Vous êtes sur la page 1sur 6

Exemple 1.

2
Une conduite transporte de la vapeur d’eau
à travers une pièce large dans laquelle l’air
et
les murs sont à une température de 25°C.
Le diamètre externe de a conduite est 70mm
et la température de sa surface 200°C. Son
émissivité est 0,8.
1. Quelle est la densité du flux de puissance
d’émission de la surface de la conduite ?
2. Quelle est la densité du flux de puissance
de rayonnement de cette surface ?
3. Le coefficient de convection de la
surface vers l’air ambiant est 15W/m2.K et on considère la surface comme grise. Calculer la
densité du flux de transfert de chaleur de cette surface par unité de longueur de la conduite ?
Solution
1. Densité du flux de puissance d’émission :
qsurface   T p4  0 ,8  5 , 67  10 8   200  273,15  2270 W / m 2
4

2. Densité du flux de puissance de rayonnement :


 5 , 67  10 8   25  273,15  447 W / m 2
4
qmax   Tseviron
4

3. Flux de transfert de chaleur de cette surface :


Qtot  Qray  Qconv  hS  TP  T    S  TP4  T4   S   h  TP  T    TP4  Tsenviron
4
 
S    D  L    70  10 3  L
Qtot    D  L   h  TP  T    TP4  Tsenviron
4
 
Densité du flux de transfert de chaleur de cette surface par unité de longueur de la conduite :

Qtot
qtot     D  h TP  T     TP4  Tsenviron
4

L
   70  10 3  15 200  25   0 ,8  5 ,67  10 8 
  200  273 ,15   25  273 ,15  
4 4

 998 W / m.
1.1 Conductivité thermique

La conductivité thermique est une grandeur qui peut être constante ou dépendre de la
température. Son unité est W/mK.

1.1.1 Conductivité thermique des solides

La conductivité thermique d’un solide ou d’un métal de composition connue ne dépend à


priori que de la température. En général, λ d’un métal pure diminue avec la température tandis
que λ d’un alliage métallique augmente avec la température. L’expression de λ pour les
métaux est la suivante :
   0 1  b  c 2  (1.16)

θ = T- Tref et λ0 est la conductivité à la température de référence Tref. Dans les applications


pratiques où les variations de température ne sont pas importantes, de l’ordre de quelques
centaines de degrés, la conductivité thermique d’un métal est donnée par :
   0 1  b  (1.17)

Pour les matériaux non homogènes, le coefficient de conduction dépend de la masse


volumique de référence, qui est la masse du matériau divisée par le volume total. Ce volume
inclus aussi les vides ou les trous d’air contenus dans le matériau. Le coefficient de
conduction augmente pour ces matériaux avec la température et la masse volumique.

1.1.2 Conductivité thermique des liquides


La conductivité thermique des liquides dépend de la température mais ne dépend pas de la
pression. Elle diminue quand la température augmente sauf pour l’eau où la conductivité
augmente avec la température jusqu’à 150°C puis diminue pour des températures supérieures.
L’eau a la conductivité thermique la plus élevée parmi tous les liquides sauf parmi les métaux
liquides.

1.1.3 Conductivité thermique des gaz


La conductivité thermique des gaz augmente avec la température mais n’est pas sensible à a
pression quand celle-ci est proche de la pression atmosphérique. Pour les pressions très
élevées, cet effet devient très important. Dans le cas de la vapeur d’eau, la conductivité
dépend fortement de la pression.

Exemple 1.3
Estimer la valeur de la conductivité thermique de la vapeur d’eau en W/mK à la température
de 713K si la pression est 130atm.
Solution
A partir du tableau B-4, on fait une interpolation entre les valeurs de la conductivité de 700K
et 750K à la pression de 1atm :
  750 K    700 K   713K    700 K 

750  700 713  700
donc :   713K   0 , 0516W / mK

pour utiliser la figure B-3, on calcule :


p 130 T 700
  0, 6   1,1
pref 218,3 Tref 647 , 4
en utilisant la figure B-3 on trouve :
 T 700
 1,3    1,3   1atm  0,06071W / mK   1,1
 1atm Tref 647 , 4

1.2 Equation générale de la chaleur


L’énergie thermique est conservée dans un élément de volume dV. Donc :
Q1  Q2  Q3 (1.18)

Q1 : énergie qui entre dans le volume élémentaire dV par conduction


Q2 : énergie produite par le volume élémentaire dV
Q3 : énergie nécessaire à l’augmentation de la température c’est-à-dire l’augmentation de
l’énergie interne du volume élémentaire dV.
Fig.1.2 Génération de l’équation générale de la chaleur

Si on considère la conduction suivant l’axe des x :


Q1x  x   qx   y   z (1.19)

et :
 q 
Q1 x  x   x    qx  x  x  ...   y   z (1.20)
 x 

Par conséquent, le flux de chaleur qui entre suivant l’axe des x est la différence :
q x
Q1 x  x   Q1 x  x   x    x   y  z (1.21)
x
En faisant la même chose dans les directions y et z, on obtient le flux total qui entre dans le
volume élémentaire :
 q q y q z 
Q1    x   x   y  z (1.22)
 x y z 

Si g(x, y, z, t) est une source d’énergie thermique dans l’élément de volume, alors l’énergie
produite dans l’élément de volume est :
Q2  g  x, y,z,t   x   y   z (1.23)

Le taux d’augmentation de l’énergie interne dans l’élément de volume, selon les lois de la
thermodynamique est :
T
Q3  c p x   y  z (1.24)
t
On obtient donc :
 q q y q z  T
 x     x   y   z  g  x, y, z ,t   x   y   z  c p x   y  z (1.25)
 x y z  t

En simplifiant :
 q q y q z  T
 x     g  x, y, z ,t   c p (1.26)
 x y z  t

Selon la loi de Fourier :


T
q  
x
Donc :
   T    T    T   T
   
              g  x, y, z ,t   c p (1.27)
 x x y x z x  t

   T    T    T   T
 x   x   y   y   z   z    g  x, y,z,t   c p t (1.28)

On obtient ainsi l’équation générale de la chaleur :



 
div  gradT  g  x, y , z , t   c p
T
t
(1.29)

Cette équation peut s’écrire en coordonnées cartésiennes, cylindriques ou sphériques comme


le montre le tableau 1.1. Le tableau 1.2 montre le Laplacien en coordonnées cartésiennes,
cylindriques et sphériques.

Tableau 1.1 Equation générale de la chaleur dans différents systèmes de coordonnées.



Système de
coordonnées
 
div  gradT  g  x, y , z , t   c p
T
t

   T    T    T   T
Cartésiennes  x   x   y   x   z   x    g  x, y, z ,t   c p t

1   T  1   T    T  T
Cylindriques   r   2         g  x, y, z ,t   c p
r r r r   z z t

1   2 T  1   T  1   T 
  r   2   sin    2 
r r
2
r r sin    r sin     
2

Sphériques
T
 g  x, y, z ,t   c p
t

Tableau 1.2 Laplacien dans différents systèmes de coordonnées.


Système de T   2T
coordonnées
 2T  2T  2T
Cartésiennes  
x 2 y 2 z 2

 2T 1 T 1  2T  2T
Cylindriques   
r 2 r r r 2  2 z 2
1   2 T  1   T  1  2T
 r    sin   
r 2 r  r  r 2 sin      r 2 sin 2   2
Sphériques
T
 g  x, y, z ,t   c p
t

L’équation générale de la chaleur s’écrit dans certains cas avec des simplifications.

Vous aimerez peut-être aussi