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COURS MECANIQUE DES MILIEUX CONTINUS

3 ieme Année Ingénieur

Génie Civil

Dr. Lamiae OULANTI

GCV 120 Mécanique des milieux continus


Chapitre 5

Loi de comportement & Critères de plasticité

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GCV 120 Mécanique des milieux continus
 Loi de comportement

 Définition

Lien entre les grandeurs cinématiques ( vecteur déplacements, tenseurs de


déformation) et les grandeurs dynamiques ( tenseurs des contraintes)

 Solide indéformable: la donnée des efforts extérieurs déterminent les 6


inconnus du mouvement

 Solide déformable: beaucoup plus d’inconnus → vecteur déplacement, tenseur


de déformation, tenseurs de contraintes

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 Loi de comportement généralisée

 Elasticité est une propriété générale des matériaux solides

 Fut énoncée par Hooke: la déformation est proportionnelle à l’effort appliqué

 Cette proportionnalité comporte que l’effet disparaît si la cause cesse:

 Physiquement si on décharge, le corps reprend exactement sa forme

 Autre propriété de la proportionnalité est la linéarité: le lien entre contrainte et


déformation est linéaire

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GCV 120 Mécanique des milieux continus
 Loi de comportement généralisée

 On parle plus précisément, dans ce cas, d’élasticité linéaire, car ils existent
des matériaux pour lesquels le lien n’est pas linéaire

 Lien élastique linéaire le plus général est donc du type

Tenseur d’élasticité Tenseur du quatrième ordre

Dans l’hypothèse du milieu homogène, ses composantes sont indépendantes des


cordonnées du point considéré

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 Comportement élastique linéaire 81 coefficients élastiques

Reliant linéairement les 9 composantes 𝒊𝒋 aux 9 composantes 𝒊𝒋

 Compte tenu de la symétrie des tenseurs contrainte et déformation, le tenseur


d’élasticité sera réduit à 36 coefficients

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 Convention d’écriture

Tenseur d’élasticité est un Il est donc délicat à expliciter


tenseur d’ordre 4

Il faut trouver une méthode qui Formules développées sont


permette une simplification d’écriture relativement lourdes

Solution est de passer de l’espace vectoriel de dimension 2 ( tenseur d’ordre 2)


vers un espace vectoriel de dimension 1 ( Tenseur d’ordre 1)

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 Tenseur des contraintes se présente sous la forme suivante :

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 Tenseur des déformation se présente sous la forme suivante :

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Ces transformations sur les tenseurs des contraintes et des déformations

Existence d'une application linéaire de l'espace vectoriel de dimension 4


vers un espace vectoriel de dimension 2 :

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La nouvelle forme du tenseur permet de lui associé une matrice carré:

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Compte tenu des conditions d'intégrabilité de Cauchy sur le travail de déformation:

Ces relations étant au nombre de 15 21 coefficients indépendants

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 Loi de comportement pour un matériau orthotrope

 Un matériau monoclinique suivant deux plans perpendiculaire est dit orthotrope

 Un matériau qui possède deux plans de symétrie perpendiculaire possède


obligatoirement le troisième et ce type de matériau est dit orthotrope

 Un matériau orthotrope est caractérisé par 9 composantes élastiques

Ce mode de comportement Bois, Composites unidirectionnels,


est bien réalisé Produits métalliques laminés

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 Relation de comportement des matériaux orthotropes

Loi de Hook

Loi de Lamé

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Loi de Hook

 Un matériau orthotrope est caractérisé par 9 composantes élastiques


 Dans le repère principal d'orthotropie, la loi peut se mettre sous la forme :

Matrice de souplesse

Loi de Lamé

 Les conditions de symétrie se traduisent par les relations

 = coefficient de poisson

G = Module de couloumb

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 Le matériau orthotrope est donc caractérisé par 9 coefficients indépendants:

 3 modules d’élasticité longitudinal E1, E2, E3 dans les directions de l’orthotropie

 3 modules de cisaillement G12, G23 et G31

 3 coefficients de contraction ( poisson) 12, 23 et 31

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 Loi de comportement pour un matériau isotrope transverse

 Un matériau composite orthotrope possédant de plus une symétrie de


révolution autour d’un axe est nommé isotrope transverse

Si l’axe 𝑬𝟑 est l’axe d’isotropie Loi de comportement sera donné avec


5 composantes indépendantes

Loi de Lamé

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 4 Relation supplémentaire étant:

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 Loi de comportement pour un matériau isotrope

 Un matériau pour lequel, en un point quelconque, les composantes du tenseur sont


identiques dans toutes les directions est un matériau isotrope

 Un matériau isotrope correspond en fait à un matériau orthotrope possédant de plus


une symétrie de révolution autour de chacun de ces axes d’orthotropie

Tenseur d’élasticité d’un matériau isotrope

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 Loi de comportement pour un matériau isotrope

 Si le matériau est homogène, isotrope

 Si la transformation est continu, infinitésimale, monotherme réversible

 Si le domaine ne subit aucune transformation chimique ni de changement d’état

 Si le comportement est linéaire

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matériau isotrope

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matériau isotrope

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 Dans le cas d’une transformation isotherme à partir d’un état initial naturel
(sans contraintes initiales)

matériau isotrope

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 En notation indicielle, on obtient, dans n’importe quelle base :

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 En forme matricielle la loi de comportement s’écrit:

Avec Matrice des coefficients élastiques

Avec

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Contraintes thermiques
(sont nulles dans le cas isotherme)

 Loi de comportement n’est caractérisée que par deux grandeurs indépendantes

 Coefficient de lamé ou module d’Young

 Coefficient de poisson

 Généralement, on préfère employer ces deux dernières grandeurs que l’on peut facilement
déterminer par un simple essai de traction

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Exemples de module d’Young et coefficient de poisson à T°= 20 °C

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Élasticité linéaire et critères de plasticité

Élasticité linéaire

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Élasticité linéaire

 il semble qu’il ait deux cas d’élasticité plan, soit l’état plan de contraintes planes,
soit l’état de déformations planes

 Etat de déformation planes

 Considérons un corps dont la forme est un cylindre parallèle à l’axe (O;E3)

 Si le champ de déplacement soit indépendant de la coordonnée axiale du point et


que sa composante axiale soit nulle (u3=0)

Alors on dit que l’on a affaire à un état plan de déformations

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 Tenseur de déformation est donné par la forme suivante

 On constate bien que les déformations sont données exclusivement dans le plan
orthogonal à l’axe de cylindre

La matrice des déformations est plane mais celle des contraintes ne l’est pas

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 La contrainte normale dans la direction E3 n’est pas nulle, mais elle est liée aux
autres contraintes normales :

 La force de volume par unité de volume est donnée par les équations d’équilibre :

 On constate qu’il ne peut pas y avoir de chargement axial

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 Etat de contraintes planes

 Un domaine sera en état plan de contrainte si le champ de contrainte en tout point


ne dépend que de deux cordonnées spatiales (X1,X2 par exemple)

 Composantes du tenseur contraintes associées à la troisième coordonnée


sont nulles 12 = 23 = 33

Tenseur contraintes

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La matrice des contraintes plane mais celle des déformation ne l’est pas

 Par analogie avec l’état plan de déformations, il est possible de déterminer la


dilatation linéaire dans la direction axiale en fonction des deux autres dilatations
linéaires :

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 Les équations d’équilibres prennent la même forme que pour l’état plan de
déformations et pas conséquent la force de volume par unité de volume doit
être orthogonale à la direction E3

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 De plus on constate que les problèmes de déformations planes et de
contraintes planes sont de même nature et que les équations qui les régissent
sont analogues. En particulier, pour la loi de comportement on a dans le cas de
l’état plan de contraintes planes :

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 Dans le cas de l’état plan de déformations, les équations sont similaires à
condition d’utiliser de nouvelles valeurs pour le module d’Young, le
coefficient de Poisson et le premier coefficient de Lamé:

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Critères de plasticités (critéres de limite d’élasticité)

 La loi de comportement que nous venons de définir admet des limites

 on constate que lorsque les efforts appliqués sont trop grands, le matériau perd ses
qualités d’élasticité et qu’il subsiste des déformations permanentes appelées
déformations plastiques.

 L’ingénieur est alors soumis à deux contradictions :

 Assurer un prix de revient minimal, employer le moins de matière possible

 Définir une structure performante et résistante, utilisant beaucoup de matière

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Problématique est la suivante : Comment vérifier, dans un état de
contrainte complexe, que la limite élastique n'est pas dépassée ?

 Traction uniaxiale

 Compression uni axiale

 Cisaillement simple

 Compression isotrope

 Critères de Tresca

 Critères de Von Mises

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Traction uniaxiale

 C’est l’essai le plus pratiqué pour définir les constantes élastiques du matériau

 État de contrainte est de la forme:

 Cercle de mohr associée

 On est dans le domaine de comportement élastique tant que l’on vérifie la relation:

Limite élastique en traction du matériau

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Compression uniaxiale

 C’est un essai plus difficile à mettre en œuvre

 En des points au centre de la pièce l’état de contrainte est de la forme:

 Cercle de mohr associée

 On est dans le domaine de comportement élastique tant que l’on vérifie la relation:

Limite élastique en traction du matériau


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Cisaillement simple

 Cet état peut être obtenu dans le cas de la torsion d’un tube de faible épaisseur

 L’état de contrainte est de la forme:

Valeurs propres associé

 L’expérience montre qu’il existe une valeur de contrainte tangentielle à ne pas


dépasser si l’on veut rester dans un état élastique :

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Compression isotrope

 C’est le cas d’un corps auquel on applique une pression uniforme sur sa surface

 L’état de contrainte est alors sphérique est on a :

 L’expérience montre qu’ il n’y a pas de limite à la valeur de la pression

 Après retour à un état de pression nulle, le corps retrouve intégralement sa


forme initiale : il n’y a aucune déformation permanente

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Critères de Tresca ( critère de la contrainte de cisaillement maximal)

 Le domaine élastique est défini par la relation :

Dans le cas plan

 La quantité T est appelée contrainte équivalente de Tresca

 Validité de Tresca:

• Pour un état de traction simple : |𝜎| ≤ 𝜎𝐸

• Pour un état decisaillement pur : |2𝜏|≤𝜎𝐸 Ce qui impose : 𝜏𝐸=1/2𝜎𝐸

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Critères de Von Mises (critère de l’énergie de distorsion élastique)

 Le domaine élastique est défini par la relation :

 La quantité VM est appelée contrainte équivalente de Von Mises

 Validité de Tresca:

• Pour un état de traction simple : |𝜎| ≤ 𝜎𝐸

• Pour un état decisaillement pur : √3 |𝜏| ≤ 𝜎𝐸

• Ce qui impose : 𝜏𝐸 = 1√3 𝜎𝐸 = 0.58 𝜎𝐸


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Exercice d’application

1 . Calculer les contraintes de Tresca et Von Mises

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