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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

UNIVERSITE DE BECHAR

COMPUTATIONAL FLUID DYNAMICS


CFD
Elaboration d’un code numérique pour
l’étude de la convection naturelle en
cavité différentiellement chauffée

Présenté par : Noureddine KAID.

2010

1
Remerciements
Ce travail a été réalisé avec l’aide de mes collègues.

2
Sommaire

Introduction Générale 5

Chapitre I 6

Chapitre II 9

Chapitre III 13

Chapitre IV 17

Chapitre V 29

Références bibliographiques 30

3
Nomenclature

4
Introduction Générale
La majorité de la consommation d’énergie, se consomme dans les
locaux et les habitations. Dans ce secteur, la principale utilisation de
l’énergie concerne le confort. Le chauffage et la climatisation
entraînent des écoulements de convection naturelle et mixte très
importants dans le local ou l’habitat. Par conséquent, afin d’optimiser
ces systèmes, il devient important de connaître les écoulements de
convection (naturelle ou mixte) induits par le chauffage ou la
climatisation. Afin de schématiser une pièce d’habitation, le cas
pratique étudié est une cavité différentiellement chauffée. Celle-ci
consiste en une enceinte rectangulaire fermée possédant une paroi
chaude et une paroi froide vertical, face à face. Les deux autres parois
sont, le plus souvent, considérées comme adiabatiques pour les
simulations numériques.
La convection naturelle est un phénomène chaotique, à savoir, une
infime perturbation peut entraîner des modifications importantes de
l’écoulement. Par conséquent, il est important de savoir dans quelles
mesures, certains paramètres peuvent influencer significativement ou
non l’écoulement de convection naturelle dans une cavité
différentiellement chauffée.

5
Chapitre I :Intro. & bibliographie
Introduction :
Approximation de Boussinesq :
La convection naturelle est en fait un mouvement de fluide créer
par des forces pesantes ou forces de poussée d’Archimède. Ces
dernières sont dues à des différences de masse volumiques causées,
par des différences de température ou par des différences de
concentration.
F = − g
En général, c’est un gradient de température qui est la cause de
cet écoulement de convection naturelle. En effet, du fait de l’agitation
thermique, la masse volumique des fluides diminue quand la
température augmente.
Si l’écart entre T et T0 n’est pas très grand, on peut écrire en
première approximation :

F = − 0  T g

F : Poussée d’Archimède
Dans une cavité différentiellement chauffée, le fluide chaud étant
plus léger, celui-ci monte au niveau de la paroi chauffée et redescend
au niveau de la paroi opposée froide. Par conséquent, le
cheminement du fluide est le suivant : il monte au niveau de la paroi
chaude, rejoint la paroi froide en longeant le plafond, puis, redescend
au niveau de la paroi froide, puis, rejoint la paroi chaude par le
plancher.

6
Adiabatique

Tc Tf

Adiabatique

Études de convection naturelle en cavité différentiellement


chauffée :
La convection naturelle est un sujet que bon nombre de chercheurs
on étudié. En effet, Francis Yguel et ses collègues se sont intéressés à
l’étude expérimentale 3-D dans une cavité différentiellement chauffée
de grande dimension, à savoir 3,1m × 3,1m × 2,5m [Yguel et al. 1985,
Yguel et Vuillerme 1986, Yguel 1988]. Ils ont étudiés les échanges
thermiques aux parois, ainsi que le champ thermique à 10 cm des
parois pour différentes conditions limites. Dans les mêmes moments,
d’autres se sont intéressés à la transition à la turbulence en cavité
différentiellement chauffée [Le Quéré 1987, Penot et al 1990, Ndame
1992]. Puis, certains se sont intéressés à la caractérisation
expérimentale de la convection naturelle et mixte avec un nombre de
Rayleigh de 1,69.109 [Mergui 1993 et Mergui et Penot 1996]. Enfin,
récemment, certains ont essayé de contrôler la convection naturelle
par excitation des couches limites [Penot et Derouineau 1999, Skurtys
2004], alors que d’autres se sont consacrés à la caractérisation
expérimentale dans une cavité différentiellement chauffée et
expliquer les écarts obtenus avec les simulations numériques [Salat et
Penot 2003, Salat et al. 2004, Salat 2004] et d’autres encore ont
étudié expérimentalement les bifurcations dans de telles cavités ainsi
que l’influence de l’inclinaison [Benkhelifa 2006].

7
En Australie, de Vahl Davis étudie la convection naturelle en cavité
depuis le milieu des années 1960. Il a en effet publié depuis ces
années là un très grand nombre d’articles concernant des études
numériques [de Vahl Davis et Kettleborough 1965, de Vahl Davis 1983
et 1986] ainsi que quelques comparaisons avec des études
expérimentales [Hiller et al. 1990]. Au Japon, Fusegi, Hyun (Corée) et
Kuwahara ont également publié un grand nombre d’articles sur des
simulations numériques dans des cavités différentiellement chauffées
[Fusegi et al. 1991a, 1991b, 1992, 1993, Fusegi et Hyun 1994]. Ils ont
réalisé des simulations numériques 3D où ont été étudiées l’influence
des conditions limites portées sur les parois horizontales
(adiabatiques ou parfaitement conductrices), l’influence d’une
partition située dans le plan médian de la cavité, l’influence de parois
avec une conductivité finie et l’influence de conditions limites un peu
plus réalistes (variations temporelles et spatiales).
Tasnim et Collins ont étudié numériquement les effets du nombre
de Rayleigh, de la position et de la longueur d’une ailette sur la
performance du transfert thermique. Ils ont trouvé que l’introduction
d’une ailette augmente le flux de chaleur moyen transféré au fluide
de 31,46 % par rapport à une cavité sans ailette pour Ra = 104 .
Il est à rappeler que la convection naturelle est un phénomène
chaotique. Par conséquent, une petite perturbation peut entraîner un
très grand changement de l’écoulement de convection naturelle. Il est
donc indispensable de savoir quelle influence peut avoir la
modification de certaines conditions limites sur l’écoulement de
convection naturelle.

8
Chapitre II: Equations de la convection
naturelle
Dans cette partie on doit présenter, les équations de la convection
naturelle avec les conditions limites, commençant par l’équation de
conservation, l’équation de mouvement puis l’équation de l’énergie,
bien sûr avec leurs adimensionnement.

Équation de continuité :  + div (v ) = 0


t

Équation de mouvement : (u ) +(u.u ) = −grad ( p ) + (u) +  F


t

Équation d’énergie : C p dT = div (.gradT )


dt
Dans les coordonnés cartésiens et pour un système 2-D les
équations précédentes pour un fluide incompressible deviennent :

Équation de continuité : u + v = 0
x y

Équation de mouvement :
u + u u +v u = − 1 p +   ²u +  ²u  + 0
t x y  x  x ² y ² 
 
v + u v +v v = − 1 p +  v ² +  ²v  + g  T −Tf
t y y  y  x ² y ² 
 
( )

Équation d’énergie : T +u T +v T =   ²T +  ²T  avec


t x y Cp  x ² y ² 

=  cet équation devient T + u T +v T = 



  ²T +  ²T 

0 .C p t x y  x ² y ² 
 

Adimensionnement de ces équations :

9
x y p u v
x* = , y* = , p* = , u* = , v* =
L L  
2
 
0 
 L L
L 
T −T f t 1 0 .C p
T = , t* = , avec =
T c −T f L²  

Les nombres adimensionnels :

v *L    
Re = , Pr = avec   = 
   Cp 
v *L
Pe = , Pe = Re.Pr

g TL3 g TL3
Gr = , Ra =  Ra = Gr .Pr
² 2
hL
Nu =

On aura alors…
Equation de mouvement suivant l’axe de « x »:

 
2
 u* x x 0   P*   ² x u *  ²  u * 
  u*  v*  L
L +  u * L + x v* L = − 1 L + + L 
 *2 
L² * L
 t Lx *
L Ly *
 0 Lx *
 L ² x *2
L ² y 
  
 ²  u* u* * u *   ² P*    ²u*  ²u * 
+u *
+v = − 3 * + 3  *2 + *2 
L3  t * x* y*  L x L  x y 

u * * u
*
* u
*
P *   ²u*  ²u* 
+u +v = − * + Pr  *2 + *2 
t * x * y * x  x y 

10
Equation de mouvement suivant l’axe de « y » :

 ²  v * + u * v * +v * v *  = −  ² P * +    ²v * +  ²v *  +   T −T T *
L3  t * x * y*  3L y * 3 L  x
*2 y
*2 
(c f)
  
v * + u * v * +v * v * = − P * +    ²v * +  ²v *  + g  L3 T T *
t * x * y * y *   x *2 y *2  
g  TL3
Pr =  , Ra =
 

v * * v
*
* v
*
P *   ² v*  ² v* 
+ u + v = − + Pr +
 x*2 y *2  + R a . Pr .T *

t * x * y * y *  
Equation de continuité :
u * + v * = 0 , ne change pas !
x * y *

Equation de l’énergie :

T .  T * +u * T * +v * T *  =  . T  ²T * + ²T * 
L 2  t * x * y *  L 2  x * ² y * ² 

T * +u * T * +v * T * =  ²T * + ²T * 
t * x * y *  x * ² y * ² 

Pour simplifier l’écriture de ces équations on va omettre les (*)…


Les équations de Navier-stocks deviennent :

11
 u v
 x + =0 −1
 y
 u u u P   ²u  ²u 
 +u +v =− + Pr  +  −2
 t x y x  x ² y ² 

 v v v P   ²v  ²v 
 t +u +v =− + Pr  +  + Ra  PrT −3

x y y  x ² y ² 
 T T T  ²T  ²T
 +u +v = + −4
 t x y x ² y ²

La formulation en  ,  :
Si on dérive l’équation -2 par apport à y, et l’équation -3 par
apport à x, on obtient la formulation  , 

      ²  ²  T
 + u + v = Pr  +  + Ra  Pr
 t x y  x ² y ²  x
  ²  ²
 + = −
 x ² y ²
 T T T  ²T  ²T
 +u +v = +
 t x y x ² y ²
 
u =
 y
 
v = −
 x

12
Chapitre III :Discrétisations

Discrétisation des équations (Upwind Method):

 in++1,1 j −  n +1i , j in,+j 1 − in−+1,1 j upwind :


= + (1 −  ) u  0,  = 0
x x x u  0,  = 1

 in,+j 1+1 −  n +1i , j in,+j 1 − in,+j 1−1 
= + (1 −  ) v  0,  = 0
y y y v  0,  = 1

in,+j 1 − in, j  in++1,1 j −  n +1i , j in,+j 1 − in−+1,1 j 


+ u in, j  + (1 −  )  + ...
t  x x 
 
 in,+j 1+1 −  n +1i , j in,+j 1 − in,+j 1−1 
...V i n, j  + (1 −  )  = ...
 y y 
 
  n +1 − 2 n +1 +  n +1 n +1 n +1 n +1 
 i −1, j i,j i +1, j 1, j −i − 2i , j + i , j +1  T in+1, j −T in−1, j
... Pr

+

+ Ra Pr
x ² y ² 2x
 

Même chose pour la discrétisation de l’équation de l’énergie,


terme convective en Upwind.
On écrit nos équations discrétisé sous la forme :
n +1 n +1 n +1 n +1 n +1
a p .i , j = aW .i +1, j + aE .1−1, j + aS .i , j −i + aN .i , j +1 + S

 u in, j u in, j v in, j v in, j 

x (
1−  ) −
y (
aP .i , j = i , j  1
n + 1 n + 1 − + + 1−  ) + 2Pr + 2Pr .
t x y x ² y ² 
 

u n   u in, j 
aW .in−+1,1 j = in−+1,1 j  i,j
 x (1−  ) + Prx ²  . aE .in++1,1 j = in++1,1 j −
x
 + Pr  .
x ²
   

13
v n   v in, j 
aS .in,+j 1−1 = in,+j 1−1  i , j (1−  ) + Pr  . aN .in,+j 1+1 = in,+j 1+1 −  + 2Pr  .
y y ² y x ²
   

in, j T in+1, j −T in−1, j


S= + Ra.Pr. .
t 2x

Discrétisation de l’équation de l’énergie :

T i n, j+1 −T i n, j  T i n++1,1j −T i n, j+1 T i n, j+1 −T i n−+1,1j 


+ u in, j  + (1 −  ) 
t  x x 
 T i n, j++11 −T i n, j+1 T i n, j+1 −T i n, j+−11 
+V i n, j  + (1 −  )  = ...
 y y 
T i n−+1,1j − 2T i n, j+1 + T i n++1,1j T i n, j+−11 − 2T i n, j+1 + T i n, j++11
... +
x ² y ²
Sous la forme :
aP P = aW W + aE E + aS S + aN N + S

On Obtient :

14
n +1
 1 u in, j (1 −  ) n v in, j (1 −  ) n 2 2  n +1
aPT i , j = − + ui , j − + vi,j + +  .T i , j
 t  x  x y  y x ² y ² 

n +1
 (1 −  ) n 1  n +1 n +1   n 1  n +1
aW T i −1, j =  ui , j +  i −1, j
.
T , a T
E i +1, j = − u +
 x ij x ²  .T i +1, j
  x  x ²   

n +1
 (1 −  ) n 1  n +1 n +1   n 1  n +1
aS T i , j −1 =  vi,j +  .T i , j −1 , aN T i , j +1 =  − v i , j +  .T i , j +1
 y y ²   y y ² 

T i n, j
Terms Source S =
t

L’équation de la vorticité :
 ²  ²
+ = −
x ² y ²
 in−1, j − 2 in, j + in+1, j  in, j −1 − 2 in, j + in, j +1
+ = −i , j
x ² y ²
ap  i , j = aW  i −1, j + aE  i +1, j + aS i , j +1 + aN  i , j +1 + S

 2 2 
aP i , j =  +  i , j
 x ² y ² 
 1   1 
aW  i −1, j =   i −1, j , aE i +1, j =   i +1, j
 x ²   x ² 
 1   1 
aS i , j −1 =   i , j −1 , aN  i , j +1 =   i , j +1
 y ²   y ² 
S = in, j

Conditions aux limites et initiales :


Sur les murs AB ,BC,CD et DA
u =v = 0
Sur les murs ,BC et AD
Adiabatique
15
B C
Adiabatique

T
=0
y
Tc Tf
Sur AB : T=Tc
Sur CD : T=Tf

 
u =0= 
y A Adiabatique
D
   = Ctse .
 
v =0=−
x 
 ²  ² u v
+ = − ,  − = −
x ² y ² y x
u v x u  ²
sur BC et AD : = 0, =0 0 = , = −
x x y y y ²
u v v  ²
AB et CD = = 0, =0− = − = = −
y x x x ²

16
Chapitre IV : Code Fortran et Résultats
Cela nous amène à écrire le Code suivant :

17
18
19
20
21
FIN.
Résultats :
Pour Ra=103, Pr=0.71,Nombre de Nœuds =71x71

Vitesse u. Vitesse v.

22
Pour Ra=104, Pr=0.71,Nombre de Nœuds =71x71

23
Pour Ra=105, Pr=0.71,Nombre de Nœuds =71x71

24
Pour Ra=106, Pr=0.71,Nombre de Nœuds =71x71

25
Validations :Lignes de Courant

26
Validations :Les Isothermes

27
28
La validations de ces résultats avec ceux obtenue par Tasmin et
Collins montre bien qu'il y a un accord qualitatif entre les deux
résultats, ce qui justifie encore une fois le bon choix de des modèles
mathématique et numérique.

29
Chapitre V : Conclusion
Dans cet étude on a présenté un code Fortran qui traite le
transfert de chaleur par convection naturelle dans une cavité . La
configuration étudiée est une cavité carrée .
En se basant sur les approximations de Boussinesq, on a
développé le modèle mathématique décrivant notre problème. On a
mis également au point un modèle numérique basé sur la méthode
des différences finis. On a validé notre procédure de simulation
numérique en comparant nos résultats avec ceux d’autres auteurs.
Dans le futur, il nous semble intéressant de mener des études en
3D avec une cavité muni d’une ou de plusieurs ailettes en régime
laminaire ou turbulent et ceci dans le but d’avoir des résultats
numériques qui reflètent mieux la réalité physique en particulier dans
des applications comme dans le refroidissement des composants
électroniques d’un PC (CPU). Pour cela il faudra alors tenir compte de
la variation des propriétés physiques du fluide en fonction de la
température lors de l’établissement du modèle mathématique.

30
Références bibliographiques
S. H. Tasnim and M. R. Collins, Numerical analysis of heat transfer
in square cavity with baffle on the hot wall, Int. Comm. Heat Transfer,
Vol. 31 (No. 5), 639-650 (2004).
Hoffmann K.A., Chiang S.T. Computational fluid dynamics.
Vol.1.4ed. A Publication of Engineering Education System™, Wichita,
Kansas, 67208-1078, USA.
Nicolas ROUGER (Thèse) Sensibilité de la convection naturelle en
cavité différentiellement chauffée à des variations de paramètres
géométriques, thermiques et massiques ,Soutenue le 02 avril 2009.
Belkacem OULD SAID, Noureddine RETIEL. ETUDE NUMERIQUE
DE LA CONVECTION NATURELLE DANS UNE CAVITE PYRAMIDE
13èmes Journées Internationales de Thermique.

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