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2020

Travaux dirigés – Mécanique des


Milieux Continus II
S. Murer

Ce recueil d’exercices s’adresse à des étudiants de niveau bac+3 en filière Génie


Civil. Il nécessite les connaissances de base de Mécanique des Milieux Continus
– déformations, contraintes, équations d’équilibre – ainsi que les outils mathé-
matiques associés : manipulation des opérateurs différentiels, calcul intégral,
résolution d’équations différentielles ordinaires.

Table des matières


1 Barrage 3

2 Œdomètre 5

3 Effet de la pesanteur sur un poteau cylindrique 7

4 Poteau cylindrique 8

5 Poutre en compression simple 11

6 Semelle 13

7 Poteau circulaire soumis à son propre poids 15

8 Longrine 16

9 Sollicitations combinées dans un poteau cylindrique 17

10 Déplacement orthoradial 19

11 Sollicitations dans une poutre cylindrique 20


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12 Poutre en flexion 22

13 Sollicitations dans une poutre cylindrique 24


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1 Barrage
Un barrage est constitué d’un mur vertical à loi de comportement élastique li-
néaire, de largeur 2h et de hauteur L. L’axe (O,~x ) est vertical descendant. La face
supérieure est notée Ssup , la face inférieure en appui sur le sol Sin f et les deux
parois verticales Sh et S−h . Sur toute la hauteur de la paroi Sh s’exerce la poussée
d’un fluide de poids volumique ω̄ = ρg selon l’axe (O,~y). Les forces de volume
dans le barrage seront négligées. On considérera un état plan de déformation
dans le plan (~x,~y), soit ε 13 = ε 23 = ε 33 = 0.
Le tenseur des contraintes dans le barrage peut être représenté par les fonctions
suivantes :

ω̄x13 x2
  
ω̄ 6 2 3
σ11 = + 3 h x1 x2 − 2x1 x2


3




 4h 4h 5
 !
x23

ω̄x1 3x2
σ22 = − + ω̄x1 −


 2 4h3 4h

 2
σ12 = 3ω̄x1 h2 − x2 − ω̄ h4 − x4 + 3ω̄ h2 − x2

   

2 2 2
8h3 8h3 20h

F IGURE 1 – Barrage

1. Démontrer que ce tenseur vérifie les équations d’équilibre.


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2. Vérifier que les conditions aux limites sur les deux parois verticales Sh et
S−h sont bien respectées.
3. Si la face supérieure est libre, montrer que ce tenseur ne rend pas exac-
tement compte des conditions aux limites sur la face mais que l’effort
tranchant résultant des contraintes de cisaillement est nul.
Le liquide est de l’eau de poids volumique ω̄ = 9810 N m−3 . Les dimensions
du barrage sont h = 0.5 m et L = 5 m. Le coefficient de Poisson du matériau est
ν = 0,25.
4. Tracer le tricercle de Mohr de l’état de contrainte pour les points M1 ( L,0)
et M2 ( L,h).
5. En quel point est située la contrainte de cisaillement maximale et quelle
est sa valeur ?
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2 Œdomètre

piston

cylindre

échantillon

Un œdomètre est un appareil utilisé en génie civil pour mesurer la compressi-


bilité œdométrique du sol. Il se compose d’un cylindre très rigide dans lequel
on place l’échantillon de sol à tester, et d’un piston qui va comprimer cet échan-
tillon.

On se propose d’étudier l’état de déformations et de contraintes dans l’échan-


tillon de sol en cours de test. Pour ce faire, on supposera que le cylindre est indé-
formable et que l’étanchéité piston-cylindre est suffisante pour qu’aucune par-
ticule de l’échantillon ne puisse s’échapper. Le piston sera également supposé
indéformable et la pression p qu’il exerce sur l’échantillon de sol sera supposée
uniformément répartie sur la face en contact. La hauteur initiale de l’échantillon
non comprimé est notée h0 .

L’échantillon de sol testé sera supposé homogène et isotrope à comportement


élastique linéaire (dans le domaine de déformations et de contraintes où il est
sollicité), de module d’Young E et de coefficient de Poisson ν. On négligera les
effets de pesanteur devant ceux engendrés par la pression d’huile dans le vérin
qui commande le piston.
1. Expliquer précisément pourquoi il est raisonnable de faire l’hypothèse
qu’en tout point M de l’échantillon de sol, le champ de déplacement est
de la forme ~u( M) = uz (z)~ez .
2. En déduire l’allure du tenseur des déformations ainsi que du tenseur des
contraintes dans la base cylindrique, en tout point M de l’échantillon.
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3. Donner les équations différentielles qui régissent le système.


4. Résoudre ces équations pour calculer la fonction uz (z) sans chercher à
déterminer la (les) constante(s) qui apparaîtront.
5. Écrire la (les) condition(s) aux limites permettant d’identifier ces constantes.
Donner l’expression analytique de chacune de ces constantes en fonction
des paramètres nécessaires.
6. Déterminer l’expression analytique de la compressibilité œdométrique,
c’est-à-dire du rapport p/ε zz . Préciser son unité.
7. Donner en fonction de l’intensité de la force F exercée sur le piston la va-
leur de la dilatation longitudinale ε zz et celle du déplacement du piston.
8. Déterminer les expressions analytiques des termes non nuls du tenseur
des contraintes.
9. Montrer qu’en tout point de la surface intérieure du cylindre en contact
avec l’échantillon de sol, il existe une pression q (à définir) exercée par
l’échantillon de sol sur les parois du cylindre.
10. On souhaite désormais prendre en compte le poids propre de l’échan-
tillon (dont la masse volumique sera notée ρ). Donner la nouvelle dis-
tribution des pressions exercées par l’échantillon sur la paroi latérale du
cylindre.
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3 Effet de la pesanteur sur un poteau cylindrique


On considère une poutre cylindrique  de rayon R et de hauteur H, reposant sur
un plan rigide horizontal O,~ex ,~ey (voir figure 2). On s’intéresse aux déforma-
tions élastiques engendrées par le poids propre de la poutre. On notera ρ la
masse volumique du matériau utilisé, et le champ de pesanteur est ~g = − g~ez .

F IGURE 2 – Poutre

1. Expliquer précisément pourquoi on peut faire en tout point M l’hypo-


thèse d’un champ de déplacement de la forme ~u( M) = ur (r )~er + uz (z)~ez .
2. En utilisant le formulaire, déterminer en tout point le tenseur des défor-
mations en fonction de ur , uz , r et z.
3. Calculer le tenseur des contraintes en fonction des coefficients de Lamé
(λ et µ) et de ur , uz , r et z.
4. Écrire les équations d’équilibre et les intégrer.
5. Calculer le déplacement longitudinal de la face supérieure de la poutre.
6. Déterminer la résultante des efforts exercés par le plan rigide sur la face
inférieure de la poutre. Le résultat obtenu était-il prévisible ?
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4 Poteau cylindrique
Le poteau présenté sur la figure 3 est soumis en tout point M à l’état de contrainte
suivant :
 
0 0 σ13
σ( M) =  0 0 σ23 
σ13 σ23 σ33 (~e ,~e ,~e )
x y z

avec
P

σ13 = − 2 7x12 + x22 − k1 R2





 R

6P

σ23 = − 2 x1 x2 ,


 R
 σ = −k P (h − x ) x



33 2 2 3 1
R
où P représente une constante positive et k1 et k2 sont deux constantes à déter-
miner.

Le cylindre est en équilibre statique, sa surface latérale est libre de contrainte et


les forces volumiques sont négligeables.
1. Utiliser la condition de face latérale libre en complément du changement
de variable x1 = R cos θ ; x2 = R sin θ pour montrer que k1 = 7.
2. Montrer que les équations d’équilibre sont vérifiées à condition que k2 =
20.
3. Donner l’expression du tenseur des contraintes au point A, centre de la
face x3 = h.
4. Tracer le cercle de Mohr en ce point, et en déduire les contraintes prin-
cipales ainsi que les directions principales associées. On détaillera claire-
ment la démarche adoptée (facettes utilisées notamment).
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F IGURE 3 – Poteau
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5. Exprimer le vecteur contrainte en tout point de la face supérieure (x3 =


h). En effectuant un changement de variables en coordonnées polaires,
montrer que la résultante des actions exercées sur cette face vaut ~R =
F~ex , où F est une constante à exprimer en fonction des données. Montrer
également que le moment résultant en A des actions extérieures sur cette
face est nul. On rappelle les formules suivantes :

1 + cos (2θ )

2
 cos θ =


2

, dS = r dr dθ
2 1 − cos (2θ )
 sin θ =


2

6. Par écriture de l’équilibre statique global du poteau, déterminer la résul-


tante et le moment en O des efforts appliqués à la face x3 = 0.
7. Décrire le chargement appliqué à la structure.
8. Calculer le tenseur des petites déformations au point A.
9. Exprimer la composante ε 13 de ce tenseur en fonction de u1 et u3 .
10. Justifiez les hypothèses suivantes, en n’oubliant pas votre cours de résis-
tance des matériaux :
— les composantes u2 et u3 du champ de déplacement sont négligées
— la composante u1 ne dépend que de x3
11. En faisant l’hypothèse que la section x3 = 0 est encastrée, donner l’ex-
pression du déplacement u1 du point A en fonction des données du pro-
blème.
12. Faire l’application numérique pour ν = 0,26, P = 5 MPa, h = 3 m et
E = 20 GPa. L’hypothèse de petites perturbations est-elle valide ?
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5 Poutre en compression simple


La figure 4 présente une poutre prismatique de longueur L, à section carrée c × c
(c = 10 cm) d’axe (O,~e3 ) soumise à un chargement surfacique −q~e3 sur sa face
x3 = L et dont la face x3 = 0 est bloquée de telle sorte que l’on ait en tout point
de celle-ci u3 = 0. On impose en outre u1 = u2 = 0 au point O de coordonnées
(0,0,0).
Le matériau constitutif est un béton de module d’Young E = 70 GPa, de coeffi-
cient de Poisson ν = 0,2 et de résistance maximale au cisaillement τe = 5 MPa.

Compte tenu du problème, on fera l’hypothèse qu’en tout point de la struc-


ture, tous les termes du tenseur des contraintes sont nuls, à l’exception de la
contrainte normale dans la direction ~e3 , telle que σ33 = a, où a est une constante
à déterminer. On négligera d’autre part les forces volumiques.

F IGURE 4 – Poutre en compression

1. Comment s’appelle cet état de contrainte particulier ?


2. Les conditions aux limites du problème sont-elles compatibles avec l’équi-
libre de la structure ? Justifier.
3. Pourquoi ne pas avoir imposé seulement la composante u3 au point O ?
4. Justifier sans aucun calcul que les équations d’équilibre sont satisfaites
en tout point.
5. Utiliser les conditions aux limites pour exprimer la constante a.
6. Déterminer la contrainte subie en tout point par les faces x1 = ±c/2 et
x2 = ±c/2. Que peut-on dire sur ces faces ?
7. Exprimer la résultante et le moment en A (coordonnées (0,0,L)) des ef-
forts appliqués à la face x3 = L.
8. Déterminer par la méthode de votre choix la résultante et le moment en
A des efforts appliqués à la face x3 = 0.
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9. Tracer en tout point le tricercle de Mohr des contraintes. En déduire l’ex-


pression du cisaillement maximum τmax en tout point, ainsi que les di-
rections des normales aux facettes où cette valeur est atteinte.
10. Rappeler le critère de limite d’élasticité de Tresca, ainsi que la classe de
matériaux obéissant à ce critère.
11. En supposant que le béton constituant la poutre étudiée obéisse à ce cri-
tère, faire un schéma en 3D du faciès de rupture de la poutre.
12. Rappeler en quoi consistent les hypothèses de petites perturbations (HPP).
13. On suppose ces hypothèses satisfaites. Exprimer en tout point le tenseur
des déformations linéarisées ε.
14. Justifier pourquoi on peut faire l’hypothèse qu’en tout point, la compo-
sante ui du champ de déplacement ne dépend que de xi (i = 1,2,3).
15. Utiliser les composantes du tenseur ε ainsi que les conditions aux limites
du problème pour déterminer complètement le champ de déplacement
~u en tout point.
16. Déterminer l’expression de la charge surfacique q entraînant un dépla-
cement longitudinal maximal de la poutre égal à 0,1% de sa longueur L,
ainsi que sa résultante sur la face x3 = L. Faire les applications numé-
riques pour ces deux valeurs.
17. Pour cette valeur numérique de q, calculer le cisaillement maximal dans
la poutre et comparer à la valeur de τe .
18. Conclure quant à la validité des HPP.
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6 Semelle
La figure 5 présente le schéma d’une semelle continue, que l’on supposera infi-
niment longue dans la direction ~ez . Un chargement réparti q s’exerce sur la face
supérieure de la semelle, tandis que la face inférieure est en appui sans frot-
tement sur un plan supposé indéformable et que les deux faces latérales sont
libres de contraintes. On négligera les forces de volume.

F IGURE 5 – Schéma de la semelle continue

On note λ et µ les coefficients de Lamé du béton.


1. Expliquer pourquoi on peut raisonnablement
 faire l’hypothèse de défor-
mations planes dans le plan ~ex ,~ey . Justifier le fait qu’en tout point M, le
champ de déplacement puisse s’écrire ~u( M) = u x ( x )~ex + uy (y)~ey .
2. Calculer, en fonction de u0x et u0y , le tenseur des petites déformations as-
socié à ce champ de déplacement, ainsi que le tenseur des contraintes
correspondant.
3. Utiliser les équations d’équilibre pour montrer que l’on a u0x ( x ) = K1 et
u0y (y) = K2 , avec K1 et K2 constantes.
4. Exprimer le tenseur des petites déformations et le tenseur des contraintes
en fonction de K1 , K2 et des données du problème.
5. Lister toutes les conditions aux limites du problème, en précisant pour
chacune s’il s’agit d’une condition en déplacement ou en contrainte.
6. Utiliser les questions précédentes et le formulaire pour montrer que l’on
a en tout point

ν (1 + ν ) 1 − ν2
ux (x) = q x ; uy (y) = −q y
E E
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7. Faire un schéma de la déformée de la structure et indiquer le tassement


selon ~ey ainsi que la dilatation selon ~ex en utilisant les valeurs suivantes
des paramètres du problème : q = 500 kg cm−2 , h = 20 cm, ` = 15 cm,
E = 35 GPa, ν = 0,2.
8. Rappeler en quoi consistent les hypothèses de petites perturbations, et
les vérifier ici.
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7 Poteau circulaire soumis à son propre poids


On considère un poteau cylindrique de hauteur H à section circulaire de rayon
R, reposant sans frottement sur un plan horizontal O,~ex ,~ey . On s’intéresse aux
déformations élastiques engendrées dans la structure sous l’effet de son propre
poids. On fera l’hypothèse d’un champ de déplacement en tout point M de la
forme ~u( M ) = ur (r )~er + uz (z)~ez . On notera respectivement ur0 , u0z , ur00 et u00z les
dérivées premières et secondes des fonctions ur et uz afin d’alléger les notations.
1. En utilisant le formulaire, exprimer le tenseur des petites déformations.
2. Déterminer le tenseur des contraintes en fonction des coefficients de Lamé.
3. Écrire les équations d’équilibre et les utiliser pour montrer que
ur est solution de l’équation différentielle r2 ur00 + rur0 − ur = 0
uz est solution de l’équation différentielle u00z = K, où K est une
constante que l’on exprimera en fonction des données du problème.
L’équation différentielle en ur peut s’écrire
 0
1
(ru)0 =0
r

4. Par intégration directe, obtenir l’expression de ur , sans chercher à calcu-


ler les constantes qui apparaîtront.
5. Donner sous forme d’équations et en les justifiant, les conditions aux li-
mites qui permettraient de calculer ces constantes.
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8 Longrine
On se propose de calculer l’état de contrainte dans une poutre de longueur 2L
suivant ~e1 , de hauteur 2h suivant ~e2 et d’épaisseur e suivant ~e3 . La poutre est
en appui simple à ses deux extrémités sur la face de normale −~e2 . Sur la face
antagoniste, de normale ~e2 , la poutre est soumise à une charge d’exploitation
prenant la forme d’une sollicitation uniforme p répartie sur toute sa longueur
(voir figure 6). La poutre est en équilibre et on néglige les forces de volume
devant les autres sollicitations en jeu.

F IGURE 6 – Schématisation de la poutre

On fait l’hypothèse d’un état de contraintes planes dans le plan (~e1 ,~e2 ) et, en
s’inspirant de la théorie des poutres
 étudiée en résistance des matériaux, on
2
suppose que l’on a σ11 = ax1 + b x2 où a et b sont deux constantes à détermi-
ner.
1. En utilisant les conditions aux limites pour les faces de droite et de gauche
x1 = ± L, déterminer la constante b.
2. En utilisant les équations d’équilibre ainsi que les conditions aux limites
pour les faces supérieure x2 = h et inférieure x2 = −h, déterminer la
forme de la fonction σ12 en fonction de a, h, x1 et x2 ainsi que celle de la
fonction σ22 en fonction de p, h et x2 .
3. On se place en une section droite d’abscisse x1 = k > 0. Déterminer la
résultante des efforts extérieurs exercés sur la facette correspondante (de
normale sortante ~e1 ).
4. Faire de même pour le moment au centre de gravité G de cette facette.
5. Comparer les résultats des deux questions précédentes avec la théorie
des poutres et commenter.
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9 Sollicitations combinées dans un poteau


cylindrique
On se propose d’étudier l’état de contraintes dans un poteau cylindrique de
révolution, de rayon extérieur R et de hauteur 2h. Un point quelconque de la
structure sera repéré par ses coordonnées cylindriques (r,θ,z) avec 0 ≤ r ≤ R,
0 ≤ θ ≤ 2π, −h ≤ z ≤ h.

On suppose la structure à l’équilibre et on néglige les forces volumiques. Le


matériau est quant à lui supposé homogène, isotrope à comportement élastique
linéaire. On note E son module d’Young et ν son coefficient de Poisson.

L’état de contrainte en un point quelconque est défini en coordonnées cylin-


driques par :

2 + ν z3 9 + 3ν r2 z 3 z
 
σrr = p − −


8 h3 32 h3




 8h

2 + ν z3 3 z

  
= p −

 σθθ
8 h3 8 h





9 + 3ν z3 27 + 9ν z
 
18 + 6ν
σzz = p − 32 h3 + 32 h − 1 + 32




27 + 9ν 2


2 r




 σrz = p 3
z h
64h






σ
rθ = σθz = 0
1. Faire un schéma de la structure en faisant apparaître les dimensions utiles,
ainsi que l’origine du repère.
2. Rappeler la signification des termes suivants : homogène, isotrope, élas-
tique, linéaire.
3. Expliquer succinctement ce que représentent les paramètres matériau E
et ν.
4. Vérifier que les équations d’équilibre sont satisfaites.
5. Calculer le vecteur contrainte en tout point de la face inférieure (de centre
A (0,0, − h)) de la structure.
6. Utiliser le résultat de la question précédente pour calculer la résultante
et le moment résultant en A des efforts exercés sur cette face.
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7. Faire l’application numérique pour les deux grandeurs de la question


précédente avec R = 50 cm, h = 5 cm, E = 210 GPa, ν = 0,29 et p =
4 daN mm−2 .
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10 Déplacement orthoradial
On considère un milieu continu constitué d’un matériau à loi de comportement
élastique linéaire caractérisée par un module d’Young E et un coefficient de
Poisson ν.

Dans un système de coordonnées cylindriques, le champ de déplacement est


orthoradial et n’est fonction que des variables d’espace r et z, de telle sorte qu’en
tout point M du milieu, on puisse écrire :

~u( M) = uθ (r,z)~eθ
1. Donner les composantes du tenseur des déformations ainsi que du ten-
seur des contraintes dans la base cylindriques (~er ,~eθ ,~ez ).
2. En l’absence de forces de volume, écrire les équations d’équilibre et ob-
tenir les équations différentielles permettant de définir la fonction uθ .
3. En supposant que la fonction uθ dépend linéairement de z, résoudre les
équations obtenues à la question précédente et en déduire la forme des
champs de déplacement, de déformation et de contrainte.
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11 Sollicitations dans une poutre cylindrique

F IGURE 7 – Poutre cylindrique

Un cylindre de révolution homogène a pour rayon R, pour hauteur h et pour


axe (O,~ez ). On donne le champ de contraintes en un point M quelconque du
cylindre en coordonnées cartésiennes :

K ( x2 − y2 ) Byz
 
−2Kxy
σ ( M ) =  K ( x 2 − y2 ) Cxy Axz
Byz Axz 0 (~e ,~e ,~e )
x y z

Le matériau est isotrope et a une loi de comportement élastique linéaire définie


par le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν.
Le cylindre est en équilibre et les forces de volume sont considérées comme
négligeables devant les autres efforts mis en jeu.
1. Par utilisation de la loi de Hooke, calculer le tenseur des déformations ε.
2. Déterminer, à l’aide des équations d’équilibre et des équations de Bel-
trami, les constantes A, B et C en fonction de la constante K. On rappelle
qu’en l’absence de forces de volume, les équations de Beltrami s’écrivent
∆σij + 1+1 ν (tr σ ),ij = 0.
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3. Par intégration des composantes du tenseur des déformations ε, défi-


nir les trois composantes des champs de déplacement solutions du pro-
blème. Chaque composante sera définie à une fonction près (que l’on
précisera) et vous écrirez (sans les résoudre) les trois équations différen-
tielles dont ces fonctions sont solutions.
On se place maintenant en coordonnées cylindriques (~er ,~eθ ,~ez ).
4. Donner l’expression de σ0 , tenseur des contraintes dans cette nouvelle
base. On rappelle que σ0 = P−1 .σ.P, où P est la matrice de passage de la
base cartésienne à la base cylindrique, soit l’expression en colonnes des
trois vecteurs de base cylindrique dans la base cartésienne.
5. Déterminer le chargement de la surface latérale définie par r = R.
6. Déterminer le chargement de la section droite d’extrémité définie par z =
0. Donner les éléments de réduction du torseur équivalent (résultante et
moment au centre O).
7. Déterminer les contraintes principales et les directions principales au
point z = r = R et θ = 0.
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12 Poutre en flexion
L’espace est rapporté au repère orthonormé d’origine O et de base (~e1 ,~e2 ,~e3 ). On
repèrera un point par ses coordonnées ( x1 ,x2 ,x3 ).

Une poutre D de section circulaire, d’axe (O,x3 ), de rayon R, de longueur L,


est constituée d’un matériau élastique de module d’Young E et de coefficient de
Poisson ν.
Cette poutre est supposée en équilibre, et son état de contrainte est tel que
σ33 = −kx1 , où k est une constante, toutes les autres composantes du tenseur
des contraintes étant nulles.
On négligera les forces de pesanteur.
1. Vérifier sans aucun calcul que pour cet état de contrainte, les équations
d’équilibre et de Beltrami sont satisfaites. On rappelle qu’en l’absence
de forces de volume, les équations de Beltrami se réduisent à ∆σij +
1
1+ν (trace σ ),ij = 0 (en notation d’Einstein).
surface latérale Σ définie par r = R (où r est la coordonnée
2. Montrer que laq
polaire valant x12 + x22 ) est libre de contrainte.
3. Montrer que les efforts appliqués à la surface d’extrémité S1 définie par
x3 = L se réduisent à un couple C~ = C~e2 que l’on exprimera en fonction
de k et R. Décrire le chargement de la poutre.
On donne τe la limite d’élasticité en cisaillement du matériau élastique.
4. Calculer τmax et en déduire son maximum noté max τmax . Déterminer les
points où celui-ci est atteint.
5. Calculer la valeur maximale Cmax du couple C pour que la poutre reste
dans le domaine élastique selon le critère de cisaillement maximum avec
un coefficient de sécurité de 1,5.
6. Calculer la matrice de déformation ε et vérifier que le champ de déplace-
ment suivant est solution du problème :

k  2 2 2
 kν k
u1 = x3 + ν ( x1 − x2 ) , u2 = x1 x2 , u3 = − x1 x3
2E E E
Vérifier que ce champ satisfait la condition d’encastrement approchée
sur la surface S0 définie par x3 = 0 (on rappelle que cette condition si-
gnifie que l’élément de volume en O ne subit ni déplacement, ni rotation
d’ensemble).
Pour le champ de déplacement précédent :
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7. Montrer que l’axe de la poutre (x1 = x2 = 0) reste dans le plan x2 = 0


après déformation.
8. Donner l’équation de l’axe déformé sous la forme x1 = f ( x3 ). En déduire
la flèche δ d’extrémité de la poutre.
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13 Sollicitations dans une poutre cylindrique


On considère une poutre cylindrique de section circulaire de rayon R, d’axe
(O,~z). On note Σ0 et Σ1 respectivement les deux faces d’extrémités z = 0 et
z = L. On note Σ la surface latérale définie par r = R.

Le matériau constituant cette poutre est élastique et a pour module d’Young


E et module de cisaillement µ (égal au second coefficient de Lamé). On né-
glige les forces de pesanteur et on suppose que la surface latérale Σ est libre
de contraintes.
Le champ de déplacement ~u à l’équilibre est de la forme (en coordonnées cylin-
driques) :

ur = ar ; uθ = brz ; uz = cz
où a, b et c sont des constantes.
1. Vérifier que les équations de Navier sont satisfaites. On rappelle que
~ div ~u − µ rot
celles-ci s’écrivent (λ + 2µ) grad ~ ~u + ~f = ~0.
~ rot
2. Exprimer la matrice des déformations ε ainsi que la matrice des contraintes
σ relativement à la base cylindrique.
3. Écrire la condition aux limites sur la surface latérale Σ. En déduire l’ex-
pression de la constante a en fonction de c et donner l’expression de σ en
fonction de E, µ, b et c. On rappelle la relation E = µ (3λ + 2µ) / (λ + µ).
4. Calculer la résultante ~R et le moment M ~ A en A (de coordonnées r =
0, z = L) des efforts appliqués à la surface Σ1 . Vérifier que ~R = F ~ez et
M~ A = m ~ez , où F et m sont des constantes que l’on exprimera en fonction
de b et c. On posera pour simplifier S = πR2 et I = πR4 /2. Décrire
succinctement le chargement de la poutre.
5. Exprimer le déplacement axial U = uz ( A) ainsi que l’angle de rotation
β = uθ (r,L)/r de la section Σ1 .
6. Déterminer les contraintes principales et directions principales en tout
point.
7. En déduire la contrainte de cisaillement maximum τmax (r ) en fonction
de F et m. Déterminer les points de la poutre où son maximum est atteint
et donner sa valeur.
URCA
MECA0601
2020

Formulaire
On rappelle ici les expressions des principaux opérateurs différentiels en base
cylindro-polaire, ainsi que diverses formules classiques de la Mécanique des
Milieux Continus.

uθ σrr −σθθ
 ∂u   
1 ∂ur
r
r ∂θ − r
∂ur ∂
∂r σrr + 1r ∂θ

σrθ + ∂
∂z σrz + r
 ∂r ∂z
  
ur ~ σ= 1 ∂ 2
 ∂u   
∇~u =  1 ∂uθ ∂uθ 
; div ∂
+ + ∂
+
 ∂r
θ
r ∂θ + r ∂z   ∂r σrθ r ∂θ σθθ ∂z σθz r σrθ


   
∂uz
∂r
1 ∂uz
r ∂θ
∂uz
∂z

∂r σrz + 1r ∂θ

σθz + ∂
∂z σzz + σrz
r

νE E 1+ν ν
σ= Tr(ε) Id + ε ou ε= σ − Tr(σ )Id
(1 + ν)(1 − 2ν) 1+ν E E

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