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2013-2014
2 TD2 9
2.1 Equations de compatibilité pour une déformation homogène. . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Equations de compatibilité pour une déformation non-homogène : 1 . . . . . . . . . . 9
2.3 Equations de compatibilité pour une déformation non-homogène : 2 . . . . . . . . . . 10
2.4 Changement de repère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 TD3 12
3.1 Essai de traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Bloc encastré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3 Pression isostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Force centrifuge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.5 Barrage-poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.6 Tube sous pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.7 Changement de repère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4 TD4 18
4.1 Essai de traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.2 Essai de torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3 Bloc encastré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.4 Pression isostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.5 Compression de cubes (Contrôle continu 2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.6 Traction biaxiale (Contrôle continu 2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.7 Compression de cubes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.7.1 Première méthode : en partant de l’effort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.7.2 Deuxième méthode : en partant des déplacements . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.8 Cylindre soumis à son propre poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1
5 TD5 34
5.1 Sphère pleine sous pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.2 Essai de traction par la méthode de Navier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5.3 Réalisation de la cabine d’un bathyscaphe (Contrôle continu 2012) . . . . . . . . . . . 38
5.4 Frettage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
5.5 Dimensionnement d’une conduite d’eau sous pression (Contrôle de rattrapage 2012) . 45
6 TD6 49
6.1 Sphère en dilatation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
6.2 Axe en aluminium encastré dans une plaque d’acier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
6.3 Inclusion sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
6.4 Echauffement non-homogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
1 TD1
1.1 Champ de déplacement : élongation vs. glissement
Soit le champ de déplacement suivant : ~u = a × x e~x . Dessiner, pour un a quelconque un cube et
sa déformée. Donner le tenseur des déformations ¯.
a 0 0
¯ 0 0 0
=
(2)
0 0 0
a
0 0
2
a
¯
= 0 0 (4)
2
0 0 0
2
1.2 Champ de déplacement : mouvement de corps solide vs. déformation
Soit le champ de déplacement suivant : ~u = (ax + by) e~x + (ay − bx) e~y + 0 e~z
a b 0 a −b 0
¯ ¯ T
−b a 0
grad (~u) + grad (~u) = + b a 0 (6)
0 0 0 0 0 0
a 0 0
¯ =
0 a 0
(7)
0 0 0
Le terme ”b” ne produit qu’une rotation de corps solide qui n’affecte pas la déformation.
¯ correspondant aux
– Calculer le tenseur antisymétrique ω̄ rotations.
a b 0 a −b 0
1 ¯ ¯ T (~u) = 1
¯=
ω̄ grad (~u) − grad −b a 0 − b a 0
(8)
2 2
0 0 0 0 0 0
0 b 0
¯ −b 0 0
ω̄ =
(9)
0 0 0
¯ = I¯ α ∆T (10)
3
Soit un parallélépipède rectangle de longueur Lx , Ly et Lz : déterminer le volume de ce solide
après une augmentation de température ∆T . Déterminer le changement de volume relatif (∆V /V ).
Volume initial : V = Lx × Ly × Lz
Volume final :V + ∆V = Lx Ly Lz (1 + xx )(1 + yy )(1 + zz ) = V (1 + xx )(1 + yy )(1 + zz )
∂f (x)
∂x 0 0
∂g(y)
¯
=
0 0
(11)
∂y
∂h(z)
0 0
∂z
Si le déplacement selon ~exi ne dépend que de xi , le tenseur des déformations est diagonal : il n’y
a pas de glissement.
4
– Calculer le tenseur des déformations.
∂u
r 1 ∂ur uφ 1 ∂ur uθ ∂f (r)
− − 0 0
∂r r ∂φ r r sin(φ) ∂θ r ∂r
∂u 1 ∂uφ ur 1 ∂uφ uθ f (r)
¯ (~u) =
grad
φ
+ − cot(φ) =
(12)
0 0
∂r r ∂φ r r sin(φ) ∂θ r
r
uφ f (r)
∂u
θ 1 ∂uθ 1 ∂uθ ur
+ + cot(φ) 0 0
∂r r ∂φ r sin(φ) ∂θ r r r
¯ (~u) = grad
On note que : grad ¯ T (~u). D’où :
∂f (r)
0 0
∂r
¯
f (r)
= 0 0 (13)
r
f (r)
0 0
r
– Exprimer le changement de circonférence de la sphère en fonction de f (r, θ, φ).
Le rayon initial étant R, le rayon final étant R0 . Deux solutions :
La circonférence initial vaut 2πR et la circonférence finale vaut 2πR0 . Le changement relatif de
circonférence en r = R n’est rien d’autre que la déformation θθ exprimée en R :
2πR0 − 2πR R0 − R ur (R) f (R)
θθ (R) = = = = (14)
2πR R R R
D’où :
f (r)
θθ (r) = (15)
r
– D’après l’exercice précédent, et selon les symétries apparentes de la sollicitation, quel type de
sollicitation peut entraı̂ner ce champ de déplacement ?
Dans ce champs de déplacement, le déplacement selon e~r ne dépend que de r et le déplacement
selon e~z ne dépend que de z : il n’y a pas de glissement (pas de rotation). Le cylindre est sous
pression externe.
∂ A r + Br
B
=A− 2 0 0
∂r r
B
¯ =
A r+ r B
(16)
0 =A+ 0
r r2
∂ (C z)
0 0 =C
∂z
5
– Soit R0 le rayon du cylindre après déformation. Exprimer R0 en fonction de R et ~u.
R0 − R = A R + B R
6
– Calculer le tenseur des déformations en coordonnées cartésiennes pour α(z) quelconque.
Matrice de changement de base :
– En déduire
le champ de déplacement en coordonnées cartésiennes.
∂u
xz = 21 ∂zy + ∂u 1 ∂ux ∂uz
∂y
z
et yz = 2 ∂z + ∂x (avec uz = 0). Donc uy = x α(z) et ux = −y α(z)
(en posant ~u = ~0 en x=y=z=0).
On considère désormais une poutre de section carrée, de côté c dont on impose uniquement la
rotation de la section en z = L tel que α(z = L) = αL . La rotation α(z) est linéaire en z. L’autre
extrémité est toujours encastrée (α(z = 0) = 0)
z r αL
α(z) = L αL . La déformation ne dépend pas de z. θz = 2 L .
Pour chacun de ces champs, calculer, dans leurs systèmes de coordonnées respectifs :
~ (div(~u)) et rot
~ rot(~
~ u)
grad
Les rotationnels sont tous nuls : il n’y a pas de rotation, car on a, à chaque fois, ~u = f (xi ) e~xi
2 f (x)
∂f (x)
~ (div (~u)) = grad
grad ~
∂x = ∂ ∂x 2 e ~x
~ (div (~u)) = ∂ ∂f (r) + f (r) e~r = ∂ 1 ∂(r f (r)) e~r
grad ∂r ∂r r ∂r r ∂r
~ (div (~u)) = ∂ ∂f (r) + 2 f (r) e~r = ∂ 12 ∂(r2 f (r)) e~r
grad ∂r ∂r r ∂r r ∂r
7
1.9 Invariant du tenseur des déformations
Soit un tenseur des déformations quelconque en coordonnées cylindriques :
rr θr rz
¯
= θr θθ θz
rz θz zz e~ ,e~ ,e~
r θ z
F
σxx = = E xx et yy = zz = −ν xx
S
Où ν est le coefficient de Poisson. Si l’éprouvette est de section carrée, de côté e, et a une longueur
L. Pour ν > 0, donner la force pour laquelle la section de l’éprouvette est théoriquement nulle.
F
−ν xx = −1 = −ν
SE
SE
F =
ν
Non. Il y a un problème physique évident : si la section est nulle, l’allongement de l’éprouvette
étant fini (puisque F est fini), le volume de l’éprouvette serait nul, sa densité infinie, ce qui n’est
bien sûr pas acceptable.
8
2 TD2
2.1 Equations de compatibilité pour une déformation homogène.
Les équations de compatibilité sont-elles vérifiées par le tenseur des déformations suivant :
a b c/2
¯ = b a c/2
c/2 c/2 0 e~x ,e~y ,e~z
∂ 2 xx
∂ ∂yz ∂xz ∂xy ∂
+ − − =0+ (0 + 0 + 0) = 0 (24)
∂y∂z ∂x ∂x ∂y ∂z ∂x
Aucune dépendance en x, y ou z des composantes de ¯ : toutes les dérivés sont nulles : les équations
de compatibilité sont toutes vérifiées.
∂ux ∂u 1 ∂uy
1
+ ∂xy = b ; xz = 12 ∂u ∂uz ∂uz
xy = 2 ∂y ∂z
x
+ ∂x = c/2 ; yz = 2 ∂z + ∂y = c/2
c z c z
Une solution possible : f (x, y) = b y + 2 , g(x, z) = b x + 2 et h(x, y) = 2c (x + y)
Donc : ux = a x + 2 b y + c z, uy = a y + c z, uz = 0
9
2.3 Equations de compatibilité pour une déformation non-homogène : 2
Les équations de compatibilité sont-elles vérifiées par le tenseur des déformations suivant :
ayz (z/2)(ax + by) (y/2)(ax + cz)
¯ = (z/2)(ax + by) bxz (x/2)(by + cz)
(y/2)(ax + cz) (x/2)(by + cz) cxy e~x ,e~y ,e~z
∂ 2 xx
∂ ∂yz ∂xz ∂xy
+ − − =0 (26)
∂y∂z ∂x ∂x ∂y ∂z
∂ 2 yy
∂ ∂zx ∂xy ∂yz
+ − − =0 (27)
∂x∂z ∂y ∂y ∂z ∂x
∂ 2 zz
∂ ∂xy ∂yz ∂xz
+ − − =0 (28)
∂x∂y ∂z ∂z ∂x ∂y
1 ∂ux ∂uz
1 y
xz = 2 ∂z + ∂x = 2 (axy + cyz) = 2 (ax + cz) ; Ok
1 ∂uy ∂uz 1 x
yz = 2 ∂z + ∂y = 2 (bxy + cxz) = 2 (by + cz) ; Ok
10
– En déduire le champ de déplacement en coordonnées cylindriques.
On a tout d’abord :
~u = a (r cos2 θ + r sin2 θ) ~er + a (−r cos θ sin θ + r cos θ sin θ) ~eθ + b z ~ez
∂ur
0 0
∂r a 0 0
ur
¯ = 0 0 = 0 a 0 (32)
r
∂uz 0 0 b ~e
0 0 r ,~
eθ ,~ez
∂z ~er ,~eθ ,~ez
a 0 0 a 0 0 0 0 0 0 0 0
¯ = 0 a 0 = 0 a 0 + 0 0 0 = a I¯ + 0 0 0
0 0 b e~ ,e~ ,e~ 0 0 a 0 0 b−a 0 0 b−a
x y z
Or le tenseur identité (I)¯ est indépendant de la base considérée, et on a, pour le deuxième terme
du tenseur des déformations zz = b − a qui est identique en coordonnées cartésiennes et cylindrique
(car l’axe ~ez est le même). Donc en coordonnées cylindriques :
0 0 0 a 0 0
¯ = a I¯ + 0 0 0 = 0 a 0
0 0 b−a 0 0 b e~ ,e~ ,e~
r θ z
11
3 TD3
3.1 Essai de traction
On considère un essai de traction sur un solide cubique de côté c. L’effort F est appliqué, de façon
homogène, suivant e~z , direction normale à une des faces du cube.
– Exprimer les vecteurs contraintes T~ (M, e~x ), T~ (M, e~y ) et T~ (M, e~z ).
L’effort n’étant appliqué que sur la surface normale à e~z , seul T~ (M, e~z ) est non-nul et : On a
dF~ = dF e~z = T~ (M, e~z )ds
0
~
T (M, e~z ) =
0
dF F
dS = S e~x ,e~y ,e~z
σxx σxy σxz 1 0
. 0 = T~ (M, e~x ) = 0
σyx σyy σyz
σzx σzy σzz 0 0
0 0 0 0 0
. 1 = T~ (M, e~y ) = 0
0 σyy σyz
0 σzy σzz 0 0
0 0 0 0 0
. 0 = T~ (M, e~z ) = 0
0 0 0
F
0 0 σzz 1 S
F
D’où : σzz = S. Et finalement :
0 0 0
¯=
σ̄ 0 0 0
F
0 0
S e~x ,e~y ,e~z
12
3.2 Bloc encastré
On considère le cas suivant : un bloc cubique, de côté L (en gris foncé sur la figure) est encastré
dans un logement cubique de dimension strictement identique à celle du cube. On supposera que le
matériau dans lequel est fait le logement est infiniment rigide. On suppose qu’il n’y a pas adhésion au
parois (ce qui se traduit par l’absence de cisaillement aux parois).
– Exprimer les vecteurs contraintes T~ (M, e~x ), T~ (M, e~y ) et T~ (M, e~z ).
Sur chaque section, l’effort est normal. On connaı̂t la pression selon e~z , mais pas les réactions
selon e~x et e~y . On peut donc écrire :
~ = −p(M ) e~z ds
T~ (M, e~x ) = X e~x , T~ (M, e~y ) = Y e~y et T~ (M, e~z ) = −p e~z car dF
σxx σxy σxz 1 X
. 0 = T~ (M, e~x ) = 0
σyx σyy σyz
σzx σzy σzz 0 0
Soit : σxx = X, σxy = 0 et σxz = 0.
Sur e~y :
X 0 0 0 0
. 1 = T~ (M, e~y ) = Y
0 σyy σyz
0 σzy σzz 0 0
Soit : σyy = Y et σyz = 0. Et sur e~z :
X 0 0 0 0
0 = T~ (M, e~z ) = 0
0 Y 0 .
0 0 σzz 1 −p
X 0 0
¯=
σ̄ 0 Y 0
(34)
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
13
– En déduire le tenseur des contraintes. En coordonnées cartésiennes.
L’équation T~ (M, ~n) = σ̄
¯.~n impose :
−p 0 0
¯ 0
σ̄ = −p 0
(35)
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
¯ ) = −3p
Donc T r(σ̄
– En déduire le tenseur des contraintes en coordonnées sphériques et cylindriques.
Le tenseur des contraintes est purement sphérique, il est indépendant de la base orthonormée
choisie.
f~ = ρ r ω 2~er (36)
On a :
T~ (z = e/2, e~z ) = T~ (z = −e/2, e~z ) = T~ (r = R, e~r ) = ~0
~ σ̄
div( ¯ ) + f~ = ρ ~a = ~0 (37)
Donc :
14
Du fait des symétries du problème, la contrainte ne dépend pas de θ.
Il ne reste que :
3.5 Barrage-poids
On étudie le ”barrage-poids” ci-dessous, dont on assimilera, par simplicité, la section à un triangle
rectangle isocèle de base et de hauteur h.
¯ ) est de la forme :
On fera l’hypothèse, sans le démontrer, que le tenseur des contrainte (σ̄
a1 x + b1 y a3 x + b3 y 0
¯=
σ̄ a3 x + b3 y a2 x + b2 y 0
0 0 ν(σxx + σyy ) e~x ,e~y ,e~z
En nommant ρb la masse volumique du béton utilisé pour construire le barrage, ρe la masse volu-
mique de l’eau retenue par le barrage, jusqu’à une hauteur h, déterminez les constantes a1 , a2 , a3 , b1 ,
b2 et b3 (on ne néglige pas le poids propre du barrage !). On néglige la pression atmosphérique.
~ σ̄
On vérifie l’équation d’équilibre : div( ¯ ) + f~ = div(
~ σ̄¯ ) + ρb g e~y = ~0, soit :
a1 + b3 = 0
a3 + b2 = −ρb g
0=0
Sur la face exposée à l’eau (x = 0), orientée par −e~x , la pression étant normale à la surface (la
pression, fonction de y, vaut p = ρe g y) :
15
Et : σxx = T~ (M, e~x ).e~x = −ρe g y
b1 = −ρe g
Et (σxy (x = 0) = 0) :
b3 y = 0, soit b3 = 0. D’où : a1 = 0.
−ρe g y a3 x 0
¯=
σ̄ a3 x a2 x + b2 y 0
0 0 ν(σxx + σyy ) e~x ,e~y ,e~z
√ √
2 2
La face exposée à l’air est orientée par ~n = 2 e~x − 2 e~y . Cette face ne subit aucune pression, car
la pression atmosphérique est négligée :
T~ (M, ~n) = σ̄
¯.~n = ~0 (44)
Il en découle
√ 3 équations
√ :
2 2 y
−ρe g y 2 − a3 x 2 = 0 ou ρe g y = −a3 x, soit : a3 = −ρe g x
√ √
2 2
a3 x 2 − (a2 x + b2 y) 2 = 0 ou a3 x − (a2 x + b2 y) = 0 ou −ρe g y − (a2 x + b2 y) = 0
0=0
a3 = −ρe g et −ρe g − a2 − b2 = 0
−ρe g y −ρe g x 0
¯ −ρe g x g (ρb − 2ρe )x + g (ρe − ρb ) y
σ̄ = 0
0 0 ν(σxx + σyy ) e~x ,e~y ,e~z
16
sollicitation externe ne permet donc pas ici de remonter au tenseur des contraintes.
∂σ
rr σrr − σθθ
+
∂r r
~ (σ̄
div ¯) =
(46)
0
0
17
4 TD4
4.1 Essai de traction
On considère un essai de traction sur un solide cubique de côté c. L’effort F est appliqué, de façon
homogène, suivant e~z , direction normale à une des faces du cube.
– D’après le tenseur des contraintes trouvé au TD précédent, déterminer le tenseur des déformations
¯ d’après la loi de comportement en élasticité linéaire (homogène isotrope).
0 0 0
¯=
σ̄ 0 0 0
F
0 0
S e~x ,e~y ,e~z
Donc :
1+ν ν 1+ν ν
¯ = ¯−
σ̄ ¯ )I¯ ou ij =
T r(σ̄ σij − σkk δij
E E E E
νF
− 0 0
ES
¯
νF
= 0 − 0
ES
F
0 0
ES e~x ,e~y ,e~z
∂ux ∂u νF νF νF
∂x = ∂yy = − ES donc : ux = − ES x + f (y, z) et uy = − ES y + g(x, z). Par symétrie du
νF νF
problème, ux ne dépend que de x et uy que de y. ux = − ES x + cste et uy = − ES y + cste. On
νF νF
posera que le point (x = 0, y = 0, z = 0) est immobile : ux (x) = − ES x et uy (y) = − ES y. Et
finalement, avec la même démarche : ∂u
∂z
z
= F
ES d’où u z (z) = F
ES z.
νF νF F
ux (x) = − ES x, uy (y) = − ES y et uz (z) = ES z
0 0 0
r dα(z)
¯ = 0 0 (48)
2 dz
r dα(z)
0 0
2 dz e~r ,e~θ ,e~z
18
– Déterminer le tenseur des contraintes d’après la loi de comportement en élasticité linéaire (ho-
mogène, isotrope).
0 0 0
dα(z)
¯=
σ̄ 0 0 µr (49)
dz
dα(z)
0 µr 0
dz e~r ,e~θ ,e~z
– Exprimer le vecteur contrainte T~ (M, e~z ). En déduire le torseur de cohésion. Donnez la relation
entre le moment du torseur de cohésion et α(z).
0 0 0
0
0
dα(z)
T~ (M, e~z ) = 0 0 µr dα(z)
. 0 = µr dz (50)
dz
dα(z)
1 0
0 µr 0
dz
Z Z
T~ (M, e~z )ds OM~ ∧ T~ (M, e~z )ds (51)
S S O
Dans un premier temps :
Z Z R Z 2π
dα(z)
F~ = T~ (M, e~z )ds = e~θ dθ rdr
µr (52)
S 0 0 dz
Z R Z 2π
dα(z)
F~ = µr e~θ dθ rdr (53)
0 dz 0
Or :
Z 2π
e~θ dθ = ~0 (54)
0
Donc : F~ = ~0.
2π R
πR4 dα
Z Z Z
~T = ~ ∧ T~ (M, e~z )ds = dα(z)
M OM r µr rdrdθ e~z = µ e~z (55)
S 0 0 dz 2 dz
¯ ).
– Comparer la solution de la RdM et la solution obtenue ici. Calculer le div(σ̄
C’est identique.
19
4.3 Bloc encastré
On considère le cas suivant : un bloc cubique, de côté L (en gris foncé sur la figure) est encastré
dans un logement cubique de dimension strictement identique à celle du cube. On supposera que le
matériau dans lequel est fait le logement est infiniment rigide. On suppose qu’il n’y a pas adhésion au
parois (ce qui se traduit par l’absence de cisaillement aux parois).
D’après le tenseur des contraintes trouvé au TD précédent :
X 0 0
¯=
σ̄ 0 Y 0
(56)
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
X 0 0 X +Y −p 0 0
1+ν ν
¯ = 0 Y 0 −
0 X +Y −p 0 (57)
E
E
0 0 −p 0 0 X +Y −p
X + (p − Y )ν 0 0
1
¯ = 0 Y + (p − X)ν 0 (58)
E
0 0 −(p + ν(X + Y )) e~x ,e~y ,e~z
0 0 0
1
¯ u) + grad 0 0
¯ T (~u) = 0
¯ = grad(~ (59)
2
∂f (z)
0 0
∂z e~x ,e~y ,e~z
ν ν
X = (p ν−1 − p)ν = p ν−1
Remarque : On a X = Y . On pouvait s’y attendre, le problème est le même selon l’axe ~x et l’axe
~y .
ν2
Donc zz = − Ep 1 + 2 ν−1
20
– Donner l’expression
du champ de déplacement.
∂f (z) p ν2
∂z = − E 1 + 2 ν−1
ν2
f (z) = − Ep 1 + 2 ν−1 + cste
ν2
~u = − Ep 1 + 2 ν−1 z e~z si ~u = ~0 en z = 0.
Remarque : si ν = 1/2 :
1/4
~u = − Ep 1 + 2 −1/2 z e~z = − Ep (1 − 1)e~z = ~0
−p 0 0
¯=
σ̄ 0 −p 0
(60)
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
−p 0 0 −3p 0 0 1 0 0
1+ν ν p
¯ = 0 −p 0 −
0 −3p 0 = − (1 − 2ν)
0 1 0
(61)
E
E
E
0 0 −p 0 0 −3p 0 0 1
– Donner la relation entre la pression et le changement de volume relatif (∆V /V ).
∆V ¯ 3p
V = T r = − E (1 − 2ν)
– Donner le changement de volume relatif du solide pour E = 200 GPa et ν = 0, 3 (on considère
l’eau comme incompressible).
∆V
V = − 3×112 915 000
200×109
(1 − 2 × 0.3) = −6.77 × 10−4 = −0.067%
21
Donner la valeur numérique de l’enfoncement du cube d’acier (uz en z = 2c) pour une pression p
de 10 MPa.
On donne : Eacier = 210 GPa, νacier = 0.33, et EP M M A = 3.2 GPa, et νP M M A = 0.4 et c = 10 mm.
Chaque cube est soumis exactement au même chargement. Le cube d’acier subit une pression
−p e~z , qu’il transmet au cube de PMMA.
On résout le problème indifféremment pour les deux cubes :
Sur chaque section, l’effort est normal. On connaı̂t la pression selon e~z , mais pas les réactions selon
e~x et e~y . On peut donc écrire :
~ = −p(M ) e~z ds
T~ (M, e~x ) = X e~x , T~ (M, e~y ) = Y e~y et T~ (M, e~z ) = −p e~z car dF
σxx σxy σxz 1 X
. 0 = T~ (M, e~x ) = 0
σyx σyy σyz
σzx σzy σzz 0 0
X 0 0 0 0
. 1 = T~ (M, e~y ) = Y
0 σyy σyz
0 σzy σzz 0 0
X 0 0 0 0
~
0 Y 0 . 0 = T (M, e~z ) = 0
0 0 σzz 1 −p
On obtient finalement :
X 0 0
¯=
σ̄ 0 Y 0
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
Le tenseur des déformations ¯, d’après la loi de comportement en élasticité linéaire (homogène
isotrope), est :
1+ν ν
¯ = ¯ )I¯
¯ − T r(σ̄
σ̄
E E
22
¯) = X + Y − p
T r(σ̄
X 0 0 X +Y −p 0 0
1+ν ν
¯ = 0 Y 0 −
0 X +Y −p 0
E
E
0 0 −p 0 0 X +Y −p
X + (p − Y )ν 0 0
1
¯ = 0 Y + (p − X)ν 0
E
0 0 −(p + ν(X + Y )) e~x ,e~y ,e~z
Les cubes étant encastrés dans un solide infiniment rigide, il n’y a aucun allongement possible
selon e~x et e~y . Il n’y a, par symétrie du problème, aucune raison que le déplacement selon e~z dépende
de x ou de y :
~u = f (z) e~z
Soit :
0 0 0
1
¯ u) + grad 0 0
¯ T (~u) = 0
¯ = grad(~
2
∂f (z)
0 0
∂z e~x ,e~y ,e~z
X + (p − Y )ν = 0 et Y + (p − X)ν = 0 soit :
ν ν
X = (p ν−1 − p)ν = p ν−1
ν2
Donc zz = − Ep 1 + 2 ν−1
Donner l’expression du champ de déplacement.
∂f (z) p ν2
∂z = − E 1 + 2 ν−1
ν2
f (z) = − Ep 1 + 2 ν−1 + cste
νP2 M M A
p
~u(z) = − 1+2 z e~z
EP M M A νP M M A − 1
23
Le déplacement au sommet du cube de PMMA, en z = c vaut :
νP2 M M A
p
uz (z = c) = − 1+2 c
EP M M A νP M M A − 1
Passons au cube
d’acier
2
: 2
p νacier p νP
~u = − Eacier 1 + 2 νacier −1 z + cste e
~ z . Or ~
u = − EP M M A 1 + 2 νP M M A −1 c e~z en z = c, puisque
MMA
ν2 νP2 M M A
p p
− 1 + 2 acier c + cste = − 1+2 c
Eacier νacier − 1 EP M M A νP M M A − 1
et :
ν2
ν2
1 + 2 νacier
acier
−1 1 + 2 νP PMMMMAA−1
cste = p c −
Eacier EP M M A
On s’intéresse au déplacement en z = 2c :
ν2
2
2
νacier νacier
1+ 2 νacier −1 1+ 2 νacier −1 1 + 2 νP PMMMMAA−1
~u(z = 2c) = −2p c+p c − e~z
Eacier Eacier EP M M A
ν2
ν2
1 + 2 νacier
acier
−1 1 + 2 νP PMMMMAA−1
~u(z = 2c) = −p c + e~z
Eacier EP M M A
Conseil : le problème peut être traité comme la superposition de deux essais de traction, l’un
suivant ~x, l’autre suivant ~y .
Le problème peut être décomposé en une traction selon ~x :
F
x
0 0
S
σ¯x = 0
0 0
0 0 0 e~x ,e~y ,e~z
24
Et une traction selon ~y :
0 0 0
Fy
σ¯y = 0 0
S
0 0 0 e~x ,e~y ,e~z
Fx 0 0 Fx + Fy 0 0
1 1 + ν ν
¯ = 0 Fy 0 −
0 Fx + Fy 0
S E
E
0 0 0 0 0 Fx + Fy
Tous les termes du tenseur des déformations sont constants (sur x, y et z), les équations de com-
patibilité sont donc vérifiées.
ν(Fx + Fy )
zz = −
ES
X 0 0
¯ 0
σ̄1 = Y 0
(62)
0 0 −p e~ ,e~ ,e~
x y z
25
Puis :
¯) = X + Y − p
T r(σ̄
X 0 0 X +Y −p 0 0
1 + ν1 ν1
¯1 = 0 Y − E1
0 0 X +Y −p 0 (63)
E1
0 0 −p 0 0 X +Y −p
X + (p − Y )ν1 0 0
1
¯1 = 0 Y + (p − X)ν1 0 (64)
E1
0 0 −(p + ν1 (X + Y )) e~x ,e~y ,e~z
~ = 0 e~z ds
Passons au cube 2 : T~ (M, e~x ) = X 0 e~x , T~ (M, e~y ) = Y 0 e~y et T~ (M, e~z ) = 0 e~z car dF
On remarquera que si on choisit e~x dans le plan du schéma, l’équilibre des forces (PFS) donne
X 0 = X car les deux cubes ont la même section.
X 0 0
0
¯ 0
σ̄2 = Y 0
(65)
0 0 0 e~ ,e~ ,e~
x y z
X + Y 0 ν2
0 0
1 0
¯2 = 0 Y + Xν2 0 (66)
E2
0 0 −(ν2 (X + Y 0 )) e~x ,e~y ,e~z
X − Xν22 0
0
1
¯2 = 0 0 0 (67)
E2
0 0 −(ν2 (X − Xν2 )) e~x ,e~y ,e~z
1−ν22
On peut alors poser : 1xx = X+(p−(X−p)ν
E1
1 )ν1
et 2xx = X E2 . Le déplacement, à l’interface entre
les deux cubes, selon e~x est le même pour les deux cubes :
X+(p−(X−p)ν1 )ν1
u1x (x = c) = E1 × c en prenant u1x (x = 0) = 0.
1−ν 2
u2x (x) = X E2 2 x + cste avec u2x (x = 2c) = 0, on a :
26
1−ν22 1−ν22
u2x (x) = X E2 x − 2cX E2 , soit :
1−ν 2
u2x (x = c) = −cX E2 2 et finalement :
X+(p−(X−p)ν1 )ν1 1−ν22
E1 × c = −cX E2
1−ν22
X(1 − ν12 ) + pν1 (1 + ν1 ) = −X E1 E2
1−ν 2
X(1 − ν12 ) + X E1 E2 2 = −pν1 (1 + ν1 )
1−ν 2
X (1 − ν12 ) + E1 E2 2 = −pν1 (1 + ν1 )
pν1 (1+ν1 ) ν1 +ν12
X=− 1−ν 2
= − Ep1 1−ν12 1−ν 2
(1−ν12 )+ E1 E 2 E1
+ E 2
2 2
uy (x, y, z) = 0 (69)
∂ux
σxy = 2µxy = µ (72)
∂y
Or il n’y a pas de force tangentielle au surface permettant ce cisaillement :
∂ux
σxy = µ =0 (73)
∂y
ux ne dépend donc pas de y. On a le même raisonnement pour la dépendance en z.
On a donc pour le cube 1 :
∂ux
∂x 0 0
¯1 = 0 0 0 (74)
∂uz
0 0
∂z
Puis :
27
∂ux ∂uz
(2µ1 + λ1 ) ∂x + λ1 ∂z 0 0
¯
∂ux ∂uz
¯1 = 2µ1 ¯1 + λ1 tr (¯1 ) I =
σ̄ 0 λ1 + 0 (75)
∂x ∂z
∂uz ∂ux
0 0 (2µ1 + λ1 ) + λ1
∂z ∂x
Or (voir première méthode) :
∂uz ∂ux
σzz−1 = −p = (2µ1 + λ1 ) + λ1 (76)
∂z ∂x
∂ux p 2µ1 + λ1 ∂uz
=− − (77)
∂x λ1 λ1 ∂z
On remplacera désormais 2µi + λi par Ai pour alléger les expressions :
∂ux p A1 ∂uz
=− − (78)
∂x λ1 λ1 ∂z
Pour le cube 2, on a les mêmes hypothèses pour le champ de déplacement, on en arrive à une
même forme du tenseur des contraintes :
∂ux ∂uz
(2µ2 + λ2 ) ∂x + λ2 ∂z 0 0
∂ux ∂uz
¯
σ̄2 =
0 λ2 + 0
(79)
∂x ∂z
∂uz ∂ux
0 0 (2µ2 + λ2 ) + λ2
∂z ∂x
Sauf que cette fois-ci on vérifie (le cube 2 ne voit aucune force sur ça face inférieure, sinon le PFD
n’est pas vérifié : quelle autre force compenserait celle-ci ?) :
∂uz ∂ux
σzz−2 = 0 = (2µ2 + λ2 ) + λ1 (80)
∂z ∂x
∂ux A2 ∂uz
=− (81)
∂x λ2 ∂z
A partir d’ici, plutôt que d’utiliser le champ de déplacement à la frontière entre les cubes, on peut
utiliser une astuce plus rapide : la déformation totale (la somme des déformations des deux cubes) xx
est nulle. D’où :
∂ux1 ∂ux2
+ =0 (82)
∂x ∂x
p A1 ∂uz1 A2 ∂uz2
− − − =0 (83)
λ1 λ1 ∂z λ2 ∂z
∂uz2 (p + A1 ∂u
∂z )λ2
z1
=− (84)
∂z A2 λ 1
On utilise le fait qu’à l’interface la contrainte est la même sur les deux cubes, et que la contrainte
est homogène dans les deux cubes (voir première méthode) :
28
∂ux1 ∂uz1 ∂ux2 ∂uz2
(2µ1 + λ1 ) + λ1 = (2µ2 + λ2 ) + λ2 (85)
∂x ∂z ∂x ∂z
∂ux1 ∂uz1 ∂ux2 ∂uz2
(A1 ) + λ1 − (A2 ) − λ2 =0 (86)
∂x ∂z ∂x ∂z
On remplace les ∂u ∂uzi ∂uz2
∂x par leur expression en fonction des ∂z , puis ∂z par son expression en
xi
∂uz1 ∂uz1
fonction de ∂z . On obtient une équation en ∂z (la ”grosse difficulté” est juste là : écrire correctement
C) :
∂uz1
=C (87)
∂z
Avec :
A1 A2 p − A22 p − pλ22
C=− (88)
A21 A2 + A1 A22 − A2 λ21 − A1 λ22
D’où on tire :
∂ux1 A1 C + p
=− (90)
∂x λ1
A1 C + p
ux1 (x) = − x (91)
λ1
Car : ux1 (0) = 0.
Puis :
∂ux2 A1 C + p
= (92)
∂x λ1
A1 C + p
ux2 (x) = x+D (93)
λ1
Or : ux2 (2c) = 0, donc E = −2c A1λC+p
1
:
A1 C + p
ux2 (x) = (x − 2c) (94)
λ1
Et enfin :
(A1 C + p)λ2
uz2 (z) = − z (96)
A2 λ 1
Car uz2 (0) = 0.
E2 ν1 (1 + ν1 )
σxx = −p (97)
E2 (1 − ν12 ) + E1 (1 − ν22 )
On avait avec l’autre méthode :
29
ν1 (1 + ν1 )
σxx = −p 1−ν22
(98)
(1 − ν12 ) + E1 E2
En multipliant par E2 cette dernière équation, en haut et en bas, on retrouve bien la même chose.
En revanche, il n’y a pas de déplacement orthoradial pour ce problème (dans quel sens, s’il y en a
un ?). D’où :
F~coh
σzz (z) = ~ez = −ρ (H − z) g (105)
S
Puis à considérer que uz (r, z) ne dépend que de z.
Ces deux hypothèses simplifient le problème, mais on peut montrer qu’elles sont fausses. C’est
l’objectif de cet exercice (nous ne chercherons pas la solution réelle, trop complexe pour cette année).
30
– A partir du champ de déplacement, déterminer le tenseur des déformations.
∂ur ∂ur
∂r 0
∂z
¯ ur
0
grad (~u) =
r
0 (106)
∂u z
0 0
∂z
∂ur 1 ∂ur
∂r 0
2 ∂z
ur
¯ =
0 0 (107)
r
1 ∂u ∂u
r z
0
2 ∂z ∂z
– En déduire le tenseur des contraintes en fonction des dérivées partielles du champ de déplacement.
¯ = 2 µ ¯ + λ tr(¯)I¯
σ̄ (108)
∂ur
σrr 0 µ
∂z
¯=
σ̄ 0 σθθ 0
(109)
∂u
r
µ 0 σzz
∂z
∂ur ∂ur ur ∂uz
σrr (r, z) = 2µ +λ + + (110)
∂r ∂r r ∂z
ur ∂ur ur ∂uz
σθθ (r, z) = 2µ +λ + + (111)
r ∂r r ∂z
∂uz ∂ur ur ∂uz
σzz (r, z) = 2µ +λ + + (112)
∂z ∂r r ∂z
– Poser l’équation locale de la statique (éliminer les termes nuls, inutile de développer les expres-
sions).
~ σ̄
div ¯ − ρ g ~ez = ~0 (113)
31
∂σrr ∂σrz σrr − σθθ
∂r + ∂z + r
~ (σ̄
div ¯) =
0
(115)
∂σzr ∂σzz σzr
+ +
∂r ∂z r
– Résoudre cette équation projetée sur ~ez et en déduire σzr en utilisant σzz = −ρ (H − z) g.
C(z)
σzr = (119)
r
La contrainte ne pouvant être infinie en r = 0, on a C(z) = 0. Or :
∂ur
σzr = µ =0 (120)
∂z
– En tirer des conclusion sur ur .
∂ 2 ur
2
∂ ur ∂ ur 1 ∂ur ur
2µ +λ + + 2µ − 2 =0 (122)
∂r2 ∂r2 ∂r r r ∂r r
L’équation locale de la statique, sur ~er , fait apparaı̂tre le terme :
∂ur ur
σrr − σθθ = 2µ − (123)
∂r r
Finalement, l’équation locale de la statique, sur ~er donne :
∂ 2 ur
2
∂ ur ∂ ur 1 ∂ur ur
2µ +λ + + 2µ − 2 =0 (124)
∂r2 ∂r2 ∂r r r ∂r r
– La solution de cette équation est :
(1 + r2 )C (r2 − 1)D
ur (r) = +i (125)
2r 2r
En déduire ur .
Pour ne pas avoir de partie imaginaire : D = 0. Pour ne pas avoir un déplacement infini en
r = 0, C = 0. D’où il reste :
ur (r) = 0 (126)
32
– En déduire uz à partir de σzz .
∂uz
σzz (r, z) = (2µ + λ) = −ρ (H − z) g (127)
∂z
Soit :
z2
ρg
uz (z) = − − Hz +F (128)
2µ + λ 2
F = 0 car uz (0) = 0.
∂uz ρ (H − z) g λ
σrr (r, z) = λ = σθθ (r, z) = − (129)
∂z 2µ + λ
– En déduire le vecteur contrainte sur le contour latéral du cylindre.
ρ (H − z) g λ
T~ (r = R, ~er ) = − ~er (130)
2µ + λ
– Quel est le problème ?
Le résultat obtenu implique donc qu’une force est appliquée sur le contour du cylindre, alors
qu’il n’en est rien. Le résultat correspond en réalité à un cylindre sous son propre poids, dont
on empêche le déplacement radial.
33
5 TD5
5.1 Sphère pleine sous pression
On considère une sphère homogène isotrope pleine, de rayon R soumise à une pression homogène
p0 .
– De quelle forme est le champ de déplacement (on néglige la pesanteur) ?
Par symétrie du problème, et comme abordé dans le TD1, on a :
~u = f (r) e~r
– Donner la ou les équations différentielles obtenues par l’équation de Navier d’après ce champs
de déplacement.
Comme vu dans le TD1, rot( ~ (r) e~r )) = ~0, et si on néglige le poids propre de la sphère,
~ rot(f
f~ = ~0. Finalement :
1 ∂(r2 f (r))
~ ∂ ∂f (r) f (r) ∂
grad (div (~u)) = +2 e~r = e~r = ~0
∂r ∂r r ∂r r2 ∂r
Soit :
∂ 1 ∂(r2 f (r))
∂r r2 ∂r =0
1 ∂(r2 f (r))
r2 ∂r = A0
∂(r2 f (r))
∂r = A0 r 2
A0 3
r2 f (r) = 3 r +B
A0 B B
f (r) = 3 r + r2
= Ar + r2
∂u
r 1 ∂ur uφ 1 ∂ur uθ
∂f (r)
− − 0 0
∂r r ∂φ r r sin(φ) ∂θ r ∂r
∂u 1 ∂uφ ur 1 ∂uφ uθ f (r)
¯ (~u) =
grad
φ
+ − cot(φ) =
(131)
0 0
∂r r ∂φ r r sin(φ) ∂θ r
r
uφ f (r)
∂u
θ 1 ∂uθ 1 ∂uθ ur
+ + cot(φ) 0 0
∂r r ∂φ r sin(φ) ∂θ r r r
Soit :
2B
A− 0 0
r3
¯ ¯ T
2B
grad (~u) = grad (~u) = 0 A+ 0 (132)
r3
2B
0 0 A+
r3
34
2B
A− 0 0
r3
1
¯ ¯ T
2B
¯
= grad (~u) + grad (~u) = 0 A+ 0 (133)
2
r3
2B
0 0 A+
r3
Remarque : en r = 0, ni le déplacement, ni la déformation ne peuvent être infinis. Donc, B = 0.
ATTENTION ! Ceci ne sera plus vrai pour une sphère creuse !
A 0 0
1 ¯
¯ = ¯ T
2 0
grad (~u) + grad (~u) = A 0
(134)
0 0 A e~ ,e~ ,e~
x y z
– Déterminer le tenseur des contraintes d’après la loi de comportement élastique linéaire (ho-
mogène, isotrope).
¯ = 2µ ¯ + λ T r(¯)I¯ soit :
On a T r(¯) = 3A et σ̄
A 0 0 3A 0 0 A 0 0
¯ = 2µ
σ̄ 0 A 0
+λ
0
3A 0 = (3λ + 2µ)
0 A 0
(135)
0 0 A 0 0 3A 0 0 A e~ ,e~ ,e~
x y z
E
k= 3(1−2ν) en remarquant que ν = 1/2 entraı̂ne k → +∞
Finalement :
3A 0 0
¯ = k
σ̄ 0 3A 0
(136)
0 0 3A e~ ,e~ ,e~
x y z
– Déterminer les constantes d’après les conditions aux limites sur la contrainte. On peut se conten-
ter d’analyser les conditions aux limites via σrr . En r = R :
−p0
~
T (Mr=R , e~r ) =
0
0 e~r ,e~θ ,e~z
35
Or :
T~ (Mr=R , e~r ) = σ̄
¯ (r = R).e~r (137)
Donc σrr (r = R) = −p0 . D’où 3kA = −p0 et :
p0
A = − 3k , ce qui donne ∆V
V = − pk0 et :
∂ur p0
rr = A = =A=− (138)
∂r 3k
D’où :
p0
ur (r) = −
r car ur (0) = 0 (139)
3k
p0 p0
R0 = R + ur (R) = R − R = R 1 − (140)
3k 3k
E Eν
On donne µ = 2(1+ν) et λ = (1+ν)(1−2ν) .
– Donner la ou les équations différentielles obtenues par l’équation de Navier d’après ce champs
de déplacement.
~ u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(div(~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~ (142)
Le champ de déplacement étant irrotationnel et en l’absence de force volumique, il reste :
~ u)) = ~0
grad(div(~ (143)
~ ∂ur ur ∂uz
grad + + = ~0 (144)
∂r r ∂z
36
∂ 2 ur ∂ 2 uz
∂ ur
2
+ e~r + e~z = ~0 (145)
∂r ∂r r ∂2z
Soit :
∂ 2 uz
=0 (146)
∂2z
D’où :
uz (z) = A z + B = A z (147)
En posant uz (z = 0) = 0.
Puis on rappelle que ∂f∂r(r) + f (r)
r = 1 ∂(r f (r))
r donc :
∂r ,
∂ 2 ur
∂ ur ∂ 1 ∂(r ur )
+ = =0 (148)
∂r2 ∂r r ∂r r ∂r
1 ∂(r ur )
=C (149)
r ∂r
∂(r ur )
=C r (150)
∂r
C 2
r ur = r +D (151)
2
C D
r+
ur (r) = = C0 r (152)
2 r
Le déplacement ne pouvant être infini en r = 0 on a D = 0.
∂ur
∂r 0 0
¯ ur
0
grad (~u) = 0 (153)
r
∂uz
0 0
∂z
C0
0 0
0
¯ =
0 C 0
(154)
0 0 A
– Déterminer le tenseur des contraintes d’après la loi de comportement élastique linéaire (ho-
mogène, isotrope).
¯ = 2µ ¯ + λ T r(¯)I¯
σ̄ (155)
On modifie l’équation pour arriver à un résultat plus ”lisible” :
37
E Eν
¯=
σ̄ ¯ + T r(¯)I¯ (156)
1+ν (1 + ν)(1 − 2ν)
C0 2C 0 + A
0 0 0 0
E 0
Eν 0
¯=
σ̄ 0 C 0
+ (1 + ν)(1 − 2ν)
0 2C + A 0 (157)
1+ν
0 0 A 0 0 2C 0 + A
– Déterminer les constantes d’après les conditions aux limites sur la contrainte.
E Eν
C0 + (2C 0 + A) = 0 (158)
1+ν (1 + ν)(1 − 2ν)
E(1 − 2ν) + Eν 0 Eν
C + A=0 (159)
(1 + ν)(1 − 2ν) (1 + ν)(1 − 2ν)
E(1 − 2ν) + Eν 0 Eν
C =− A (160)
(1 + ν)(1 − 2ν) (1 + ν)(1 − 2ν)
C 0 = −ν A (161)
La contrainte selon l’axe ~ez vaut F/(πR2 ), d’où :
E Eν F
A+ (2C 0 + A) = (162)
1+ν (1 + ν)(1 − 2ν) πR2
E Eν F
A+ (−2νA + A) = (163)
1+ν (1 + ν)(1 − 2ν) πR2
E Eν(1 − 2ν) F
A+ A= (164)
1+ν (1 + ν)(1 − 2ν) πR2
1 ν F
A+ A= (165)
1+ν 1+ν E πR2
F
A= (166)
E πR2
– En déduire l’allongement de l’éprouvette.
F
uz (z) = A z = z (167)
E πR2
F
uz (L) = L (168)
E πR2
1. un bathyscaphe est un sous-marin d’exploration prévu pour explorer les grandes profondeurs
38
On souhaite dimensionner la cabine sphérique pour atteindre les 4000 mètres de profondeurs en
mer. On utilisera pour cela un acier 100 HLES (Haute Limite d’Elasticité Soudable).
Remarque : Il s’agit tout d’abord de déterminer l’expression du tenseur des contraintes en fonction
de l’épaisseur d’acier. Puis l’épaisseur d’acier capable de résister aux contraintes engendrées.
Données
L’acier 100 HLES a une limite d’élasticité en cisaillement de 500 MPa. On prendra un facteur
de sécurité de 1,5. On dimensionnera donc la sphère pour que les contraintes ne dépassent pas
τe = 335 MPa (∼ 500/1, 5).
On utilisera le critère de Tresca. On diagonalise tout d’abord le tenseur des contraintes, s’il n’est pas
déjà diagonal, en résolvant :
¯ =0
¯ − X I)
det(σ̄
Cette équation a trois solutions, X = {σI , σII , σIII }, telles que :
σI 0 0
¯ 0
σ̄ = σII 0
0 0 σIII e~1 ,e~1 ,e~3
Une fois le tenseur des contraintes diagonalisé, avec trois termes diagonaux (σI , σII , σIII ). On
vérifie :
| σI − σII | | σII − σIII | | σI − σIII |
M ax , , < τe
2 2 2
”La valeur absolue de la demi-différence des termes diagonaux extrêmes doit être inférieure à τe ”
On considère l’eau comme incompressible, de masse volumique 1 000 kg.m−3 , et on négligera l’effet
des forces volumiques (le poids) sur la sphère d’acier.
Remarque : Ne soyez pas étonné(e) de votre résultat, le moindre perçage de la sphère (hublot,
puits d’accès, câbles...) engendre des contraintes supplémentaires et une augmentation importante de
l’épaisseur d’acier nécessaire. Les FNRS avaient des épaisseurs d’acier allant jusqu’à 15 cm. La sphère
du FNRS III pesait, toute équipée, 10 tonnes.
On ne connaı̂t que deux conditions aux limites en terme de contrainte :
T~ (M, e~r ) = −pe e~r pour tout point M sur la surface externe, et T~ (M, −e~r ) = pi e~r pour tout point
M sur la surface interne.
La pression interne (pi ) est la pression atmosphérique, la pression externe (pe ) vaut, en toute ri-
gueur ρgz + pi (le ”poids” de l’eau+la pression à la surface de l’eau, qui est, comme pour l’intérieur
39
de la sphère, la pression atmosphérique).
Par symétrie du problème, le champ de déplacement est purement radial et ne dépend que de r :
~u = ur (r) e~r
~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~
u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(div(~
Le champ de déplacement est irrotationnel et si on néglige les forces volumiques :
~ u)) = ~0
grad(div(~
On obtient :
∂ur (r) 1 ∂(r2 ur (r))
~ (div (~u)) =
grad ∂
∂r ∂r + 2 urr(r) e~r = ∂
∂r r2 ∂r e~r = ~0
D’où :
∂ 1 ∂(r2 ur (r))
∂r r2 ∂r =0
1 ∂(r2 ur (r))
r2 ∂r =A
∂(r2 ur (r))
∂r = A r2
A r3
r2 ur (r) = 3 +B
A r B
ur (r) = 3 + r2
Remarque : On ne peut pas se débarrasser du terme rB2 sous prétexte qu’en r = 0 le déplacement
ne peut être infini : la sphère est creuse et il n’y a donc pas de point matériel en r = 0.
D’une manière générale, on a deux conditions aux limites en terme de vecteurs contraintes (pe , pi ),
le problème devrait donc avoir 2 inconnues (2 équations, 2 inconnues) : A et B.
B
Posons C = A/3 : ur (r) = C r + r2
∂u
r
2B
0 0 C− 3 0 0
∂r r
¯ (~u) =
grad ur =
B
0 C+ 0
0
r 0 r3
ur B
0 0 r 0 0 C+ r3
Donc :
40
2B
C − r3 0 0
¯
= B
0 C+ 0
r3
B
0 0 C+ r3 e~r ,e~θ ,e~z
2B
2µ(C − r3 ) + 3λC 0 0
¯ = 2µ ¯ + λ T r(¯)I¯ =
σ̄ 0 2µ(C + rB3 ) + 3λC 0
0 0 2µ(C + rB3 ) + 3λC e~r ,e~θ ,e~z
Posons ri le rayon interne de la sphère et re le rayon externe. On vérifie : σrr (ri ) = −pi et
σrr (re ) = −pe (d’après les vecteurs contraintes aux frontières T~ (M, e~r ), T~ (M, −e~r )), avec σrr (r) =
2µ(C − 2B r3
) + 3λC.
p r3 −p r3 pe re3 ri3 −pi re3 ri3 −pi re3 ri3
e e
C = − 3k(r i i
3 −r 3 ) , B = − 4(re3 −ri3 )µ
= − pe4µ re3 −ri3
e i
| − 3µB
r3
|< τe
i
3
e pe −pi
B = − r3r−1 4µ e
−3µB < τe
3
e pe −pi
3 r3r−1 4 < τe
e
re3 4
re3 −1
< 3(pe −pi ) τe
4
re3 < 3(pe −pi ) τe (re3 − 1)
4 4
re3 < 3(pe −pi ) τe re3 − 3(pe −pi ) τe
4
re3 − 3(pe −pi ) τe re3 < − 3(pe4−pi ) τe
41
4 4
3(pe −pi ) τe re3 − re3 > 3(pe −pi ) τe
4
τ
3(pe −pi ) e 1 1 1
re3 > 4 ou re3 > donc, re3 > et re3 >
τ
3(pe −pi ) e
−1 1−
3(pe −pi )
1−
3(ρgz+pi−pi )
1− 3ρgz
4τ
4τe 4τe e
On obtient : re3 > 1.097 m3 , et re > 1.0313 m, soit une épaisseur de 3.13 cm.
R π R 2π R re
Le volume de la sphère est donné par : V = 0 0 r r2 sin(φ) drdθdφ = 34 π(re3 − ri3 ) (le volume
i
d’une sphère de rayon re moins le volume d’une sphère de rayon ri ).
4πρgz 4π×1000×9.81×4000
Avec ri = 1 on obtient : V = 4τe −3ρgz = 4×335×106 −3×1000×9.81×4000
Soit : V = 0.403 m3 . La masse d’acier est donnée par m = ρacier V = 8400 × 0.403 = 3 389 kg. Il
s’agit de la masse minimum d’acier pour que la cabine corresponde au cahier des charges (Remarque :
les calculs montrent que la sphère perdrait, à 4 000 m de profondeur, 4.6 mm de diamètre).
5.4 Frettage
On insère un cylindre de rayon externe R1 + δ (δ > 0 et δ << R1 ), en le contraignant, dans
une tube de rayon interne R1 , de rayon externe R2 . Le tube et le cylindre sont du même matériau
(homogène, isotrope, en élasticité linéaire). Le système mis en place, quelle est la pression de contact
entre les tubes ?
Tout ce passe comme si on appliquait une pression radiale (p) sur le cylindre et à l’intérieur du
tube, de tel sorte que uer (R1 ) − uir (R1 + δ) = δ, ou en d’autres termes, on applique la pression suffisante
pour réduire le cylindre et augmenter le tube, jusqu’à ce que leur taille s’ajuste.
Remarque : si le tube extérieur est infiniment rigide, le tube intérieur doit être contracté de δ, soit
uir (R1+ δ) = −δ, et uer (R1 ) − uir (R1 + δ) = 0 − uir (R1 + δ) = δ. Si le tube intérieur est infiniment
rigide, le tube extérieur doit être dilaté de δ, soit uer (R1 ) = δ, et uer (R1 ) − uir (R1 + δ) = δ − 0 = δ.
Remarque : dire que uz (g(z)) ne dépend que de z peut paraı̂tre une hypothèse forte et non-justifiée.
On verra qu’elle se justifie par la suite.
~ ∂ 1 ∂(r f (r))
grad(div(f (r) e~r )) = e~r = ~0
∂r r ∂r
Soit :
∂ 1 ∂(r f (r))
∂r r ∂r =0
1 ∂(r f (r))
r ∂r = A0
∂(r f (r))
∂r = A0 r
0
r f (r) = A2 r2 + B
0
f (r) = A2 r + Br = A r + Br
42
Parallèlement, on obtient : g(z) = Cz + D, mais on posera g(0) = 0 soit g(z) = Cz.
Le champs de déplacement, pour le tube intérieur ou extérieur, est de cette forme, sauf que pour
le cylindre interne, le déplacement n’étant pas infini en r = 0, on a B = 0. Calculons le tenseur de
déformation, en gardant cette formulation générale :
∂f (r)
∂ur 1 ∂ur uθ ∂ur
− 0 0
∂r
∂r r ∂θ r ∂z
¯ ∂uθ 1 ∂uθ ur ∂uθ f (r)
grad (~u) =
∂r + = 0 0 (169)
r ∂θ r ∂z
r
∂uz 1 ∂uz ∂uz ∂g(z)
0 0
∂r r ∂θ ∂z ∂z e~r ,e~θ ,e~z
∂f (r)
B
0 0
∂r
A − r2 0 0
f (r)
¯
= 0 0 =
B
(170)
r 0 A + 0
r2
∂g(z)
0 0 0 0 C e~ ,e~ ,e~
r θ z
∂z e~r ,e~θ ,e~z
Ai 0 0
¯i =
0 Ai 0
(171)
0 0 Ci e~ ,e~ ,e~
r θ z
Be
Ae − r 2 0 0
¯i =
Be
(172)
0 Ae + 0
r2
0 0 Ce e~ ,e~ ,e~
r θ z
(2 Ai + Ci )λ + 2 Ai µ 0 0
¯
σ̄i = 2µ
0 (2 Ai + Ci )λ + 2 Ai µ 0
(173)
0 0 (2 Ai + Ci )λ + 2 Ci µ
43
Be
(2 Ae + Ce )λ + 2 Ae µ − 2 µ r2 0 0
σ¯e = 2µ
Be (174)
0 (2 Ae + Ce )λ + 2 Ae µ + 2 µ 0
r2
0 0 (2 Ae + Ce )λ + 2 Ce µ
Remarque (ce calcul est inutile avec l’équation de Navier, c’est juste une vérification) :
∂σ
rr σrr − σθθ 4Bµ 4Bµ
+ = 3 +− 3 =0
∂r r r r
~ (σ̄
div ¯) =
(175)
0
0
En négligeant les frictions, il n’y a pas de contrainte selon l’axe e~z : σzz = 0 Donc, pour les deux
cylindres :
2Aλ
2µC + λ(2A + C) = 0, soit C = − λ+2µ . On remarque que C ne dépend pas de r, donc g(z) ne
dépend pas r.
On obtient :
R12 λ+2µ
Ae = −p R12 −R22 6µk
p R2 R2
Be = − 2µ 1 2
R2 −R2
1 2
Be
On assume que uir (R1 + δ) ∼ uir (R1 ) (δ << R1 ). Soit : Ae R1 + R1 − Ai R1 = δ :
R13 λ + 2µ p R1 R22 λ + 2µ
−p 2 2 − 2 2 +p R1 = δ
R1 − R2 6µk 2µ R1 − R2 6µk
kµ R12 − R22
p=6 δ
3k + λ + 2µ R12 R22
R12
E
p= 1− 2 δ
2 R1 R2
La force résultante de cette pression vaut la pression multiplié par la surface de contact entre
les deux cylindres de longueur L. Puisque R1 >> δ, on peut assumer que la surface de contact est
44
S = 2πR1 L et Fc = 2 pπR1 L Pour ”arracher” le cylindre intérieur, il faut vaincre les forces de
frottements F = µf Fc = 2 µf pπR1 L :
R12
F = µf π L E 1 − 2 δ
R2
Remarque : pour R1 = 10 mm, R2 = 15 mm, E = 210 GPa, δ = 1/100 mm, et L = 10 mm, on
obtient : FL = 36 652 µf N.
On considère que la conduite est très longue par rapport à son diamètre, et on assumera donc un
mode de contrainte plane en z : un mode de contrainte plane en z signifie que les contraintes σzz ,
σθz et σrz sont nulles en tout point (e~z dans la direction de la longueur de la conduite), mais pas
nécessairement les composantes de la déformation zz , θz et rz .
¯ =0
¯ − X I)
det(σ̄
Cette équation a trois solutions, X = {σI , σII , σIII }, telles que :
σI 0 0
¯=
σ̄ 0 σII 0
0 0 σIII e~1 ,e~1 ,e~3
Une fois le tenseur des contraintes diagonalisé, avec trois termes diagonaux (σI , σII , σIII ). On re-
cherche la valeur maximale du trio :
Questions :
Donner l’expression de la contrainte équivalente de Tresca en tout point de la conduite, si on néglige
les forces volumiques (le poids propre de la conduite), en fonction des pressions interne, externe, des
dimensions de la conduite et des coordonnées.
45
Les symétries du problème font que uθ = 0, que ur n’est une fonction que de r et que uz n’est pas
fonction de θ. On en déduit donc :
∂ur
∂r 0 0
¯ ur
0
grad (~u) = 0
r
∂u ∂uz
z
0
∂r ∂z
D’où :
∂ur 1 ∂uz
∂r 0
2 ∂r
ur
¯ =
0 0
r
1 ∂u ∂u
z z
0
2 ∂r ∂z
Sans calculer l’ensemble du tenseur des contraintes, on peut déjà écrire que σrz vaut :
∂uz
σrz = 2µ rz = µ
∂r
∂uz
Or, nous sommes en mode de contraintes planes en z donc σrz = 0, donc ∂r = 0. uz n’est donc
pas fonction de r.
– Soit on calcul le tenseur des contraintes à partir du tenseur des déformations et on résout
~ σ̄
div( ¯ ) = ~0 ;
– Soit on repart du champs de déplacement pour résoudre l’équation de Navier.
On a :
ur (r)
~u(r, z) =
0
uz (z)
Vérifiant :
~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~
u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(Div(~
46
~ (div (ur (r) e~r )) = ∂
grad
∂ur (r) ur (r)
+ e~r =
∂ 1 ∂(r ur (r))
e~r
∂r ∂r r ∂r r ∂r
et
~ r (r) e~r ) = ~0
~ rot(u
rot
En négligeant les forces de volumes, l’équation de Navier donne :
~ ∂ 1 ∂(r ur (r))
grad(div(ur (r) e~r )) = e~r = ~0
∂r r ∂r
Soit :
∂ 1 ∂(r ur (r))
∂r r ∂r =0
1 ∂(r ur (r))
r ∂r = A0
∂(r ur (r))
∂r = A0 r
A0 2
r ur (r) = 2 r +B
A0 B B
ur (r) = 2 r + r =A r+ r
∂ur B
∂r 0 0 A− 2 0 0
r
ur
¯ = B
0 0 =
r 0 A+ 0
r2
∂uz
0 0 0 0 C
∂z
L’acier des conduites est homogène, isotrope, élastique linéaire. On en déduit le tenseur des
contraintes :
¯ = 2µ ¯ + λ T r(¯)I¯
σ̄
Avec : T r(¯) = 2A + C
B
2µ(A − r2 ) + λ(2A + C) 0 0
¯=
σ̄ B
0 2µ(A + 2 ) + λ(2A + C) 0
r
0 0 2µC + λ(2A + C)
2µC + λ(2A + C) = 0
47
2Aλ
D’où : C = − λ+2µ
Puis : σrr (r) = −2µ rB2 + A 2µ + λ+2µ
2λ
et σθθ (r) = 2µ rB2 + A 2µ + λ+2µ
2λ
Notons pi la pression interne dans la conduite et pe la pression externe. La condition aux limites,
en termes de vecteur contrainte, sont :
D’où on obtient :
(p r2 −p r2 )(λ+2µ) (pi −pe )re2 ri2
A = − 2(re 2e−r2i)µ(3λ+2µ)
i
et B = 2(re2 −ri2 )µ
e i
Puis finalement :
σzz = 0
Le tenseur des contraintes est déjà diagonale. Après application numérique, on a :
342.574
σrr (r) = 1.926 × 106 −
r2
342.574
σθθ (r) = 1.926 × 106 +
r2
σrr (r)−σθθ (r)
Calculons la demi-différence 2 :
48
6 TD6
6.1 Sphère en dilatation
On considère une sphère homogène isotrope de rayon R, de coefficient de dilatation α, élastique
linéaire.
– Déterminer le tenseur des contraintes, lorsque la sphère est libre, pour un incrément de température
∆T .
– Déterminer le tenseur des contraintes, lorsque la sphère est encastrée dans une cavité sphérique,
de dimension parfaitement identique à la sphère, pour un incrément de température ∆T , en
considérant le matériau dans lequel la sphère est encastrée comme infiniment rigide, de coeffi-
cient de dilatation nul.
La sphère étant encastrée dans un milieu infiniment rigide, elle n’a pas la possibilité de se
déformer : ¯ = ¯ ¯ d’où : ¯ = −α ∆T I¯ puis :
0̄ = ¯m + ¯α or ¯α = α ∆T I, m
¯ = 2µ ¯m + λ T r(¯m )I¯ = 2µ −α ∆T I¯ + λ T r −α ∆T I¯ I¯ = −2µ α ∆T I¯ − λ 3α ∆T I¯
σ̄
et
¯ = −(2µ + 3λ)α ∆T I¯ = −3 k α ∆T I.
σ̄ ¯ On peut écrire σ̄ ¯ = −k ∆V ¯
V I où cette fois-ci ∆V est
le volume que la sphère aurait pu gagner si elle avait été libre de se déformer.
– Quelle est la contrainte maximale générée dans la plaque d’acier, lors d’une augmentation de
température de 100˚C ?
Données : Pour l’aluminium pur, E = 69 GPa, ν = 0.34 et α = 23.6 10−6 K−1 . Pour l’acier, on
prendra E = 210 GPa, ν = 0.30 et α = 12.0 10−6 K−1 .
Aluminium
Commençons par l’aluminium. On peut écrire, pour un changement de température ∆T :
49
Aal 0 0
¯ 0
= Aal 0
(176)
0 0 Cal e~ ,e~ ,e~
r θ z
Et, finalement :
Aal − αal ∆T 0 0
¯al
m =
0 Aal − αal ∆T 0
(177)
0 0 Cal − αal ∆T e~r ,e~θ ,e~z
Bac
Aac − r2 0 0
¯ =
Bac
(178)
0 Aac + 0
r2
0 0 Cac e~ ,e~ ,e~
r θ z
Et, finalement :
Bac
Aac − r2 − αac ∆T 0 0
¯ac = Bac (179)
m 0 Aac + − αac ∆T 0
r2
0 0 Cac − αac ∆T e~r ,e~θ ,e~z
Le contact entre l’acier et l’aluminium implique que les déplacements radiaux, en r = d/2, soient
égaux, ou que les déformations orthoradiales soient égales :
Aal = Aac + 4 dB2ac
8 Bac
Calculons les contraintes pour l’aluminium : T r(¯al
m ) = 2Aac + d2 + Cal − 3αal ∆T
D’où :
σrr = −3kal αal ∆T + Cal λac + 2 Aac (λal + µal ) + 8 Bac (λ
d2
al +µal )
σθθ = σrr
σzz = −3kac αal ∆T + (2µal + λal )Cal + λal (2 Aac + Cal 8 dB2ac )
σzz ne dépend pas de z, et il n’y a pas de pression exercée selon e~z : σzz = 0
50
Acier
Pour l’acier : T r(¯ac
m ) = 2 Aac + Cac − 3αac ∆T
On obtient :
2 µac Bac
σrr = 2 Aac (λac + µac ) − r2
+ λac Cac − 3kac αac ∆T
2 µac Bac
σθθ = 2 Aac (λac + µac ) + r2
+ λac Cac − 3kac αac ∆T
∆T −2Aac
Cac = 3kac αac
λ+2µ
Aux extrémités de la plaque, aucune contrainte n’est appliquée. Les dimensions de la plaque étant
grandes, on la considère comme un milieu infini et en r → ∞, on a : σrr = 0. Soit :
On obtient :
3kac αac ∆T
Aac = 3λac +2µac
Soit, finalement :
2 µac Bac
σθθ = r2
σzz = 0
Il nous reste une condition aux limites non-exploitée. Le cylindre d’aluminium se dilatant, il impose
sur l’acier une pression à la frontière acier-aluminium, et réciproquement, de telle sorte que :
ac (r = d/2) = σ al
σrr rr
ac (r = d/2) = − 8
Or : σrr Bac µac
d2
Soit :
3 d2 kal µal (αal −αac )∆T
Bac = 4(2µal (µac +µal )+λal (µac +3µal )
On remarque que si αal = αac , toutes les contraintes sont nulles. En utilisant des MPa et des mm,
on obtient :
ac = − 460.151 MPa
σrr r2
ac = 460.151
σθθ r2
MPa
51
ac −σ ac
σrr al −σ al
460.151 σzz
Le cisaillement maximum est donné par : 2
θθ
= r2
MPa pour l’acier, et 2
rr
= 36.812
MPa pour l’aluminium (critère de Tresca).
– Déterminer le tenseur des contraintes dans la matrice pour un incrément de température ho-
mogène ∆T .
Commençons par énoncer ce que l’on sait. Le problème, du fait de ses symétries, impose que le
champ de déplacement est de la forme ~u = ur (r) ~er . La particule sphérique va générer une pression p
en se dilatant sur l’interface entre la particule et la matrice, et réciproquement :
Navier
Attention : nous allons utiliser l’équation de Navier pour résoudre le problème :
~ u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(div(~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~ (182)
Or cette équation dérive de l’élasticité linéaire. Elle vient de :
~ σ̄
div ¯ + f~ = ~0 (183)
¯ par :
En remplaçant σ̄
¯ = 2µ¯ + λT r(¯)I¯
σ̄ (184)
En réalité, nous sommes en thermoélasticité, et on a :
¯ = 2µ ¯ − α∆T I¯ + λT r ¯ − α∆T I¯ I¯
σ̄ (185)
Mais étant donné qu’ici ∆T est homogène, et seulement pour cette raison on vérifie :
~ σ̄
div ~ 2µ ¯ − α ∆T I¯ + λ T r ¯ − α ∆T I¯ I¯ = div
¯ = div ~ 2µ ¯ + λ T r (¯) I¯ (186)
Les dérivées spatiales de ∆T sont nulles (∆T est une constante qu’on dérive). Et donc, l’équation
de Navier reste :
~ u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(div(~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~ (187)
52
Commençons par la particule
~ u)) − µ rot(
(λ + 2µ)grad(div(~ ~ u)) + f~ = ~0
~ rot(~ (189)
Le champ de déplacement est irrotationnel et si on néglige les forces volumiques :
~ u)) = ~0
grad(div(~ (190)
On obtient :
1 ∂(r2 ur (r))
~ (div (~u)) = ∂
grad
∂ur (r)
+2
ur (r)
e~r =
∂
e~r = ~0 (191)
∂r ∂r r ∂r r2 ∂r
D’où :
1 ∂(r2 ur (r))
∂
=0 (192)
∂r r2 ∂r
1 ∂(r2 ur (r))
=A (193)
r2 ∂r
∂(r2 ur (r))
= A r2 (194)
∂r
A r3
r2 ur (r) =
+B (195)
3
Ar B
ur (r) = + 2 (196)
3 r
La particule ne peut pas avoir un déplacement infini en r = 0, donc B = 0.
Posons C = A/3 :
ur (r) = C r (197)
On en déduit alors le tenseur des déformations :
1 ¯ ¯ T (~u)
¯ = grad(~u) + grad (198)
2
∂u
r
0 0 C 0 0
∂r
¯ (~u) =
grad 0 ur =
0
C 0 (199)
r 0
0 0 ur 0 0 C
r
Donc :
C 0 0
¯ 0
= C 0
(200)
0 0 C e~ ,e~ ,e~
r θ z
53
D’autre part, on a le tenseur des dilatation thermique (l’indice p indique qu’on parle de la parti-
cule) :
αp ∆T 0 0
¯th =
0 αp ∆T 0
(201)
0 0 αp ∆T e~r ,e~θ ,e~z
Puis la matrice
~ u)) = ~0
grad(div(~ (204)
On obtient :
1 ∂(r2 ur (r))
~ (div (~u)) = ∂
grad
∂ur (r)
+2
ur (r)
e~r =
∂
e~r = ~0 (205)
∂r ∂r r ∂r r2 ∂r
D’où :
1 ∂(r2 ur (r))
∂
=0 (206)
∂r r2 ∂r
1 ∂(r2 ur (r))
=D (207)
r2 ∂r
∂(r2 ur (r))
= D r2 (208)
∂r
D r3
r2 ur (r) = +F (209)
3
Dr F
ur (r) = + 2 (210)
3 r
Posons G = D/3 :
F
ur (r) = G r + (211)
r2
Remarque : on se moque ici que ur tende vers l’infini si r → +∞. Il est normal que si on chauffe
un objet de taille infini, il se dilate pour atteindre une taille infinie...
54
∂u
r
0 0
∂r
¯ (~u) =
grad 0 ur
(213)
r 0
ur
0 0 r
Donc :
2F
G − r3 0 0
¯ = 0 G+ F
0
(214)
r3
F
0 0 G+ r3 e~r ,e~θ ,e~z
D’autre part, on a le tenseur des dilatation thermique (l’indice m indique qu’on parle de la matrice) :
αm ∆T 0 0
¯th =
0 αm ∆T 0
(215)
0 0 αm ∆T e~r ,e~θ ,e~z
− 4µrm3 F
0 0
+ 3km (G − αm ∆T ) I¯
¯=
σ̄ 0 2µm rF3 0 (217)
0 0 2µm rF3
Les conditions aux limites nous imposent :
km (G − αm ∆T ) = 0 (219)
Donc :
G = αm ∆T (220)
Il nous reste :
− 4µrm3 F
0 0
¯
σ̄ =
0 2µm rF3 0
(221)
0 0 2µm rF3
55
Conditions aux limites à l’interface
A l’interface, le déplacement pour la particule vaut :
ur (R) = C R (222)
Et pour la matrice :
F F
ur (R) = G R + 2
= αm ∆T R + 2 (223)
R R
Ces deux déplacements sont égaux :
F
C R = αm ∆T R + (224)
R2
F
C = αm ∆T + (225)
R3
La pression que s’applique mutuellement particule et matrice font que, en r = R :
Pour la particule :
3 kp (C − αp ∆T ) = −p (226)
Donc :
F
3kp ( + (αm − αp )∆T ) = −p (227)
R3
Pour la matrice :
4µm F
− = −p (228)
R3
On en arrive à :
F 4µm F
3kp ( 3
+ (αm − αp )∆T ) = − (229)
R R3
F 4µm F
3kp 3
+ 3kp (αm − αp )∆T = − (230)
R R3
F
− (4µm + 3kp ) = 3kp (αm − αp )∆T (231)
R3
Et finalement :
3kp
F = −R3 (αm − αp )∆T (232)
4µm + 3kp
On en déduit le champ de contrainte dans la matrice :
σrr 0 0
¯=
σ̄ 0 σθθ 0 (233)
0 0 σθθ
3
R 4µm kp
σrr (r) = (αm − αp )∆T (234)
r 4µm + kp
1
σθθ (r) = − σrr (r) (235)
2
56
6.4 Echauffement non-homogène
Une sphère de rayon R, à l’origine à une température T0 subit un échauffement, tel que à l’instant
t son champ de température est de la forme :
∂u
r
0 0
∂r
ur
¯ = 0 0 (240)
r
ur
0 0
r
– En déduire le tenseur des contraintes.
∂ur 2λ∂ur
λT r (¯ − ¯th ) = λ + + 3λα∆T (r) (242)
∂r ∂r
∂ur
σrr (r) = 2µ − 2µα∆T (r) + λT r (¯ − ¯th ) (243)
∂r
ur
σθθ (r) = σφφ (r) = 2µ − 2µα∆T (r) + λT r (¯ − ¯th ) (244)
r
Et donc :
∂ur 2 λ ur (r)
σrr (r) = (λ + 2µ) + − 3k α∆T (r) (245)
∂r r
2(λ + µ) ur (r) ∂ur
σθθ (r) = σφφ (r) = +λ − 3k α∆T (r) (246)
r ∂r
– Poser l’équation locale de la statique des milieux continus.
La solution de cette équation différentielle, dont la seule inconnue est ur est :
3 r2 (T1 − T0 ) α k C2
ur (r) = C1 r − + 2 (247)
4 (λ + 2µ) r
57
– Que peut-on dire de C2 ?
En r = 0 le déplacement n’étant pas infini, C2 = 0.
3k
σrr (r) = (T0 − T1 )α µ r + k C1 (248)
λ + 2µ
9k
σθθ (r) = (T0 − T1 )α µ r + k C1 (249)
2(λ + 2µ)
– La sphère étant libre de toute contrainte à sa surface, en déduire le vecteur contrainte à la surface.
– En déduire C1 .
Il n’y a aucune force appliquée sur la surface extérieure (r = R) donc le vecteur contrainte y est
nul et :
3k
σrr (r = R) = (T0 − T1 )α µ R + k C1 = 0 (250)
λ + 2µ
3
C1 = (T1 − T0 )α µ R (251)
λ + 2µ
3k
σrr (r) = (T1 − T0 )α µ (R − r) (252)
λ + 2µ
3k
σθθ (r) = (T1 − T0 )α µ (2R − 3r) (253)
2(λ + 2µ)
58