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PARTIE I.
CHAPITRE 1. COURROIES ASYNCHRONES
Dans ce chapitre, les calculs concerneront les courroies lisses trapézoïdales.
Les courroies crantées qui, de nature autorisent une transmission sans glissement et dont les
applications s’apparentent à celles des chaines ne sont pas traités dans ce cours.

1. Généralités.
1.1. Définition et fonction.
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance entre
un arbre moteur et un arbre récepteur dont les axes ∆1 et ∆2 peuvent occuper diverses

positions. Le couple C 2 transmis à l’arbre récepteur peut varier en intensité et en sens en
fonction des valeurs relatives des diamètres primitifs d1 et d2 respectivement des poulies
motrice 1 et réceptrice 2.
La figure 1.1 donne les éléments d’une transmission par courroie.

Figure 1.1.

Module 1
2

1.2. Positions possibles des axes ∆1 et ∆2


Tableau I.1. Position relatives des axes

Positions relatives Représentation schématique Commentaires


des axes
Montage le plus
courant pour courroies
plate et trapézoïdale

∆1 et ∆2

Montage déconseillé
pour courroies
trapézoïdales.
Condition à remplir :
Lb
d  d2
e  10b 1
d1
b  10  b '  b  20
b : largeur de la
courroie (mm)
b’ : largeur de la poulie (mm)
L : longueur de la courroie

∆1 et ∆2 Condition à remplir :
perpendiculaires sur e  10 bd
deux plans parallèles Pour courroie plate
e  5,5(d  b)
Pour courroie
trapézoïdale  <25°

∆1 et ∆2 incliné d’un Une courroie est dans


angle ᵞ dans deux le plan médian de
plans parallèles chacune de deux
poulies.
Pour courroies plates et
trapézoïdales.

Module 1
3

1.3. Avantages et inconvénients


Principaux avantages :
- Possibilité de variation de l’entraxe et de la position relative de deux arbres ;
- Relative souplesse dans la transmission : l’élasticité du matériau constituant la
courroie lui confère un rôle d’amortisseur de couple ;
- Une possibilité de glissement (courroie/poulie) dans le cas de fortes charges
transmises : fonction de limiteur à glissement ;
- Une non nécessité de lubrification : les carters ne sont que les des éléments de
protection secs ;
- Un entretien limité au réglage périodique de la tension initiale ;
- Un fonctionnement silencieux ;
- Une grande durée de vie ;
- Un coût d’achat et d’installation réduit ;
- Un bon rendement jamais inférieur à 95% ;
Les principaux inconvénients d’une transmission par courroie sont :
- L’encombrement des éléments de guidage (roulement, coussinets…) dans les
paliers soumis à des efforts radiaux souvent importants (dépendant
directement des tensions dans les courroies) ;
- Le non garanti d’une transmission parfaitement homocinétique pour les
courroies asynchrones qui entrainent des poulies sans denture.
- Possibilité de glissement en cas de fortes charges transmises : fonction de de
limiteur de couple à glissement ;
- Une non nécessité de lubrification : les carters ne sont que des éléments de
protection secs ;
- Entretien limité au réglage de la tension initiale ;
- Fonctionnement silencieux ;
- Grande durée de vie ;
- Coût d’achat et d’installation réduit ;
- Bon rendement, jamais inférieur à 95%.

Module 1
4

Principaux inconvénients :
- Encombrement des éléments de guidage (roulements, coussinets…) dans les
paliers soumis à des efforts radiaux souvent importants (dépendant
directement des tensions dans la courroie) ;
- Non garantie d’une transmission parfaitement homocinétique.
1.4.Rapport de transmission.
a) Introduction
La transmission par courroie ne peut pas être intrinsèquement homocinétique pour trois
raisons :
- L’élasticité relative de la courroie autorise celle-ci à s’allonger selon les
intensités de tensions de fonctionnement ;
- le contact (courroie-poulie) sans obstacle n’exclut pas un glissement toujours
possible lors d’une surcharge ;
- la courroie rampe le long de son contact curviligne avec chacune de deux
poulies. Ce phénomène peut conduire à un glissement systématique pouvant
faire varier de 2% le rapport de transmission.
b) Rapport de transmission.
On considère une transmission parfaitement homocinétique indiquée sur la figure 1.2

Module 1
5

Figure 1.2.

Considérons un point courant M de la courroie dont la vitesse linéaire est V M (3 / 0) dans le
  
repère R (0, x , y , z ) lié au bâti.

La condition de non glissement au contact (courroie - poulies) s’écrit :


- Pour le contact (3-1) :
  
V M (3 / 0)  V M (3 / 1)  V M (1 / 0)

 
AvecV M (3 / 1)  0 ( non glissement)
 
D’où, V M (3 / 0)  V M (1 / 0) .

- Pour le contact (3 - 2), on a de même :

 
V M (3 / 0)  V M (2 / 0)


VM (3 / 0)  1 r1
En posant

VM (2 / 0)   2 r2

 2 r1 d1
Le rapport de transmission k12   
1 r2 d 2

c) Caractère rampant de la courroie (figure 1.3)

Module 1
6

Figure 1.3.
En charge, la longueur de la courroie varie de façon réversible suivant l’intensité
des tensions qu’elle supporte. L’allongement d’un élément de courroie est plus
important sur le brin tendu que sur le brin mou. Par ailleurs, ct allongement varie
progressivement entre les points A et B, lieux d’entrée et de sortie de la courroie
sur la poulie. Il en résulte un glissement relatif (courroie/poulie) et donc une
vitesse de glissement fonctionnelle non nulle. On dit que la courroie « rampe » sur
la poulie (on parle aussi du mouvement vermiculaire).
Si la tension exercée en R sur un élément de courroie de longueur rd est F, alors
l’hypothèse d’un allongement suivant la loi de Hooke s’écrit :
  E
 
 SR  SR
Avec   
SR rd

F  SR
Soit E
S rd
 Frd
D’où  SR 
ES
E : module d’Young du matériau constituant la courroie,
S : aire de la section droite de la courroie.
Quand g le glissement relatif (courroie/poulie) appelé glissement fonctionnel n’est pas
négligeable, le rapport de transmission a pour expression :

d1
k12  (1  g )
d2

La valeur courante de g est de 2%.


1.4.1. Longueur d’une courroie.
a) Courroie à brins non croisés (figure 1.4)
Module 1
7

Figure 1.4.
e = 0102 l’entraxe séparant les axes de deux poulies
Posons l=AA’=BB’=O1H
Et r1 = O1A r2=O2A’
Par construction (O1A et O2A’ sont parallèles) :
1   2  2

La longueur L de la courroie est :


L  2l  AMB  A' M ' B'

l  e sin 1
2

AMB  r11
A' M ' B'  r2 2  r2 (2  1 )

1
Finalement L  2e sin  r2 (2  1 )
2

r r
Avec 1  2 arccos( 2 1 )
e
2
Pour une courroie à brins croisés, L  2e sin  (2   2 )(r2  r2 )
2

Module 1
8

r r
Avec  2  2 arccos( 2 1 )
e

2. Tensions dans les brins de la courroie.


2.1. Paramétrage (figure 1.5)

Figure 1.5.

Soit C=cz le couple moteur. Pendant la transmission du mouvement, le brin 3a est tendu
tandis que le brin 3b est mou.
Déterminons les tensions T et t respectivement dans les brins tendu et mou.
Deux équations nous permettront de définir ces tensions :l’une provenant de la puissance à
transmettre et l’autre qui traduit l’équilibre dynamique d’un élément de courroie.
a) Equation issue de la puissance à transmettre (figure 1.6)

Module 1
9

Figure 1.6.

Soit C2=-C2z (avec C2˃0) le couple résistant sur la poulie 2.


En équilibre établi, l’équation des moments appliqué à cette poulie est projetée sur
l’axe O2,z s’écrit :
Tr2  tr2  C2  0
C
D’où T  t  2 (1ère équation).
r2
De même sur la poulie 1 on aura :
C
T t  1
r1
Il faut noter que ces relations proviennent de la puissance à transmettre donnée par :
P  C
P
C1 
1
P
C2 
2
b) Equation issue de l’étude de l’équilibre dynamique d’un élément de courroie
(figure 1.7)

Module 1
10

Figure 1.7.

Nous allons prendre comme hypothèses un élément d’une courroie plate de longueur r2 d et
de masse dm sollicité :

- En C par une tension F '' (côté brin tendu) ;

- En D par une tension F ' (côté brin mou) ;
- En Q par la résultante des actions de contact de contact (2  3) , soit

dQ (2  3) .
  
Avec dQ(2  3)  dN (2  3)  dT (2  3)
et dT (2  3)  f .dN (2  3)
f est le coefficient de frottement au contact roue  courroie.
Cette relation traduit un équilibre relatif strict, c’est-à-dire à la limite de
glissement. Pour assurer une transmission sans glissement, il faut tenir compte
d’un coefficient d’adhérence f’< f tel que f '  f ,   1 .
Ceci conduit à écrire dT (2  3)  f .dN (2  3) .
Ce théorème de la résultante dynamique appliqué à cet élément de courroie par
  
rapport à un repère fixe R0 (O2 , x , y, z ) s’écrit :
  
F ' F ' 'dQ(2  3)  dm(Q / RO )
 
Avec F '  F et F ' '  F  dF
En régime établi (vitesse linéaire de la courroie constante), l’accélération a pour
  
expression dans le repère local (Q, X , Y , Z ) :
 
(Q / R0 )  22 r2 X
Si  est la masse linéique (en kg/m) de la courroie, on peut alors écrire :
dm  r2d
Finalement ce théorème de la résultante dynamique s’écrit :
   
F ' F ' 'dQ(2  3)  22r22dX

Module 1
11

 
Les projections de cette expression sur l’axe (Q , X ) et (Q, Y ) donnent :
d d
 ( F  dF ) sin  F sin  dN (2  3)   22 r22 d
2 2
d d
( F  dF ) cos  F cos  fdN (2  3)  0
2 2
d d  d
d étant un angle élémentaire, nous pouvons écrire sin  (rad ) et cos 1
2 2 2
Sous forme simplifiée ces équations deviennent :
d d
 ( F  dF ) F  dN (2  3)    22 r22 d
2 2
F  d  F  fdN (2  3)  0

d
Comme dF  0 (infiniment petit d’ordre 2), ces équations deviennent :
2

 Fd  dN (2  3)    22 r22 d
dF  fdN (2  3)  0

1 dF
On peut alors tirer dN (2  3)  Fd   22 r22 d  dF soit fd 
f F   22 r22

En intégrant entre    B  0 et    A   2 (voir figure …), on aura


' 4

2 T dF
 f  d  
0 t F   22 r22

f 2  [ Ln( F   22 r22 )]Tt

 T   22 r22 
f 2  Ln 
 t   2 r2
2 2

Si on pose la vitesse angulaire de la courroie v  2 r2  1r1 , on peut finalement écrire :


T  v 2
 e f 2 (2è équation)
t  v 2

T et t en N, v en m/s,  en kg/m et  2 en rad.

Cette équation est la 2è qui nous permettra de déterminer les tensions T et t d’une courroie
plate.

Module 1
12

Cas de courroie trapézoïdale (figure 1.8)


Comme on le voit sur la figure ci-dessous, l’action de contact (2  3) est bilatérale (en Q
et Q’) sur les flancs d’une gorge définie par l’angle  .

Figure 1.8.

Les calculs faits pour une courroie plate restent valables à condition de remplacer la
composante normale élémentaire dN (2  3) par sa nouvelle expression :

 
dN  (2  3)  dN ' (2  3) sin  dN ' ' (2  3) sin( )
2 2
Comme par symétrie dN ' (2  3)  dN ' ' (2  3)  dN (2  3) :


dN  (2  3)  2dN (2  3) sin .
2
La composante tangentielle est donnée par : dT (2  3)  2fdN (2  3) .
   
Le théorème de la résultante dynamique s’écrit, en projection sur les axes (Q , X ) et (Q, Y ) , de
la manière suivante :
d d 
 ( F  dN ) sin  F sin  dN (2  3) sin    22 r22 d
2 2 2
d d
( F  dF ) cos  F cos  2fdN (2  3)  0
2 2

Module 1
13


 Fd  2dN (2  3) sin    22 r22
2
dF  2fdN (2  3)  0

D’où on peut tirer :


d 1
dN (2  3)  ( F   22 r22 )  dF
 2f
2 sin
2
f dF
Soit d 
 F   22 r 22
sin
2
En intégrant entre    B'  0 et    A'   2 on a finalement :
1
 f 2

T  v 2
sin
e 2 , c’est la 2è équation du système pour la détermination des tensions T et t
t  v 2

d’une courroie trapézoïdale.


Quelques hypothèses simplificatrices.
Dans le cas courants de fonctionnement, la vitesse linéaire v de la courroie est suffisamment
faible pour que le terme v 2 puisse être négligé dans les 2 équations.

On sait d’autre part que pour une courroie trapézoïdale normalisée, l’angle  avoisine 40°, ce
1
qui donne  3.
sin  / 2

Les deux équations deviennent donc :


T
 e f 2  e f ( 2 1 ) pour une courroie plate.
t

T
 e 3f 2  e 3f ( 2 1 ) pour une courroie trapézoïdale.
t

Remarque : Dans ces relations, l’angle d’enroulement  2 doit être mesuré sur la plus petite
poulie, car c’est sur cette dernière que le risque de glissement est le plus grand. Il s’agit en
général de la roue motrice.
2.1.1. Tension de pose.
 
L’existence des tensions de fonctionnement T et t est due à celle d’une tension initiale

T0 effectuée à l’arrêt. En effet, cette dernière dite « tension de pose », donne naissance

Module 1
14

aux actions de contact initiales (courroie  poulies) nécessaires à l’entrainement sans


glissement.
Les calculs conduisent à la tension initiale suivante :
1
T0  (T  t )
2
2.1.2. Avantages d’une courroie plate par rapport à une courroie trapézoïdale.
- Pour les angles d’enroulement particuliers 1   2   (brins parallèles),
- Pour le coefficient de frottement moyen f=0,25 et le coefficient
T
 = 0,9,  2,7180,9 x 0, 25 x  2  T  2t (courroie plate) ; et
t
T
 2,7183 x 0,9 x 0, 25 X  8,3  T  8,3 (courroie trapézoïdale)
t
Ces calculs mettent en évidence l’intérêt du choix d’une courroie plate pour la transmission
du couple C donné.
2.1.3. Section d’une courroie (figure 1.9).

Figure 1.9.
La condition de résistance en traction d’une courroie s’écrit :
 M   pe

T
M  : contrainte normale maximale admissible (dans le brin tendu) dans
S
une section droite d’aire S de la courroie (ou de l’ensemble de bris
de la courroie).
 pe : contrainte pratique en extension du matériau constituant la courroie.

T : Effort global de traction dans le (ou les)brin(s) tendu(s).


La section utile du lien flexible est donnée par :
T
S .
 pe

Module 1
15

Dans l’hypothèse d’une forte puissance transmise (T important), la grandeur de S peut


justifier la mise en œuvre de b brins de section sb montés en parallèles.

La relation précédente devient alors :


T T
bSb  soit encore b 
 pe  pe S b

Avec b, le nombre de brins,  pe en MPa et Sb en mm2 et T en N.

2.2.Calcul approché d’une transmission par courroie.


1. Introduction.
Le tableau I donnent les diverses relations qui permettent une rapide détermination des
paramètres importants d’une transmission par courroie à partir d’un cahier de charge
donné.
Il faut cependant signaler que cette étape dans la conception est une approche qui ne
prends en compte les critères aussi déterminants tels que :
- Les sollicitations en fatigue du matériau constituant la courroie dues aux
démarrages et freinages excessifs et variations instantanées du couple fonction
de la nature des organes moteur et récepteur ;
- Le caractère corrosif du milieu ambiant ;
- La consommation d’énergie nécessaire à la déformation élastique de la
courroie quand elle vient épouser la trajectoire circulaire des poulies ;
- Le phénomène de coincement du contact (courroie  poulie) pour les sections
trapézoïdales ;
- La standardisation qui propose des poulies et courroies de diamètres et
longueurs normalisées ;
- La possibilité du décollement (courroie  poulies) sous l’effet du « coin
d’air » qui soulève la courroie au-delà d’une vitesse linéaire donnée. Il en
résulte une diminution notable de l’angle d’enroulement entrainant aussi celle
du couple transmissible.
Les constructeurs proposent aux bureaux d’étude des algorithmes de calculs qui intègrent
l’ensemble des contraintes du cahier des charges par des facteurs de correction.
Il va de soi que les résultats obtenus se diffèrent de ceux fournis par le calcul approché.
2. Synthèse des relations à utiliser pour un calcul approché (voir tableau I).
Tableau I: Relations à utiliser pour le calcul approché des courroies.

Rapport de K12  2 d1 r1
k12    (1)
transmission 1 d 2 r2

Longueur de la L 1
courroie L  2e sin  r11  r2 (2   1 ) (2)
2

Module 1
16

(Brins non croisés)


α1 r  r1
1  2 arccos( 2 )
Angles d’enroulement e
α2  2    1
Tensions pendant le T,t C1 C 2 T : Tension dans le
fonctionnement  T t  
r1 r2 brin tendu,
P P
Avec C1  et C 2  t : Tension dans le
1 2
brin
T
  e f (courroie plzte) mou ;
t
T
Ou  e 3 f Ci : Couple transmis
t
(courroie trapézoïdale) par la poulie i de
rayon i ;
P : Puissance
transmise ;
α: angle
d’enroulement le
plus petit ;
f : coefficient de
frottement courroie-
poulie ;
 : constante < 1

Tension de pose T0 1
T0  (T  t )
2
Nombre de brins b T  pe : résistance
b
 pe .S b pratique en
extension du
matériau de la
courroie
Sb : Section d’un brin
de courroie.

Module 1
17

3. Exemple de calcul approché.


a) Cahier des charges (figure 1.10)

Figure 1.10.
Un moteur électrique asynchrone développant une puissance de 24kw entraine
un compresseur d’air dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Débit volumique : qv = 6,7 m3/s,
- Pression relative : p = 0,7 MPa.
Les fréquences de rotation du moteur et du compresseur sont respectivement : N1 =
2850tr/min, N2 = 1250 tr/min.
L’entraxe souhaité est e = 760 mm.
Compte tenu de l’encombrement, le diamètre maximal de la poulie réceptrice ne
devra pas dépasser 220mm. L’installation sera utilisée 24H/24H pour une durée de
vie souhaitée d’un an.
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section trapézoïdale a (ont) été retenue (s)
en raison des sollicitations limitées qu’elle (s) applique (nt) aux paliers.
On adoptera f = 0,4 et  = 0,9.
b) Calcul approché.

Module 1
18

Remarque : Ce calcul n’est pas contraint par la standardisation c.à.d que les diamètres
des poulies n’ont pas à appartenir à la liste des poulies normalisées proposée par les
constructeurs.
Il en est de même pour la longueur de la courroie. Cette poulie peut être à brins
multiples dans un calcul définitif lorsque la puissance transmise conduit aux tensions
importantes.
 Calcul des angles d’enroulement α1 et α2.
r
k12  1
r2
1 r2 r1 r2
Cos   (1  k12 )
2 e e
r N 
1  arccos[ 2 (1  k12 )] , avec k  2  2
e N1 1
Numériquement on aura :

110 1250
 1  2 arccos[ (1  )]
760 2850
 1  170,68  2;98rd
 2  2   1  180,32  3,30rd
On a adopté à priori un diamètre d2 = 220 qui est la limité proposée par le
cahier des charges.
Le diamètre d1 qui vérifie le rapport de transmission est :
d1 = k12 x d2 = 96,5.
 Calcul de la longueur de la courroie.
 2,98rd
L  2e sin 1  r1 1  r2 (   1 )  2 x760x sin  48,25x 2,98  110x3,30
2 2
L  2022mm

 Calcul des tensions de fonctionnement T et t.


Comme le risque de glissement de la courroie est plus important sur la poulie
bénéficiant un angle d’enroulement le plus petit (ici α1), T et t seront
déterminer en se plaçant dans le cas défavorable qui est la poulie 1.

Module 1
19

C1 C 2
T t  
r1 r2
T
 e 3  f 1
t
P
C1 
1
N 1
1 
30
30P 30x 24x103
C1    80,40Nm
N 1  .2850
C1 80,40
  1666N
r1 48,25x10 3

Calculons l’expression e 3f : 1

e 3f1  2,7183 x 0,9 x 0, 40 x 2,98  25


T  t  1666
T
 25
t
D’où T=1735,5 N et t=69,5N
 Calcul de la tension de pose T0
1 1
T0  (T  t )  (1735,5  69,5)  902N
2 2
 Calcul du nombre de brins b.
T
b
 pe .S
Pour cet exemple, seule la tension de courroie est connue. La contrainte
pratique en extension peut varier notablement avec la composition de la
courroie et en particulier avec la nature des fibres qui la renforcent.
Quant à la section Sb, sa valeur ne peut qu’appartenir à un tableau de
dimensions normalisées. En conséquence, un calcul approché ne permet pas de
définir le nombre de brins b. En outre, les valeurs de T et t trouvées conduisent
à une valeur de T0 éloignée de celle prescrite par le constructeur.
c) Calcul définitif d’une transmission par courroie. Démarche industrielle.
Les fabricants des courroies proposent des algorithmes de calcul tels que celui détaillé
dans le tableau ….. La démarche industrielle prend en compte les critères du calcul
approché en introduisant un certain nombre de facteurs de service.
Le lecteur devra apprécier les différences obtenues entre les calculs approché et
définitif.

Module 1
20

Le tableau I…. donne la démarche industrielle de calcul définitif d’une transmission


par courroie.

Module 1
21

Tableau II. Démarche industrielle de calcul de courroie

Marche à suivre Résultats Commentair


es
Etape 1 P, N1, N2 P=24KW
Cahier des ea (a : approximatif) N1=2850 tr/min
charges
N2 = 1250 tr/min
ea = 760
Etape 2 Le tableau 1.17 renseigne sur la k = 1,3 Le facteur k
valeur du facteur de service k dépend
Choix de la
durée de vie de la nature
même des
organes
moteur et
récepteur et
de la durée du
service
journalier
Etape 3 Pc= kP Pc = 1,3 x 24 = 31,2 KW Pc est la
puissance «
Puissance
corrigée » qui
pour le
permet le
calcul Pc
choix d’une
section d’une
courroie
Etape 4 Le tableau renseigne sur la La section de courroie à A ce stade, le
valeur de S en fonction de Pc et retenir est de type : XPA nombre de
Choix de la
N brins pour le
section S de
type XPA
courroie N=N1 si N1˃N2
n’est pas
N=N2 si N2˃N1 encore
déterminé.
Etape 5 N2 Ici N1˃N2 K’ permet le
k'  si N2˃N1 choix d’un
Rapport de N1 N1 2850
transmission k'    2,28 couple de
N1 N 2 1250 poulies
: K’ k'  si N1˃N2
N2 normalisées.

Etape 6 Le tableau propose un couple de d1 = 95 La condition


poulies normalisées offrant un de cahier de
Module 1
22

Choix de rapport k’ proche de 2,28 d2 = 212 charges 212<


poulies 220 est
normalisée respectée.
d1 et d2

d1 N1 2850x95
v 
19100 19100
d1 N1 d N
v ou 2 2 v  14,2m / s
19100 19100

Etape 7 V en m/s Les


d en mm constructeurs
Vitesse
proposent les
linéaire de N en tr/min poulies
la courroie
spécialement
V équilibrées
pour
v˃ 30ms
Cette relation
est obtenue
avec

d1
v  1 et
2
N
1  1
30
Etape 8 (d1  d 2L) 2a  2 x760  1,57(95  212) La
 longueur
La  2ea  1,57(95  212)  approximative
Longueur 4ea (95  212) 2
La permet le
approximati 4 x760
choix d’une
ve de la La  2006,5mm
longueur
courroie La
standard L
(mm)
Etape 9 Le tableau fig 1.20 propose une L=2000mm La différence
gamme de longueurs entre L et La
normalisées dont l’une impose
s’approche de La ensuite un

Module 1
23

calcul de
l’entraxe réel
er
k  2000  1,57(95  212)
Etape 10
er 
1
k  f1 d1  d 2  Si er est fixé
Entraxe réel
2 d  d2 par
k  1518, 1  0,077 l’encombreme
er Avec k  L  1,57(d1  d 2 ) k
nt, il faut
déterminati f1  0,04
prévoir un
Le tableau 1.21 renseigne sur la
er  1518  0,04 95  212 tendeur de
on par 1
calcul valeur du facteur d’entraxe f1 en
2 courroie
d  d2 er  757mm
fonction du rapport 1
k

Etape 11 La puissance nette


Puissance Pn  ( Pb  Pa1  Pb1 ) f 2 f1
nette Pn
Où Pb : puissance de base
fonction de d (d1 ou d2) et N (N1 Pb=6,29kw
ou N2) soit :
d1, N1 si d1<d2 ou d2,N2 si d2<d1
Voir tableau 1.23
Pa1 : puissance additionnelle
fonction du rapport de K*˃1,45 (k*=2,28)
transmission k* N1=2850,
Voir tableau 1.25 Pa1=0,66kw
Pa2 : puissance additionnelle N 1 d1 Voir tableau
fonction de la durée de vie Pa 2   1,33kw
202922 1.25
f2 : facteur d’enroulement
fonction
95  212
(d  d 2 ) Q  0,154
de Q  1 757
er
Après extrapolation
Voir tableau 1.26
f 2  0,98

Pour une courroie


f1 : facteur de correction de
XPA 2000, f1=0,98
longueur, voir tableau 1.27

Module 1
24

Finalement
Pn  (6,29  0,66  1,33) x0,98x0,98
Pn  7,95kw

Etape 12 Pc 31,2 Pc est la


b b  3,92soit4brins
Pn 7,95 puissance
Nombre de
totale à
brins b
transmettre
Pn : puissance
transmissible
par brin
Etape 13 45( f 4  f 2 ) m= 0,0104
T0   mv 2
Tension de f 2 bv 45(2,5  0,98)31,2
T0 
pose m voir tableau 1.28 0,98.4.14,2
 0,0104x14,2 
f4 : facteur de tension
40,4daN
f4=2,25 (courroie trapézoïdale)
Soit 404 N
= 2,67 ( courroie plate)

Module 1
25

4. Technologie de fabrication.
4.1.Classification.
On distingue : - les courroies trapézoïdales :
a) les courroies à brin simple : courroie ordinaire, courroie modifiée, courroie
crantée à l’intérieur, courroie large crantée à l’intérieur, courroie hexagonale,
courroie de nouvelle génération et courroie à maillons articulés ;
b) les courroies à brins composés : courroie ordinaire, courroie à sections
rectangulaires.
- les courroies plates :
b1) les courroies ordinaires, crantée extérieure, crantée intérieure, crantée
intérieure et exterieur ;
b2) les courroies circulaires.
4.2. Composition.
Une courroie est généralement formée d’une structure fibreuse de nature
diverse noyée dans un corps en élastomère pour faire de la courroie un lien flexible.
Les qualités de la courroie sont : bonne résistance aux agents extérieurs, grande flexibilité,
aptitude à travailler sur les deux faces,élasticité, faible masse volumique, non conductibilité
électrique, bonne résistance à la température et à la rupture en traction, aptitude à évacuer la
chaleur.
Les matériaux utilisés sont le polyuréthane, le polychloroprène, le nylon et néoprène comme
élastomère tandis que les fibres ont en aramide, en acier, en polyester ou en verre.
4.2.Dispositif de tension.
Toute transmission de puissance par courroie doit disposer d’un système de réglage destiné à
compenser le vieillissement naturel d’un lien flexible dont la tendance est de s’allonger de
manière irréversible.

Module 1
26

CHAPITRE 2. LES CHAINES


2.1. Généralités.
1. Fonction (figure 2.1)
La chaine est un lien déformable 3 destiné à assurer une transmission de puissance
entre un arbre moteur 1 et un arbre récepteur 2 dont les axes 1 et  2 sont parallèles.

Le couple C1 transmis peut varier en intensité en fonction des valeurs relatives des diamètres
primitifs d1 et d2 respectivement des roues dentées motrice et réceptrice recevant la chaine.

Figure 2.1

2. Avantages et inconvénients.
Les principaux avantages sont : importance des puissances transmises, possibilité de faire
varier l’entraxe, synchronisme entre mouvement moteur et récepteur, possibilité
d’entraines plusieurs arbres récepteurs, fiabilité, coût de l’installation inférieur à celui de
transmission par engrenages, importance limitée des efforts dans les paliers.
Les principaux inconvénients sont : nécessité d’une lubrification, existence des vibrations
longitudinales et transversales, importance de niveau sonore et limitation du rapport de
transmission (k12=1/8).
3. Rapport de transmission.
La transmission de puissance par chaine n’est pas intrinsèquement homocinétique compte
tenu de la configuration polygonale des pignons. Les calculs mettent en évidence une
variation de la vitesse linéaire de la chaine pour une vitesse angulaire constante de pignon
ou de la roue.

Module 1
27

Si l’on considère un le nombre de dents environ égal à 20 pour le plus petit pignon, la
transmission est quasi homocinétique, ce qui nous permet de dire :

Si VM (3 / 0) est la vitesse linéaire moyenne d’un point courant M de la chaine 3 par
rapport au bâti fixe 0 (figure 2.2), alors le non glissement du contact (chaine  pignons)
conduit aux égalités suivantes :

Figure 2.3.

- Pour le contact (3  1)
 
VM (3 / 0) = VM (1 / 0)
- Pour le contact (3  2)
 
VM (3 / 0) = VM (2 / 0)
 
Posons VM (3 / 0)  1r1 et VM (2 / 0)   2 r2 ,

 2 r1 d1
k12   
1 r2 d 2

Module 1
28

p
Et comme d1  avec p le pas de la chaine commun aux deux pignons, Z1 nombre de

sin
Zi
 
sin sin
d1 p Z2 Z2 Z
dents du pignon i , il vient : k12   .  ou encore k12  1 en
d 2 sin  p sin
 Z2
Z1 Z1
admettant que
 
sin  ( en radians) pour un grand nombre de dents, c’est cette
Zi Zi
hypothèse qui sera retenue pour le calcul du rapport de transmission moyen.
Rappelons que le pas p, le nombre de dents Z et le diamètre primitif sont liés par la relation
suivante :
p
d

sin
Z

2.2. Effets spécifiques des chaines.


La chaine est un assemblage des maillons articulés les uns par rapport aux autres. Au
moment de son passage sur l’un des pignons, chacun des maillons vient épouser une dent de
celui-ci.
L’égalité du pas p mesuré sur la chaine d’une part et sur le pignon d’autre part, est la
condition primordiale de fonctionnement.
En outre, les segments reliant les centres d’articulations successifs des maillons sur le pignon
est un polygone régulier dont le côté est égal au pas p (figure 2.3).
L’analyse cinématique montre les effets liés à ce caractère polygonal de cette transmission :
effet vibratoire, effet de choc, effet d’articulation et effet de succion.
Il est aussi à signaler que l’importance de la masse volumique de la chaine est un élément de
perturbation par l’effet caténaire et l’effet centrifuge.
2.2.1. Effet vibratoire (figure 2.4).

Module 1
29

Figure 2.4

Considérons la figure 2.4 et cherchons la vitesse du point M dans un repère


  
R (O, x , y, z ) lorsque les maillons voisins M1M2 et M2M3 sont alignés parallèlement à la

direction de l’axe (O, x , )

M, un point d’articulation courant de la chaine 3 est mis en mouvement par la rotation du


 
pignon 1 de vitesse angulaire (1 / 0)  1 z 1  0

Déterminons la vitesse du point M proche de M2 et défini par l’angle  tel


que   (OM 2 , OM 1 ) .
 
Le non glissement relatif chaine/pignon 1 permet d’écrire : VM (3 / 0) = VM (1 / 0) avec
 d     
VM (3 / 0)  1 1 cos(   ) x  sin(   ) y  soit
2  2 2 
 1 p   1 p  
VM (3 / 0)  cos(   ) x  sin(   ) y
 Z1  Z1
2 sin 2 sin
Z1 Z1
  
La vitesse du point peut s’écrire : VM (3 / 0)  v x x  v y y avec
Module 1
30

1 p 
vx  cos(   )
 Z1
2 sin
Z1

1 p 
vy  sin(   )
 Z1
2 sin
Z1

1 p 1 p
La valeur de vx maximum est v x max  et la valeur minimale est v x min 
 
2 sin 2 tan
Z1 Z1

Vx et Vy sont respectivement les composantes horizontale et verticale de la vitesse par rapport


au carter d’un point d’articulation courant de la chaine.
v x max  v x min
Le taux de variation de la vitesse dans la direction horizontale est k x %  100 .
v x min

 
 
En divisant Vxmax par Vxmin, le taux de variation devient finalement : k x %  100 1
 1
  
 cos Z 
 1 
Cette relation fait apparaitre clairement l’intérêt d’un nombre de dents Z1 élevé pour limiter ce
taux de variation.
Les accélérations induites par la variation de vitesses dans les deux directions sont :

 
dv d  p  
x  x   1 cos    et avec   t ,
dt dt  2 sin   Z1 
 Z1 

12 p 
x  sin(  1t ).
 Z1
2 sin
Z1

12 p
L’accélération maximale s’obtient pour   1t  0 et  x max 
2

12 p  12 p
De même,  y  cos(  1t ). et  y max  
 Z1 
2 sin 2 sin
Z1 Z1

Conclusion.
Module 1
31

Les masses des divers éléments mis en mouvement, associée aux accélérations précédemment
calculées donne naissance à des quantités d’accélérations, sources d’excitations cycliques
dans les deux directions horizontale et verticale.
Z
Ces vibrations créent des vibrations longitudinales et transversales dont la fréquence f 
2
Si cette fréquence avoisine la fréquence propre du système, on peut avoir la rupture de la
chaine par l’augmentation incontrôlée de l’amplitude du mouvement oscillatoire.
2.2.2. Effet de choc (figure 2.5a).

Figure 2.5a.

Considérons les instants de rencontre (chaine  pignon) au niveau de l’articulation M2 :

* t1  t   est le temps infiniment voisin précédant la rencontre ;

* t 2  t   est le temps infiniment voisin succédant la rencontre.

En supposant que le mouvement du brin tendu est voisin d’un mouvement de translation, la

conséquence est que le champ des vecteurs vitesse VM i (3 / 0) est un champ équipollents
(figure 2.5b).

Module 1
32

Figure 2.5b.
 
Avant la rencontre, la vitesse du point M2 vaut : VM i (3 / 0) = VM 2 (3 / 0) à l’instant t1.
  
En projetant cette vitesse dans le repère R (O, x , y, z ) et dans l’hypothèse ou  tend vers 0, on
a:
 1 p   1 p  
VM 2 (3 / 0)  cos x  sin y soit
 Z  Z
2 sin 1 2 sin 1
Z1 Z1
 1 p  1 p 
VM 2 (3 / 0)  x y à l’instant t1.
 2
2 tan
Z1
 
Après la rencontre ( intant t2), la vitesse du point M2 est : VM1 (3 / 0) = VM 2 (1 / 0)

Le même raisonnement qu’avant la rencontre donne la vitesse du point M2 qui vaut :


 1 p  1 p 
VM 2 (3 / 0)  x y à l’instant t2.
 2
2 tan
Z1

Ces deux relations de vitesse aux instants t1 et t2 mettent en évidence le phénomène de choc
au moment de contact (3  1) au niveau de l’articulation M2 qui s’explique par l’inversion
Module 1
33

 
instantanée de la composante suivant la direction de l’axe (O, y ) de VM 2 (3 / 0) qui passe de la
1 p 1 p
valeur  à  . Il en est de même à chaque rencontre d’un point d’articulation Mj de
2 2
la chaine avec le pignon.
Ce phénomène diminue avec l’augmentation du nombre de dents Z1 du pignon.
2.2.3. Effet d’articulation (figures 2.8 et 2.9).
L’analyse du mouvement entre deux maillons consécutifs (figure 2.9) pour un cycle complet
de la chaine (passage sur les deux pignons) montrent que le maillon M1M2 tourne d’un angle
de 2 par rapport au maillon M2M3.
Cet effet d’articulation entraine une usure par frottement dans les liaisons pivot d’axes

(M j , z ) .

2.2.4. Effet de succion (figure 2.10).


L’effet de succion, dû au frottement en chacun de contact (dent du pignon  maillon de la
chaine), incite les maillons à prolonger leur contact avec le pignon au moment où ils le
quittent.
Le résultat est une déformation locale de la chaine selon un rayon de courbure qui s’oppose à
l’effet caténaire qui sera décrit plus tard.
Le phénomène de la succion a pour conséquence un accroissement de la tension initiale de la
chaine.
Il n’existe pas de solution technologique pour y remédier.

Module 1
34

2.2.5. Effet induit par le poids de la chaine (effet caténaire) (figure 2.11).

Figure 2.11

Les brins tendu et mou de la chaine se comportent approximativement comme des fils
pesants sans raideur (maillons articulés entre eux) ancrés respectivement aux points A-D et B-
C.
Leur courbe, nommée chaînette répond à la fonction suivante :

c c  
x x

- Pour le brin tendu : y   e  e c  avec, pour x=0, y0 = c


2  

c  x 
x

- Pour le brin mou : y  e c  e c '  avec, pour x=0, y0= c 
2  
 

Il en résulte une sollicitation dans la chaîne, indépendante de celle dérivant de la puissance à


Mgl M ' gl '
transmettre et dont l’intensité a pour valeur maximale (brin tendu) et (brin
8b 8b '
mou).
M et M’ : masses respectives des brins tendu et mou en Kg;
L,l’ : longueurs respectives des brins tenu et mou en m;

Module 1
35

b,b’ : flèches prises par les brins tendu et mou.


2.2.6. Effet centrifuge (figure 2.12).

Figure 2.12

Soit une transmission par chaîne où les pignons 1 et 2 sont identiques.


 d1
Si m est la masse linéique de la chaîne et ab un tronçon élémentaire de longueur ab  d
2
de centre de gravité G.
La force centrifuge élémentaire qui tend à écarter la portion de la chaîne correspondant à l’arc
 
AB sur le pignon 1 est : Fcx   dFCx   dFc sin 
0 0


Soit Fcx  mv 2  sin d
0

F cx  2mv 2

Cet effet centrifuge entraîne l’existence de sollicitations en traction de la chaîne dans les deux
brins, indépendantes de celles induites par la puissance à transmettre, comme indique à la
figure 2.13.

Module 1
36

Figure 2.13
Cette force peut être admise pour les pignons 1 et 2 dont la différence de diamètre primitif
conduirait à des arcs AB et CD de masse distincte.
On peut alors écrire :
    F
T CE A(3 AB  3 AD )  A(3 AB  3BC )  C (3CD  3BC )  D(3CD  3 AD )  CX  mv 2
2
m : masse linéique de la chaîne, en Kg/m ;
V : vitesse linéaire de la chaîne, en m/s
TCE : sollicitation due à l’effet centrifuge, en N.

2.3. Sollicitations dans les brins de la chaîne.


2.3.1. Effort de traction.
La transmission par chaîne est une transmission par obstacle avec en théorie, un seul de deux
brins tendus pendant le fonctionnement. Le risque de glissement est nul.
La tension de pose ne doit pas entraîner de sollicitations notables, mais elle servira seulement
à aligner les maillons tout en préservant un léger jeu fonctionnel au contact chaîne-pignons.

L’effort de traction principal T p dans le brin tendu provient de la puissance à transmettre. Il
s’annule dans le brin mou rendant ainsi cyclique la sollicitation et induisant un phénomène de
 
fatigue aux divers éléments constituant la chaîne. Les effets caténaire Tca et centrifuge Tce s’y
ajoutent.

Module 1
37


On aura finalement l’effort global de traction Tg dans la chaîne qui doit se calculer à partir de
  
ces trois actions mécaniques T p , Tca et Tce .

a) Effort de traction principal T p (figure 2.14)

Figure 2.14

N1
Si P est la puissance à transmettre donnée par P  1C1 (ou 2C2 ) avec 1  ou (
30
N 2 d1 d
2  ) et C1  T p
(ou C 2  T p 2 ), l’effort principal de traction est donné par :
30 2 2
60P 60P
Tp  ( ou T p  ).
N1d1 N 2 d 2

P en W, d1 en m, N1 en tr/min et Tp en N.

b) Effort de traction global Tg
- Dans le brin tendu : Tg  Tp  Tca  Tce ;
60P mgl
Tg    mv 2
d1 N1 8b
- Dans le brin mou : Tg  Tca  Tce
'
m ' gl
Tg  '
 mv 2
8b

Module 1
38

2.3.2. Contraintes dans les maillons.


a) Contraintes de traction, sections des plaques du maillon (figure 2.15).

Tg
La contrainte normale moyenne dans les plaques est :  moy  où S est la plus petite section
S
des plaques sollicitée en traction.
Comme en général les plaques sont obtenues par poinçonnage, les deux perçages et le rayon
de courbure du contour extérieur donnent lieu au phénomène de concentration des contraintes,
ce qui fait que la contrainte maximale à considérer dans les calculs est :  max i  k moyen où k
est le coefficient de concentration des contraintes.
La condition de résistance en traction des plaques s’écrit :  max i  k pe soit pour la section Sa :

Tg Tg
k   pe  S a  k
2S a 2 pe

Tg Tg
Pour la section b : k '   pe  S a  k '
2S b 2 pe

K,k’ : coefficients de concentration de contrainte ;


Tg : effort global de traction dans la chaîne ;
 pe : Contrainte pratique en extension du matériau en MPa ;

Sa ,Sb : sections sollicitées des plaques en a et b en mm2


Le tableau ci-dessous donne les valeurs de k.
Partant de la figure ci-dessous, le tableau II.1 donne les valeurs de k.

Tableau II.1. Valeurs de k


r/C k
0,05 1,92
0 ,10 1,80
0,20 1,66

Module 1
39

0,40 1,50
0,60 1,38
0,80 1,26
1,00 1,22

b) Contraintes de cisaillement, diamètre de l’axe du maillon (figure …).

Figure
Avec Tg qui est l’effort global dans la chaîne, le contrainte tangentielle dans les axes est :
Tg d 2 d 2
 avec S  2  est la section cisaillée de l’axe.
S 4 2
La condition de résistance au cisaillement de l’axe est :
Tg
   pg soit   pg
S

2Tg 2Tg
  pg  d  2
d 2  pg

d: diamètre de l’axe en mm ;
 pg : Contrainte tangentielle pratique du matériau en MPa.

2.4. Longueur de la chaîne.


La longueur d’une chaîne dépend directement de son pas et du nombre entier n des
maillons qui la composent.

Module 1
40

Cette figure illustre la succession de maillons de chaîne dans les applications courants.
Le maillon B moins large que le maillon A, s’articule à l’intérieur de ce dernier de sorte
que l’ensemble {A,B} constitue une entité.
a) Expression de la longueur théorique de la chaîne.

La démarche similaire à celle qui nous avait permis de déterminer la longueur


théorique de la courroie permet d’écrire :

 
p   2   2 
 r r
L  2aco     avec   arcsin 2 1 et a l’entraxe.
2  sin  sin
  a
 z1 
z2 

b) Expression de la longueur de la chaîne en fonction du nombre de maillons.

Module 1
41

Lm longueur de la chaîne en nombre de maillons doit être un nombre entier, obtenue avec
L
l’expression de la longueur théorique en écrivant : Lm  et donc :
p

 
2a cos 1   2   2 

Lm  L     
p 2  sin  sin
 
 z1 z 2 

On utilise très souvent la longueur approchée Lma ci-après :


2a cos z1  z 2  ( z 2  z1 )
Lma    qui tient compte de la simplification suivante
p 2 
 
sin  admise si zi est, pour le pignon, compris entre 19 et 25 dents.
zi zi

Ces valeurs qui sont conseillées par les fabricants de chaînes :


- limitent l’effet polygonale et donc les fluctuations du rapport de transmission ;
- rendent l’usure des pignons et la chaîne uniforme pour zi impair.
Dans le cas particulier où la roue et le pignon sont identiques, l’égalité Z1=Z2=Z conduit à :
2a
Lma  z
p

2.5. Dispositions constructives.


a) Classification des chaînes.
Les dispositions constructives correspondent aux applications courantes pour
lesquelles les chaînes sont destinées - à la transmission de puissance dans un mouvement de
rotation ;
- au convoyage de pièces ;
- à la manutention de pièces.
b) Attache rapide.
Une attache est un maillon démontable qui permet à un opérateur de fermer une
chaîne sans outillage spécial, les autres maillons, étant assemblés en usure par des procédés
tels le rivetage ou l’ajustement forcé.
c) Matériaux et procédés de fabrication.
La fiabilité d’une chaîne dépend directement de l’aptitude des matériaux à supporter :
- L’usure provoquée par les divers mouvements relatifs entre les éléments des
maillons fortement sollicités ;
Module 1
42

- L’effet de fatigue dû au caractère cyclique des sollicitations ;


- L’oxydation ;
- L’abrasion provoquée par la présence des particules dures dans le cas d’une
chaîne en contact direct avec le milieu extérieur.
Les plaques sont obtenues par poinçonnage de tôles en acier à traitement thermique ou en
acier faiblement allié.
Les douilles, axes et rouleaux sont le résultat de procédés divers tels que le roulage,
décolletage, extrusion et tronçonnage.
d) Dispositifs de tension.
Trois raisons essentielles justifient la présence d’un dispositif de tension :
- Le choix d’une chaîne normalisée, à partir d’un cahier des charges donné
conduit à un entraxe qui, le plus souvent, diffère notablement de celui imposé
par l’architecture de l’installation. Le montage sans tendeur conduirait au
flottement de la chaîne (trop longue) ou au contraire, à une tension
inacceptable (chaîne trop courte).
- L’usure progressive de la chaine provoque un allongement notable de celle-ci
qu’il faut pouvoir compenser. Cette usure a pour origine l’augmentation des
jeux radiaux dans les articulations entre maillons et l’allongement des plaques
sollicitées en traction.
Par ailleurs, le creusement des dents sur les pignons participe à l’augmentation progressive du
jeu fonctionnel. Les vibrations induites par l’effet polygonal doivent être atténuées pour éviter
tout risque de rupture par résonance.
Notons que le dispositif de tension ne peut agir sur les vibrations longitudinales qui , en
pratique, n’occasionnent jamais la rupture de la chaîne.
Un dispositif de tension peut consister en une roue dentée folle placée au voisinage du pignon
pour augmenter son angle d’enroulement. Dans le cas particulier d’un montage vertical, la
roue dentée folle doit être située près du pignon en position inférieure pour compenser l’effet
de gravité.
Le dispositif peut comprendre un patin mobile appliqué sur le brin mou et un patin fixe
s’appuyant sur le brin tendu afin de réduire au maximum la longueur libre de la chaîne. On
peut également agir sur l’entraxe pour tendre la chaîne.

------------------------------------------------------------------------------------------------

Module 1
43

CHAPITRE III. CALCUL DES ARBRES.


3.1. Introduction.
Un arbre est une pièce rotative ou fixe normalement de section circulaire qui supporte
généralement engrenages, poulies, volant, manivelles, pignons de chaîne ou autres
éléments qui transmettent un mouvement ou une puissance.
L’arbre est un des éléments de machines le plus fréquemment utilisé. Son rôle est
multiple : en général, il sert à transmettre la puissance d’une partie de la machine à une
autre partie, mais, il peut aussi servir à assurer le positionnement d’un par rapport à un
autre.
Les arbres sont catégorisés selon leur géométrie et leur fonction :
- Arbre de transmission : transmet un couple d’un moteur à une machine ou à
un élément de machine ;
- Arbre d’envoi : supporte les éléments de machines (engrenages, poulies etc…)
et transmet un couple entre chaque élément ;
- Essieu : arbre stationnaire ou rotatif qui ne transmet pas de couple c.à.d. qui
sert au positionnement.
Suivant son rôle, l’arbre est soumis à des contraintes de flexion, de torsion ou à un
chargement complexe de torsion, de flexion et de charge axiale.
On conçoit un arbre en considérant un ou deux de trois critères suivants ou encore les trois à
la fois : la résistance, la rigidité et la vitesse critique.

3.2. Calcul des arbres.


3.2.1. Critère de résistance.
Plusieurs méthodes de calcul ou de vérification de diamètre d’un arbre existent. Toutes
ces méthodes ne donnent pas nécessairement des résultats identiques mais elles sont
sûres et leur degré d’exactitude est fonction des facteurs considérés.
La marche à suivre est sensiblement la même quelle que soit la méthode de calcul
employée et les étapes à suivre sont les suivantes :
- Calculer les réactions dans les plans vertical et horizontal ;
- Déterminer la répartition des couples de torsion ;
- Déterminer la répartition des moments de torsion Mv (plan vertical) et Mh
(plan horizontal) et calculer le moment total M  M v2  M h2 ;
- Déterminer la répartition des charges axiales ;
- Déterminer la section critique ;
- Calculer le diamètre nécessaire pour résister aux charges de la section critique
ou vérifier la sécurité à la section critique (si le diamètre est connu à cet
endroit).
a) Code ASME
Le code ASME définit la contrainte admissible comme étant la plus petite de deux
valeurs :
S p  b.(0,18Sut ,0,30S y ) min
Où b  1,0 sans concentration de contraintes
 0,75 avec concentration de contraintes.
Module 1
44

La valeur Sp peut être réduite de 25% si la faillite de l’arbre est susceptible d’entraîner des
conséquences catastrophiques.
Le calcul de la contrainte maximale de cisaillement est basé sur le cercle de Mohr et donne :
16
 (C m M ) 2  (C t T ) 2
d 3
Où  : contrainte maximale de cisaillement ;
d : diamètre de l’arbre ;
Cm , Ct : facteurs de charge ;
M : moment fléchissant résultant maximal ;
T : couple de torsion maximal et d, M et T sont la section considérée.
Le diamètre d à considérer dans la conception est donné par :
1/ 3
 5,1 1/ 2 
d   (C m M ) 2  (C t T ) 2  
 S p 

Les coefficients Cm et Ct sont donnés ci-dessous :

Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
- Charge appliquée lentement 1,0 1,0
- Charge appliquée rapidement
1,5 – 2,0 1,5 – 2,0
Arbre de transmission ou de renvoi
- Charge constante ou appliquée lentement 1,5 1
- Chocs mineurs
1,5 – 2,0 1,5 – 1,5
- Chocs majeurs
2,0 – 3,0 1,5 – 3,0

b) Théorie de cisaillement maximal, Code Westinghouse.


Dans sa fonction la plus courante, l’arbre est soumis à des contraintes variables dans le
temps même si le moment fléchissant M et le couple de torsion T sont constants.
La contrainte à la fibre extérieure fera un cycle complet tension-compression à chaque
tour de l’arbre.
Cette méthode de calcul tient compte de ce type de chargement. Elle est basée sur la
théorie de cisaillement maximal et sur le diagramme de Soderberg.

Module 1
45

1/ 3
  2 2
1/ 2

 
 32FS  T   
M  
Le diamètre de l’arbre est donné par : d    
 S  S   

  y   e    
Avec FS : le facteur de sécurité ;
Se : limite d’endurance.
Si on tient compte d’un moment et d’un couple variables dans le temps, l’expression
générale du diamètre est :

1/ 3
  T
1/ 2

  Ma Mm  
2 2
 32FS  
T     
d  a m
  : Formule du code Westinghouse
   S e S y   S e S y   
   
Ta et Ma : couple et moment qui contribuent à la contrainte variable ;
Tm et Mm : couple et moment qui contribuent à la contrainte statique.
1
Fs  1/ 2
      a  m  
2 2
 e    
  m 
 S 
 0,5S e 0,5S y   e S y  

c) Théorie de VON MISES – HENCKY.
Cette approche utilise la théorie de Von Mises basée sur l’énergie maximale de
distorsion et le diagramme de Goodman modifié
Prenons un arbre en rotation soumis à :
- Des contraintes de flexion variables causées par un moment constant ;
- Des contraintes de cisaillement variables causées par un couple variable ;
- Des contraintes uniaxiales provenant d’une charge axiale constante.
En utilisant les contraintes de VON MISES, nous aurons :

 a  ( xa ) 2  3( xya ) 2
'

 m  ( xm ) 2  3( xym ) 2
'

32M 16Ta
Où  xa   xya 
d 2 d 3
4F 16Tm
 xm   xym 
d 2 d 3
M : moment de flexion constant ;
Ta : amplitude de la partie altérée du couple ;
Tm : Parie moyenne du couple appliqué ;

Module 1
46

F : force constante.
Finalement on aura :

32 3
a  M2  (Ta ) 2
d 3
'
2
2
32  Fd  3
m  3    (Tm )
2

d  8  4
'

d 3
Le facteur de sécurité est donné par : Fs 
 2 
  Fd   3 (T ) 2 3 
  8  m M 2  (Ta ) 2 
4 4
32  
 S u S e 
 
 

3.2.2 Critère de déformation.


1. Déformation latérale.
En plus de transmettre la puissance, les arbres servent à maintenir les positions
relatives des divers éléments de machines. La déformation latérale est plus critique
lorsque des engrenages sont montés sur un arbre ou lorsque ce dernier est supporté par
des paliers à huile ou des paliers à l’air.
La déformation en torsion peut affecter le synchronisme ou le déphasage des machines
entraînées. Dans de tels cas, on détermine en général la dimension de l’arbre en tenant
compte d’abord de sa rigidité et en vérifiant ensuite sa résistance.
La flèche maximale doit être inférieure à 0,08 % de la portée entres supports pour les
arbres de transmission et inférieure à 0,015 % pour les arbres de renvoi.
Le calcul de la déformation latérale se fait par la méthode d’intégration analytique ou
celle des moments d’aire.
2. Déformation en torsion.
La déformation permise en torsion dépend de l’utilisation :
- Pour les arbres de transmission, l’angle de torsion doit être inférieur à 1° sur
une distance équivalente de vingt fois le diamètre de l’arbre.
- Pour les arbres de renvoi, cet angle doit être inférieur à 0,3% par mètre de
longueur pour la charge constante et inférieur à 0,15° pour une charge subite.
TL
Pour rappel, l’angle de torsion est donné par :   .
JG

3.2.2. Vitesse critique.


C’est la 3è critère de calcul des arbres. La vitesse critique est la fréquence naturelle
des vibrations latérales ou des vibrations de torsion de l’arbre.
1. Vibrations latérales.
Module 1
47

La fréquence de résonance en vibrations latérales est fonction de la rigidité du


matériau E et du moment d’inertie I.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la fréquence naturelle de vibrations
comme celle de Rayleigh basée sur la conservation de l’énergie.
2. Vibrations de torsion.
La fréquence fondamentale relative aux vibrations de torsion est fonction du module
de cisaillement G du matériau de l’arbre et du moment d’inertie polaire J.
Les arbres étant en majorité en acier, le diamètre devient la variable qui détermine la
fréquence naturelle de torsion.

Module 1
48

CHAPITRE IV : ETUDE CINEMATIQUE DES ENGRENAGES.

4.1. Définition
- Engrenage : ensemble de deux solides S1 et S2 telle que la rotation de S1
autour d’un axe fixe ou mobile entraine celle de S2, avec pour contrainte
principale l’homocinétie, c’est-à-dire la constance du rapport des vitesses
angulaires ω1 et ω2
2
i12 
1
Ce qui veut dire que la transmission s’effectue sans glissement, le contact dent/dent
pouvant se faire avec glissement relatif.
- De manière générale, les problèmes posés par les engrenages s’apparentent à
ceux se rapportant au mouvement relatif de S1 et S2(figure 4.1).

Figure 4.1.

Ce qui conduit à l’étude cinématique du solide axée principalement sur le


torseur

cinématique τ défini par :


c

τ=c
 2 
  (4.1)
M  2M 
v

4.2. Torseur cinématique τc

1. Définition
Il s’agit du torseur constitué à tout instant par le vecteur vitesse angulaire Ω2 et le
vecteur vitesse linéaire 𝑣2M qui déterminent le mouvement relatif de S2 par rapport
à S1.
2. Propriétés
a) Changement de centre de réduction
Module 1
49

Le déplacement du τ c de M à N entraine une modification évidente de v2, Ω2 restant


inchangé. Un calcul simplifié conduit à :

v 2 N  v2 M  NM   2 NM  MN

rapport au solide S1 et v2M le vecteur vitesse linéaire instantanée du point M de S2 dans son
mouvement par rapport au solide S1.*
Dans la relation (4.1), Ω2 représente le vecteur vitesse angulaire instantanée du solide S2 par
rapport au solide S2
Théorème : Ainsi, le mouvement relatif de S2 et S1 en M peut-il etre défini par un ensemble

de deux vecteurs nommé torseur cinématique τ c

 2

v 2 I  v 2 M  IM   2
0  v  IM  
 2M 2

Donc si (4.1) définit le torseur τ c au point M, le torseur Ʈc en N est donné par :

τ=c
 2



v  v 2 M  NM   2 
(4.2)
N  2N

b) Invariant scalaire
On démontre que le produit scalaire v2.Ω2 est constant et est égal à l’invariant scalaire k :

k  v 2 M . 2  v 2 N . 2 k= v2M.Ω2 = v2N. Ω2

c) Equiprojectivité du champ des vecteurs : si (4.1) et (4.2) définissent les τ c

aux points M et N.

Module 1
50

Figure 4.2
On démontre l’égalité suivante :

v2 M .u  v2 N .u où u vecteur unitaire orientant MN

d) Axe central de τ c

Figure 4.3.

Dans le cas général, les deux composantes de τ c ne sont pas colinéaires. S’il existe une
position privilégiée I de S2 telle que v2I et Ω2 sont portés par le même axe.
Module 1
51

v2 I   2
Alors le point I est appelé point central. L’axe central est la droite dormée par l’ensemble des
points I verifiant cette condition à un instant donné. Il est par definition parallèle à Ω2 et
passe par I telle que :
 2  v2M
MI  si MI est perpendiculaire à Ω2
2
2

Dans le mouvement relatif de S2 perpendiculaire à S1, l’axe central du Ʈc est l’axe instantané
autour du quel S2 tourne autour de S1, tout en se deplacant en translation rectiligne suivant cet
axe.
Cette translation est nulle quand : v2M= 0
L’axe central revêt une importance particulière dans l’étude des engrenages et permet de
définir les axoides dans le mouvement relatif de deux roues dentées assimilées aux solides S1
et S2

4.3. MOUVEMENT PLAN SUR PLAN (figure 4.3).

1. Les définitions
Le mouvement de S2 par rapport à S1 est un mouvement plan sur plan lorsqu’il existe
un plan P2 lié à S2 qui reste parallèle à un plan P1 lié à S1

Figure 4.4

Soient les repères R1 et R2 liés respectivement à S1 et S2 tels que :


x1 = x2 est perpendiculaire aux plans P1 et P2.

Module 1
52

2. Centre instantané de rotation CIR

Figure 4.5

On démontre que le mouvement plan de S2 par rapport à S1 est, à chaque instant, une rotation
de S2 sur S1 autour d’un point géométrique I dont la position est variable au cours du temps.
Ce point est le CIR.
Soit M appartient P2, alors on peut écrire :

τ=
c
 2 
 
M  2M 
v

En I, par définition du CIR, on sait que : v2 I  0

Le τ au point I s’écrit : (cfr 4.2)


c

τ = v
c
2

 v2M


 IM   2 
I  2I

Il vient : v2 M  MI   2

Le résultat montre que le CIR est sur la perpendiculaire en M à v2 M

Module 1
53

Figure 4.6
En conclusion : Si M est un point quelconque de S2 dans le plan P2, le CIR à l’instant t du
mouvement de P2 par rapport à P1 se trouve à l’intersection des normales à
tous les vecteurs vitesse des points Mi appartenant à P2.
Il suffit de connaitre les vecteurs vitesse de deux points M et N
appartiennent à P2 pour définir le CIR du mouvement P2 par rapport à P1 à
l’instant t.

3. la base β et la roulante R
A chaque position relative de S2 par rapport à S1 donc à chaque instant t, il existe un
CIR. Un observateur lié à S1 voit l’ensemble des CIR décrire sur le plan P1 une courbe
appelée base B du mouvement.
La trace des CIR dans le plan mobile P2 forme une courbe appelée roulante R0 du mouvement.
On peut aussi dire que la roulante R0 est l’ensemble des CIR vu par un observateur lié au
solide S2 pendant son déplacement par rapport à S1.
A chaque instant, le mouvement relatif de S2 par rapport à S1, la Roulante est par définition en
contact avec la base β au point I , C.I.R
Ainsi, tout mouvement plan sur plan peut se ramener au roulement sans glissement (car v2I=0)
de la Roulante liée à S2, sur la base β liée à S1.
A) Exemple n°1 : S2 est un cercle lié au plan mobile P2 roulant sans glisser sur l’axe
(O1,y1) du plan fixe P1 lié à S1 (figure 4.7)

Module 1
54

Figure 4.7
Le mouvement de S2 par rapport à S1 est tel que les plans (O2,y2,z2) et (O1,y1,z1)
restent confondus, il s’agit d’un mouvement plan sur plan.
Soit M point de contact du cercle sur l’axe 01y1. Le rendement sans glissement de S2 sans
S1 permet d’ecrire :
V2M= 0
M est confondu avec I, CIR du mouvement de S2 par rapport à S1.
L’ensemble des CIR décrit dans le plan fixe P1 la droite portée par l’ ensemble 01y1 qui
forme la base du mouvement.
L’ensemble des CIR décrit dans le plan mobile P2 le cercle de rayon O2M qui forme la
Roulante du mouvement.
Le mouvement du cercle S2 par rapport au solide S1 revient évidemment roulement sans
glissement, de le roulante R0 (cercle) sur la base β (droite).
B) Exemple n°2 : S2 est une règle AB liée au plan mobile P2 (figure 4.8)

Figure 4.8

Le mouvement de S2 par rapport à S1 est dit tel que A et B restent en contact


respectivement avec O1y1 et O1z1
Le CIR du mouvement de S2/S1 est le point d’intersection en A à v2A et en B à v2B.
Module 1
55

L’ensemble des CIR dans le plan fixe P1 est le lieu des points I tels que
O1I=AB= constante. Il s’agit d’un cercle de rayon R=AB et de centre 01. Ce cercle
forme la base β du mouvement.
L’ensemble des CIR dans le plan mobile P2 est le lieu des sommets d’un triangle
rectangle AIB, admettant AB comme hypoténuse. La roulante R est donc un cercle de
diamètre AB.
Le mouvement de la règle S2 par rapport au solide S1 revient au roulement, sans
glissement, de la roulante R sur la base β en contact, à un instant donné, au CIR.
TRAVAIL : tracer β et R.

Recherche analytique de β et R
Considérons le mouvement plan sur plan du plan P2 (O2,y2,z2) lié à S2 sur le plan
P1 ( O1,y1,z1) lié à S1.
Soit un point M≤P2, ses coordonnées dans le repère (O2,y2,z2) sont :
O2M = (0,y2M,z2M) (1)
Dans le repère (O1,y1,z1), ses coordonnées seront :
O1M = (0,y1M,z1M)

Où y1M = a+y2Mcosα –z2M sinα


y1M = b+y2Msinα+z2Mcos α (2)
Le CIR du mouvement de S2 par rapport à S1 est confondu avec M sI :
V2M = 2
𝑑
Soit O1M=0 (3)
𝑑𝑡
-a) recherche de l’équation de la base β dans R1(O1,x1,y1,z1).
Les coordonnées de MϵS2 dans R2(O2,x2,y2 ,z2) sont constantes.
Les relations (1),(2) et (3) conduisent à :
𝑑𝑎 𝑑𝛼 𝑑𝛼
{ 𝑑𝑡 – y2M sin 𝛼 − 𝑧2M 𝑑𝑡 cos α = 0
𝑑𝑡
𝑑𝑏 𝑑𝛼 𝑑𝛼
+ 𝑦2M cos 𝛼 - z2M 𝑑𝑡 sin α = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Soit
𝑑𝑎 𝑑𝛼 𝑑𝛼
= y2M sin 𝛼 + 𝑧2M 𝑑𝑡 cos α
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑𝑏 𝑑𝛼 𝑑𝛼
= −𝑦2M cos 𝛼 + z2M 𝑑𝑡 sin α
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑𝑎 𝑑𝑡
. 𝑑𝛼 = y2M sin α + z2M cos α
𝑑𝑡

𝑑𝑏 𝑑𝑡
. 𝑑𝛼 = −𝑦2M cos α + z2M sin α
𝑑𝑡
𝑑𝑎
= y2M sin α + z2M cos α
𝑑α
𝑑𝑏
= −𝑦2M cos α + z2M sin α
𝑑α

Module 1
56

La base B est la courbe formée par l’ensemble des points M de coordonnées (y est la
courbe formée par l’ensemble des points M de coordonnées (y1M,z1M) dans le repère
R1(O1 ,x1,y1,z1) fixe.
Les relations (2) et (4) conduisent directement à :

𝑑𝑏
𝑦1𝑀 = 𝑎 −
{ 𝑑𝛼
𝑑𝑎
𝑧1𝑀 = 𝑏 +
𝑑𝛼

qui sont les coordonnées paramétriques de M pour la base β dans le repère


R1(O1 ,x1,y1,z1).
-b) Recherche de l’équation de la roulante R0 dans R2(O2,x2,y2,z2)
La roulante R0 est la courbe formée par l’ensemble des points M DE coordonnées
(y2M,z2M) dans le repère mobile R2.
La rélation(4) s’écrit sous forme matricielle :
𝑑𝑎
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑐𝑜𝑠𝛼 y2M 𝑑𝛼
[ ]( ) = (𝑑𝑏 )
−𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑧2𝑀
𝑑𝛼

D’où l’on extrait facilement


𝑑𝑎 𝑑𝑏
y2𝑀 = 𝑠𝑖𝑛𝛼 − 𝑐𝑜𝑠𝛼
{ 𝑑𝛼 𝑑𝛼
𝑑𝑎 𝑑𝑏
y2M = 𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑠𝑖𝑛𝛼
𝑑𝛼 𝑑𝛼
Qui sont les coordonnées paramétriques de M , pour la roulante R0 dans le repère
R2(02,x2,y2,z2)

4.4. PROFILS CONJUGUES (figure 4.9)

4.4.1. Définitions

Module 1
57

Figure 4.9
Le mouvement rélatif du plan P2 par rapport au plan P1 est défini, comme nous venons
de le montrer, par le roulement sans glissement de la roulante R0 ϵP2 sur la base βϵP1
autour de I,CIR.
Soit  2 une courbe convexe liée au plan mobile P2. Dans le mouvement relatif de P2
par rapport à P1,  2 admet une courbe enveloppe  1 dans le plan P1 ;
 1 et  2 sont appelés profils conjugués dans le mouvement de P2 par rapport à P1.
Et on a : -  1 ϵ P1 est l’enveloppe
-  2 ϵ P2 est l’enveloppée
Dans le mouvement relatif de P2 par rapport à P1, le mouvement  2 par rapport à  1
est un mouvement de roulement avec glissement au point K.

En effet :
v2 K  v2 I  KI   2

I étant CIR du mouvement relatif de P2 par rapport à P1 :


V2I = 0

Il vient v2 K  KI   2  0

Le point I, CIR est situé sur la normale en K aux profils conjugués  1 et  2 .

4.4.2. Détermination graphique trace de poncelet

Module 1
58

Figure 4.10

On se trouve ici en présence d’un cas particulier où la base et la roulante sont deux
cercles.
Soit δ2 l’enveloppée.
Cherchonns à déterminer graphiquement l’enveloppe δ1 et δ2 lorsque la R0 roule sans
glisser sur la β.
La démarche à suivre découle directement de la définition des profis conjugués.
Repérer les différents CIR, Ii sur β et ii sur R0, tels que :

I0I1 = i0i1
I1I2 = i1i2
Etc
A chaque position relative de R0 sur β, l’égalité suivante doit être vérifiée :
ii ki = II . KI = Ri
kI étant le pied de la normale abaissée de ii sur δ2
Ki étant le pied de la normale abaissée de Ii sur δ1
Il suffit donc de répérer avec un compas pointé en iI , les distances ii KI, puis tracer les arcs de
cercle de rayon Ri= ii .Ki en pointant le compas en Ii .
L’enveloppe δ1 cherchée est la courbe tangente aux arcs de cercle successivement tracés.
4.3. Fonctionnement de base d’un engrenage
Dans l’exemple précédent, le rapport des vitesses angulaires
𝜔2 𝑑1
i12 =𝜔1 =𝑑2

est constant compte tenu du roulement sans glissement de R0 sur β.

Module 1
59

Figure 4.11
Soit R(O1,y,z) repère lié au solide S0
En réalisant deux liaisons pivot S1 /S0 et S2/S0 d’axes respectifs O1x et O2x le caractère
homocinétique de la transmission est conservé.

Il est clair que la pérennité du contact en K des deux profils conjugués  1 et  2 .

condtionne l’existence du CIR du mouvement relatif S2/S1, du fait même de la définition des
profils conjugués.
Le rapport de transmission i2 se calcule ainsi :
V2K/O= v2K/1+v1K/O
Avec v2K/O= KO2 ʌ Ω2/0
V1K/0= KO1 ʌ Ω1/0
Donc
KO2 ʌ Ω2/0 = KI ʌ Ω2/1 + KO1 ʌ Ω1/0
Avec Ω2/0= Ω2/1 + Ω1/0
Où Ω2/1= Ω2/0 - Ω1/0
Il vient
KO2 ʌ Ω2/0 = KI ʌ Ω2/0 - KI ʌ Ω1/0 + KO1 ʌ Ω1/0
Soit : IO2 ʌ Ω2/0 = IO1 ʌ Ω1/0
Posons
Ω2/0 = ω2 . x
Ω1/0= ω1 . x
ω2 𝑟1
Alors i12= =
ω1 𝑟2

Module 1
60

Ainsi, dans une première approche, on peut considérer les parties repérées F1 et F2, comme les
flancs d’un couple de dents appartenant respectivement à S1 et S2.
La base β et la roulante R0 sont les cercles primitifs respectivement des roues dentées S1 et S2
4.4.5. Profils conjugués en développante de cercle
a) Introduction

Pour les engrenages, les profils conjugués  1 et  2 sont généralement des développantes de
cercle.
Les profils épicycloïdaux ne sont pratiquement plus utilisés, sauf dans les petits mécanismes
(horlogerie) où le frottement entre les dentures est faible.
4.4.6. Recherche de surfaces conjuguées d’un engrenage cylindrique
Dans l’engrenage cylindrique droit, une des surfaces est par définition un
cylindre quelconque à génératrices parallèles à l’axe instantané de rotation Δ21.
Dans ce cas, on peut étudier les surfaces conjuguées en faisant une coupe Ʇ à x
et le problème se ramène à l’étude de courbes conjugués appelées profils conjugués.

Figure 4.12

-Méthodes des enveloppes


On se fixe arbitrairement δ1 par sa directrice C1 dans le plan Ʇ à x :
=< le problème revient à chercher la directrice C2 de δ2 qui reste constamment tangente à
C1 .

Module 1
61

Le mouvement relatif est une rotation donc la ligne caractéristique L0 est le lieu géométrique
des pieds des normales abaissées de x sur la surface. L0 est une droite parallèle à x et δ2 est
aussi un cylindre.
Ceci explique qu’il est suffisant d’étudier l’engrènement des profils, tout l’engrenage se
déduisant ensuite par translation d’axe x.
POINT CARACTERISTIQUE M
Le profil C1 admet pour enveloppe le profil C2 lorsque les cercles primitifs roulent l’un sur
l’autre sans glissement.
A L’instant considéré, M point de contact entre C1 et C2 , deux profils conjugués s’appelle
¨point caractéristique¨.
-Angles d’incidence en M
Soient :
M point caractéristique, M1 ϵ S1 et confondu avec M
M2 ϵ S2 et confondu avec M
Définition : L’angle d’incidence αMi du solide Si est l’angle orienté du rayon polaire et de la
tangente au profil pour la roue i :

-Angle de pression
C’est par définition l’angle d’inclinaison de la normale de contact en M avec la tangente au
cercle primitif en I.
α= (y,n1)
-Ligne d’engrènement
Est le lieu géométrique de M dans le plan de référence (0,x,y)
-Ligne de pression
Est le support de n1 et de n2 qui est aussi le support du torseur des inter efforts lorsqu’il n’y a
pas de frottement.
-Profils homologues
Sont des profils identiques déduits les uns des autres par une rotation de centre 0

-Angle de pas : C’est l’angle séparant deux profils consécutifs homologues sur le pignon i.

-Angles de conduite
Le profil C1 est limité par les ^points M’1 et M’’1.
Module 1
62

M’1 sera point caractéristique lorsque I’1 sera confondu avec I.


M’’1 sera point caractéristique lorsque I’’1 sera confondu avec I.
Le profil C1 sera conjugué avec le profil C2 pour toutes configurations géométriques
conduisant à avoir le CIR, I
Définition : On appelle ‘’angle de conduite’’ , l’angle dont a tourné le solide Si lorsque
la point caractéristique M a parcouru tout le profil

Module 1
63

Figure 4.13

Module 1
64

4.5. Génération d’un profil en développante de cercle


a) Introduction
- le mouvement relatif de deux roues dentées s’identifie au roulement sans glissement d’une
base sur une roulante.
- le profil en développante de cercle, s’obtient en faisant rouler sans glisser, une roulante
rectiligne sur une base circulaire.
- nous verrrons que les deux cercles servant de base
> L’un pour le mouvement relatif de S2 et S1
> L’autre pour le tracé de la développante de cercle ;
Sont distincts.
b) Existence d’un cercle de base

Figure 4.14

4.6. Quelques observations techniques


- Les courbes conjugués de roulement, respectivement B et R0 sont tangentes en I et sont
enveloppes l’une de l’autre durant le mouvement relatif. On peut démontrer que le
mouvement de S2 par rapport à S1 est reproduit lorsqu’on fait rouler sans glisser la roulante R0
sur la base B.
- La transmission des puissances par les engrenages résulte de l’entrainement par obstacle
d’un solide’’ poussé’’ par un autre.
Ce mode de transmission est aussi rencontré dans les mécanismes à cames et à chaines :
<< Le contact entre les solides est sujet au frottement mais celui-ci ne joue aucun role
fondamental dans la transmission.
La réduction des glissements et frottements est souhaitée pour améliorer le rendement de la
transmission.

Module 1
65

- La transmission par obstacle est considérée comme une transmission positive : les
composantes normales des vitesses sont égales d’où :

Figure 4.15
ω1 O1 M cos β1 = -ω2 O2 M cos β2
𝜔2 𝑂1 𝑀 cos 𝛽1 𝑂1 𝑇1 𝑂1 𝐼
Le rapport de transmission i12=𝜔1 = -𝑂2 𝑀 cos 𝛽2=-𝑂2 𝑇2=-𝑂2 𝐼

Dès lors, l’on pourra calculer l’expression du rendement mécanique de la transmission 𝞰.


Cette expression s’établit comme le produit du rapport des couples et du rapport de
transmission :
 L’ équilibre dynamique de rotation de S2 autour de O2 donne :

C2 = FN . O2T2-f FN T2 M

C2 = FN . O2T2(1+f tan 𝛽2) 𝛽2 é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓


Pour S1, on peut écrire :
C1= FN O1 T1+ f FN T1 M
C1= FN O1 T1(1+f tan 𝛽1)
𝐶2 𝜔2 1+ 𝑓 tan 𝛽2
D’où η= |𝐶1 𝜔1 | = <1
1+𝑓 tan 𝛽1

- Au contraire de la transmission par obstacle, la transmission non positive exploite


l’apparition d’un effort du au frottement pour permettre la transmission de puissance.
Une transmission non positive tire son principe de l’existence de frottement :
 Transmission à galets
 Transmission par courroies
 Etc…
La transmission non positive n’est plus possible en cas de perte d’adhérence.
Module 1
66

- Cas du mouvement spatial :


À un instant déterminé, le mouvement spatial d’un solide S2 par rapport à un autre S1
peut etre assimilé à un mouvement hélicoidal instantané d’axe donné. Au cours du
mouvement continu, cette droite engendre une surface Ϭ1 par rapport à S1 liée à S1 et
une surface Ϭ2 par rapport à S2 liée à S2
Les surfaces réglées sont appelées les axoides du mouvement de S2 par rapport à S1.

Module 1
67

CHAPITRE 5. ENGRENAGES A AXES PARALLELES


1. Engrenages cylindriques à denture droite
Engrenages simples où les axoides sont des cylindres portant des dents parallèles à leur axe de
rotation.

Figure 5.1
Où C1 et C2 sont des cercles primitifs représentant la β et la R0 du mouvement relatif de S2/S1.
- Les profils conjugués qui sont par définition des développantes des cercles de base Cb1
et Cb2 intérieurs aux cercles primitifs C1 et C2
- Contact entre profils conjugués est par définition sans glissement au seul C.I.R point
de tangence entre C1 et C2
- La transmission est assurée avec glissement relatif entre Cb1 et Cb2

- La ligne d’action L est par définition lieu des points de contact entre Cb1 et Cb2 . Elle

est inclinée d’un angle α(=20° en général) appelé angle de pression.

- La transmission est homocinétique malgré le glissement relatif des 2 profils conjugués

Cb1 et Cb2.

- Soit R(0,x,y) repère liée à S0

Posons

Ω1/O= ω1x et Ω2/0= ω2x

𝜔2 𝑟1 𝑟𝑏1
 I12=𝜔1 = − 𝑟2 =𝑟𝑏2

Module 1
68

2. Définition complète d’une denture.


1. Pas
Définition : Le pas p est la longueur de l’arc mesuré entre deux points analogues de

deux dents consécutives, sur le cercle primitif (C1 ou C2)

Figure 5.2

Il va de soi que l’égalité des pas est une condition d’engrènement de la roue dentée S1

sur la roue dentée S2.

Soit L1 la longueur de la circonférence primitive et Z1 le nombre de dents (nombre

entier), de la roue dentée S1.

L’égalité L1=πd1 =Z1.p conduit à :

𝑑1
P=π
𝑍1

𝑑2
Un calcul analogue sur la roue dentée S2 conduit à : P=π𝑍2

2. Module
𝑑1 𝑑2
Définition : Le module M est le rapport 𝑍1 = 𝑍2 défini dans les rélations précédentes.

Ce rapport commun aux deux roues dentées S1 et S2 est une constante normalisée.

Module 1
69

Une denture de définit complètement à partir de ce module M dont le valeur approximative


résulte d’un calcul de résistance des matériaux.
En première approximation, la dent est assimilée à un poutre encastrée, fléchie par un effort
que l’on supposera situé à son sommet, afin de se placer dans le cas le plus défavorable

Figure 5.3
Soit M le module à calculer.
-Des considérations, non justifiées ici, conduisent à adopter :
Hauteur de la dent : h=2,25 x M
Largeur de la dent : b=k x M
(k : constante à définir)
p 𝑑
D’autre part, l’épaisseur de la dent est e=2 avec p=π𝑍 où p=Mπ (voir §7.2.1 et 7.2.2), donc
𝜋𝑀
e= .
2

-Le moment de flexion maximal à l’encastrement E est :


MFM= T.h
= T.2,25 M
Le moment quadratique de la section rectangulaire encastrée est :
𝑏.𝑒 3
Ix’x = 12

Le module de flexion de cette même section est :

Module 1
70

 M 
2

K .M . 
I '' be 3
 2  k 2
X X
   .M
e 6 6 24
 
2
La contrainte normale maximale dans cette section est :

M FM Tx 2,25xM T
M    5,47
I X 'X k 2
kM 2
xM 3
e 24
 
2

La condition de résistance en flexion de la dent s’écrit :  M   pe

 pe : contrainte pratique en extension du matériau

T T
Où 5,47   pe d’où M  2,34
kM 2
k pe

On choisit le module normalisé immédiatement supérieur.


Remarque
L’expérience montre que définir le module M comme précédemment, seulement par des
considérations de tenue en flexion de la dent, ne constitue pas toujours une méthode valable.
L’aptitude du matériau à résister aux pressions superficielles existant au niveau du contact
dent sur dent est aussi un critère d’évaluation. Toutefois, cet aspect ne sera pas développé
dans cet ouvrage.
3 Définitions et relations à connaître.

Module 1
71

Figure 5.4

Désignations Relations
Cercles Primitif C
de base Cb
de tete Ca
de pied Cf
Diametres Primitif d d=M.z
De tete dA dA=d+2M
De pied df df=d-2,5M
Dent Hauteur h h=2,25M
Creux hf hf=1,25M
Saillie ha ha=M
Largeur b b=kM
Pas au primitif p p=πM
Intervalle i 𝝅𝑴
i= 𝟐
épaisseur e 𝝅𝑴
e= 𝟐
Module 1
72

Ligne L En général
d’action α α =20
Angle de
pression
Module M 𝑻
M>2,34√𝒌.𝒂.𝒑𝒆
Nombre de dents Z Nombre entier
Rapport de transmission K12 𝝎𝟐 𝒅𝟏 𝒁𝟏
K12=𝝎𝟏 = 𝒅𝟐 = 𝒁𝟐
Entraxe a 𝟏
a=𝟐 (𝒅𝟏 + 𝒅𝟐)
𝟏
a=𝟐 𝑴(𝒁𝟏 + 𝒁𝟐)

Les modules normalisés sont choisis dans la serie Renard


Serie 1 0,5 0,6 0,8 1 1,25 1,50 2 2,5 3 4 5 6 8 10 12 16 20 25
32 40 50

Serie 2 0,55 0,7 0,9 1,125 1,375 1,75 2,25 2,75 3,50 4,50 5,50 7 9 11
14 18 22
28 36 45
Serie 3 0,75 3,25 3,75 6,50

On utilise en priorité la série 1. Il faut éviter l’emploi de la série 3.


Remarquons que l’entraxe a ne peut être quelconque.En effet, c’est le produit d’un nombre
normalisé (le module M) par un nombre entier (Z1+Z2). Par conséquent, dans un couple
d’engrenages à denture droite, la position relative des paliers guidant les arbres ne peut être
imposée à priori.
Le tableau de la figure 7.7 donne dess indications concernant la valeur de k dans la relation b
= k.M exprimant la largeur de la dent.
En général, la roue dentée liée au moteur porte le nom de pignon. Le pignon engrène sur la
roue.

k Qualité supérieure Vitesse angulaire ω Effort tangentiel T


De 4 à 6 non taillée faible faible
De 8 à 10 Taillé non rectifiée moyenne moyen
De 10 à 16 Taillée rectifiée grande grande

3. Epaisseur de la dent (fig. 7.9 et 7. 10)

Module 1
73

Figure 5.5

Soit la développante de cercle formée par l’ensemble des points A quand la droite D roule
sans glisser sur le cercle de base Cb. Soit M0 le point de rebroussement et A un point
quelconque du profil situé sur un cercle de rayon rA. On a : rb = rA . cos αA (1)

D’autre part : M 0 N  rb .  M 0 N  MN .

Et, de par la définition de la développante de cercle :

Module 1
74

M 0 N  MA  rb. . tan  A .

Avec MN  rb. . A . il vient : M 0 N  rb. .  rb tan  A  rb A

Soit   tan  A   A qui s’écrit   inv. A

Cette fonction, notée inv, se lit involute.


Dans le cas particulier où A est situé sur le cercle primitif (C), on l’appelle alors Ap :

rb  rAP . cos AP

Avec  AP   : angle de pression déjà défini :

rAP  r :

Et rAp = r : rayon primitif.


Les relations précédentes conduisent à :
r
Cos A  cos .
rA

Ainsi, connaissant r : rayon primitif


α : angle
M : module.

On peut calculer, pour un rayon quelconque rA donné :


r
- αA : cos A  cos
rA

eA : e A  rA   2inv  inv A 


e
-
r 

Sachant que :
inv  tan   
M
e
2

Au niveau du cercle de base Cb , αA = 0.


L’épaisseur de la dent sera donnée par :

Module 1
75

e 
eb  rb   2inv 
r 
 M 
eb  rb   2inv 
 2r 

3 PROBLEMES LIES A L’ENGRENEMENT


3.3.1 Introduction
Nous nous bornerons ici à les citer, sans les développer ni proposer de solutions. Il est
conseillé au lecteur intéressé par le sujet de compulser les ouvrages spécialisés.
3.3.2 Continuité d’engrènement
Pour qu’une transmission par engrenages soit continue, il faut qu’un couple de profils
conjugués soit en prise quelle que soit la position angulaire de chacune des roues dentées
autour de leur axe.
Cette condition est réalisé si l’on vérifie l’inégalité suivante :
AB est supérieure au pas p

Figure 5.6

Ainsi on définit le rapport de conduite :


𝐴𝐵
k= >1
p

En pratique k= 1,3

Module 1
76

3.3.3 Interférence
Pendant la transmission du mouvement, les profils conjugués doivent restés tangents quelle
que soit la position angulaire relative de deux roues dentées.
S’il en est autrement, on dit qu’il y a interférence. L’interférence peut conduire à :
- des blocages.
- Aux Vibrations
- Aux variations de vitesse angulaire rendant la transmission non homocinétique.
Les deux conditions évitant tout phénomène d’interférence s’écrivent :
1 𝜔2
≤ ≤6
6 𝜔1

Et Z1 ou Z2 ≥ 13 dents
3.3.4 Glissement
Ainsi que cela a été développé dans le chapitre 6. Il existe un glissement relatif des profils
conjugués pendant l’engrènement(en dehors du CIR). Le rendement mécanique de la
transmission dépend, en partie, de ce glissement
3.3.5. LES CORRECTIONS DE DENTURE
Pour éviter les problèmes d’interférence, un moyen consiste à décaler l’axe primitif de la
crémaillère de taillage, du cercle primitif de la roue à tailler, la denture ainsi taillé est dite
déportée.

Figure 5.7

4. EXEMPLES DE CALCUL
4.1 Dimensionnement d’un couple de roues à denture droite
Un moteur dont la vitesse angulaire est de 1200 tr∕ min transmet une puissance de 5KW a un
arbre devant tourner a la fréquence de 240tr∕min. Les axes des arbres moteur et récepteur sont
parallèles et distants approximativement de 320mm
Module 1
77

Déterminer pour chacune de deux roues dentées(cylindriques a denture droite). Les éléments
de taillage donnes dans le tableau de la fig.(7.5). les roues dentées sont en acier pour lequel la
contrainte pratique en extension est σpe = 80 Mpa
Soit 1 le pignon lié à l’arbre moteur
2 la roue dentée lié à l’arbre récepteur

Figure 5.8
1° Calcul de M, d1 et d2 (module et diamètres primitifs)
 Calcul de d1 et d2 approximatifs
- rapport de transmission
𝜔2 𝑑1 240 1
i12=𝜔1 = 𝑑2 = 1200 = 5 →5 d1 = d2

1
- entraxe: a = 2 (d1+ d2) = 320
d’où d1 = 106,6
d2 = 533,6
 Calcul de M théorique
Soit P puissance transmise par le pignon 1 tournant à la vitesse angulaire ω1, délivrant un
couple C1
P= C1. ω1
𝜋𝑁1 60𝑃
Avec ω1 = → T= 𝜋𝑑2 𝑀2
30
𝑑1
C1= T. 𝑑2
60.5000
D’où T= 0,1066.1200.𝜋 = 746𝑁
Module 1
78

Le M qui permet la tenue en flexion de la dent est :

𝑇
M≥2,34√𝑘Ϭ𝑝𝑒

M≥2,34√746/10.80 avec k=10

M ≥ 2,25 (Série 1 modules normalisés choisis dans la série RENARD)


On choisit M= 2,5 module normalisé immédiatement supérieur
 Calcul de d1 et d2 et a Définitifs
- Le nombre de dents, une première approche, peut-être :
Pignon 1
𝑑1 106,6
Z1= = = 42,64. 𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒 ; Z1= 42
𝑀 2,5
Roue 2
𝑑2 533,3
Z2= 𝑀 = = 213,32. 𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒; Z2=213
2,5
𝑍1 42 1
Vérifions la valeur de i12=𝑍2 = 213 = 0,197 = 5,07=
Le couple de dents : Z1= 42 et Z2=213 ne respecte pas le rapport de transmission
exigé.
En gardant Z1= 42, pour respecter cette condition, il faudrait;
𝑍1
Z2=𝑖12 = 5. Z1= 5. 42= 210
Z1 = 42
{
Z2 = 210
- D’où
d1= M. Z1=2,5.42= 105
d2= M. Z2=2,5.210= 525
Remarquons que dans cette hypothèse, a est ;
1 1
a=2 (d1+ d2)= 2 (105 + 525) = 315𝑚𝑚.
Cette valeur est assez éloignée de l’entraxe approximatif fixé au départ (≈320).

Un autre choix du nombre de dents tel que Z1=43, Z2= 215 conduit à :
d1 = 107,5
d2 = 537,5
et a = 322,5
Cet entraxe est satisfaisant.
2° Éléments de taillage de chacune des roues dentées.
Pignon1 Roue2
 Diamètres
- Primitifs d= MZ 107,5 537,5
- De tete da= d+2M 112,5 542,5
- De pied df= d-2,5M 101,25 531,25
 Dents 5,625
- Hauteur h=2,25M 3,125
- Creux hf= 1,25M 2,5
- Saillie ha= M 25
Module 1
79

- Largeur b= Km 7,853
- Pas primitif p= Πm 3,926
- Intervalle i= Πm/2 3,926
- Épaisseur e= Πm/2
𝑇 2,5
 Module M≥2,34√𝑘Ϭ𝑝𝑒
 Nombre de dents 43 215
Rapport de transmission
𝑍1 0,2
i12=𝑍2
1 322,5
Entraxe a= 2 (d1+ d2)

4.2. Dimensionnement du profil d’une dent


Une roue cylindrique à denture droite a les caractéristiques suivantes :
𝑀𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 𝑀 = 6
{𝐷𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑚𝑖𝑡𝑖𝑓 𝑑 = 100
𝐴𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝛼 = 20°
Calculer
1) l’épaisseur e1 de la dent sur le cercle de diamètre d1= 110
2) l’épaisseur e2 de la dent sur le cercle de tête
3) l’épaisseur e3 de la dent sur le cercle de bas

(1) épaisseur e1 de la dent sur le cercle de d1= 110


les relations à utiliser sont :

e 
 e A  rA   2(inv  inv A )
r 
 rb  r cos
r
 cos A  cos
rA
e 
 e1  r1   2(inv  inv 1 )  avec e et α1 inconus
r 
p M  .6
 Calcul de e : e     9,42
2 2 2
r 
 Calcul de α1 :  1  arccos cos 
 r1 

 50 
= arccos cos 20 = 31° 21’.
 55 
Module 1
80

e 
 Calcul de e1 : e1  r1   2(inv  inv 1 ) 
r 
 9,42 
= 55  2(inv20  inv3121' ) 
 50 
= 5,016

(2) épaisseur e2 de la dent sur le cercle de tête


Le cercle de tête a pour diamètre :
da= d+2ha = d+2M = 100 + (2.6) = 112
𝑑𝑎
d’où ra= r2 = = 56
2

Ce qui donne :
e
e2 = 𝑟2 [𝑟 + 2(inv α − i𝑛𝑣 α2)]
𝑟 50
où α2 = arc cos[𝑟2 cos 𝛼]= arc cos (56 cos 20°) = 32° 21′
9,42
e2 = 56 [ 50 + 2(inv 20° − i𝑛𝑣 32° 21′)]= 4,03mm

(3) Sur le cercle de base, α3 =


(4)
(5)
(6) 0 donc inv α3=0
e
e3 = 𝑟3 [𝑟 + 2inv α] avec r3= rb

Ce qui donne r3= rb=r cos α = 50 cos 20°= 46,98°


9,42
e3 = 46,98 [ 50 + 2inv 20°]= 10,25mm

Module 1
81

5. ENGRENAGES CYLINDRIQUES A DENTURE HELICOIDALE ET AXES PARALLELES


5.1. Introduction
a) Avantages
Par rapport aux engrenages à denture droite, les engrenages cylindriques à denture
hélicoïdale offrent les avantages suivants :
- Plus performants que les précédents pour transmettre puissance et couple ;
- Régularité de la transmission à haute vitesse due au fait qu’il y a toujours plus de deux
dents en prise ;
- Moins d’usure et niveau sonore plus bas car le choc du à la flexion de dents pendant
le passage d’un profil à l’autre est très atténué ; il y a une meilleure progressivité et
continuité de l’engrènement ;
- Possibilité d’obtenir, de façon précise, des entraxes de dimension souhaitée en
modifiant simplement l’angle d’hélice ;
- Possibilité de transmettre le mouvement entre deux axes orthogonaux (non
concourants) : on parle d’engrenages gauches.
b) Inconvénients
- Il résiste essentiellement dans l’existence d’une composante axiale de l’effort de
contact sur l’arbre portant la roue dentée. Celle-ci impose la mise en place, dans les
paliers, de roulements spécifiques (encaissant ce type d’effort)
- Inverser le sens de l’hélice sur deux roues dentées portées par le même arbre peut
remédier à ce problème. On parle alors de roues dentées en chevron

Module 1
82

Figure 5.9

c) Profil réel-Profil apparent.

Figure 5.10
Les profils sont toujours en développante de cercle, mais l’axe de dents est incliné
d’un angle β par rapport à l’axe principal du cylindre primitif.
Ainsi définit-on deux profils :
- Le profil réel, contenu dans le plan Pr perpendiculaire à l’axe de la dent.
- Le profil apparent, contenu dans le paln Pa perpendiculaire à l’axe du cylindre primitif.

Module 1
83

Définition complète d’une denture


Toutes les caracteristiques des dentures droites, définies dans le chapitre précédent, se
retrouvent dans le profil réel. Tous les calculs de la denture droite restent d’application à
condition :
- D’appeler Mr le module réel ;
- De tenir compte de l’angle d’hélice β pour évaluer la normale agissant
perpendiculairement au profil.

Figure 5.11

𝑇
T’=𝑐𝑜𝑠𝛽

T étant la composante tangentielle de l’effort de contact, provenant de la puissance à


transmettre donnée par :
𝟔𝟎 𝑷 𝟔𝟎 𝑷
T=𝝅 𝒅𝟏 𝑵𝟏 ou 𝝅 𝒅𝟐 𝑵𝟐

Le module réel a donc pour valeur :


𝑇′
Mr ≥ 2,34 √𝑘Ϭ𝑝𝑒 : le calcul à la flexion

Avec k compris entre 6 et 10.


Désignation Relations
 Diamètres
- Primitif d d= Ma. Z
da 𝑍
- De tête da= d+2ha= Mr (cos 𝛽 + 2)

- De pied df
Module 1
84

𝑍
df= Mr (cos 𝛽 − 2,5)

 Dents
- Hauteur h h= 2,25Mr
- Creux hf hf= 1,25 Mr
- Saillie ha ha= M r
b 𝜋 𝑀𝑟
- Largeur b ≥ sin 𝛽
-
pr ou pa pr= π Mr
- Pas au primitif 𝑝𝑟
- Intervalle ir ou ia ir= 2
𝑝𝑟
- Épaisseur er ou ea er= 2
- Module Mr ou Ma Mr= Ma cos β
- 𝑑
Z= 𝑀𝑎
- Nombre de dents Z
1 1 𝑀𝑟
- Entraxe a a = (d1+ d2) = (Z1+Z2)
2 2 cos 𝛽
- Angle
d’inclinaison ᵝ
15°≤ β ≤30° (souvent 20°)
d’hélice

- Rapport de 𝑍1 𝑑1 ω2
k12 i12=𝑍2=𝑑2 = 𝜔1
transmission

Définitions et relations à connaitre


Pas réel pr=pa cos β, relation qui peut encore s’écrire :
π Mr = π Ma cos β
𝑀𝑟
D’où Ma= 𝑐𝑜𝑠𝛽 (Ma ˃ Mr)

Ma est le module apparent, et Mr module réel choisi dans les séries normalisées.
En effet,pour qu’il y ait continuité d’engrènement, il faut satisfaire à la condition
BB’ > AB
Cette condition permet que la transmission de mouvement soit continue. Pendant
l’action d’une dent sur sa conjuguée, le point de contact parcourt l’arc d’hélice BB’
sur toute sa longueur. Lorsque le contact cesse entre un couple de dents, il faut qu’il
ait déjà commencé sur le couple suivant. L’arc BB’’ doit donc etre au moins égal au
pas apparent correspondant à l’arc AB’’ :
BB’’ ≥ AB
Comme la longueur de l’arc BB’’ est très peu différente de celle du segment BB’’, il
vient : BB’’≥AB avec : AB = pa
𝜋 𝑀𝑟
Soit b.tanβ ≥ pa → b. tan β ≥ cos 𝛽

𝜋 𝑀𝑟
D’où b ≥ sin 𝛽

Module 1
85

Par exemple, pour β= 25°, b = 7,4 Mr et k = 7,4.

Exemple de calcul
Un moteur électrique tournant à 720tr/min transmet une puissance de 3680W à un arbre
récepteur devant tourner à 240tr/min. Les roues dentées utilisées sont cylindriques à dentures
hélicoïdales et axes parallèles.
On adoptera un angle d’inclinaison d’hélice β= 25° et pour le matériau une résistance pratique
en extension Ϭpe= 30Mpa (fonte), l’entraxe approximatif étant de 240mm.
Déterminer pour chacune de deux roues dentées, les éléments de taillage.
1°) calcul de Mr d1et d2
a) Diamètres primitifs approximatifs

Soit le pignon 1 lié à l’arbre moteur


La roue 2 liée à l’arbre récepteur
- Rapport de transmission :
𝜔2 𝑑1 240 1
I12=𝜔1 = 𝑑2 = 720 = 3 → 3d1-d2= 0 (1)
1
- Entraxe : a = 2 (d1+ d2) = 240 (2)
𝑑1 = 120
- Les solutions des équations (1) et (2) sont : {
𝑑2 = 360
b) Modules réel Mr et apparent Ma
Soit P la puissance transmise par le pignon 1 tournant à la vitesse angulaire ω1,
délivrant un couple C1.
La composante tangentielle de l’effort de contact :

60 𝑃
T=𝜋 𝑑1 𝑁1

L’effort provoquant la flexion de la dent est :


60 𝑃 60.3680
T’=𝜋 𝑑1 𝑁1 cos 𝛽 = 𝜋.0,120.720.cos 25° = 897,5𝑁
- Le module réel Mr qui permet la tenue de la dent en flexion s’écrit:

𝑇′
Mr ≥ 2,34 √𝑘Ϭ𝑝𝑒
Avec pour assurer la continuité de l’engrènement
𝜋
k≥ sin 𝛽 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑘 ≥ 7,43
Prenons k= 8, il vient

897,5
Mr ≥ 2,34 √ 8.30

Mr ≥4,52

Module 1
86

Choisissons Mr= 5
- Le module apparent est :

𝑀𝑟 5
Ma= cos 𝛽 = = 5,517
cos 25°
c) Diamètres primitifs définitifs
d1= Ma.Z1
𝑑1 120
d’où Z1= 𝑀𝑎 = 5,517 = 21,75
prenons Z1= 22

𝑍1 1
avec i12= 𝑍2 = 3 , 𝑖𝑙 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 Z2= 66.
Les diamètres primitifs définitifs deviennent :
𝑑1 = 𝑀𝑎. 𝑍1 = 121,352
{
𝑑2 = 364,056
d) Entraxe définitif

1
a= (d1+ d2)= 242,704mm
2

Remarque : les calculs qui précèdent correspondant à un angle d’inclinaison déhélice β fixé à
priori(β= 25°).
Ne pas modifier cette valeur conduit à un entraxe assez différent de l’entraxe approximatif
prévu (a= 240). Il est possible, à ce stade du problème où Z1 et Z2 sont connus, de déterminer
une valeur dite de β qui assurerait l’exactitude de l’entraxe prévu immédiatement. Les
éléments de taillage proposés ci-après à β= 25° et a= 242,704mm

ELEMENTS DE TAILLAGE POUR CHACUNE DES ROUES ( β= 25, a= 242,704)


Pignon Roue
Diamètres - Primitif 121,352 364,056
- de tète 131,371 374,114
- de pied 108,871 351,614
Dent Hauteur 11,25
Creux 6,25
Saillie 5
Largeur 40
Pas au primitif pr = 15,707
pa = 17,329
Intervalle ir = 7,853
ia = 8,664

Épaisseur er = 7,853

ea = 8,664

Module 1
87

Module Mr = 5
Ma = 5,516

Entraxe 242,704

Angle d’inclinaison 25°

Rapport de 1/3
transmission

1 Mr
L’entraxe a  (Z1  Z 2 )
2 cos 

Mr
Soit cos   ( Z1  Z 2 )
2a
D’où Z1 = 22, Z2 = 66, il vient   2333' : angle d’inclinaison d’hélice modifié.

1 Mr
L’entraxe a  (Z1  Z 2 )
2 cos 

Mr
Soit cos   ( Z1  Z 2 )
2a
D’où Z1 = 22, Z2 = 66, il vient   2333' : angle d’inclinaison d’hélice modifié.

ELEMENTS DE TAILLAGE POUR CHACUNE DES ROUES ( β= 23°33’, a= 240)


Pignon Roue
Diamètres - Primitif 121,352 364,056
- de tète 131,371 374,114
- de pied 108,871 351,614
Module 1
88

Dent Hauteur 11,25


Creux 6,25
Saillie 5
Largeur 40
Pas au primitif pr = 15,707
pa = 17,137
Intervalle ir = 7,853
ia = 8,568

Épaisseur er = 7,853

ea = 8,568

Module Mr = 5
Ma = 5,454

Entraxe 240

Angle d’inclinaison 23°33’

Rapport de transmission 1/3

6. Efforts transmis aux paliers par des engrenages à axes parallèles.


6.1. Introduction.
Soit une transmission de puissance assurée par entre deux arbres d’axes parallèles par
l’engrenement de deux roues dentées S1 et S2 en contact au point P

Module 1
89

Figure 5.12

 
   
 S1    P1 
 S2   2 
 0 

Soit (P) plan tangent en P au cylindre primitif de la roue 1 d’axe D1.

Définissons le repère R(x,y,z) tel que le plan (P,x,y) soit dans le plan (P) et l’axe (P,y)
parallèle à D1.

 
Dans le repère R(P,x,y,z), le glisseur  S1  s’écrit en P :
 S2 

T 0
 
 1  0 0
2
 R 0
P R

P1  T  A  R
2

Où T est la composante tangentielle résultant de la puissance à transmettre :


Module 1
90

60P
T T 
d 1 N 1

P : puissance à transmettre ; en W ;

d1 : diamètre primitif de S1 ;

N1 : vitesse angulaire de S1 en tr/min

A : composante axiale ;

R : composante radiale.

9.2. Roues à dentures droite.

Si la roue S1 est à denture droite, l’angle d’inclinaison d’hélice  est nul. Le glisseur  1
2

s’écrit en P et dans R :

T 0
 
 1  0 0
2
 R 0
P R

60P
P1  T  R où T 
2 d1 N 1

T
T 
cos

R  T tan 

T 0
 
 1  0 0
2
T tan  0 R
P

9.3. Roue à denture hélicoïdale.

On démontre que :

 
T 0

 

 1  T tan  0
2
 tan  0
T 
 tan 
P

R
Module 1
91

6.2. Influence des efforts sur la nature de nature des paliers.


L’étude de l’ensemble (roue dentée S1, arbre) par rapport aux paliers assurant sa liaison pivot
conduit à définir les éléments de torseurs d’actions mécaniques aux centres O1 de liaison
linéaire annulaire et O2 de la liaison sphérique.

Dans le palier de centre O1, le torseur d’actions mécaniques relatif à la liaison annulaire
s’écrit :

 X 01 0
 
 S 0  0 0
S1
Z 0
01  01 R

Dans le palier de centre O2, le torseur d’actions mécaniques relatif à la liaison sphérique
s’écrit :

 X 02 0
 
 S 0'  Y02 0
S1
Z 0 R
O 2  02

O1 P  a1 y  r1 z
Posons avec a1, b1 et r1 ˃ 0 (d1 = 2 r1)
O2 P  b1 y  r1 z

Soit E1 le point sur l’axe (O1,y) tel que O1E1 = a1y.

Déplaçons le centre de réduction des torseurs  S 0 et  S 0 ' au point E1.


S1 S1

Il vient respectivement :

 X 01  a1 Z 01   X 02 b1 Z 02 
   
 S 0  0 0  et  S 0'  Y02 0 
S1
Z a 1 X 01 
S1
Z  b1 X 02 
E1  01 R E 2  02 R

Posons Cm1 = Cm1y couple exercé par un solide S3 accouplé en bout de S1 au point N1 tel que
E1N1 = - C1 y avec C1 ˃ 0.

Le torseur couple correspondant s’écrit indifféremment en N1 en E1.

Module 1
92

0 0 
 
 S 3  0 C m1 
S1
0 0 
E1  R

Comme S1 est une roue à denture hélicoïdale, l’action mécanique exercée par S2 sur S1 est
modélisable par le glisseur :

 T 0  T 0 
   
 S 2   A C m1  avec  S 1   A C m1 
S1
 R 0  S2
R 0 
E1  R E1  R

Soit en changeant le centre de réduction en E1 :

 T r1 A 
 
 S 2   A  r1T 
S1
 R 0 
E1  R

L’étude de l’équilibre de l’ensemble {roue dentée S1, arbre} conduit à écrire :

 S 0   S 0'   S 3   S 2  0
S1 S1 S1 S1

Il vient :

X 01  X 02  T  0
Y02  A  0
Z 01  Z 02  R  0
 a1 Z 01  b1 Z 02  r1 A  0
C m1  r1T  0
a1 X 01  b1 X 02  0

La résolution de ce système conduit aux résultats suivants :

Module 1
93

b1
X 01  T
a1  b1
a1
X 02  T
a1  b1
Y02  A
a1 b1
Z 01  A R
a1  b1 a1  b1
a1 r1
Z 02  R R
a1  b1 a1  b1
C m1  r1T

60P
T
d1 N 1
Où A  T tan 
tan 
R T
cos 

Finalement, les organes mécaniques (coussinets ou roulements) assurant les liaisons linéaire
annulaire en O1 et sphérique en O2 devront être en mesure de satisfaire aux torseurs
respectifs :

 b1 
l T 0
 1 
 S 0  0 0 avec l1 = a1 + b1
S1
r b 0
 1 A 1 R 
l
O1  1
l1  R

 a1 
l T 0
 1 
Et  S 0 '   A 0
S1
r r 0
 1 R 1 A 
l
O2  1
l1  R

Ces deux torseurs sont relatifs au guidage d’une roue S1 à denture hélicoïdale.

Dans le cas particulier où la roue S1 est à denture droite, la composante axiale A est nulle. Les
torseurs s’écrivent :

Module 1
94

 b1   a1 
 l T 0 l T 0
 1   1 
 S 0  0 0 et  S 0'   A 0
S1
b 0
S1
r 0
 1R  1R 
l
O1  1
 R l
O2  1
 R

Remarques : Cette dernière expression montre que pour le guidage d’une roue à denture
droite, la liaison S0’/S1 en O2 peut être, en théorie, de type linéaire annulaire.

Module 1
95

Chapitre 6. ENGRENAGES A AXES NON PARALLELES


1. ENGRENAGES CONIQUES A AXES CONCOURANTS
1.1. Introduction
En construction mécanique, rares sont les applications où, sur un mécanisme tel une boite de
vitesses ou un réducteur, la position relative arbre d’entrée/arbre de sortie est quelconque. En
dehors du cas où il y a parallélisme dans la plupart des réalisations, ces arbres ont leurs axes
perpendiculaires concourants ou non.

Les trains épicycloïdaux sphériques correspondent à ces cas, ainsi que bon nombre des
renvois d’angle pour lesquels le système roue et vis sans fin offre, en outre un grand rapport
de réduction. Les roues dentées utilisées peuvent être coniques, cylindriques ou hypoïdes.

Dans le cas d’engrenages coniques à axes concourants, les axoides sont des cônes, dits cônes
primitifs, dont les sommets coïncident.

Plusieurs types de denture existent :

 Denture droite pyramidale. Dans ce cas, l’axe principal de la dent passe par le sommet
des cônes primitifs ;
 Denture oblique pyramidale ou hélicoïdale. L’axe principal de la dent ne passe pas par
le sommet des cônes primitifs ;
 Denture spirale. On distingue trois (3) constructions possibles :
 Denture GLEASON
 Denture OERLIKON
 Denture LINGELNBERG.

Alors que pour les dentures droites pyramidales pou obliques pyramidales, les
développements des profils sur un plan sont rectilignes, pour ces trois dernières constructions,
ils sont curvilignes.

Module 1
96

Figure 6.1

1.2. Définition d’un engrenage conique pyramidal.


a) Module moyen.

Figure 6.2

Les calculs relatifs à la denture droite à axes parallèles restent d’application si l’on considère :

T
 Que le module donné par la relation M m  2;34 est le module moyen Mm se
k pe

rapportent à un diamètre primitif moyen dm situé à mi- largeur de la dent,


 Qu’en conséquence, l’effort tangentiel T est donné par la relation

60P 60P
T ou
d m1 xN1 d m 2 xN 2

Module 1
97

Le module moyen calculé par une condition de résistance en flexion de la dent, n’est pas pour
ce type d’engrenages, le module normalisé.

b) Module normalisé

Si d est le diamètre primitif relatif à la base du cône primitif, on a :

Avec d = 2r (r : rayon primitif)

 b 
 rm  sin  
Mm M b
 avec r  rm  sin  d’où M   2 .M m
rm r 2  rm 
 
 

M étant le module normalisé de l série de Renard.

Remarques.

Il est possible aussi de déterminer le module moyen Mm à l’aide de la relation suivante, quand
le nombre de dents Z est connu pour un des deux engrenages :

10,94.C m
Mm  où Cm est le couple à transmettre.
k .z. pe

c) Définitions et relations à connaitre

Figure 6.3

Module 1
98

𝒅 𝒅
Dans le triangle rectangle OHC : OH = 𝟐𝒕𝒂𝒏𝒈𝜹 et OC = 𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹

𝒉𝒂.𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹 𝟐𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹
Dans le triangle rectangle OCB : tangθa = =
𝒅 𝒅

𝒉𝒇.𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹 𝟐,𝟓𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹
Dans le triangle rectangle OCD : tangθf = =
𝒅 𝒅

d) Rapport de transmission

Figure 6.4

Posons

r1=H1M

r2=H2M

Il vient :

𝝎𝟐 𝒓𝟏 𝑶𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹𝟏
i12= = 𝒓𝟐 = 𝑶𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹𝟐
𝝎𝟏

𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏
i12 = 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟐


Dans le cas particulier où les axes D1 et D2 sont orthogonaux, δ1+δ2=𝟐 et

𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏
i12 = 𝑪𝒐𝒔𝜹𝟏 = tangδ1

D’autres part, comme les nombres de dents sont proportionnels aux rayons r1 et r2 :

Module 1
99

𝒓𝟏 𝒁𝟏
i12 = 𝒓𝟐 = 𝒁𝟐

Les éléments de taillage sont donnés au tableau ci-dessous.

Désignation Relations
Module moyen Mm T
M m  2;34
k . pe
 b 
 rm  sin  
à la base M M  2 .M m
du cône  r 
 m

 
 Diamètres
- Primitif moyen dm
- Primitif à la base
du cône d d = MZ
- De tête da da = d+2ha cos δ
= M (Z+2 cos δ)
- De pied df df = d - 2hf cos δ
=M(d – 2,5 cos δ)
 Dents à la base du
cône primitif :
- Hauteur h h= 2,25M
- Creux hf hf= 1,25 M
- Saillie ha ha = M
- Largeur b b= 𝑘𝑀 k ≥ 5
-
- Pas au primitif p pr= π M
𝑝𝑟
- Intervalle i i= 2
- Épaisseur e πM
e= 2

𝑑
- Nombre de dents Z Z= 𝑀

- Rapport de 𝜔1 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏 Z1
k12 k12= 𝜔2= 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟐 = 𝑍2
transmission
- Cône
Primitif
De tête
De pieds

- Angles

Module 1
100

au primitif δ
de creux δ
de saillie
de tête
de pied

1.3. Exemple de calcul


Il s’agit de transmettre une puissance de 15kw entre les arbres d’axes perpendiculaires et
concourants dont les fréquences de rotations sont respectivement 400 et 250±5tr/min.

Définir pour chacune des roues coniques à dentures droite pyramidale, les éléments de taillage
si la contrainte pratique en extension de l’acier constituant les engrenages est pe= 140 MPa et
le nombre de dent du pignon 1 Z1= 23.

Le calcul est ici mené en plusieurs étapes où sont dans un premier temps, successivement
déterminés le module moyen, les angles au primitif et les diamètres primitifs.

1 calcul du module moyen

Figure 6.5

Module 1
101

P  C. s’écrit pour la roue 1 : P  C1 .1

30P 30x1,5 x1000


D’où C1    35,81N
N 1 x 400

Le module moyen Mm peut être donné par la relation

10,94.C1 10,94x35,81.103
Mm  
k .z1 . pe 5 x 23x140

M  2,89 avec k = 5

Le choix de la valeur de k (k≥5, k=5) est arbitraire. Cette valeur peut ensuite être augmentée
si l’on souhaite diminuer celle du module.

2 Calcul des angles aux primitifs δ1 et δ2

𝒁𝟏
tangδ1 = 𝒁𝟐

𝜔2 𝑍1 250
i12 = = 𝑍2 = 400= 0,625
𝜔1

30
Z1=23 d’où Z2=0,625= 36,8

Choisissons Z2=37

23
tangδ1 = 37 soit δ1 = 3151’


δ1+δ2 = 2 soit δ2 = 5809’

3.Calcul du diamètre primitif approché d*

d m1  M m .Z1  2,89x 23  66,47

La largeur de la dent est : b  k .M m  14,45 soit 15.

Finalement

b 
d1  d m1  2 sin  1   66,47  15 sin 3151'
2 

d1  74,38

4 Calcul des diamètres primitifs définitions d1 et d2


Module 1
102

74,38
d1  M .Z 1 d’où M   3,23
23

Choisissons M = 3,5 dans la série normalisée.

Finalement :

d1  M .d1  3,5 x 23  80,5


d 2  M .d 2  3,5 x37  129,5

3 Les éléments de taillage sont donnés dans le tableau ci-après :

(𝟐𝟓𝟎−𝟓) (𝟐𝟓𝟎+𝟓)
Le problème impose ≤ soit 0,625≤i12≤0,637
𝟒𝟎𝟎 𝟒𝟎𝟎

2. EFFORTS TRANSMIS AUX PALIERS


a) Introduction

Soit une transmission de puissance assurée entre 2 arbres d’axes perpendiculaires et


concourants, par l’engrènement de deux roues coniques à dentures droite pyramidale S1 et S2.

Figure 6.6

Soit P point d’application de la résultante P(S1  S 2 ) des forces de contact le long de la


denture, le point P est supposé situé sur le cercle moyen de diamètre dm.

L’action de contact exercée par S1 sur S2 est modélisable au point P par un glisseur :

 P( S1  S 2 
 ( S1  S 2   
P 
0

Module 1
103

Localisons le repère R (0, x, y, z) au point 0 centre de la liaison pivot de l’arbre solidaire de


S1, par rapport au bâti S0

(0, Y) est l’axe de rotation de S1

(0, Y ; z) plan contenant les axes des deux roues dentées S1 et S2

(0, x) tel que y z = x

Soit α angle de pression

δ1 Angle des cônes primitif de S1

Soit ( S1 / S 0 )  y :   0

Dans le repère R (0, x, y, z) les glisseurs  (S1  S 2  s’écrit au point P par

T 0
 
 ( S1  S 2 )   A 0
 R 0
P 

 (S1  S 2 )  T  A  R

Où T est la composante tangentielle résultant de la puissance à transmettre :

60P
T 
d m1 N 1

P : puissance à transmettre, en watts

Dm1 : diamètre primitif moyen de S1, en m

N1 : vitesse angulaire de S1, en tr/min

R : composante radiale.

La composante T étant déterminée, il est aisé de définir les composantes A et R :

Q= T tangα

R= Q cosδ1 = T tangα cosδ1

A= Q sinδ1 = T tangα sinδ1

Module 1
104

Finalement le glisseur  (S1  S 2 ) s’écrit en P

T 0
 
 ( S1  S 2 )  A tan  sin  1 0
T tan  cos 0
P 2

b) Influence des efforts sur la nature des paliers

Dans l’hypothèse où le guidage en rotation de l’ensemble (roue dentée S1, arbre) est assuré
par l’unique liaison pivot d’axe (0, yà de centre 0, l’étude de l’équilibre de S1 est analogue à
celle se rapportant aux roues à dentures hélicoïdal.

Figure 6.7

En posant OP = ay + rm1.z avec rm1 rayon moyen de la roue S1

Et Cm= Cm.y couple moteur exercée par le solide S3 accouplé en bout de S1, il vient :

TaR  r1m A
 
 ( S 0  S1 )   A 0 
R  aT 
0 

Ce torseur représente les actions mécaniques que les organes (coussinets ou roulements)
devant supporter pour assurer la liaison pivot de S1 par rapport à S0.

Module 1
105

On trouve également comme équation d’équilibre de S1 :

Cm-rm1T = 0

Module 1
106

3. .ENGRENAGES A AXES NON CONCOURANTS, DITS ENGRENAGES « GAUCHES »

1. Introduction
Pour ce type de transmission, les axoides sont des hyperboloïdes de révolution. Les trois
principales constructions rencontrées sont :

 Les systèmes roue et vis sans fin ;


 Les engrenages cylindriques à denture héliocoïdale (à axes perpendiculaires) ;
 Les engrenages hypoïdes.
1. Etude particulière du système roue et vis sans fin

Figure 6.8

a) Remarque

Dans un tel système, la roue est une roue cylindrique à denture hélicoïdale. D’autre part, la vis
peut être assimilée à une roue cylindrique à denture héliocoïdale dont le nombre de dents ou
de filet par pas générateur est au nombre de 1,2 ou 3.

Nous appellerons β et ɣ les angles d’inclinaisons d’hélice respectivement de la roue 2 et de la


vis 1. Les axes D1 et D2 sont orthogonaux.

Remarquons que β et ɣ sont mesurés par rapport aux axes des engrenages concernés sont
respectivement D2 et D1.

Le repérage est aussi celui qui a été retenu dans l’étude des roues à denture hélicoïdale.

Notons la relation :     90

Module 1
107

Les hélices de la vis 1 et de la roue 2 sont toutes les deux à droite, ou toutes les deux gauches.

b) Rapport de transmission

Figure 6.9

L’égalité des pas apparents mesurés sur la vis et la roue est la condition d’engrènement.

Soit la vis 1 entraînant la roue 2 pour une rotation de secteur angulaire MON. Soit n1 le
nombre de tours correspondant de la vis 1 et n2 le nombre de tours correspondant de la roue 2.

Alors MN= n1Pa= n2d2

Où Pa pas principal au générateur de la vis avec Pa = n x pa

n : nombre de filets par pas principal

pa : pas apparent commun à 1 et 2.

D’autre part d2= Z2.pa

Z2 : nombre de dents de la roue 2.

Il vient finalement

n1.n.pa = n2.Z2.pa

Module 1
108

𝒏𝟐 𝒏 𝝎𝟐 𝒏
D’où 𝒏𝟏 = 𝒁𝟐 soit 𝝎𝟏 =
𝒁𝟐

𝑛 𝑍1
k12 = 𝑍2 (𝑜𝑢 ) (A)
𝑍2

On a aussi

𝒅𝟏
Z1= 𝑴𝒂𝟏

𝒅𝟐
Z2= 𝑴𝒂𝟐

𝑴𝒓
Ma module apparent Ma1= 𝑪𝒐𝒔 ɣ pour 1

𝑴𝒓
Ma2= pour 2
𝑪𝒐𝒔 𝜷

𝒅𝟏
Donc Z1= 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔ɣ

𝒅𝟐
Z2= 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔𝜷

D’après (A) on peut écrire

𝒅𝟏𝑪𝒐𝒔𝜸
k12= 𝒅𝟐𝑪𝒐𝒔𝜷

Soit avec     90 

𝒅𝟏
i12= 𝒅𝟐 𝒕𝒂𝒏𝜷

Dans le cas particulier où     90

𝒅𝟏
i12= 𝒅𝟐

c) Développement de la vis

En faisant rouler le cylindre primitif de la vis 1 autour de son axe sur un plan, on obtient
l’hélice développée :

Dans le triangle AHB :

𝑨𝑯 𝑷𝒂
Il vient tanβ= =
𝑩𝑯 𝒅𝟏

Module 1
109

Avec Pa = n.Pa = nMa1

𝒏𝒙𝝅𝒙𝑴𝒂𝟏 𝒏𝑴𝒂𝟏
Il vient tang β = =
𝒙𝒅𝟏 𝒅𝟏

𝒏𝒙𝑴𝒂𝟏
Tangβ = 𝒅𝟏

De même, dans le triangle A’HB, on a :

𝑷𝒓 𝒏𝒑𝒓 𝒏𝒙𝝅𝑴𝒓
Sinβ= 𝒅𝟏 = 𝝅𝒅𝟏 = 𝝅𝒅𝟏

𝒏.𝒙𝑴𝒓
Sinβ= 𝒅𝟏

Avec β l’angle d’hélice de la roue ;

n : nombre de filets par pas principal de la vis,

d1 : diamètre primitif de la vis.

d) Définitions et relations à connaitre

L’entraxe peut se calculer ainsi :

1
a=2 (𝑑1 + 𝑑2)

𝑀𝑟
Avec d1= Ma1.Z1 = 𝐶𝑜𝑠𝛾 𝑍1

𝑀𝑟
Et d2= Ma2.Z2 = 𝐶𝑜𝑠𝛽 𝑍1

Il vient :

𝟏 𝒁𝟏 𝒁𝟐
a= 𝟐 𝑴𝒓(𝑪𝒐𝒔𝜸 + 𝑪𝒐𝒔𝜷)

D’autre part, pour une bonne tenue en torsion de la vis, un diamètre primitif minimal
s’impose. En pratique, la relation ci-après doit être vérifiée :

10Mr ≤ d1 ≤ 15Mr

Enfin, pour que le nombre de filets de la vis en prise avec les dents de la roue soit satisfaisant,
il est conseillé d’adopter une longueur de la vis telle que :
Module 1
110

L ≥ 6Ma1.

e) Détermination graphique de l’angle d’inclinaison d’hélice β

Nous allons montrer qu’une construction graphique permet de déterminer β

a : entraxe

Mr : module réel

n (ou Z1) nombre de filets par pas générateur de la vis

Z2 nombre de dents de la roue

Figure 6.10

En effet, la relation (AA’) permet d’écrire

𝟐𝒂 𝒁𝟏 𝒁𝟐 𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
= 𝑪𝒐𝒔𝜸 + 𝑪𝒐𝒔𝜷 et = 𝑪𝒐𝒔𝜸 +
𝑴𝒓 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔𝜷

Soit encore, comme 𝑪𝒐𝒔𝜸 = sinβ :

𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
= + 𝑪𝒐𝒔𝜷
𝑴𝒓 𝑺𝒊𝒏𝜷

𝟐𝒂
Posons X=Z, et Y=Z2, et construisons un PQ de longueur PQ = 𝑴𝒓 dans le plan (0, x, y),

passant par le point M de coordonnées (X, Y) tel que P et Q soient les points de contact de ce
segment respectivement avec les axes (0, x) et (0, y).

On peut alors vérifier que l’angle OQP représente l’angle d’inclinaison d’hélice β de la roue.

En effet :

Module 1
111

𝑿 𝒁𝟏
QM = 𝑺𝒊𝒏𝜷 = 𝑺𝒊𝒏𝜷

D’autre part

𝑴𝒓 𝑴𝒓
d1= Ma1.Z1 = 𝑪𝒐𝒔𝜸 𝒁𝟏 = 𝒁𝟏
𝑺𝒊𝒏𝜷

𝒅𝟏.𝑺𝒊𝒏𝜷
D’où Z1= 𝑴𝒓

𝒅𝟏𝑺𝒊𝒏𝜷 𝒅𝟏
Il vient QM= 𝑴𝒓𝑺𝒊𝒏𝜷 = 𝑴𝒓

De la même manière

𝒁𝟐 𝒅𝟐
MP= 𝑪𝒐𝒔𝜷 = 𝑴𝒓

Ainsi, la relation (B) est bien vérifiée

𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
QM+MP = = +
𝑴𝒓 𝑺𝒊𝒏𝜷 𝑪𝒐𝒔𝜷

f) Réversibilité et irréversibilité d’un système roue et vis sans fin

Un système roue et vis sans fin est dit réversible quand la rotation de la vis entraîne celle de la
roue, et réciproquement quand la rotation de la roue ne peut entraîner celle de la vis, le
système est dit irréversible.

La réversibilité dépend des valeurs relatives de β et ɣ ainsi que de l’angle de frottement 𝝋. Ce


dernier peut varier essentiellement en fonction de la nature des matériaux en contact au niveau
des profils de la denture. L’état de surface et la lubrification sont aussi des éléments
déterminants.

Notons seulement que la condition de réversibilité s’écrit  > 

Cette relation s’applique aussi pour les engrenages cylindriques à denture hélicoïdale.

g) Vis globique – vis tangente

Concernant les formes complémentaires au niveau de l’engrenage entre la vis 1 et la roue 2,


deux dispositions constructives sont possibles :

 La vis 1 épouse le contour de la roue 2.).


Dans ce cas la vis est qualifiée de globique (voir figure ci-dessous).

Module 1
112

Figure 6.11

 La roue 2 épouse le contour de la vis 1. Dans ce cas la vis est qualifiée de tangente
(figure ci-dessous).

Figure 6.12

h) Exemple de calcul (figure ci-dessous)

Module 1
113

Figure 6.13

Une transmission de puissance par roue 2 et vis sans fin 1 a un axe approximatif de 80. On
donne n = 3 filets (Z1) et Z2= 26.

Calculer le module et les angles d’inclinaisons d’hélices β et ɣ.

Respectivement de la roue et de la vis. L’entraxe a= ½(d1+d2) soit 2a=d1+d2


𝑀𝑟𝑍2
ave d2 ≅
𝐶𝑜𝑠𝛽

Or d2 = Mr.Z2

Sachant que β est petit devant ɣ (en pratique, la valeur de β est couramment inférieure à 15)
il vient :

2a≅d1+Mr.Z2

10Mr≤ d1≤ 15Mr conduit à adopter la valeur moyenne d1=12Mr.

Finalement

2a= 12Mr+Mr.Z2

2𝑎
Mr= 12+𝑍2 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝑎 = 80 𝑒𝑡 𝑍2 = 26

Mr= 4,21

Cette valeur approximative de Mr permet de choisir quelques valeurs normalisées, avec


chacune desquelles un nouveau calcul du diamètre primitif s’impose, β étant alors fixé (voir
sa détermination graphique) pour vérifier la condition

Module 1
114

10Mr≤d1≤15Mr

Choisissons Mr=4 et Mr = 4,5

2) Détermination graphique de β.

Figure 6.14

Mr = 4

Sur le graphique, le point M a pour coordonnées X=Z1=3

Y=Z2=26

𝟐𝒂
D’autre part PQ = 𝑴𝒓

La portion du segment PQ passant par M et telle que P et Q soient respectivement (0, x) et (0,
y) est unique. On mesure β=13

𝑀𝑟.𝑍1 𝑀𝑟.𝑍1
D’où d1= =
𝐶𝑜𝑠𝛽 𝑆𝑖𝑛𝛽

4∗3
d1=𝑆𝑖𝑛13 = 53,345

d1= 13,3Mr

La condition 10Mr≤d1 ≤ 15𝑀𝑟 est vérifiée.

Le module Mr=4 est a priori acceptable. Il reste à vérifier la tenue en flexion de la dent avec
par exemple, la relation :

Module 1
115

𝑇
Mr≥2,4√𝑘𝑝𝑒

Mr = 4,5.

Apres calcul similaire à celui qui vient d’être effectué, le résultat d1=4,7M. Exclut Mr = 4,5.

3) Calcul définitif des β et ɣ

Mr= 4

Β≅13

Z1= 3

Z2= 26

Nous savons que l’entraxe a pour expression :

𝟏 𝟏 𝑴𝒓.𝒁𝟏 𝑴𝒓.𝒁𝟐 𝟏 𝑴𝒓.𝒁𝟏 𝑴𝒓.𝒁𝟐


a=𝟐 (𝒅𝟏 + 𝒅𝟐) = ( 𝑪𝒐𝒔𝜷 + ) = 𝟐 ( 𝑺𝒊𝒏𝜷 + )
𝟐 𝑪𝒐𝒔𝜷 𝑪𝒐𝒔𝜷

En faisant varier sensiblement le paramètre β autour de sa valeur β=13 obtenue


graphiquement, il est possible de s’approcher précisément de l’entraxe imposé (≅80)

𝑴𝒓 𝒁𝟏 𝒁𝟐
a= (𝑺𝒊𝒏𝜷 + 𝒄𝑶𝑺𝜷)
𝟐

Le tableau ci-dessous donne les l’entraxe en fonction de l’angle β

β a
13,00 80,039
13,01 80,022
13,02 ou 13°1’ 80,004
13,03 79,986

Module 1
116

2. Engrenages cylindriques à denture hélicoïdale et axes orthogonaux.

Figure 6.15

Dans le cas où les axes des roues dentées sont orthogonaux, la transmission est
équivalente au système roue et vis sans fin. La différence d’appellation résulte du nombre de
dents pour pignon faisant fonction de vis. Les relations relatives au système roue et vis sans
fin sont intégralement utilisables.

𝝎𝟐 𝒅𝟏
Notons que le rapport de réduction i12=𝝎𝟏 = 𝒅𝟐 tangβ dépend de la valeur de l’angle β

3. Efforts transmis aux paliers


a) Introduction

L’analogie que nous venons de décrire, entre un système roue et vis sans fin et des
engrenages cylindriques à denture hélicoïdale et axes perpendiculaires, rend commune la
démarche qui vise à calculer les actions mécaniques supportées par les paliers de guidage.
Notons qu’une plus grande valeur de β pour la roue, dans un système roue et vis sans fin,
conduit à une grande augmentation notable de la composante axiale.

Expression des torseurs d’actions mécaniques dans les paliers de centre O1 et O2.

Soit le repère R (P, x, y, z) déjà défini.

Module 1
117

Figure 6.16

L’étude de l’équilibre de l’ensemble conduit aux torseurs d’actions mécaniques suivants,


pour les paliers de centre O1 et O2 :

 b1 
a  b T 0
 1 1

 ( s0  s1 ) 0 
0
 r b 0
 1 A 1 R 
a  b
O1  1
a1  b 
R

 a1 
a  b T 0
 1 1

Et  ( s'0  s1 )  A 
0
 r r 0
 1 R 1 A 
a  b
O2  1
a1  b 
R

60P 60P
Rappelons que : T  ( ou )
d1 N 1 d 2 N 2

Module 1
118

A  T tan 
tan 
R T
tan 

b) Torseurs d’actions mécaniques dans les paliers de centres Q1 et Q2

Soit R2 (Q1, x, y, z) fixé au point Q1.

L’étude de l’équilibre de l’ensemble (roue dentée S2, arbre) par rapport aux paliers assurant
sa liaison pivot conduit à définir les éléments des torseurs d’actions mécaniques aux centres
Q1 de la liaison sphérique et Q2 de la liaison linéaire annulaire.

Dans le palier de centre Q1, le torseur d’action mécanique relatif à la liaison sphérique s’écrit :

 X Q1 0
 (s'0  s1 ) YQ1 0

 0
Q1  01
Z R

Dans le palier de centre Q2 le torseur d’actions mécaniques relatif à la liaison linéaire


annulaire s’écrit :

0 0
 
 ( s0  s 2 ) YQ 2 0
 0
Q2 Z Q 2 R

 
Q1 P  b2 x1  r2 z1
 
Posons Q2 P  a 2 x1  r2 z1
b2  0 : a 2  0 : r2  0(d 2  2r2

Soit E2 point sur l’axe (Q1, x1) tel que (Q1 E2  b2 x1 )

Déplaçons le centre de réduction de torseurs  ( s' 0  s1 )et  ( s0  s1 ) au point E3.

Il vient respectivement :

 X Q1 0 0 0 
 
 ( s'0  s1 ) YQ1 
0 et  ( s 0  s 2 ) YQ 2  a2 Z Q 2 
 0  
E1  01
Z R Z Q 2  a 2YQ 2 
E2 R

Module 1
119

 
Posons C r 2  C r 2 x1 , le couple résistant exercé par un solide S4 accouplé en bout de S2 au

point N2 tel que : E2 N 2  C2 x1 , C2  0

Le torseur (couple) correspondant s’écrit indifféremment en N2 et E2 :



0 C r 2 
 
 ( s 4  s 2 ) 0 0 
0 0 
E2  R

L’action de contact exercé par S1 sur S2 est modélisable en P par le glisseur :

T 0 r 2 
 ( s1  s 2 )  A 0  soit, en changeant le centre de réduction E2 :
R 0 
P R

T r2 A 
 ( s1  s 2 )  A  r2T 
R 0 
P R

L’étude de l’équilibre de l’ensemble roue dentée S2, arbre conduit à écrire :

 (s'0  s2 )   (s0  s2 )   (s4  s2 )   (s1  s2 )  0

Soit :

 X Q1 0 0 0  0 C r 2  T r2 A 
       
YQ1 0 + YQ 2  a2 Z Q 2  + 0 0  +  A  r2T   0
 0   0 0   
E 2  01
Z Z  a 2YQ 2  E2   R P R 0 R
R E 2  Q2 R

Soit :

Module 1
120

X Q1  T  0
YQ1  YQ 2  A  0
Z Q1  Z Q 2  R  0
Soit
C r1  r2 A  0
b2 Z Q1  a 2 Z Q1  r2T  0
 b2YQ1  a 2YQ 2  0

La résolution de ce système conduit aux résultats suivants :

X Q1  T
a2 A
YQ1  
a 2  b2
r2 a2
Z Q1  T R
a 2  b2 a 2  b2
b2 A
YQ 2  
a 2  b2
r2 b2
Z Q1   T R
a 2  b2 a 2  b2
C r1  r2 A

Rappelons que les composantes T, A et R sont donnés par :

60P 60P
T (ou )
d1 N 1 d 2 N 2

A  T tan 
tan 
R T
cos 

 l’angle d’inclinaison d’hélice de la roue S1,

d1 : diamètre primitif de la roue S1

α : angle de pression.

Finalement les organes mécaniques (coussinets ou roulements) assurant les liaisons sphérique
en Q1 et linéaire annulaire en Q2 devront être en mesure de satisfaire aux torseurs respectifs :

Module 1
121

   
 0  0
 T  T
 0  b 0
 ( s'0  s 2 )  a 2 A  et  ( s 0  s 2 )  2 A  l 2  a2 b 2
 l2   l 2 
 a2 a2 0  r2 b2 0
 T R   T  R 
Q1

 l 2 l 2  R Q2 
 l2 l2  R

4. Engrenages hypoïde (figure ci-dessous)


Engrenages très fondamentalement différents des engrenages coniques.

Supportée par le palier assurant le guidage de la vis. L’analyse relative à la roue cylindrique à
denture hélicoïdale reste valable pour la première roue dentée. Il reste à s’intéresser aux
actions mécaniques encaissées par les paliers assurant une liaison pivot de l’arbre solidaire à
la deuxième roue à denture hélicoïdale.

Figure 6.17

Module 1
122

Chapitre 7. MODELISATION DES PARAMETRES ENTRE/SOTIE DANS UN

SYSTEME DE TRANSMISSION DE PUISSANCE


8.1. MODIFICATION DE LA VITESSE ANGULAIRE
1.1 Pourquoi modifier la fréquence de rotation ?
a) Raison d’ordre cinématique

L’enlèvement de copeaux en usinage nécessite une vitesse de coupe relative pièce/outil qui
dépend essentiellement de la nature des matériaux concernés (pièce à usiner et outil). Le
respect de cette vitesse de coupe, dont les valeurs sont expérimentales, conditionne la qualité
du résultat en ce qui concerne par exemple, l’état de surface obtenu, et la durée de vie de
l’outil.

Ainsi, la boite de vitesses installée en amont du mandrin porte-pièce (sur un tour) ou de la


broche porte-fraise (sur une fraiseuse) doit-elle permettre le choix d’une vitesse angulaire
 S 1 / S 2 indépendamment de considérations d’ordre énergétique. Celle-ci pourraient par
exemple avoir comme finalité la modification du couple disponible appliqué à S1 afin
d’augmenter ou diminuer l’effort de coupe PS 1 / S 2 nécessaire à l’approchement du copeau.
Dans le cas d’usinage, la puissance motrice au départ de la chaine cinématique est prévue
pour satisfaire à toutes les configurations.

Figure 8.1

Module 1
123

So : bâti fixe de la machine (tour)

S1 : pièce à usiner

S2 : outil

Vp1/0 : vitesse de coupe

Ώs1/so : vitesse angulaire

Posons : v p ( S1 / S 0  v

( S1 / S 0  

d
v  , d  2.OP
2

 N
D’où   avec  
d 30

v
Il vient : N 
d

N : vitesse angulaire idéale de S1 en tr/min

v : vitesse de coupe fonction des matériaux en m/min

d : diamètre de la pièce à usiner S1 en m.

Métal à usiner S1 Outil S2 v p ( S1 / S 0 en m/min

Laiton (Cu+Zn) Acier De 22 à 62


Bronze (Cu+Sn) Acier De 19 à 54
Fonte grise Acier De 13 à 36
Acier doux Acier De 11 à 31
Acier Carbure Jusqu’à 300
Aluminium Carbure Jusqu’à 2000

b) Raison d’ordre cinématique

Module 1
124

Toute chaîne cinématique comprend à son départ un moteur délivrant une puissance Pm à
vitesse angulaire  M et en sortie un récepteur consommant à un instant donné, une puissance

Pr pour une vitesse angulaire  R .

Figure 8.2

b1- Variation du couple moteur Cm et de la puissance motrice Pm en sortie du moteur :

Pm .
Le couple moteur Cm délivré est donné par la relation : PM  C m . M soit C M 
M

Il est important de noter que la puissance motrice Pm et le couple moteur Cm varient en


fonction de la vitesse angulaire qu’il s’agisse de moteur thermique (à essence, diesel…) ou
électrique. Les courbes ci-après illustrent les variations pour un moteur thermique (moteur
d’automobile, à essence).

CM

Figure 8.3

Les couples et puissance atteignent des valeurs maximales pour des régimes moteur
différents.

Un calcul simple montre qu’à Nm=3500tr/min, la puissance délivrée est


Module 1
125

PM  C m . M  80.366,5  29320tr / min alors que la puissance maximum est de 40480W

Pm . 40480
De même, à Nm = 6500tr/min, le couple délivré est : C M    59,4 Nm alors que
M 680,6
le couple maximum est de 80Nm.

B2- Evaluation du couple et de la puissance nécessaire à l’entrée du récepteur.

Les forces résistantes qui s’opposent à la rotation fonctionnement dans la plupart des
transmissions. Dans le cas particulier où le récepteur est une roue motrice de véhicule
automobile, ces forces résistantes sont fonction principalement :

 De la masse du véhicule à déplacer ;


 De l’accélération souhaitée ;
 De la pente à gravir ;
 De la résistance au roulement des pneumatiques ;
 De la vitesse instantanée ;
 Du coefficient de pénétration dans l’air ;
 De la projection de la surface du véhicule sur un plan orthogonal à la direction de la
vectrice vitesse.

Les forces donnent naissance à un couple résistant Cr, donc à une puissance consommée Pr
qui varie. En fixant tous les paramètres, pour un véhicule donné, sauf la pente et la vitesse de
déplacement, il est possible de tracer les courbes exprimant la puissance consommée en
fonction de ces deux variables.

Module 1
126

Le graphe de la figure ci-après est relatif à un véhicule de tourisme

Figure 8.4

b3- Nécessité de faire la vitesse angulaire en sortie du moteur Wm

Soit Pmj, puissance disponible à la jante c’est-à-dire à la roue du véhicule. Le déplacement


de ce dernier n’est possible que si l’on peut vérifier pour une vitesse de déplacement donnée :

PMj > PR

La puissance Pmj s’obtient à partir de la puissance en sortie du moteur Pm, en tenant compte
du rendement de la chaîne cinématique (boîte de vitesses, différentiel,…)

PMj =PM (avec  = 0,8 en moyenne)

Ce rendement s’améliore quand le nombre d’engrenages mis en œuvre diminue, ce qui est le
cas pour les « prises directes » (cas de la 4iem vitesse, pour certaines boîtes de vitesses de
véhicule). Le rendement peut alors prendre la valeur de 0,85. La figure suivante illustre le cas
d’une boîte de vitesses à 4 rapports.

Figure 8.5
Module 1
127

En supposant les graphes exprimant Pr=f(x%, y) et Pmj=g(v) pour une pente donnée à x%, on
obtient le graphe suivant :

Figure 8.6

Nommons réserve de puissance ∆𝑃 la différence entre puissance Pmj et Pr pour une vitesse de
déplacement donnée du véhicule, évoluant sur une pente de x%. ce graphe justifie la nécessité
de pouvoir sélectionner les vitesses afin de bénéficier successivement des réserves de
puissance ∆𝑃𝐼, ∆𝑃𝐼𝐼 𝑒𝑡 ∆𝑃𝐼𝐼.

Il est impossible pour le véhicule de dépasser la vitesse limite Vl ni de sélectionner le


quatrième rapport.

c) Conclusion

Le changement de vitesse angulaire dans une transmission de puissance peut obeir à des
considérations d’ordre cinématique (usinage d’une pièce) ou énergétique (déplacement d’un
véhicule). Les organes essentiels participant à la réalisation de ce qu’il est convenu d’appeler
la boîte de vitesses, sont des engrenages que nous avons déjà étudiés. Les réducteurs et
multiplicateurs de vitesses sont des cas particuliers de boîtes de vitesses

D’une façon générale, les engrenages sont organisés dans ces mécanismes en train ordinaire
ou en train épicycloïdal.

1.2.Train ordinaire
a) Raison ou rapport de transmission

Module 1
128

Une boîte de vitesses, un réducteur ou multiplicateur de vitesses peuvent être considérés


comme des mécanismes disposant d’un arbre d’entrée et d’un arbre de sortie.

Figure 8.7

∆𝐸 : Arbre d’entrée solidaire du moteurω

∆𝑆 : Arbre de sortie solidaire du récepteur.

Définition : dans la cas où les axes d’entrée, ∆𝐸, et de sortie ∆𝑆 sont parallèles, la raison ou le
rapport de transmission est le suivant

𝝎𝒔
r= Avec Ώe = ωe.u
𝝎𝒆

Et Ώs = ωs.u

( ≜ valeur algébrique de ω).

b) Spécification d’un train ordinaire

Un train d’engrenages est dit ordinaire quand pendant le fonctionnement, toutes les roues
dentées tournent autour d’un axe géométrique définitivement fixe par rapport au carter
principal, lui-même lié au bâti 0 de l’installation.

Module 1
129

Figure 8.8

c) Expression de la raison (ou rapport) de la transmission pour un train ordinaire

Figure 8.9

Soit A point de contact commun aux roues dentées 1 et 2.

Module 1
130

Soit R(01 , x,y,z) repère t.f. A appartenant à (01, y)

Va1/r = 0
Soit avec

Va1/0 = Va1/2 +Va2/0 = Va2/0

Ou en posant r1/0 = 1/0. x

r2/0 = 2/0. X

AO1˄r1/0 = AO2˄r2/0 Où AO1 = r1.y et AO2 = r2.y

Il vient –r1.ω1/0z = r2ω2/0z


𝝎𝟐/𝟎 𝒓𝟏 𝒅𝟏
D’où =− =−
𝝎𝟏/𝟎 𝒓𝟐 𝒅𝟐

Cette relation montre que les roues 1 et 2 tournent en sens inverse dans le rapport

En faisant la même analyse aux points d’engrènement B et C, un calcul simple conduit à

𝝎𝒔 𝒅𝟏.𝒅𝟑.𝒅𝟓
r= = (-1)3 . (A)
𝝎𝒆 𝒅𝟐.𝒅𝟒.𝒅𝟔

Figure 8.10

Module 1
131

Dans le coefficient (-1)3. 3 correspond au nombre de contact extérieur. Généralisons le


résultat que nous venons d’obtenir à un nombre n de roues dentées (n est nécessairement
pair).

𝒏
Roues menantes
𝟐

𝒏
Roues menées
𝟐

Sachant que la roue dentée liée à l’arbre d’entrée ∆𝐸. est qualifiée de menante et que celle liée
à l’arbre de sortie ∆𝑆 est appelée menée.

Dans le cas particulier d’emploi d’une roue dentée intermédiaire, n est impair.

Dans la formule (A) les diamètres d1,d3 et d5 se rapportent aux roues menantes. Tandis que
d2,d4 et d6 sont relatifs aux roues menées. On peut donc de manière générale écrire :


r  (1) n d M 
  S  (1) n
Z M

d m E Z m

d M : produit des diamètres primitifs des roues menantes ;

d m : : produit des diamètres primitifs des roues menées.

n : nombre de contacts extérieurs.

Utilisons la représentation symbolique suivante :

Module 1
132

Figure 8.11

d) Remarque concernant l’emploi d’une roue intermédiaire

L’emploi d’une roue dentée intermédiaire change le signe de la raison d’un train engrenage.
En aucun cas il ne modifie la valeur absolue de cette raison.

Figure 8.12

d1 d 2 d1
r  (1) 2 
d2d3 d2

Notons que dans beaucoup de boites de vitesses pour automobiles, la première vitesse en
marche avant et la marche arrière utilisent les mêmes roues dentées 1 et 3.

e) Réalisation d’une raison imposée par un cahier des charges.

Module 1
133

Il est en pratique très difficile, de faire rigoureusement coïncider une raison imposée par un
cahier des charges avec celle d’une construction qui doit tenir compte des réalités de la
fabrication et des contraintes de fonctionnement liées à la nature même des engrenages.

La raison r d’un couple d’engrenages est telle que :

1 r7
7

D’autre part, le nombre de dents Z de chacune des roues dentées est limité :

12  Z  150

8.2. TRAIN EPICYCLOIDAL PLAN


a) Présentation

Définition : un train d’engrenages est dit épicycloidal plan quand pendant le fonctionnement
une ou plusieurs roues dentées tournent autour d’un axe géométrique mobile par rapport au
carter principal.

Dans le cas général, ce carter peut lui aussi touner autour d’un axe ∆𝑜 solidaire de la masse
d’installation. Tous les axes coincident avec l’axe ∆𝑜, sauf l’axe mobile ∆ qui lui reste
parallèle.

La configuration ci-après présente une configuration possible dans le cas général où le carter
principal 4 est en rotation autour de l’axe fixe ∆𝑜, rotation qui provient de l’engrènement avec
une roue dentée extérieure 6. L’engrenage {2,3} tourne autour de l’axe ∆, lui-même mobile
par rapport au carter 4.

Module 1
134

Figure 8.13

Remarque : pour des raisons d’équilibrage, l’engrenage {2,3} est au nombre de trois, chacun
tournant respectivement autour des axes ∆1, ∆2 𝑒𝑡 ∆3 angulairement décalés de 120◦.

Cas particulier

Généralement, le carter principal 4 est définitivement lié à la masse de l’installation O. Ainsi,


le schéma général précédent devient :

Figure 8.14

Terminologie

Pendant le fonctionnement, l’engrenage {2,3} roule sans glisser à l’intérieur de la roue dentée
4 (≜ couronne) dans laquelle il engrène. Tout point M appartenant à la périphérie de
l’engrenage {2,3} décrit dans le repère lié à O une courbe appelée hypocycloide.
L’engrènement ¾ est ici à contact intérieur. Dans le cas d’un engrènement ¾ extérieur, ce
point M décrit une courbe dite épicycloïde.

L’engrenage ¾ qui décrit la courbe hypocycloïde ou épicycloïdale porte le nom de satellite.

L’élément (ici 5) portant l’axe ∆ autour duquel tourne le satellite porte le nom de bras porte-
satellite. Les autres engrenages () dont les axes sont fixes par rapport au bâti O portent le nom
planétaires.

Module 1
135

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Module 1
136

Table des matières


CHAPITRE 1. COURROIES ASYNCHRONES................................................................................................ 1
1. Généralités. ................................................................................................................................. 1
1.1. Définition et fonction. ......................................................................................................... 1
1.2. Positions possibles des axes ∆1 et ∆2 ................................................................................... 2
1.3. Avantages et inconvénients ................................................................................................ 3
2. Tensions dans les brins de la courroie............................................................................................. 8
2.1. Paramétrage (figure 1.5) .......................................................................................................... 8
3. Exemple de calcul approché. ..................................................................................................... 17
4. Technologie de fabrication. ....................................................................................................... 25
CHAPITRE 2. LES CHAINES ..................................................................................................................... 26
2.1. Généralités. ................................................................................................................................ 26
1. Fonction (figure 2.1) .................................................................................................................. 26
2. Avantages et inconvénients. ................................................................................................. 26
3. Rapport de transmission. ...................................................................................................... 26
2.2. Effets spécifiques des chaines. ................................................................................................... 28
2.2.1. Effet vibratoire (figure 2.4). ................................................................................................. 28
2.2.2. Effet de choc (figure 2.5a). .................................................................................................. 31
2.2.3. Effet d’articulation (figures 2.8 et 2.9). ............................................................................... 33
2.2.4. Effet de succion (figure 2.10). ............................................................................................. 33
2.2.5. Effet induit par le poids de la chaine (effet caténaire) (figure 2.11). .................................. 34
2.3. Sollicitations dans les brins de la chaîne. ................................................................................... 36
2.3.1. Effort de traction. ................................................................................................................ 36
2.3.2. Contraintes dans les maillons.............................................................................................. 38
2.4. Longueur de la chaîne. ............................................................................................................... 39
2.5. Dispositions constructives. ......................................................................................................... 41
CHAPITRE III. CALCUL DES ARBRES. ....................................................................................................... 43
3.1. Introduction. .......................................................................................................................... 43
3.2. Calcul des arbres.................................................................................................................... 43
3.2.1. Critère de résistance...................................................................................................... 43
3.2.2 Critère de déformation......................................................................................................... 46
3.2.2. Vitesse critique. ............................................................................................................. 46
CHAPITRE IV : ETUDE CINEMATIQUE DES ENGRENAGES. ..................................................................... 48
4.1. Définition .................................................................................................................................... 48
4.2. Torseur cinématique τc ......................................................................................................... 48

Module 1
137

4.3. MOUVEMENT PLAN SUR PLAN (figure 4.3). .......................................................................... 51


4.4. PROFILS CONJUGUES (figure 4.9) .......................................................................................... 56
4.4.1. Définitions ........................................................................................................................... 56
4.4.2. Détermination graphique trace de poncelet....................................................................... 57
4.4.5. Profils conjugués en développante de cercle ...................................................................... 60
4.4.6. Recherche de surfaces conjuguées d’un engrenage cylindrique ........................................ 60
4.5. Génération d’un profil en développante de cercle .................................................................... 64
4.6. Quelques observations techniques ............................................................................................ 64
CHAPITRE 5. ENGRENAGES A AXES PARALLELES ................................................................................... 67
1. Engrenages cylindriques à denture droite .................................................................................... 67
2. Définition complète d’une denture. ............................................................................................. 68
1. Pas ............................................................................................................................................. 68
2. Module ...................................................................................................................................... 68
3. Epaisseur de la dent (fig. 7.9 et 7. 10) ......................................................................................... 72
3 PROBLEMES LIES A L’ENGRENEMENT ............................................................................................ 75
3.3.1 Introduction .......................................................................................................................... 75
3.3.2 Continuité d’engrènement ................................................................................................... 75
3.3.3 Interférence .......................................................................................................................... 76
3.3.4 Glissement ............................................................................................................................ 76
3.3.5. LES CORRECTIONS DE DENTURE ......................................................................................... 76
4. EXEMPLES DE CALCUL ................................................................................................................... 76
4.1 Dimensionnement d’un couple de roues à denture droite......................................................... 76
4.2. Dimensionnement du profil d’une dent ..................................................................................... 79
5. ENGRENAGES CYLINDRIQUES A DENTURE HELICOIDALE ET AXES ................................................ 81
5.1. Introduction ............................................................................................................................ 81
6. Efforts transmis aux paliers par des engrenages à axes parallèles. .............................................. 88
6.1. Introduction. ........................................................................................................................... 88
6.2. Influence des efforts sur la nature de nature des paliers. .................................................... 91
Chapitre 6. ENGRENAGES A AXES NON PARALLELES ............................................................................ 95
1. ENGRENAGES CONIQUES A AXES CONCOURANTS .................................................................... 95
1.1. Introduction ....................................................................................................................... 95
1.2. Définition d’un engrenage conique pyramidal. ...................................................................... 96
1.3. Exemple de calcul ................................................................................................................. 100
2. EFFORTS TRANSMIS AUX PALIERS ........................................................................................... 102
3. .ENGRENAGES A AXES NON CONCOURANTS, DITS ENGRENAGES .......................................... 106

Module 1
138

1. Introduction ......................................................................................................................... 106


2. Engrenages cylindriques à denture hélicoïdale et axes orthogonaux................................. 116
3. Efforts transmis aux paliers ................................................................................................. 116
4. Engrenages hypoïde (figure ci-dessous) ...................................................................................... 121
Chapitre 8. MODELISATION DES PARAMETRES ENTRE/SOTIE DANS UN ............................................ 122
SYSTEME DE TRANSMISSION DE PUISSANCE ...................................................................................... 122
8.1. MODIFICATION DE LA VITESSE ANGULAIRE ............................................................................. 122
8.2. TRAIN EPICYCLOIDAL PLAN....................................................................................................... 133

Module 1

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