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COURS DE VIBRATIONS
Sommaire
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES OSCILLATIONS
1- Définitions
2- Equations de Lagrange
3- Equation du Mouvement et conservation de l’énergie
4- Fonctions périodiques
5- Fonctions sinusoïdales
6- Equation différentielle en régime sinusoïdal
7- Système du centre des masses et masse réduite
1- Introduction
2- Etude de quelques oscillateurs linéaires libres non amorties
3- Autres exemples d’oscillateurs linéaires libres non amorties
4- Energies mises en jeu dans le mouvement sinusoïdal
5- Représentation de l’oscillateur dans l’espace des phases
1- Définition
2- Equations différentielles
3- Solutions
4– Modes normaux (ou propres) de vibrations
5- Ecriture matricielle
6- Coordonnées normales
7- Couplage
1- Equations différentielles
2- Solutions
3- Application : Absorbeur de vibrations ou amortisseur dynamique
4- Notion d’impédance
1- Transducteurs
2- Exemples de transducteurs
I- DEFINITIONS FONDAMENTALES
1- Système autonome
2- Système non autonome
VI- AUTO-OSCILLATIONS
iii
1- Vase culbuteur
2- Le vase de tantale
3- Etude d’une décharge oscillante dans un tube au néon
4- Les geysers
5- La réaction de BELOUSSOW-ZHABOTINSKI
Syllabus du Cours
Le cours sur les Phénomènes de Vibrations est dispensé en L3 Physique et Sciences Physiques
de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à l’UFR Sciences des Structures, de la Matière et
de Technologie. Il est conçu pour intéresser également des étudiants en Sciences et
Techniques de l’Ingénieur ainsi que d’autres utilisateurs tels que des Enseignants des Lycées
et Collèges.
L’Unité d’Enseignement (UE) de 28h est dispensée en deux éléments constitutifs (ECUE).
Le premier ECUE est consacré aux oscillations linéaires quand le deuxième concerne les
notions d’oscillations non linéaires.
Ainsi, il est abordé dans ce cours le développement détaillé de certains aspects des
phénomènes vibratoires dont les systèmes d’oscillation à un (01) degré de liberté à travers
les oscillateurs mécaniques et électriques libres, amortis et forcés et ceux à deux (02) puis
N degrés de liberté. L’analogie «mécanique-électricité» y est entre temps présentée.
Pour la mise en équation de ces systèmes, il est principalement utilisé le Principe
Fondamental de la Dynamique (systèmes mécaniques), les lois de Kirchhoff (systèmes
électriques) et la méthode de Lagrange qui fait appel à l’énergie cinétique
(électromagnétique) et l’énergie potentielle (électrostatique) pour les deux types de
systèmes.
Les oscillateurs électromécaniques dont l’étude est basée sur la notion de transducteur,
siège de phénomènes mécaniques et électriques à la fois, sont traités. Dans ce cadre, des
oscillateurs tels que le galvanomètre à cadre mobile, le haut-parleur et le microphone qui
ont révolutionné l’industrie du son, ainsi que bien d’autres capteurs sont présentés.
En ce qui concerne l’ECUE2, des généralités sur les notions d’oscillations non linéaires sont
abordées, suivies par les oscillations auto-entretenues à travers le circuit RLC entretenu
par un amplificateur opérationnel, les oscillations de relaxation à travers des exemples
dont la décharge oscillante dans un tube au néon, et la modulation des ondes à travers la
modulation d’amplitude, de fréquence et de phase.
Des annexes donnent des indications sur les moments d’inertie dont la connaissance est
essentielle pour l’établissement des équations différentielles dans les mouvements de
rotation ainsi que sur la superposition des oscillations et l’analyse de Fourier.
Des exercices et des problèmes avec indications de réponses sont proposés à la fin du
manuscrit.
Ce cours qui se fait depuis un certain temps en vidéo projection est partagé au préalable
aux étudiants en fichier numérique.
Les étudiants qui obtiennent l’UE de Phénomènes de Vibrations ont les capacités requises
pour se présenter au concours de CAPES (Certificat d’Aptitude Pédagogique de
l’Enseignement Secondaire) ainsi qu’à d’autres concours pour des formations d’Ingénieur
en électricité, électromécanique, en télécommunication, etc. Ils peuvent poursuivre
aisément le Master1 dans différents domaines de la Physique et des Sciences Physiques.
1
COURS DE VIBRATIONS
CHAPITRE I
1- Définitions
On appelle oscillation (vibrations) les états d’un système qui se répètent plus ou moins
périodiquement dans le temps. D’après leurs natures physiques, on distingue des
oscillations mécaniques, électriques, électromécaniques, électromagnétiques, etc.
L’état d’un système n’est pas déterminé seulement par l’ensemble des coordonnées Xi.
dΧ i d 2 Χi
Il est nécessaire de connaître les dérivées 1ères
X i et/ou 2ndes Xi , pour
dt dt 2
prévoir l’évolution du système.
Les relations liant Xi et X i aux coordonnées X i sont appelées équations différentielles.
C’est ainsi qu’on parlera d’équations différentielles régissant le fonctionnement des
systèmes mécaniques, électriques, etc.
2- Equations de Lagrange
Tout système mécanique (ou électrique) peut se caractériser par son énergie cinétique
(ou électromagnétique) et son énergie potentielle (ou électrostatique). On définit la
fonction de Lagrange ou le Lagrangien tel que :
L T U L (Χ i , Χ i t) ,
Pour les systèmes mécaniques notamment, la loi du mouvement est fournie par le
principe de moindre action ou principe de Hamilton qui montre qu’entre les instants
t1 et t2 , un système se meut de sorte que son intégrale d’action
t2
S t1
(T A) dt
ait la plus petite valeur possible, où T est l’énergie cinétique et A le travail des forces
extérieures. On a alors :
t2
S
t1
(T A) dt 0
Pour les systèmes conservatifs (conservation de l’énergie totale), la force dérive d’un
potentiel de sorte que l’on a A = -U , et on peut écrire :
t2 t2
S t1
(T U ) dt
t1
Ldt
de sorte que d’après Hamilton, on a :
t2 t2
S Ldt Ldt 0
t1 t1
d L L
Fi
dt Χ Χ i
i
où Fi est l’ensemble des forces (ou moments des forces) non potentielles généralisées
3
mi X i
2
L T U ( 2
) U(Xi )
d L L
0 ;
dt Χ Χ
i i
L d L dX i
On a : mi X i mi
Χ dt Χ dt
i i
L U
Χ i Χ i
dX i U
L’équation de Lagrange devient : mi
dt Χ i
dX i
Multiplions cette équation par X i ,
dt
dX i U dX i
on obtient : mi X i , soit mi X i dX i dU
dt i dt
1 1
En intégrant, on obtient: mi X i U Cte , soit mi X i U Cte
2 2
2 2
1
( 2 m X ) U Cte , soit T + U = Cte
2
i i
m Χ U Χ E
1 2
2
1
où E est l’énergie totale et m Χ 2 est l’énergie cinétique.
2
Il s’agit là d’une équation différentielle du 1er ordre qui s’intègre par séparation de
variables ; on a :
dX
Χ 2
2
E U Χ soit Χ
2
E U Χ
m dt m
dX dX
soit dt pour 0 ,
dt
2
E U
m
m dX
t
2 E U Χ
K
mΧ E U Χ 0
1 2
T
2
E A B C
0 X
X1 X2 X3
car c’est dans ces domaines que la condition E > U(X) est vérifiée.
5
Les points A, B, C où U(X) = E déterminent les limites du mouvement. Ce sont des points
dits d’arrêt car la vitesse s’y annule.
- Si le domaine du mouvement est limité par deux de ces points le mouvement s’effectue
dans une région limité dans l’espace et on dit qu’il est fini (X1 < X < X2).
- Si le domaine du mouvement est illimité ou limité d’un seul côté (X > X3), le
mouvement est dit infini.
m X2 dX
t1
2 X1 E U X
;
X2 dX
T = T (E) = 2 t1 2 m
X1
E U X
4- Fonctions périodiques
Une grandeur décrivant l’état d’un système est dite périodique si elle se répète
identique à elle-même à des intervalles de temps successifs de même durée T qui est
la période de l’oscillation. On a X(t) = X(t + T) = X(t + 2T) = ------------ = X(t + NT).
La rotation de l’arbre d’un moteur, le mouvement d’un pendule à ressort et l’oscillation
des charges électriques dans un circuit sont des exemples de systèmes périodiques. Les
6
X T
t
T
5- Fonctions sinusoïdales
On dit qu’une oscillation est sinusoïdale quand la grandeur X du point vibrant est une
fonction sinusoïdale du temps t telle que :
où :
X0 est l’amplitude de l’oscillation
0 t est l’argument ou la phase à l’instant t
ω0 est la pulsation ou la fréquence angulaire de l’oscillation
est la phase à l’origine (t = 0) ou déphasage.
Sachant que :
Χ 0 cos ω 0 t Χ 0 cos ω 0 t cos Χ 0 sin ω 0 t sin
A cos ω 0 t B sin ω 0 t
on a, par identification :
A X 0 cos et B X 0 sin
sin B
de sorte que : tg et 02 A 2 B 2
cos A
dX π
Χ Χ 0 ω0 sin ω0 t Χ 0 ω0 cos (ω0t ) ;
dt 2
d2Χ
Χ Χ 0 ω 02 cos ω 0 t
* la dérivée seconde est : dt 2
ω 02 X
d2Χ
ω02 Χ 0 , soit encore Χ ω02 Χ 0
dt 2
X t X 0 cos 0 t
Faisons l’hypothèse que ce potentiel soit uniquement fonction de la distance entre les
deux particules :
m2 r C m1
r r1 r2
r2 rC
r1
Un tel potentiel provient d’un champ qui est seulement fonction de r et qui a la
direction de r . Ce champ est dit “central”.
L’interaction de deux masses par un champ central conduit à une force d’interaction F
telle que :
U r dU r
F
r dr r
m1 m2
soit encore F21 (r1 r2 ) r (6)
m1 m2
(6) est l’équation de force pour le mouvement relatif des deux particules,
m1 m 2
avec (7) et r r1 r2 (8)
m1 m 2
la quantité μ est appelée masse réduite du système formé par m1 et m2 .
10
m1 r12 m2 r22 U r
1 1
L (9)
2 2
La position du centre de masse C étant caractérisée par le vecteur position rC ,
choisissons le point C comme origine pour le mouvement relatif ; on peut écrire d’après
(2) :
m1 r1 m 2 r2 0 (10)
D’autre part on a : r r1 r2 (11)
m2 m1
r1 r et r2 r (12)
m1 m 2 m1 m 2
m1 m 2 m 2 m1
m1 r1 r r et m 2 r2 r r (13)
m1 m 2 m1 m 2
par dérivation on a :
m1 r1 r et m2 r2 r (14)
On voit que le mouvement des masses est symétrique mais de sens opposé au vecteur
r.
En remplaçant les expressions de r1 et r2 dans (9) on a :
1 2 2 1 1 2 2
2 r 2 U r r U r
1 1 1
L r
2 m1 m2 2 m1 m 2
1 2
r U r
soit L (15)
2
Ainsi, le mouvement du système composé de deux points matériels peut être remplacé
par celui d’un seul point matériel de masse μ dont la position est décrite par le vecteur
r.
11
CHAPITRE II
Introduction
Un oscillateur est dit linéaire lorsque l’équation différentielle qui régit l’évolution de
la grandeur X est linéaire, c’est-à-dire à coefficients constants ; l’équation est de la
forme :
d2 X dX b cX F t
a b cX F (t) a
dt 2
dt
La linéarité peut aussi être vue par le fait que les dérivées 1 ères et 2ndes ainsi que la
coordonnée X interviennent à la puissance 1.
Lorsqu’une des variables intervient avec une puissance différente de 1, on parle
d’oscillateur non linéaire. C’est le cas du pendule simple dont l’équation est :
g g 3 5
sin 0 ( )
l l 3! 5!
g
sin 0
l
Les oscillations sont qualifiées de non amorties lorsque pendant l’évolution, les
phénomènes de dissipation (perte) de l’énergie sous forme de chaleur (frottement, effet
joule) sont négligés.
Considérons le système constitué d’un ressort sans masse de raideur k et d’un point
matériel de masse m assujetti à se déplacer selon un axe Ox. Il s’agit du système
mécanique oscillant le plus simple.
(k)
(m)
x
d2x d 2x k
soit m k x 0 soit encore x 0 (2)
dt 2 dt 2
m
On obtient ainsi l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique. La solution de
(2) est donc sinusoïdale de la forme :
d 2x
02 x 0 cos 0t 02 x
dt2
k k
L’équation (2) devient ( 02 )x 0, soit ( 02 ) 0 ;
m m
k k
On a alors 02 , soit 0 (3)
m m
2 m
La période propre est donnée par : T0 2
0 k
Notons qu’il est souvent commode d’opérer mathématiquement avec les facteurs
exponentiels complexes dont la forme n’est pas modifiée par les opérations dérivées ou
intégrales x A e j 0t avec A x 0 e j . On ne revient au réel qu’en fin de calcul.
Méthode de Lagrange
1 1
On a ainsi : T mv 2 m x 2
2 2
dU
Sachant que la force dérive d’un potentiel ( F gr ad U U i ), on obtient :
dx
x 1
U Fd x k x d x kx 2
0 2
1 1
ainsi L T U m x 2 k x 2
2 2
L = L x,
x où x et x sont des variables indépendantes. L’équation de Lagrange pour
les systèmes linéaires libres est donnée par :
d L L
0 (obtenue grâce au principe de moindre action)
dt x x
L d L L
On a m x m x et k x
x dt x x
k
m x k x 0 soit x x 0
m
1 1
E Ec E p T U m x 2 k x 2 cte
2 2
dE d 1 1 2
E cte 0 soit m x k x 0
2
dt dt 2 2
d x dx
On a m x k x 0
dt dt
d x
soit m x k x x 0 x m x k x 0
dt
15
k
or x 0 m x k x 0 soit x x 0
m
UL
L
i
C
UC
U L = UC (1)
di q
Or UL e L et UC ;
dt C
dq
de plus i (courant de décharge)
dt
d 2q q d 2q q
(1) permet alors d’obtenir : L 0 soit 0
dt 2
C dt 2
LC
1 1
0
LC LC
2
La période propre de l’oscillateur L-C est T0 2 LC ;
0
1 1
sa fréquence propre est alors 0
T0 2 LC
Notons que l’intensité i dans le circuit est toujours en quadrature de phase avec q(t).
Dans cet exemple où l’on a un courant de décharge, l’intensité i(t) est en quadrature
retard de phase par rapport à la charge q(t) ; en effet, on a :
2
dq
i t 0 Q sin 0t 0 Q cos 0t
dt 2
1 1 q2
L Li 2 et C
2 2 C
Analogie électromécanique
d 2x d 2q q
m kx 0 L 0
dt 2 dt 2 C
x q
dx dq
v i
dt dt
m L
1
k
C
Avec une telle analogie, il est parfois possible de modéliser un système mécanique
oscillant réel par un ensemble d’oscillateurs électriques couplés. Il est alors plus simple
17
Il s’agit d’un mobile de centre masse C, tournant autour d’un axe de rotation fixe
passant par O. Le mouvement autour de la position d’équilibre caractérisée par la
verticale est décrit par la variable .
O ()
e
C er
O’
P
Appliquons le PFD dans le cas de la rotation qui stipule que «la dérivée, par rapport
au temps, du moment cinétique est égale à la somme des moments des forces
extérieures appliquées». On a :
d
dt
J e z
/O
M t (F ) / O
où J est le moment d’inertie du système par rapport à l’axe de rotation passant par
O ; l’expression de J est liée à la densité et à la forme géométrique du corps. Les
méthodes de calcul du moment d’inertie pour certains systèmes se trouvent en annexe.
Ici, seul le poids est la force en présence et l’on a :
Mt (F ) / O Mt (P ) / O OC P a er ( Mg cos er Mg sin e )
Mga sin e z
On a alors :
d
J e z Mga sin e z
dt
En projetant sur e z , on obtient la relation algébrique :
18
d d 2
J J Mga sin
dt dt2
d 2
Soit : J Mga sin 0 soit encore J Mga sin 0
dt2
C’est l’équation différentielle du pendule pesant. Elle est non linéaire à cause de la
présence de sin.
Méthode de Lagrange
1 2
T J
2
J Mga 1 cos
1 2
L TU
2
d L L
En appliquant l’équation de Lagrange 0 pour un système libre,
d t
d L L
on a : J et Mga sin ;
dt
Résolution
Pour être dans le cas d’un système linéaire, il faut considérer des petites oscillations de
sorte que l’on a : sin .
Mga
J Mga 0 soit 0
J
C’est un cas particulier du pendule pesant. Il s’agit d’un point matériel A de masse m
fixé à l’extrémité d’un fil inextensible sans masse de longueur OA = a ; le système
effectue des oscillations autour d’un axe horizontal passant par O.
O ()
Le raisonnement est exactement le même que dans le cas du pendule pesant, avec
comme avantage la connaissance de l’expression simple du moment d’inertie du point
matériel de masse M situé à la distance a de l’axe de rotation .
g
devient : ma 2 mga sin 0 soit sin 0
a
20
g
0
a
qui est l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique. La pulsation propre est
telle que :
g g
02 soit 0
a a
2 a
T0 2
0 g
Notons, dans le cas du pendule simple, que le mouvement ne dépend pas de la masse
m, mais seulement de la “distance a” entre le point de fixation O et la masse m.
N.B : Dans le cas des grandes amplitudes (systèmes non linéaires), la période est
fonction de l’amplitude maximale 0 ; on trouve
a 02
T 2 1
g 16
obtenue à l’aide de l’expression T(E) donnant la période en fonction de l’énergie totale
E (chapitre I, section 3).
V S x
F
P , soit F SP dF S δP m x
S
21
m x S δP (1)
Notons qu’un fluide (gaz ou liquide) est caractérisé par son coefficient de
compressibilité :
1 dV
(2)
V dP
dV
où est la variation du volume V produite par un accroissement de la pression P.
dP
1
L’équation ci-dessus donne T (3)
p
Cp
Avec (rapport des chaleurs spécifiques à pression et à volume constant on
Cv
1 T
obtient S (4)
P
où = 1,7 pour les gaz monoatomiques et = 1,4 pour les gaz diatomiques.
Sachant que dans cet exemple, la transformation est adiabatique, on obtient, d’après
(2) et (4) :
22
1 P
P V V
S V V
PS
l’équation différentielle (1) devient alors : m x V ;
V
PS 2
or V S.x , on a donc m x x
V
PS 2
soit : m x x 0
V
Soit un point matériel M de masse m soumis à une force centrale dans le plan tel que :
F kOM
F
O x
d 2 OM d 2 OM k
La RFD donne : m k OM , soit OM 0
dt2 dt 2
m
OM r0 cos ωt A cos ωt B sin ωt
x
Sachant que OM , l’équation ci-dessus peut s’exprimer sous la forme :
y
23
k
x m x 0
y k y 0
m
x t A cos t
et y t B cos t
On a :
x
cos t cos t cos sin t sin (1)
A
y
cos t cos t cos sin t sin (2)
B
2 2
x y 2x y
sin sin
2 2
sin sin cos 2 t sin 2 (5)
A B AB
x
(1)x sint cos sin t cos sin t cos t cos cos sin 2 t sin cos (6)
A
y
(2)x sint cos sin t cos sin t cos t cos cos sin 2 t cos sin (7)
B
x y
(6) – (7) sin t cos cos sin 2 t sin cos sin cos
A B
x y
Soit cos cos sin t sin
A B
En élevant au carré, on obtient :
2 2
x y 2x y
cos cos
2 2
cos cos sin 2 t sin 2 (8)
A
B
AB
2 2
x y 2x y
cos sin 2
A B AB
Il s’agit d’une équation cartésienne qui est l’équation d’une ellipse inscrite dans un
rectangle de côtés 2A et 2B. ( - ) est la différence de phase entre les deux signaux.
2
Les fonctions x et y étant périodiques de période , l’ellipse sera décrite avec la
2 m
même période T 2
k
y
B
-A O A x
-B
De telles oscillations sont considérées comme polarisées elliptiquement ;
L’ellipse étant inscrite dans un rectangle, le mouvement est donc décrit dans un
plan. La force étant centrale, ce plan passe par O et est perpendiculaire au moment
cinétique par rapport à O, déterminé par exemple par les conditions initiales telles
que LO OM O mVO ;
25
Le sens de parcours de l’ellipse est donné par le signe de sin(-) qui est une fonction
de la mesure algébrique du moment cinétique par rapport à O, tel que :
L0
sin
m AB
* Si 0< – < , sin( –)>0 LO 0 : l’ellipse est décrite dans le sens trigonométrique
rétrograde (sens des aiguilles d’une montre) ; l’ellipse est dite droite.
Cas particuliers
Exemples :
2 2 2
x y 2x y x y
On a donc 0 0
A B AB A B
B
Soit y x ; on a l’équation d’une droite de pente > 0
A
2 2 2
x y 2x y x y
On a : 0 0
A B AB A B
B
Soit y x ; on a l’équation d’une droite de pente < 0
A
26
Si – = (2k+1) (k = 0, 1, 2……), l’ellipse est réduite aux axes ox et oy.
2
Exemples :
* k = 0 – = cos( –) = 0 et sin( –) = 1 > 0
2
2 2
x y
On a alors: 1 et LO 0 ; on a une ellipse droite
A B
3
* k = 1 – = cos( –) = 0 et sin( –) = -1 < 0
2
2 2
x y
On a alors: 1 et LO 0 ; on a une ellipse gauche
A B
– = ,
– = , – = 0 ,
– = 3 ,
27
d 2x
Soit l’équation du mouvement m kx 0 ;
dt2
dv
on peut écrire : m kx 0
dt
dv
En multiplions par v l’équation ci-dessus, on a : mv kx v 0
dt
dx dv dx
or v ; on peut donc écrire mv kx 0 ,
dt dt dt
soit mv d v k x d x 0
1 1
soit m v2 k x 2 cte
2 2
1
mv 2 est l’énergie cinétique au temps t
2
1
kx 2 est l’énergie potentielle au temps t qui n’est rien d’autre que le travail
2
fourni pour vaincre la force de rappel.
1 1
T U m v2 kx2 E
2 2
1 1 1 1
Il en résulte E m v 2 k x 2 k x 02 mv m2
2 2 2 2
1 1
Montrons que k x 02 m v m2
2 2
1 1
On a par identification v m x 0 0 , d’où m v m2 m 02 x 02
2 2
k
D’autre part on a 02 , soit k m 02 ;
m
1 1
on peut donc écrire k x 02 m02 x 02
2 2
1 1 1
On a donc bien k x 02 m v m2 et la constante E est telle que E m 02 x 02
2 2 2
T
1
2
m x 2
1
2
m x 02 02 sin 2 0t
1
2
mx 02 02 1 cos 2 0t
29
soit T
1
2
m 02 x 02 x 2
1 1
d’autre part, l’énergie potentielle est telle que : U kx2 m 02 x 2
2 2
m 02 x 02 x 2 x 2
1 1
T U m 02 x 02 E
2 2
Représentation graphique
T0
x 2 t dt
1 1
L’énergie potentielle moyenne est donnée par : U 2 m
2
T0
0
0
1 cos 2 0t
T0 T0
m 02 x 02
m 02 x 02 cos 2 0t dt
1
U
2 T0
0
2 T0
0
2
dt
30
m 02 x 02 T 1
T0
t 0 sin 2 0t
0
4 T0 2 0 0
m 02 x 02
le 2ème terme de l’accolade est nul et on a : U
4
T0
1 1
L’énergie cinétique moyenne est donnée par : T
T0
0
2
mx 2 dt
T0
1
Avec x x 00 sin 0t , on a T m
2
0 x 02 sin2 0t dt
2 T0 0
1 cos 2 0t
T0
m 02 x 02
2 T0
0
2
dt
m 02 x 02
En intégrant comme précédemment on obtient T
4
E
T U
2
Ainsi, l’énergie cinétique moyenne est égale à l’énergie potentielle moyenne et égale
à la moitié de l’énergie totale.
x x
soient cos 0t et sin 0t
A A 0
2 2
x x
On a alors cos2 0t sin2 0t 1
A A 0
x2 x 2
soit 2 2 1
A2 A 0
C’est l’équation d’une ellipse inscrite dans un rectangle de côtés 2A et 2A0. Ce résultat
correspond à celui obtenu avec l’oscillateur spatial étudié plus haut dans le cas où la
différence de phase entre x et x est – = .
2
On obtient donc un réseau d’ellipses dont chacune est caractérisée par la valeur de
l’amplitude A. Le point O de coordonnées (0,0) où ne passe aucune trajectoire est dit
centre. Ainsi, la connaissance d’une seule grandeur, notamment l’amplitude A, permet
de savoir sur quelle ellipse se déplace le point représentatif du système dans l’espace
des phases.
x
0A
-A O A x
-0A
32
Ainsi, le pendule élastique muni d’une palette plongeant dans un liquide visqueux et les
oscillations électriques d’un circuit série RLC sont des exemples type de systèmes
amortis par frottement visqueux. Un solide en mouvement par rapport à un support
constitue un système amorti par frottement solide.
2- Le frottement visqueux
d 2x dx
m i k x i f i
d t2 dt
d 2x dx
m 2
f kx 0
dt dt
On peut utiliser la méthode de Lagrange dans le cas d’un système non conservatif telle
que :
d L L
Ffr
dt x x
1 1
L=T–U avec T mx 2 et U kx 2
2 2
f k
Soit encore : x x x0
m m
f k
En posant 20 où 0 est la pulsation propre telle que 02 et est dit degré
m m
d’amortissement ; l’équation devient :
34
x 20 x 02 x 0
Il est plus commode d’utiliser cette forme d’équation dite réduite et commune à tous
les systèmes amortis, pour résoudre et discuter l’équation du mouvement de façon plus
aisée.
On cherche une solution de la forme x=Aert où r est une constante réelle ou complexe.
On a : x Are r t et x Ar 2 e r t ;
' 02 2 1
r1 O O 2 1
r2 O O 2 1
Cette solution peut aussi s’écrire à l’aide des cosinus et sinus hyperboliques tels que :
Les constantes d’intégration (A1, A2) ou (B1, B2) sont déterminées par des conditions
initiales.
35
x (0) = r1 A1 + r2 A2 = 0
r2 x 0 r2 x 0 r1 x 0
La résolution donne : A1 et A2
r2 r1 r1 r2 r1 r2
r1 = r2 = - ω0
A1 = x0 et A2 = ω0A1 = ω0x0
1 1 0 x 0
on a un extremum en t pour la vitesse x (t) tel que x ( )
0 0 e
Remarque :
3ème cas : Δ’ < 0 soit < 1 ; l’équation caractéristique admet deux solutions
complexes :
r1 0 j0 1 2 0 j
r2 0 j0 1 2 0 j avec 0 1 2
37
(A, ) ou (B1, B2) sont des constantes remplaçant A1 et A2 et déterminées par les
conditions initiales.
En considérant l’expression (3’), la solution générale x(t) est donc le produit d’une
fonction exponentielle décroissante A e 0 t par une fonction sinusoïdale cos(t ) ;
l’expression mathématique de la solution est une oscillation sinusoïdale dont
l’amplitude diminue dans le temps de façon exponentielle. On a donc une oscillation
amortie et l’on parle de régime pseudo-périodique.
2 2 T0
La pseudo-période est : T
0 1 2
1 2
à t = 0, on a : x(0) = x0 et x (0) 0
x0
on obtient x(0) = x0 = Acos , soit A
cos
0
A étant non nul (A≠0), on obtient tg ,
1 2
soit Arctg
1 2
38
1 2 1
1 tg 2 1
cos
2
1 2
1 2
x0
or A et x0 sont deux > 0 ; on a donc cos 1 2 et l’on obtient : A
1 2
x0
la solution (3’) s’écrit alors : x(t) e 0 t cos( t )
1 2
x(t) x 0 e 0 t cos t sin t
1 2
qui n’est rien d’autre que la forme (3’’) de la solution. Par comparaison, on peut en
déduire les constantes d’intégration B1 et B2 telles que :
x0
B1 x 0 et B2
1 2
*Représentation graphique A x
xo T
Ae-0t
t
0
-Ae-0t
-A
39
T étant la pseudo-période, on a :
x(t T ) A e 0 t x(t)
x(t 2T ) A e 2 0 t x(t)
……………………………….
Les points de tangence ont lieu chaque fois que : cos t 1
k
d’où t k soit tk
k = 0 : 1ère tangence avec + Ae - ω0t t0
k = 1 : 1ère tangence avec - Ae - ω0t t1
2 T
sachant que T , on a : t1 t0
2
Les points de tangence sont séparés par des intervalles réguliers tels que
T 2
; T 2 t1 t0 de sorte le temps entre 2 tangences de même nature
2
correspond à la pseudo-période.
d’où t 2k 1 soit tk 2k 1
2 2
T
on obtient alors : tk 1 tk
2
k T
d’où t k soit tk k
2
T
on obtient alors : tk 1 tk ;
2
* Décrément logarithmique
On a: x(t T ) A e 0 t e 0 T cos( t T )
x(t )
on a donc : e 0T
x(t T )
x(t)
Le décrément logarithme est alors Ln ( ) 0 T
x(t T )
x(t)
Ln ( ) n0T n
x(t nT)
2 2 T0
T
0 1 2 12
2
d’où 0 T
1 2
T0 2
On a : T T0 (1 ) car α petit
1 2 2
2
Or donc T T0 (1 )
2 8 2
* Constante de temps
(t )
Ae 0 1
On a : , d’où e 0 e 1 , soit 0 1
A e 0t e
1 T
On a :
0
* Facteur de qualité
Un système oscillant est un réservoir d’énergie. Cette énergie s’y conserve en changeant
constamment de la forme potentielle (électrostatique) à la forme cinétique
(électromagnétique) et réciproquement. Malheureusement, le réservoir d’énergie ainsi
constitué n’est pas toujours parfait car il possède une fuite due aux frottements. Il en
résulte qu’à chaque oscillation, l’énergie totale E du système diminue de la quantité
E.
La qualité d’un réservoir étant d’autant meilleure que sa capacité est plus grande et
ses fuites sont plus faibles, on peut la mesurer par un paramètre proportionnel au
E
rapport .
δE
Pour un dispositif mécanique tel que le système masse-ressort soumis au frottement
visqueux étudié ci-dessus, on a :
1
L’énergie stockée: E 2 Ec 2 ( m v 2 ) m v 2
2
1 T
Où < Ec > est l’énergie cinétique moyenne avec v 2 v 2 dt
T 0
T 1 T
E
0
fv 2 dt fT v 2 dt fT v 2
T 0
E m v2 m
On a donc :
δE fT v
2
fT
2 E 1 m
Or T , on a donc
δE 2 f
m
La quantité Q est appelée facteur de qualité du système oscillant. On
f
E Energie stockée dans le système
peut alors définir Q telle que Q 2 2 .
E Energie perdue par cycle
43
f
L’on a vu que le degré d’amortissement est tel que 20 ;
m
m 1 2
on a alors Q soit Q
f 20 2
L
Q
R
R L 1 2
En posant 20 , on obtient aisément Q soit Q
L R 20 2
1
* Pour faible ( << 1 ou ), on a Q
2
1
*Q régime apériodique ( pas d’oscillation )
2
1
*Q régime apériodique critique ( pas d’oscillation )
2
1
*Q régime pseudo-périodique ( il y a oscillation )
2
2 1 2
On a obtenu 0 T et Q
1 2 2
44
On en déduit aisément que Q ; le facteur de qualité est donc inversement
d 2x dx
Soit l’équation m 2
f kx 0
dt dt
d
Que l’on peut encore écrire sous la forme (mv) fv kx 0 ;
dt
dx
multiplions l’équation par v ;
dt
d dx
on a : v (mv) fv 2 kx 0
dt dt
d mv 2 d kx 2
Soit ( ) fv 2 ( ) 0
dt 2 dt 2
d mv 2 kx 2
d’où ( ) fv 2
dt 2 2
Dans l’espace des phases, l’évolution d’un oscillateur amorti n’est pas représentée par
une ligne fermée comme c’était le cas en l’absence d’amortissement.
Les figures ci-dessous représentent respectivement les régimes apériodiques et pseudo
périodiques dans les conditions initiales telles que à t 0 , x x 0 et x 0 .
0 =1 x 0 x
>1
45
d 2 d
J 2
f C 0
dt dt
q di
On a V , U R Ri et U L eL L
C dt
q di
L’équation du circuit s’écrit alors : Ri L
C dt
d 2q dq q
Soit L 2
R 0
dt dt C
46
d 2V dV
Si nous considérons la variable V on a : LC RC V 0
dt 2 dt
d 2i di 1
Par rapport à l’intensité on a : L 2 R i 0
dt dt C
On a, dans les trois cas, l’équation différentielle d’un oscillateur linéaire à un degré
de liberté avec frottement.
Notons cependant qu’en pratique les coefficients RLC ne sont pas toujours des
constantes :
- Les solides semi-conducteurs, les diodes à gaz et à vide ne suivent pas la loi d’Ohm.
La résistance d’un conducteur ohmique typique comme un métal dépend de sa
température T ; si T est élevée, R n’est plus constante.
- Les coefficients de self-induction L ne sont constants que si les bobines ne contiennent
pas de matériaux ferromagnétiques dont la perméabilité dépend de l’intensité du
courant.
- L’isolant d’un condensateur peut posséder une certaine conductivité non ohmique et
sa capacité apparente est fonction de la tension.
Dans le cas où les coefficients R.L.C. sont considérés constants, ces éléments de
circuits et les circuits eux-mêmes sont dits linéaires.
d 2q R dq 1
2
q 0
dt L dt LC
d 2q 1
2
q 0
dt LC
1
0 (formule de Thomson)
LC
R R 1
En revenant à l’équation contenant R, posons 20 ; on a 2
L L0 Q
( où Q est le facteur de qualité appelé ici coefficient de surtension)
47
q di q di
Ri L , soit L Ri
C dt C dt
dq
multiplions l’équation par i
dt
q dq di d q2 Li 2
on obtient : Li Ri 2 , soit ( ) Ri2
C dt dt dt 2C 2
Cette relation indique que la puissance Ri2 dissipée en chaleur par effet joule est égale
à la diminution, pendant l’unité de temps, de la somme de l’énergie électrostatique et
de l’énergie électromagnétique du circuit.
Notons qu’on a une analogie entre les systèmes mécaniques et électriques telle que :
q2 kx2
- l’énergie électrostatique est comparable à l’énergie potentielle
2C 2
L i2 mv 2
- l’énergie électromagnétique est comparable à l’énergie cinétique .
2 2
3- Le frottement solide
3-1.Définitions
S2
48
Lorsqu’un oscillateur est amorti par frottement solide, la force est opposée à la vitesse
(dite de glissement), lui est pratiquement indépendante et sa norme est
proportionnelle à celle de la réaction normale. Si représente le coefficient de
frottement (ou l’adhérence) qui dépend de la nature des solides en contact et des états
de surface les lois expérimentales de Coulomb montrent que :
Rt Rn
y Rn
k m
T Rt v> 0
x M x
O 0
P
Le point A est soumis, dans le référentiel (O, i , j) lié au support à : Relaxation OM x i
R
- son poids P mg Rn
- la tension du ressort T k x i v< 0
Rt T
- la réaction R de la tige.
M x
0
La relation fondamentale de la dynamique permet d’écrire : P
m P R T avec i x i Compression OM x i
on a ainsi : m x i mg j Rt i Rn j kx i (1)
1 pour x 0 et 1 pour x 0
Projetons la relation (1) suivant i ; on a : mx Rt kx (2)
Projetons la relation (1) suivant j ; on a : 0 Rn mg (3)
Soit mx kx mg
k
Soit encore : x x g ou x 02 x g
m
k
où 0 est la pulsation propre du système masse-ressort.
m
On obtient l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique avec second membre.
3- Discussion du mouvement
Soient les conditions initiales telles que x(0) = x0 et x (0) 0 ; il n’y aura mouvement
que si le module de la tension initiale kx0 est supérieure au module de réaction
tangentielle Rt = mg ; on a donc :
mg g
kx0 > mg , soit x0
k 02
Compte tenu du fait que ε change de valeur suivant le sens du mouvement, c’est-à-dire
à chaque demi-période, on fera l’étude en considérant différentes phases.
50
g
Pour une question de commodité et de simplicité, posons a ; l’équation
02
différentielle s’écrit alors : x 02 x 02 a
T0
Première phase : 0 t
2
Dans cette phase, x 0 Rt est selon i 1
à t = 0, on a x(0) x0 et x (0) 0
on obtient : x(0) A a x 0 A x 0 a
x (0) B 0 0 B 0
T0
* A la fin de cette phase où t , on a :
2
T0 T
x( ) (x 0 a) cos 0 0 a
2 2
= (x 0 a) cos a x 0 2a
T
x ( 0 ) (x 0 a)0 sin 0
2
51
T0 T
x ( ) 0 le mouvement change de sens pour t 0 ; on est à la fin de la
2 2
1ère phase et la 2ème phase commence si x 0 2 a a , sinon le mouvement cesse.
T0
Deuxième phase : t T0
2
Dans cette phase, on a x 0 R est selon ( i ) 1
Ici le début est donné par la fin de la 1ère phase de sorte que :
T T T0
à t 0 (début de la 2ème phase), on a : x ( 0 ) x 0 2a et x ( )0
2 2 2
T0 T T
On a : x( ) A' cos 0 0 B' sin 0 0 a
2 2 2
T
x( 0 ) A' cos B' sin a A' a
2
T0
On a aussi: x ( ) A' 0 sin B' 0 cos 0
2
soit B' 0 0 B' 0
* A la fin de la phase où t T0 , on a :
On peut ainsi étudier les différentes phases jusqu’à l’arrêt du mouvement. Par
récurrence, on a :
T 1
Pour t n T0 , (2n 1) 0 n T0 , (n ) T0 où x 0 , (←) ,
2 2
T 1
Pour t (2 n 1) 0 , (n 1) T0 (n ) T0 , (n 1) T0 où x 0 , (→) ,
2 2
“n” est un entier naturel qui représente le n° d’ordre des maxima successifs.
t
En éliminant n tel que : n , on a :
T0
4a 2 g
x max (t) x 0 t x0 t
T0 0
1 (2 n 1)
* Les abscisses minimales sont obtenues pour t (n ) T0 T0
2 2
2n 1
Sachant que cos 0 ( )T0 1, (2) x min x 0 (4n 2) a
2
53
2t 1 t
De même, en éliminant n tel que 2n 1 soit n , on obtient :
T0 2 T0
4a 2 g
x min (t) x 0 t x0 t
T0 0
Ces deux droites xmax(t) et xmin(t) sont des droites symétriques par rapport à l’axe
4a 4a
x = 0 et ont pour pentes respectives et et des ordonnés à l’origine
T0 T0
+x0 et – x0.
2
Le graphe x(t) est alors formé d’arches de sinusoïdes, de période T0 , raccordées
0
aux sommets alignés suivant les deux droites xmax(t) et xmin(t).
x
+x0
n=1
n=2
O1 O2 n=3
+a
t
-a
O’1 O’2
-x0
Les points O1, O 1' , O2, O '2 , …. sont respectivement les milieux des arches successives
et ont pour ordonnées respectives a, -a, a, -a, …...
*Arrêt du mouvement
g
T k x m g , soit x a
02
La masselotte s’arrête dès que x(t) passe par un extremum qui tombe dans la bande
délimitée par x = - a et x = + a
54
1 x0
(1) n ( 1)
4 a
1 x
(2) n ( 0 1)
4 a
1 x0 1 x
( 1) n ( 0 1)
4 a 4 a
(2 n 1)
De même, l’arrêt a lieu en un minimum à t T0 , c’est-à-dire au bout de
2
n aller et retour plus un aller si et seulement si :
1 x0 1 x
( 1) n ( 0 3)
4 a 4 a
g 1 x0
On obtient : a 0, 6 cm et T0 0, 487 s , ( 1) 3, 92
0
2
4 a
1 x0
et ( 1) 4, 416
4 a
soit 3, 92 n 4, 416 n 4
Il est à noter que les frottements solides induisent une décroissance affine (linéaire)
des oscillations alors que les frottements visqueux induisent une décroissance
exponentielle.
Dans les cas pratiques, ces deux types de frottement coexistent souvent ; les
frottements visqueux masquent les frottements solides aux grandes vitesses, alors
que ces derniers sont prépondérants aux faibles vitesses et provoquent l’arrêt du
solide qui y est soumis en une durée finie.
57
On parle d’oscillations forcées lorsqu’un oscillateur linéaire ou non linéaire est soumis
à l’action d’un champ extérieur.
L’équation différentielle régissant de tels systèmes peut s’obtenir à l’aide de la Relation
Fondamentale de la Dynamique (RFD) en mécanique ou les lois de Kirchhoff en
électricité, mais aussi par la méthode de Lagrange.
1 1
L mx 2 kx 2 U e (x,t)
2 2
Les oscillations étant supposées de faible amplitude, ce qui sous-entend que le champ
extérieur est suffisamment faible, il sera possible à chaque instant de développer U e(x,
t) en série de Taylor par rapport à la quantité petite x. En négligeant les termes de 2 ème
ordre, on a :
U
U e (x, t) U e (0, t) x e
x
* Ue(0,t) est fonction du temps seul et peut donc être négligé dans la fonction de
Lagrange (en temps que dérivée totale par rapport à t d’une autre fonction du temps).
U e
* La dérivée représente la force extérieure agissant sur le système dans sa
x
position d’équilibre ; c’est une fonction du temps que nous désignerons par F(t) appelée
souvent excitation ou signal d’entrée.
Ainsi dans l’énergie potentielle apparaît le terme –xF(t) de sorte que la fonction de
Lagrange du système forcé soit :
1 1
L mx 2 kx 2 x F (t)
2 2
C’est la fonction de Lagrange d’un système conservatif soumis à l’action d’une force
extérieure. On peut dès lors obtenir l’équation différentielle à partir de ce lagrangien.
58
d L L
( ) Ff r F (t)
dt x x
k F (t)
soit x x
m m
k
Equation homogène : x
x 0
m
Il s’agit d’une oscillation harmonique telle que :
k
x1 A cos (0t ) où 0 est la pulsation propre.
m
k F
x x 0 cos t
m m
59
F0 jt ( t )
x 02 x e et x2 B e J B e jt où B B e j
m
F0 jt F0
( 02 2 ) B e jt e , soit ( 02 2 ) B
m m
F0 F0
On a alors B , soit B B
m ( 2 )
2
0 m 2
2
0
F0
La solution est donc : x2 cos (t )
m 2
0 2
* pour 0 , on a B 0 0
* pour 0 , on a B 0
F0
x A cos (0t ) cos (t )
m 02 2
60
A,B
B
/2
A
0 0 0 0
f k F (t)
m x f x k x F (t) , soit x x x
m m m
61
k f
Avec 0 et 20 où est le degré d’amortissent, l’équation s’écrit :
m m
F (t)
x 20 x 02 x
m
Ainsi, selon la valeur du degré d’amortissement les solutions s’expriment comme suit :
Dans tous les cas x1(t) tend vers 0 au bout d’un certain temps (généralement égal à 3
1
ou 4 fois la constante de temps ). Cette phase où coexistent les deux solutions
0
avant l’annulation de x1(t) est dite régime transitoire. Une fois x1(t) éteinte, seule
subsiste la solution particulière x2(t) ; c’est le régime permanent qui «commande» le
fonctionnement du système dans le temps.
F0
x 20 x 02 x cos t
m
x 2 (t) A cos(t )
F0 jt
x 20 x 02 x e
m
Calcul de l’amplitude A
On a : x jA e j t et x 2 A e j t
F0
L’équation différentielle complexe donne : ( 2 2 j0 02 ) A
m
F0 m
D’où l’on tire : A
( 2 ) 2 j0
2
0
F0 m
Soit A A
( 2
0 ) 4 2 02 2
2 2
Remarque : Notons que par abus d’écriture, on rencontre parfois dans la littérature
F0 j t
x 20 x 02 x e
m
où la notation complexe n’apparaît pas ; mais il est clair que la solution x = AejΩt est tel
que A est ici un complexe.
63
Calcul de l’argument
F0 m
Posons A où D ( 02 2 ) 2 j0
D
2 0
or arg(F0 m) 0 , donc arg D Arctg ( )
02 2
Cas particuliers :
X() D 2 ( 02 2 ) 2 4 2 02 2
F0 m
On peut écrire : A()
X()
dA dA dX dA (F0 m)
On a : ; or 0 car X > 0
d dX d dX 2X X
dA dX
d’où 0 0
d d
Notons que la condition ci-dessus peut être obtenue en constatant que A est maximum
si X() est minimum ;
dX
on obtient ainsi l’équation : 4 ( 02 2 ) 8 2 02 0
d
soit
4 2 02 (1 2 2 ) 0 ;
ou
* 2 02 (1 2 2 ) soit 0 0 1 2 2
1
1 2 2 0 , soit
2
F0 m F0 m
on a : AM A( 0 ) soit AM
4 2 04 (1 2 ) 2 02 1 2
A(0)
soit encore AM
2 1 2
F0 m 1 F 1
* Si est petit, on a AM ( 0 2) A (0) .
2 02 2 m 0 2
1
Or représente le facteur de qualité Q ; on voit que AM est sensiblement
2
proportionnel à ce terme tel que AM A(0) * Q .
65
Ainsi, plus est petit, plus Q est grand et plus AM est grand ; en particulier si est nul,
AM . On a une amplification de l’amplitude F0 de la force excitatrice par le facteur
Q à la résonance.
Q peut ainsi être vue comme le rapport de l’amplitude maximale par la valeur de
l’amplitude à = 0,
AM A
soit Q
A ( 0)
AM
=0
1
0
2
A(0)
0 0 0
x* Notons que la résonance d’amplitude n’a lieu ni pour la pulsation propre ω0, ni pour
la pseudo pulsation 0 1 2 , mais pour une pulsation 0 0 1 2 2 telle
que : 0 0
Bande passante
Une étude de courbes de résonance pour différentes valeurs de laisse prévoir que plus
le maximum est élevé, plus la courbe de résonance est étroite.
66
1 0 2
Pour déterminer la bande passante = 2 - 0
1 , résolvons l’équation :
AM AM2
A () soit A 2 () qui est une équation d’énergie.
2 2
F0 m
En considérant faible, on a : AM
2 02
soit 4 2 02 2 04 4 2 02 2 8 2 04 0
4 2 ( 02 2 2 02 ) 2 8 2 04 04 0
' ( 02 2 2 02 ) 2 8 2 04 04 4 2 04 (1 2 )
12 02 (1 2 2 ) 2 02 1 2
22 02 (1 2 2 ) 2 02 1 2
12 02 2 02 02 (1 2 )
67
1
On a donc 1 0 (1 2 ) 2
0 (1 ) (développement série au 1er ordre)
1
2 0 (1 2 ) 2
0 (1 )
1 0
Avec Q (facteur de qualité), on peut écrire :
2 Q
1 0
ou Q
0 Q
Lorsque Q est grand, c’est-à-dire faible pour ω0 donnée, on dit que la résonance
est aiguë. Dans le cas contraire on parle de résonance floue.
2 0 2 0
La phase à l’origine étant Arctg ( ) , posons K () ,
2 2
0 2 02
d d dK dK / d
on a Arctg(K()) , d’où ;
d dK d 1 K2
dK 2 0 ( 02 2 )
On a : ;
d ( 2 02 ) 2
dK d
or 02 2 0 et ( 2 02 ) 2 0 , donc 0 , soit 0
d d
est donc une fonction décroissante.
* Limites :
0 < < ω0 , tg < 0 <
2
→ 0, K = tg → 0 = 0
→ ω0 tg → ∞
2
→ +∞ tg → 0 = -
69
tg
0
/2
-
1 0 2
V x j A e j t j x , tel que V x A A
( t )
On peut aussi écrire : x V V0 e jt V0 e j , tel que V V0
On a donc : V0 A
F0 /m
x V0 cos(t ) avec V0 A
( 02 2 ) 2 4 2 2 02
F0 jt
Considérons l’équation différentielle complexe x 20 x 02 x e ;
m
F
Elle peut s’écrire : V 20 V 02 V dt 0 e j t
j 02 F
or V V0 e j t
, on a donc ( j 2 0 ) V0 0
m
70
F0 / m
d’où V0
2 0 j ( 2 02 )
F0 /m
On a alors V0 V0
( 02 2 ) 2 4 2 2 02
on obtient alors :
2
Or V V0 e j t j A e j t , soit V0 j A
On en déduit arg(V0 ) arg( j ) arg(A) , soit , d’où le même
2
résultat.
Ainsi, la vitesse est en avance de phase de (quadrature de phase) par rapport à
2
l’élongation x.
Une étude de la fonction V0 = f() montre qu’il existe un maximum VOM pour
= tel que :
F0 / m
V 0 M V 0 ( 0 )
2 0
Ainsi , V0 est maximal pour = ; il y a alors phénomène de résonance de vitesse.
La phase de la vitesse est donc nulle ( = 0) et la vitesse est en phase avec la force
excitatrice.
71
→ 0, V0 → 0
F /m
→ ω0 , V0 0
2 0
V0 → +∞, V0 → 0
V0M
-
0 0 0
Elle est définie comme le rapport de la force complexe par la vitesse complexe :
F
On a : Z ; or V V0 e j ( t )
V
F0 e j t F0
Donc Z j ( t )
e j (1)
V0 e V0
F F0 e j t ( 02 2 ) 2 j0
on a Z F0
V j A e j t j (F0 / m)
m 02
soit Z 2m 0 j (m ) (2)
f k k
or 20 et 02 , donc Z f j (m ) (3)
m m
k
m
tg ( ) tg
f
2 02
soit encore tg ( )
2 0
k 2
Le module de l’impédance complexe est : Z f 2
( m )
* Représentation de Fresnel
k/
m
f
1
Z R j (L )
C
P F .V F0 cos(t) V0 cos(t )
73
1
Soit P F0 V0 cos (2t ) cos( )
2
T
1 F0 V0
P
T P
0
dt
2
cos( )
f F0 V0 f
Or d’après Fresnel, on a cos( ) ; donc P ;
Z 2 Z
F0 j F f V02
D’autre part, l’on a : Z e 0 , d’où P (1)
V0 V0 2
cos 2(t ) 1
or cos2 (t )
2
T
1 f V02
donc Pf
T 0 Pf d t 2 (2)
t
0
74
F(t) = 0 pour t ≤ 0
F(t) = F0 pour t > 0
d 2x dx F
2
20 0 2 x 0
dt dt m
F0
La solution générale de cette équation s’écrit : x x1
m02
F0
< 1 x(t) Ae 0t cos(t )
m0 2
F0
= 1 x(t) (A Bt) e 0t
m0 2
F0
> 1 x(t) Ae r1 t Be r2 t avec r1 et r2 < 0
m0 2
x x =1
F0 F0
m 02 m 02
<1 >1
0 t 0 t
75
F0
Dans tous les cas : t → ∞ , lim x (t) =
m 0 2
F (t )
n 0
(an cos nt bn sin nt )
ou encore F (t ) a0 (an cos nt bn sin nt )
n 1
1 tT
a0
T
t
F (t) dt F (t) (moyenne de F(t))
2 tT
an
T
t
F (t) cos nt dt
2 tT
bn
T
t
F (t) sin nt dt .
* Notons que si F(t) est paire, on a F(-t) = F(t) et on obtient bn = 0 ; de même si F(t)
est impaire, c’est-à-dire F(-t) = - F(t) on obtient an = 0.
* La pulsation est appelée pulsation fondamentale. Les pulsations n sont
appelées harmoniques (pour n ≥ 2).
d 2x dx 1
2
20 0 2 x F (t)
dt dt m
76
on peut écrire :
d 2x dx 1
0 (an cos nt bn sin nt
2
2
2 0 0 x a
dt dt m n 1
Il suffit alors de trouver une solution particulière de cette équation. Pour cela, on étudie
les équations différentielles :
a0
x 20 x 0 2 x
, dont la solution est y0,
m
a
x 20 x 0 2 x n cos nt , dont la solution est yn,
m
b
x 20 x 0 2 x n sin nt , dont la solution est y’n.
m
Puisque l’équation différentielle est linéaire, la fonction
y 0 (y n y ' n ) est une solution particulière de l’équation.
n 1
0 t
1 T /2
on a : * a0 F (t)
T
T / 2
F (t) dt 0 ;
T /2 T /2 0
en effet : T / 2
F (t)dt 0
Edt Edt
T / 2
T /2 T /2
0
Edt
0
Edt 0
2 T /2
* an
T
T / 2
F (t) cos ntdt 0 car F(t) est impaire
77
*
bn
T
2 T /2
T / 2
F (t) sin ntdt
2
T
0
T / 2
T /2
E sin ntdt E sin ntdt
0
2E
T n
cos nt0T 2 cos ntT0 /2
2E
Sachant que T = 2 on a bn = (1 cos n ) ;
n
4E
et pour n = (2p + 1) , on a b2p + 1 =
(2 p 1)
4E 1 1 1
F (t) (sin t sin 3t sin 5t sin(2p 1) t...)
3 5 2p 1
F (t)
On cherchera alors à résoudre l’équation x 20 x 0 2 x
où F(t) est la
m
fonction ci-dessus. La solution sera donc la combinaison linéaire des solutions obtenues
4E 4E 1
avec au 2nd membre sin t , sin 3 t ,…… (que nous savons déjà faire).
m m 3
* Pour une fonction n’existant que pour t≥0 (nulle pour t<0) on utilisera la transformée
de Laplace.
CHAPITRE III
OSCILLATEURS COUPLES
1- Définition
k1 m1 k3 m2 k2
ex
x
x1 x2
On suppose que le système évolue sans frottement selon l’axe 0x du référentiel galiléen
oxy. Si on supprime k3, on a des oscillateurs harmoniques indépendants de pulsations
k1 k2
naturelles 1 et 2 .
m1 m2
Le rôle de k3 est donc de réaliser une interaction entre les deux oscillateurs
harmoniques. On dit qu’il y a couplage.
2- Equations différentielles
Un tel couplage réalisé par un ressort caractérisé par une force élastique est dit
couplage élastique.
2 2
1 1 1
et U k1 x12 k2 x 22 k3 (x1 x 2 )2
2 2 2
d L L
Les équations de Lagrange ( ) 0
dt x 1 x 1
d L L
( ) 0
dt x 2 x 2
3- Solutions
x 1 a e rt et x 2 b e rt
k1 k3
on obtient ainsi un oscillateur découplé de pulsation propre '
m1
k 2 k3
On obtient alors un oscillateur découplé de pulsation propre ' '
m2
k3
Le système s’écrit alors : x1 ' 2 x 1 x2 0
m1
k
x2 '' 2 x 2 3 x 1 0
m2
le système devient :
k3
r 2
' 2 a b 0
m1
k3
a (r 2 ' ' 2 ) b 0
m2
k32
On a : D r '
2 2
r 2
' ' 2
0
m1m2
k32
On peut écrire : r ' ' ' r ' ' '
4 2 2 2
0 ;
2 2
m1m2
k2
' 2 ' ' 2 4 ' 2 ' ' 2 3
2
,
m1m2
k32
soit ' ' ' 2 ' ' ' 4
4 4 2 2
m1m2
k32
' 2 ' ' 2 4
2
qui s’écrit : , soit >0.
m1m2
81
r12
'2
'' 2
2
r22
'2
'' 2
2
r22 j 2 22 soit r2 j 2
On obtient ainsi 4 solutions qui sont des imaginaires purs ; on a donc affaire à des
oscillations dont les pulsations propres au nombre de deux sont :
1 r12 et 2 r22
x 1 (t) a1 e j 1 t a 2 e j 1 t a 3 e j 2 t a 4 e j 2 t
x 2 (t) b1 e j 1 t b2 e j 1 t b3 e j 2 t b4 e j 2 t
On a au total 8 inconnues alors que l’on ne dispose que de 4 conditions initiales (2 sur
les positions et 2 sur les vitesses) pour les déterminer. Pour réduire le nombre
d’inconnues à 4, on cherche les rapports entre a et b dans le système d’équations
algébriques pour chaque valeur de r2 , c’est-à-dire de 2.
82
k3
Soit l’une des équations du système : r 2
'2 a b 0
m1
a k3 /m1
Pour r12 12 , on a :
b 12 ' 2
a k3 /m1
Pour r22 22 , on a :
b 22 ' 2
x 1 (t) a1 e j 1 t a 2 e j 1 t a 3 e j 2 t a 4 e j 2 t
1 1
x 2 (t) (a1 e j 1 t a 2 e j 1 t ) (a 3 e j 2 t a 4 e j 2 t )
et étant connus, on peut alors déterminer a1, a2, a3 et a4 à l’aide des 4 conditions
initiales.
k m k3 m k
x
x1 x2
On a : m1 = m2 = m et k1 = k2 = k
Le système étant symétrique, les pulsations propres des oscillateurs découplés sont
identiques telles que :
k k3
' '' 0'
m
m m m
83
k3 k
r12 0' 2
m m
k3 k 2 k3
r22 0' 2
m m
On note que l’on a r12 et r22 0 ; on a des solutions imaginaires pures telles que :
k3 k
r12 j 2 2 12 , soit 1 0' 2
m m
k3 k2k3
r22 j 2 2 22 , soit 2 0' 2
m m
La solution générale est de la même forme que celle ci-dessus avec 8 inconnues qu’il
faut réduire à 4. En procédant comme ci-dessus, on obtient :
k
3
a m
Pour r12 12 , on a : 1
b k3
'0 '0
2 2
k3
a m
Pour r22 22 , on a : 1
b k3
' 0
2
'0
2
m
On alors : pour r12 12 , a b soit a1 b1 et a 2 b2
a
On obtient finalement : a1 a 2 a 3 a 4
2
Soit encore :
2 1 2
x 1 (t) 2 a cos( )t cos( 1 )t
2 2
1 2
x 2 (t) 2 a sin( 2 )t sin( 1 )t
2 2
Les mouvements des masses sont ici des combinaisons simples (superposition) de 2
mouvements harmoniques de pulsations Ω1 et Ω2.
85
Ils ne sont pas eux-mêmes harmoniques. Notons cependant que la somme (x1+x2) et
(x1–x2) évoluent de façon harmonique avec les pulsations Ω1 et Ω2.
x1 x2
0 t 0 t
Mode 1 :
Les masses sont écartées, dans le même sens, de la même distance a et abandonnées :
à t = 0 , on a : x1 = x2 = a ; x 1 x 2 0
On a :
a1 + a2 + a3 + a4 = a
a1 + a2 - a3 - a4 = a
(a1 - a2) Ω1 + (a3 – a4) Ω2 = 0
(a1 - a2) Ω1 - (a3 - a4) Ω2 = 0
a
En procédant comme ci-dessus, on obtient : a1 a 2 et a3 a 4 0
2
x 1 (t) e e j 1 t a cos 1 t
a j 1 t
2
x 2 (t) e j 1 t e j 1 t a cos 1 t
a
2
Mode 2 :
Les masses sont écartées, en opposition, de la même quantité a, puis abandonnées :
86
à t = 0 , on a : x1 = a ; x2 = -a ; x 1 x 2 0
On a :
a1 + a2 + a3 + a4 = a
a1 + a2 - a3 - a4 = - a
(a1 - a2) Ω1 + (a3 – a4) Ω2 = 0
(a1 - a2) Ω1 - (a3 - a4) Ω2 = 0
a
La résolution du système d’équations donne : a1 a 2 0 et a3 a 4
2
x 1 (t) e e j 2 t a cos 2 t
a j 2 t
2
x 2 (t) e j 2 t e j 2 t a cos 2 t
a
2
Remarque :
En mode 1, on pourrait remplacer le ressort assurant l’interaction par une tige
rigide sans perturber le mouvement.
En mode 2, le point milieu est fixe. Chaque masselotte est soumise à l’action
d’un mouvement de raideur k et celle d’un demi ressort d’interaction de raideur
2k3.
5- Ecriture matricielle
m1 x1 k1 k3 x1 k3 x 2 0
m2 x2 k2 k3 x 2 k3 x1 0
On peut écrire :
m1 0 x1 k1 k3 k3 x1
Soit encore : 0
0 m 2 x2 k3 k2 k3 x2
M X K X 0
x1 a e r t
x1 a
Or on cherche les solutions de la forme : rt
soit e r t
x2 b e x2 b
qu’on peut écrire sous la forme matricielle:
M r 2
K A 0
Pour avoir des solutions non toutes nulle, il faut annuler son déterminant tel que :
dét Mr K
2
0
On obtient donc, sous une forme concise, l’équation caractéristique donnant les deux
pulsations propres. On en déduit alors la relation entre a et b à l’aide de l’équation :
m1 r 2 k1 k3 k3 a
0
k
b
2
3 •m 2 r k 2 k 3
Soit encore :
(m1 r 2 k1 k3 ) a k3 b 0
k3 a (m2 r 2 k2 k3 ) b 0
Si l’on introduit les pulsations propres ’ et ’’ des oscillateurs découplés, le système
s’écrit :
k k1 k3 k 2 k3
(r 2 ' 2 ) a 3 b 0 avec ' et ' '
m1 m1 m2
k
3 a (r 2 ' ' 2 ) b 0
m2
On obtient le système d’équations algébriques homogènes étudié dans la section 3.
88
6- Coordonnées normales
x1 x 2 x1 x 2
d’où l’on tire : X1 a cos 1 t et X2 a cos 2 t ;
2 2
2
q i2 q2
E
i 1
(
2
i2 i )
2
(a)
or E = Ec + Ep
m x 12 x 22
1 1 2 1 1
avec EC et Ep kx1 k3 x 1 x 2 2 kx 22
2 2 2 2
Sachant que x1 X 1 X 2 et x2 X 1 X 2 ,
on a :
E C m X 12 X 22 et E p kX 12 k 2 k3 X 22 ,
soit
E E C E p m X 12 X 22 kX 12 k 2 k3 X 22
k3 k k3 k 2 k3
En utilisant 12 ' 20 et 22 ' 20 ,
m m m m
il vient :
E m X 12 X 22 m 12 X 12 m 22 X 22 ,
m X
2
soit E 2
i m i2 X i2 (b)
i 1
89
En comparant les expressions (a) et (b) de l’énergie totale et des relations entre Xi et
xi, les coordonnées normales sont telles que :
m
q1 2 mX1 x1 x 2
2
m
q2 2 mX 2 x1 x 2
2
Soit le Lagrangien
L T U E c E p m X 12 X 22 kX 12 k 2 k3 X 22
Les équations différentielles sont obtenues à l’aide des équations de Lagrange telles
que:
d L L
(
) 0 soit 2 m X1 2 kX 1 0
d t X1 X1
d L L
(
) 0 soit 2 m X2 2 (k 2 k3 ) X 2 0
dt X2 X2
k
On a donc : X1 X1 0 soit X1 12 X 1 0
m
(k 2 k3 )
X 2 X2 0 soit X2 22 X 2 0
m
q2 22 q 2 0
7- Couplage
k3 k3 k k3
1 ' 20 et 2 ' 20 où ' 20
m m m
k k 2 k3 2k
1 0 et 2 02 3
m m m
C’est le nombre sans dimension K qui permet d’exprimer les pulsations 1 et 2 sous
une autre forme symétrique comme suit :
k3 k3 k3
On a : 12 ' 20 ' 20 1 ' 20 1
m m ' 20 k k3
k3
soit 12 ' 20 1 K où K
k k3
k3
De même, avec 22 ' 20 , on obtient :
m
22 ' 20 1 K
Rappelons que dans ces expressions ' 0 est physiquement la pulsation de l’oscillateur
découplé, c’est-à-dire du mouvement de l’une quelconque des masses, l’autre étant
immobilisée.
91
k32
N.B : Pour un système non symétrique on a : K2
(k1 k3 ) (k2 k3 )
Dans l’exemple étudié, le couplage est assuré par l’intermédiaire d’un ressort et le
couplage est dit de type élastique. On peut réaliser d’autres associations d’oscillateurs,
soit par inertie (pendule double), soit par amortissement (ou frottement) visqueux.
y
l m f
k m k
x
m x1 x2
l
m Oscillateur couplé par
x amortissement visqueux
Pendule double
g 2
1 1 0
l 2 (couplage par inertie)
g 0
2 l
2 1
et
f k f
x 1 m x 1 m x 1 m x 2 0
(couplage par amortissement visqueux)
x2 f x 2 k x 2 f x 1 0
m m m
92
N.B : Lorsque le couplage est traduit par des termes proportionnels à la vitesse et qui
apparaissent avec des signes opposés, on dit qu’il est de nature gyroscopique et
l’équation se présente sous la forme :
1 a 1 b 2 0
2 c 2 b 1 0
Dans ce cas, il n’y a pas de dissipation d’énergie. En multipliant la 1ère équation par
dθ1 et la 2ème par dθ2 et en les additionnant, on trouve que l’énergie mécanique se
conserve.
On sait que le comportement électrique d’un circuit RLC est analogue au comportement
mécanique d’un pendule élastique. On a les correspondances suivantes :
On peut par conséquent prévoir, pour des systèmes électriques couplés, des équations
analogues à celles des systèmes mécaniques.
Exemples :
i1 i2
Couplage du type capacitif
L1 i L2
C1 C3 C2
R1 R2
soit :
d i1 q q
L1 R1 i1 1 0
dt C1 C3
d i2 q q
L2 R2 i 2 2 0
dt C2 C3
D’après le schéma, on a : i = i1 – i2
dq1 dq 2
i1 et i2 sont tous deux des courants de charge, soit i1 et i2 ;
dt dt
on a donc q = q1 – q2 et le système devient :
d 2 q1 d q1 1 1 q
L1 2
R1 ( ) q1 2 0
dt dt C1 C3 C3
2
L d q 2 R d q 2 ( 1 1 ) q q1 0
2 d t2 2
dt C2 C3
2
C3
1 1 q2
L1 q1 R1 q1 ( C C ) q1 0
1 3 C3
L q R q ( 1 1 q1
) q2 0
2 2 2 2
C2 C3 C3
R1 M R2
C1 L1 L2 C2
q1 q1 d1
pour la maille 1 : R1 i1 U1 0 , soit R1 i1 0
C1 C1 dt
94
avec 1 L1 i1 M i2 , on obtient :
d i1 q di
L1 R1 i1 1 M 2 0 ;
dt C1 dt
d i2 q di
L2 R2 i 2 2 M 1 0
dt C2 dt
q1
L1 q1 R1 q 1 M q2 0
C1
L q
q2 R2 q 2 2 M q1 0
2 C2
a- Equations différentielles
K An-1 K An An+1
K K
xn-1 xn xn+1
Supposons en outre que les extrémités A0 et AN+1 de la chaîne soient fixes. Un tel système
présente un intérêt en ce sens qu’il schématise bien l’arrangement et le comportement
des atomes suivant une direction dans un solide.
K
où 0 est la pulsation propre (ou naturelle) du maillon (m,K).
m
C’est l’équation différentielle relative à la masselotte An.
1
T m x n2 (énergie cinétique du système)
2 n
1
U K (x n 1 x n ) 2 (énergie potentielle)
2 n
1 1
Le lagrangien est : L TU m x n2 K (x n 1 x n ) 2
2 n 2 n
d L L
( ) 0
d t x n xn
d L
On a d’une part : ( ) mxn ;
d t x n
d’autre part : U
1
2
K (x 2 x 1)2 ... (x n x n 1)2 (x n 1 x n )2 ...... ,
d’où
L
xn
K ( x n x n 1) ( x n 1 x n )
L’équation de Lagrange donne alors : m xn K (x n x n 1) K (x n x n 1) 0 ,
Une manière de déterminer les modes propres consisterait à chercher, comme pour les
systèmes à deux degrés de liberté, des solutions de la forme ejΩt et à résoudre le
système des N équations qui en résulte.
Dans le cas présent, il est plus commode de chercher des solutions harmoniques de la
forme complexe.
x n C e j (t knd )
2 2 02 02 (e jkd e jkd ) 0
kd
soit encore : 2 4 02 sin2 ( ) 0
2
kd
2 0 sin ( )
2
La courbe (k) est appelée courbe de dispersion. Pour couvrir une période des variations
de , la quantité kd varie de – à +.
2
kd
- 0
Ainsi, à une valeur de la pulsation propre correspondent deux valeurs k et –k :
Remarque :
1 kd kd
Lorsque k << , on a sin de sorte que 0 kd
d 2 2
Dans ce cas , la vitesse de phase est : V 0 d , selon le signe de k ;
k
d
la vitesse de groupe est Vg 0 d , selon le signe de k.
dk
On voit que V Vg
1
Ainsi, lorsqu’on a k << , la vitesse de phase coïncidence avec la vitesse de groupe ;
d
il n’y a donc pas de dispersion.
Compte tenu des valeurs k et –k pour une valeur de , la solution générale x n se met
sous la forme :
j k ( N 1) d
x N 1(0) A e B e j k (N 1) d 0 (2)
(1) donne : B = -A
j k ( N 1) d
et (2) devient alors : A (e e j k (N 1) d ) 2 jA sin[ k (N 1) d ] 0
soit : sin[ k (N 1) d ] 0
p
kp p et p 2 0 sin
(N 1) d 2 (N 1)
98
N
La solution devient : xn
p 1
A e j P t ( e j kP n d e j kP n d )
N
Soit : xn
p 1
2 jA sin (k p n d) e j P t
N
n p j P t
x n (t)
p 1
a 0 sin (
N 1
)e
Application : Cas où N = 2
Pour calculer les pulsations propres, on note que p varie de 1 à N=2 ; à partir de
l’expression de p ci-dessus on obtient donc les deux pulsations propres :
1 2 0 sin( ) 0
6
2 20 sin 0 3
3
Ces valeurs sont bien conformes à celles obtenues dans la section 3 où l’on a étudié un
oscillateur couplé symétrique ( k--m—k3--m--k ) ; il suffit en effet de faire k3 = k dans
les expressions des pulsations propres de cet oscillateur pour obtenir les valeurs ci-
dessus.
2
n p ( jP t)
La solution est donc : x n (t) a 0 sin ( )e
p 1 3
3 j1 t
x 1 a 0 sin( ) e j1 t a 0 e
3 2
2 3 j1 t
x 2 a 0 sin( ) e j1 t a 0 e
3 2
99
2 j2t 3 j2t
x 1 a 0 sin( )e a0 e
3 2
4 3 j2t
x 2 a 0 sin( ) e j2t a 0 e
3 2
x1 x 2 a cos1t (mode 1)
3
x 2 x1 a cos 2t (mode 2) , avec a a 0
2
Remarque : Pour un système continu qui correspond à N infini, on peut décrire les
oscillations longitudinales le long d’un ressort.
L’équation différentielle à laquelle satisfait l’élongation n de la nième masselotte est,
conformément à celle obtenue à la section 7.4 :
2 (x,t)
n
t 2
n 1 n (x,t)
d x n
n n 1 (x,t)
d x n 1
1
(x,t) (x,t) 2 (x,t)
En remarquant que x ,
d
x n
n 1 x 2
100
2 (x,t) 1 2 (x,t)
x 2 v2 t2
F1
k1 m1 m2 k2
k3
x
x1 x2
1- Equations différentielles
k1 k3 k 2 k3
En posant : ' et ' '
m1 m2
101
k3 F0
x 1 ' 2
x 1 x 2 cos t
m1 m1
on a :
x ' ' 2 x k3 x 0
2 2
m2
1
2- Solutions
Comme pour les systèmes forcés à 1 degré de liberté, cherchons des solutions complexes
de la forme :
x 1 A1 e j t et x 2 A2 e j t
k3 F0
( ' ) A1 m A2 m
2 2
1 1
k 3 A ( 2 ' ' 2 ) A 0
m 2 1 2
k32
( ' )( ' ' )
2 2 2 2
,
m1 m2
On obtient :
F0 F0 k 3
( 2 ' ' 2 ) ( )
m m1 m 2
A1 1 et A2
On note que les amplitudes A1 et A2 , à priori complexes sont ici des réels, cela en
raison de l’absence d’amortissement ; le mouvement est donc en phase avec la force
excitatrice F1.
A1 et A2 deviennent infinies lorsque la pulsation d’excitation est égale à l’une des 2
pulsations propres 1 et 2 (solutions de l’équation Δ = 0) ; c’est le phénomène de
résonance.
En présence d’un terme d’amortissement, les amplitudes A1 et A2 sont complexes. Il
existe alors un déphasage entre le mouvement et la force excitatrice.
102
Quand une force alternative permanente de fréquence constante agit sur une machine,
de très violentes vibrations peuvent se produire, surtout aux environs de la résonance.
Pour y remédier on tente :
Mais il n’est pas toujours possible de réaliser ces deux solutions ; on fait alors appel à
un absorbeur de vibrations appelé encore amortisseur dynamique.
F1
k1 m1 m2
k3
x
x1 x2
En utilisant la notation complexe et sachant que les amplitudes sont des réels en
l’absence d’amortisseur, on obtient le système d’équations algébriques suivant :
k3 F
( ' ) A1 A2 0
2 2
m1 m1 k1 k3
où '
k 3 A ( 2 k3
) A2 0
m1
m2 1 m2
k3 k32
Le déterminant du système étant : D ( 2 ' 2 )( 2 ) ,
m2 m1 m2
103
F0 k F0 k 3
( 2 3 ) ( )
m m2 m1 m 2
A1 1 et A2
D D
k3 k32
A1 et A2 sont infinies pour : D ( 2 ' 2 ) ( 2 ) 0
m2 m1 m2
k3
a
m2
k3
Si la pulsation de la force extérieure est égale à a , (m1 est au
m2
k32 F0
repos), le déterminant est D et l’on a : A2 ( a )
m1m2 k3
F0
L’amortisseur a alors un mouvement tel que : x2 cos t
k3
La force née de l’amortisseur varie comme (-F0 cost) qui est bien égale et opposée à
la force extérieure, ce qui explique bien le fait que l’amplitude de x1 soit nulle.
104
k1 k3 F0
Pour = 0, le déterminant est D et l’on a : A1 (0)
m1m2 k1
Représentation graphique
A1 A2
1 a 2 1 2
NB : Les changements de signe (parties négatives) correspondent à une variation de l’angle de phase de
180° ( radians). On trace alors les lignes en pointillé qui sont leurs symétriques par rapport à l’axe des
abscisses et qui détermineront l’amplitude. On s’occupe alors plus que des parties situées au-dessus de
l’axe horizontal.
Il faut noter que la raison d’être de l’amortisseur est plus manifeste si l’on opère à la
résonance. Une application est dans l’amortisseur “Sarazin” utilisé pour éliminer les
vibrations de torsion d’un arbre de moteur.
4- Notion d’impédance
Soit le système couplé de type inductif ci-dessous, forcé à l’aide d’une force
électromotrice (fem) sinusoïdale e E 1 e j t .
R1 M R2
C1 L1 L2 C2
~
e
105
d i1 q di
L1 R1 i1 1 M 2 E 1 e j t
dt C1 dt
L d i2 q di
R2 i 2 2 M 1 0
2 dt C2 dt
d 2i1 d i1 i1 d 2i 2
L
1 2 R1 M 2
jE 1 e j t
dt dt C1 dt
2 2
L d i 2 R d i 2 i 2 M d i1 0
2 d t 2 2
dt C2 d t2
1
(L1 jR1 C ) I1 M I2 jE 1
2 2
1
(L2 2 jR2 1 ) I2 M 2 I1 0
C2
j
( jL1 R1 C ) I1 jM I2 E 1
1
jM I1 ( jL2 R2 j ) I2 0
C2
En remarquant que :
1
Z 1 R1 j (L1 ) est l’impédance propre du circuit (1) dit (primaire), et
C1
1
Z 2 R2 j (L2 ) est l’impédance propre du circuit (2) dit (secondaire),
C2
Z 1 I1 j M I2 E 1
j M I1 Z 2 I2 0
Z 2 E1 j M E1
I1 et I2
Z1 Z 2 M 2 2 Z1 Z 2 M 2 2
E1
Impédance d’entrée Z e
I1
L’expression de I1 permet d’obtenir :
E1 Z 1Z 2 M 2 2 M2 2
Ze soit Z e Z1
I1 Z2 Z2
E1 I
on tire : Ze Z 1 jM 2
I1 I1
I2 jM
I1 Z2
M2 2
On obtient a alors: Z e Z1 , d’où le résultat déjà obtenu.
Z2
107
E1
Impédance de transfert Zt
I2
E1 Z Z M2 2 j (Z 1Z 2 M 2 2
Zt 1 2 ,
I2 jM
Z1 Z 2
soit : Zt j ( M )
M
F F
Ze et Zt , V1 et V2 étant les vitesses des masses m1 et m2.
V1 V2
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 108
CHAPITRE IV
OSCILLATEURS ELECTROMECANIQUES
1- Transducteurs
u F
Les variables électriques (u,I) et mécaniques (F,v) sont reliées par les équations telles
que :
Z e I Z 1v u
Z 2 I Z m v F
Z1 = Z2 ou Z1 = -Z2
2- Exemples
Il s’agit d’un cadre composé par N spires de fil de cuivre, formant un oscillateur de
torsion d’axe vertical. Il est placé dans un champ d’induction magnétique horizontal B,
que nous supposons radial. Lorsqu’il oscille, les deux cotés verticaux balaient un flux
b
représenté par les aires délimitées par les côtés a et ( ) selon la figure ci-dessous.
2
z
b
z’
On a : NB (2S ) ,
b
où S* est la surface balayée par un côté vertical tel que : S a ( )
2
ab
On a donc : NB( 2 ) NB(ab) , soit N B S 0
2
La variation du flux fait apparaître une f.e.m d’induction aux bornes du cadre et l’on
a:
d
e NBS 0
dt
d d d d
N.B : en effet : e 0 0
dt d d t dt
Si le cadre est fermé sur une résistance extérieure (R0) à laquelle s’ajoute la résistance
propre (r) de sorte qu’on ait un circuit de résistance totale R = R0+r et d’auto-inductance
L, il est parcouru par un courant d’intensité I et l’équation électrique du cadre est telle
que :
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 110
dI
e eL RI où eL L LI (f.e.m d’auto-induction)
dt
Le cadre, suspendu selon l’axe zz’ par un ruban de constante de torsion C, est un
pendule de torsion de moment d’inertie J par rapport à cet axe. Son équation peut être
obtenue par le théorème du moment cinétique tel que :
J C
b
1 F
2
Pour les 2 côtés, on a le couple tel que :
b b
2 1 2F 2(IBNa) NSBI
2 2
En effet :
Soit
le courant I parcourant les portions élémentaires
dl et dl ' . Le cadre étant plongé dans le champ magnétique
B, les côtés verticaux subissent les forces élémentaires
dF et dF ' telles que : M’
O
M
dF Idl B et dF ' Idl ' B
Les forces dF et dF ' forment un couple car l’on a :
dF dF ' 0 ;
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 111
Les moments des deux forces par rapport à l’axe de rotation zz’ sont telles que :
b
d 1 (OM dF ).k IB dl
2
b
d 2 (OM ' dF ' ).k IB dl'
2
En intégrant chacun des moments élémentaires sur la longueur totale Na, on obtient le
couple :
b
21 2( IB Na) NB(ab) I NBSI 0 I
2
J C 0 (2)
LJ LC 2
J ( 0 ) C 0
R R R
02
J C 0 , avec 02 N 2 B 2 S 2
R
N.B : On obtient aussi l’équation ci-dessus à partir de (2), mais en tirant I de (1) et en
négligeant L devant R.
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 112
Remarques :
* Il faut noter que le circuit du cadre peut comporter une f.e.m extérieure E dont il faut
tenir compte dans l’équation électrique ; on a alors :
02
J C 0 , que l’on sait résoudre.
R R
* L’équation (2) nous permet de remarquer que lorsque le cadre est en équilibre ( 0)
, le couple de torsion est égal au couple électromagnétique, c’est-à-dire :
C 0
0 NBS
SS
C C
Ss est exprimé en radians par unité de courant. Elle est une fonction des
caractéristiques du galvanomètre de sorte qu’on peut la modifier en faisant varier l’un
quelconque des paramètres.
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 113
Soit le système représenté par la figure ci-dessous ; l’appareil se compose d’un aimant
produisant un champ magnétique B dans un entrefer annulaire.
Dans cet entrefer est placée une bobine mobile sur laquelle est enroulé un fil de
longueur l qui fait partie d’un circuit série L,R,C branché aux bornes d’un générateur
de tension U(t).
La bobine mobile est liée mécaniquement à une masse m rappelée à une position
d’équilibre par un ressort de raideur k. Des forces de frottement, liées pour une grande
part au rayonnement, existent.
La bobine, dans laquelle on envoie un courant I et qui est placée dans un champ
magnétique radial B, est soumise à une force de Laplace dirigée suivant xx’. Sa valeur
est F(I) = B l I où l est la longueur totale de l’enroulement. L’équation du mouvement est
telle que:
m v fv k v d t B l I .
Soit m v fv k v d t B l I 0 (1)
1
LI RI Ue
C
1
soit LI RI Idt U Blv
C
1
on a donc LI RI Idt Blv U (2)
C
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 114
Un tel transducteur régi par les équations (1) et (2) constitue un émetteur ; le haut-
parleur en est un exemple. Les termes de couplage sont de signes contraires ; ils sont
dits antisymétriques et constituent un couplage gyroscopique.
I Im e jt et v v m e jt
k
L’équation (1) devient : ( jm f j ) v Bl I (3)
1
L’équation (2) donne ( jL R j ) B l v U (4)
C
Bl I
or (3) donne v ;
k
f j (m )
1 B 2l 2
d’où (4) permet d’obtenir : U R j (L ) I ,
C k
f j (m )
B 2l 2
U (Z e )I (5)
m
1
Z e R j (L ) est l’impédance électrique de l’appareil dont la bobine est
C
maintenue immobile ;
k
Z m f j (m ) est son impédance mécanique.
B 2l 2
Le terme Zc est l’impédance cinétique ou motionnelle qui s’ajoute à
Zm
Ze lorsque l’appareil est en mouvement.
Z c Rc jLc
k
B 2l 2 (m )
B 2l 2 f
avec : Rc et Lc
Z m2 Z m2
k
où Z m2 f 2 (m )2
Lorsqu’une onde sonore de pression p(t) frappe la membrane de surface S, elle lui
applique une force F(t) = p(t)S qui provoque sa mise en vibration forcée à la fréquence
de l’onde. La capacité C du condensateur et, par suite, sa charge sont modifiées ;
l’on a bien affaire à un transducteur.
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 116
0S 0S x 1
C C 0 (1 )
d x x d
d (1 )
d
x
C C 0 (1 )
d
U VL VR VC
Q Q0 q
Soit U Lq Rq Lq Rq ;
C x
C 0 (1 )
d
On notera que q Q
et q Q car Q0=cte
Q0 q x
Par approximation, on obtient : U Lq Rq (1 )
C0 d
Q0 Q x q q x
Soit : U Lq Rq 0
C0 C0 d C0 C0 d
Chapitre IV : Oscillateurs électromécaniques 117
Q0 x q q x
or U , on a alors : U Lq Rq U U
C0 d C0 C0 d
q x x
en négligeant le terme devant U , l’équation électrique devient :
C0 d d
q U
Lq Rq x 0 (1)
C0 d
U U x U Q x qx
Fe EQ Q (1 )(Q 0 q) (Q 0 q 0 )
d x d d d d d
La force est toujours attractive. Si l’on néglige les termes en qx et Q0x devant q et Q0
U
respectivement, la partie variable est q . L’équation mécanique des vibrations du
d
transducteur est alors :
U
mx fx kx F (t) q
d
U
Soit mx fx kx q F (t) (2)
d
U
Les coefficients de couplage ont le même signe dans (1) et (2) ; on a des termes
d
symétriques.
Remarques :
q U
Rq x 0
C0 d
* Ce type de transducteur peut aussi fonctionner en émetteur ; il constitue alors un
“haut-parleur électrostatique”. Pour cela, on place entre les bornes A et B du
dispositif, une source de tension e(t) et les équations convenables sont telles que :
q U
Lq Rq x e (t) (3)
C0 d
U
mx fx kx q 0 (4)
d
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 119
CHAPITRE V
1. Système autonome
Le système oscillant est dit autonome si le temps n’entre pas de façon explicite
dans l’équation du mouvement ; on a :
𝑥̈ + 𝑓(𝑥, 𝑥̇ ) = 0 (2)
𝑥̈ + 𝑓(𝑥) = 0 (3)
le système non conservatif autonome (équation (2)) est dissipatif si son mouvement
représente des oscillations amorties.
𝐹(𝑡) est appelée force perturbatrice ou excitatrice réduite. Selon la forme de 𝑓(𝑥, 𝑥̇ ),
on distingue les oscillations forcés non dissipatifs, dissipatifs ou auto-oscillants.
𝑥̈ + [𝑎 + 𝑃(𝑡)] 𝑥 = 0 (5)
𝑑2 𝑓
-rigide si pour x > 0 on a : > 0
𝑑𝑥 2
𝑑2 𝑓
-non rigide si pour x > 0 , on a < 0
𝑑𝑥 2
𝐴 𝑑𝑥 7.316
(6) donne 𝑇 = √2 ∫0 =
√𝐴4 −𝑥 4 𝐴
𝑙 𝑑𝛼
(6) donne : 2√
𝑔 𝐴 𝛼
√𝑠𝑖𝑛2 ( )−𝑠𝑖𝑛2 ( )
2 2
L’intégration donne :
𝑙 1 𝐴 1×3 2 𝐴
𝑇 = 2𝜋√ [1 + ( )2 𝑠𝑖𝑛2 ( ) + ( ) 𝑠𝑖𝑛4 ( ) + ⋯ ]
𝑔 2 2 2×4 2
𝑙
N.B 𝑇0 = 2𝜋√ est la période des oscillations linéaires libres.
𝑔
Lors d’un frottement visqueux non linéaire, la force de résistance non élastique
réduite est de la forme :
𝑅 = 𝑘|𝑥̇ |𝑛−1 𝑥̇
𝐴0
𝐴= (8)
√1 + 𝑛 − 1 𝑘𝑆(𝜔0 𝐴0 )𝑛−1
𝑛−1
2𝑛
𝑇
où 𝐴0 est l’écart du système à t = 0 et 𝑆 = 2 ∫0 𝑠𝑖𝑛𝑛+1 𝜑𝑑𝜑.
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 122
𝑓(𝑥) = 𝜔0 2 𝑥 + 𝛽 𝑥 3 ,
𝛽𝐴3
𝑥 = 𝐴 sin 𝛺𝑡 + (sin 𝛺𝑡 − sin 3𝛺𝑡) (11) ;
32𝜔0 2
𝜇2
(𝛺 2 − 𝜔0 2 )𝐴 − 𝛽𝐴3 ± 𝐹0 √1 − 𝐹 2 = 0 (14)
0
VI- AUTO-OSCILLATIONS
Les points du plan tels que 𝑓(𝑥, 𝑣) = 0 et v=0 sont dits points singuliers : c’est là que
correspondent les positions d’équilibre du système. Tous les autres points du plan
des phases sont des points simples. Par chaque point simple passe une trajectoire
des phases et une seule.
Figure a
Figure b
Si au voisinage d’un point singulier, les trajectoires des phases ont la forme de
spirales s’enroulant sur ce point, ou se déroulant à partir de ce point, ce point est
dit foyer : l’équilibre est stable dans le cas (a) et instable en (b).
𝑑2 𝑥 2
𝑑𝑥
+ 𝜔 0 𝑥 = 𝜇𝑓1 (𝑥, ) (16)
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
En posant 𝑡 = 𝜔0 𝑡 (temps sans dimension) on a :
𝑑2𝑥 𝑑𝑥
2
+ 𝑥 = 𝜇𝑓 (𝑥, ) (17)
𝑑𝜏 𝑑𝜏
𝑑𝑥 1 𝑑𝑥
où 𝑓 (𝑥, 𝑑𝜏 ) = 𝜔2 𝑓1 (𝑥, 𝑑𝑡 )
0
2𝜋
1
Ф(𝜌) = − ∫ 𝑓( 𝜌 cos 𝜉, − 𝜌 sin 𝜉) sin 𝜉𝑑𝜉
2𝜋
0
2𝜋
1
Ψ(ρ) = ∫ 𝑓( 𝜌 cos 𝜉, − 𝜌 sin 𝜉) cos 𝜉𝑑𝜉
2𝜋
0
Notons alors que 𝑓(𝜌 cos 𝜉, − 𝜌 sin 𝜉) sin 𝜉𝑑𝜉 est le résultat de la substitution de
𝑑𝜌 𝑑𝑥
𝜌 cos 𝜉 a 𝑥, et de −𝜌 sin 𝜉 à dans la fonction 𝑓 (𝑥, 𝑑𝜏 ).
𝑑𝜏
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 126
Exemple : ce groupe d’oscillation est de manière générale régie par les équations
différentielles du type Van der Pohl tel que :
2
𝜌=
√1 + 𝐶𝑒 −𝜇𝜌
Ou C est une constante dépendant des conditions initiales. Quand t→ ∞ (i.e 𝜏 → ∞).
𝜌 = 2 et le mouvement établi a lieu suivant un cycle dit limite.
CHAPITRE VI
OSCILLATIONS AUTO-ENTRETENUES
I- GENERALITES
Les oscillateurs auto-entretenus sont des systèmes qui engendrent des oscillations
périodiques de durées illimitées en empruntant l’énergie nécessaire à des sources
continues selon leur propre rythme contrairement aux oscillateurs forcés qui
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 127
reçoivent périodiquement l’énergie avec une période qui peut être très différente
de leur période propre. Ce sont de véritables générateurs d’énergie à variations
alternatives.
On peut aussi regarder une oscillation auto-entretenue comme une vibration libre
avec une résistance négative. La force due à une résistance visqueuse ordinaire est
proportionnelle à la vitesse et dirigée en sens inverse. La force résistante négative
est aussi proportionnelle à la vitesse, mais dirigée dans le même sens. Au lieu de
diminuer l’amplitude de la vibration, la résistance négative l’augmentera. Cette
seconde définition ne contredit pas la première puisque la force résistante, qu’elle
soit positive ou négative disparait quand le mouvement s’arrête.
𝑑2𝑥 𝑑𝑥
𝑚 − 𝑐 + 𝑘𝑥 = 0
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
La solution est :
qui est une vibration dont l’amplitude augmente suivant une exponentielle (figure b
ci-dessous) :
La figure ci-dessus représente un système dans les trois cas de stabilité. Il est à noter
que la stabilité dynamique présuppose la stabilité statique (figure (c)) mais que
l’inverse n’est pas vrai : un système statiquement stable peut être dynamiquement
instable (figure (b)).
Au point de vue des fréquences, dans la plupart des cas des vibrations auto-
entretenues, la force résistante négative est très faible par rapport aux forces
élastiques et d’inertie du système. Si elle était nulle, la fréquence serait la
fréquence naturelle. Une force résistante, positive ou négative, diminue la
fréquence propre. Cependant, dans la plupart des applications industrielles, cette
diminution est négligeable, si bien que l’on peut admettre que la fréquence d’une
vibration auto-entretenue est la fréquence propre du système.
C’est lorsque la force résistante négative est grande par rapport à celle élastique ou
d’inertie que la fréquence diffère d’une façon appréciable de la fréquence propre.
De tels cas sont connus sous le nom d’oscillations de relaxations.
Au point de vue des énergies, si la résistance est négative le travail effectué par la
force résistante est positif. Il donne une énergie cinétique supplémentaire, et la
vibration augmente.
Une vibration auto-entretenue ne peut exister qu’autant qu’il existe une source
extérieure d’énergie. Dans la plupart des applications industrielles, cette source ne
possède aucun caractère oscillatoire ; c’est le cas par exemple d’un réservoir d’eau
ou de vapeur sous pression, d’un vent constant etc. mais il y a des cas où la source
est effectivement oscillatoire avec une fréquence très supérieure à celle de la
vibration qu’elle excite.
L’oscillateur est une plaque de fer (L) portée par une lampe métallique élastique
(AB) fixée en B et placée devant le noyau de fer (N) d’un électroaimant (E).
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 129
. Si (K) est fermé, le courant aimante (N) qui attire (L) et le circuit s’ouvre en (c) ;
. Le circuit étant ouvert, (N) se désaimante et (L) rappelé élastiquement par (AB)
revient toucher (C) ;
Il faut noter que par auto-induction, l’intensité du courant à augmenté quand (L)
revient vers la gauche ; ainsi pour une même position x, l’attraction sur (L) est plus
grande quand (L) se rapproche de (N) que lorsqu’elle s’en éloigne. Le travail fourni
au vibreur durant une période par la force d’attraction F est représenté par
l’intégrale de 𝐹𝑑x au cours du cycle ; il est positif.
𝑥̈ + 2𝛼𝜔0 𝑥̇ + 𝜔0 2 𝑥 = 0
A.O parfait 𝑖+ = 𝑖− = 0
En fonctionnement linéaire 𝜀 = 0
-si on observe des oscillations dès la fermeture du circuit, leur amplitude croit et se
stabilise.
8- Interprétation
Lorsque l’A.O fonctionne en régime linéaire 𝜀 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 0 d’où on a :
𝑉𝐴 − 𝑉𝑀 = 𝑉𝐵 − 𝑉𝑀 car 𝑉𝐴 = 𝑉𝐵
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 131
Sachant que 𝑉𝐴 − 𝑉𝑀 = 𝑅2 𝑖 et 𝑉𝐵 − 𝑉𝑀 = 𝑅2 𝑖 ′ ,
On a 𝑅2 𝑖 ′ = 𝑅2 𝑖 ⇒ 𝑖 = 𝑖′
Le dipôle (A, S) contenant l’A.O est donc équivalent à un générateur délivrant une
tension 𝑈𝐺 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝑆 proportionnelle à l’intensité i du courant qui le traverse ; on a :
𝑉𝐴 − 𝑉𝑆 = 𝑈𝐺 = −𝑅1 𝑖
On parle ainsi d’un montage à résistance négative car la tension entre la borne
d’entrée A et de sortie S du courant dans ce dipôle s’écrit : 𝑈𝐴𝑆 = −𝑅1 𝑖 .
Notons qu’aux bornes d’un conducteur ohmique, la tension s’écrirait 𝑈𝐴𝑆 = 𝑅1 𝑖 avec
i de A vers S.
Notons que l’oscillateur n’a pas été lancé, ce sont des sources extérieures (±15𝑣𝑜𝑙𝑡𝑠)
alimentent l’A.O qui fournissent l’énergie nécessaire à l’établissement des
oscillations, puis leur entretien.
C’est un oscillateur auto-entretenu car il puise l’énergie d’une source selon son
propre rythme.
Ainsi un montage avec un A.O dit à résistance négative permet d’initier, puis
d’entretenir les oscillations d’un dipôle oscillant en conservant la période propre.
9- Mise en équation
La loi d’additivité des tensions aux bornes du dipôle (r, L, C) donne :
𝑉𝑆 − 𝑉𝐴 = 𝑈𝑆𝐴 = 𝑈𝐶 + 𝑈𝐿 (1)
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 132
𝑞 𝑑𝑖
Avec 𝑈𝐶 = (2) et 𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡 + 𝑟𝑖 (3)
𝐶
𝑞 𝑑𝑖
+ 𝐿 + 𝑟𝑖 = 𝑅1 𝑖 (5)
𝐶 𝑑𝑡
qui est l’équation différentielle régissant l’intensité du courant dans le circuit. Avec
𝑑𝑞
𝑖= = 𝑞̇ (compte tenu de l’orientation du circuit) ; (5) s’écrit :
𝑑𝑡
𝑞
𝐿𝑞̈ + (𝑟 − 𝑅1 )𝑞̇ + =0 (6)
𝐶
𝑑𝐸𝑒𝑚
=0
𝑑𝑡
L’énergie de l’oscillateur se conserve au cours du temps et la puissance 𝑟𝑖 2 perdue
par effet joule se compense pratiquement par la puissance 𝑅1 𝑖 2 fournie au circuit
par le dipôle contenant l’A.O.
Il suffit d’une charge infime due à l’agitation thermique des électrons dans les
armatures pour amorcer des oscillations dont on a la représentation ci-dessous :
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 133
𝑑𝐸𝑒𝑚
L’amplitude de l’oscillation croit de façon exponentielle et l’on a > 0 : le
𝑑𝑡
système reçoit de l’énergie du dipôle.
Ainsi pour stabiliser les oscillations, A doit nécessairement varier au cours du temps
en prenant périodiquement les valeurs positives ou négatives. Comme A ne garde pas
une valeur constante le régime est par conséquent non linéaire. Il en résulte donc
que les oscillations ne sont pas sinusoïdales.
Le dipôle contenant l’A.O n’est donc plus équivalent à une "résistance négative" et
l’équation vérifiée par la charge est du type :
𝑞̈ + 𝐴𝑞̇ + 𝜔0 2 𝑞 = 0
Pour expliquer la stabilisation des oscillations, Van der pohl a proposé une équation
différentielle de la forme :
𝑍 2
𝑍̈ + 𝜀 (−1 + 𝑎2 ) 𝑍̇ + 𝜔0 2 𝑍 = 0
L’observation des courbes montre que les oscillations croissent et finissent par se
stabiliser. L’analyse de l’équation de Van der pohl permet de comprendre ce
résultat :
𝑍2
−Si|𝑍| < 𝑎, le coefficient 𝐴 = 𝜀(−1 + 𝑎2 ) est négatif : les oscillations ont une
amplitude croissante ;
CHAPITRE VII
OSCILLATIONS DE RELAXATION
I- GENERALITES
Il s’agit d’une classe d’oscillations non linéaires qu’on peut placer dans les
oscillations auto-entretenues pour lesquelles il n’ya pas d’état d’équilibre mais un
va-et-vient entre les deux extrêmes.
Le fonctionnement de ces oscillations d’un type un peu particulier exige une source
extérieure d’énergie continue.
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 135
7- Le vase de tantale
C’est un récipient muni d’un siphon de grande section branchée à la cote ℎ1 et
remontant jusqu’à la cote d’amorçage ℎ2 . Le récipient est alimenté en eau par un
robinet R.
Les figures ci-dessous représentent la fonction h(t) qui est périodique, mais qui n’a
rien de sinusoïdale et la fonction q(t) qui représente le débit dans le siphon.
h(t) a la forme de dents de scie quand q(t) revêt la forme d’impulsions plus ou moins
brèves.
a- Equations
Loi de charge du condensateur
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 137
E = Ri + V (1)
𝑑𝑞 𝑞
Avec 𝑖 = (𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒) et 𝑉 =
𝑑𝑡 𝑐
𝑑𝑞 𝑞
On a l’équation différentielle : 𝑅 + =𝐸 (2)
𝑑𝑡 𝑐
𝑑𝑉
Soit encore : 𝑅𝐶 𝑑𝑡 + 𝑉 = 𝐸 (3)
𝑑𝑉 𝑑𝑉 𝑑𝑡
On a: 𝑅𝐶 𝑑𝑡 = 𝐸 − 𝑉 soit 𝐸−𝑉 = 𝑅𝐶 (séparation de variables)
𝑡
𝑉−𝐸 𝑡
L’intégration donne : ln ( ) = − 𝑅𝐶 soit 𝑉 − 𝐸 = 𝐾𝑒 −𝑅𝐶
𝐾
𝑡
On obtient : 𝑉 = 𝐸 + 𝐾𝑒 −𝑅𝐶 (4)
At=0;q=0
𝑡
On a finalement : 𝑉 = 𝐸(1 − 𝑒 −𝑅𝐶 ) (5)
𝐸
Soit 𝑡𝑎 = 𝑅𝐶𝑙𝑛(𝐸−𝑉 ) (6)
𝑎
𝑡𝑒
𝑉𝑒 = 𝑉( 𝑡𝑒 ) = 𝑉 = 𝐸(1 − 𝑒 −𝑅𝐶 )
𝐸
Soit 𝑡𝑒 = 𝑅𝐶𝑙𝑛(𝐸−𝑉 ) (7)
𝑒
Or 𝑇𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 𝑡𝑎 − 𝑡𝑒 (9)
𝐸−𝑉
On a donc: 𝑇 ≈ 𝑡𝑎 − 𝑡𝑒 = 𝑅𝐶𝑙𝑛(𝐸−𝑉𝑒 ) (10)
𝑎
9- Les geysers
Il s’agit des jaillisseurs (mot islandais). Un geyser est une source d’eau chaude
jaillissant par intermittence. L’eau amassée dans les profondes fissures souterraines
se réchauffe au voisinage des laves volcaniques. Elle est portée à ébullition et se
trouve projetée en l’air grâce à la forte pression des gaz ainsi formé, ainsi par
intermittence. Aux USA le grand geyser projette de l’eau à 50 m avec une période
de 65 mn.
Il s’agit d’une réaction de sel de cérium III avec de l’acide malonique CH 2(COOH)2 et
du bromate de potassium KBrO3.
CHAPITRE VIII
LA MODULATION
I- DEFINITIONS
En communication, il est d’usage de transmettre à distance des messages pouvant
prendre diverses formes : voix humaine ou musique, photocopie ou film, séquences
de lettres ou chiffres.
La transmission des informations peut se faire par câble, par voie hertzienne ou
satellite. Dans les applications, les signaux qu’on désire transmettre ont des
fréquences allant de quelques hertz (Hz) à quelques mégahertz (MHz). On a de
manière générale les bandes suivantes :
La modulation d’amplitude lorsque E1 varie en fonction du temps, au rythme
du signal BF à transmettre ;
La modulation de fréquence lorsque la fréquence F varie au rythme du signal
BF ;
La modulation de phase lorsque la phase 𝛷 est modifiée.
La modulation d’amplitude est dite linéaire et les modulations de fréquence et de
phase sont dites non linéaires.
Notons qu’il existe la modulation continue où un signal sinusoïdal est utilisé comme
onde porteuse et la modulation par impulsions ou un train d’impulsions
rectangulaires pourra être considéré comme onde porteuse.
Avantage de la modulation
-Si la porteuse est de fréquence élevée, une puissance faible suffira pour obtenir une
portée importante avec une antenne à faibles dimensions.
-On peut acheminer sur le même fil ou canal hertzien plusieurs porteuses modulées
par des signaux BF différents : elles seront à la réception, isolées par un filtrage.
C’est le multiplexage des fréquences.
𝑒1 = 𝐸1 cos(𝛺𝑡 + 𝛷) (1)
𝐸
On a 𝑚 = 𝐸2 (5) :
1
On aboutit à :
𝑚𝐸1 𝑚𝐸1
𝑒1 = 𝐸1 cos(𝛺𝑡 + 𝛷) + cos[(𝛺 − 𝜔)𝑡 + 𝜙] + cos[(𝛺 + 𝜔)𝑡 + 𝜙] (6)
2 2
Cette forme indique que le spectre d’une onde modulée en amplitude, par un signal
sinusoïdal, contient 3 composantes distinctes :
La porteuse 𝐸1 cos(𝛺𝑡 + 𝛷)
𝑚𝐸1
La composante latérale d’amplitude et de pulsation (𝛺 − 𝜔)
2
𝑚𝐸1
La composante latérale d’amplitude et de pulsation (𝛺 + 𝜔)
2
La largeur totale du spectre est : (Ω + ω) − (Ω − ω) = 2ω.
𝐸 −𝐸
Soit 𝑚 = 𝐸𝑚𝑎𝑥 +𝐸𝑚𝑖𝑛 (9) ;
𝑚𝑎𝑥 𝑚𝑖𝑛
(𝐸𝑒𝑓𝑓 )2
𝑊𝑃 = (10)
𝑅
𝐸1 (𝐸1 )2
Mais 𝐸𝑒𝑓𝑓 = ; donc 𝑤𝑝 = (11)
√2 2𝑅
𝑚𝐸1 2
( ) 𝑚2 𝐸1 2 𝐸1 2 𝑚2
𝑊𝐵 = 2√2
= = ( ) (12)
𝑅 8𝑅 2𝑅 4
𝑚2
D’où 𝑊𝐵 = 𝑊𝑃 (13)
4
𝑚2
𝑊2𝐵 = 2𝑊𝐵 = 𝑊𝑃 (14)
2
𝑚2 𝑚2 (𝐸1 )2 𝑚2
𝑊𝑇 = 𝑊𝑃 + 𝑊2𝐵 = 𝑊𝑃 + 𝑊𝑃 ; On a: 𝑊𝑇 = 𝑊𝑃 (1 + )= (1 + ) (15)
2 2 2𝑅 2
𝑚2 𝑚2
Soit 𝐸𝑚 2 = 𝐸1 2 (1 + ) on obtient 𝐸𝑚 = 𝐸1 √1 + (tension modulée)
2 2
d- Puissance sur une bande latérale par rapport à une puissance totale dissipée
Ce rapport est donné par :
𝑚2
𝑊𝐵 𝑊𝑃 𝑚2
= 4 =
𝑊𝑇 𝑚2 2(2 + 𝑚2 )
(1 + 2 𝑊𝑃 )
Dans la cas où m = 1 (Modulation à 100%), on a :
𝑊𝑇
𝑊𝐵 = (16)
6
Il apparait ici l’intérêt de l’émission à bande latérale unique (B.L.U) qui, en dehors
de l’avantage d’occuper un spectre moitié, n’exige que le 1/6 de la puissance requise
pour une modulation classique. En effet les bandes latérales transportent la même
information, et il est possible, pour réduire l’encombrement spectral, d’éliminer par
filtrage l’une de ces bandes (c’est la B.L.U).
𝐸𝑚𝑎𝑥 2
𝑊crête = or 𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝐸1 (1 + 𝑚)
2𝑅
𝐸1 2
donc 𝑊crête = (1 + 𝑚)2 = 𝑊𝑃 (1 + 𝑚)2 (17)
2𝑅
4- Exemple de modulateur
Au vu du principe de modulation d’amplitude on peut dire qu’un modulateur est
essentiellement un multiplicateur de deux fonctions indépendantes du temps. Ce
type de circuit peut être réalisé par des montages électroniques à l’aide d’élément
non linéaire (diodes, transistors, etc).
Appliquons-lui la tension : V = e1 + e2
On a: I = I0 + a(𝑒1 + 𝑒2 ) + b(𝑒1 + 𝑒2 )2
2
= I0 + a𝑒1 + a𝑒2 + b𝑒1 2 + 𝑏𝑒2 + 2b𝑒1 𝑒2 (18)
𝑏𝐸1 2 𝑏𝐸2 2 𝐸1 2 𝐸2 2
I = (I0 + + ) + 𝑎(𝐸1 cos 𝛺𝑡 + 𝐸2 cos 𝜔𝑡) + 𝑏 ( cos 2𝛺𝑡 + cos 𝜔𝑡) +
2 2 2 2
𝑏(𝐸1 𝐸2 cos(𝛺 + 𝜔)𝑡 + 𝐸1 𝐸2 cos(𝛺 − 𝜔)𝑡) (20)
V = e1 + e2 à D1
V’= e1 + e2 à D2
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 145
I = I0 + aV + bV 2 + ⋯
On a I1 = I0 + a(𝑒1 + 𝑒2 ) + b(𝑒1 + 𝑒2 )2
I2 = I0 + a(𝑒1 − 𝑒2 ) + b(𝑒1 − 𝑒2 )2
Soit encore : U = 2R(a𝐸2 cos 𝜔𝑡 + 𝑏𝐸1 𝐸2 cos(𝛺 − 𝜔)𝑡 + 𝑏𝐸1 𝐸2 cos(𝛺 + 𝜔)𝑡) (23)
Ωi = Ω + ∆Ω cos Ωt (25)
∆Ω
D’où l’expression du signal modulé: a cos( Ωt + sin ωt) (27)
ω
∆Ω
Le rapport m = est l’indice de la modulation, il met en jeu ∆Ω qui caractérise
ω
l’amplitude de la modulation ou plutôt la déviation de fréquence.
t
θ(t) = Ωt + β ∫0 σ(t) dt
sin(y sin θ) = 2 ∑∞
n=1 J2n−1 (y) sin 2nθ
V = a{J0 (m) cos Ωt − 2J1 (m) sin Ωt sin ωt + 2J2 (m) cos Ωt cos 2ωt − 2J3 (m) sin Ωt sin3 ωt
+ 2J4 cos Ωt cos 4ωt − ⋯ }
(29) montre que le spectre contient une infinité de raies latérales de part et d’autres
de la porteuse. On a les porteuses :
Dans le cas d’une modulation sinusoïdale pure, le spectre des amplitudes des
composantes est donc symétrique et théoriquement illimité.
On peut à l’aide des tables des fonctions de BESSEL, déterminer la valeur N de n pour
laquelle Jn (m) devient négligeable ; dans ces conditions, la largeur pratique du
spectre sera : (Ω + Nω) − (Ω − Nω) = 2Nω
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 147
2𝜋
Si 𝑓 = est la fréquence de modulation, la largeur du spectre en fréquence sera :
𝜔
2𝑁𝜔
= 2𝑁𝑓
2𝜋
m (−1)k m
on a : Jn (m) = ( 2 )n ∑∞
n=0 k!(k+n)! ( 2 )
2k
m
Pour m petit on a : J0 (m) ≠ 1: J1 (m) ≠ 2
am
V = a {cos Ωt + [cos(Ω + ω)t − cos(Ω − ω)t]} (30)
2
Ce type de modulation peut être obtenue qu’en modifiant, au rythme du signal BF.
La fréquence de fonctionnement d’un oscillateur cette dernière étant en général
définie par la valeur d’une capacité ou d’une self, c’est l’un de ces deux éléments
qui doit être modifiée. La variation du coefficient L d’un bobinage par modification
de l’induction dans le circuit magnétique autour duquel elle est réalisée est possible
mais les performances sont mauvaises.
CV
CV =
nV
√ −1
ϕ
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 148
Le montage ci-dessous utilise cette méthode. Il s’agit d’un oscillateur type "𝐸𝐶𝑂"
dont la fréquence est déterminée à la fois par une capacité fixe C et les deux diodes
de capacité 𝐷1 et 𝐷2 . Les deux diodes sont montées en tête "beche" (améliore la
linéarité de la capacité variable équivalente) et elles sont polarisées en inverse par
une tension positive E à laquelle est supposée une BF appliquée au point de jonction
𝑅1 et 𝑅2 . L’inconvénient de ce procédé est que la fréquence moyenne de
l’oscillateur est eu stable.
ϕ = kS (31)
et l’on a :
θ(t) = Ωt + kS
dθ dS
D’où la pulsation : ω = = Ω + k dt (33)
dt
La modulation de phase d’une porteuse par un signal S(t) est donc équivalente à une
modulation de fréquence par la dérivée du signal. Tout ce qui a été développé au
paragraphe précédent peut être repris ici.
Exemple :
Soit S(t) = S0 cos Ωt on a θ(t) = Ωt + kS0 cos Ωt (34) qui n’est pratiquement
∆Ω
pas différente de la relation (26) qui est θ(t) = Ωt + sin ωt
ω
Il faut noter que la modulation de phase n’est pas utilisée directement pour la
transmission d’ondes modulées, mais est surtout employée comme étage
intermédiaire pour la production d’ondes modulées en amplitude ou en fréquence.
Chapitre V-VI-VII-VIII : Oscillations non linéaires 149
CONCLUSION
Dans les procédés de modulation étudiés ci-dessus, le signal agit directement sur
l’amplitude, la fréquence ou la phase de la porteuse, qu’il existe la modulation par
impulsion où la modulation de la porteuse est discontinue. la porteuse n’est émise
que pendant des intervalles de temps dont la durée 𝜏 et la position sont déterminées
par un code. A la réception l’utilisation du même code permet d’extraire le signal.