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ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

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DÉPARTEMENT DES SCIENCES APPLIQUÉES
*****************
OPTION : MI

NOTES DE COURS DE BTS1

Résistance Des Matériaux


CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA RDM

Durée en présentielle : 30h - Crédits : 2

Semestre 2 – Année académique 2022-2023

Séance de 4h / semaine

Intervenant :
Parfait NGUEMA NSENG,
Inspecteur pédagogique,
Chargé de cours
Tél : 062 36 67 73 – 077 36 67 73
E-mail : nguemaparfait@yahoo.fr
ANNÉE ACADÉMIQUE : 2022 - 2023
1 Table des matières

1.1. BUTS DE LA RDM...................................................................................................................3


1.2. DIFFÉRENTS PROBLÈMES A RÉSOUDRE..........................................................................3
1.2.1. Calcul de résistance..........................................................................................................3
1.2.2. Calcul de rigidité................................................................................................................3
1.2.3. Calcul de vérification..........................................................................................................3
1.2.4. Choix du matériau..............................................................................................................3
1.3. IMPORTANCE DES ESSAIS...................................................................................................3
1.3.1. Essais sur éprouvettes......................................................................................................3
1.3.2. Essais sur les pièces.........................................................................................................4
1.4. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES..................................................................................................4
1.4.1. Hypothèses sur le matériau...............................................................................................4
1.4.2. Hypothèses sur la géométrie des pièces étudiées............................................................4
1.4.3. Hypothèses sur les Forces extérieures.............................................................................5
1.4.4. Hypothèses sur les déformations......................................................................................5
1.5. TORSEUR DE COHESION......................................................................................................5
1.5.1. Relation entre le torseur des efforts extérieurs et le torseur de cohésion.........................6
1.5.2. Composantes des éléments de réduction du torseur de cohésion...................................6
1.5.3. Relation entre T et Mf .......................................................................................................7
1.6. DÉFINITION DES SOLLICITATIONS......................................................................................7
1.7. VECTEUR CONTRAINTE EN UN POINT...............................................................................9
1.7.1. Définition............................................................................................................................9
1.7.2. Unité...................................................................................................................................9
1.7.3. Expression des éléments de réduction en G du torseur de cohésion...............................9
1.7.4. Composantes du vecteur contrainte C (M , n)....................................................................9
2 EXTENSION COMPRESSION...............................................................................................10
2.1 Extension simple..............................................................................................................10
2.1.1 Définition :.............................................................................................................................................10
2.1.2 Essai d’extension...................................................................................................................................10
2.1.3 Analyse de l’essai...................................................................................................................................11
2.1.4 Étude du domaine élastique..................................................................................................................11
2.1.5 Déformation Transversale.....................................................................................................................12
2.1.6 Étude des déformations........................................................................................................................12
2.1.7 Loi de Hooke..........................................................................................................................................13
2.1.8 Relation entre effort Normal N et Allongement....................................................................................13
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2.1.9 Condition de Résistance........................................................................................................................13
2.1.10 Influence des variations de section........................................................................................................14
3 APPLICATIONS.....................................................................................................................15

La résistance des matériaux (RDM) étudie le comportement du solide déformable. Elle


s’intéresse particulièrement au calcul des dimensions des systèmes mécaniques pour qu’ils soient
en mesure de supporter les efforts qui leur sont appliqués pendant leur service dans les conditions
de sécurité requise.

Objectifs :

 Identifier les différents problèmes à résoudre ;


 Comprendre l’importance des essais ;
 Énoncer les hypothèses de travail ;
 Déterminer le torseur de cohésion le long d’une poutre ;
 Déterminer la nature des sollicitations dans une poutre ;
 Tracer les diagrammes de sollicitations ;
 Déterminer la répartition des contraintes dans une section de poutre ;

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CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX

1.1. BUTS DE LA RDM


Trois buts principaux sont poursuivis en Résistance des Matériaux (RDM) :
- La connaissance des caractéristiques mécaniques des matériaux et de leur comportement ;
- L’étude de la résistance des pièces mécaniques constitutives d’une machine ou d’un
édifice ;
- L’étude de la déformation des pièces mécaniques.

1.2. DIFFÉRENTS PROBLÈMES A RÉSOUDRE


1.2.1. Calcul de résistance
Ce calcul permet de déterminer toutes les dimensions d’une pièce, de telle façon qu’en aucun
point de sa structure, les sollicitations internes ne dépassent une certaine limite. Cette limite est
définie par les caractéristiques mécaniques des matériaux obtenues lors des essais.
1.2.2. Calcul de rigidité
Excepté les ressorts, la plupart des organes mécaniques doivent demeurer rigides. Sous
l’influence des sollicitations extérieures, les déformations des pièces mécaniques doivent rester
faibles (c’est-à-dire qu’elles doivent se situer dans le domaine élastique). Exemple, le cas d’un
arbre de transmission dont on tolère une déformation angulaire  à ½ degré / mètre de longueur.

1.2.3. Calcul de vérification


Pour entreprendre l’étude d’une pièce mécanique, il faut dans un premier temps simplifier les
formes puis modéliser le système des forces extérieures qui lui sont appliquées.
La valeur de ces actions mécaniques sera recherchée en fonction des dimensions et du type de
matériau pour la pièce, mais aussi en fonction de sa déformation admissible.
1.2.4. Choix du matériau
Connaissant les dimensions d’une pièce (conditions restrictives d’encombrement ou de poids), le
choix du matériau est conditionné par le calcul de résistance.

1.3. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES


1.3.1. Hypothèses sur le matériau
Les matériaux sont supposés continus, homogènes et isotropes ;
 Continuité  L’observation faite au microscope démontre que les métaux ont une
structure granulaire. Toutefois, il apparaît que les distances intermoléculaires sont toujours
très petites devant les plus petites dimensions que nous aurons à utiliser. Dans ces
conditions, on admet que la matière est continue.

 Homogénéité  on admet que les matériaux ont les mêmes propriétés mécaniques en
tous points.

 Isotropie  on admet que les matériaux ont, en un même point, les mêmes propriétés
mécaniques dans toutes les directions.

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Remarque : L’isotropie est vérifiée pour les aciers mais ne l’est pas pour les matériaux à
structure fibreuse (bois, fibres de carbone, etc.) ni pour les matériaux composites.

1.3.2. Hypothèses sur la géométrie des pièces étudiées


La géométrie des pièces étudiées doit obéir à la définition d’une poutre.
Une poutre est un solide engendré par une surface plane (S) appelée Section Droite, dont le
centre d'inertie (G) décrit une courbe (C) appelée Ligne Moyenne.
C’est un solide dont les dimensions de de la surface (S) sont faibles devant la longueur (AB).
Modélisation :

- La longueur AB de la poutre (Fig.4) est


supérieure à 4 ou 5 fois le diamètre de la
section (S). L  4 ou 5D.
- La courbe (C) est aussi appelée fibre
moyenne de la poutre. Si la fibre moyenne
est une droite, la poutre est dite droite. Fig. 4

1.3.3. Hypothèses sur les Forces extérieures


- Toute action mécanique est représentée par un torseur en un point. Ces actions peuvent
être concentrées ou réparties, exercées à distance ou en contact.
- Les efforts extérieurs sont situés dans le plan de symétrie de la poutre ou disposés
symétriquement par rapport à ce plan.
1.3.4. Hypothèses sur les déformations
- Hypothèse de Navier et Bernoulli : Les sections droites, planes et perpendiculaires à la
ligne moyenne avant déformation le demeurent après déformation ;

- Hypothèse de Barré de Saint-Venant : Les résultats obtenus en RdM ne s’appliquent


valablement qu’à une distance éloignée de la zone de chargement. Dans ces zones, les
contraintes et les déformations sont fonction de la répartition de charges extérieures.
Autrement dit : Les contraintes (et par suite les déformations qui leur sont liées par la loi de Hooke),
dans une région éloignée des points d’application d’un système de forces, ne dépendent que de la
résultante générale et du moment résultant de ce système de forces.

- Hypothèse des petites déformations : Dans le domaine élastique, les déformations


restent faibles et ne modifient pas, pour une section donnée, le torseur des actions de
cohésion.
Ces trois hypothèses simplificatrices conduisent à des solutions approchées qui permettent en
général une bonne approximation du comportement des structures soumises à différents types de
charges.

1.4. IMPORTANCE DES ESSAIS


On distingue deux types d’essais :
- Les essais sur éprouvettes qui sont généralement des essais destructifs (l’éprouvette ne
peut être utilisée qu’une seule fois) ;
- Les essais des pièces en situation pour lesquelles on simule les conditions d’utilisation.

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1.4.1. Essais sur éprouvettes
Le type d’essai qui nous intéresse ici est l’essai de traction (Fig. 2), qui sera étudié au chapitre 2.
Lors de cet essai, on exerce sur une éprouvette (Fig. 1, ci-dessous) un effort de traction (ou
d’extension) d’intensité ⃗
F variable et on enregistre l’allongement l de la partie centrale de
l
longueur initiale 0.

Fig.1
Un écran lié à la machine enregistre les informations issues de l’essai. Et au terme de ce dernier,
on obtient la courbe ci-dessous qui sera étudiée au chapitre 2.
Machine et courbe obtenue au terme de l’essai (contraintes/déformations)

Machine d’essai de traction

Fig. 2 Fig. 3

1.4.2. Essais sur les pièces


Un tel essai ne doit jamais être destructif. C’est pourquoi ce dernier ne peut se faire que dans le
domaine élastique du matériau. On définit un capteur de déformation suffisamment précis.
Divers moyens sont appliqués :
- Les extensomètres mécaniques, électriques, optiques ;
- Les jauges électriques, etc.

1.5. TORSEUR DE COHÉSION


Considérons la poutre (E) de la figure 5, ci-dessous sollicitée par quatre forces extérieures :
La section (S) de centre G définit la coupure fictive
de la poutre due aux sollicitations extérieures :
actions mécaniques à distance ou de contact.
Cette coupure partage la poutre (E) en deux
tronçons (E1) et (E2).
Fig. 5

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Définition du torseur de cohésion
Les actions mécaniques que le tronçon (E 2) exerce sur le tronçon (E1) à travers la section droite
fictive (S) sont des efforts intérieurs à la poutre (E) ou efforts de cohésion. Ces actions sont
modélisées par un torseur appelé Torseur de cohésion.
Ecriture :

{ }


R Le torseur des efforts de cohésion (ou
En G, on écrit : {T coh }= ⃗G torseur de cohésion) est aussi appelé
G MG torseur des efforts intérieurs.

1.5.1. Relation entre le torseur des efforts extérieurs et le torseur de cohésion


Isolons le tronçon (E1) de la poutre :

Par l’application du PFS en G, on a :


❑ ❑
G {T ext E 1 }+ G { T coh }={ 0 }
Sachant que :

{ }


Rext E 1
Fig. 6 {T ext E 1 }= ⃗
G M G (ext E 1)

Équations d’équilibre du tronçon E1 :

{ }


Rext E 1+ ⃗ R G=0⃗
⃗ ⃗ ⃗
G M G (ext E 1) + M G= 0

Ainsi, on définit une première écriture des éléments de réduction du torseur de cohésion à
gauche de G :


R G=−⃗R ext E 1

M G =−⃗
M G(ext E 1)

En isolant le tronçon E2, on définit une seconde écriture des éléments de réduction du torseur de
cohésion. A droite de G, on a :


R G=+⃗ R ext E 2
⃗ ⃗
M G =+ M G (ext E 2)

Récapitulatif :

En isolant le tronçon E1, on a : En isolant le tronçon E2, on a :


❑ ❑
{T coh }=− G{ T ext E 1 }

G

G {T coh }=+ G{ T ext E 2 }

1.5.2. Composantes des éléments de réduction du torseur de cohésion

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Dans le repère R(G , ⃗x , ⃗y , ⃗z ) on a :

 Composante de la résultante ⃗
RG  Composante du moment résultant ⃗
MG

Fig. 7 Fig.8


RG =N ⃗x +T y ⃗y+ T z ⃗z ⃗
M G =M t ⃗x + M f y ⃗y + M f z ⃗z

Avec : ⃗
T =⃗
T y+ ⃗
Tz Avec : ⃗
M f =⃗
M f y +⃗
Mfz

N  : Effort normal, en newton (N) M t  : Moment de torsion, en Nm


T y   et T z  : Efforts tranchants suivant les axes M f y et M f z  : Moments de flexion suivant les
Gy et Gz , en newton (N) axes Gy et Gz , en Nm

{ }
Écriture du torseur de ❑ ❑

{ }
⃗ N Mt
cohésion : RG (2/ 1)
{T coh }= ⃗ = T y Mf y
M G (2 /1)
G G Tz Mf z

1.5.3. Relation entre T et Mf


Dans un tronçon de poutre rectiligne, sur lequel il n’y a pas de charge concentrée appliquée,
l’effort tranchant est égal, au signe près, à la dérivée du moment de flexion par rapport à la
variable x le long de la ligne moyenne.
Par définition, on a :

−d M fz d M fy On peut aussi écrire :


T y= et T z=
dx dx d M f Gy et d M f Gz à la place de d M fz et d M fy

1.6. DÉFINITION DES SOLLICITATIONS


Si les éléments de réduction en G du torseur de cohésion font apparaitre un seul des quatre
éléments suivants : N, T , Mt et Mf non nul, la sollicitation est dite simple.

Par ailleurs, si le torseur de coésion fait apparaitre au moins deux de ces quatre éléments, la
sollicitation est dite composée.

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Exemple Sollicitations Torseur de cohésion Observations

{ }

N 0
Traction { τ Coh }= 0 0
G 0 0

{ }

0 0
{ τ Coh }= Ty 0
Cisaillement G Tz 0

Avec : ⃗
T =⃗
T x +⃗
Ty
Sollicitations
simples

{ }

0 Mt
Torsion { Coh }= 0
τ 0
G 0 0

{ }

0 0
Flexion pure { τ Coh }= 0 0
G 0 Mfz

{ }

0 0
Flexion simple { τ Coh }= Ty 0
G 0 Mfz

{ }

N 0
Flexion +
traction
{ τ Coh }= Ty 0
G 0 Mfz

{ }

0 Mt
Flexion + Sollicitaions
torsion
{ Coh }
τ = Ty 0
composées
G 0 Mfz

{ }

N 0
Flambage { Coh }= 0
τ 0
G 0 Mfz

{ }

Flexion deviée 0 0
(Cas des poutres non { Coh }
τ = Ty Mfy
symétriques ou non G Tz Mfz
chargées dans leur
plan de symétrie) Avec : Ty  Mfz et Tz  Mfy

Remarque : D’autres combinaisons sont possibles : flexion + torsion + traction, flexion deviée +
traction, traction + cisaillement, torsion + cisaillement, etc.
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VECTEUR CONTRAINTE EN UN POINT

1.6.1. Définition
On considère la section (S) de centre G :

Définition :
On appelle vecteur contrainte au point M relativement à
l’élément de surface S orienté par sa normale extérieure n⃗ ,
le vecteur noté ⃗
C(M , ⃗n) tel que :

⃗ Δ f⃗ d ⃗f
C(M , ⃗n)= lim =
Fig. 9 ΔS→0 Δ S dS

1.6.2. Unité
La dimension d’une contrainte est le quotient de l’unité de force par l’unité de surface :

‖⃗ ‖‖
C ( M ,⃗n )‖=

df
ds
ou [ C ] =[ F ] . [ L ]−2 Unité utilisée : Le MPa (ou le N/mm2)

Rappels : 1Pa = 1N/m², 1MPa = 106Pa = 1N/mm² et 1MPa 10 bars


Remarque : La Rdm introduit la notion de contrainte suivant une direction. Mais cette notion est
généralisée en Elasticité.
1.6.3. Expression des éléments de réduction en G du torseur de cohésion

{ }
❑ ❑

En se référant à la figure 9, on a : RG =∬⃗


⃗ C (M , n⃗ ) . dS

df =⃗
C(M , ⃗n) .dS Cela nous permet d’exprimer le { T coh }= ❑
(S )

torseur de cohésion dans la section droite (S) : G


M G=∬ ⃗
⃗ GM Λ⃗
C(M , ⃗n) . dS
(S)

1.6.4. Composantes du vecteur contrainte ⃗


C(M , ⃗n)

C(M , ⃗n)= ⃗σ + τ⃗ Avec :
σ⃗  Projection de ⃗
C(M , ⃗n) sur la normale n⃗ . Elle est appelée
Contrainte normale.
τ⃗  Projection de ⃗
C(M , ⃗n) sur le plan de la facette S. Elle
est appelée Contrainte tangentielle.

Fig. 10

Autre écriture :

C(M , ⃗n)=σ . ⃗n+ τ . ⃗t

σ et τ sont des composantes algébriques de la contrainte ⃗


C( M , ⃗n) dans le repère (M, n⃗ , t⃗ ).
On peut aussi écrire : σ =⃗
C ( ) . ⃗n  et τ =⃗
C ( ) . t⃗
M , ⃗n M , ⃗n

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Propriété
Posons : ⃗ C(M , ⃗n) . dS et ⃗
df 2/1 =⃗ df 1/2 =⃗
C(M ,−⃗n) .dS

En appliquant le principe des actions mutuelles (PAM) en un point M, centre de la facette S, on
a :

df 2/1 =−⃗
df 1 /2  ⃗
C(M , ⃗n) . dS = - ⃗
C(M ,−⃗n) . dS  ⃗
C(M , ⃗n)=−⃗
C(M ,−⃗n ) ou


C(M ,−⃗n) = −¿ ⃗
C(M , ⃗n)

1 EXTENSION COMPRESSION

A B A B

Les actions extérieures dans les sections extrêmes doivent être modélisables par deux résultantes

A et ⃗
B appliquées aux centres des surfaces et directement opposées.

1.1 Extension simple

1.1.1 Définition :
Une poutre (E) est sollicitée en extension simple si le torseur de cohésion de la poutre peut se
réduire en G, centre de surface de la section droite (S) dirigée vers l’extérieur de la matière tel que

{ }

N 0
{ τ Coh }= 0 0 avec N>0
G 0 0

1.1.2 Essai d’extension


La machine d’extension permet d’appliquer très progressivement et sans choc un effort de traction

F , afin d’étudier les allongements∆ l de l’éprouvette. Un enregistreur permet d’obtenir la courbe de
traction ‖F⃗‖=f Δl

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1.1.3 Analyse de l’essai
Zone OA : Si au cours de l’essai on réduit progressivement la charge l’éprouvette revient à sa
longueur initiale lo (la norme tolère une déformation de permanente de 0.02%) c’est la zone de
déformation élastique ou domaine élastique l’allongement ∆ l est proportionnel à la charge ‖⃗
F‖
Zone ABCD : Si au cours de l’essai on réduit progressivement la charge l’éprouvette ne reprend
plus sa longueur initiale, c’est la zone de déformation plastique ou domaine plastique. De A à C
l’éprouvette s’allonge et reste cylindrique. De C à D l’allongement continu de croitre et un
étranglement apparait jusqu’à rupture en D.
1.1.4 Étude du domaine élastique

‖‖
La proportionnalité entre l’effort ⃑
F et l’allongement mesuré permet d’écrire

‖⃗
F‖=k Δ l . Avec k :coef
Afin de pouvoir comparer les caractéristiques des matériaux indépendamment des dimensions de
l’éprouvette il est préférable de se référer à une éprouvette unitaire de section 1mm 2 et de
longueur 1mm le coefficient de proportionnalité est alors noté E module d’élasticité longitudinal ou
module de Young.
‖⃗
F‖
=E .
∆l
S l
Unités ‖⃗
F‖en Newton ; S en mm2 ; ∆ l et l en mm ; E en N/mm2 ou Mpa (Valeurs approximatives
de E : Fontes : 60 000 à 160 000 Mpa ; Aciers 200 000 Mpa ; Cuivre 120 000 Mpa ; Aluminium
70 000 Mpa).

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1.1.5 Déformation Transversale


F F

Une contraction peut entre observer au cours de l’allongement

∆d ∆l
=.  : nu=0,3
d l
coef de poisson
1.1.6 Étude des déformations
Considérons le tronçon (E1) de la poutre et exprimons les éléments de réduction du torseur de
cohésion y

F
N
{ }

x ⃗
RG
G { τ Coh }= avec ⃗ F =‖⃗
RG =−⃗ F‖ ⃗x et
G ¿⃗
MG

M G =0 Car≤support de ⃗
F passe par G

Les composantes du torseur sont :


N=‖⃗ F‖ ;
Pour cet essai d’extension, nous T ⃗y =T ⃗z =⃗
M T =Mf ⃗y =Mf ⃗z= ⃗0 pouvons faire des
hypothèses suivantes :
 Une section droite reste perpendiculaire à l’axe de l’éprouvette
 entre deux sections droites quelconques l’allongement unitaire reste constant
on peut donc conclure que efforts de cohésion ⃗df dans une section droite sont perpendiculaire à la
surface (S), uniformément repartis dans (S) et cela quelque soit (S) entre A et
y



df
G R❑=x∬⃗
⃗ C (M , ⃗n) . dS avec ⃗
C( M , ⃗n)= = ⃗σ =cte
(S)
dS

R❑ =∬ σ⃗ . dS=σ⃗ .

y (S)

Projection de l’équation sur G⃗X → N =σ . S

G x
N
σ=
S

Unités
N en Newtons ; S en mm2;σ en Mpa

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1.1.7 Loi de Hooke

‖⃗
F‖ ∆l ∆l ∆l
=E . ⟹ σ=E . posons =εx ; avec εx :allongement unitaire(¿ unité )
S l l l

σ =E . εx

1.1.8 Relation entre effort Normal N et Allongement

N ∆l N .l
=E . ⟹ ∆ l= =¿
S l E.S

1.1.9 Condition de Résistance


Pour tenir compte d’un certain nombre d’incertitudes (composition du matériau, état de surface,
vieillissement) on adopte un coefficient de sécurité s avec 2 ≤s≤ 5 pour la construction mécanique
hors mi ou il y’a risque humain.

σe '
σ pe= d où σ ≤ σ pe
s

Exemple un tirant de 0.4 m de long supporte un effort d’extension N=600N Sachant que le
matériau a des caractéristiques suivantes ( σe =240 MPa et E= 2.105 MPa que l’on adopte un
coefficient de sécurité s=8 déterminer le diamètre du tirant

Solution

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1.1.10 Influence des variations de section

Lorsqu’une pièce présente des variations de section (trou, gorge, congé filetage……..) la
répartition des contraintes n’est plus uniforme
Au voisinage du changement de section la contrainte réelle est sensiblement plus grande que la
contrainte nominale

σ maxi=k σ nom
On pose

avec 1¿ k <3
k est appelé coefficient de concentration de contraintes Pour un filetage triangulaire
Iso→ k=2.5

Application
Sachant que le tirant précédemment étudié possède des bouts filetés
Déterminer la section nécessaire et calculer l’allongement du tirant
Solution

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2 APPLICATIONS
EXERCICE N°1 : Poutre reposant sur deux appuis (charge ponctuelle)

y ⃗
P : effort connu
G : point d’application de ⃗
P

Ԧ
𝑃
Déterminer :
A B x
1) les actions mécaniques aux points en A et B.
L/2 L/2 2) les torseurs de cohésion en G1 (entre A et G)
et G2 (entre G et B).
Fig. 19 3) les diagrammes de T et Mf .

EXERCICE N°2 : Poutre encastrée (charge ponctuelle)


P: effort connu
Déterminer :
1) L’action mécanique au point A
2) Le torseur de cohésion au point G, entre A et B
3) Les diagrammes de T et Mf .
Fig. 20

EXERCICE N°3 : Charges ponctuelles


y x
Données :

𝐹ሬ

ሬԦ
𝐶 B
- Dimensions: 20°

AC=DB=100 ; CD=50 et D
Arbre : 50 C
A
- Efforts: 30°

‖⃗
F C‖=1000 N et‖⃗
F D‖=2500 N

𝐹ሬ

ሬԦ
𝐶
z
Fig. 21
1) Calculer les actions en A et B 3) Tracer les diagrammes de T et Mf
2) Ecrire les équations de T et Mf

EXERCICE N°4 : Charges ponctuelles


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On donne les torseurs d’actions y
mécaniques transmissibles en A, B et
C : 42 mm 74 mm

{ } { }
❑ ❑ A
−8 500
{ A }= 34 200
τ
0 13 400 0
0 ; { B }= −55 600 0
τ  B

20°
C x

15°
A 0 0 B 0 0   

{ }

−4 838 0 ሬ
𝐹ሬ


𝐵
Ԧ ሬ
𝐹ሬ

ሬԦ
𝐶
; { τ C }= 19 411 0
0 0
C
Fig. 22
Unités : le N (pour les forces) et Nm (pour les moments).
1). Déterminer les torseurs de cohésion aux points G1 (zone 1, entre A et B) et G2 (zone 2, entre
B et C).
2). Tracer les diagrammes de N ( x ), Ty (x) et Mfz (x).

EXERCICE N°5 : Charges ponctuelles


Poutre articulée en A, reposant sur un
appui ponctuel en B et supportant une y

Ԧ
F
force ⃗
F . Avec :
‖⃗
F‖=400 daN , diamètre d = 60mm ; A (1) B C
60
x
 °
L1 = 0,8m et L2 = 0,4m
1) Isoler (1) et déterminer les torseurs (2) L1 L2
d’actions mécaniques transmissibles
aux points A et B ; Fig. 23

2) Déterminer les éléments de réduction, en G 1 et G2, des torseurs de cohésion ;


3) Représenter les diagrammes de N , Ty et Mfz  ;
dmfz
4) Vérifier que =−T dans la zone 1.
dx
EXERCICE N°6 : Charges reparties
Poutre reposant sur deux appuis y

q  : Charge par unité de longueur, en N/mm


q = cte
Cette charge étant uniforme  q=cte
A B
1) Déterminer les réactions en A et B. x

2) Déterminer le torseur de cohésion au point G, L


entre A et B. Fig. 25
3) Tracer les diagrammes de T et Mf le long de la ligne moyenne.
4) Déterminer la charge totale de la poutre, notée Q

  EXERCICE N°7 : Charges reparties

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Poutre encastrée en A y

q=cte , en N/m  connue


q = cte
L  Longueur de la poutre, en m
A B x
1) Déterminer la réaction en A.
L
2) Déterminer le torseur de cohésion au point G,
entre A et B. Fig. 26
3) Tracer les diagrammes de T et Mf le long de la ligne moyenne.
4) Déterminer la charge totale de la poutre, notée Q.

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