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Licence Académique
Génie Mécanique
Spécialité: Construction Mécanique
2017-2018
Programme détaillé
Licence Académique
Génie Mécanique
Spécialité: Construction Mécanique
Objectifs de l’enseignement:
Cette matière constitue la suite de CM1, elle s’intéresse essentiellement aux calculs de
dimensionnement des éléments principaux de transmission de mouvement des
machines (engrenage, roulements et arbres etc…), comme elle touche l’étude
technologique générale des mécanismes e (réducteur, BV, embrayage, frein etc …).
Contenu de la matière :
Chapitre 1. Engrenages
Engrenage cylindrique (dentures droite et hélicoïdale), Engrenage conique (denture droite et
hélicoïdale), vis sans fin.
Etude dynamique (Pression superficielle, Résistance à la rupture)
Chapitre 2. Arbres Et Axes
Calcul du diamètre préalable des axes et arbres,
Vérification des arbres et axes
Construction mécanique 2 i
Programme détaillé
Chapitre 4. Réducteurs et BV
Dimensionnement d’un réducteur de vitesse
Etude d’une boite à vitesses
Notions sur les Trains épicycloïdaux
Construction mécanique 2 ii
Table des matières
Bibliographie
Références Bibliographiques .................................................................................................. 67
Construction mécanique 2 iv
Chapitre 1:
Transmission de puissance par
poulie et courroie
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Les courroies sont des éléments flexibles qui permettent de transmettre la puissance
lorsque l'arbre moteur et l'arbre entrainé sont éloignés l'un de l'autre. L'utilisation de ces
éléments constitue une solution constructive plus simple et plus économique. D'autre part,
l'élasticité de ces éléments permet d'absorber les chocs et les vibrations, ce qui contribue à
rendre la transmission silencieuse et à augmenter leurs durée de vie.
Leurs durée de vie étant limitée, il est nécessaire donc de prévoir un plan d’entretien
périodique pour surveiller l’usure, le vieillissement, la perte d’élasticité, et prévoir les
remplacements aux premiers signes de dégradation.
1. Les courroies
Les courroies permettent la transmission du mouvement circulaire continu entre deux arbres
moteur et récepteur éloignés l’un de l’autre dont les axes peuvent occuper diverses
positions relatives (Fig 1.1); axes parallèles (a), montage le plus courant, avec brin croisé (b),
pour l'inversion du sens de rotation. Axes perpendiculaires orthogonaux (c) ou axes inclinés
d’un angle quelconque dans deux plans parallèles (d).
Construction mécanique 2 1
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Pour former une courroie, les deux extrémités du liens peuvent être agrafées, collées,
cousues (pour courroie en textile ou cuir).
Construction mécanique 2 2
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Le glissement reste inévitable. Il faut, donc, un bon alignement des poulies pour éviter le
décrochage. Un système de réglage de l’entraxe est nécessaire pour le montage et le
démontage de la courroie ainsi que pour la tension de la courroie.
Ces variantes permettent des propriétés particulières (Fig 1.4): crantés pour un meilleur
rendement, multi-bandes pour des couples plus importants, double angle pour des poulies
de chaque coté de la courroie, striées pour des vitesses plus importantes.
c. Courroies synchrones
Les crans de la courroie et de la poulie interdisent tout glissement ce qui permet la
synchronisation du mouvement (Fig 1.5).
Ces courroies peuvent, dans des conditions constructives bien définies, remplacer les
chaînes. Mais par rapport aux chaînes, leur utilisation produit une transmission silencieuse
et ne nécessite pas de lubrification. En contre partie, l'utilisation de ce type nécessite que
l'une des deux poulies doit comporter un flasque. Voir les deux si les axes sont verticaux.
Construction mécanique 2 3
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
La tension initiale des courroies est indispensable pour garantir l’adhérence et assurer la
transmission du mouvement.
Un système à entraxe réglable ou un dispositif annexe de tension est souvent nécessaire
pour régler la tension initiale et compenser l’allongement des courroies au cours du temps.
La figure 1.8 présente un système de transmission par courroie composé d'une poulie
entrainante (1) et d'une poulie entrainée (2) reliées par une courroie.
Construction mécanique 2 4
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Où
𝑑𝑑 2 −𝑑𝑑 1
sin 𝛽𝛽 = 2𝐶𝐶
𝜋𝜋 (𝑑𝑑 2 −𝑑𝑑 1 )2
𝐿𝐿 ≈ 2𝐶𝐶 + 2 (𝑑𝑑2 + 𝑑𝑑1 ) + (1.4)
4𝐶𝐶
L'angle de contact (ou enroulement) sur la petite et la grande poulie est le même dans le cas
d'une courroie croisée (Fig 1.10).
Construction mécanique 2 5
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Où
𝑑𝑑 2 +𝑑𝑑 1
sin 𝛽𝛽 =
2𝐶𝐶
𝜃𝜃
𝐿𝐿 = �4𝐶𝐶 2 − (𝑑𝑑2 + 𝑑𝑑1 )2 + 2 (𝑑𝑑2 + 𝑑𝑑1 ) (1.6)
Ou encore:
𝜋𝜋 (𝑑𝑑 2 +𝑑𝑑 1 )2
𝐿𝐿 ≈ 2𝐶𝐶 + 2 (𝑑𝑑2 + 𝑑𝑑1 ) + (1.7)
4𝐶𝐶
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑
(𝐹𝐹 + 𝑑𝑑𝑑𝑑) sin + 𝐹𝐹 sin − 𝑑𝑑𝑑𝑑 = 0 (1.8)
2 2
Pour un petit angle dθ (sin dθ/2 ≈ dθ/2 et cos dθ/2 ≈ 1 ) et lorsqu'on néglige les expressions
du deuxième degré, on obtient la relation:
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑
(𝐹𝐹 + 𝑑𝑑𝑑𝑑) cos − 𝐹𝐹 cos − 𝜇𝜇𝜇𝜇𝜇𝜇 = 0 (1.10)
2 2
Construction mécanique 2 6
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Et finalement
𝐹𝐹1
= 𝑒𝑒 𝜇𝜇𝜇𝜇 (1.14)
𝐹𝐹2
Pour un élément de courroie de longueur unitaire, dont la vitesse linéaire est v, la tension
due à la force centrifuge, F c , est donnée par:
Notons que la tension provoquée par la force centrifuge n'exerce aucune influence sur
l'adhérence de la courroie, mais qu'elle a pour effet d'engendre une contrainte de traction
additionnelle dans la courroie.
Construction mécanique 2 7
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Où
𝑑𝑑 1 2𝜋𝜋𝑛𝑛 1
𝑇𝑇 = (𝐹𝐹1 − 𝐹𝐹2 ) et 𝜔𝜔1 =
2 60
On trouve donc:
La conception d'une transmission par courroie est basée, dans la majorité des cas, sur les
données des catalogues et aux recommandation des fabricants.
Construction mécanique 2 8
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Les étapes de conception et de vérification d'une transmission par courroie plate sont les
suivantes:
1er. Détermination de la vitesse linéaire: Puisque la puissance transmise est donnée par
le produit de la différence de traction par la vitesse linéaire, il est avantageux d'utiliser la
vitesse la plus grande possible. Il est recommandé de choisir des vitesses linéaires dans
l'ordre de 12.5 à 25 m/s.
3e. Calcul de la puissance effective: cette puissance est liée à un facteur de surcharge K s
qui dépend du type d'entrainement. Le tableau suivant offre les diverses valeurs de ce
facteur:
Léger Normal Dur Continu
Type Service
0 à 6 h/j 6 à 16 h/j 16 à 24 h/j 24 h/j
Transmission uniforme sans à-coups 1 1,2 1,4 1,6
Transmission avec léger à-coups et chocs modérés 1,1 1,3 1,5 1,8
Transmission avec à-coups et chocs élevés 1,2 1,4 1,7 2,1
Construction mécanique 2 9
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
En générale, on choisit une largeur b qui soit la plus grande possible et un rapport b/e
minimal. Ce rapport dépend de la matière de la courroie. Il est de 20 pour le cuir, de 30 pour
le cuir multicouches, de 15 pour le caoutchouc et de 20 à 40 pour les courroies tissées
(matériaux synthétiques).
5e. Calcul de la fréquence de passage: pour assurer une durée de vie satisfaisante à la
courroie, il faut tenir compte de la fatigue due à la flexion répétée pendant l'enroulement
et le déroulement sur la poulie. On définit alors la fréquence de passage, fr, donnée par la
relation:
𝑣𝑣
fr = 𝐿𝐿 [s-1] (1.28)
Cette fréquence doit être limitée pour chacun des matériaux. Pour le cuir de 1.4 à 2 s-1, pour
les matériaux synthétiques, elle peut atteindre 6 et 8 s-1.
Construction mécanique 2 10
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
𝐶𝐶 𝑛𝑛 𝑑𝑑 2 𝑛𝑛 𝑑𝑑 𝑛𝑛 𝑑𝑑 𝑛𝑛 1
𝑃𝑃𝑟𝑟 = �𝐶𝐶1 − 𝑑𝑑2 − 𝐶𝐶3 �1000
1 1 1 1
� − 𝐶𝐶4 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙(1000 1 1
)� (1000 1
) + 𝐶𝐶2 (1000 ) �1 − 𝐾𝐾 � (1.31)
1 𝐴𝐴
désignation C1 C2 C3 C4
-2 -8 -3
13C 3,316 . 10 1,088 1,161 . 10 5,238 . 10
-2 -8 -3
16C 5,185 . 10 2,273 1,759 . 10 7,934 . 10
-1 -8 -3
22C 1,002 . 10 7,040 3,326 . 10 1,500 . 10
-1 -8 -3
32C 2,205 . 10 26,62 7,037 . 10 3,174 . 10
Construction mécanique 2 11
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
K A est une constante qui dépend du rapport de transmission. Elle est donnée dans le tableau
suivant:
R 1,00 à 1,02 à 1,05 à 1,08 à 1,11 à 1,15 à 1,21 à 1,28 à 1,40 à ≥ 1,64
(n 1 /n 2 ) 1,01 1,04 1,07 1,10 1,14 1,20 1,27 1,39 1,64
KA 1,0000 1,0112 1,0226 1,0344 1,463 1,0586 1,0711 1,0840 1,972 1,1106
En pratique, les conditions d'utilisation sont différentes de celles utilisées pour l'évaluation
de la puissance brute. Il faut donc introduire des facteurs de correction pour déterminer la
puissance nette, P r ` que la courroie peut transmettre. Soit:
Où K 1 est un facteur appliqué à l'angle d'enroulement. Il est donné dans la figure en face.
K 2 est un facteur appliqué à la longueur. Ses valeurs sont données dans le tableau suivant:
13C 16C 22C 32C
L K2 L K2 L K2 L K2 L K2 L K2 L K2 L K2
710 0,83 2120 1,10 960 0,81 2820 1,05 1400 0,83 4500 1,07 3190 0,89 10760 1,11
750 0,84 2220 1,11 1040 0,83 2920 1,06 1500 0,85 4680 1,08 3390 0,90 11530 1,13
800 0,86 2350 1,13 1090 0,84 3130 1,07 1630 0,86 5060 1,10 3800 0,92 12290 1,14
850 0,88 2500 1,14 1120 0,85 3330 1,09 1830 0,89 5440 1,11 4160 0,94
900 0,89 2600 1,15 1190 0,86 3530 1,10 1900 0,90 5770 1,13 4250 0,94
950 0,90 2730 1,17 1250 0,87 3740 1,11 2000 0,91 6150 1,14 4540 0,95
1000 0,92 2910 1,18 1320 0,88 4090 1,13 2160 0,92 6540 1,15 4720 0,96
1075 0,93 3110 1,20 1400 0,90 4200 1,14 2260 0,93 6920 1,16 5100 0,98
1120 0,94 3310 1,21 1500 0,91 4480 1,15 2390 0,94 7300 1,17 5480 0,99
1150 0,95 1600 0,92 4650 1,16 2540 0,96 7680 1,18 5800 1,00
1230 0,97 1700 0,94 5040 1,18 2650 0,96 8060 1,19 6180 1,01
1300 0,98 1800 0,95 5300 1,19 2800 0,98 8400 1,20 6560 1,02
1400 1,00 1900 0,96 5760 1,21 3030 0,99 8820 1,21 6940 1,03
1500 1,02 1980 0,97 6140 1,23 3150 1,00 9200 1,22 7330 1,04
1585 1,03 2110 0,99 6520 1,24 3350 1,01 8090 1,06
1710 1,05 2240 1,00 6910 1,25 3550 1,02 8470 1,07
1790 1,06 2360 1,01 7290 1,26 3760 1,04 8850 1,08
1865 1,07 2500 1,02 7670 1,27 4120 1,06 9240 1,09
1965 1,08 2620 1,03 4220 1,06 10000 1,10
Construction mécanique 2 12
Chapitre 1 Transmission de puissance par poulie et courroie
Finalement, et pour tenir compte des conditions réelles d'utilisation, on apporte une
dernière correction intervenant le facteur de service (surcharge) K s . C'est la puissance
effective que la courroie doit transmettre. Soit:
6e. Calcul du nombre de courroies: le nombre entier de courroies qu'il faut employer est
donné par:
𝑃𝑃̀
𝑁𝑁𝑐𝑐 = 𝑃𝑃̀ (1.34)
𝑟𝑟
7e. Calcul de la fréquence de passage: ce calcul est fait de la même manière qu'on a vue
pour les courroies plates. La valeur trouvée doit être inférieur à 8 s-1.
4. Avantages et inconvénients
L'utilisation des transmissions par poulie et courroie permet aux constructeurs de bénéficier
des avantages suivants:
− de manipuler plusieurs arbres récepteurs à l'aide d'un seul arbre moteur,
− D'avoir un montage économique et une maintenance aisée,
− D’amortir les vibrations et les chocs de transmission ce qui augmente la durée de vie des
organes moteur et récepteur,
− D’assurer un fonctionnement silencieux.
Malgré que lors de l'utilisation de ces éléments, les constructeurs doivent prendre en
compte les points suivants:
− Quelque soit la composition de la matière utilisée pour la fabrication des courroies, le
patinage est inévitable. Cette caractéristique affecte considérablement le rendement de
la transmission,
− Les courroies sont soumises à des dilatations et des déformations plastiques ce qui
demande un contrôle et un réglage continu,
− Les courroies ont une durée de vie plus limitée que la plupart des organes mécanique, il
faut donc surveiller l’usure et prévoir un plan d’entretien périodique pour palier au
vieillissement de la courroie.
Construction mécanique 2 13
Chapitre 2:
Transmission de puissance par
pignon et chaîne
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
1. Les chaînes
Puisqu'elles sont composées de maillons articulés d'aciers, les chaînes peuvent être
soumises à des conditions d'utilisation plus difficiles que celles appliquées aux courroies.
Les chaînes sont des éléments de construction normalisées. Les fabricants spécialisés à la
production de ces éléments publient des catalogues et autres documents destinés à guider
le concepteur qui doit choisir judicieusement les divers paramètres géométriques d'une
transmission par chaîne.
Construction mécanique 2 14
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Les maillons extérieurs sont formés de deux plaques extérieures reliées entre elles par deux
axes. Tandis que les maillons intérieurs sont formés de deux plaques intérieurs reliées entre
elles par deux douilles fixes.
Pour faciliter l'engrènement des chaînes sur les pignons, on place deux rouleaux sur les
douilles, avec un ajustement libre mais précis. Ces rouleaux permettent de réduire et
d'uniformiser l'usure des dents des pignons.
Les chaînes à rouleaux peuvent être constituées d'un maillage simple, double, triple ou
quadruple, et même supérieur (Fig 2.2).
Elles sont souvent utilisées pour la distribution de mouvement dans les moteurs à
combustion interne.
Construction mécanique 2 15
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Construction mécanique 2 16
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
La figure 2.5 illustre un système de transmission par chaîne composé d'un pignon moteur et
d'une roue dentée reliés par une chaîne.
𝑛𝑛 𝑑𝑑 𝑝𝑝 2 𝑁𝑁
𝑅𝑅 = 𝑛𝑛 1 = 𝑑𝑑 = 𝑁𝑁2 (2.1)
2 𝑝𝑝 1 1
Construction mécanique 2 17
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
2.2. Engrènement
Considérons l'engrènement d'une chaîne sur un pignon tournant dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre, le périmètre du pignon est donné par:
D'où
𝑝𝑝𝑁𝑁1 𝑝𝑝𝑁𝑁2
𝑑𝑑𝑝𝑝1 = et 𝑑𝑑𝑝𝑝2 = (2.3)
𝜋𝜋 𝜋𝜋
La géométrie présentée dans la figure 2.6 montre que l'angle qui sous-tend le pas du pignon
est exprimé par:
360°
𝛾𝛾 = 𝑁𝑁1
(3.4)
A l'engrènement de la chaîne sur le pignon, chaque maillon pivote autour d'un des deux axes
d'un angle γ/2, appelé "angle d'articulation". Il est donc préférable d'augmenter le nombre
de dents du pignon afin de réduire cet angle, et par conséquent, atténuer l'usure et les
chocs.
Par ailleurs, la chaîne se déplace autour du pignon selon un polygone ce qui entraine une
variation de la vitesse.
La courbe de la figure 2.7 représente la variation de la vitesse de la chaîne, exprimée en
pourcentage, en fonction du nombre de dents du pignon. Pour un pignon doté d'un petit
nombre de dents (moins que 17), la variation de la vitesse est importante et entraine des
chocs et de vibrations considérables. Tandis que pour un pignon à grand nombre de dents
(plus que 25), cette variation est négligeable. L'enroulement de la chaîne, dans ce cas, est
plus stable.
Par conséquent, et pour réduire les chocs et vibrations due à l'effet polygonal, il faut choisir
des pignons dont le nombre minimal de dents est égal à 17.
Construction mécanique 2 18
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Par ailleurs, une chaîne est forcement composée d'un nombre entier de maillons. Aussi, et
pour éviter de recourir à des maillons spéciaux à plaques extérieures coudées, il faut utiliser
un nombre de maillons pair.
En divisant la longueur de la chaîne par le pas, on obtient la longueur de la chaîne exprimée
en nombre de maillons:
On obtient ainsi:
Construction mécanique 2 19
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
𝑠𝑠 = �0,375𝐶𝐶∆ (2.10)
Les catalogues et les guides de conception fournis par les fabricants de chaînes donnent les
détails qui permettent de choisir les divers paramètres d'un système de transmission par
chaîne. Dans cette partie, nous présentons, par exemple, le choix et la vérification des
systèmes de transmission par chaînes à rouleaux en utilisant les données fournies par le
fabricant des chaînes Rexnord Kette.
Construction mécanique 2 20
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 40 de pas 12,7 mm (08 B):
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 50 de pas 15,875 mm (10 B):
Construction mécanique 2 21
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 60 de pas 19,05 mm (12 B):
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 80 de pas 25,4 mm (16 B):
Construction mécanique 2 22
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 100 de pas 31,75 mm (20 B):
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 120 de pas 38,1 mm (24 B):
Construction mécanique 2 23
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 140 de pas 44,45 mm (28 B):
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 160 de pas 50,8 mm (32 B):
Construction mécanique 2 24
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 200 de pas 63,5 mm (40 B):
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 240 de pas 76,2 mm (48 B):
Construction mécanique 2 25
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Puissances transmissibles (kW) pour les chaînes 280 de pas 88,9 mm (56 B):
Construction mécanique 2 26
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
La conception et la vérification d'une transmission par chaînes à rouleaux est articulée sur
les étapes systématiques suivantes:
La détermination des différents types de charges d’impact est assurée suivant le tableau
suivant:
Construction mécanique 2 27
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
Construction mécanique 2 28
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
D'où
𝑃𝑃𝐾𝐾𝑠𝑠
𝑃𝑃𝑟𝑟 ≥ (2.16)
𝐾𝐾2
Pour déterminer le nombre de dents du pignon, il faut chercher dans la colonne qui
correspond à la vitesse de rotation du pignon la valeur de P r qui satisfait à cette condition.
A partir du rapport de transmission, le nombre de dents de la roue peut être déduit.
Construction mécanique 2 29
Chapitre 2 Transmission de puissance par pignon et chaîne
𝐹𝐹
𝐹𝐹1 + 𝐹𝐹𝑐𝑐 ≤ 𝐹𝐹𝐹𝐹𝑟𝑟 (2.18)
Où Fs est le facteur de sécurité souhaité et F r est l'effort de rupture de la chaîne donné, pour
les chaînes à rouleaux en N par: 𝐹𝐹𝑟𝑟 = 86,2𝑝𝑝2
b. Condition d'usure:
Pour que la chaîne résiste à l'usure, la pression spécifique exercée sur la surface de contact
entre les rouleaux et les dents des pignons doit être inférieur à la valeur admissible. Cette
condition est donnée par:
𝐹𝐹1 +𝐹𝐹𝑐𝑐
𝑝𝑝𝑠𝑠 = ≤ 𝑝𝑝𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 (2.19)
𝐴𝐴𝑟𝑟
Où A r est la surface de contact nominale du rouleau avec les dents des pignons (tableau au-
dessous). Pour les chaînes à rangs multiples, multiplier ces valeurs par le nombre des rangs.
Identification 40 50 60 80 100 120 140 160 200
A r (mm2) 44 69 105 178 260 392 470 643 1086
ρ l (Kg/m) 0.60 1.00 1.50 2.56 3.84 5.56 7.44 10.44 16.70
Le fait qu'une chaîne soit constituée de maillons articulés qui s'engrènent sur des roues
dentées leur confère les avantages suivant:
− Un rapport de vitesse précis, grâce à l'absence de glissement;
− Un rendement plus élevé lorsque la chaîne est bien choisie;
− Une durée de vie assez longue;
− La possibilité d'entrainer plusieurs arbres du même arbre d'entrainement;
− La possibilité de fonctionner dans des conditions plus difficiles que celles appliquées aux
courroies (température plus élevée, charges plus importantes, chocs plus sévères, etc.).
Construction mécanique 2 30
Chapitre 3:
Transmission de puissance par
engrenages
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
La courbe à développante de cercle est le profil tracé par l’extrémité d’un segment de droite
roulant sur un cercle de base (Fig 3.1). C'est la géométrie décrivant les dentures des
engrenages. Concrètement, une développante de cercle s’obtient en enroulant un fil autour
d’un cylindre de diamètre donné (cercle de base). Si un crayon est attaché à l’extrémité du
fil, et si ce dernier est ensuite tendu vers l’extérieur, la pointe du crayon décrira une courbe
à développante.
Les dents sont uniformément réparties sur le périmètre de la roue. Cela donne :
𝜋𝜋𝜋𝜋 = 𝑍𝑍𝑍𝑍 (3.1)
Où d est le diamètre de la roue, Z est le nombre de dents et p est le pas.
On aura pour une roue donnée :
𝑑𝑑 𝑝𝑝
𝑍𝑍
= 𝜋𝜋 = 𝑚𝑚 (3.2)
Construction mécanique 2 31
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Ce rapport caractérise l’aptitude à l’engrènement des diverses roues entre-elles. Il est appelé
module m.
Le module représente aussi l’épaisseur du creux et de la saillie au niveau du diamètre
primitif (Fig 3.2). Dans cette figure, les valeurs normalisées de ce paramètre sont données.
Pour qu’un accouplement d'un pignon et roue peut se faire il faut que les profils soient
conjugués donc que les dents aient le même module. En effet, la condition géométrique
d’engrènement se traduite par le fait que les pas du pignon et celui de la roue soient égaux.
𝑑𝑑 1 𝑑𝑑 2
= (3.3)
𝑍𝑍1 𝑍𝑍2
La valeur de module est déterminée à partir d’une étude de résistance de matériaux, puis il
est choisi dans une liste de valeurs normalisées. Ensuite, toutes les paramètres
géométriques d'un pignon ou roue seront déterminés à partir de la valeur du module.
Chaque type d'engrenage est caractérisé par une géométrie différente. Voici les géométries
des types d'engrenages les plus utilisés en construction mécanique:
Construction mécanique 2 32
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
La figure 3.4 récapitule les caractéristiques géométriques de ce type d'engrenages ainsi que
les formules utilisées.
Construction mécanique 2 33
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Les dentures hélicoïdales provoquent une poussée axiale, d’où la nécessité de l’emploi de
butées. La poussée axiale est proportionnelle à l’angle d’hélice β. On peut donc réduire la
poussée axiale en diminuant l’angle d’hélice, mais on peut également la supprimer, en
utilisant des roues jumelées dont les dentures sont inclinées en sens opposé ou encore par
l’utilisation d’une denture en chevrons (Fig 3.6 à droite).
Construction mécanique 2 34
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
module et que les sommets des deux cônes soient confondus. Ce dernier impératif oblige le
concepteur à un centrage très précis des deux roues pour assurer un fonctionnement
correct. Il faut donc prévoir au montage un réglage axial des deux roues. On peut utiliser par
exemple des boîtiers et des cales de réglage.
Les caractéristiques de ce type d'engrenage sont présentés dans la figure 3.8. Cette même
figure récapitule les relations principale pour ce type d'engrenages.
Construction mécanique 2 35
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Lorsque l’inclinaison des filets est faible (vis à un filet), la transmission est irréversible, ce qui
est souvent utile, car le réducteur s’oppose à toute rotation commandée par la machine
réceptrice (exemple : appareils de levage). Dans ce cas, le rendement est faible et de plus le
couple de démarrage est beaucoup plus fort que le couple à vitesse de régime. Le
rendement est meilleur avec les fortes inclinaisons, à condition que les métaux en présence
soient bien choisis et l’exécution des dentures très précises, avec des états de surface très
soignés. Le frottement est important et donne un rendement médiocre, mais suffisant dans
le cas de faibles puissances
Pour la vis, de nouvelles caractéristiques doivent être définies. La figure 3.10 présente les
caractéristiques d'une vis sans fin.
Pour la roue, le profil conjugué de celui de la vis. L’engrènement d’une vis avec une roue
n’est possible que si elles ont le même module axial et le même angle d’hélice. Les
caractéristiques dimensionnelles de la roue sont identiques à celles d’une roue à denture
hélicoïdale.
Construction mécanique 2 36
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
La roue est généralement cylindrique pour transmettre des efforts relativement faibles, mais
pour transmettre des efforts importants, une roue creuse est préférable.
1er. Fraisage de forme à la fraise 2 ou 3 tailles sur fraiseuse conventionnelle avec plateau
diviseur ou sur centre d’usinage, dénommée aussi fraise module (Fig 3.11 à gauche). Ce
mode de fabrication est caractérisé par une productivité très faible, utilisé pour de petite
série, facile à mettre en œuvre.
2e. Taillage à l’outil pignon qui est très souvent utilisé pour les problèmes
d’encombrement. Dans ce mode de fabrication, appelé aussi mortaisage, l’outil pignon
est animé d’un mouvement de coupe alterné vertical et l’outil et la pièce à usiner sont
animés d’un mouvement de rotation synchronisé (Fig 3.11 à droite);
Construction mécanique 2 37
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Il est souvent nécessaire d’ajouter une phase de parachèvement afin d’obtenir la qualité
définitive des dentures (rodage ou rectification).
Dans cette section du cours, nous proposons comme exemple l'étude d'un engrenage dont
le pignon et la roue ont des dentures droites. Cette étude est basée sur l'examen des aspects
cinématique et dynamique d'engrenage.
Cette condition semble nécessaire mais pas suffisante. Il faut aussi considérer un autre
phénomène, associé à la grosseur relative des engrenages; l'interférence. En effet, si le
pignon est trop petit par rapport à la roue, la tête de la dent de la roue ne peut s'engager
Construction mécanique 2 38
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Cette relation est applicable que dans le cas d'un engrenage standard (α = 20° et h a = m).
𝑃𝑃 = 𝑇𝑇𝑇𝑇 (3.6)
Où T est le couple transmis et ω = 2πn/60 est la vitesse angulaire. Ainsi, le couple est donné
𝑑𝑑
par: 𝑇𝑇 = 𝐹𝐹𝑡𝑡 2 ,
D'où:
2𝑇𝑇 60𝑃𝑃
𝐹𝐹𝑡𝑡 = 𝑑𝑑
= 𝜋𝜋𝜋𝜋𝜋𝜋 (3.7)
Construction mécanique 2 39
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
𝑏𝑏𝑒𝑒 3
Et, le moment d’inertie de la section (rectangulaire) de la dent est : 𝐼𝐼 = 12
𝑝𝑝 𝜋𝜋𝜋𝜋 𝜋𝜋 2 𝑚𝑚 3
L'épaisseur e est donné par: 𝑒𝑒 = 2 = 2
, et on aura donc: 𝐼𝐼 = 𝑏𝑏 96
𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀.𝑒𝑒 ⁄2
La contrainte maximale de flexion est donné par: 𝜎𝜎𝑓𝑓 = 𝐼𝐼
= 𝐼𝐼
On obtient:
𝐹𝐹
𝜎𝜎𝑓𝑓 = 5,47 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑡𝑡 (3.11)
Dans la grande majorité des applications, les engrenages sont sollicités de façon répétitive et
la résistance en fatigue doit être établie. Cette résistance est donnée, en fonction de la limite
d'endurance, par:
Où S` est la limite d'endurance. Elle est donnée, pour les acier, en fonction de la limite de
rupture R r par:
• Fini de surface k a
La contrainte maximale se produit à la racine de la dent. Cette partie est usinée et presque
jamais polie.
Construction mécanique 2 40
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
La courbe utilisée pour déterminer k a est, alors, celle qui est utilisée pour déterminer la finie
de surface d'un matériau usiné. Cette courbe est donnée dans la figure 3.14.
• Grosseur k b
La grosseur de la pièce considérée affecte la limite d'endurance. Dans le cas présent, c'est la
grosseur de la dent qui doit être considérée. Le module est la variable qui décrit cette
grosseur. Pour déterminer k b , on utilise donc la relation suivante:
• Fiabilité k c
Après avoir étudier de grandes séries de pièces, il est établi que la déviation standard da la
limite d'endurance dépasse rarement 8%. Ceci signifie qu'on peut obtenir la limite
d'endurance, correspondante à une fiabilité donnée, en fonction des déviations standards de
la limite d'endurance moyenne. Le facteur de fiabilité peut alors s'exprimer en fonction de la
fiabilité.
Le tableau au-dessous donne le facteur de fiabilité k c correspondant aux fiabilités les plus
fréquemment rencontrées.
Fiabilité 0.5 0.9 0.95 0.99 0.999 0.9999 0.99999 0.999999 0.9999999
• Température k d
Lorsqu'une pièce est soumise à des contraintes variables et à des températures élevées, elle
peut faillir en raison d'une rupture de fatigue ou d'un fluage excessif. L'influence de la
Construction mécanique 2 41
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
température varie d'un matériau à un autre. Par contre, lorsqu'il s'agit d'une température
au-dessous de la normale, certains matériaux deviennent très sensibles aux effets d'entaille;
ils peuvent subir des ruptures fragiles dans des conditions de charge parfaitement
acceptables à des températures normales.
En ce qui concerne les aciers, on suggère une formule empirique pour déterminer le facteur
de température:
1 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑇𝑇 ≤ 71 °𝐶𝐶
𝑘𝑘𝑑𝑑 = � 344
273+𝑇𝑇
𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑇𝑇 > 71 °𝐶𝐶
Mais lorsqu'il est question d'une opération à haute température, il est préférable d'obtenir
le facteur de température en faisant des essais en laboratoire.
• Concentration de contraintes k e
Lorsque des matériaux ductiles sont soumis à des charges statiques, on ne tient compte
généralement de l'effet de chargements brusques de section dans le calcul des dimensions
d'une pièce. Il en va tout autrement d'une pièce soumise à des charges variables; dans ce
cas, il faut toujours prendre en considération l'effet de changement brusque de section. En
fatigue, la rupture résulte généralement d'une fissure qui a pris naissance en un point où il y
a concentration de contraintes.
L'abaque de la figure 3.15 donne, en fonction du nombre de dents, le facteur de
concentration de contraintes pour les engrenages à dentures droites où l'angle de pression
est de 20°.
Construction mécanique 2 42
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
On aura donc:
𝑆𝑆𝑒𝑒
𝐹𝐹𝐹𝐹𝑓𝑓 = (3.13)
𝜎𝜎 𝑓𝑓
𝑡𝑡 𝑜𝑜 𝑚𝑚 𝐹𝐹 𝐶𝐶 𝐶𝐶
𝜎𝜎𝐻𝐻 = 𝐶𝐶𝑝𝑝 � 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏 (3.15)
𝐶𝐶 𝑣𝑣
Où le signe plus est utilisé pour les engrenages externes et le signe moins pour les
engrenages internes.
Construction mécanique 2 43
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
C o : est le facteur de surcharge. Ces valeurs sont données dans le tableau suivant:
Machine entrainée uniforme Choc Choc
Source de puissance moyen sévère
uniforme 1,00 1,25 1,75
Choc moyen 1,25 1,50 2,00
Choc sévère 1,50 1,75 2,25
C m : est un facteur de répartition de charge. Ces valeurs sont données dans le tableau
suivant:
La résistance limite à l'usure des dents tient compte de la durée de vie de l'engrenage. En
effet, la pression superficielle limite doit être corrigée afin de calculer cette résistance.
Soit:
𝐶𝐶
𝑃𝑃𝐻𝐻𝐻𝐻 = 𝐶𝐶 𝐿𝐿 𝑃𝑃𝐻𝐻 (3.17)
𝑅𝑅
Construction mécanique 2 44
Chapitre 3 Transmission de puissance par engrenages
Si ce facteur de sécurité relatif à l'usure est trop faible, les dents d'engrenages doivent subir
un traitement superficiel appropriée qui a pour rôle d'augmenter ses duretés de Brinell.
Construction mécanique 2 45
Chapitre 4:
Trains d'engrenages
Chapitre 4 Trains d'engrenages
𝜔𝜔1 𝑍𝑍
�𝜔𝜔2 = 2�𝑍𝑍 (4.2)
1
On trouve ainsi deux types de trains d'engrenages; le train simple et le train planétaire.
1. Trains simples
Un train simple est un train d'engrenages dont les arbres sont fixes dans l'espace. Ces trains
sont utilisés pour obtenir de faibles réductions de vitesse, sauf pour ce qui est vis sans fin qui
procure des réductions élevées.
L'étude cinématique cherche à trouver à partir de la vitesse de rotation de l'arbre d'entrée,
la vitesse de rotation de tous les autres engrenages, y compris la vitesse de rotation de
l'arbre de sortie.
On peut aussi considérer le problème inverse; déterminer le nombre de dents que comporte
chaque engrenage dont on est besoin.
Construction mécanique 2 46
Chapitre 4 Trains d'engrenages
Construction mécanique 2 47
Chapitre 4 Trains d'engrenages
𝜔𝜔𝑖𝑖 𝑍𝑍𝑗𝑗
�𝜔𝜔𝑗𝑗 = ± �𝑍𝑍 (4.5)
𝑖𝑖
Les signes indiquent le sens de rotation; lorsque les deux engrenages en contact sont à
denture externe (Fig 4.2-a), le rapport de vitesse sera négatif, c'est à dire que les engrenages
tournent dans des sens inverses et on utilise le signe moins. Quand un des deux engrenages
est à denture interne (Fig 4.2-b), le rapport de vitesse sera positif, c'est à dire que les
engrenages tournent dans le même sens et on utilise le signe plus.
Remarquons que les trains de la figure 4.2 comportent que deux engrenages. Dans le cas où
le train comporte plus que deux engrenages (Fig 4.3), la relation finale est déduite de la
même relation utilisée pour un train à deux engrenages.
𝜔𝜔 4 𝜔𝜔 𝜔𝜔 𝑍𝑍 𝑍𝑍 𝑍𝑍
= 𝜔𝜔 4 . 𝜔𝜔 3 = �− 𝑍𝑍3 � �− 𝑍𝑍2 � = 𝑍𝑍2
𝜔𝜔 2 3 2 4 3 4
Construction mécanique 2 48
Chapitre 4 Trains d'engrenages
Il est remarquable que l'engrenage 3 est utilisé uniquement pour conserver le sens de
rotation et que son nombre de dents n'apparaît pas dans la relation du rapport de vitesse.
Un tel engrenage s'appelle pignon libre.
De la même manière, on trouve pour le train de la figure 4.3-b:
𝜔𝜔 5 𝜔𝜔 𝜔𝜔 𝑍𝑍 𝑍𝑍 𝑍𝑍 𝑍𝑍
= 𝜔𝜔 5 . 𝜔𝜔 3 = �− 𝑍𝑍4 � �− 𝑍𝑍2 � = 𝑍𝑍2 𝑍𝑍4
𝜔𝜔 2 4 2 5 3 3 5
Dans ce cas, l'engrenage 5 tourne dans le même sens que l'engrenage 2 mais les engrenages
3 et 4 ne sont pas des pignons libres.
Appliquons maintenant la relation 4.4 pour les trains de la figure 4.3.
On obtient pour le train a:
𝜔𝜔 𝑍𝑍 𝑍𝑍
𝑒𝑒 = 𝜔𝜔 5 = 𝑍𝑍2 𝑍𝑍4
2 3 5
et pour le train b:
𝜔𝜔 𝑍𝑍 𝑍𝑍 𝑍𝑍
𝑒𝑒 = 𝜔𝜔 4 = 𝑍𝑍3 𝑍𝑍2 = 𝑍𝑍2
2 4 3 4
2. Trains planétaires
Un train planétaire est un train d'engrenages dont un ou plusieurs de ses arbres sont
mobiles dans l'espace. Cependant, ils sont constitués d'engrenages droits, hélicoïdaux et
coniques. Ces trains ont l'avantage de produire de rapports de vitesse élevés avec un
encombrement réduit ce qu'il assure un excellent rendement, mais ils nécessitent une très
grande précision de montage pour assurer un fonctionnement efficace et réduire au
maximum le bruit. De plus un planétaire permet d'obtenir des rapports de vitesse différents
selon le mode de fonctionnement employé.
Construction mécanique 2 49
Chapitre 4 Trains d'engrenages
Dans cette formule, la constante a i est déterminée en écrivant le rapport des vitesses
relatives de chaque pair d'engrenages tout en maintenant le châssis fixe. Puis, on introduit la
vitesse du châssis en remplaçant les vitesses relatives des engrenages par leurs expressions
en fonction des vitesses absolues.
Appliquons cette formule pour le train épicycloïdal. Le rapport de vitesse des engrenages 2
et 3 est donné par:
𝜔𝜔 3/𝑐𝑐 𝑍𝑍
= − 𝑍𝑍2
𝜔𝜔 2/𝑐𝑐 3
Construction mécanique 2 50
Chapitre 4 Trains d'engrenages
D'où
En regroupant les termes de cette relation, on obtient une équation similaire à la formule de
Willis:
𝜔𝜔 𝑐𝑐 𝑍𝑍3
2e. L'engrenage 2 est fixe(ω 2 = 0): = 𝑍𝑍
𝜔𝜔 3 2 +𝑍𝑍3
𝜔𝜔 𝑐𝑐 𝑍𝑍2
3e. La roue 3 est fixe(ω 3 = 0): = 𝑍𝑍
𝜔𝜔 2 2 +𝑍𝑍3
D'où on obtient:
Construction mécanique 2 51
Chapitre 5:
Calcul des arbres
Chapitre 5 Calcul des arbres
Un arbre est une pièce rectiligne de section circulaire sur laquelle tourne ou oscille
une pièce mobile, comme par exemple une roue, un coussinet de palier, un levier, etc. Son
rôle constructif est généralement la transmission d'un couple de torsion à une vitesse
angulaire.
Le calcul des arbres peut être, en général, mené sur un schéma de principe de la chaîne
cinématique. La conception de cet élément consiste à lui donner des dimensions, de telle
façon qu'il soit capable de:
− résister suffisamment longtemps,
− supporter les efforts sans trop se déformer,
− fonctionner sans vibrations exagérées.
Une condition absolue doit être prise en considération, la réalisabilité aussi simple que
possible. Ajoutons encore que dans certaines applications interviennent de manière
importante des conditions sur le poids (dans les industries automobile et surtout,
aéronautique).
1. Critère de résistance
Les arbres sont, généralement, soumis à deux contraintes; une contrainte de flexion et une
contrainte de torsion. En effet, la conception de ces éléments est basée sur la résistance à
ces deux sollicitations.
Cependant, la démarche générale de calcul de diamètre d'un arbre ou de vérification de la
résistance d'un arbre de diamètre choisi est basée sur les étapes suivantes:
Construction mécanique 2 52
Chapitre 5 Calcul des arbres
Dans cette procédure, l'évaluation de diamètre utilise une théorie de limitation statique
basée sur le cisaillement maximal.
Le calcul de la contrainte maximale de cisaillement en se basant sur le cercle de Mohr se fait
par la formule suivante:
16
𝜏𝜏 = 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 �(𝐶𝐶𝑚𝑚 𝑀𝑀)2 + (𝐶𝐶𝑡𝑡 𝑇𝑇)2 (5.1)
Où
τ est la contrainte maximale de cisaillement,
d est le diamètre de l'arbre dans la section considérée,
M et T sont le moment fléchissant et couple de torsion dans la section considérée,
C m et C t sont les facteurs de charge.
Ainsi, et dans ce cas de sollicitation, la contrainte limite est définie comme étant la valeur
minimale des deux valeurs de la résistance à la rupture et la limite d'élasticité. Soit:
Où
Les facteur de charge, pour les cas d'applications les plus fréquemment rencontrés, sont
donnés dans le tableau suivant:
Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
Charge appliquée lentement 1,0 1,0
Charge appliquée rapidement 1,5 - 2,0 1,5 - 2,0
Arbre de transmission
Charge constante 1,5 1,0
Chocs mineurs 1,5 - 2,0 1,0 - 1,5
Chocs majeurs 2,0 - 3,0 1,5 - 3,0
Afin que l'arbre puisse résister aux charges appliquées, la contrainte maximale de
cisaillement doit satisfaire à la condition suivante:
Construction mécanique 2 53
Chapitre 5 Calcul des arbres
𝜏𝜏 = 𝜏𝜏𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 (5.3)
3 5,1
𝑑𝑑 = �𝜏𝜏 �(𝐶𝐶𝑚𝑚 𝑀𝑀)2 + (𝐶𝐶𝑡𝑡 𝑇𝑇)2 (5.4)
𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙
2. Critère de déformation
En plus de transmettre de puissance, les arbres servent à maintenir en position les divers
éléments de la machine. La déformation latérale est plus critique lorsque des engrenages
sont montés sur un arbre ou lorsque ce dernier est supporté par des paliers à l'huile. Quant à
la déformation en torsion, elle peut affecter la synchronisation des éléments tournants de la
machine. Dans de tels cas, il faut tenir compte de la rigidité de l'arbre, dans le processus de
conception, avant la vérification de sa résistance.
Construction mécanique 2 54
Chapitre 5 Calcul des arbres
− pour les arbres de transmission, l'angle de torsion est limité à 1° d'une distance de vingt
fois le diamètre de l'arbre.
− pour les arbres de renvoi, cet angle est limité à 0,3° par mètre de longueur (charge
constante) et 0,15° par mètre de longueur (charge subite).
Où
T et L sont, respectivement, le couple de torsion et la longueur de la poutre (arbre),
J et G sont, respectivement, le moment d'inertie polaire (quadratique) et le module
de cisaillement.
3. Critère dynamique
En plus aux deux critères considérés (de résistance et de déformation), il est nécessaire de
prendre en considération un troisième lié à la vitesse critique de rotation. C'est la fréquence
naturelle de vibration latérale ou de torsion de l'arbre.
𝐸𝐸 + 𝑃𝑃 = 𝐶𝐶 𝑠𝑠𝑠𝑠 (5.6)
Construction mécanique 2 55
Chapitre 5 Calcul des arbres
Supposant que le mouvement de chacun des points de l'arbre peut être décrit par un
mouvement harmonique simple, on aura:
Si x i est la position de chaque masse m i montée sur l'arbre, l'énergie cinétique maximale est
donnée par:
1 1
𝐸𝐸𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 2 ∑ 𝑚𝑚𝑖𝑖 𝑣𝑣𝑖𝑖 2𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 2 𝜔𝜔2 ∑ 𝑚𝑚𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑖𝑖𝑖𝑖 2 (5.8)
D'où
𝑝𝑝 𝑖𝑖
𝑘𝑘 = (5.12)
𝑚𝑚 𝑖𝑖 𝑔𝑔
Et
1
𝑃𝑃𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 2 ∑(𝑘𝑘𝑚𝑚𝑖𝑖 𝑔𝑔)(𝑘𝑘𝑦𝑦𝑖𝑖 ) (5.14)
𝑔𝑔 ∑ 𝑚𝑚 𝑖𝑖 𝑦𝑦 𝑖𝑖
𝜔𝜔 = � ∑ 𝑚𝑚 2 (5.15)
𝑖𝑖 𝑦𝑦 𝑖𝑖
Construction mécanique 2 56
Chapitre 5 Calcul des arbres
1 𝑔𝑔 ∑ 𝑚𝑚 𝑖𝑖 𝑦𝑦 𝑖𝑖
𝑓𝑓 = 2𝜋𝜋 � ∑ 𝑚𝑚 2 (5.16)
𝑖𝑖 𝑦𝑦 𝑖𝑖
C'est la fréquence limite de l'arbre pour qu'il ne passe pas au mode de résonance.
60 𝐺𝐺𝐺𝐺 ∑ 𝐼𝐼𝑖𝑖
𝑁𝑁𝑐𝑐 = 2𝜋𝜋 � 𝐿𝐿 ∏ 𝐼𝐼𝑖𝑖
(5.17)
C'est la vitesse limite de rotation pour que l'arbre de passe pas à la phase de résonance.
Construction mécanique 2 57
Chapitre 6:
Accouplements et joints d'arbre
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
Les accouplements et les joints d'arbre ont pour but de transmettre un couple de
torsion à une fréquence de rotation déterminée entre deux arbres. La plupart de ces
éléments sont fabriqués en grande série par des fabricants spécialisés suivant les normes en
vigueur, soit pour les cotes de raccordement, soit pour l'accouplement complet. Le choix
d'un accouplement se réalise suivant la géométrie des axes, les erreurs admissibles de
centrage et d'alignement, la durée de vie exigée, les méthodes de montage, de démontage
et d'entretien, ...etc.
Le couple maximal à transmettre par un accouplement s'exprime à partir de la puissance
motrice, de la fréquence de rotation et du facteur de service. Ce couple peut être calculé par
l'expression :
Où
F s est le facteur de service et M est le moment produit par la puissance transmise par
l'arbre menant. Soit:
𝑀𝑀 = 𝑃𝑃�𝜔𝜔 (6.2)
Les accouplements peuvent être classifiés en deux grandes catégories: Les accouplements
souples et les accouplements rigides.
1. Accouplements rigides
Les accouplements rigides transmettent le couple de torsion entre les arbres par
l'intermédiaire de pièces ajustées, par emboîtement de surfaces cylindriques ou par
frottement de pièces serrées l'une contre l'autre. Ils exigent un excellent centrage des axes
afin de ne transmettre qu'un couple de torsion pur.
Construction mécanique 2 58
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
réalise par emboîtement, la partie mâle se trouvant habituellement sur le plateau moteur
(Fig 6.1). Le plateau mené est équipé parfois de trous filetés pour les vis de déboîtage.
Où
n, F a sont, respectivement, le nombre des boulons utilisés est la force de serrage de
chacun.
d e , d i sont le diamètre extérieur et intérieur des plateaux.
Le couple de torsion M µ , transmissible uniquement par adhérence, est donné par:
𝑑𝑑 𝑚𝑚 (𝑑𝑑 𝑒𝑒 +𝑑𝑑 𝑖𝑖 )
𝑀𝑀𝜇𝜇 = 𝜇𝜇. 𝑛𝑛. 𝐹𝐹𝑎𝑎 = 𝜇𝜇. 𝑛𝑛. 𝐹𝐹𝑎𝑎 (6.4)
2 4
Où
(𝑑𝑑 𝑒𝑒 +𝑑𝑑 𝑖𝑖 )
𝑑𝑑𝑚𝑚 = 2
est le diamètre moyen de serrage.
Ainsi, Le couple de torsion M c , transmissible uniquement par traction, est donné par:
Construction mécanique 2 59
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
Où
d s est le diamètre de serrage des boulons,
d v est le diamètre des vis,
F c.adm , τ adm sont, respectivement, la force de cisaillement admissible et la contrainte
de cisaillement admissible. elle sont reliés par l'expression:
Le couple total transmissible est la somme de ces deux couples. Très souvent, seul le couple
engendré par le frottement entre les plateaux est introduit dans le contrôle et le cisaillement
dans les boulons sert seulement à améliorer la fiabilité de l'entraînement. Soit:
2. Accouplements déformables
Ce type d'accouplements est basé sur la transmission de couple de torsion avec un
mouvement relatif due à un élément élastique qui peut être métallique ou non. La présente
description contient une collection très limitée des diverses catégories d'accouplements
élastiques existant. Les accouplements sont, généralement, livrés soit pré alésés, soit au
diamètre définitif avec rainure de clavette si nécessaire.
a. Joint de dilatation
Le joint de dilatation permet de compenser seulement les erreurs axiales sur les arbres
accouplés. Il se compose de deux manchons, équipés de deux ou trois crabots, calés sur les
arbres et d'une bague intermédiaire de centrage chassée dans l'un des manchons (Fig 6.2).
Le couple transmissible est limité par la pression sur les faces actives en contact.
b. Joint Oldham
Ce joint autorise un faible déplacement relatif radial des arbres. Il se compose de deux
manchons rainurés fixés sur les arbres et d'un plateau intermédiaire muni d'une languette
sur chaque face (Fig 6.2). Les faces actives des languettes forment un angle droit entre elles.
Construction mécanique 2 60
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
Le joint est homocinétique car en chaque position, le rapport des vitesses angulaires des
arbres moteur et mené reste constant.
c. Accouplement à ressorts
La présence d'éléments élastiques en métal, placés à l'intérieur de l'accouplement, permet
de transmettre aisément des couples très importants. Ces ressorts peuvent travailler en
flexion, en torsion, en compression, suivant la forme adoptée.
Le premier accouplement se compose en principe de deux plateaux maintenus l'un par
rapport à l'autre en position axiale par une articulation sphérique, trois tourillons fixés dans
chacun des plateaux comprimant des ressorts hélicoïdaux (Fig 6.3 à gauche).
Construction mécanique 2 61
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
axiale susceptible de surcharger les paliers, conviennent pour les deux sens de rotation, sont
prévus principalement pour un montage horizontal.
L'accouplement à denture est de conception symétrique. Dans l'exécution en acier, les deux
parties du joint sont emmanchées à chaud ou fixées sur les bouts d'arbre à relier par
clavettes parallèles ou inclinées. Elles sont munies de dentures extérieures droites,
bombées, fraisées dans un segment de sphère équatorial (Fig 6.4). Le centre de cette sphère
est le point où l'axe de la denture intercepte l'axe de l'arbre.
Construction mécanique 2 62
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
Construction mécanique 2 63
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
L'élasticité transversale et l'effet de la flexion sur les broches facilitent l'alignement des
machines et le déplacement axial des manchons dans le sens longitudinal autorise un
déplacement des arbres. La disposition des broches et les dimensions réduites des tonnelets
permettent de prévoir des moyeux relativement importants et d'obtenir un faible moment
d'inertie de masse.
c. Accouplement à toile ou tore élastique
Ce type d'accouplement existe en de nombreuses variantes. La transmission du couple de
torsion se réalise par une rigidité tangentielle plus importante de la toile ou du tore monté
entre le flasque moteur et le moyeu mené. La figure au-dessous montre deux versions à toile
radiale (la gauche de la figure 6.8). A droite de la figure, deux versions à profil semi-torique,
complétées par une conception radiale. L'avantage essentiel de cette conception est de
présenter une très grande souplesse dans le sens axial, ce qui compense les erreurs
d'alignements des arbres. Par contre, l'énergie accumulée dans la partie flexible, sous forme
calorifique, peut échauffer la ou les parois en caoutchouc et diminuer fortement la durée de
vie de ce joint.
Construction mécanique 2 64
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
Construction mécanique 2 65
Chapitre 6 Accouplements et joints d'arbre
L'arbre menant est maintenu en position axiale et l'arbre mené est articulé sur un point fixe.
Sous l'effet de la rotation de la fourche, l'étoile est entraînée en mouvement circulaire par
glissement de ses branches dans les guidages.
Le joint Tripode ne peut jamais se monter seul dans une transmission à arbres concourants
car l'élément mené effectue un mouvement sphérique.
D'une manière générale, et dans la plupart des cas, ce joint est couplé à un joint de cardon
(Fig 6.11).
Construction mécanique 2 66
Bibliographie
Références Bibliographiques
Construction mécanique 2 67