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Cours de : Technologie de conception GM2_ENIB

- Identifier les défauts typiques d’alignement.


Objectifs - Classer les principales familles d’accouplements.
- Dimensionner un accouplement pour une application donnée.

Mise en situation :
Arbre moteur Arbre récepteur

Moteur ? Récepteur

Système de transmission de puissance


- Accouplements Permanents
Temporaires
- Poulies courroies.
- Roues et chaînes.
- Système vis-écrou.
- Engrenages.
- Trains épicycloïdaux.
Fig 1
-…

Fonction :
Joint d'accouplement
- Les accouplements sont utilisés pour Arbre 2
transmettre la vitesse et le couple, ou la Arbre 1
puissance, entre deux arbres de
transmission en prolongement l’un de
l’autre comportant éventuellement des
défauts d’alignement.
Principe d’accouplement Machine n°2
de deux arbres de transmission Fig 2
Machine n°1 (Récepteur…)
(Moteur…)
Généralités et définitions :
1/- Puissance et couple transmissibles par les accouplements :
- Ils sont liés par la formule :
P : Puissance transmise [Watts]
C . π. N C : Couple transmis [N.m]
P=C.ω= ω : Vitesse angulaire [rad/s]
30 N : Vitesse de rotation [tr/mn]

2/- Définitions :
2-1/- Accouplement permanent :
- Il est dit permanant lorsque l’accouplement des deux arbres est permanent dans le temps. Le
désaccouplement n’est possible que par démontage du dispositif.
2-2/- Accouplement temporaire :
- Il est dit temporaire lorsque l’accouplement ou le désaccouplement peuvent être obtenus à
n’importe quel moment, sans démontage du dispositif, suite à une commande extérieure.
2-3/- Accouplement ou joint homocinétique :
- Un accouplement est dit homocinétique lorsque la vitesse de rotation de l’arbre d’entrée (N1) est
rigoureusement identique à celle de l’arbre de sortie (N2). N1 = N2 à tout instant.

Transmission de Puissance 1/21


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3/- Défauts d’alignements des accouplements :
- Le choix d’un type
d’accouplement dépend d’abord
des défauts d’alignements
pouvant exister entre les deux
arbres :

-Désalignement radial ;
-Désalignement axial ;
-Désalignement angulaire ;
-Ecart en rotation ; Fig 3

Principaux types d’accouplements


Accouplements permanents Accouplements temporaires
Accouplements Accouplements élastiques Cardans et
Embrayages Freins Divers
rigides ou flexibles assimilés
A tambour Limiteurs de couple
A plateaux Joint d’Oldham A ressort Joint de cardan A disques
Roues libres
A manchon goupillé A denture bombée A membrane souple Joint tripode Coniques A disque Coupleurs
A douille biconique A soufflet A bloc élastiques Joint à 4 billes Centrifuge A bande Convertisseurs
Pas de Non flexible en Flexible en Désalignement
Pas de désalignement
désalignement torsion torsion angulaire

A-I/- Accouplements rigides :


A-I-1/- Conditions d’utilisation :
- Ils doivent être utilisés lorsque les arbres sont correctement alignés (ou parfaitement coaxiaux).
Leur emploi exige des précautions et une étude rigoureuse de l'ensemble monté, car un mauvais
alignement des arbres amène un écrasement des portées, des ruptures par fatigue et destruction
prématuré du système de fixation.
A-I-2/- Accouplements à plateaux :
- Très utilisés, précis, résistants, assez légers, encombrante radialement, ils sont souvent frettés ou
montés à la presse. La transmission du couple est en général obtenue par une série de boulons
ajustés. En cas de surcharge, le cisaillement des boulons offre une certaine sécurité.
Données:

P Puissance motrice [W]

N Nombre de tours [tr/min]


Nombre de boulons
nb (valeur empirique) : nb = 0,02 d + 3.
d Diamètre du boulon en [mm].
D Diamètre de répartition des boulons en [mm].

Fc Force de cisaillement des boulons en [N].


r

Sc Aire cisaillée des boulons en [mm2].


R

Résistance pratique au glissement du matériau


Rpg 2
des boulons en [N/mm ].

Fig 4 Rpg = Re / 2 (avec Re : Limite élastique du matériau).

Transmission de Puissance 2/21


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a/- Le couple transmis C : Il est donné par la relation suivante :
Cb : Couple transmis par les boulons en N.mm
C = Cb + Cad Cad : Couple transmis par adhérence en N.mm

 Calcul du couple transmis par adhérence :

A la limite de glissement : dT  f .dN (loi de coulomb)


 dT  f . p.dS
2
 dC   .dT   . f . p.dS  f . p. .d .d
2 R
2
Ctransmis   f . p.
2

.d .d  . f . p. . R 3  r 3
3

0 r

N
D’autre par la pression est supposée uniforme p  Fig 5
 .( R 2  r 2 )
D’où et pour n surfaces frottantes
N : Effort normal appliquer par les boulons [N].
3 3
Cad = 2/3 .n.f.N. R2 – r [N.m] f : Coefficient de frottement.
R – r² n : Nombre de contact.
R et r : Voir figure (4).

 Calcul des boulons au cisaillement :


P Π. N
P = Cb . ω  Cb = Avec ω=
ω 30
2.Cb
Cb =Fc .D/2 Fc =
D
Fc 4.Fc 8.Cb
τ ≤ Rpg  Sc
≤ Rpg 
nb.π.d2
≤ Rpg  d ≥ [mm]
nb.π.D.Rpg
b/-Remarque :
- Les clavettes ou les cannelures doivent être vérifiées au cisaillement et au matage.(voir ci-dessous).

A-I-3/- Accouplements à clavette :


a/-Accouplements rigide à coquille :
- Pour ce type d’accouplement, la transmission de mouvement est par obstacle (Clavette).

Fig 6 Fig 7

b/-Manchon à clavette (ou cannelures) :


b

- La transmission de mouvement
est par obstacle. Un ajustement
légèrement serré est nécessaire
pour éliminer la translation du
manchon par rapport aux deux
arbres. Fig 8

Transmission de Puissance 3/21


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c/- Calcul des clavettes (et des cannelures) :
- Pour le calcul des clavettes :
 Les dimensions transversales a et b sont normalisées en fonction du diamètre de l’arbre.
 La longueur de la clavette l doit être déterminé à partir des conditions de résistance au matage
et au cisaillement :

Calcul d’une clavette :


C
- La clavette est normalisée ; à partir du diamètre de
l’arbre, les cotes a et b sont imposées. Seule la longueur
de la clavette est à déterminer.

Fig 9

 Détermination de la longueur de clavette (résistance au matage) :


-Calculer la résultante des actions de C
C = ║T2/3║ . R  ║T2/3║ =
contact entre (2) et (3). R
-Calculer la pression sur le flanc de ║T2/3║ ║T2/3║
la clavette. p= =
S l . b/2
-Choisir dans le tableau (fig 10) une Par exemple : cas d’un montage fixe, avec une
pression admissible sur le flanc de la condition de fonctionnement moyenne :
clavette.  Adaptant : padm = 60 MPa

-Ecrire la condition de non matage. ║T2/3║ ║T2/3║


p ≤ padm  ≤ padm  l ≥
l . b/2 b/2. padm
-Vérifier que. l /D < 2.5

Fig 10

 (Résistance au cisaillement)

τ ≤ Rpg  ║T2/3║ ≤ Rpg  ║T2/3║ ≤ Rpg  l ≥ ║T2/3║ Rpg : résistance pratique au glissement
S’ l.a a.Rpg

 Remarque : Le calcul de clavette au cisaillement donne une longueur plus faible. La condition de
non matage est déterminante.

Calcul des cannelures :


- Vous pouvez suivre la même procédure de calcul des clavettes
pour dimensionner les cannelures sauf que la section matée sera
multipliée par le nombre de dent.
Cannelures
║T2/3║ ║T2/3║
p ≤ padm  ≤ Padm  l ≥ Fig 11
n . l . b/2 n.b/2. padm
n : Nombre de dents
Transmission de Puissance 4/21
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A-I-4/- Manchons à goupilles :
- Dans le cas des petits accouplements, c’est le plus
simple. Les deux goupilles travaillent au cisaillement et
offrent une certaine sécurité en cas de surcharge. Le
principe de calcule est le suivant :

Fig 12

 Condition de résistance :
τ ≤ τmax adm

2.Cm
Avec τ =T/S et ║ T ║ =
D
2.Cm ≤ τmax adm  Cm ≤ 1/2 . D.S.τmax adm
D.S
π d² π d²
Pour une goupille cylindrique S = 2 . S’ = 2. =
4 2

A-I-5/- Douille encastrée par un ajustement serré :


- Le couple transmissible est fonction du
serrage de la douille.

 Hypothèse :
Ø D H7/p6

- Douille : e << D ;
- Déformation diamétrale élastique ;
- Pression uniforme ;
- Déformation des arbres négligeable ;
L=
 Calcul du couple transmissible par le frettage : Fig 13

Cfrette = T .D/2 T : Effort tangentiel appliquer par la douille [N].


= N . f .D/2 N : Effort normal appliquer par la douille [N].
= p . S . f . D/2 f : Coefficient de frottement.
= 1/2 . p . π . D² . a . f p : Pression de frettage.
R et r
- Avec une approximation satisfaisante, on calcule :
E . smoy
P=
2.D
- Pour le bronze (Cu Sn 8p), E = 105 MPa.
p = 60 MPa
A-I-6/- Entraînement par collage ou soudure :
- La liaison entre les 2 arbres est obtenue avec un manchon rendu solidaire par une couche de colle
ou un cordon de soudure.

Fig 14 Fig 15

Transmission de Puissance 5/21


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Condition de résistance au cisaillement de la colle ou du cordon de soudure s’écrit :


τ : Contrainte de cisaillement dans la section cisaillée en N/mm²
   max adm τp : Contrainte pratique de cisaillement admissible pour le matériau (colle ou soudure) en N/mm²

 Détermination de τ :
D 2 T 2C C : Couple à transmettre N.m
On a C  T . donc T  C. et par la suit :   T : Effort tangentiel N
2 D S DS S : Section cisaillée mm²

 Détermination de la section cisaillée S :


 Assemblage collé : S = π.D.a
 Assemblage soudé : S = π.D.b ou b est la largeur du cordon de soudure

A-I-8/- Autre exemple :


- Les douilles biconiques sont les plus récentes. Ils présentent
une grande facilité de montage et de démontage et permettent
l’utilisation d’arbres lisses sans rainure de clavette. La
transmission du couple est obtenue par adhérence après serrage
des vis.
Douille biconique fendue Fig 16

Fig 17 Fig 18
Liaison cylindrique Liaison conique
2 tan 2  3
2
C   r0 . p. f .dS  2. . f .r0 . p.L C   r. p. f .ds  . . f .
3 cos 
x   x2
x1
S
S

C R  r pente en %
tan   
D’ou p D 100
2. .r02 . f .L 2 x23  x13
C  . . p. f . pente %2

3  
cos arctan pente % 
D’ou p 
 
3.C. cos arctan pente % 
2. . f .x  x 
. pente %
3 3 2
2 1

A-II/- Accouplement élastiques ou flexibles :


A-II-1/- Joints d’Oldham :

Ils sont employés pour accoupler des arbres parallèles lorsque l’homocinécité doit être parfaite. Les
applications ne sont pas très courantes.

Exemple : Accouplement entre une tête d’allumeur et moteur.

Réalisation: Deux rainures perpendiculaires.


Les vitesses instantanées de rotation 1 et 2 sont égales. Le joint est donc homocinétique.

Transmission de Puissance 6/21


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Deux plateaux identiques sont clavetés sur les arbres à réunir.


Leur face extérieure est creusée d’une rainure diamétrale. Un disque intermédiaire 2 possède deux
languettes complémentaires des rainures, ces deux languettes étant perpendiculaires.

La figure suivante représente une réalisation


plus récente du joint d’OLDHAM. (Liaison
avec le moteur d’une dynamo-démarreur du
camion). Le disque intermédiaire en fibre de
bois rend le joint silencieux et isole
électriquement les organes liés.
A-II-2/- Joints de cardans :

Ils permettent l’accouplement de deux arbres ayant un décalage angulaire important ou


l’accouplement de deux arbres parallèles ayant un décalage radial important par l’intermédiaire de
deux joints.
Ils peuvent être fabriqués de diverses façons.

o Vitesse admissible
jusqu’à 800tr/mn
o Angle de
désalignement 5°
o Acier C45
o Axe : 18NCD4
trempé.

Transmission de Puissance 7/21


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Exploitons le fait que les branches OM et ON sont perpendiculaires.


  sin 1    cos 2 
OM  0  ON 0 
 cos1  R0  sin 2  R1
   
 
Le produit scalaire OM . ON donne : tg1 = tg2. cos

Pour établir la relation entre les vitesses il suffit de dériver la relation précédente par rapport au
temps. Ce qui donnera :
 2  1 cos
2 2
1 sin  cos  1
2
Cette relation montre que le joint n’est pas homocinétique. Passe par un maximum et un
1
minimum comme le montre le diagramme des vitesses ci-dessous.

Pour déterminer l’accélération angulaire, il suffit de dériver de nouveau par rapport au temps.

Les accélérations angulaires sur l’arbre récepteur, conjuguées avec l’inertie de l’arbre, peuvent être
génératrices de vibrations de torsion difficiles à maîtriser simplement.
Il faudra par conséquent choisir un arbre récepteur dont le moment d’inertie sera minimal et éviter
de travailler avec des angles  trop importants, (En général,   30°).
Afin d’éviter les fluctuations de la vitesse de sortie, il est préférable d’utiliser une combinaison de
deux joints permettant d’obtenir une vitesse instantanée à la sortie constante.

 Disposition des joints :

Transmission de Puissance 8/21


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Montage en V Montage en Z

 Conditions :

 Mâchoires de l’arbre intermédiaire dans le même plan.


 1 = 2

En pratique, il existe une disposition pour la réalisation du joint double en V utilisé dans les arbres
de transmission de voiture. Un dispositif de centrage interne (graissé à vie ) conjugue des
débattement des arbres menant et mené.
Ces joints doubles tendent actuellement à disparaître au profit des joints tripodes. Ces joints
permettent de transmettre un couple important pour un encombrement réduit du fait que les gorges
de la tulipe se trouvent dans la position la plus extérieure possible.
De plus ces joints sont homocinétiques

Fig 20

Fig 21
Fig 22 Fig 23

Fig 24 Fig 25

Transmission de Puissance 9/21


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A-II-2/- Accouplements élastiques :

Permettre la transmission de puissance en rotation de manière permanente, entre deux arbres


sensiblement alignés, sans modification de la fréquence de rotation de l’ensemble et en
régularisant les variations de couple.
Pour transmettre le couple d'un arbre menant à un arbre mené, un accouplement élastique :
 Absorbe et amortie les irrégularités de couple ;
 Déplace les régimes critiques ;
 Accepte le désalignement et le décalage entre les arbres ;
 Autorise certaines déformations des châssis ;
 Supprime les contraintes parasites éventuelles d'un accouplement rigide dans les mêmes conditions ;
 Permet de construire plus léger, avec des tolérances plus larges, donc plus économiquement.
En particulier, si les machines accouplées sont installées sur supports élastiques, l'accouplement élastique
s'impose absolument.
L'accouplement élastique, au surplus, est sans jeu, donc silencieux, sans frottement, sans graissage.

Principe de fonctionnement
L’élément élastique est interposé entre deux plateaux liés respectivement aux deux arbres à accoupler.
La déformation de l’élément élastique compense les défauts d’alignement dus aux imperfections de
montage, régularise le couple moteur en absorbant les surcharges instantanées, amortit les
vibrations et assure la souplesse au démarrage.
L’élément élastique peut-être monobloc ou constitué de plusieurs plots.
Les matériaux généralement employés pour la fabrication des éléments élastiques sont :
 Caoutchouc synthétique ou naturel;
 Elastomère ou polyamides ;
 Ressorts métalliques à flexibilité variable.
Le comportement d’un accouplement élastique est en outre conditionné par le type de charge
agissant sur l’élément élastique : l’effort de compression, l’effort de cisaillement, l’effort de
traction.
On sait que le caoutchouc et ses dérivées peuvent supporter des contraintes de pression beaucoup
plus importantes que celle de cisaillement ou de traction :
 Pour le même couple de torsion, l’accouplement élastique le plus intéressant est celui dont les
éléments élastiques travaillent à la pression. Toutefois, ces formes de réalisation sont
relativement peu élastiques ;
 De meilleures caractéristiques sont obtenues au moyen d’éléments élastiques soumis au
cisaillement, cependant, leurs gabarits sont relativement grands, étant donné les valeurs
réduites de contraintes de cisaillement admissibles ;
 Quant aux accouplements où les éléments élastiques sont soumis à une contrainte de
traction présentent des caractéristiques particulièrement intéressantes mais leur prix est
relativement élevé.

A- Accouplement à éléments élastiques soumis à la pression


 Description
Ces types d’accouplements ne sont pas destinés à corriger les défauts d’alignement des arbres, mais
seulement à compenser leurs déplacements axiaux, et à amortir les chocs dans la transmission : leur
utilisation pour relier des arbres non alignés a pour effet l’usure rapide des tampons élastiques et
l’apparition des forces supplémentaires sur les arbres et leurs paliers.

Transmission de Puissance 10/21


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 Exemple d'utilisation
Manchon SEGOR SOUPLEX :
Chaque plateau possède quatre bras radiaux, laissant entre eux des alvéoles
prismatiques dans lesquels sont placés les blocs élastiques.
De nombreux modèles analogues existent dans le commerce, qui
utilisent blocs élastiques ayant une autre forme. Les blocs
sphériques, en particulier, donnent, s'ils sont logés entre deux
surfaces planes, une excellente progressivité de la déformation.

Accouplement PAULSTRA MPP

La conception de l’accouplement MPP lui confère les propriétés suivantes :

 Montage par emboîtement ;


 Forme cylindrique compacte sans aspérité ni saillies ;
 Travail de l’élément élastique en compression ;
 Sécurité positive ;
 Plage d'utilisation -30°C à 70°C en régime continu.

Avantages :
 Encombrement réduit ;
 Simplicité d’utilisation.
Recommandation :
Il est recommandé de ne pas soumettre l’accouplement à des tractions axiales qui risqueraient de
faire glisser l’élément élastique des doigts d’entraînement des manchons.

Accouplement PAULSTRA JUBOFLEX :


Il se compose de deux moyeux ayant chacun trois bras
radiaux. Un anneau de caoutchouc de forme hexagonale
assure la liaison élastique. Cet anneau est soumis, lors du
montage, à une précontrainte de compression telle que
le caoutchouc ne pourra jamais subir une contrainte de
traction. Il en résulte une grande sécurité d’emploi et
une très bonne résistance aux déformations alternées. Ce
type d’accouplement à une très importante élasticité
torsionnelle, axiale et conique ; son élasticité radiale est
un peu moins grande

Transmission de Puissance 11/21


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B Accouplements à éléments élastiques soumis au cisaillement


 Description
Ce type d’accouplement est utilisé pour les transmissions où le couple de rotation est pulsatoire.
Les applications typiques se trouvent dans les transports, la métallurgie et la grosse construction
mécanique.
 Exemple d'utilisation
Manchon Comelor :
Les blocs élastiques sont des cylindres de
caoutchouc. Chacun des douze blocs est
logé pour moitié dans l’un des douze
évidements demi-cylindriques de l’un et de
l’autre plateau.
Manchon Colombes Flexima :
Les blocs D (caoutchouc entoilé) sont
appuyés constamment sur les couronnes A
et B de l’un des plateaux. La couronne C,
appartenant au second plateau, s’appuie au
milieu de la longueur du bloc.

C - Accouplements à éléments élastiques soumis à la traction


 Exemple d'utilisation
Manchon Raffard à bracelets caoutchouc :
Les rayons de perçage des trous de broches sont très différents, de sorte qu’au repos les bracelets sont
dans une position radiale. Cette disposition peut faire craindre parfois une souplesse excessive.

Transmission de Puissance 12/21


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Manchon à courroie sans fin :
Une courroie sans fin passe sur des broches fixées alternativement sur les deux plateaux

Manchon Flexacier Citroën :


La surface latérale de chacun des deux plateaux 1 et 2
est cr eusée de rainur es lo ngit udina les dont
l'espacement régulier est réalisé avec un très grand
soin. Ces rainures s'évasent sur les faces des plateaux
placées vis-à-vis. Une lame sans fin d'acier spécial 3,
passe successivement dans toutes les rainures (dans
les plus gros modèles - jusqu'à 4 m de diamètre - il y a
deux ou même trois lames). Un boîtier en tôle 4
bourré de graisse protège rainures et ressort. Son
étanchéité est obtenue par des joints en caoutchouc
synthétique
Le couple transmis est équilibré par la déformation élastique de la lame. Celle-ci constitue un
ressort à flexibilité variable puisque les points d'appui sur les plateaux se rapprochent au fur et à
mesure que la déformation augmente.
Un tel manchon est particulièrement apte à absorber les chocs. Les modèles commercialisés peuvent
transmettre des moments allant jusqu'à 200 000 N.m à faible vitesse.

Manchon Périflex :
La figure suivante montre un accouplement où l'élément élastique sous forme d'un bandage torique est
muni d'une armature composée de couches de tissu de coton ou de viscose, interposées entre celles de
caoutchouc.
l'armature du bandage est enrobée de caoutchouc vulcanisé qui forme avec elle un tout inséparable. Le
bandage torique peut contenir entre deux et quatorze couches de tissus, suivant l'importance du couple
à transmettre.

Transmission de Puissance 13/21


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(4) Manchon (3) Gaine


en cuir ou en en cuir ou en
caoutchouc caoutchouc

Fig 29
Manchon à broche Fig 30
Manchon à gaine flexible
Permet des déplacements axiaux importants. Permet des grands déplacements angulaires.

(4) Tampons
en caoutchouc

(3) Disque en toile


caoutchoutée
Fig 31
Manchon RADIAFLEX Fig 32FLECTOR
Permet de désaccoupler radialement les arbres Permet des déplacements angulaires importants.
en démontant les tampons (4). Il peut remplacer un cardan.

Fig 33 Accouplement à membrane métallique Fig 34 Accouplement à chaîne

Fig 35 Accouplement miniature de type Fig 36 Accouplement miniature de type


élastomère. ressort.

ETUDE THEORIQUE DES ACCOUPLEMENTS


I- Introduction
Les accouplements des arbres, doivent assurer l’adaptation entre les contraintes imposées par les
machines et les possibilités fournies par les moteurs. Dans cette optique les accouplements sont
calculés pour les conditions de services les plus pénibles. La figure 1, illustre la variation en
fonction du temps des couples moteur et récepteurs instantanés, ce qui montre une différence quasi-
continue de ces couples ce qui engendre des accélérations. Cette constatation nécessite une étude
dynamique des accouplements.
Transmission de Puissance 14/21
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L’étude théorique des accouplements, cible essentiellement la détermination des couples transmis
pour dimensionner les différentes composantes de ces accouplements. D’un autre coté et
notamment pour les accouplements élastiques on détermine la vitesse critique qui engendre une
détérioration de l’accouplement, afin de l’éviter.

Figure 1 : Variation en fonction du temps des couples


moteur et récepteurs instantanés
On remarque sur la figure précédente que les couples récepteurs Cr et moteurs Cm varient
instantanément en fonction du temps. Le couple nominal Cn est considéré constant et égale au
quotient de la puissance P par la vitesse de rotation ω soit, Cn= P/ω. Dans ce contexte le couple réel
Créel appliqué sur les arbres liés à l’accouplement est supérieur où égale au couple nominal. Le
couple nominal est lié au couple réel par l’égalité suivante :
Créel = Ks* Cn

A la suite on donne l’ordre de grandeur de quelques coefficients de service Ks en fonction du type


de machine

Type de machine Coefficients de service Ks


Moteur et génératrice électrique 1,15
6 cylindres et plus 1,2
Moteur thermique de 3 à 5 cylindres 1,9
mono- et bicylindres 2,5
Ventilateur 1
Treuil 1,5
Machine à bois à mouvement continu 1,4
Pompe centrifuge et à engrenages 1,1
Pompe à pistons 1,5 à 2
Presse et matériel pour métaux en feuille 2,5
Broyeur et compresseur 2
Laminoir 1,5
Mélangeur liquide 1,1
Mélangeur liquide et solide 1,6

Ces coefficients permettent de dimensionner les accouplements dans un avant projet. En


connaissant le domaine d’utilisation de l’accouplement, on détermine le couple. Ainsi on choisit
dans les catalogues l’accouplement qui peut transmettre ce couple et répond aux exigences
d’utilisation.

Transmission de Puissance 15/21


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1 - Les accouplements rigides
- Cas du de démarrage, couple récepteur est nul
En se référant la figure 2, avec les hypothèses suivantes :
- On suppose en premier temps que le couple résistant est nul, cas où la machine fonctionne à
vide,
- le rotor du moteur ayant un moment d’inertie Im, et la partie réceptrice de la machine ayant
un moment d’inertie Ir
On veut déterminer le couple transmis par l’accouplement, en supposant le cas extrêmement
défavorable.
Dans ces conditions l’ensemble tournant est soumis seul au couple moteur, alors l’accélération
angulaire maximale, est donnée par l’expression suivante :
 C max
  m
Im  Ir

L’accouplement est soumis à un moment dont la valeur maximale est donnée par l’expression
suivante :
C max
C réel  I r m
Im  Ir

Pour trouver une relation entre le couple réel et le couple nominale, on peut écrire :
C m max
C réel  C n I r
C n I m  I r 

On trouve alors l’expression du coefficient de services Ks, soit :


C max Ir
Ks  m
Cn I m  I r 
- Cas de fonctionnement, couple récepteur non nul, Cn
Dans ce cas, l’ensemble en rotation est soumis au couple moteur d’un côté et au couple récepteur de
l’autre côté. Alors le principe fondamental de la dynamique appliqué à un système en rotation
s’écrit,
 C  Cn
  m
Im  Ir
Si on isole la partie réceptrice de la machine à partir de l’accouplement on a :


C m  Cn  I r 

Remplaçant  par son expression on aura :
C m  Cn
C m  Cn  I r
Im  Ir
Si on suppose la section transversale de l’accouplement, elle est soumise à un moment de torsion
maximal donné par l’expression suivante :
Ir
C m  Cn  (C m  Cn )
Im  Ir

Soit :

Transmission de Puissance 16/21


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 C Ir 
C m  Cn 1  ( m  1) 
 Cn Im  Ir 
Le coefficient de surcharge devient :
 C Ir 
K s  1  ( m  1) 
 Cn Im  Ir 
La méthode de dimensionnement, consiste à calculer le couple de torsion dans l’accouplement, puis
identifier les composantes transmettant ce couple pour les calculer. A titre d’exemple pour un
accouplement à douilles on remarque que le couple se transmet par les goupilles. Donc le
dimensionnement consiste à dimensionner ces goupilles, qui sont sollicités au cisaillement.

2 - Les accouplements flexibles avec élasticité torsionnelle


2-1- Principe
Le principe de l’accouplement élastique est d ‘intercaler entre les deux plateaux moteur et récepteur
une matière plastique ou un dispositif spécial permettant de légers désalignements angulaires ou
axiaux et l’amortissement des réactions normales, des vibrations, des à-coups et même des chocs.
Les matières utilisés comme organes de liaison sont : Le caoutchouc, les élastomères, le cuir, l’acier
à ressort, …
Les éléments élastiques transmettant les couples de torsion sont ; le plus souvent des éléments
déformables : ressorts métalliques ou élément de caoutchouc.
Les facteurs caractéristiques sont donc d’une part la constante élastique (généralement la
caractéristique couple-déphasage n’est pas linéaires), le coefficient d’amortissement.
De ce qui précède, il découle que pour un accouplement élastique, l’un des caractéristiques
déterminantes est la raideur à la torsion Kt. On peut distinguer les accouplements élastiques à
caractéristiques linéaire (figure 2.a), où la relation entre l’angle de torsion et le couple est :

M = Kt Φ

D’autre part, les accouplements élastiques à caractéristiques non linéaires, (figure 15 b), où la
rigidité est variable, s’exprime :
dM
Kt 
d

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Cours de : Technologie de conception GM2_ENIB
La rigidité d’un accouplement non linéaire croit avec l’angle de torsion Φ.

LES ACCOUPLEMENTS DE SECURITE


Les accouplements de sécurités ou limiteurs de couples sont des appareils qui permettent de
protéger les installations contre les sur charges ou le blocage brusque.
Les différents systèmes sont généralement incorporés dans les accouplements élastiques lorsqu'ils
servent à accoupler deux arbres en ligne ; lorsqu'il y a une transmission par courroies, chaines ou
engrenages. Les systèmes sont montés la plus part du temps dans les poulies ou les pignons
récepteurs. Il existe plusieurs types d'accouplements de sécurité :
 les appareils à glissement qui par l'intermédiaire d'éléments de friction, permettent d'atténuer
une surcharge passagère ;
 les appareils à goupilles de sécurité ou broche de rupture, ainsi que les appareils à billes qui,
en cas de surcharge ou blocage impliquent l'arrêt de l'entrainement en rotation de l'élément
mené.

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