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Chapitre

Partie 1 1 Chapitre 2 Rédactionen


Transfert de chaleur par conduction d’un projet
régime 8
de fin de cycle
permanent

CHAPITRE 2

TRANSFERT DE CHALEUR PAR


CONDUCTION EN REGIME
PERMANENT
Durée prévue : 01 semaine

1.1 Introduction ……………………………………………………………………........... 02

1.2 Modes de transfert de chaleur …………………….………………………………….. 03

1.3 Flux et densité du flux ................................................................................................... 03

1.4 Lois de base du transfert de chaleur .............................................................................. 04

2.1 Conductivité thermique


La conductivité thermique est une grandeur qui peut être constante ou dépendre
de la température. Son unité est W/mK.

La conductivité thermique d’un solide ou d’un métal de composition connue ne dépend à


priori que de la température. En général, λ d’un métal pure diminue avec la température tandis
que λ d’un alliage métallique augmente avec la température. L’expression de λ pour les
métaux est la suivante :
   0 1  b  c 2  (2.1)

θ = T- Tref et λ0 est la conductivité à la température de référence Tref. Dans les applications


pratiques où les variations de température ne sont pas importantes, de l’ordre de quelques
centaines de degrés, la conductivité thermique d’un métal est donnée par :
   0 1  b  (2.2)

Pour les matériaux non homogènes, le coefficient de conduction dépend de la masse


volumique de référence, qui est la masse du matériau divisée par le volume total. Ce volume

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inclus aussi les vides ou les trous d’air contenus dans le matériau. Le coefficient de
conduction augmente pour ces matériaux avec la température et la masse volumique.

2.2 Equation générale de la chaleur

L’énergie thermique est conservée dans un élément de volume dV. Donc :


Q1  Q2  Q3 (2.3)

Q1 : énergie qui entre dans le volume élémentaire dV par conduction


Q2 : énergie produite par le volume élémentaire dV
Q3 : énergie nécessaire à l’augmentation de la température c’est-à-dire l’augmentation de
l’énergie interne du volume élémentaire dV.

Fig.2.1 Génération de l’équation générale de la chaleur

Si on considère la conduction suivant l’axe des x :


Q1x  x   qx   y   z (2.4)

et :
 q 
Q1 x  x   x    qx  x  x  ...   y   z (2.5)
 x 
Par conséquent, le flux de chaleur qui entre suivant l’axe des x est la différence :
q x
Q1 x  x   Q1 x  x   x    x   y  z (2.6)
x

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En faisant la même chose dans les directions y et z, on obtient le flux total qui entre dans le
volume élémentaire :
 q q y q z 
Q1    x   x   y  z (2.7)
 x y z 

Si g(x, y, z, t) est une source d’énergie thermique dans l’élément de volume, alors l’énergie
produite dans l’élément de volume est :
Q2  g  x, y,z,t   x   y   z (2.8)

Le taux d’augmentation de l’énergie interne dans l’élément de volume, selon les lois de la
thermodynamique est :
T
Q3  c p x   y  z (2.9)
t
On obtient donc :
 q q y q z  T
 x     x   y   z  g  x, y, z ,t   x   y   z  c p x   y  z
 x y z  t (2.10)
En simplifiant :
 q q y q z  T
 x     g  x, y, z ,t   c p (2.11)
 x y z  t

Selon la loi de Fourier :


T
q  
x
Donc :
   T    T    T   T
               g  x, y, z ,t   c p (2.12)
 x  x  y  x  z  x   t

   T    T    T   T
 x   x   y   y   z   z    g  x, y,z,t   c p t (2.13)

On obtient ainsi l’équation générale de la chaleur :



 
div  gradT  g  x, y , z , t   c p
T
t
(2.14)

Cette équation peut s’écrire en coordonnées cartésiennes, cylindriques ou sphériques comme


le montre le tableau 2.1. Le tableau 2.2 montre le Laplacien en coordonnées cartésiennes,
cylindriques et sphériques.

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Tableau 2.1 Equation générale de la chaleur dans différents systèmes de coordonnées.



Système de
coordonnées
 
div  gradT  g  x, y , z , t   c p
T
t

   T    T    T   T
Cartésiennes  x   x   y   x   z   x    g  x, y, z ,t   c p t

1   T  1   T    T  T
Cylindriques   r   2         g  x, y, z ,t   c p
r r r r   z z t

1   2 T  1   T  1   T 
  r   2   sin    2 
r r
2
r r sin    r sin     
2

Sphériques
T
 g  x, y, z ,t   c p
t

Tableau 2.2 Laplacien dans différents systèmes de coordonnées.


Système de T   2T
coordonnées
 2T  2T  2T
Cartésiennes  
x 2 y 2 z 2

 2T 1 T 1  2T  2T
Cylindriques   
r 2 r r r 2  2 z 2
1   2 T  1   T  1  2T
 r    sin   
r 2 r  r  r 2 sin      r 2 sin 2   2
Sphériques
T
 g  x, y, z ,t   c p
t

L’équation générale de la chaleur s’écrit dans certains cas avec des simplifications.

2.3 Cas particuliers de l’équation générale de la chaleur


2.3.1 Equation de Fourier
Si λ est constant et qu’il n’y a pas de source de chaleur (g=0), l’équation générale de la
chaleur en coordonnées cartésiennes devient :


 
 div gradT  c p
T
t
(2.15)

T c p  T
T   c p  T  (2.16)
t  t
On pose :
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 (2.17)
c p
α est la diffusivité thermique. L’équation devient :
1 T
T  (2.18)
 t
Cette équation s’appelle équation de Fourier.
2.3.2 Equation de Poisson
Si le régime est stationnaire ou permanent, alors :

T
0 (2.19)
t
et si an plus λ est constante, alors :
T  g  x , y , z , t   0 (2.20)

donc :
g  x, y , z , t 
T  0 (2.21)

Cette équation s’appelle équation de Poisson.
2.3.3 Equation de Laplace
Si le régime est permanent et λ est constante et qu’il n’y a pas de source de chaleur, l’équation
générale de la chaleur devient :
T  0 (2.22)
Cette équation s’appelle équation de Laplace.

2.4 Transfert de chaleur unidirectionnel


2.4.1 Conduction à 1D en régime stationnaire sans source de chaleur
L’équation de la chaleur à 1D en régime stationnaire et sans source de chaleur s’écrit :
  T 
  0 (2.23)
x  x 
Si le coefficient de conductivité thermique est constant, elle devient :
  T   2T
   0  0 (2.24)
x  x  x 2
Pour résoudre cette équation, on l’intègre deux fois.

Exemple 2.1
En utilisant l’équation générale de la chaleur :

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1. Donner l’expression linéaire de la température dans un mur


plan en régime permanent à 1D sans source de chaleur, avec
une conductivité thermique constante. On pose x2-x1=e.
2. Donner l’expression de la densité du flux de chaleur dans ce
mur.

Solution
1. Pour une conduction à 1D dans un mur plan en régime permanent, sans source de chaleur,
l’équation générale de la chaleur s’écrit :
  T 
  0
x  x 
Si la conductivité thermique est constante :
  T   2T
    0  0
x  x  x 2
En intégrant deux fois :
T
 C1  T  x   C1 x  C2
x
On obtient les constantes C1 et C2 en utilisant les conditions aux limites.
Pour x= x1 : T =T1, pour x= x2 : T =T2 e est l’épaisseur du mur : e = x2 - x1. On trouve :
T2  T1 T1 x2  T2 x1
C1  C2 
e e
T2  T1 T x T x
Donc : T  x  x 1 2 2 1
e e
La température varie d’une manière linéaire avec x.
2. La densité du flux est dans ce cas :
dT T T
q      C1   1 2
dx e

2.4.2 Conduction à 1D en régime stationnaire avec une source de


chaleur
Pour une conduction à 1D dans un mur plan en régime permanent, avec source de chaleur,
l’équation générale de la chaleur s’écrit :

  T   2T g  2T g
    g  0    0  
x x x 2
 x 2
k
On obtient la solution de cette équation en intégrant deux fois :
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T g g 2
  x  C1  T  x    x  C1 x  C2
x  2
On obtient les constantes C1 et C2 en utilisant les conditions aux limites :
T2  T1 g
C1   e C2  T1
e 2
La température devient :
T  T g
T  2 1  e  x   x  T1 (2.25)
 e 2 
La densité du flux de chaleur est donnée par l’expression :
dT  g  T  T g  T T g
q        x  C1   gx   C1  gx    2 1  e   gx   2 1  e
dx     e 2  e 2
T2  T1 g
q  gx    e (2.26)
e 2

2.5 Transfert de chaleur multidirectionnel

Pour les problèmes stationnaires à 2D, l’équation générale de la chaleur devient :


   T    T  
 x   x   y   y    g  x, y   0 (2.27)

Il existe plusieurs méthodes de résolution de ce type d’équations : analytique, numérique ou


géométrique.
2.5.1 Méthode de séparation des variables

2.5.2 Méthode numérique


2.6

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Partie 2 Chapitre 2 Lois de Fick 45

CHAPITRE 2

LOIS DE FICK
Durée prévue : 02 semaines

2.1 Introduction ……………………………………………………………………........... 45

2.2 Milieu isotrope ………………………...………………….………...……………….. 45

2.3 Première loi de Fick ……….......................................................................................... 46

2.4 Equation de continuité ................................................................................................... 46

2.5 Deuxième loi de Fick .................................................................................................... 47

2.6 Lois de Fick dans un milieu anisotrope ……………...……………………………….. 48

2.1 Introduction
Les équations qui gouvernent les processus de diffusion sont les lois de Fick. Ces lois
donnent une description de continuité. En 1855, Fick a décrit la diffusion du sel dans l’eau et
introduit la notion du coefficient de diffusion en proposant une relation linéaire entre le
gradient de concentration et le mélange du sel et de l’eau.

2.2 Milieu isotrope


Un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés physiques et chimiques sont
indépendantes de la direction, c’est-à-dire que la diffusivité est une quantité scalaire.
Au contraire, un milieu anisotrope est un milieu dont les propriétés dépendent de la direction
considérée.
La diffusion est isotrope dans les gaz, la plupart des liquides, les solides lisses, les matériaux
polycristallins et les cristaux cubiques.
Il existe de nombreux matériaux à structure cubique. Des exemples de métaux à structure
cubique à face centrée sont Cu, Ag, Au, Al, Pb, Ni, les aciers austénitiques. Des métaux
cubiques centrés sont V, Nb, Cr, Mo, W, fer α, les aciers ferritiques. Tous ces métaux et leurs

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Partie 2 Chapitre 2 Lois de Fick 46

alliages ont une diffusivité scalaire.


2.3 Première loi de Fick
On considère la diffusion des particules en 1D (direction x). Ces particules peuvent être des
atomes, des molécules ou des ions. Dans un milieu isotrope, la 1e loi de Fick s’exprime
comme suit :
dC
J  D (2.1)
dx
J est le flux de diffusion des particules et C leu concentration. Le signe négatif indique que le
flux de diffusion et le gradient de concentration ont des sens opposés.
La diffusion est un processus qui entraine une égalité des concentrations. Le facteur de
proportionnalité D est appelé coefficient de diffusion ou diffusivité de l’espèce considérée.

Le flux de diffusion est exprimé en nombre de particules (ou moles) qui traverse une unité de
surface par unité de temps.
La concentration est le nombre de particules par unité de volume.
Donc, la diffusivité est en unité de longueur au carré par unité de temps (m2/s).
La 1e loi de Fick peut être généralisée en 3D :
J   D C (2.2)
Les équations précédentes donnent la forme la plus simple de la loi de Fick. D’autres
équations plus complexes existent dans le cas d’anisotropie ou de diffusivité qui dépend de la
concentration.
2.4 Equation de continuité
Dans les processus de diffusion, le nombre de particules diffusées est toujours
conservé. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de réactions chimiques, ni de source ou d’échange avec
le milieu dans lequel les particules se diffusent. En prenant un volume de contrôle Δ V, la
différence entre le flux entrant et sortant est égale au taux d’accumulation (ou de perte) des
particules.

 J  x   J  x  x  y  z   J y   J y  y  x  z   J z  J z  z  x  y


 accumulation des particules
(2.3)
En utilisant l’expansion en séries de Taylor :

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Partie 2 Chapitre 2 Lois de Fick 47

J  x 
J  x  x   J  x   x
x
J  y 
J  y  y   J  y   y (2.4)
y
J  z 
J  z  z   J  z   z
z
On obtient :

 J  x  J  y  J  z   C
    x  y  z  x  y  z (2.5)
 x y z  t

En simplifiant :
C
J  (2.6)
t
Cette équation est appelée équation de continuité.
2.5 Deuxième loi de Fick ou équation de diffusion
La première loi de Fick et l’équation de continuité peuvent être combinées pour
donner une équation appelée deuxième loi de Fick ou équation de diffusion :
C
 .  DC  (2.7)
t
Equation qui peut être écrite sous la forme :

C   C    C    C 
 D  D  D  (2.8)
t x  x  y  y  z  z 

Cette équation est une équation différentielle du 2e degré. Elle est non linéaire si D dépend de
la concentration, ce qui est le cas quand la diffusion se déroule dans un milieu à gradient
chimique.
Si la diffusivité est indépendante de la concentration, l’équation simplifiée devient :

C   2C  2C  2C 
 D 2  2  2  (2.9)
t  x y z 

ou :
C
 D  C  (2.10)
t
dans laquelle Δ est le Laplacien. Cette équation est aussi appelée équation de diffusion
linéaire.

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Partie 2 Chapitre 2 Lois de Fick 48

2.6 Lois de Fick dans un milieu anisotrope


Un milieu anisotrope est un milieu dans lequel il y a différentes propriétés diffusives
dans les différentes directions. L’anisotropie est rencontrée dans les monocristaux non
cubiques et les matériaux composites. La généralisation de la loi de Fick pour un milieu
anisotrope est la suivante :
J   D C
dans laquelle la diffusivité D est un tenseur :

 D1 0 0
D   0 D2 0 (2.11)
 
0 0 D3

D1, D2 et D3 sont les coefficients principaux de diffusion ou diffusivités principales.


On aura donc :
C
J1   D1
x1
C
J 2   D2 (2.12)
x2
C
J 3   D3
x3

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