Vous êtes sur la page 1sur 7

EXAMEN STATIQUE DES SOLIDES

SESSION 1-MAI 2013


Durée 1h30
Document autorisé : feuille Format A4 recto-verso manuscrite.

EXERCICE 1 : Etude du système de freinage de l’A318


Le freinage est une des fonctions vitales d’un avion, au même titre que la propulsion ou la
sustentation. C’est grâce à lui que l’avion peut s’immobiliser après l’atterrissage, circuler au
sol en toute sécurité mais également s’arrêter en cas d’urgence lors d’une interruption de
décollage.
On retiendra le cas de l’Airbus A318 (voir Figure 1), avion commercial de 120 places et de
rayon d’action de 3240 km. La masse maximale au décollage est de 60.103 kg et la vitesse de
décollage est estimée à 240 km/h.

Figure 1 : Caractéristiques de l’A318


On distingue deux types d’atterrisseurs (voir Figure 2) :
 le train avant qui est orientable ce qui lui permet d’agir sur les trajectoires au sol mais
qui n’est pas équipé de freins,
 les deux trains principaux arrières au niveau des ailes, chacun portant deux roues
freinées indépendamment.

Figure 2 : Trains d’atterrissage

1/7
On considère l’avion à l’arrêt sur la piste (voir Figure 3). Soit le repère supposé galiléen
(x, y, z ) où y est la verticale ascendante du lieu. Le problème est supposé plan dans le plan
(x, y ) . On note :
 G : le centre de gravité de l’avion avec AG = a x + h y .

 FA : l’action mécanique globale au niveau des trains principaux avec FA = FA .

 FB : l’action mécanique au niveau du train avant avec FB = FB .

 P : le poids de l’avion avec P = P = M .g .

y
FA
FB
G

A B x

a b

P
Figure 3 : Avion à l’arrêt sur la piste

Question 1-1 : Déterminer, par application du principe fondamental de la statique en A, les


expressions littérales des actions mécaniques FA et FB en fonction de P, a et b.
Application numérique. On donne :
 masse de l’avion M = 60.103 kg et g = 10 ms-2
 a = 2 m, b = 8 m, h = 4 m.
Question 1-2 : Calculer FA et FB.

On considère l’avion sur la piste, les réacteurs en marche, les freins du train principal arrière
bloqués (voir Figure 7 du document réponse.) On note :
 R : la poussée des réacteurs avec R = R.x .
 h' = 2 m : la hauteur des réacteurs par rapport au sol.
 f = tan ϕ = 1,5 : le coefficient de frottement pneu-piste.
 D = 1 m : le diamètre des roues des trains principaux.
On se place à la limite du glissement de l’avion sur la piste.

2/7
Question 1-3 : Mettre en place sur la Figure 7 du document réponse l’action mécanique FA
ainsi que ses composantes normale N A et tangentielle TA . Quelle relation lie N A = N A ,

TA = TA et f.
Question 1-4 : Déterminer, par application du principe fondamental de la statique en A, les
expressions littérales de N A = N A , TA = TA , FB = FB et R = R en fonction de a, b, h’, f
et P. Calculer NA, TA , FB et R.
On considère que l’action mécanique FA est équitablement répartie sur les quatre roues des
trains principaux arrières et que chaque roue est soumise à une composante tangentielle égale
T
à T = A = 9000 N .
4
Question 1-5 : En déduire la valeur du « couple minimal de freinage » que doivent exercer
les freins pour bloquer les roues.
Les disques de frein sont empilés les uns sur les autres, constituant ce qu’on appelle un "puits
de chaleur" en raison de la température qu’ils peuvent atteindre (jusqu’à 3 000°C pour un
avion freiné à pleine vitesse.)
La moitié de ces disques est solidaire de la roue (ou jante) et tourne avec elle, ce sont les
rotors ; l’autre moitié est solidaire de l’avion par l’intermédiaire de l’essieu et ne tourne pas,
ce sont les stators. Ils sont montés en alternance. Ce sont ainsi les frottements des disques les
uns sur les autres qui assurent le freinage.

Rotor Re

Ri

Stator

Les disques de friction sont en carbone pour des raisons de température de fonctionnement et
de légèreté.
Le premier disque sur lequel agissent les pistons à l’origine de l’effort presseur est un stator
solidaire de l’essieu. La figure ci-après montre deux solutions de montage pour le dernier
disque :
 Solution 1 : le dernier disque est monté sur l’essieu, c’est donc un stator ;
 Solution 2 : le dernier disque est monté sur la jante, c’est donc un rotor.
Question 1-6 : On souhaite que l’effort axial résultant de la mise en pression des pistons
n’agisse pas sur les roulements coniques. Parmi les deux solutions proposées, quelle est celle
qui permet de satisfaire cette condition ? Justifier votre réponse.

3/7
Disque
(rotor)
Disque
(stator)

Essieu

Roulements
Pistons
presseurs
Jante

Pneu

Solution 1 Solution 2

Par mesure de sécurité, le dispositif de freinage est dédoublé sur chaque roue. Ainsi, 2 × N p
pistons sont montés sur chaque essieu (voir Figure 4) mais seulement N p agissent
simultanément sur les disques de frein, les N p autres n’étant utilisés qu’en cas de défaillance
du système de freinage principal.
On note :
 Ph : pression hydraulique
d’alimentation des pistons,
 p : pression supposée uniforme
entre les deux faces des disques
en contact,
 Sp : section d’un piston,
 Np : nombre de pistons actifs,
 Nd : nombre de disques (stator +
rotor) par roue,
 F : effort presseur délivré par
l’ensemble des pistons activés,
 Ri et Re : respectivement rayons
intérieurs et extérieurs des parties Figure 4
actives des disques de friction,
 f : coefficient de frottement de
glissement entre les disques.

Question 1-7 : Exprimer l’effort presseur F auquel est soumis chaque face des disques de
friction en fonction de Ph, Sp et Np.
Question 1-8 : En déduire l’expression de la pression p, supposée uniforme, entre deux
disques en contact.

4/7
On considère un élément de surface dS
situé sur un rotor à une distance r dF=p.dS
dS
( R i < r < R e ) de l’axe de la roue (voir
r
Figure 5). Re dT=f.p.dS

On note : dC = r.dT = r. f . p.dS


Question 1-9 : Démontrer, en s’aidant Ri
des indications de la Figure 5, que la
contribution au couple de freinage de
deux surfaces en regard est donnée par
l’expression :
2
( )
C = π . f . p. R e − R i .
3
3 3

Figure 5
Question 1-10 : En déduire le couple
total CT exercé par les Nd disques du
système de freinage d’une roue en
fonction de Ph et des données
géométriques et de frottement.

EXERCICE 2 : Grue de chantier


Une grue de chantier est constituée des D
éléments suivants : 6 5
1 : flèche
α C
2 : tour
3 : contre-flèche sur laquelle est
fixé le contrepoids B
A
4 : charge soulevée
3 1 4
5 et 6 : tirants de soutien
La flèche est reliée en A à la tour par une
liaison pivot. 2

Le tirant 5 est fixé en C à la flèche par


une liaison pivot.
y
La charge est accrochée à un treuil
mobile en B.
La flèche 1 est assimilée à un treillis
constitué de barres identiques de O x
longueur a formant des triangles
équilatéraux. On se propose d’étudier
son équilibre ainsi que les sollicitations Figure 6 : Grue de chantier
des différentes barres.

5/7
Question 2-1 : On isole le tirant 5. Mettre en place sur la Figure 8 du document réponse les
actions mécaniques F C1→5 et F D 2→5 en précisant bien leur direction et leur sens.
Question 2-2 : On isole la flèche 1. Mettre en place sur la Figure 9 du document réponse
les actions mécaniques F A 2→1 , F B 4→1 et F C 5→1 en précisant bien leur direction et leur sens.
On note :
 F B 4→1 = − P. y avec P = 10000 N le poids de la charge soulevée par la grue.

 FA = F A 2→1

 FC = F C 5→1

 a = 1m
 α = 30°
Question 2-3 : Par application du principe fondamental de la statique en A, déterminer les
actions mécaniques F A 2→1 et F C 5→1 en fonction de a, α, et P. Calculer FA et FC.
On désigne ainsi les nœuds constituant le treillis :

M L K C J I

A D E F G H B

On isole successivement les nœuds B, I, H. On note NXY l’intensité de l’action mécanique


dans la barre XY.

Question 2-4 : Compléter le tableau du document réponse en indiquant la valeur de


l’action mécanique NXY et le type de sollicitation (traction ou compression) à laquelle est
soumise la barre XY (les calculs seront développés sur la feuille de copie.)

On souhaite déterminer la sollicitation dans la barre KF. On sectionne pour cela le treillis au
niveau de cette barre. Soit S la partie de treillis située à droite de la section (voir ci-dessous).
C

F B

Question 2-5 : On isole S. Mettre en place les actions mécaniques de S → S . Par


application du PFS, en déduire NKF.

6/7
DOCUMENT REPONSE
N° Anonymat :
EXERCICE 1
Question 1-3 : Mettre en place sur la Figure 7 l’action mécanique FA ainsi que ses
composantes normale N A et tangentielle TA .

FB
G
R
A h' B
x
a b

P
Figure 7

EXERCICE 2

Question 2-1 : On isole le tirant 5. Question 2-2 : On isole la flèche 1. Mettre en


Mettre en place sur la Figure 8 les actions place sur la Figure 9 les actions mécaniques
mécaniques F C1→5 et F D 2→5 en précisant F A 2→1 , F B 4→1 et F C 5→1 en précisant bien leur
bien leur direction et leur sens. direction et leur sens.

D
C
a
C a
B
A

Figure 8 Figure 9

Question 2-4 : Compléter le tableau en indiquant la valeur de l’action mécanique NXY et le


type de sollicitation (traction ou compression) à laquelle est soumise la barre XY.
Barre NXY Type de sollicitation
BH
BI
IH
IJ
HJ
HG

7/7

Vous aimerez peut-être aussi