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L’ensemble des liaisons d’un mécanisme et leur disposition relative dans l’espace
constituent la définition de la structure de celui-ci.
Couple cinématique : c’est un assemblage mobile de deux solides (ou classes
d’équivalence) en liaison. Selon la nature de la liaison, on distingue cinq classes de couples
cinématiques (voir § 3). Les corps constituant le couple sont appelés chaînons ou éléments du
couple.
Chaîne cinématique : ensemble d’éléments mobiles qui forment entre eux des couples
cinématiques.
2. Degré de liberté
Un solide libre dans l’espace possède 6 degrés de liberté correspondant aux six
coordonnées généralisées : trois translations x, y, z le long des axes et trois rotations α, β, γ
autour des axes (Fig. 1).
Considérons le déplacement en A’B’ du segment AB lié au solide S (Fig. 1).
Le mouvement par rapport au repère se décompose
z
B’’ en :
B’
Ω
B
S Une translation qui amène le segment en A’B’’
A’
γ A
qui s’écrit :
⃗⃗⃗⃗ +𝑉2.𝑒2
⃗ = 𝑉1 .𝑒1
𝑉 ⃗⃗⃗⃗ + 𝑉3.𝑒3
⃗⃗⃗⃗ (1.1)
e3 y
β
e1 e2 Une rotation Ω du segment dans la position
finale A’B’ :
x α
𝜔 ⃗⃗⃗⃗ +𝛽.𝑒2
⃗ =𝛼.𝑒1 ⃗⃗⃗⃗ + 𝛾.𝑒3
⃗⃗⃗⃗ (1.2)
Fig. 1 : Coordonnées spatiales.
Tout mouvement d’un solide peut être obtenu par la combinaison d’une translation et
d’une rotation. Ces mouvements de base constituent le torseur cinématique du solide S au
point A :
𝜔
⃗𝐴
{𝑇𝐴 }={ } (1.3)
⃗𝐴
𝑉
Qui contient les six coordonnées généralisées.
3. Couples cinématiques
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Dans un couple cinématique, le contact entre les deux éléments impose des restrictions
qui dépendent du mode d’assemblage : ce sont les conditions de liaison. Si chaque condition
de liaison élimine un degré de liberté, il va de soi que le nombre de conditions de liaison est
un nombre entier, toujours inférieur à 6 ; c’est le degré de liaison. En effet, six conditions de
liaisons conduisent à une classe d’équivalence.
Si nous désignons par S le nombre de conditions de liaison, il vient :
𝟏≤𝐒≤𝟓 (1.4)
Si L est le nombre de degré de liberté d’un élément dans un couple cinématique, nous
aurons :
L = 6-S (1.5)
il s’ensuit aussi que :
𝟏≤𝐋≤𝟓 (1.6)
H=S–6 (1.7)
1 y
z z
y
1 y 1
2
2
x b)
x
a)
2
1
1 2
b)
x a)
α1 B1 α1
1
2 Cycloïde
a 1
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A
2
Fig. 6 : Couple cinématique réversible. Fig. 7 : Couple cinématique irréversible.
2
2
3
1 3
1
4
5
4
a)
2 b)
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5
Fig. 8 : Chaînes cinématiques
Un mécanisme est dit plan lorsque dans le fonctionnement, tous les points des éléments
mobiles décrivent des trajectoires contenues dans des plans parallèles à un plan de référence
fixe.
Dans ces conditions, les axes des couples de rotation sont parallèles et normaux au plan
de référence.
Dans le cas contraire, le mécanisme est dit tridimensionnel ou spatial. Les axes des
couples de rotation sont alors gauches et les éléments se meuvent dans l’espace.
Dans le cas d’un mécanisme sphérique, les axes de couples de rotation sont
concourants ; les éléments n’effectuent que des rotations.
7. Schéma cinématique
Le schéma cinématique permet de donner une représentation simplifiée d’un
mécanisme :
- à la phase de conception, il donne le principe cinématique de fonctionnement du
mécanisme envisagé ;
- à la phase d’analyse, il aide à la compréhension du dispositif existant.
C’est la représentation graphique du modèle cinématique du mécanisme. Réalisé à
l’échelle, le schéma cinématique peut servir pour la détermination des champs de vitesses,
d’accélérations et de forces.
Le schéma cinématique doit présenter le plus fidèlement possible les relations entre les
différentes classes d’équivalence. Les classes d’équivalence sont représentées sous forme
filaire (de fils de fer), les liaisons entre les couples cinématiques sont représentées par des
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Fig. 9 : Symboles conventionnels pour les liaisons cinématiques usuelles.
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signes conventionnels, normalisés. La figure 9 montre les symboles conventionnels utilisés
pour les liaisons cinématiques usuelles. La figure 10 donne un schéma cinématique possible
d’un moteur à explosion.
B
A
a) b)
8. Degré de mobilité
Si aucune condition de liaison n’est imposée au mouvement d’un élément, cet élément
possède 6 degrés de liberté. Dans une chaîne cinématique possédant k éléments, le nombre
total des degrés de libertés de tous les éléments avant leur assemblage est 6k.
Mais l’assemblage de ces éléments en couple cinématique introduit un certain nombre
de restrictions selon le mode de liaison.
Si la chaîne cinématique comporte p1 couples cinématiques de classe 1, c’est-à-dire des
couples cinématiques qui enlèvent chacun un degré de liberté, il va falloir enlever p1 degrés
de liberté des 6.k qu’avaient les éléments avant assemblage.
Si la chaîne cinématique comporte p2 couples cinématiques de classe 2, qui enlèvent
chacun deux degrés de liberté, il faudra enlever 2.p2 degrés de liberté des 6.k initialement
disponibles.
Si les éléments de la chaîne cinématique forment p3, p4, p5 couples cinématiques qui
enlèvent respectivement chacun, 3, 4, 5 degrés de liberté, après avoir enlevé les degrés de
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liberté supprimés par les différents types d’assemblage, le nombre de degrés de liberté restant
dans le cas général sera :
3
3
2
4
1 2 φ
1
4
3
Pour étudier le mécanisme à deux degrés de mobilité montré sur la figure 13, on doit
connaître par exemple les lois des mouvements des éléments 2 et 5 : φ1 = f(t) et φ2 = g(t).
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Ainsi, le nombre de degré de mobilité d’une chaîne cinématique définit le nombre de
paramètres indépendants (ou coordonnées généralisées) à connaître pour que les mouvements
de tous les éléments du mécanisme soient définis.
COORDONNES GENERALISEES
• Un ensemble de paramètres en nombre minimal permettant de décrire la configuration du système
• Généralement choisies pour satisfaire implicitement les contraintes de liaison
Lorsque le degré de mobilité est inférieur à 0, m<0, nous avons dans la chaîne
cinématique une ou plusieurs conditions de liaison supplémentaires qui font de la chaîne un
système hyperstatique ; il va falloir dans ce cas faire intervenir des conditions de déformation.
Ces cas sortent du cadre de ce cours.
La chaîne cinématique de la figure 14 a un degré de mobilité m = - 1. En enlevant les
liaisons surabondantes introduites par l’élément 6, on aboutit à une chaîne cinématique de
degré de mobilité nul, (Fig. 15).
B 3 C B 3 C
5 5
2 4 2 4
6
1 1 1 1
D D
A A
On rencontre aussi dans les mécanismes des liaisons dites passives. Ces liaisons sont
telles que leur suppression n’a aucune répercussion sur la nature générale du mouvement du
mécanisme. La figure 16 montre un mécanisme constitué de deux parallélogrammes articulés.
Si l’on supprime l’élément 3, on ne modifie pas la nature du mouvement des éléments restants
1, 2, 3 et 5, qui constituent un parallélogramme articulé de degré de mobilité m=1. Le
parallélogramme articulé constitue un cas particulier du quadrilatère articulé. L’élément 3
introduit dans le mécanisme des liaisons passives.
Pour déterminer le degré de mobilité du mécanisme initial, (Fig. 14), il faut donc
d’abord éliminer les liaisons passives. On attribuera donc au mécanisme de la figure 14 un
degré de mobilité m = 1.
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Il est intéressant de remarquer que si le mécanisme de la figure 16 est unimobile, dès
que l’élément 3 n’est plus parallèle aux éléments 2 et 4, on aboutit à une chaîne cinématique
indéformable.
5 5
2 3 4 2 3 4
Fig. 16 Fig. 17
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