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PARTIE I.
CHAPITRE 1. COURROIES ASYNCHRONES
Dans ce chapitre, les calculs concerneront les courroies lisses trapézoïdales.
Les courroies crantées qui, de nature autorisent une transmission sans glissement et dont les
applications s’apparentent à celles des chaines ne sont pas traités dans ce cours.
1. Généralités.
1.1. Définition et fonction.
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance entre
un arbre moteur et un arbre récepteur dont les axes ∆1 et ∆2 peuvent occuper diverses
positions. Le couple C 2 transmis à l’arbre récepteur peut varier en intensité et en sens en
fonction des valeurs relatives des diamètres primitifs d1 et d2 respectivement des poulies
motrice 1 et réceptrice 2.
La figure 1.1 donne les éléments d’une transmission par courroie.
Figure 1.1.
Module 1
2
∆1 et ∆2
Montage déconseillé
pour courroies
trapézoïdales.
Condition à remplir :
Lb
d d2
e 10b 1
d1
b 10 b ' b 20
b : largeur de la
courroie (mm)
b’ : largeur de la poulie (mm)
L : longueur de la courroie
∆1 et ∆2 Condition à remplir :
perpendiculaires sur e 10 bd
deux plans parallèles Pour courroie plate
e 5,5(d b)
Pour courroie
trapézoïdale <25°
Module 1
3
Module 1
4
Principaux inconvénients :
- Encombrement des éléments de guidage (roulements, coussinets…) dans les
paliers soumis à des efforts radiaux souvent importants (dépendant
directement des tensions dans la courroie) ;
- Non garantie d’une transmission parfaitement homocinétique.
1.4.Rapport de transmission.
a) Introduction
La transmission par courroie ne peut pas être intrinsèquement homocinétique pour trois
raisons :
- L’élasticité relative de la courroie autorise celle-ci à s’allonger selon les
intensités de tensions de fonctionnement ;
- le contact (courroie-poulie) sans obstacle n’exclut pas un glissement toujours
possible lors d’une surcharge ;
- la courroie rampe le long de son contact curviligne avec chacune de deux
poulies. Ce phénomène peut conduire à un glissement systématique pouvant
faire varier de 2% le rapport de transmission.
b) Rapport de transmission.
On considère une transmission parfaitement homocinétique indiquée sur la figure 1.2
Module 1
5
Figure 1.2.
Considérons un point courant M de la courroie dont la vitesse linéaire est V M (3 / 0) dans le
repère R (0, x , y , z ) lié au bâti.
AvecV M (3 / 1) 0 ( non glissement)
D’où, V M (3 / 0) V M (1 / 0) .
V M (3 / 0) V M (2 / 0)
VM (3 / 0) 1 r1
En posant
VM (2 / 0) 2 r2
2 r1 d1
Le rapport de transmission k12
1 r2 d 2
Module 1
6
Figure 1.3.
En charge, la longueur de la courroie varie de façon réversible suivant l’intensité
des tensions qu’elle supporte. L’allongement d’un élément de courroie est plus
important sur le brin tendu que sur le brin mou. Par ailleurs, ct allongement varie
progressivement entre les points A et B, lieux d’entrée et de sortie de la courroie
sur la poulie. Il en résulte un glissement relatif (courroie/poulie) et donc une
vitesse de glissement fonctionnelle non nulle. On dit que la courroie « rampe » sur
la poulie (on parle aussi du mouvement vermiculaire).
Si la tension exercée en R sur un élément de courroie de longueur rd est F, alors
l’hypothèse d’un allongement suivant la loi de Hooke s’écrit :
E
SR SR
Avec
SR rd
F SR
Soit E
S rd
Frd
D’où SR
ES
E : module d’Young du matériau constituant la courroie,
S : aire de la section droite de la courroie.
Quand g le glissement relatif (courroie/poulie) appelé glissement fonctionnel n’est pas
négligeable, le rapport de transmission a pour expression :
d1
k12 (1 g )
d2
Figure 1.4.
e = 0102 l’entraxe séparant les axes de deux poulies
Posons l=AA’=BB’=O1H
Et r1 = O1A r2=O2A’
Par construction (O1A et O2A’ sont parallèles) :
1 2 2
AMB r11
A' M ' B' r2 2 r2 (2 1 )
1
Finalement L 2e sin r2 (2 1 )
2
r r
Avec 1 2 arccos( 2 1 )
e
2
Pour une courroie à brins croisés, L 2e sin (2 2 )(r2 r2 )
2
Module 1
8
r r
Avec 2 2 arccos( 2 1 )
e
Figure 1.5.
Soit C=cz le couple moteur. Pendant la transmission du mouvement, le brin 3a est tendu
tandis que le brin 3b est mou.
Déterminons les tensions T et t respectivement dans les brins tendu et mou.
Deux équations nous permettront de définir ces tensions :l’une provenant de la puissance à
transmettre et l’autre qui traduit l’équilibre dynamique d’un élément de courroie.
a) Equation issue de la puissance à transmettre (figure 1.6)
Module 1
9
Figure 1.6.
Module 1
10
Figure 1.7.
Nous allons prendre comme hypothèses un élément d’une courroie plate de longueur r2 d et
de masse dm sollicité :
- En C par une tension F '' (côté brin tendu) ;
- En D par une tension F ' (côté brin mou) ;
- En Q par la résultante des actions de contact de contact (2 3) , soit
dQ (2 3) .
Avec dQ(2 3) dN (2 3) dT (2 3)
et dT (2 3) f .dN (2 3)
f est le coefficient de frottement au contact roue courroie.
Cette relation traduit un équilibre relatif strict, c’est-à-dire à la limite de
glissement. Pour assurer une transmission sans glissement, il faut tenir compte
d’un coefficient d’adhérence f’< f tel que f ' f , 1 .
Ceci conduit à écrire dT (2 3) f .dN (2 3) .
Ce théorème de la résultante dynamique appliqué à cet élément de courroie par
rapport à un repère fixe R0 (O2 , x , y, z ) s’écrit :
F ' F ' 'dQ(2 3) dm(Q / RO )
Avec F ' F et F ' ' F dF
En régime établi (vitesse linéaire de la courroie constante), l’accélération a pour
expression dans le repère local (Q, X , Y , Z ) :
(Q / R0 ) 22 r2 X
Si est la masse linéique (en kg/m) de la courroie, on peut alors écrire :
dm r2d
Finalement ce théorème de la résultante dynamique s’écrit :
F ' F ' 'dQ(2 3) 22r22dX
Module 1
11
Les projections de cette expression sur l’axe (Q , X ) et (Q, Y ) donnent :
d d
( F dF ) sin F sin dN (2 3) 22 r22 d
2 2
d d
( F dF ) cos F cos fdN (2 3) 0
2 2
d d d
d étant un angle élémentaire, nous pouvons écrire sin (rad ) et cos 1
2 2 2
Sous forme simplifiée ces équations deviennent :
d d
( F dF ) F dN (2 3) 22 r22 d
2 2
F d F fdN (2 3) 0
d
Comme dF 0 (infiniment petit d’ordre 2), ces équations deviennent :
2
Fd dN (2 3) 22 r22 d
dF fdN (2 3) 0
1 dF
On peut alors tirer dN (2 3) Fd 22 r22 d dF soit fd
f F 22 r22
2 T dF
f d
0 t F 22 r22
T 22 r22
f 2 Ln
t 2 r2
2 2
Cette équation est la 2è qui nous permettra de déterminer les tensions T et t d’une courroie
plate.
Module 1
12
Figure 1.8.
Les calculs faits pour une courroie plate restent valables à condition de remplacer la
composante normale élémentaire dN (2 3) par sa nouvelle expression :
dN (2 3) dN ' (2 3) sin dN ' ' (2 3) sin( )
2 2
Comme par symétrie dN ' (2 3) dN ' ' (2 3) dN (2 3) :
dN (2 3) 2dN (2 3) sin .
2
La composante tangentielle est donnée par : dT (2 3) 2fdN (2 3) .
Le théorème de la résultante dynamique s’écrit, en projection sur les axes (Q , X ) et (Q, Y ) , de
la manière suivante :
d d
( F dN ) sin F sin dN (2 3) sin 22 r22 d
2 2 2
d d
( F dF ) cos F cos 2fdN (2 3) 0
2 2
Module 1
13
Fd 2dN (2 3) sin 22 r22
2
dF 2fdN (2 3) 0
On sait d’autre part que pour une courroie trapézoïdale normalisée, l’angle avoisine 40°, ce
1
qui donne 3.
sin / 2
T
e 3f 2 e 3f ( 2 1 ) pour une courroie trapézoïdale.
t
Remarque : Dans ces relations, l’angle d’enroulement 2 doit être mesuré sur la plus petite
poulie, car c’est sur cette dernière que le risque de glissement est le plus grand. Il s’agit en
général de la roue motrice.
2.1.1. Tension de pose.
L’existence des tensions de fonctionnement T et t est due à celle d’une tension initiale
T0 effectuée à l’arrêt. En effet, cette dernière dite « tension de pose », donne naissance
Module 1
14
Figure 1.9.
La condition de résistance en traction d’une courroie s’écrit :
M pe
T
M : contrainte normale maximale admissible (dans le brin tendu) dans
S
une section droite d’aire S de la courroie (ou de l’ensemble de bris
de la courroie).
pe : contrainte pratique en extension du matériau constituant la courroie.
Module 1
15
Rapport de K12 2 d1 r1
k12 (1)
transmission 1 d 2 r2
Longueur de la L 1
courroie L 2e sin r11 r2 (2 1 ) (2)
2
Module 1
16
Tension de pose T0 1
T0 (T t )
2
Nombre de brins b T pe : résistance
b
pe .S b pratique en
extension du
matériau de la
courroie
Sb : Section d’un brin
de courroie.
Module 1
17
Figure 1.10.
Un moteur électrique asynchrone développant une puissance de 24kw entraine
un compresseur d’air dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Débit volumique : qv = 6,7 m3/s,
- Pression relative : p = 0,7 MPa.
Les fréquences de rotation du moteur et du compresseur sont respectivement : N1 =
2850tr/min, N2 = 1250 tr/min.
L’entraxe souhaité est e = 760 mm.
Compte tenu de l’encombrement, le diamètre maximal de la poulie réceptrice ne
devra pas dépasser 220mm. L’installation sera utilisée 24H/24H pour une durée de
vie souhaitée d’un an.
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section trapézoïdale a (ont) été retenue (s)
en raison des sollicitations limitées qu’elle (s) applique (nt) aux paliers.
On adoptera f = 0,4 et = 0,9.
b) Calcul approché.
Module 1
18
Remarque : Ce calcul n’est pas contraint par la standardisation c.à.d que les diamètres
des poulies n’ont pas à appartenir à la liste des poulies normalisées proposée par les
constructeurs.
Il en est de même pour la longueur de la courroie. Cette poulie peut être à brins
multiples dans un calcul définitif lorsque la puissance transmise conduit aux tensions
importantes.
Calcul des angles d’enroulement α1 et α2.
r
k12 1
r2
1 r2 r1 r2
Cos (1 k12 )
2 e e
r N
1 arccos[ 2 (1 k12 )] , avec k 2 2
e N1 1
Numériquement on aura :
110 1250
1 2 arccos[ (1 )]
760 2850
1 170,68 2;98rd
2 2 1 180,32 3,30rd
On a adopté à priori un diamètre d2 = 220 qui est la limité proposée par le
cahier des charges.
Le diamètre d1 qui vérifie le rapport de transmission est :
d1 = k12 x d2 = 96,5.
Calcul de la longueur de la courroie.
2,98rd
L 2e sin 1 r1 1 r2 ( 1 ) 2 x760x sin 48,25x 2,98 110x3,30
2 2
L 2022mm
Module 1
19
C1 C 2
T t
r1 r2
T
e 3 f 1
t
P
C1
1
N 1
1
30
30P 30x 24x103
C1 80,40Nm
N 1 .2850
C1 80,40
1666N
r1 48,25x10 3
Module 1
20
Module 1
21
d1 N1 2850x95
v
19100 19100
d1 N1 d N
v ou 2 2 v 14,2m / s
19100 19100
d1
v 1 et
2
N
1 1
30
Etape 8 (d1 d 2L) 2a 2 x760 1,57(95 212) La
longueur
La 2ea 1,57(95 212) approximative
Longueur 4ea (95 212) 2
La permet le
approximati 4 x760
choix d’une
ve de la La 2006,5mm
longueur
courroie La
standard L
(mm)
Etape 9 Le tableau fig 1.20 propose une L=2000mm La différence
gamme de longueurs entre L et La
normalisées dont l’une impose
s’approche de La ensuite un
Module 1
23
calcul de
l’entraxe réel
er
k 2000 1,57(95 212)
Etape 10
er
1
k f1 d1 d 2 Si er est fixé
Entraxe réel
2 d d2 par
k 1518, 1 0,077 l’encombreme
er Avec k L 1,57(d1 d 2 ) k
nt, il faut
déterminati f1 0,04
prévoir un
Le tableau 1.21 renseigne sur la
er 1518 0,04 95 212 tendeur de
on par 1
calcul valeur du facteur d’entraxe f1 en
2 courroie
d d2 er 757mm
fonction du rapport 1
k
Module 1
24
Finalement
Pn (6,29 0,66 1,33) x0,98x0,98
Pn 7,95kw
Module 1
25
4. Technologie de fabrication.
4.1.Classification.
On distingue : - les courroies trapézoïdales :
a) les courroies à brin simple : courroie ordinaire, courroie modifiée, courroie
crantée à l’intérieur, courroie large crantée à l’intérieur, courroie hexagonale,
courroie de nouvelle génération et courroie à maillons articulés ;
b) les courroies à brins composés : courroie ordinaire, courroie à sections
rectangulaires.
- les courroies plates :
b1) les courroies ordinaires, crantée extérieure, crantée intérieure, crantée
intérieure et exterieur ;
b2) les courroies circulaires.
4.2. Composition.
Une courroie est généralement formée d’une structure fibreuse de nature
diverse noyée dans un corps en élastomère pour faire de la courroie un lien flexible.
Les qualités de la courroie sont : bonne résistance aux agents extérieurs, grande flexibilité,
aptitude à travailler sur les deux faces,élasticité, faible masse volumique, non conductibilité
électrique, bonne résistance à la température et à la rupture en traction, aptitude à évacuer la
chaleur.
Les matériaux utilisés sont le polyuréthane, le polychloroprène, le nylon et néoprène comme
élastomère tandis que les fibres ont en aramide, en acier, en polyester ou en verre.
4.2.Dispositif de tension.
Toute transmission de puissance par courroie doit disposer d’un système de réglage destiné à
compenser le vieillissement naturel d’un lien flexible dont la tendance est de s’allonger de
manière irréversible.
Module 1
26
Figure 2.1
2. Avantages et inconvénients.
Les principaux avantages sont : importance des puissances transmises, possibilité de faire
varier l’entraxe, synchronisme entre mouvement moteur et récepteur, possibilité
d’entraines plusieurs arbres récepteurs, fiabilité, coût de l’installation inférieur à celui de
transmission par engrenages, importance limitée des efforts dans les paliers.
Les principaux inconvénients sont : nécessité d’une lubrification, existence des vibrations
longitudinales et transversales, importance de niveau sonore et limitation du rapport de
transmission (k12=1/8).
3. Rapport de transmission.
La transmission de puissance par chaine n’est pas intrinsèquement homocinétique compte
tenu de la configuration polygonale des pignons. Les calculs mettent en évidence une
variation de la vitesse linéaire de la chaine pour une vitesse angulaire constante de pignon
ou de la roue.
Module 1
27
Si l’on considère un le nombre de dents environ égal à 20 pour le plus petit pignon, la
transmission est quasi homocinétique, ce qui nous permet de dire :
Si VM (3 / 0) est la vitesse linéaire moyenne d’un point courant M de la chaine 3 par
rapport au bâti fixe 0 (figure 2.2), alors le non glissement du contact (chaine pignons)
conduit aux égalités suivantes :
Figure 2.3.
- Pour le contact (3 1)
VM (3 / 0) = VM (1 / 0)
- Pour le contact (3 2)
VM (3 / 0) = VM (2 / 0)
Posons VM (3 / 0) 1r1 et VM (2 / 0) 2 r2 ,
2 r1 d1
k12
1 r2 d 2
Module 1
28
p
Et comme d1 avec p le pas de la chaine commun aux deux pignons, Z1 nombre de
sin
Zi
sin sin
d1 p Z2 Z2 Z
dents du pignon i , il vient : k12 . ou encore k12 1 en
d 2 sin p sin
Z2
Z1 Z1
admettant que
sin ( en radians) pour un grand nombre de dents, c’est cette
Zi Zi
hypothèse qui sera retenue pour le calcul du rapport de transmission moyen.
Rappelons que le pas p, le nombre de dents Z et le diamètre primitif sont liés par la relation
suivante :
p
d
sin
Z
Module 1
29
Figure 2.4
1 p
vx cos( )
Z1
2 sin
Z1
1 p
vy sin( )
Z1
2 sin
Z1
1 p 1 p
La valeur de vx maximum est v x max et la valeur minimale est v x min
2 sin 2 tan
Z1 Z1
En divisant Vxmax par Vxmin, le taux de variation devient finalement : k x % 100 1
1
cos Z
1
Cette relation fait apparaitre clairement l’intérêt d’un nombre de dents Z1 élevé pour limiter ce
taux de variation.
Les accélérations induites par la variation de vitesses dans les deux directions sont :
dv d p
x x 1 cos et avec t ,
dt dt 2 sin Z1
Z1
12 p
x sin( 1t ).
Z1
2 sin
Z1
12 p
L’accélération maximale s’obtient pour 1t 0 et x max
2
12 p 12 p
De même, y cos( 1t ). et y max
Z1
2 sin 2 sin
Z1 Z1
Conclusion.
Module 1
31
Les masses des divers éléments mis en mouvement, associée aux accélérations précédemment
calculées donne naissance à des quantités d’accélérations, sources d’excitations cycliques
dans les deux directions horizontale et verticale.
Z
Ces vibrations créent des vibrations longitudinales et transversales dont la fréquence f
2
Si cette fréquence avoisine la fréquence propre du système, on peut avoir la rupture de la
chaine par l’augmentation incontrôlée de l’amplitude du mouvement oscillatoire.
2.2.2. Effet de choc (figure 2.5a).
Figure 2.5a.
En supposant que le mouvement du brin tendu est voisin d’un mouvement de translation, la
conséquence est que le champ des vecteurs vitesse VM i (3 / 0) est un champ équipollents
(figure 2.5b).
Module 1
32
Figure 2.5b.
Avant la rencontre, la vitesse du point M2 vaut : VM i (3 / 0) = VM 2 (3 / 0) à l’instant t1.
En projetant cette vitesse dans le repère R (O, x , y, z ) et dans l’hypothèse ou tend vers 0, on
a:
1 p 1 p
VM 2 (3 / 0) cos x sin y soit
Z Z
2 sin 1 2 sin 1
Z1 Z1
1 p 1 p
VM 2 (3 / 0) x y à l’instant t1.
2
2 tan
Z1
Après la rencontre ( intant t2), la vitesse du point M2 est : VM1 (3 / 0) = VM 2 (1 / 0)
Ces deux relations de vitesse aux instants t1 et t2 mettent en évidence le phénomène de choc
au moment de contact (3 1) au niveau de l’articulation M2 qui s’explique par l’inversion
Module 1
33
instantanée de la composante suivant la direction de l’axe (O, y ) de VM 2 (3 / 0) qui passe de la
1 p 1 p
valeur à . Il en est de même à chaque rencontre d’un point d’articulation Mj de
2 2
la chaine avec le pignon.
Ce phénomène diminue avec l’augmentation du nombre de dents Z1 du pignon.
2.2.3. Effet d’articulation (figures 2.8 et 2.9).
L’analyse du mouvement entre deux maillons consécutifs (figure 2.9) pour un cycle complet
de la chaine (passage sur les deux pignons) montrent que le maillon M1M2 tourne d’un angle
de 2 par rapport au maillon M2M3.
Cet effet d’articulation entraine une usure par frottement dans les liaisons pivot d’axes
(M j , z ) .
Module 1
34
2.2.5. Effet induit par le poids de la chaine (effet caténaire) (figure 2.11).
Figure 2.11
Les brins tendu et mou de la chaine se comportent approximativement comme des fils
pesants sans raideur (maillons articulés entre eux) ancrés respectivement aux points A-D et B-
C.
Leur courbe, nommée chaînette répond à la fonction suivante :
c c
x x
Module 1
35
Figure 2.12
Soit Fcx mv 2 sin d
0
F cx 2mv 2
Cet effet centrifuge entraîne l’existence de sollicitations en traction de la chaîne dans les deux
brins, indépendantes de celles induites par la puissance à transmettre, comme indique à la
figure 2.13.
Module 1
36
Figure 2.13
Cette force peut être admise pour les pignons 1 et 2 dont la différence de diamètre primitif
conduirait à des arcs AB et CD de masse distincte.
On peut alors écrire :
F
T CE A(3 AB 3 AD ) A(3 AB 3BC ) C (3CD 3BC ) D(3CD 3 AD ) CX mv 2
2
m : masse linéique de la chaîne, en Kg/m ;
V : vitesse linéaire de la chaîne, en m/s
TCE : sollicitation due à l’effet centrifuge, en N.
Module 1
37
On aura finalement l’effort global de traction Tg dans la chaîne qui doit se calculer à partir de
ces trois actions mécaniques T p , Tca et Tce .
a) Effort de traction principal T p (figure 2.14)
Figure 2.14
N1
Si P est la puissance à transmettre donnée par P 1C1 (ou 2C2 ) avec 1 ou (
30
N 2 d1 d
2 ) et C1 T p
(ou C 2 T p 2 ), l’effort principal de traction est donné par :
30 2 2
60P 60P
Tp ( ou T p ).
N1d1 N 2 d 2
P en W, d1 en m, N1 en tr/min et Tp en N.
b) Effort de traction global Tg
- Dans le brin tendu : Tg Tp Tca Tce ;
60P mgl
Tg mv 2
d1 N1 8b
- Dans le brin mou : Tg Tca Tce
'
m ' gl
Tg '
mv 2
8b
Module 1
38
Tg
La contrainte normale moyenne dans les plaques est : moy où S est la plus petite section
S
des plaques sollicitée en traction.
Comme en général les plaques sont obtenues par poinçonnage, les deux perçages et le rayon
de courbure du contour extérieur donnent lieu au phénomène de concentration des contraintes,
ce qui fait que la contrainte maximale à considérer dans les calculs est : max i k moyen où k
est le coefficient de concentration des contraintes.
La condition de résistance en traction des plaques s’écrit : max i k pe soit pour la section Sa :
Tg Tg
k pe S a k
2S a 2 pe
Tg Tg
Pour la section b : k ' pe S a k '
2S b 2 pe
Module 1
39
0,40 1,50
0,60 1,38
0,80 1,26
1,00 1,22
Figure
Avec Tg qui est l’effort global dans la chaîne, le contrainte tangentielle dans les axes est :
Tg d 2 d 2
avec S 2 est la section cisaillée de l’axe.
S 4 2
La condition de résistance au cisaillement de l’axe est :
Tg
pg soit pg
S
2Tg 2Tg
pg d 2
d 2 pg
d: diamètre de l’axe en mm ;
pg : Contrainte tangentielle pratique du matériau en MPa.
Module 1
40
Cette figure illustre la succession de maillons de chaîne dans les applications courants.
Le maillon B moins large que le maillon A, s’articule à l’intérieur de ce dernier de sorte
que l’ensemble {A,B} constitue une entité.
a) Expression de la longueur théorique de la chaîne.
p 2 2
r r
L 2aco avec arcsin 2 1 et a l’entraxe.
2 sin sin
a
z1
z2
Module 1
41
Lm longueur de la chaîne en nombre de maillons doit être un nombre entier, obtenue avec
L
l’expression de la longueur théorique en écrivant : Lm et donc :
p
2a cos 1 2 2
Lm L
p 2 sin sin
z1 z 2
------------------------------------------------------------------------------------------------
Module 1
43
La valeur Sp peut être réduite de 25% si la faillite de l’arbre est susceptible d’entraîner des
conséquences catastrophiques.
Le calcul de la contrainte maximale de cisaillement est basé sur le cercle de Mohr et donne :
16
(C m M ) 2 (C t T ) 2
d 3
Où : contrainte maximale de cisaillement ;
d : diamètre de l’arbre ;
Cm , Ct : facteurs de charge ;
M : moment fléchissant résultant maximal ;
T : couple de torsion maximal et d, M et T sont la section considérée.
Le diamètre d à considérer dans la conception est donné par :
1/ 3
5,1 1/ 2
d (C m M ) 2 (C t T ) 2
S p
Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
- Charge appliquée lentement 1,0 1,0
- Charge appliquée rapidement
1,5 – 2,0 1,5 – 2,0
Arbre de transmission ou de renvoi
- Charge constante ou appliquée lentement 1,5 1
- Chocs mineurs
1,5 – 2,0 1,5 – 1,5
- Chocs majeurs
2,0 – 3,0 1,5 – 3,0
Module 1
45
1/ 3
2 2
1/ 2
32FS T
M
Le diamètre de l’arbre est donné par : d
S S
y e
Avec FS : le facteur de sécurité ;
Se : limite d’endurance.
Si on tient compte d’un moment et d’un couple variables dans le temps, l’expression
générale du diamètre est :
1/ 3
T
1/ 2
Ma Mm
2 2
32FS
T
d a m
: Formule du code Westinghouse
S e S y S e S y
Ta et Ma : couple et moment qui contribuent à la contrainte variable ;
Tm et Mm : couple et moment qui contribuent à la contrainte statique.
1
Fs 1/ 2
a m
2 2
e
m
S
0,5S e 0,5S y e S y
c) Théorie de VON MISES – HENCKY.
Cette approche utilise la théorie de Von Mises basée sur l’énergie maximale de
distorsion et le diagramme de Goodman modifié
Prenons un arbre en rotation soumis à :
- Des contraintes de flexion variables causées par un moment constant ;
- Des contraintes de cisaillement variables causées par un couple variable ;
- Des contraintes uniaxiales provenant d’une charge axiale constante.
En utilisant les contraintes de VON MISES, nous aurons :
a ( xa ) 2 3( xya ) 2
'
m ( xm ) 2 3( xym ) 2
'
32M 16Ta
Où xa xya
d 2 d 3
4F 16Tm
xm xym
d 2 d 3
M : moment de flexion constant ;
Ta : amplitude de la partie altérée du couple ;
Tm : Parie moyenne du couple appliqué ;
Module 1
46
F : force constante.
Finalement on aura :
32 3
a M2 (Ta ) 2
d 3
'
2
2
32 Fd 3
m 3 (Tm )
2
d 8 4
'
d 3
Le facteur de sécurité est donné par : Fs
2
Fd 3 (T ) 2 3
8 m M 2 (Ta ) 2
4 4
32
S u S e
Module 1
48
4.1. Définition
- Engrenage : ensemble de deux solides S1 et S2 telle que la rotation de S1
autour d’un axe fixe ou mobile entraine celle de S2, avec pour contrainte
principale l’homocinétie, c’est-à-dire la constance du rapport des vitesses
angulaires ω1 et ω2
2
i12
1
Ce qui veut dire que la transmission s’effectue sans glissement, le contact dent/dent
pouvant se faire avec glissement relatif.
- De manière générale, les problèmes posés par les engrenages s’apparentent à
ceux se rapportant au mouvement relatif de S1 et S2(figure 4.1).
Figure 4.1.
τ=c
2
(4.1)
M 2M
v
1. Définition
Il s’agit du torseur constitué à tout instant par le vecteur vitesse angulaire Ω2 et le
vecteur vitesse linéaire 𝑣2M qui déterminent le mouvement relatif de S2 par rapport
à S1.
2. Propriétés
a) Changement de centre de réduction
Module 1
49
v 2 N v2 M NM 2 NM MN
rapport au solide S1 et v2M le vecteur vitesse linéaire instantanée du point M de S2 dans son
mouvement par rapport au solide S1.*
Dans la relation (4.1), Ω2 représente le vecteur vitesse angulaire instantanée du solide S2 par
rapport au solide S2
Théorème : Ainsi, le mouvement relatif de S2 et S1 en M peut-il etre défini par un ensemble
2
v 2 I v 2 M IM 2
0 v IM
2M 2
τ=c
2
v v 2 M NM 2
(4.2)
N 2N
b) Invariant scalaire
On démontre que le produit scalaire v2.Ω2 est constant et est égal à l’invariant scalaire k :
k v 2 M . 2 v 2 N . 2 k= v2M.Ω2 = v2N. Ω2
aux points M et N.
Module 1
50
Figure 4.2
On démontre l’égalité suivante :
d) Axe central de τ c
Figure 4.3.
Dans le cas général, les deux composantes de τ c ne sont pas colinéaires. S’il existe une
position privilégiée I de S2 telle que v2I et Ω2 sont portés par le même axe.
Module 1
51
v2 I 2
Alors le point I est appelé point central. L’axe central est la droite dormée par l’ensemble des
points I verifiant cette condition à un instant donné. Il est par definition parallèle à Ω2 et
passe par I telle que :
2 v2M
MI si MI est perpendiculaire à Ω2
2
2
Dans le mouvement relatif de S2 perpendiculaire à S1, l’axe central du Ʈc est l’axe instantané
autour du quel S2 tourne autour de S1, tout en se deplacant en translation rectiligne suivant cet
axe.
Cette translation est nulle quand : v2M= 0
L’axe central revêt une importance particulière dans l’étude des engrenages et permet de
définir les axoides dans le mouvement relatif de deux roues dentées assimilées aux solides S1
et S2
1. Les définitions
Le mouvement de S2 par rapport à S1 est un mouvement plan sur plan lorsqu’il existe
un plan P2 lié à S2 qui reste parallèle à un plan P1 lié à S1
Figure 4.4
Module 1
52
Figure 4.5
On démontre que le mouvement plan de S2 par rapport à S1 est, à chaque instant, une rotation
de S2 sur S1 autour d’un point géométrique I dont la position est variable au cours du temps.
Ce point est le CIR.
Soit M appartient P2, alors on peut écrire :
τ=
c
2
M 2M
v
τ = v
c
2
v2M
IM 2
I 2I
Il vient : v2 M MI 2
Module 1
53
Figure 4.6
En conclusion : Si M est un point quelconque de S2 dans le plan P2, le CIR à l’instant t du
mouvement de P2 par rapport à P1 se trouve à l’intersection des normales à
tous les vecteurs vitesse des points Mi appartenant à P2.
Il suffit de connaitre les vecteurs vitesse de deux points M et N
appartiennent à P2 pour définir le CIR du mouvement P2 par rapport à P1 à
l’instant t.
3. la base β et la roulante R
A chaque position relative de S2 par rapport à S1 donc à chaque instant t, il existe un
CIR. Un observateur lié à S1 voit l’ensemble des CIR décrire sur le plan P1 une courbe
appelée base B du mouvement.
La trace des CIR dans le plan mobile P2 forme une courbe appelée roulante R0 du mouvement.
On peut aussi dire que la roulante R0 est l’ensemble des CIR vu par un observateur lié au
solide S2 pendant son déplacement par rapport à S1.
A chaque instant, le mouvement relatif de S2 par rapport à S1, la Roulante est par définition en
contact avec la base β au point I , C.I.R
Ainsi, tout mouvement plan sur plan peut se ramener au roulement sans glissement (car v2I=0)
de la Roulante liée à S2, sur la base β liée à S1.
A) Exemple n°1 : S2 est un cercle lié au plan mobile P2 roulant sans glisser sur l’axe
(O1,y1) du plan fixe P1 lié à S1 (figure 4.7)
Module 1
54
Figure 4.7
Le mouvement de S2 par rapport à S1 est tel que les plans (O2,y2,z2) et (O1,y1,z1)
restent confondus, il s’agit d’un mouvement plan sur plan.
Soit M point de contact du cercle sur l’axe 01y1. Le rendement sans glissement de S2 sans
S1 permet d’ecrire :
V2M= 0
M est confondu avec I, CIR du mouvement de S2 par rapport à S1.
L’ensemble des CIR décrit dans le plan fixe P1 la droite portée par l’ ensemble 01y1 qui
forme la base du mouvement.
L’ensemble des CIR décrit dans le plan mobile P2 le cercle de rayon O2M qui forme la
Roulante du mouvement.
Le mouvement du cercle S2 par rapport au solide S1 revient évidemment roulement sans
glissement, de le roulante R0 (cercle) sur la base β (droite).
B) Exemple n°2 : S2 est une règle AB liée au plan mobile P2 (figure 4.8)
Figure 4.8
L’ensemble des CIR dans le plan fixe P1 est le lieu des points I tels que
O1I=AB= constante. Il s’agit d’un cercle de rayon R=AB et de centre 01. Ce cercle
forme la base β du mouvement.
L’ensemble des CIR dans le plan mobile P2 est le lieu des sommets d’un triangle
rectangle AIB, admettant AB comme hypoténuse. La roulante R est donc un cercle de
diamètre AB.
Le mouvement de la règle S2 par rapport au solide S1 revient au roulement, sans
glissement, de la roulante R sur la base β en contact, à un instant donné, au CIR.
TRAVAIL : tracer β et R.
Recherche analytique de β et R
Considérons le mouvement plan sur plan du plan P2 (O2,y2,z2) lié à S2 sur le plan
P1 ( O1,y1,z1) lié à S1.
Soit un point M≤P2, ses coordonnées dans le repère (O2,y2,z2) sont :
O2M = (0,y2M,z2M) (1)
Dans le repère (O1,y1,z1), ses coordonnées seront :
O1M = (0,y1M,z1M)
Soit
𝑑𝑎 𝑑𝛼 𝑑𝛼
= y2M sin 𝛼 + 𝑧2M 𝑑𝑡 cos α
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑏 𝑑𝛼 𝑑𝛼
= −𝑦2M cos 𝛼 + z2M 𝑑𝑡 sin α
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑎 𝑑𝑡
. 𝑑𝛼 = y2M sin α + z2M cos α
𝑑𝑡
𝑑𝑏 𝑑𝑡
. 𝑑𝛼 = −𝑦2M cos α + z2M sin α
𝑑𝑡
𝑑𝑎
= y2M sin α + z2M cos α
𝑑α
𝑑𝑏
= −𝑦2M cos α + z2M sin α
𝑑α
Module 1
56
La base B est la courbe formée par l’ensemble des points M de coordonnées (y est la
courbe formée par l’ensemble des points M de coordonnées (y1M,z1M) dans le repère
R1(O1 ,x1,y1,z1) fixe.
Les relations (2) et (4) conduisent directement à :
𝑑𝑏
𝑦1𝑀 = 𝑎 −
{ 𝑑𝛼
𝑑𝑎
𝑧1𝑀 = 𝑏 +
𝑑𝛼
4.4.1. Définitions
Module 1
57
Figure 4.9
Le mouvement rélatif du plan P2 par rapport au plan P1 est défini, comme nous venons
de le montrer, par le roulement sans glissement de la roulante R0 ϵP2 sur la base βϵP1
autour de I,CIR.
Soit 2 une courbe convexe liée au plan mobile P2. Dans le mouvement relatif de P2
par rapport à P1, 2 admet une courbe enveloppe 1 dans le plan P1 ;
1 et 2 sont appelés profils conjugués dans le mouvement de P2 par rapport à P1.
Et on a : - 1 ϵ P1 est l’enveloppe
- 2 ϵ P2 est l’enveloppée
Dans le mouvement relatif de P2 par rapport à P1, le mouvement 2 par rapport à 1
est un mouvement de roulement avec glissement au point K.
En effet :
v2 K v2 I KI 2
Il vient v2 K KI 2 0
Module 1
58
Figure 4.10
On se trouve ici en présence d’un cas particulier où la base et la roulante sont deux
cercles.
Soit δ2 l’enveloppée.
Cherchonns à déterminer graphiquement l’enveloppe δ1 et δ2 lorsque la R0 roule sans
glisser sur la β.
La démarche à suivre découle directement de la définition des profis conjugués.
Repérer les différents CIR, Ii sur β et ii sur R0, tels que :
I0I1 = i0i1
I1I2 = i1i2
Etc
A chaque position relative de R0 sur β, l’égalité suivante doit être vérifiée :
ii ki = II . KI = Ri
kI étant le pied de la normale abaissée de ii sur δ2
Ki étant le pied de la normale abaissée de Ii sur δ1
Il suffit donc de répérer avec un compas pointé en iI , les distances ii KI, puis tracer les arcs de
cercle de rayon Ri= ii .Ki en pointant le compas en Ii .
L’enveloppe δ1 cherchée est la courbe tangente aux arcs de cercle successivement tracés.
4.3. Fonctionnement de base d’un engrenage
Dans l’exemple précédent, le rapport des vitesses angulaires
𝜔2 𝑑1
i12 =𝜔1 =𝑑2
Module 1
59
Figure 4.11
Soit R(O1,y,z) repère lié au solide S0
En réalisant deux liaisons pivot S1 /S0 et S2/S0 d’axes respectifs O1x et O2x le caractère
homocinétique de la transmission est conservé.
condtionne l’existence du CIR du mouvement relatif S2/S1, du fait même de la définition des
profils conjugués.
Le rapport de transmission i2 se calcule ainsi :
V2K/O= v2K/1+v1K/O
Avec v2K/O= KO2 ʌ Ω2/0
V1K/0= KO1 ʌ Ω1/0
Donc
KO2 ʌ Ω2/0 = KI ʌ Ω2/1 + KO1 ʌ Ω1/0
Avec Ω2/0= Ω2/1 + Ω1/0
Où Ω2/1= Ω2/0 - Ω1/0
Il vient
KO2 ʌ Ω2/0 = KI ʌ Ω2/0 - KI ʌ Ω1/0 + KO1 ʌ Ω1/0
Soit : IO2 ʌ Ω2/0 = IO1 ʌ Ω1/0
Posons
Ω2/0 = ω2 . x
Ω1/0= ω1 . x
ω2 𝑟1
Alors i12= =
ω1 𝑟2
Module 1
60
Ainsi, dans une première approche, on peut considérer les parties repérées F1 et F2, comme les
flancs d’un couple de dents appartenant respectivement à S1 et S2.
La base β et la roulante R0 sont les cercles primitifs respectivement des roues dentées S1 et S2
4.4.5. Profils conjugués en développante de cercle
a) Introduction
Pour les engrenages, les profils conjugués 1 et 2 sont généralement des développantes de
cercle.
Les profils épicycloïdaux ne sont pratiquement plus utilisés, sauf dans les petits mécanismes
(horlogerie) où le frottement entre les dentures est faible.
4.4.6. Recherche de surfaces conjuguées d’un engrenage cylindrique
Dans l’engrenage cylindrique droit, une des surfaces est par définition un
cylindre quelconque à génératrices parallèles à l’axe instantané de rotation Δ21.
Dans ce cas, on peut étudier les surfaces conjuguées en faisant une coupe Ʇ à x
et le problème se ramène à l’étude de courbes conjugués appelées profils conjugués.
Figure 4.12
Module 1
61
Le mouvement relatif est une rotation donc la ligne caractéristique L0 est le lieu géométrique
des pieds des normales abaissées de x sur la surface. L0 est une droite parallèle à x et δ2 est
aussi un cylindre.
Ceci explique qu’il est suffisant d’étudier l’engrènement des profils, tout l’engrenage se
déduisant ensuite par translation d’axe x.
POINT CARACTERISTIQUE M
Le profil C1 admet pour enveloppe le profil C2 lorsque les cercles primitifs roulent l’un sur
l’autre sans glissement.
A L’instant considéré, M point de contact entre C1 et C2 , deux profils conjugués s’appelle
¨point caractéristique¨.
-Angles d’incidence en M
Soient :
M point caractéristique, M1 ϵ S1 et confondu avec M
M2 ϵ S2 et confondu avec M
Définition : L’angle d’incidence αMi du solide Si est l’angle orienté du rayon polaire et de la
tangente au profil pour la roue i :
-Angle de pression
C’est par définition l’angle d’inclinaison de la normale de contact en M avec la tangente au
cercle primitif en I.
α= (y,n1)
-Ligne d’engrènement
Est le lieu géométrique de M dans le plan de référence (0,x,y)
-Ligne de pression
Est le support de n1 et de n2 qui est aussi le support du torseur des inter efforts lorsqu’il n’y a
pas de frottement.
-Profils homologues
Sont des profils identiques déduits les uns des autres par une rotation de centre 0
-Angle de pas : C’est l’angle séparant deux profils consécutifs homologues sur le pignon i.
-Angles de conduite
Le profil C1 est limité par les ^points M’1 et M’’1.
Module 1
62
Module 1
63
Figure 4.13
Module 1
64
Figure 4.14
Module 1
65
- La transmission par obstacle est considérée comme une transmission positive : les
composantes normales des vitesses sont égales d’où :
Figure 4.15
ω1 O1 M cos β1 = -ω2 O2 M cos β2
𝜔2 𝑂1 𝑀 cos 𝛽1 𝑂1 𝑇1 𝑂1 𝐼
Le rapport de transmission i12=𝜔1 = -𝑂2 𝑀 cos 𝛽2=-𝑂2 𝑇2=-𝑂2 𝐼
C2 = FN . O2T2-f FN T2 M
Module 1
67
Figure 5.1
Où C1 et C2 sont des cercles primitifs représentant la β et la R0 du mouvement relatif de S2/S1.
- Les profils conjugués qui sont par définition des développantes des cercles de base Cb1
et Cb2 intérieurs aux cercles primitifs C1 et C2
- Contact entre profils conjugués est par définition sans glissement au seul C.I.R point
de tangence entre C1 et C2
- La transmission est assurée avec glissement relatif entre Cb1 et Cb2
- La ligne d’action L est par définition lieu des points de contact entre Cb1 et Cb2 . Elle
Cb1 et Cb2.
Posons
𝜔2 𝑟1 𝑟𝑏1
I12=𝜔1 = − 𝑟2 =𝑟𝑏2
Module 1
68
Figure 5.2
Il va de soi que l’égalité des pas est une condition d’engrènement de la roue dentée S1
𝑑1
P=π
𝑍1
𝑑2
Un calcul analogue sur la roue dentée S2 conduit à : P=π𝑍2
2. Module
𝑑1 𝑑2
Définition : Le module M est le rapport 𝑍1 = 𝑍2 défini dans les rélations précédentes.
Ce rapport commun aux deux roues dentées S1 et S2 est une constante normalisée.
Module 1
69
Figure 5.3
Soit M le module à calculer.
-Des considérations, non justifiées ici, conduisent à adopter :
Hauteur de la dent : h=2,25 x M
Largeur de la dent : b=k x M
(k : constante à définir)
p 𝑑
D’autre part, l’épaisseur de la dent est e=2 avec p=π𝑍 où p=Mπ (voir §7.2.1 et 7.2.2), donc
𝜋𝑀
e= .
2
Module 1
70
M
2
K .M .
I '' be 3
2 k 2
X X
.M
e 6 6 24
2
La contrainte normale maximale dans cette section est :
M FM Tx 2,25xM T
M 5,47
I X 'X k 2
kM 2
xM 3
e 24
2
T T
Où 5,47 pe d’où M 2,34
kM 2
k pe
Module 1
71
Figure 5.4
Désignations Relations
Cercles Primitif C
de base Cb
de tete Ca
de pied Cf
Diametres Primitif d d=M.z
De tete dA dA=d+2M
De pied df df=d-2,5M
Dent Hauteur h h=2,25M
Creux hf hf=1,25M
Saillie ha ha=M
Largeur b b=kM
Pas au primitif p p=πM
Intervalle i 𝝅𝑴
i= 𝟐
épaisseur e 𝝅𝑴
e= 𝟐
Module 1
72
Ligne L En général
d’action α α =20
Angle de
pression
Module M 𝑻
M>2,34√𝒌.𝒂.𝒑𝒆
Nombre de dents Z Nombre entier
Rapport de transmission K12 𝝎𝟐 𝒅𝟏 𝒁𝟏
K12=𝝎𝟏 = 𝒅𝟐 = 𝒁𝟐
Entraxe a 𝟏
a=𝟐 (𝒅𝟏 + 𝒅𝟐)
𝟏
a=𝟐 𝑴(𝒁𝟏 + 𝒁𝟐)
Serie 2 0,55 0,7 0,9 1,125 1,375 1,75 2,25 2,75 3,50 4,50 5,50 7 9 11
14 18 22
28 36 45
Serie 3 0,75 3,25 3,75 6,50
Module 1
73
Figure 5.5
Soit la développante de cercle formée par l’ensemble des points A quand la droite D roule
sans glisser sur le cercle de base Cb. Soit M0 le point de rebroussement et A un point
quelconque du profil situé sur un cercle de rayon rA. On a : rb = rA . cos αA (1)
D’autre part : M 0 N rb . M 0 N MN .
Module 1
74
M 0 N MA rb. . tan A .
rb rAP . cos AP
rAP r :
Sachant que :
inv tan
M
e
2
Module 1
75
e
eb rb 2inv
r
M
eb rb 2inv
2r
Figure 5.6
En pratique k= 1,3
Module 1
76
3.3.3 Interférence
Pendant la transmission du mouvement, les profils conjugués doivent restés tangents quelle
que soit la position angulaire relative de deux roues dentées.
S’il en est autrement, on dit qu’il y a interférence. L’interférence peut conduire à :
- des blocages.
- Aux Vibrations
- Aux variations de vitesse angulaire rendant la transmission non homocinétique.
Les deux conditions évitant tout phénomène d’interférence s’écrivent :
1 𝜔2
≤ ≤6
6 𝜔1
Et Z1 ou Z2 ≥ 13 dents
3.3.4 Glissement
Ainsi que cela a été développé dans le chapitre 6. Il existe un glissement relatif des profils
conjugués pendant l’engrènement(en dehors du CIR). Le rendement mécanique de la
transmission dépend, en partie, de ce glissement
3.3.5. LES CORRECTIONS DE DENTURE
Pour éviter les problèmes d’interférence, un moyen consiste à décaler l’axe primitif de la
crémaillère de taillage, du cercle primitif de la roue à tailler, la denture ainsi taillé est dite
déportée.
Figure 5.7
4. EXEMPLES DE CALCUL
4.1 Dimensionnement d’un couple de roues à denture droite
Un moteur dont la vitesse angulaire est de 1200 tr∕ min transmet une puissance de 5KW a un
arbre devant tourner a la fréquence de 240tr∕min. Les axes des arbres moteur et récepteur sont
parallèles et distants approximativement de 320mm
Module 1
77
Déterminer pour chacune de deux roues dentées(cylindriques a denture droite). Les éléments
de taillage donnes dans le tableau de la fig.(7.5). les roues dentées sont en acier pour lequel la
contrainte pratique en extension est σpe = 80 Mpa
Soit 1 le pignon lié à l’arbre moteur
2 la roue dentée lié à l’arbre récepteur
Figure 5.8
1° Calcul de M, d1 et d2 (module et diamètres primitifs)
Calcul de d1 et d2 approximatifs
- rapport de transmission
𝜔2 𝑑1 240 1
i12=𝜔1 = 𝑑2 = 1200 = 5 →5 d1 = d2
1
- entraxe: a = 2 (d1+ d2) = 320
d’où d1 = 106,6
d2 = 533,6
Calcul de M théorique
Soit P puissance transmise par le pignon 1 tournant à la vitesse angulaire ω1, délivrant un
couple C1
P= C1. ω1
𝜋𝑁1 60𝑃
Avec ω1 = → T= 𝜋𝑑2 𝑀2
30
𝑑1
C1= T. 𝑑2
60.5000
D’où T= 0,1066.1200.𝜋 = 746𝑁
Module 1
78
𝑇
M≥2,34√𝑘Ϭ𝑝𝑒
Un autre choix du nombre de dents tel que Z1=43, Z2= 215 conduit à :
d1 = 107,5
d2 = 537,5
et a = 322,5
Cet entraxe est satisfaisant.
2° Éléments de taillage de chacune des roues dentées.
Pignon1 Roue2
Diamètres
- Primitifs d= MZ 107,5 537,5
- De tete da= d+2M 112,5 542,5
- De pied df= d-2,5M 101,25 531,25
Dents 5,625
- Hauteur h=2,25M 3,125
- Creux hf= 1,25M 2,5
- Saillie ha= M 25
Module 1
79
- Largeur b= Km 7,853
- Pas primitif p= Πm 3,926
- Intervalle i= Πm/2 3,926
- Épaisseur e= Πm/2
𝑇 2,5
Module M≥2,34√𝑘Ϭ𝑝𝑒
Nombre de dents 43 215
Rapport de transmission
𝑍1 0,2
i12=𝑍2
1 322,5
Entraxe a= 2 (d1+ d2)
e
e A rA 2(inv inv A )
r
rb r cos
r
cos A cos
rA
e
e1 r1 2(inv inv 1 ) avec e et α1 inconus
r
p M .6
Calcul de e : e 9,42
2 2 2
r
Calcul de α1 : 1 arccos cos
r1
50
= arccos cos 20 = 31° 21’.
55
Module 1
80
e
Calcul de e1 : e1 r1 2(inv inv 1 )
r
9,42
= 55 2(inv20 inv3121' )
50
= 5,016
Ce qui donne :
e
e2 = 𝑟2 [𝑟 + 2(inv α − i𝑛𝑣 α2)]
𝑟 50
où α2 = arc cos[𝑟2 cos 𝛼]= arc cos (56 cos 20°) = 32° 21′
9,42
e2 = 56 [ 50 + 2(inv 20° − i𝑛𝑣 32° 21′)]= 4,03mm
Module 1
81
Module 1
82
Figure 5.9
Figure 5.10
Les profils sont toujours en développante de cercle, mais l’axe de dents est incliné
d’un angle β par rapport à l’axe principal du cylindre primitif.
Ainsi définit-on deux profils :
- Le profil réel, contenu dans le plan Pr perpendiculaire à l’axe de la dent.
- Le profil apparent, contenu dans le paln Pa perpendiculaire à l’axe du cylindre primitif.
Module 1
83
Figure 5.11
𝑇
T’=𝑐𝑜𝑠𝛽
- De pied df
Module 1
84
𝑍
df= Mr (cos 𝛽 − 2,5)
Dents
- Hauteur h h= 2,25Mr
- Creux hf hf= 1,25 Mr
- Saillie ha ha= M r
b 𝜋 𝑀𝑟
- Largeur b ≥ sin 𝛽
-
pr ou pa pr= π Mr
- Pas au primitif 𝑝𝑟
- Intervalle ir ou ia ir= 2
𝑝𝑟
- Épaisseur er ou ea er= 2
- Module Mr ou Ma Mr= Ma cos β
- 𝑑
Z= 𝑀𝑎
- Nombre de dents Z
1 1 𝑀𝑟
- Entraxe a a = (d1+ d2) = (Z1+Z2)
2 2 cos 𝛽
- Angle
d’inclinaison ᵝ
15°≤ β ≤30° (souvent 20°)
d’hélice
- Rapport de 𝑍1 𝑑1 ω2
k12 i12=𝑍2=𝑑2 = 𝜔1
transmission
Ma est le module apparent, et Mr module réel choisi dans les séries normalisées.
En effet,pour qu’il y ait continuité d’engrènement, il faut satisfaire à la condition
BB’ > AB
Cette condition permet que la transmission de mouvement soit continue. Pendant
l’action d’une dent sur sa conjuguée, le point de contact parcourt l’arc d’hélice BB’
sur toute sa longueur. Lorsque le contact cesse entre un couple de dents, il faut qu’il
ait déjà commencé sur le couple suivant. L’arc BB’’ doit donc etre au moins égal au
pas apparent correspondant à l’arc AB’’ :
BB’’ ≥ AB
Comme la longueur de l’arc BB’’ est très peu différente de celle du segment BB’’, il
vient : BB’’≥AB avec : AB = pa
𝜋 𝑀𝑟
Soit b.tanβ ≥ pa → b. tan β ≥ cos 𝛽
𝜋 𝑀𝑟
D’où b ≥ sin 𝛽
Module 1
85
Exemple de calcul
Un moteur électrique tournant à 720tr/min transmet une puissance de 3680W à un arbre
récepteur devant tourner à 240tr/min. Les roues dentées utilisées sont cylindriques à dentures
hélicoïdales et axes parallèles.
On adoptera un angle d’inclinaison d’hélice β= 25° et pour le matériau une résistance pratique
en extension Ϭpe= 30Mpa (fonte), l’entraxe approximatif étant de 240mm.
Déterminer pour chacune de deux roues dentées, les éléments de taillage.
1°) calcul de Mr d1et d2
a) Diamètres primitifs approximatifs
60 𝑃
T=𝜋 𝑑1 𝑁1
𝑇′
Mr ≥ 2,34 √𝑘Ϭ𝑝𝑒
Avec pour assurer la continuité de l’engrènement
𝜋
k≥ sin 𝛽 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑘 ≥ 7,43
Prenons k= 8, il vient
897,5
Mr ≥ 2,34 √ 8.30
Mr ≥4,52
Module 1
86
Choisissons Mr= 5
- Le module apparent est :
𝑀𝑟 5
Ma= cos 𝛽 = = 5,517
cos 25°
c) Diamètres primitifs définitifs
d1= Ma.Z1
𝑑1 120
d’où Z1= 𝑀𝑎 = 5,517 = 21,75
prenons Z1= 22
𝑍1 1
avec i12= 𝑍2 = 3 , 𝑖𝑙 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 Z2= 66.
Les diamètres primitifs définitifs deviennent :
𝑑1 = 𝑀𝑎. 𝑍1 = 121,352
{
𝑑2 = 364,056
d) Entraxe définitif
1
a= (d1+ d2)= 242,704mm
2
Remarque : les calculs qui précèdent correspondant à un angle d’inclinaison déhélice β fixé à
priori(β= 25°).
Ne pas modifier cette valeur conduit à un entraxe assez différent de l’entraxe approximatif
prévu (a= 240). Il est possible, à ce stade du problème où Z1 et Z2 sont connus, de déterminer
une valeur dite de β qui assurerait l’exactitude de l’entraxe prévu immédiatement. Les
éléments de taillage proposés ci-après à β= 25° et a= 242,704mm
Épaisseur er = 7,853
ea = 8,664
Module 1
87
Module Mr = 5
Ma = 5,516
Entraxe 242,704
Rapport de 1/3
transmission
1 Mr
L’entraxe a (Z1 Z 2 )
2 cos
Mr
Soit cos ( Z1 Z 2 )
2a
D’où Z1 = 22, Z2 = 66, il vient 2333' : angle d’inclinaison d’hélice modifié.
1 Mr
L’entraxe a (Z1 Z 2 )
2 cos
Mr
Soit cos ( Z1 Z 2 )
2a
D’où Z1 = 22, Z2 = 66, il vient 2333' : angle d’inclinaison d’hélice modifié.
Épaisseur er = 7,853
ea = 8,568
Module Mr = 5
Ma = 5,454
Entraxe 240
Module 1
89
Figure 5.12
S1 P1
S2 2
0
Définissons le repère R(x,y,z) tel que le plan (P,x,y) soit dans le plan (P) et l’axe (P,y)
parallèle à D1.
Dans le repère R(P,x,y,z), le glisseur S1 s’écrit en P :
S2
T 0
1 0 0
2
R 0
P R
P1 T A R
2
60P
T T
d 1 N 1
P : puissance à transmettre ; en W ;
d1 : diamètre primitif de S1 ;
A : composante axiale ;
R : composante radiale.
Si la roue S1 est à denture droite, l’angle d’inclinaison d’hélice est nul. Le glisseur 1
2
s’écrit en P et dans R :
T 0
1 0 0
2
R 0
P R
60P
P1 T R où T
2 d1 N 1
T
T
cos
R T tan
T 0
1 0 0
2
T tan 0 R
P
On démontre que :
T 0
1 T tan 0
2
tan 0
T
tan
P
R
Module 1
91
Dans le palier de centre O1, le torseur d’actions mécaniques relatif à la liaison annulaire
s’écrit :
X 01 0
S 0 0 0
S1
Z 0
01 01 R
Dans le palier de centre O2, le torseur d’actions mécaniques relatif à la liaison sphérique
s’écrit :
X 02 0
S 0' Y02 0
S1
Z 0 R
O 2 02
O1 P a1 y r1 z
Posons avec a1, b1 et r1 ˃ 0 (d1 = 2 r1)
O2 P b1 y r1 z
Il vient respectivement :
X 01 a1 Z 01 X 02 b1 Z 02
S 0 0 0 et S 0' Y02 0
S1
Z a 1 X 01
S1
Z b1 X 02
E1 01 R E 2 02 R
Posons Cm1 = Cm1y couple exercé par un solide S3 accouplé en bout de S1 au point N1 tel que
E1N1 = - C1 y avec C1 ˃ 0.
Module 1
92
0 0
S 3 0 C m1
S1
0 0
E1 R
Comme S1 est une roue à denture hélicoïdale, l’action mécanique exercée par S2 sur S1 est
modélisable par le glisseur :
T 0 T 0
S 2 A C m1 avec S 1 A C m1
S1
R 0 S2
R 0
E1 R E1 R
T r1 A
S 2 A r1T
S1
R 0
E1 R
S 0 S 0' S 3 S 2 0
S1 S1 S1 S1
Il vient :
X 01 X 02 T 0
Y02 A 0
Z 01 Z 02 R 0
a1 Z 01 b1 Z 02 r1 A 0
C m1 r1T 0
a1 X 01 b1 X 02 0
Module 1
93
b1
X 01 T
a1 b1
a1
X 02 T
a1 b1
Y02 A
a1 b1
Z 01 A R
a1 b1 a1 b1
a1 r1
Z 02 R R
a1 b1 a1 b1
C m1 r1T
60P
T
d1 N 1
Où A T tan
tan
R T
cos
Finalement, les organes mécaniques (coussinets ou roulements) assurant les liaisons linéaire
annulaire en O1 et sphérique en O2 devront être en mesure de satisfaire aux torseurs
respectifs :
b1
l T 0
1
S 0 0 0 avec l1 = a1 + b1
S1
r b 0
1 A 1 R
l
O1 1
l1 R
a1
l T 0
1
Et S 0 ' A 0
S1
r r 0
1 R 1 A
l
O2 1
l1 R
Ces deux torseurs sont relatifs au guidage d’une roue S1 à denture hélicoïdale.
Dans le cas particulier où la roue S1 est à denture droite, la composante axiale A est nulle. Les
torseurs s’écrivent :
Module 1
94
b1 a1
l T 0 l T 0
1 1
S 0 0 0 et S 0' A 0
S1
b 0
S1
r 0
1R 1R
l
O1 1
R l
O2 1
R
Remarques : Cette dernière expression montre que pour le guidage d’une roue à denture
droite, la liaison S0’/S1 en O2 peut être, en théorie, de type linéaire annulaire.
Module 1
95
Les trains épicycloïdaux sphériques correspondent à ces cas, ainsi que bon nombre des
renvois d’angle pour lesquels le système roue et vis sans fin offre, en outre un grand rapport
de réduction. Les roues dentées utilisées peuvent être coniques, cylindriques ou hypoïdes.
Dans le cas d’engrenages coniques à axes concourants, les axoides sont des cônes, dits cônes
primitifs, dont les sommets coïncident.
Denture droite pyramidale. Dans ce cas, l’axe principal de la dent passe par le sommet
des cônes primitifs ;
Denture oblique pyramidale ou hélicoïdale. L’axe principal de la dent ne passe pas par
le sommet des cônes primitifs ;
Denture spirale. On distingue trois (3) constructions possibles :
Denture GLEASON
Denture OERLIKON
Denture LINGELNBERG.
Alors que pour les dentures droites pyramidales pou obliques pyramidales, les
développements des profils sur un plan sont rectilignes, pour ces trois dernières constructions,
ils sont curvilignes.
Module 1
96
Figure 6.1
Figure 6.2
Les calculs relatifs à la denture droite à axes parallèles restent d’application si l’on considère :
T
Que le module donné par la relation M m 2;34 est le module moyen Mm se
k pe
60P 60P
T ou
d m1 xN1 d m 2 xN 2
Module 1
97
Le module moyen calculé par une condition de résistance en flexion de la dent, n’est pas pour
ce type d’engrenages, le module normalisé.
b) Module normalisé
b
rm sin
Mm M b
avec r rm sin d’où M 2 .M m
rm r 2 rm
Remarques.
Il est possible aussi de déterminer le module moyen Mm à l’aide de la relation suivante, quand
le nombre de dents Z est connu pour un des deux engrenages :
10,94.C m
Mm où Cm est le couple à transmettre.
k .z. pe
Figure 6.3
Module 1
98
𝒅 𝒅
Dans le triangle rectangle OHC : OH = 𝟐𝒕𝒂𝒏𝒈𝜹 et OC = 𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹
𝒉𝒂.𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹 𝟐𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹
Dans le triangle rectangle OCB : tangθa = =
𝒅 𝒅
𝒉𝒇.𝟐𝒔𝒊𝒏𝜹 𝟐,𝟓𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹
Dans le triangle rectangle OCD : tangθf = =
𝒅 𝒅
d) Rapport de transmission
Figure 6.4
Posons
r1=H1M
r2=H2M
Il vient :
𝝎𝟐 𝒓𝟏 𝑶𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹𝟏
i12= = 𝒓𝟐 = 𝑶𝑴𝒔𝒊𝒏𝜹𝟐
𝝎𝟏
𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏
i12 = 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟐
Dans le cas particulier où les axes D1 et D2 sont orthogonaux, δ1+δ2=𝟐 et
𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏
i12 = 𝑪𝒐𝒔𝜹𝟏 = tangδ1
D’autres part, comme les nombres de dents sont proportionnels aux rayons r1 et r2 :
Module 1
99
𝒓𝟏 𝒁𝟏
i12 = 𝒓𝟐 = 𝒁𝟐
Désignation Relations
Module moyen Mm T
M m 2;34
k . pe
b
rm sin
à la base M M 2 .M m
du cône r
m
Diamètres
- Primitif moyen dm
- Primitif à la base
du cône d d = MZ
- De tête da da = d+2ha cos δ
= M (Z+2 cos δ)
- De pied df df = d - 2hf cos δ
=M(d – 2,5 cos δ)
Dents à la base du
cône primitif :
- Hauteur h h= 2,25M
- Creux hf hf= 1,25 M
- Saillie ha ha = M
- Largeur b b= 𝑘𝑀 k ≥ 5
-
- Pas au primitif p pr= π M
𝑝𝑟
- Intervalle i i= 2
- Épaisseur e πM
e= 2
𝑑
- Nombre de dents Z Z= 𝑀
- Rapport de 𝜔1 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟏 Z1
k12 k12= 𝜔2= 𝑺𝒊𝒏𝜹𝟐 = 𝑍2
transmission
- Cône
Primitif
De tête
De pieds
- Angles
Module 1
100
au primitif δ
de creux δ
de saillie
de tête
de pied
Définir pour chacune des roues coniques à dentures droite pyramidale, les éléments de taillage
si la contrainte pratique en extension de l’acier constituant les engrenages est pe= 140 MPa et
le nombre de dent du pignon 1 Z1= 23.
Le calcul est ici mené en plusieurs étapes où sont dans un premier temps, successivement
déterminés le module moyen, les angles au primitif et les diamètres primitifs.
Figure 6.5
Module 1
101
10,94.C1 10,94x35,81.103
Mm
k .z1 . pe 5 x 23x140
M 2,89 avec k = 5
Le choix de la valeur de k (k≥5, k=5) est arbitraire. Cette valeur peut ensuite être augmentée
si l’on souhaite diminuer celle du module.
𝒁𝟏
tangδ1 = 𝒁𝟐
𝜔2 𝑍1 250
i12 = = 𝑍2 = 400= 0,625
𝜔1
30
Z1=23 d’où Z2=0,625= 36,8
Choisissons Z2=37
23
tangδ1 = 37 soit δ1 = 3151’
δ1+δ2 = 2 soit δ2 = 5809’
Finalement
b
d1 d m1 2 sin 1 66,47 15 sin 3151'
2
d1 74,38
74,38
d1 M .Z 1 d’où M 3,23
23
Finalement :
(𝟐𝟓𝟎−𝟓) (𝟐𝟓𝟎+𝟓)
Le problème impose ≤ soit 0,625≤i12≤0,637
𝟒𝟎𝟎 𝟒𝟎𝟎
Figure 6.6
L’action de contact exercée par S1 sur S2 est modélisable au point P par un glisseur :
P( S1 S 2
( S1 S 2
P
0
Module 1
103
Soit ( S1 / S 0 ) y : 0
T 0
( S1 S 2 ) A 0
R 0
P
(S1 S 2 ) T A R
60P
T
d m1 N 1
R : composante radiale.
Q= T tangα
Module 1
104
T 0
( S1 S 2 ) A tan sin 1 0
T tan cos 0
P 2
Dans l’hypothèse où le guidage en rotation de l’ensemble (roue dentée S1, arbre) est assuré
par l’unique liaison pivot d’axe (0, yà de centre 0, l’étude de l’équilibre de S1 est analogue à
celle se rapportant aux roues à dentures hélicoïdal.
Figure 6.7
Et Cm= Cm.y couple moteur exercée par le solide S3 accouplé en bout de S1, il vient :
TaR r1m A
( S 0 S1 ) A 0
R aT
0
Ce torseur représente les actions mécaniques que les organes (coussinets ou roulements)
devant supporter pour assurer la liaison pivot de S1 par rapport à S0.
Module 1
105
Cm-rm1T = 0
Module 1
106
1. Introduction
Pour ce type de transmission, les axoides sont des hyperboloïdes de révolution. Les trois
principales constructions rencontrées sont :
Figure 6.8
a) Remarque
Dans un tel système, la roue est une roue cylindrique à denture hélicoïdale. D’autre part, la vis
peut être assimilée à une roue cylindrique à denture héliocoïdale dont le nombre de dents ou
de filet par pas générateur est au nombre de 1,2 ou 3.
Remarquons que β et ɣ sont mesurés par rapport aux axes des engrenages concernés sont
respectivement D2 et D1.
Le repérage est aussi celui qui a été retenu dans l’étude des roues à denture hélicoïdale.
Module 1
107
Les hélices de la vis 1 et de la roue 2 sont toutes les deux à droite, ou toutes les deux gauches.
b) Rapport de transmission
Figure 6.9
L’égalité des pas apparents mesurés sur la vis et la roue est la condition d’engrènement.
Soit la vis 1 entraînant la roue 2 pour une rotation de secteur angulaire MON. Soit n1 le
nombre de tours correspondant de la vis 1 et n2 le nombre de tours correspondant de la roue 2.
Il vient finalement
n1.n.pa = n2.Z2.pa
Module 1
108
𝒏𝟐 𝒏 𝝎𝟐 𝒏
D’où 𝒏𝟏 = 𝒁𝟐 soit 𝝎𝟏 =
𝒁𝟐
𝑛 𝑍1
k12 = 𝑍2 (𝑜𝑢 ) (A)
𝑍2
On a aussi
𝒅𝟏
Z1= 𝑴𝒂𝟏
𝒅𝟐
Z2= 𝑴𝒂𝟐
𝑴𝒓
Ma module apparent Ma1= 𝑪𝒐𝒔 ɣ pour 1
𝑴𝒓
Ma2= pour 2
𝑪𝒐𝒔 𝜷
𝒅𝟏
Donc Z1= 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔ɣ
𝒅𝟐
Z2= 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔𝜷
𝒅𝟏𝑪𝒐𝒔𝜸
k12= 𝒅𝟐𝑪𝒐𝒔𝜷
𝒅𝟏
i12= 𝒅𝟐 𝒕𝒂𝒏𝜷
𝒅𝟏
i12= 𝒅𝟐
c) Développement de la vis
En faisant rouler le cylindre primitif de la vis 1 autour de son axe sur un plan, on obtient
l’hélice développée :
𝑨𝑯 𝑷𝒂
Il vient tanβ= =
𝑩𝑯 𝒅𝟏
Module 1
109
𝒏𝒙𝝅𝒙𝑴𝒂𝟏 𝒏𝑴𝒂𝟏
Il vient tang β = =
𝒙𝒅𝟏 𝒅𝟏
𝒏𝒙𝑴𝒂𝟏
Tangβ = 𝒅𝟏
𝑷𝒓 𝒏𝒑𝒓 𝒏𝒙𝝅𝑴𝒓
Sinβ= 𝒅𝟏 = 𝝅𝒅𝟏 = 𝝅𝒅𝟏
𝒏.𝒙𝑴𝒓
Sinβ= 𝒅𝟏
1
a=2 (𝑑1 + 𝑑2)
𝑀𝑟
Avec d1= Ma1.Z1 = 𝐶𝑜𝑠𝛾 𝑍1
𝑀𝑟
Et d2= Ma2.Z2 = 𝐶𝑜𝑠𝛽 𝑍1
Il vient :
𝟏 𝒁𝟏 𝒁𝟐
a= 𝟐 𝑴𝒓(𝑪𝒐𝒔𝜸 + 𝑪𝒐𝒔𝜷)
D’autre part, pour une bonne tenue en torsion de la vis, un diamètre primitif minimal
s’impose. En pratique, la relation ci-après doit être vérifiée :
10Mr ≤ d1 ≤ 15Mr
Enfin, pour que le nombre de filets de la vis en prise avec les dents de la roue soit satisfaisant,
il est conseillé d’adopter une longueur de la vis telle que :
Module 1
110
L ≥ 6Ma1.
a : entraxe
Mr : module réel
Figure 6.10
𝟐𝒂 𝒁𝟏 𝒁𝟐 𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
= 𝑪𝒐𝒔𝜸 + 𝑪𝒐𝒔𝜷 et = 𝑪𝒐𝒔𝜸 +
𝑴𝒓 𝑴𝒓 𝑪𝒐𝒔𝜷
𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
= + 𝑪𝒐𝒔𝜷
𝑴𝒓 𝑺𝒊𝒏𝜷
𝟐𝒂
Posons X=Z, et Y=Z2, et construisons un PQ de longueur PQ = 𝑴𝒓 dans le plan (0, x, y),
passant par le point M de coordonnées (X, Y) tel que P et Q soient les points de contact de ce
segment respectivement avec les axes (0, x) et (0, y).
On peut alors vérifier que l’angle OQP représente l’angle d’inclinaison d’hélice β de la roue.
En effet :
Module 1
111
𝑿 𝒁𝟏
QM = 𝑺𝒊𝒏𝜷 = 𝑺𝒊𝒏𝜷
D’autre part
𝑴𝒓 𝑴𝒓
d1= Ma1.Z1 = 𝑪𝒐𝒔𝜸 𝒁𝟏 = 𝒁𝟏
𝑺𝒊𝒏𝜷
𝒅𝟏.𝑺𝒊𝒏𝜷
D’où Z1= 𝑴𝒓
𝒅𝟏𝑺𝒊𝒏𝜷 𝒅𝟏
Il vient QM= 𝑴𝒓𝑺𝒊𝒏𝜷 = 𝑴𝒓
De la même manière
𝒁𝟐 𝒅𝟐
MP= 𝑪𝒐𝒔𝜷 = 𝑴𝒓
𝒅𝟏+𝒅𝟐 𝒁𝟏 𝒁𝟐
QM+MP = = +
𝑴𝒓 𝑺𝒊𝒏𝜷 𝑪𝒐𝒔𝜷
Un système roue et vis sans fin est dit réversible quand la rotation de la vis entraîne celle de la
roue, et réciproquement quand la rotation de la roue ne peut entraîner celle de la vis, le
système est dit irréversible.
Cette relation s’applique aussi pour les engrenages cylindriques à denture hélicoïdale.
Module 1
112
Figure 6.11
La roue 2 épouse le contour de la vis 1. Dans ce cas la vis est qualifiée de tangente
(figure ci-dessous).
Figure 6.12
Module 1
113
Figure 6.13
Une transmission de puissance par roue 2 et vis sans fin 1 a un axe approximatif de 80. On
donne n = 3 filets (Z1) et Z2= 26.
Or d2 = Mr.Z2
Sachant que β est petit devant ɣ (en pratique, la valeur de β est couramment inférieure à 15)
il vient :
2a≅d1+Mr.Z2
Finalement
2a= 12Mr+Mr.Z2
2𝑎
Mr= 12+𝑍2 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝑎 = 80 𝑒𝑡 𝑍2 = 26
Mr= 4,21
Module 1
114
10Mr≤d1≤15Mr
2) Détermination graphique de β.
Figure 6.14
Mr = 4
Y=Z2=26
𝟐𝒂
D’autre part PQ = 𝑴𝒓
La portion du segment PQ passant par M et telle que P et Q soient respectivement (0, x) et (0,
y) est unique. On mesure β=13
𝑀𝑟.𝑍1 𝑀𝑟.𝑍1
D’où d1= =
𝐶𝑜𝑠𝛽 𝑆𝑖𝑛𝛽
4∗3
d1=𝑆𝑖𝑛13 = 53,345
d1= 13,3Mr
Le module Mr=4 est a priori acceptable. Il reste à vérifier la tenue en flexion de la dent avec
par exemple, la relation :
Module 1
115
𝑇
Mr≥2,4√𝑘𝑝𝑒
Mr = 4,5.
Apres calcul similaire à celui qui vient d’être effectué, le résultat d1=4,7M. Exclut Mr = 4,5.
Mr= 4
Β≅13
Z1= 3
Z2= 26
𝑴𝒓 𝒁𝟏 𝒁𝟐
a= (𝑺𝒊𝒏𝜷 + 𝒄𝑶𝑺𝜷)
𝟐
β a
13,00 80,039
13,01 80,022
13,02 ou 13°1’ 80,004
13,03 79,986
Module 1
116
Figure 6.15
Dans le cas où les axes des roues dentées sont orthogonaux, la transmission est
équivalente au système roue et vis sans fin. La différence d’appellation résulte du nombre de
dents pour pignon faisant fonction de vis. Les relations relatives au système roue et vis sans
fin sont intégralement utilisables.
𝝎𝟐 𝒅𝟏
Notons que le rapport de réduction i12=𝝎𝟏 = 𝒅𝟐 tangβ dépend de la valeur de l’angle β
L’analogie que nous venons de décrire, entre un système roue et vis sans fin et des
engrenages cylindriques à denture hélicoïdale et axes perpendiculaires, rend commune la
démarche qui vise à calculer les actions mécaniques supportées par les paliers de guidage.
Notons qu’une plus grande valeur de β pour la roue, dans un système roue et vis sans fin,
conduit à une grande augmentation notable de la composante axiale.
Expression des torseurs d’actions mécaniques dans les paliers de centre O1 et O2.
Module 1
117
Figure 6.16
b1
a b T 0
1 1
( s0 s1 ) 0
0
r b 0
1 A 1 R
a b
O1 1
a1 b
R
a1
a b T 0
1 1
Et ( s'0 s1 ) A
0
r r 0
1 R 1 A
a b
O2 1
a1 b
R
60P 60P
Rappelons que : T ( ou )
d1 N 1 d 2 N 2
Module 1
118
A T tan
tan
R T
tan
L’étude de l’équilibre de l’ensemble (roue dentée S2, arbre) par rapport aux paliers assurant
sa liaison pivot conduit à définir les éléments des torseurs d’actions mécaniques aux centres
Q1 de la liaison sphérique et Q2 de la liaison linéaire annulaire.
Dans le palier de centre Q1, le torseur d’action mécanique relatif à la liaison sphérique s’écrit :
X Q1 0
(s'0 s1 ) YQ1 0
0
Q1 01
Z R
0 0
( s0 s 2 ) YQ 2 0
0
Q2 Z Q 2 R
Q1 P b2 x1 r2 z1
Posons Q2 P a 2 x1 r2 z1
b2 0 : a 2 0 : r2 0(d 2 2r2
Il vient respectivement :
X Q1 0 0 0
( s'0 s1 ) YQ1
0 et ( s 0 s 2 ) YQ 2 a2 Z Q 2
0
E1 01
Z R Z Q 2 a 2YQ 2
E2 R
Module 1
119
Posons C r 2 C r 2 x1 , le couple résistant exercé par un solide S4 accouplé en bout de S2 au
point N2 tel que : E2 N 2 C2 x1 , C2 0
T 0 r 2
( s1 s 2 ) A 0 soit, en changeant le centre de réduction E2 :
R 0
P R
T r2 A
( s1 s 2 ) A r2T
R 0
P R
Soit :
X Q1 0 0 0 0 C r 2 T r2 A
YQ1 0 + YQ 2 a2 Z Q 2 + 0 0 + A r2T 0
0 0 0
E 2 01
Z Z a 2YQ 2 E2 R P R 0 R
R E 2 Q2 R
Soit :
Module 1
120
X Q1 T 0
YQ1 YQ 2 A 0
Z Q1 Z Q 2 R 0
Soit
C r1 r2 A 0
b2 Z Q1 a 2 Z Q1 r2T 0
b2YQ1 a 2YQ 2 0
X Q1 T
a2 A
YQ1
a 2 b2
r2 a2
Z Q1 T R
a 2 b2 a 2 b2
b2 A
YQ 2
a 2 b2
r2 b2
Z Q1 T R
a 2 b2 a 2 b2
C r1 r2 A
60P 60P
T (ou )
d1 N 1 d 2 N 2
A T tan
tan
R T
cos
α : angle de pression.
Finalement les organes mécaniques (coussinets ou roulements) assurant les liaisons sphérique
en Q1 et linéaire annulaire en Q2 devront être en mesure de satisfaire aux torseurs respectifs :
Module 1
121
0 0
T T
0 b 0
( s'0 s 2 ) a 2 A et ( s 0 s 2 ) 2 A l 2 a2 b 2
l2 l 2
a2 a2 0 r2 b2 0
T R T R
Q1
l 2 l 2 R Q2
l2 l2 R
Supportée par le palier assurant le guidage de la vis. L’analyse relative à la roue cylindrique à
denture hélicoïdale reste valable pour la première roue dentée. Il reste à s’intéresser aux
actions mécaniques encaissées par les paliers assurant une liaison pivot de l’arbre solidaire à
la deuxième roue à denture hélicoïdale.
Figure 6.17
Module 1
122
L’enlèvement de copeaux en usinage nécessite une vitesse de coupe relative pièce/outil qui
dépend essentiellement de la nature des matériaux concernés (pièce à usiner et outil). Le
respect de cette vitesse de coupe, dont les valeurs sont expérimentales, conditionne la qualité
du résultat en ce qui concerne par exemple, l’état de surface obtenu, et la durée de vie de
l’outil.
Figure 8.1
Module 1
123
S1 : pièce à usiner
S2 : outil
Posons : v p ( S1 / S 0 v
( S1 / S 0
d
v , d 2.OP
2
N
D’où avec
d 30
v
Il vient : N
d
Module 1
124
Toute chaîne cinématique comprend à son départ un moteur délivrant une puissance Pm à
vitesse angulaire M et en sortie un récepteur consommant à un instant donné, une puissance
Figure 8.2
Pm .
Le couple moteur Cm délivré est donné par la relation : PM C m . M soit C M
M
CM
Figure 8.3
Les couples et puissance atteignent des valeurs maximales pour des régimes moteur
différents.
Pm . 40480
De même, à Nm = 6500tr/min, le couple délivré est : C M 59,4 Nm alors que
M 680,6
le couple maximum est de 80Nm.
Les forces résistantes qui s’opposent à la rotation fonctionnement dans la plupart des
transmissions. Dans le cas particulier où le récepteur est une roue motrice de véhicule
automobile, ces forces résistantes sont fonction principalement :
Les forces donnent naissance à un couple résistant Cr, donc à une puissance consommée Pr
qui varie. En fixant tous les paramètres, pour un véhicule donné, sauf la pente et la vitesse de
déplacement, il est possible de tracer les courbes exprimant la puissance consommée en
fonction de ces deux variables.
Module 1
126
Figure 8.4
PMj > PR
La puissance Pmj s’obtient à partir de la puissance en sortie du moteur Pm, en tenant compte
du rendement de la chaîne cinématique (boîte de vitesses, différentiel,…)
Ce rendement s’améliore quand le nombre d’engrenages mis en œuvre diminue, ce qui est le
cas pour les « prises directes » (cas de la 4iem vitesse, pour certaines boîtes de vitesses de
véhicule). Le rendement peut alors prendre la valeur de 0,85. La figure suivante illustre le cas
d’une boîte de vitesses à 4 rapports.
Figure 8.5
Module 1
127
En supposant les graphes exprimant Pr=f(x%, y) et Pmj=g(v) pour une pente donnée à x%, on
obtient le graphe suivant :
Figure 8.6
Nommons réserve de puissance ∆𝑃 la différence entre puissance Pmj et Pr pour une vitesse de
déplacement donnée du véhicule, évoluant sur une pente de x%. ce graphe justifie la nécessité
de pouvoir sélectionner les vitesses afin de bénéficier successivement des réserves de
puissance ∆𝑃𝐼, ∆𝑃𝐼𝐼 𝑒𝑡 ∆𝑃𝐼𝐼.
c) Conclusion
Le changement de vitesse angulaire dans une transmission de puissance peut obeir à des
considérations d’ordre cinématique (usinage d’une pièce) ou énergétique (déplacement d’un
véhicule). Les organes essentiels participant à la réalisation de ce qu’il est convenu d’appeler
la boîte de vitesses, sont des engrenages que nous avons déjà étudiés. Les réducteurs et
multiplicateurs de vitesses sont des cas particuliers de boîtes de vitesses
D’une façon générale, les engrenages sont organisés dans ces mécanismes en train ordinaire
ou en train épicycloïdal.
1.2.Train ordinaire
a) Raison ou rapport de transmission
Module 1
128
Figure 8.7
Définition : dans la cas où les axes d’entrée, ∆𝐸, et de sortie ∆𝑆 sont parallèles, la raison ou le
rapport de transmission est le suivant
𝝎𝒔
r= Avec Ώe = ωe.u
𝝎𝒆
Et Ώs = ωs.u
Un train d’engrenages est dit ordinaire quand pendant le fonctionnement, toutes les roues
dentées tournent autour d’un axe géométrique définitivement fixe par rapport au carter
principal, lui-même lié au bâti 0 de l’installation.
Module 1
129
Figure 8.8
Figure 8.9
Module 1
130
Va1/r = 0
Soit avec
r2/0 = 2/0. X
Cette relation montre que les roues 1 et 2 tournent en sens inverse dans le rapport
𝝎𝒔 𝒅𝟏.𝒅𝟑.𝒅𝟓
r= = (-1)3 . (A)
𝝎𝒆 𝒅𝟐.𝒅𝟒.𝒅𝟔
Figure 8.10
Module 1
131
𝒏
Roues menantes
𝟐
𝒏
Roues menées
𝟐
Sachant que la roue dentée liée à l’arbre d’entrée ∆𝐸. est qualifiée de menante et que celle liée
à l’arbre de sortie ∆𝑆 est appelée menée.
Dans le cas particulier d’emploi d’une roue dentée intermédiaire, n est impair.
Dans la formule (A) les diamètres d1,d3 et d5 se rapportent aux roues menantes. Tandis que
d2,d4 et d6 sont relatifs aux roues menées. On peut donc de manière générale écrire :
r (1) n d M
S (1) n
Z M
d m E Z m
Module 1
132
Figure 8.11
L’emploi d’une roue dentée intermédiaire change le signe de la raison d’un train engrenage.
En aucun cas il ne modifie la valeur absolue de cette raison.
Figure 8.12
d1 d 2 d1
r (1) 2
d2d3 d2
Notons que dans beaucoup de boites de vitesses pour automobiles, la première vitesse en
marche avant et la marche arrière utilisent les mêmes roues dentées 1 et 3.
Module 1
133
Il est en pratique très difficile, de faire rigoureusement coïncider une raison imposée par un
cahier des charges avec celle d’une construction qui doit tenir compte des réalités de la
fabrication et des contraintes de fonctionnement liées à la nature même des engrenages.
1 r7
7
D’autre part, le nombre de dents Z de chacune des roues dentées est limité :
12 Z 150
Définition : un train d’engrenages est dit épicycloidal plan quand pendant le fonctionnement
une ou plusieurs roues dentées tournent autour d’un axe géométrique mobile par rapport au
carter principal.
Dans le cas général, ce carter peut lui aussi touner autour d’un axe ∆𝑜 solidaire de la masse
d’installation. Tous les axes coincident avec l’axe ∆𝑜, sauf l’axe mobile ∆ qui lui reste
parallèle.
La configuration ci-après présente une configuration possible dans le cas général où le carter
principal 4 est en rotation autour de l’axe fixe ∆𝑜, rotation qui provient de l’engrènement avec
une roue dentée extérieure 6. L’engrenage {2,3} tourne autour de l’axe ∆, lui-même mobile
par rapport au carter 4.
Module 1
134
Figure 8.13
Remarque : pour des raisons d’équilibrage, l’engrenage {2,3} est au nombre de trois, chacun
tournant respectivement autour des axes ∆1, ∆2 𝑒𝑡 ∆3 angulairement décalés de 120◦.
Cas particulier
Figure 8.14
Terminologie
Pendant le fonctionnement, l’engrenage {2,3} roule sans glisser à l’intérieur de la roue dentée
4 (≜ couronne) dans laquelle il engrène. Tout point M appartenant à la périphérie de
l’engrenage {2,3} décrit dans le repère lié à O une courbe appelée hypocycloide.
L’engrènement ¾ est ici à contact intérieur. Dans le cas d’un engrènement ¾ extérieur, ce
point M décrit une courbe dite épicycloïde.
L’élément (ici 5) portant l’axe ∆ autour duquel tourne le satellite porte le nom de bras porte-
satellite. Les autres engrenages () dont les axes sont fixes par rapport au bâti O portent le nom
planétaires.
Module 1
135
---------------------------------------------------------------------------------------
Module 1
136
Module 1
137
Module 1
138
Module 1