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Exposé sur
Introduction :
L’échange de chaleur qui se produit entre 2 corps qui sont à des
températures différentes peut se faire selon 3 modes:
- Conduction : La chaleur se propage de proche en proche à travers la
matière sans qu’il n’ait de transfert de cette dernière. La conduction assure
Un bon transfert de chaleur à travers les solides.
- Convection: dans un fluide les différences de température produisent
des différences de densité pouvant amener à des mouvements de la matière
dits mouvements de convection
- Rayonnement : Les corps émettent de l’énergie par leur surface sous
forme des radiations. C’est un moyen qui n’a pas besoin de support matériel,
on le rencontre donc dans le vide. Tous les corps transparents permettent à la
chaleur de se propager ainsi.
Dans les installations industrielles, il est souvent nécessaire d’apporter une
quantité de chaleur importante à une partie du système. Dans la majorité des
cas, la chaleur est transmise à travers un échangeur de chaleur. On estime à
90% la part des transferts d’énergie réalisée par les échangeurs de chaleur
dans l’industrie.
Principe général :
Le principe le plus général consiste à faire circuler deux fluides à travers des
conduits qui les mettent en contact thermique. De manière générale, les deux
fluides sont mis en contact thermique à travers une paroi qui est le plus
souvent métallique ce qui favorise les échanges de chaleur. On a en général
un fluide chaud qui cède de la chaleur à un fluide froid. Les deux fluides
échangent de la chaleur à travers la paroi d’où le nom de l’appareil. Le
principal problème consiste à définir une surface d’échange suffisante entre
les deux fluides pour transférer la quantité de chaleur nécessaire dans une
configuration donnée. On vient de le dire, la quantité de chaleur transférée
dépend de la surface d’échange entre les deux fluides mais aussi de
nombreux autres paramètres ce qui rend une étude précise de ces appareils
assez complexe.
Les flux de chaleurs transférées vont aussi dépendre :
- des températures d’entrée
- et des caractéristiques thermiques des fluides (chaleurs spécifiques,
conductivité thermique) des fluides
- des coefficients d’échange par convection.
b) Hypothèses :
Dans les calculs qui suivent, nous avons retenu les hypothèses
suivantes :
• Pas de pertes thermiques : La surface de séparation est la
seule surface d’échange.
• Pas de changement de phase au cours du transfert
c) Conventions :
Le fluide entre dans l’échangeur à la température T1e et en sort à
T1s ,le fluide froid entre à T2e et en sort à T2s.
Deux modes de fonctionnement sont réalisables :
Co-courant Contre-courant
Les produits qc1= ṁ1cp1 et qc2= ṁ2cp2 sont appelés les débits de capacité
thermique des deux fluides.
𝛥𝑇
φ= r2
1 𝑙𝑛(r1) 1
+ +
2𝜋h1r1L 2𝜋𝜆L 2𝜋h2r2L
Dans les échangeurs de chaleur, on choisit de rapporter le flux de chaleur
échangé à la surface S2=2πr2L, soit d’écrire φ=h S2𝛥𝑇 .
r2 −1
r2 ln( ) 1
h= ( + + ℎ2 + Ren)
r1
h1r1 𝜆
Fonctionnement à co-courant :
Le bilan thermique consiste à écrire que le flux de chaleur perdu par le fluide
chaud lors de son passage entre les plans d’abscisse x et x+dx est passé
intégralement la paroi de séparation des deux fluides soit :
dT1 h dS2
=−
T1 – T2 qc1
T2 dépend de T1 donc avant d’intégrer, il faut établir la relation liant ces deux
grandeurs. Pour cela, on effectue le bilan thermique de l’échangeur entre
l’entrée de l’échangeur et l’abscisse x en écrivant que le flux de chaleur perdu
par le fluide chaud a été intégralement récupéré par le fluide froid soit :
qc1
qc1(T1e – T1) = qc2 (T2s-T2e) d’où T2 = T2e+ (T1e – T1)
qc2
𝑆2 T1s
h dS2 dT1
∫ = ∫
qc1 qc1
0 T1e T1 – qc2 (T1e – T1) − T2e
T1s
dT1
= ∫
qc1 qc1
T1e (1 + qc2 ) T1 − (qc2 T1e) − T2e
D’où
Soit :
qc1
(qc2 T1e − T2e)]}
qc1 qc1
𝑇1𝑒 − 𝑇2𝑒 = [(1 + ) 𝑇1𝑒 − ( T1e − T2e)]
qc2 qc2
permet d’écrire :
qc1 qc1
𝑇1𝑒 + T2e = 𝑇1𝑠 + T2s
qc2 qc2
h S2 1 𝑇1𝑠−𝑇2𝑠
− = qc1 𝑙𝑛 ( )
qc1 (1+qc2 ) 𝑇1𝑒−𝑇2𝑒
1
On peut également exprimer qc1 en fonction des températures des
(1+qc2 )
fluides :
1 1 𝑇1𝑒 − 𝑇1𝑠
= =
qc1 𝑇2𝑠 − 𝑇2𝑒
(1 + qc2 ) 1 + 𝑇1𝑒 − 𝑇1𝑠 𝑇1𝑒 − 𝑇1𝑠 − 𝑇2𝑠 − 𝑇2𝑒
D’où la relation :
h S2 𝑇1𝑒−𝑇1𝑠 𝑇1𝑠−𝑇2𝑠
− = 𝑙𝑛 ( )
qc1 𝑇1𝑒−𝑇1𝑠−𝑇2𝑠−𝑇2𝑒 𝑇1𝑒−𝑇2𝑒
Τ1e – Τ2e qui représente l’écart de température entre le fluide chaud et le
fluide froid à l’entrée de l’échangeur peut être noté : ΔΤe= Τ1e – Τ2e, on écrira
de même à la sortie de l’échangeur : ΔΤs = Τ1s – Τ2s.
ΔΤs−ΔΤe
qc1 (T1e-T1s)=h S2 ΔΤs
𝑙𝑛( )
ΔΤe
ΔΤs−ΔΤe
Le rapport : ΔΤs est la différence de température moyenne
𝑙𝑛(ΔΤe)
φ = h S2 ΔΤm
ΔΤs−ΔΤe
avec: ΔΤm= ΔΤs
𝑙𝑛( )
ΔΤe
Remarques :
- En aucun cas on ne peut avoir Τ2s > Τ1s car à partir de l’abscisse où les
deux fluides seraient à la même température il n’y aurait plus d’échange de
chaleur possible.
- Les deux fluides voient leurs températures se rapprocher d’une température
limite TLim, cette température est donnée par :
Fonctionnement à contre-courant
-𝑞𝑐1 < 𝑞𝑐2: On dit que le fluide chaud commande le transfert. Si 𝑆 → ∞ alors
Remarque:
Co-courant:
(90 − 20) − (35 − 30)
∆𝑇𝑚 = = 24℃
90 − 30
ln ( )
35 − 30
Contre-courant
(90 − 30) − (35 − 30)
∆𝑇𝑚 = = 32,5℃
90 − 30
ln ( )
35 − 30
𝑑𝑇1
−𝑞𝑐1 𝑑𝑇1 = ℎ 𝑑𝑆2 (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑇1 − 𝑇2
𝑇1𝑠 𝑑𝑇1
Le calcul de ∫𝑇 ℎ(𝑇1 −𝑇2 )
après avoir exprimé h et T2 en fonction de T1
1𝑒
ℎ𝑒 ∆𝑇𝑠 − ℎ𝑠 ∆𝑇𝑒
𝜑= 𝑆2
ℎ𝑒 ∆𝑇𝑠
𝑙𝑛( )
ℎ𝑠 ∆𝑇𝑒
Définition et calcul :
𝜑
𝜂=
𝜑𝑚𝑎𝑥
𝑇1𝑒 − 𝑇1𝑠
𝜂=
𝑇1𝑒 − 𝑇2𝑒
𝑇2𝑠 −𝑇2𝑒
𝜂=
𝑇1𝑒 − 𝑇2𝑒
Signification du rendement :
Définition
hS
Le nombre d’unités de transfert noté NUT, est le rapport adimensionnel
qc
T1e − T1s
qui est aussi égal à ΔTm
.
h S2 T1e − T1s
NUT1 = =
qc1 ΔTm
qc1
Posons z= <1 et ΔTmax = T1e − T2e
qc2
ΔTs = T1s − T2e = T1s − T1e + T1e − T2e = −ηr ΔTmax + ΔTmax = ΔTmax (1 −
ηr ) .
ΔTe = T1e − T2s = T1e − T2e + T2e − T2s = ΔTmax − z(T1e − T1s ) =
ΔTmax (1 − zηr ).
ΔTmax ηr ΔTmax (1 − ηr )
NUT1 = ln [ ]
ΔTmax (1 − ηr ) − ΔTmax (1 − zηr ) ΔTmax (1 − zηr )
1 1 − zηr
= ln ( )
1−z 1 − ηr
ΔTs = T1s − T2s = T1s − T1e + T1e + T2e − T2e − T2s = ΔTmax (1 − ηr (1 + z))
ηr (1 + z))
Co-courant Contre-courant
− ln[1−(1+z)η] 1 1−zη
NUTmax = NUTmax = ln ( )
1+z 1−z 1− η
hS qcmin
Avec : NUTmax = q et z=
cmin qcmax
Cas particuliers :
NUTmax η
- Pour l’échangeur à contre-courant : η = et NUTmax =
NUTmax +1 η+1
si z=1.
φ
- On en déduit S2 =
h ΔTm
Méthode du NUT :
qcmin
- On calcule η et z=
qcmax
Méthode DTML :
Méthode du NUT
hS qcmin
- On calcule NUTmax = q 2 et z=
cmin qcmax
- On détermine η à travers les formules ou les abaques. Dans
l’expression de η ne figure qu’une seule température inconnue T 1s ou
T2s que l’on calcule.
- On détermine la deuxième température inconnue par le bilan
thermique global de l’échangeur :
q c1 (T1e − T1s ) = q c2 (T2s − T2e )
Exercice 1 :
10 T/h d’huile s’écoulent dans un tube est refroidie de 100℃ à 40℃ par de
l’eau liquide s’écoulant à contre courant dans l’espace annulaire d’un
échangeur double tube et passant de 20 à 40 ℃.Le coefficient global
d’échange h varie avec la différence de températures entre l’huile et l’eau
comme suit
Différence de 𝑇 ° 20 30 40 50 60
h (W/𝑚2 𝐾) 223 256 289 322 355
Exercice 2 :
Un échangeur à tubes concentriques et écoulement contre-courant est conçu
pour élever la température d’un écoulement d’eau à 1.2 kg/s de 20℃ à 80℃
par un écoulement d’eau provenant d'une source géothermale à 160℃ à un
débit massique de 2 kg/s. Le tube intérieur a une paroi très mince de 1.5 cm
de diamètre. Si le coefficient h est de 640𝑊/𝑚2 𝑘. Déterminer la longueur L
de l’échangeur de chaleur.
Données :
𝑐𝑒𝑎𝑢 = 4,18 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 . ℃ , 𝑐𝑒𝑎𝑢 = 4,31 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 . ℃
Méthode DTML :
𝜑 301
⇒ 𝑇1𝑠 = 160 − =160 −
8,62 8,62
⇒ 𝑇1𝑠 = 125℃.
ΔTs − ΔTe
ΔTm = ≈ 92 ℃
ΔTs
ln (
ΔTe )
φ
On détermine donc la surface de l’échangeur : S2 =
h ΔTm
301
S2 = = 5,11 𝑚2
640×92
On déterminera enfin la longueur de l’échangeur :
S2 = 𝜋. 𝐷. 𝐿 → 𝐿 = S2 ⁄𝜋 . 𝐷 = 108 𝑚
Méthode du NUT:
qcmin 5,02
z= = = 0,583
qcmax 8,62
On est dans le cas ou 𝑞𝑐2 < 𝑞𝑐1 d’où 𝜑𝑚𝑎𝑥 = 𝑞𝑐1 (𝑇1𝑒 −𝑇2𝑒 ) et 𝜑 =
𝑞𝑐1 (𝑇1𝑒 − 𝑇1𝑠)
𝑇2𝑠 −𝑇2𝑒 80 − 20
𝜂= = = 0,43
𝑇1𝑒 − 𝑇2𝑒 160 − 20
On calcule le NUTmax
1 1−zη
NUTmax = ln ( ) = 0,651
1−z 1− η
On aussi :
h 𝑆2 q
NUTmax = → S2 = NUTmax cmin = 5,11 𝑚2
qcmin h
On déterminera enfin la longueur de l’échangeur :
S2 = 𝜋. 𝐷. 𝐿 → 𝐿 = S2 ⁄𝜋 . 𝐷 = 108 𝑚
Généralités
Nous avons jusqu’alors étudié le modèle le plus simple d’échangeur de
chaleur que l’on puisse concevoir à savoir l’échangeur tubulaire simple. Il est
toutefois difficile avec ce type d’échangeur d’obtenir des surfaces d’échange
importantes sans aboutir à des appareils encombrants. C’est pour cela qu’on
a développé d’autres géométries d’échange.
Echangeur 1-2
Tout comme pour l’échangeur tubulaire simple, il existe une relation entre
NUTmax et l’efficacité η :
2 −1⁄2
2⁄η − 1 − z − (1 + z 2 )1⁄2
NUTmax = −(1 + z ) ln [ ]
2⁄η − 1 − z + (1 + z 2 )1⁄2
−1
2 1⁄2
1 + exp[−NUTmax (1 + z 2 )1⁄2 ]
η = 2 {1 + z + (1 + z ) }
1 − exp[−NUTmax (1 + z 2 )1⁄2 ]
En annexe, se trouvent les abaques établies à partir de ces relations. Le
calcul d’un échangeur 1-2 se fait en appliquant la méthode du NUT comme
pour l’échangeur tubulaire simple.
Echangeur 2-4
Un fluide brassé (Gaz) et un fluide non brassé (Liquide) Deux fluides non brassés
Figure 2.1
Condenseurs :
T2e
Figure 3
Evaporateurs :
• Noyés :
Figure 4
• A détente sèche :
Figure 5
Echangeurs à plaque
Les échangeurs à plaques sont constitués de plaques formées dont les
alvéoles constituent les chemins empruntés par les fluides. Les plaques sont
assemblées de telle façon que le fluide puisse circuler entre elles. La
distribution des fluides entre les plaques est assurée par un jeu de joints de
telle sorte que chacun des deux fluides soit envoyé alternativement entre
deux espaces inter- plaques successifs. Les fluides peuvent ainsi échanger
de la chaleur à travers les plaques.
L’avantage principal de ce type d’échangeur est la compacité. En effet, on voit
bien que ce dispositif permet une grande surface d’échange dans un volume
limité, ce qui est particulièrement utile lorsque les performances à obtenir sont
importantes.