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INTRODUCTION GENERALE

La découverte et l’usage de l’électricité fut l’une des plus importantes inventions de l’homme,
car elle a réellement bouleversé tout son mode de vie. Elle fut produite et distribuée
industriellement dès la fin du 19ème siècle, et a vu son succès grandir et sa consommation
augmenter de façon rapide tout au long du 20ème siècle.

Aujourd'hui elle est devenue une forme d'énergie incontournable et sa distribution constitue un
problème vital pour tous les pays du monde. La production de l’énergie inclue les panneaux
solaires, les éoliennes, et les turbines à gaz…..etc.

La production de l'énergie électrique résulte de diverses transformations. Dans le cas de la


turbine à gaz, la transformation de l’énergie primaire en énergie électrique comporte trois sous
transformations fondamentales qui sont la transformation du combustible dans la chaudière en
énergie calorifique, la transformation de l’énergie calorifique en énergie cinétique via la turbine et
la transformation de l’énergie cinétique en énergie électrique dans l’alternateur. L’énergie obtenue
à la sortie de l’alternateur aux pertes près est transmise aux consommateurs.

Actuellement le système énergétique le plus efficace est la centrale à cycle combiné, ou la


chaleur des gaz d’échappement de la turbine à gaz est récupérée pour faire fonctionner une turbine
à vapeur .la puissance d’un tel cycle peut atteindre 250a 400 MW pour un rendement plus de 58%.

Dans ce cadre, ce travail a pour objectif de permettre une meilleure compréhension des
Turbines à vapeur, on va étudier les performances d’une turbine à vapeur.
Pour cette raison, nous essaierons de répondre aux questions suivantes :

 Qu'est-ce que si le concept des turbines à vapeur ?


 Quel est le principe de son travail ? et ses cycles de puissance ?

Pour cela on est structuré ce travail en trois chapitres essentielle comme suivant :
 Le chapitre I : nous allons jeter un œil général sur la turbine à gaz et la turbine à
vapeur, définition, composants principale, principe de fonctionnement.
 Le chapitre II : nous ferons une définition théorique des principaux cycles de
puissances et combines des turbines à vapeur (cycle de Rankine, cycle à
resurchauffe et cycle à soutirages).
 Le chapitre III : nous expliquerons les différents types des cycles
thermodynamiques les plus utiles avec les turbines à vapeur.

1
GENERALITES SUR

LES TURBINES A

VAPEUR.

2
Une turbine est un dispositif rotatif à combustion externe. Permet de transformer l’énergie
d’un fluide vers une énergie mécanique à partir d’un arbre que peut être utilisé au plusieurs
domaine (production de l’électricité. alimenter une pompe…etc.). Les centrales électriques
utilisent, principalement, deux types de turbines couplées à un alternateur : les turbines à gaz et les
turbines à vapeur.

Dans ce travaille, on se limite l’étude seulement dans la catégorie des turbines à vapeur T.A.V.

I.2. TURBINES A GAZ T.A.G.

I.2.1. Définition :
La turbine à gaz est une machine thermique qui appartient à la famille des moteurs à
combustion interne. Elle permet de transférer l’énergie thermique en énergie mécanique par
l’entrainement en rotation d’un arbre lui-même couplé à une machine industrielle ou à une hélice,
ou bien de l’énergie cinétique par détente des gaz en sortie de la turbine dans une tuyère (Turbo
réacteur).

 Généralement, les turbines à gaz se répartissent en deux classes :

 Les turbomoteurs fournissant de l’énergie mécanique disponible sur un arbre.


 Les turboréacteurs fournissant de l’énergie cinétique utilisable pour la propulsion.

I.2.2. Eléments constitutifs d’une turbine a gaz :

1. Enveloppe : Le générateur à aimants permanents, les éléments tournants et la


turbine sont sous enveloppe afin d’assurer leurs protection et de les soustraire aux
contacts externes.

2. Compresseur : Généralement, on utilise un compresseur axial pour comprimer


l’air ambiant. Le compresseur est relié au même arbre que la turbine et le générateur.

3. Chambre de combustion : L’air préchauffé et comprimé est mélangé avec du


gaz naturel, au cours du démarrage une bougie produit l’étincelle nécessaire pour
enflammer le mélange.

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4. Turbine : La turbine entraine le compresseur et la machine synchrone à une
vitesse nominale de tr/min, quand les gaz de combustion quittent le brûleur, ils sont
approximativement à 900 degrés Celsius.

Figure 1 : Turbine Industrielle (Man-GHH ex-Hispano-Suiza THM 1304 dual shaft)

4
I.2.3. Classification des turbines a gaz :

I.2.3.1. D’après le mode de construction :

 Turbine mono-arbre :
Le compresseur et les sections de la turbine sont montés sur un même arbre ce qui permet de
tourner à la même vitesse, ce type est utilisé pour les applications qui n’ont pas besoin des
variations de vitesse telle que l’entraînement des génératrices pour la production de l’électricité.

 Turbine bi-arbre:
La turbine à gaz se compose de deux roues turbines indépendantes mécaniquement. La roue
turbine HP entraîne le rotor du compresseur axial et les accessoires, tandis que la roue BP
deuxième étage sert à entraîner l’organe récepteur Le but des roues turbines non reliés est de
permettre aux deux roues de fonctionner à des vitesses différentes pour satisfaire les exigences de
charge variable du récepteur.

Figure 2 : Turbines à gaz à un arbre et à deux arbres

5
I.2.3.2. D’après mode de travail.

On distingue deux types de turbine :

 Turbine à action :
Où l’énergie thermique est transformée complètement en énergie cinétique dans la directrice.
L’évolution des gaz dans la roue se fait sans variation de pression statique :

P0 > P1 = P2.

 Turbine à réaction :
Une partie de l’énergie thermique est transformée dans la roue en énergie cinétique et
mécanique. L’évolution des gaz dans la roue se fait avec variation de la pression statique :

P0 > P1 > P2.

Le taux de réaction est caractérisera le % d’énergie thermique totale.

I.2.3.3. D’après mode de fonctionnement thermodynamique :

 Il existe deux cycles thermodynamiques :


1. Turbine à gaz à cycle fermé : dans laquelle le même fluide est repris après chaque
cycle.

2. Turbine à gaz à cycle ouvert : c’est une turbine dont l’aspiration et l’échappement
s’effectuent directement dans l’atmosphère.

 Ce type de turbine qui est le plus répandu se divise en deux classes :

A. Turbine à cycle simple : c’est une turbine utilisant un seul fluide pour la
production d’énergie mécanique, après la détente le gaz possédant encore un
potentiel énergétique est perdu dans l’atmosphère à travers l’échappement .

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B. Turbine à cycle régénéré : c’est une turbine dont le cycle thermodynamique
fait intervenir plusieurs fluides moteurs dans le but d’augmenter le rendement de
l’installation.

Figure 3 : Classification des Turbines à gaz

I.2.4. Principe de fonctionnement des turbines à gaz :


 Une turbine à gaz fonctionne de la façon suivante :

1. Elle extrait de l'air du milieu environnant.


2. Elle le comprime à une pression plus élevée.
3. Elle augmente le niveau d'énergie de l'air comprimé en ajoutant et en brûlant le
combustible dans une chambre de combustion.
4. Elle achemine les gaz brûlés à pression et à température élevées vers la section de la
Turbine, qui convertit l'énergie thermique en énergie mécanique pour faire tourner
l’arbre (l'énergie nette).

L'énergie récupérée au niveau de la turbine sert, en partie, à faire fonctionner le compresseur, par
une liaison mécanique adéquate, permettant de mener de l’air à une pression et température de
combustion, et Je reste de l'énergie est transmise Pour entraîner un quelconque organe (alternateur,
compresseur… etc.).

Elle décharge dans l'atmosphère, les gaz à basse pression et température résultant de la
transformation mentionnée ci-dessus.

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Figure 4 : description de fonctionnalité d’une turbine à gaz bi-arbre.

I.3. TURBINES A VAPEUR « T.A.V ».

I.3.1. Historique des turbines a vapeur :

La turbine à vapeur moderne a été inventée en 1884 par Charles Parsons, dont le premier
modèle était connecté à une dynamo qui produisait 7,5 kilowatts (10,1 hp) d'électricité. L'invention
de la turbine à vapeur de Parsons a rendu possible l'électricité bon marché et abondante et a
révolutionné le transport maritime et la guerre navale. La conception de Parsons était un type de
réaction. Son brevet a été autorisé et la turbine a été mise à l'échelle peu de temps après par un
Américain, George Westinghouse. La turbine Parsons s'est également avérée facile à mettre à
l'échelle. Parsons a eu la satisfaction de voir son invention adoptée pour toutes les grandes centrales
électriques du monde, et la taille des générateurs était passée de ses premiers 7,5 kilowatts (10,1
ch) installés à des unités d'une capacité de 50 000 kilowatts (67 000 ch). Pendant la durée de vie de
Parsons, la capacité de production d'une unité a été multipliée par environ 10 000, et la production
totale des turbogénérateurs construits par sa société CA Parsons and Company et par leurs
titulaires de permis, à des fins terrestres seulement, avait dépassé trente millions de chevaux-
vapeur.

D'autres variantes de turbines ont été développées qui fonctionnent efficacement avec la vapeur.
La turbine de Laval (inventée par Gustaf de Laval) a accéléré la vapeur à pleine vitesse avant de la
faire tourner contre une aube de turbine. La turbine à impulsions de De Laval est plus simple et

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moins coûteuse et n'a pas besoin d'être résistante à la pression. Il peut fonctionner avec n'importe
quelle pression de vapeur, mais est considérablement moins efficace. [la citation
nécessaire] Auguste Rateau a développé une turbine à impulsion composée de pression utilisant le
principe de Laval dès 1896, a obtenu un brevet américain en 1903 et a appliqué la turbine à un
torpilleur français en 1904. Il a enseigné à l’École des mines de Saint-Étienne pendant une
décennie jusqu'en 1897, puis fonda une entreprise prospère qui fut incorporée dans l’entreprise
Alstom après sa mort. L'un des fondateurs de la théorie moderne des turbines à vapeur et à gaz était
Aurel Stodola, physicien et ingénieur slovaque et professeur à l'Institut polytechnique suisse
(aujourd'hui EPF) à Zurich. Son travail Die Dampfturbinen und ihre Aussichten als
Wärmekraftmaschinen (anglais: The Steam Turbine and its prospective use as a Heat Engine) a été
publié à Berlin en 1903. Un autre livre Dampf und Gas-Turbinen (anglais: Steam and Gas
Turbines) a été publié dans 1922.

La turbine Brown-Curtis , un type à impulsion, qui avait été initialement développé et breveté
par la société américaine International Curtis Marine Turbine Company, a été développée dans les
années 1900 en collaboration avec John Brown & Company . Il était utilisé dans les navires
marchands et les navires de guerre à moteur John Brown, y compris les paquebots et les navires de
guerre de la Royal Navy.

Figure 5 : turbine à vapeur.

9
I.3.2. Définition :

I.3.2.1. Définition théorique:


Est un moteur thermique à combustion externe, fonctionnant selon le cycle
thermodynamique dit de Clausius-Rankine.
Ce cycle se distingue par le changement d’état affectant le fluide moteur qui est en général
de la vapeur d'eau.
Elle transforme l’énergie thermique de la vapeur d’eau pendant la détente en énergie
mécanique de rotation d’arbre pour entrainer un dispositif mécanique tournant.

 Génération électrique : Du fait de leurs caractéristiques, Les turbines à vapeur sont très
employées dans les centrales thermiques de moyenne et forte puissance, y compris
nucléaires.

Dans la gamme de puissance de 1 à 10 MW et elles sont utilisées pour d’autres


applications.

I.3.3. Définition- Principes généraux de fonctionnement de la turbine à vapeur .

 Les turbines à vapeur sont des machines motrices rotatives qui transforment l’énergie
de la vapeur en énergie mécanique. Elles sont utilisées pour entraîner :
 Des pompes auxiliaires.
 Des pompes de process.
 Des compresseurs centrifuges.
 Des compresseurs volumétriques alternatifs (dans certaines usines
seulement), ou rotatifs.
 Des alternateurs utilisés pour la production d'électricité.

Adaptées aux caractéristiques de chaque machine entraînée (puissance, vitesse de rotation,


rapidité de démarrage, inertie,), par ce que les types de turbines sont très nombreux.

 Les turbines à vapeur sont en général des turbines axiales multi-étages chaque
étage comporte un stator et un rotor qui sont munis d'aubes.

1. Le stator a pour fonction de diriger correctement la vapeur avant qu'elle entre


dans le rotor, et de la détendre afin d'en augmenter la vitesse.

2. Le rotor convertit l'énergie enthalpique et cinétique de la vapeur en travail sur l'arbre

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Figure 6 : Composant principale d'une Turbine à Vapeur.

I.3.3.1. Nombre d'étages de détente de la vapeur :

 Une turbine est mono-étagée, ou monocellulaire, si toute la détente subie par la vapeur dans la turbine a lieu
dans une seule tuyère ou une rangée de tuyères fonctionnant en parallèle.

 On dit qu'une turbine est multi-étage ou multicellulaire, si la vapeur est détendue de manière successive dans
plusieurs rangées d'aubages fixes ou mobiles.
 Les turbines de faible puissance (< 500 kW) sont mono-étagées et les turbines de forte
puissance sont multi-étages. Toutefois, les constructeurs des machines mono-étagées ont
développé de nombreux perfectionnements pour proposer des constructions simples
offrant des puissances non négligeables.

 Dans la plage de 500 kW à 2 000 kW les deux solutions mono-étagées et multi-étages


existent sur le marché des fournisseurs. Pour les puissances plus élevées les multi-étages
sont les seules utilisées.

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Figure 9 : Schéma d’explication le mode de fonctionnement d’un T.A.G

I.3.3.2. Définition thermodynamique :


La turbine en constitue une évolution exploitant les principaux avantages des turbomachines à
savoir :

 Puissance massique et puissance volumique élevée.


 Rendement améliorée par la multiplication des étages de détente.

Le rendement croit avec la pression de la vapeur et avec la température de surchauffe.

Cependant, l’augmentation de ces caractéristiques est limitée par la teneur en eau de la vapeur en

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fin de détente. En effet, la courbe de détente peut atteindre la courbe de saturation avec formation

de gouttelettes qui nuisent à l’efficacité des derniers étages de détente. La teneur en eau liquide du

mélange doit être limitée à 15 ou 20 pourcent in fine, c’est la pression dans le condenseur qui fixe

de ce fait les pressions et température limites admissibles.

Afin d’augmenter la pression et la température malgré le problème de l’humidité en fin de

détente, il est possible de renvoyer la vapeur détendue jusqu'à la saturation vers la chaudière pour

procéder à une resurchauffe dans un échangeur supplémentaire.

Le cycle comprend fondamentalement deux changements d’état (évaporation et condensation).

Le diagramme de phases de l’eau permet d’envisager un cycle à un seul changement d’état par

l’utilisation d’une chaudière supercritique.

I.3.4. CLASSIFICATION DES TURBINES A VAPEUR :

 On a plusieurs critères pour la classification de la turbine à vapeur :

I.3.3.1. selon l’utilisation :

 Turbine à condensation :
Dans laquelle la pression de la vapeur à la sortie est très proche de vide (0,03 à
0,055 bars) cette pression correspond à la température de la vapeur saturée à la
sortie de la turbine et elle dépend de la température de l’eau froide qui passe par le
condenseur.

Les turbines à condensation sont utilisées pour la fabrication simultanée de


l’énergie électrique et de la chaleur par exemple pour le chauffage urbain elle
entraine les bateaux, les turbocompresseurs et les turbosoufflantes.

 Turbine à contre pression :


Dans laquelle la pression à la sortie est bien supérieur à la pression
atmosphérique, produise de l’électricité, et la vapeur d’échappement est utilisée pour
les différentes lignes technologiques (fabriques de papier, textiles…etc.).

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I.3.4.2. Selon la forme de la veine de vapeur :

 Turbine axiale :
L’écoulement de la vapeur se fait selon un cône ayant même axe que la
turbine c’est les turbines les plus utilisées.

 Turbine radiale :
L’écoulement de la vapeur se fait dans toutes les directions perpendiculaires
à l’axe de la turbine.

I.3.4.3. Par le nombre d’étages de rotor :


1. Turbine élémentaire : ou à une seule roue ou mono étagée.
2. Turbines à éléments multiples : ou à plusieurs roues ou multi étagée.

I.3.4.4. Par le mode d’action :

 Turbine à action :

Dans laquelle la transformation thermodynamique (la détente) se fait


uniquement dans les canaux fixes, les canaux mobiles jouent le rôle de transformer
l’énergie cinétique acquise par la détente en travail mécanique communiqué au
rotor.

 Turbine à réaction :
Dans laquelle la détente se fait dans les canaux fixes et les canaux mobiles, Le
rotor se présente en générale sous la forme d’un tambour sur lequel sont fixées les
aubes mobiles.

« Généralement, les derniers étages de la turbine multicellulaire à action sont à réaction. »

I.3.4.5. selon le mode de construction :

 Turbine à un corps :
Est construite pour des puissances faibles ou moyennes jusqu’à 20 MW.

 Turbine à plusieurs corps :


Ou de grande puissance pour les centrales thermiques à puissance élevée elle
comprend deux ou trois corps (haute pression (HP), moyenne pression (MP), basse
pression (BP)).

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 Les turbines à vapeur modernes :
Sont toutes axiales, multi étagées (à l’exception de celles entrainant de petites
machines auxiliaires).

Figure 10 : Diagramme schématique illustrant la différence entre une impulsion et une


turbine à réaction à 50%.

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I.3.5. Réalisation générale des turbines a vapeur :
La réalisation des turbines nécessite le recours à des aciers fortement alliés (Cr-Ni-Va) pour
résister aux contraintes thermiques, mécaniques (force centrifuge) et chimique (corrosion par la
vapeur). Les deux premières contraintes limitent le diamètre et donc le débit capable des derniers
étages. Ainsi des aubes de plus d’un mètre de longueur posent déjà de sérieux problèmes de
réalisation.

De plus, l’hétérogénéité radiale des vitesses impose une incidence variable de l’aube qui
présente alors une forme gauche dont l’usinage est complexe.

En pratique la température est limitée à 550 ou 580°C et le maximum mis en œuvre est de
650°C. La pression est de l’ordre de 180 bars et atteint 250 bars pour les installations
supercritiques.

 De ce fait, les turbines de forte puissance comprennent généralement sur un même axe :
 Une turbine haute pression.
 Plusieurs (2 ou 3) turbines basse pression avec soutirages.

Il est ainsi possible d’atteindre des puissances de plus de 1000 MW avec un rendement
dépassant légèrement 40%.

À l’autre extrémité, les plus petites turbines ont des puissances de quelques dizaines de KW.
Elles comprennent généralement un seul étage et servent à l’entraînement de machines dans
l’industrie ou sur des navires. Entre les deux, existe toute une palette de turbines plus ou moins
complexes et adaptées à des usages industriels spécifiques (à soutirage, à contrepression, …etc.).

I.3.5.1. Réalisation pratique :

Une turbine à vapeur est constituée d’un rotor comprenant un arbre sur lequel sont fixées des
aubes et d’un stator constitué d’un carter portant des déflecteurs fixes, généralement constitué de
deux parties assemblées selon un plan axial.

Elle comprend en outre un tort d’admission segmenté et un divergent d’échappement dirigé


vers le condenseur. La fonction des déflecteurs fixes est d’assurer tout ou partie de la détente en
formant un réseau des tuyères et de modifier la direction de l’écoulement sortant de l’étage
précédent.

 Une turbine à vapeur comprend un ou plusieurs étages assurant chacun deux


fonctions :

 La détente de la vapeur qui correspond à la conversion de l’énergie potentielle en


énergie cinétique.

 La conversion de l’énergie cinétique en couple de rotation de la machine par le


biais des aubages mobiles.

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 Globalement, en traversant la turbine, la vapeur voit son enthalpie massique
diminuer au profit d'un travail massique récupéré sur le rotor. Cette
transformation est pratiquement adiabatique.

 Cette conversion s'appuie sur deux phénomènes :

1. Le fluide transmet une partie de son énergie cinétique aux aubages mobiles (une
impulsion est créée par la variation de quantité de mouvement du fluide, sa
vitesse absolue diminuant à travers le rotor). Les turbines utilisant ce principe
sont dites à action.

2. Le fluide peut subir dans le même temps une détente dans le rotor, si la section
d'écoulement est divergente : sa pression diminue, créant une force motrice
par réaction sur les aubages (selon le même principe que la portance sur une
aile d'avion)

 Les différents étages d'une turbine peuvent exploiter à des degrés divers les
deux phénomènes précédents :

 Ainsi on classe les turbines en deux catégories selon le degré de


réaction d'un étage ε.
Les turbines à vapeur se classent en deux grandes catégories souvent combinées dans une
même machine :

 Les Turbines à Action :

La forme la plus simple de turbine à vapeur est la turbine à action, dans laquelle les jets
sont fixés sur la partie intérieure de l’enveloppe de la turbine, et les ailettes placées sur le
bord des roues tournantes montées sur un arbre central.

La vapeur se déplaçant dans une tuyère fixe passe sur les ailettes incurvées, qui
absorbent une partie de l’énergie cinétique de la vapeur dilatée, faisant ainsi tourner la roue
et l’arbre sur lesquels elles sont montées. Cette turbine est conçue de manière à ce que la
vapeur entrant par une extrémité de la turbine se dilate à travers une succession de tuyères
jusqu'à ce qu’elle ait perdu la majeure partie de son énergie interne.

( ε = 0) toute la détente a lieu dans le stator. Le rotor n'est entraîné que par
l'impulsion du fluide (C. absolue diminue).

Les pressions en amont et en aval du rotor sont égales : ainsi les aubes du rotor ne
sont pas soumises à une différence de pression, elles sont moins sollicitées, ce qui convient
mieux pour les premiers étages de turbine HP, ou les unités de faible puissance.

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 Les Turbines à Réaction :

Dans la turbine à réaction, une partie de l’énergie mécanique est obtenue par l’impact de
la vapeur sur les ailettes. La partie la plus importante est obtenue par l’accélération de la
vapeur lors de son passage dans la roue de la turbine, ou elle se dilate.

Une turbine de ce type se compose de deux jeux d’ailettes, l’un fixe, l’autre mobile. Ces
ailettes sont disposées de telle façon que chaque paire joue le rôle de tuyère, à travers laquelle
la vapeur se dilate lors de son passage. Dans chaque étage, une faible quantité d’énergie
thermique est convertie en énergie cinétique.

La vapeur se détend dans les aubes fixes, puis entraine les aubes mobiles disposées sur la
roue ou le tambour de la turbine. Les ailettes d’une turbine à réaction sont en général montées
sur un tambour, qui fait alors office d’arbre.

Les turbines à réaction nécessitent en général davantage d’étages que les turbines à action,
Il a pu être démontré que, pour le même diamètre et la même gamme énergétique, une turbine
à réaction a besoin de deux fois plus d’étages pour obtenir un rendement maximal.

Les grosses turbines, qui sont généralement à action, utilisent une certaine réaction à la
base du trajet de vapeur pour assurer en débit efficace à travers les auges.

Nombre de turbines, qui sont normalement à réaction, disposent d’un premier étage de
commande d’impulsion, qui permet d’envisager la réduction du nombre total d’étages
nécessaires.

Les arbres des turbines de chaque étage sont reliés entre eux au moyen d’accouplements.
 ε autour de 0,5 : la détente est partagée entre rotor et stator.

Avantage :

1. Le rendement est légèrement meilleur (2 à 3%),

2. Les aubes du stator et du rotor peuvent être identiques (si ε = 0,5), ce qui
permet de réduire le coût de fabrication.

Inconvénients :

1. Le rotor est soumis à une poussée axiale qu'il faut reprendre sur les paliers.

2. Les aubes sont soumises à un gradient de pression qui les sollicite


mécaniquement.

 Important :
 Les étages moyenne et basse pression sont souvent à réaction.

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I.3.6. Domaines d'application :

 Les turbines à vapeur industrielles a objectif de augmentent l'efficacité de la


production d'énergie et améliorent la rentabilité des applications industrielles.

 Les turbines à vapeur sont largement utilisées dans plusieurs domaines, parmi
lesquelles on cite :
 La production d’électricité à partir de l’énergie thermique.
 La propulsion navale.

Tableau 1 : Domaines d’Application des Turbines à Vapeur.

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I.3.7. Comparaison entre T.A.V avec des différents types de turbines :

Tableau 2 : comparaison de T.A.V

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DEFFERENTS
I. TYPES DES
II.
CYCLES
III.
THERMODYNAMIQUE.

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II.1. LE CYCLE COMBINE.

Ii.1.1. Les principaux composants :

1. Alternateur :
L'alternateur est une machine électrique du type génératrice à courant alternatif qui
transforme l'énergie mécanique en énergie électrique. Il est entraîné par la turbine.

2. Transformateurs :
 Transformateur principal (TP) :
L’évacuation de l’énergie produite par l’alternateur est évacuée sur le réseau haute
tension à travers un transformateur principal élévateur : 13800V/63000V, un
disjoncteur 63 KV (disjoncteur 52), trois câbles souterrains à pression d’huile et une
ligne triphasée aérienne.

 Transformateur de soutirage (TS) :


Les auxiliaires du groupe sont alimentés à travers un transformateur de soutirage
(TS) abaisseur : 13800V/6300V en service normal et un transformateur de démarrage
(TD) abaisseur : 63000V/ 6300V en secours.

3. Chaudière :
 Le rôle du générateur de vapeur est d'extraire l'énergie calorifique du combustible pour
la céder à l'eau et produire de la vapeur à des paramètres fixés. Il constitue la source
chaude du cycle thermodynamique. Cette vapeur sera utilisée par la turbine pour
fournir de l'énergie mécanique.

4. Condenseur :
 Afin de maximiser le rendement de la turbine à vapeur, la pression et la température de
la sortie de vapeur doivent être aussi basses que possible. Pour cela, la vapeur qui sort
de la turbine est dirigée vers le condenseur où elle est refroidie et condensée. Le
condenseur est un échangeur de chaleur avec des milliers de tubes dans lesquels l'eau
du circuit de refroidissement circule. La vapeur circule sur les tubes et se condense au
contact de ceux-ci. L'eau du circuit de refroidissement extrait alors la chaleur de la
vapeur.

5. Pompe alimentaire :
 La pompe KSB à très haute pression est une pompe a centrifuge multicellulaire. Elle
comprend un corps d’aspiration, un corps de refoulement et un certain nombre d’étages
ou de cellules assemblées par des tirants.

 L’eau, provenant de la bâche alimentaire à la pompe, possède une énergie de pression


et une énergie cinétique qui seront augmentées dans les turbines en mouvement pour

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alimenter le générateur de vapeur (chaudière) en quantité nécessaires d’eau pour
maintenir le niveau normal.

II.1.1. Description de Fonctionnement d’un cycle combine :

 L’énergie thermique contenue dans la vapeur est convertie en énergie mécanique


par expansion à travers la turbine. L’expansion se fait par une série de pales fixes (buses),
qui orientent le flux de vapeur dans des jets à grande vitesse.

 Ces jets contiennent une énergie cinétique importante, qui est convertie en rotation
d’arbre par les pales du rotor en forme de godet, lorsque le jet de vapeur change de
direction (voir : Loi de la conversation en mouvement ).

 Le jet de vapeur, en se déplaçant sur la surface courbe de l’aube, exerce une pression sur
l’aube du fait de sa force centrifuge. Chaque rangée de buses fixes et de lames mobiles est
appelé un étage.

 Les pales tournent sur le rotor de la turbine et les pales fixes sont disposées
concentriquement dans le carter circulaire de la turbine.

 Dans toutes les turbines, la vitesse de rotation de l’aube est proportionnelle à la vitesse de
la vapeur qui passe sur l’aube. Si la vapeur ne se détend qu’en une seule étape de la pression de la
chaudière à la pression d’échappement, sa vitesse doit être extrêmement élevée. Cependant, la
turbine principale typique des centrales nucléaires

 Dans laquelle la vapeur se dilate d’environ 6 MPa à environ 0,008 MPa, fonctionne à
des vitesses d’environ 3 000 tr / min pour les systèmes à 50 Hz pour génératrice à 2 pôles
(ou 1 500 tr / min pour un générateur à 4 pôles).

 Et 1 800 tr / min pour les systèmes 60 Hz pour génératrice à 4 pôles (ou 3 600 tr / min
pour le générateur 2 pôles). Un anneau à une lame nécessiterait de très grandes lames et
environ 30 000 tr / min, ce qui est trop élevé pour des raisons pratiques.

 Par conséquent, la plupart des centrales nucléaires utilisent un turbogénérateur à un seul


arbre, composé d’une turbine HP à plusieurs étages et de trois turbines parallèles à plusieurs
étages, d’un générateur principal et d’un excitateur.

 HP Turbine est généralement une turbine à réaction à double flux comportant environ 10
étages avec des aubes à enveloppe et produit environ 30 à 40% de la puissance brute
fournie par le groupe électrogène.

 Les turbines BP sont généralement des turbines à réaction à double flux avec environ 5 à
8 étages (avec des lames enveloppées et avec des lames libres des 3 derniers étages).

 Les turbines BP produisent environ 60 à 70% de la puissance brute produite par le


groupe électrogène.

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 Chaque rotor de turbine est monté sur deux roulements, c’est-à-dire qu’il existe des doubles
roulements entre chaque module de turbine.

 Dans ces turbines, l’étage haute pression reçoit de la vapeur (cette vapeur est une vapeur
presque saturée ) x = 0,995 ( point 3 sur la figure, 6 MPa , 275,6 ° C) provenant d’un
générateur de vapeur et l’échappement vers le séparateur-réchauffeur d’humidité (point 4 ).

 La vapeur doit être réchauffée afin d’éviter des dommages pouvant être causés aux aubes de
turbine à vapeur par de la vapeur de qualité inférieure .

 Le réchauffeur réchauffe la vapeur (point 2), qui est ensuite dirigée vers l’étage basse
pression de la turbine à vapeur, où elle se détend (points 5 à 6).

 La vapeur évacuée se condense ensuite dans le condenseur et se trouve à une pression bien
inférieure à la pression atmosphérique (pression absolue de 0,008 MPa) et se trouve dans un état
partiellement condensé (point 1), typiquement d’une qualité voisine de 90%.

Figure 11 : Schéma d’explication le mode de fonctionnement d’un cycle complet de T.A.G.

24
II.2. CYCLE SUPERCRITIQUE :

Pour améliorer le rendement des centrales électrogènes, on tend à utiliser des cycles
supercritiques, c’est‐à‐dire des cycles dans lesquels le réchauffage de l’eau a lieu à une pression
supérieure à la pression critique, soit supérieure à 221 bars.

Il n’y a plus alors de palier de changement de phase liquide/vapeur, mais une évolution progressive
du liquide vers le gaz, comme on peut le voir sur la figure 23.

Dans ces installations, la chaudière est très différente puisqu’il n’y a plus de vaporisation. Les
températures maximales tendent actuellement vers 650 C, et les pressions avoisinent 300 bars.
De tels cycles. L’augmentation des températures et pressions maximales ainsi que la pratique de
trois surchauffes améliorent sensiblement le rendement d’un tel cycle par rapport à celui de Hirn à
resurchauffe.

Figure 12 : IMV à cycle supercritique à deux resurchauffes.

Pour cet exemple on trouve un rendement théorique de 51,2 %. Cette valeur est supérieure
avec celle de cycle de Hirn avec resurchauffe, Bien évidemment les cycles supercritiques
peuvent bénéficier de soutirages afin, comme pour le cycle de Hirn à resurchauffe, d’améliorer
encore leur rendement.

25
II.3. CYCLE COMBINE GAZ –VAPEUR :

Les niveaux des températures des gaz d’échappement des turbines à gaz sont de l’ordre
de grandeur maximale des températures des installations motrices à vapeur.

Le principe de cycle combiné est de Récupérer l’enthalpie des gaz d’échappements de la


turbine par le biais d’une chaudière de récupération alimentant un cycle de vapeur.

Cette constatation est à l’origine du couplage entre les cycles de Joule et de Rankine (et
qui donne lieu à ce qu’il est convenu d’appeler des cycles combinés.

II.3.1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE CYCLE COMBINE :

Dans une installation à cycles combinés, le fluide de l’IMV est chauffé par les gaz
d’échappement de la turbine à gaz. Le schéma de principe de l’installation est donné sur la
figure 24.

L’échange thermique entre les gaz de la turbine à gaz et l’eau de l’IMV a lieu dans un
échangeur de chaleur appelé chaudière de récupération qui joue le rôle du GV d’une IMV.
Compte tenu des niveaux de température, le cycle de base de l’IMV est un cycle de Hirn avec
des soutirages.

Afin de limiter les températures atteintes en fin de combustion dans les TAG, on réalise
la combustion avec un excès d’air.

Les gaz d’échappement contiennent alors encore suffisamment d’oxygène pour réaliser,
grâce à un apport supplémentaire de carburant, une nouvelle combustion dite post
combustion, qui augmente la température des gaz et améliore le rendement de l’ensemble à
l’image de ce qui se passe dans une turbine à gaz lorsque on effectue une détente réchauffée.

26
Figure 13: Schéma d’une installation à cycles Combinés Gaz-Vapeur

Figure 14: Installation à cycles combinés avec récupérateur de chaleur et post combustion.

27
II.4. CYCLE COMBINE A UN NIVEAU DE PRESSION :

C’est un couplage d’un cycle de Joule avec un cycle de Hirn. Pour un échange sans pertes
dans la chaudière de récupération, la puissance cédée par le gaz doit être égale à la puissance
récupérée par l’eau.

II.5. CYCLE A PLUSIEURS NIVEAUX DE PRESSION :

Le couplage avec plusieurs cycles de Hirn à des pressions différentes permet encore de
minimiser les irréversibilités des échanges, donc d’améliorer le rendement global de l’installation.
La figure 26 est représenté le schéma de l’installation des trois cycles de Hirn en
parallèle sont mis en œuvre pour récupérer la quasi-totalité de l’énergie contenue dans les gaz
d’échappement de la turbine à gaz.

Figure 15 : Installation à cycles combinés a trois niveaux de pression alimentés en parallèle.

28
CYCLES DE
PUISSANCES

A DEUX PHASES

29
III.1. CYCLE DE RANKINE :

Le cycle de Rankine peut être considéré comme le cycle de base des turbines à vapeur. Il est
constitué par deux transformations isobares (Pression constante) et deux transformations
isentropiques (entropie constant).

Un cycle classique de Rankine élémentaire comprend une pompe de circulation, une source de
chaleur (générateur de vapeur, foyers, etc.), une turbine pour la conversion de l’énergie thermique
en énergique cinétique de rotation, et un condenseur comme source froide.

Figure 16 : Schéma d’un cycle de Rankine

30
Figure 17 : Diagramme T.S de Cycle de Rankine

La chaudière produit de la vapeur saturée qui traverse la turbine où elle se détend avant de se
condenser, puis l'eau condensée retourne à la chaudière à travers la pompe alimentaire.

 Le cycle de Rankine élémentaire se compose des quatre évolutions suivantes :

1 2 : Une compression isentropique dans la pompe.

2 3 : Un apport de chaleur à pression constante dans la chaudière.

3 4 : Une détente isentropique dans la turbine.

4 1 : Une évacuation de chaleur à pression constante dans le condenseur.

Il est à signaler que dans plusieurs documents le point 3 (l’état 3 dans la figure 16) du cycle de
Rankine élémentaire se trouve sur la courbe de rosée.

Si la température T3 est supérieure à la température de saturation à la pression P3 le cycle est


appelé, parfois, cycle de Rankine à surchauffe.

31
o Le bilan énergétique du cycle s'établit comme suit :

 Travail consommé par la pompe :

𝐰𝐩 = 𝐡𝟐 − 𝐡𝟏 = 𝐯 (𝐏𝟐 − 𝐏𝟏 ) (2.1)
o Il est à noter que

( 𝐰𝐩 = 𝐯 (𝐏𝟐 − 𝐏𝟏 ) ) : Résulte de l’hypothèse que le fluide est incompressible.

 La Chaleur fournie par la Chaudière :

𝐪 𝐇 = 𝐡𝟑 − 𝐡𝟐 (2.2)

 Le Travail produit par la Turbine :

𝐰𝐓 = 𝐡𝟒 − 𝐡𝟑 (2.3)

 La Chaleur évacuée (Condensateur):

𝐪 𝐋 = 𝐡𝟏 − 𝐡𝟒 (2.4)

 Le Travail net du cycle :

𝐰 = 𝐰𝐓 + 𝐰𝐩 = −(𝐪𝐇 + 𝐪𝐋 ) (2.5)

 Le Rendement thermique du cycle de Rankine :

𝐰 𝐪𝐋
𝛈𝐭𝐡_𝐑 = − =𝟏+ (2.6)
𝐪𝐇 𝐪𝐇

32
III.2. CYCLE DE HIRN :

Le cycle de Hirn est une variante du cycle de Rankine dans lequel la vapeur sortant de la
chaudière est surchauffée à une température supérieure à la température critique. L’avantage de
cette opération est de réduire la teneur de la vapeur humide en liquide qui risque d’endommager
(par érosion) les aubes de la turbine

Figure 18 : Diagramme T.S de Cycle de Hirn.

Le bilan énergétique pour chacun des composants, le travail net ainsi que le rendement de ce
cycle sont aussi calculés par les mêmes formules que le cycle de Rankine (de 2.1 à 2.6).

Il est à signaler que « l’appellation cycle de Rankine tend maintenant à être appliquée
également au cycle de Hirn.

33
III.3. L'EFFET DES IRREVERSIBILITES SUR LE CYCLE DE RANKINE :

Le cycle réel de la turbine à vapeur diffère du cycle idéal pour plusieurs raisons, comme :

 les irréversibilités dans la pompe et dans la turbine.

 les pertes de charges dans la chaudière, le condenseur et la tuyauterie entre les

différents composants.

Figure 19 : L'effet des irréversibilités sur le cycle idéal de Rankine.

34
Afin de tenir compte des irréversibilités de la pompe et de la turbine (voir figure 18) on

définit les deux coefficients suivants :

 Le Rendement Isentropique de la Pompe Ƞ𝐩 :

𝐰𝐩𝐬 𝐡𝟐𝐬 −𝐡𝟏


Ƞ𝐩 = = (2.7)
𝐰𝐩𝐚 𝐡𝟐𝐚 −𝐡𝟏

 Le Rendement Isentropique de Turbine Ƞ𝐓 :

𝐰𝐓𝐚 𝐡𝟑 −𝐡𝟒𝐚
Ƞ𝐓 = = (2.8)
𝐰𝐓𝐬 𝐡𝟑 −𝐡𝟒𝐬

Dans les relations (2.7) et (2.8) l’indice a correspond aux états réels alors que l’indice s

correspond aux états résultant d’une évolution isentropique.

III.4. CYCLE RANKINE A RESURCHAUFFE :

Dans ce cas la détente isentropique se fait dans deux étages de la turbine :

 Transformations isentropiques 3-4 et 5-6, Figure 20 entre lesquelles la vapeur subit

une resurchauffe (transformation isobare 4-5).

 La resurchauffe accroit le taux de la vapeur dans la turbine et augmente de 4 à 5%

le rendement thermique du cycle de Rankine.

35
Figure 20: Schéma de Cycle à Resurchauffe.

Figure 21 : Le cycle de Rankine à Resurchauffe.

36
Le bilan énergétique pour chacun des composants est comme suit :

 Le travail consommé par la pompe :

𝐰𝐩 = 𝐡𝟐 − 𝐡𝟏 = 𝐯 (𝐏𝟐 − 𝐏𝟏 ) (2.9)

 La quantité de chaleur de surchauffe :

𝐪𝐇𝟏 = 𝐡𝟑 − 𝐡𝟐 (2.10)

 Le travail fourni par le premier étage de la turbine (haute pression) :

𝐰𝐓𝟏 = 𝐡𝟒 − 𝐡𝟑 (2.11)

 La quantité de chaleur de Resurchauffe (dans le resurchauffeur) :

𝐪𝐇𝟐 = 𝐡𝟓 − 𝐡𝟒 (2.12)

 Le travail fourni par le deuxième étage de la turbine (basse pression) :

𝐰𝐓𝟐 = 𝐡𝟔 − 𝐡𝟓 (2.13)

 La quantité de chaleur dégagée (condensateur) :

𝐪 𝐋 = 𝐡𝟏 − 𝐡𝟔 (2.14)

 Le travail net du cycle :

𝐰 = 𝐰𝐓𝟏 + 𝐰𝐓𝟐 + 𝐰𝐩 = −(𝐪𝐇𝟏 + 𝐪𝐇𝟐 + 𝐪𝐋 ) (2.15)

 Le rendement thermique du cycle à resurchauffe :

𝐰 𝐪𝐋
𝛈𝐭𝐡_𝐑 = − = 𝟏+ (2.16)
𝐪𝐇𝟏 +𝐪𝐇𝟐 𝐪𝐇𝟏 +𝐪𝐇𝟐

37
III.5. Cycle de Rankine à un soutirage :

Ce cycle, afin d’augmenter le rendement du cycle de Rankine avec surchauffe (c.-à-d. de


Hirn), propose d’élever la température du liquide sortant de la pompe avant de l’admettre dans la
chaudière.

Cette technique, appelée régénération (ou soutirage), consiste à soutirer une petite partie de la
vapeur de la turbine puis à détourner cette partie dans un échangeur de chaleur, appelé «
régénérateur », « réchauffeur » ou « mélangeur ».

Le schéma de ce cycle est illustré par la figure 21.

Ainsi, le soutirage c’est une opération permet de prélevé une fraction de vapeur dans la turbine
à une pression intermédiaire que réchauffe de l’eau à la sortie de la pompe.

Figure 22: Schéma de Cycle de Rankine à Soutirage.

38
Figure 23: Diagramme T-S du Cycle à un Soutirage de vapeur.

o La conservation du débit massique à travers un volume de contrôle renfermant les

deux étages de la turbine se traduit par la relation suivante :

𝐦̇𝐯𝐬 + 𝐦̇𝐫 = 𝐦̇𝐭 (2.17)

Où :
𝐦̇𝐯𝐬 : Le débit massique de la vapeur soutirée de la turbine.
𝐦̇𝐫 : Le débit massique de la vapeur restante.
𝐦̇𝐭 : Le débit massique total.

39
 Si on note par y la fraction de vapeur soutirée de la turbine alors :

ṁvs
y= (2.18)
ṁt

 La fraction du flux total restant de la turbine (la vapeur qui a subi la deuxième détente :

(6 7) est alors égale à (1-y):

𝐦̇𝐫
= 𝟏−𝒚 (2.19)
𝐦̇𝐭

 À l’état 3 l’eau est un liquide saturé, se traduit par la relation suivante :

𝐡𝟑 −𝐡𝟐
𝒚= (2.20)
𝐡𝟔 −𝐡𝟐

o Le bilan énergétique de ce cycle est donné par l’ensemble des relations suivantes :

 Pompe 1:

𝐰𝐩𝟏 = (𝟏 − 𝒚)(𝐡𝟐 − 𝐡𝟏 ) = (𝟏 − 𝒚)𝐯𝟏 (𝐏𝟐 − 𝐏𝟏 ) (2.21)

 Pompe 2:

𝐰𝐩𝟐 = (𝐡𝟒 − 𝐡𝟑 ) = 𝐯𝟑 (𝐏𝟒 − 𝐏𝟑 ) (2.22)

40
 Chaudière :

𝐪𝐇 = (𝐡𝟓 − 𝐡𝟒 ) (2.23)

 Turbine :

𝐰𝐓 = (𝐡𝟔 − 𝐡𝟓 ) + (𝟏 − 𝒚)(𝐡𝟕 − 𝐡𝟔 ) (2.24)

 Condensateur :

𝐪𝐋 = (𝟏 − 𝒚)(𝐡𝟏 − 𝐡𝟕 ) (2.25)

 Le Travail net du cycle :

𝐰 = 𝐰𝐓 + 𝐰𝐏𝟏 + 𝐰𝐏𝟐 = −(𝐪𝐇 + 𝐪𝐋 ) (2.26)

 Le Rendement thermique du cycle à un soutirage de vapeur :

𝐰 𝐪𝐋
𝛈𝐭𝐡 = − =𝟏+ (2.27)
𝐪𝐇 𝐪𝐇

41
Conclusion

Le domaine des turbines à gaz et des cycles combinés gaz/vapeurs est en évolution rapide tant
de point de vue de la diversification (l'apparition de nombreuses turbines à gaz dans un large
domaine de puissances), aussi que du point de vue de l'augmentation des performances.

Dans ce travail on s'est intéressé à définitions générale des turbines à vapeur tel que le cœur
des centrales thermiques et nucléaires. Et son rôle effectif pour la génération d’électricité.

Nous sommes définir et expliquons toutes les types des cycles de puissance existant, de point
de vue thermodynamique et technique.
Conséquemment ce modèle tient compte des caractéristiques suivantes:

1. Turbine à un seul étage et à plusieurs étages.


2. Turbine à condensation.
3. Turbine à impulsion et à réaction.
4. Turbine axiale.
5. Turbine à vapeur surchauffée.
6. Turbine sans extraction.

Nous sommes présenté aussi les différents types des cycles thermodynamique qui basée sur le
rôle énergétique principale des soutirages de vapeur appliqués à la turbine à vapeur montée dans les
déférentes installations industrielles.

Enfin, nous sommes arrivée a une conclusion définitive ,que le système énergétique le plus
efficace et rentable actuellement est la centrale à cycle combiné qui Compter sur la turbine à
vapeur comme un élément très important dans le système moderne de production de l’énergie
électrique , ou la chaleur des gaz d’échappement de la turbine à gaz est récupérée pour fonctionner
la turbine à vapeur.

42
INTRODUCTION GENERALE....................................................... 1

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES TURBINES A VAPEUR.

I.2. TURBINES A GAZ T.A.G. ........................................................................... 3

I.2.1. Definition :................................................................................................................. 3

I.2.2. Élements constitutifs d’une turbine a gaz : .............................................................. 3

I.2.3. Classification des turbines a gaz : ............................................................................ 5

I.2.3.1. D’après le mode de construction : ........................................................................... 5

I.2.3.2. D’après mode de travail. ........................................................................................ 6

I.2.3.3. D’après mode de fonctionnement thermodynamique : .......................................... 6

I.2.4. Principe de fonctionnement des turbines a gaz : ..................................................... 7

I.3. TURBINES A VAPEUR « T.A.V ». ...................................................... 8


I.3.1. Historique des turbines a vapeur : ........................................................................... 8

I.3.2. Definition :............................................................................................................... 10

I.3.3. Définition- principes généraux de fonctionnement de la turbine à vapeur. ......... 10

I.3.4. Classification des turbines a vapeur : ....................................................................... 13

I.3.5. Realisation generale des turbines a vapeur : ........................................................ 15

I.3.5.1. Réalisation pratique : .............................................................................................. 16

I.3.6. Domaines d'application : ........................................................................................... 19

I.3.7. Comparaison entre t.a.v avec des defferents types de turbines : .......................... 20

43
CHAPITRE II : DEFFERENTS TYPES DES CYCLES

THERMODYNAMIQUE

II.1. LE CYCLE COMBINE. .......................................................................................... 22

II.1.1. Les principaux composants : .................................................................................. 22

II.1.1. Description de fonctionnement d’un cycle combine : ......................................... 23

II.2. CYCLE SUPERCRITIQUE : .................................................................................. 25

II.3. CYCLE COMBINE GAZ –VAPEUR : .................................................................. 26

II.3.1. Principe de fonctionnement de cycle combine : ..................................................... 26

II.4. CYCLE COMBINE A UN NIVEAU DE PRESSION : .......................................... 28

II.5. CYCLE A PLUSIEURS NIVEAUX DE PRESSION : ........................................... 28

CHAPITRE III : CYCLES DE PUISSANCES A DEUX PHASES

III.1. CYCLE DE RANKINE : ........................................................................................ 30

III.2. CYCLE DE HIRN : ................................................................................................ 33

III.3. L'EFFET DES IRREVERSIBILITES SUR LE CYCLE DE RANKINE : .......... 34

III.4. CYCLE RANKINE A RESURCHAUFFE : .......................................................... 35

III.5. Cycle de Rankine à un soutirage : .......................................................................... 38

CONCLUSION. ................................................................................ 42

44
 Figure 1 : Turbine Industrielle (Man-GHH ex-Hispano-Suiza THM 1304 dual shaft) 4

 Figure 3 : Turbines à gaz à un arbre et à deux arbres ................................................... 5

 Figure 4 : Classification des Turbines à gaz ................................................................... 7

 Figure 6 : description de fonctionnalité d’une turbine à gaz bi-arbre. .......................... 8

 Figure 7 : turbine à vapeur. ............................................................................................ 9

 Figure 8 : Composant principale d'une Turbine à Vapeur. ......................................... 11

 Figure 17 : Schéma d’explication le mode de fonctionnement d’un T.A.G ................. 12

 Figure 9 : Diagramme schématique illustrant la différence entre une impulsion et une

turbine à réaction à 50%. .............................................................................................. 15

 Figure 1 : Schéma d’explication le mode de fonctionnement d’un cycle complet de

T.A.G. ............................................................................................................................. 24

 Figure 2 : IMV à cycle supercritique à deux resurchauffes. ........................................ 25

 Figure 24: Schéma d’une installation à cycles Combinés Gaz-Vapeur ....................... 27

 Figure 25: Installation à cycles combinés avec récupérateur de chaleur et post

combustion. .................................................................................................................... 27

 Figure 15 : Schéma d’un cycle de Rankine ................................................................... 30

 Figure 16 : Diagramme T.S de Cycle de Rankine ........................................................ 31

 Figure 17 : Diagramme T.S de Cycle de Hirn. ............................................................. 33

 Figure 18 : L'effet des irréversibilités sur le cycle idéal de Rankine. .......................... 34

 Figure 19: Schéma de Cycle à Resurchauffe. ............................................................... 36

 Figure 20 / : Le cycle de Rankine à Resurchauffe. ....................................................... 36

 Figure 21: Schéma de Cycle de Rankine à Soutirage. .................................................. 38

 Figure 22: Diagramme T-S du Cycle à un Soutirage de vapeur. ................................. 39

 Tableau 1 : Domaines d’Application des Turbines à Vapeur. ...................................... 19


 Tableau 2 : comparaison de T.A.V ................................................................................ 20

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