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In the name of Allah, the Most Gracious, and the Most Merciful.
Dédicace
Avec nos sentiments de gratitude les plus profonds
nous dédions ce modeste travail à :
Nos chers parents
Nos chers frères et sœurs
Nos familles
A tous nos amis et collègues
A tous ceux qui nous aiment
i
Remerciements
En préambule à ce mémoire nous remercions ALLAH qui nous aide et
nous donne la patience et le courage durant cette période.
ii
Sommaire
Dédicace i
ii
Remerciements
iii
Sommaire
v
Liste des figures
vii
Liste des tableaux
viii
Nomenclature
xii
Résumé
1
Introduction générale
iii
II.5.1. Compresseur 20
II.5.2. Chambre de combustion 22
II.5.3. Turbine à gaz 24
II.5.4. Chaudière de récupération 25
II.5.5. Surchauffeur, resurchauffeur et préchauffeurs 26
II.5.6. Condenseur 27
II.5.7. Turbine à vapeur à haute et à basse pression (THP et TBP) 28
II.5.8. Pompe 29
II.5.9. Préchauffeur à condensation (préchauffeur à surface) 30
II.5.10. Désaérateur (préchauffeur à mélange) 31
II.5.11. Nœud (séparateur ou mélangeurs) 32
II.5.12. Puissance fournie 32
II.6. Analyse environnementale 33
II.6.1. Emissions de CO2 33
II.6.2. Eau de refroidissement 34
II.7. Analyse économique 35
II.8. Organigramme de calcul 38
II.9. Conclusion 40
Conclusion générale 66
Bibliographie 68
Annexes
iv
Liste des figures
Figure I.1. Compresseur axial. 4
Figure I.2. Turbine à gaz. 5
Figure I.3. Évolution des températures dans une chaudière à contre- 6
courant.
Figure I.4. Principaux composants d’une turbine à vapeur. 6
Figure I.5. Fonctionnement d'un cycle de Brayton simple. 8
Figure I.6. Fonctionnement d'un cycle de Rankine simple. 8
Figure I.7. Fonctionnement d'un cycle combiné simple. 9
Figure I.8. Production d'énergie électrique de cycle combiné à gaz 10
naturel en fonction de la température ambiante.
Figure I.9. Taux de destruction par exergie des composants (TAV). 11
Figure I.10. Approche présentée dans l’étude. 12
Figure I.11. Taux de destruction exergétique pour tous les composants de 13
la centrale à cycle combiné de Sabiya.
Figure II.1. Configuration étudiée avec un cycle combiné. 19
Figure II.2. Présentation de la compression du compresseur. 20
Figure II.3. Présentation de la combustion dans la CC. 23
Figure II.4. Présentation de la détente de la turbine. 24
Figure II.5. Schéma explicatif du processus de la condensation. 35
Figure. II.6. Organigramme de calcul. 38
Figure III.1. Validation du modèle développé avec les données réelles. 42
Figure III.2. Diagramme T-S de la turbine à vapeur à sept soutirages. 47
Figure III.3. Pertes d’énergie dans les principaux composants de 48
l’installation.
Figure III.4. Exergie détruite et rendement exergétique dans les 49
principaux composants de l’installation.
Figure III.5. Coût d’investissement de chaque composant. 50
Figure III.6. Variation de la valeur actuelle nette en fonction de la durée 51
de vie de la centrale.
Figure III.7. Effet de taux de compression sur la puissance nette. 53
Figure III.8. Effet de taux de compression sur les deux rendements ; 53
énergétique et exergétique.
Figure III.9. Effet de taux de compression sur la valeur actuelle nette 54
VAN.
Figure III.10. Effet de taux de compression sur l’émission de CO 2. 55
v
Figure III.11. Effet de taux de compression sur le débit d’eau de 56
refroidissement.
Figure III.12. Effet de la température ambiante sur la puissance nette. 57
Figure III.13. Effet de taux de compression sur les deux rendements ; 57
énergétique et exergétique.
Figure III.14. Effet de la température ambiante sur la valeur actuelle nette. 58
Figure III.15. Effet de la température ambiante sur l’émission de CO2. 59
Figure III.16. Effet de la température ambiante sur le débit d’eau de 60
refroidissement.
Figure III.17. Effet de la pression de condensation sur la puissance nette. 61
Figure III.18. Effet de la pression de condensation sur le rendement 61
énergétique et exergétique.
Figure III.19. Effet de la pression de condensation sur la valeur actuelle 62
nette.
Figure III.20. Effet de la pression de condensation sur l’émission de CO2. 63
Figure III.21. Effet de la pression de condensation sur le débit d’eau de 64
refroidissement.
vi
Liste des tableaux
Tableau I.1. Paramètres exergo-environnementaux. 11
Tableau II.1. Données de fabricant de la TAG 9FB (GE). 16
Tableau II.2. Données supplémentaires de la TAG. 17
Tableau II.3. Données thermodynamiques pour les principaux paramètres 17
dans la configuration étudiée (bloc TAV).
Tableau II.4. Données supposées pour les préchauffeurs à condensation. 18
Tableau II.5. Propriétés molaires des compositions de la combustion. 33
Tableau II.6. Constantes pour l'estimation des coûts. 36
Tableau II.7. Données collectées à partir de la littérature et des registres 37
d’une centrale existante.
Tableau III.1. Validation des résultats de simulation avec les données réelles. 41
Tableau III.2. Comparaison statistique entre les résultats de notre modèle et 43
les résultats du programme de simulation Cycle Tempo et les
données du constructeur.
Tableau III.3. 4E étude comparative des trois configurations présentées. 44
Tableau III.4. Caractéristiques thermodynamiques à chaque point de la 46
centrale.
Tableau III.5. Résultats de l’étude environnementale. 52
vii
Nomenclature
A Surface m²
AC Rapport air/combustible -
Cl Coût €
f Facteur de l’installation -
Ėx Exergie kJ
h Enthalpie kJ/kg
m Masse kg
𝑝 Pression bar
𝑄̇ Quantité de chaleur kW
𝑠 Entropie kJ/kg. K
T Température °C
T0 Température ambiante °C
viii
Tss Température de saturation °C
Ẇ Puissance kW
y Fraction molaire -
Symboles grecs
ηen Rendement énergétique %
𝑠 Rendement isentropique %
∆T Différence de la température °C
ix
Les indices
out Sortie
In Entrée
P Primaire
S Secondaire
Ph Physique
chm Chimique
H Chaud
L Froid
vap Vapeur
eau Eau
Tm Thermomécanique
sat Saturation
N Nombre
comp Compresseur
TV Turbine à vapeur
TG Turbine à gaz
Pom Pompe
CC Chambre de combustion
Cond Condenseur
DES Désaérateur
GEN Générateur
x
Abréviation
THP Turbine haute pression
HP Haute pression
BP Basse pression
Substances chimiques
CH4 Méthane
O2 Oxygène
N2 Azote
H2O Eau
CO Oxyde de carbone
xi
Résumé
Les centrales thermiques à cycle combiné au gaz naturel sont largement utilisées pour la
production d’énergie électrique. D’autre part, l'analyse 4E (énergétique, exégétique,
économique et environnementale) des centrales thermiques à cycle combiné sont nécessaires
pour l'identification des nouvelles configurations.
Dans cette étude, un modèle détaillé est développé sous Matlab pour simuler les
performances 4E d'une centrale thermique à cycle combiné amélioré par le processus de
régénération. À notre connaissance, il s'agit du premier modèle de ce type dans la littérature.
De plus, une étude comparative 4E des trois configurations incluant la nouvelle centrale a été
performée afin de choisir la meilleure configuration à adapter. D’autre part, l'effet de certains
paramètres sur les performances 4E de cette installation a été étudié.
À travers les résultats obtenus, nous avons confirmé que le processus de régénération a
un effet positif sur les performances des centrales à cycle combiné, et indique aussi que la
configuration développée présente les meilleures performances énergétiques et exégétiques,
avec les meilleures valeurs de 63.77% et 56.58% respectivement. De plus, les résultats
indiquent que l’augmentation de la température ambiante et de la pression de condenseur a un
effet négatif sur les performances. D’autre part, 6 pour le taux de compression est la valeur
optimale pour le bon fonctionnement de l'installation.
Mots clés: Centrale à cycle combiné; Etude 4E; Matlab; Configuration; Modélisation ;
Performance.
xii
Abstract
Combined thermal power plants with natural gas are widely used for power generation.
On the other hand, the 4E analyses (energetic, exergetic, economic and environmental) of
these thermal power plants are necessary for the identification of the new configurations.
In this study, a detailed model is developed within Matlab to simulate the 4E
performances of a combined thermal power plant enhanced with regeneration process. To our
knowledge, such model is the first one in the open literature. In addition, a 4E comparative
study of three configurations including the new one was performed in order to choose the best
configuration to be adapted. In addition, the effect of certain parameters on the 4E
performances of this installation was also studied.
Through the results we have confirmed that the regeneration process has a positive
effect on the performance of combined power plants, and also indicates that the developed
configuration has the best energy and exergy performances with the best values of 63.77%
and 56.58% respectively. Additionally, the results indicate that increasing ambient
temperature and condenser pressure has a negative effect on performance. On the other hand,
6 is the optimal value for the compression ratio for the good working of the installation.
Keywords: Combined cycle power plant; Study 4E; Matlab; Configuration; Modeling;
Performance.
xiii
ملخص
تستخدم محطات الطاقة الحرارية ذات الدورة المركبة بالغاز الطبيعي على نطاق واسع إلنتاج الطاقة الكهربائية.
من ناحية أخرى ،يعد تحليل ( 4Eالديناميكي الحراري واالقتصادي والبيئي) لمحطات الطاقة الحرارية ذات الدورة
المركبة ضروريًا لتحديد التكوينات الجديدة.
في هذه الدراسة ،تم تطوير نموذج مفصل في ماتالب لمحاكاة أداء 4Eلمحطة توليد الطاقة الحرارية ذات
الدورة المركبة مع التحسين عن طريق التجديد .على حد علمنا ،هذا هو النموذج األول من نوعه في األبحاث ،باإلضافة
إلى ذلك ،تم إجراء دراسة مقارنة 4Eللتكوينات الثالثة من أجل اختيار أفضل تكوين ،باإلضافة إلى ذلك ،تمت دراسة
تأثير اعدادات معينة على أداء 4Eلهذا التركيب.
من خالل النتائج التي توصلنا اليها أكدنا أن عملية التجديد له تأثير إيجابي على أداء محطات توليد الكهرباء بنظام
الدورة المركبة وتشير إلى أن التكوين المقدمة لديها أفضل أداء ترموديناميكي حراري واجهادي مع أفضل قيم من
٪63.77و ٪56.58على التوالي ،باإلضافة إلى ذلك ،تشير النتائج إلى أن زيادة درجة الحرارة المحيطة وضغط المكثف
لهما تأثير سلبي على األداء ،من ناحية أخرى 6 ،هي القيمة المحسنة لنسبة الضغط من أجل احسن أداء للمحطة.
الكلمات المفتاحية :محطة توليد الطاقة ذات الدورة المركبة؛ دراسة 4E؛ ماتالب؛ التكوين؛ النمذجة ؛ أداء.
xiv
Introduction générale
I.1. Introduction
L'énergie et le réchauffement climatique sont les deux préoccupations majeures de ce
siècle. Le CO2 est considéré comme la cause principale du réchauffement climatique, et plus
de 40 % des émissions de CO2 proviennent de l'industrie électrique, et selon l'Agence
internationale de l'énergie, la demande d'électricité devrait augmenter d'environ 80 % de 2012
à 2040. Comme un résultat, beaucoup d'efforts sont en cours pour produire des produits
propres, verts et efficaces pouvoirs électriques. Les centrales à cycle combiné à turbine à gaz
(CCGT) sont une solution prometteuse en raison de leurs rendements thermiques élevés et de
leurs faibles émissions de CO2 [1].
En Algérie, l’énergie électrique est produite principalement à partir du gaz naturel. Le
parc de production nationale de l’énergie électrique est dominé par huit (8) centrales à cycle
combiné d’une puissance totale de 10 023 MW représentant un pourcentage de 43.58 % de la
production nationale d’électricité [2].
Les centrales thermiques à cycle combiné ont subi des développements remarquables
afin d'améliorer leurs performances énergétiques et éxergétiques, et leur situation économique
et de réduire les émissions CO2 dans l'environnement. Différentes méthodes ont été
employées par de nombreux chercheurs pour améliorer les performances des centrales
thermiques à cycle combiné, parmi ces méthodes :
Améliorer les facteurs et les conditions de fonctionnement (le taux de
compression, température de combustion, la pression de condensation, …etc.)
qui ont des effets importants sur les performances des turbines à gaz et à vapeur.
Minimisant les frottements et les irréversibilités par l’augmentation des
rendements (isentropique, mécanique…etc.).
Effectuer des modifications sur la configuration et le cycle thermodynamique de
bas (régénération, resurchauffe…etc.).
A ce propos, nous présentons dans ce travail un modèle mathématique développé sous
Matlab pour simuler et améliorer le fonctionnement d'une centrale thermique à cycle combiné
avec régénération (soutirage de vapeur dans la partie de la turbine à vapeur). De plus, une
étude comparative 4E (Énergétique-Exergétique-Économique-Environnementale) entre trois
configurations différentes a été menée ; la première est basée sur la technologie de turbine à
vapeur similaire à celle d'Achouate, tandis que la deuxième fonctionne avec un cycle combiné
(avec le processus de resurchauffe dans le bloc turbine à vapeur - comme celui de Hadrjet
Enouss-), et la nouvelle configuration avec un cycle combiné où un processus de régénération
1
Introduction générale
a été ajouté au niveau de turbine à vapeur pour améliorer ses performances. De plus, l'effet de
certains paramètres sur les performances 4E de cette installation sera étudié.
Dans ce cadre, le manuscrit se compose de trois chapitres principaux, précédés d'une
introduction générale, d'une conclusion générale et de quelques recommandations.
Le premier chapitre présente certaines définitions et quelques travaux de
recherche sur les cycles combinés. Il explique leurs composants et le principe de
leur fonctionnement, et résume à la fin, quelques travaux de la littérature liés à
ce sujet.
Le second chapitre intitulé modélisation mathématique. Ce chapitre présente une
nouvelle configuration d’une centrale thermique fonctionnée selon un cycle
combiné à régénération avec sa modélisation mathématique basée sur les bilans
massiques, énergétiques et éxergétiques de chaque composant. De plus, les
modèles ; économique et environnemental de ce type de centrales seront
également démontrés.
Le dernier chapitre expose et analyse nos résultats obtenus de la modélisation
sous forme des courbes, des histogrammes, et des tableaux.
Le mémoire est terminé par une conclusion générale, où tous les points prélevés
des chapitres ont été mentionné.
2
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
I.1. Introduction
Une centrale électrique à cycle combiné est une combinaison du cycle de Brayton à
haute température et du cycle de Rankine à température modérée utilisant un générateur de
vapeur à récupération de chaleur (GVRC). Le but de développement de ce type des centrales
est pour récupérer l’énergie perdue dans les gazes d’échappement d’une turbine à gaz afin de
produire de l'électricité dans une turbine à vapeur, par conséquent, améliorer l'efficacité
globale de ces systèmes.
Dans ce chapitre, nous présenterons certaines définitions et quelques travaux de
recherche sur les cycles combinés. Dans la première partie de ce chapitre, nous allons essayer
de comprendre les différents composants d’une centrale thermique à cycle combiné. Dans la
deuxième partie, nous allons présenter leur principe de fonctionnement. Puis dans la dernière
partie du chapitre, nous allons présenter quelques travaux de la littérature liés à ce sujet.
3
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
4
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
5
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
Figure I.3. Évolution des températures dans une chaudière à contre-courant [9].
6
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
I.2.6. Condenseur
Le condenseur est un échangeur à échange par surface, il est placé sous la turbine à base
pression (TBP). La vapeur se condense au contact des parois des tubes, dans lesquelles passe
l’eau de refroidissement. Dans ce cas, l’échangeur utilisé est de type à contre-courant, c’est-à-
dire que l’eau provenant de la tour de refroidissement circule en sens inverse de la vapeur.
I.2.7. Pompe
Est un dispositif son rôle est d'aspirer et de refouler un liquide, et donc, assurer le
mouvement de liquide dans un système. Dans les centrales thermiques on distingue trois types
principaux :
I.2.7.1. Pompes d’alimentation
Elles ont pour rôle d’aspirer de l’eau de la bâche alimentaire pour y refouler dans le
réservoir de la chaudière.
I.2.7.2. Pompes d’extraction
Elles aspirent l’eau du condenseur et la refoulent au désaérateur.
I.2.7.3. Pompes de circulation
Elles ont pour rôle d’étirer l’eau de la source (rivière ou océan) au condensateur pour
absorber l’énergie de vapeur à la sortie de turbine à base pression, pour avoir un liquide
condensé [11].
I.2.8. Générateur d’électricité
Est une machine tournante destinée à produire une tension alternative par la
transformation de l’énergie mécanique produite par l’arbre de la turbine en énergie électrique.
7
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
(4) Echappement : décharger les gaz détendus (à basse pression) dans le milieu
atmosphérique .
8
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
9
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
Figure I.8. Production d'énergie électrique de cycle combiné à gaz naturel en fonction
de la température ambiante [14].
Almansoori, et Dadach [15] (2018) ont simulé une centrale à cycle combiné de gaz
naturel avec une production de 620 MW d'électricité à l'aide du logiciel commercial Aspen
Hysys V9.0. L'objectif de cette étude est d'utiliser des analyses exergétiques pour calculer son
efficacité exergétique, et évaluer son impact environnemental sous les conditions standard.
Les résultats montrent que la chambre de combustion est le principal contributeur à la
destruction totale d’exergie (environ 24,35%). D'autre part, le générateur de vapeur à
récupération de chaleur a la valeur la plus faible de la destruction exergétique (5,63%), le
dernier résultat pourrait s'expliquer que le GVRC a été simulé sans perte de chaleur. La
différence relative des impacts environnementaux liés à l'exergie est utilisée comme indice de
performance pour chaque équipement de la centrale. En accord avec l'analyse d’exergie, les
résultats indiquent que la chambre de combustion et le HRSG ont respecté la contribution la
plus élevée (32,19%) et la plus faible (5,96%) respectivement (Tableau I.1). Il a été constaté
que la chambre de combustion est la principale source de destruction exergétique dans la
centrale électrique, et la plus forte contribution à l’impact environnemental. Les analyses ont
été suivies de recommandations modifications sur la façon d'améliorer l'efficacité exergétique
de la centrale électrique, et de cette manière, diminuer son impact environnemental.
10
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
D’autre part, Aliyu et al (2020) [16] ont réalisé une analyse énergétique, exergétique et
paramétrique d'une centrale électrique à cycle combiné. L'analyse exergétique (Figure I.9)
montrée que la principale source d'irréversibilité (destruction par exergie) dans le cycle de
turbine à vapeur du cycle combiné est la cheminée suivie par le GVRC, la turbine et le
condenseur. La grande valeur de taux de destruction exergétique dans la cheminée est le
résultat du niveau élevé des températures de sortie des gaz de combustion, donc les fumées
quittant la cheminée avec une grande quantité d'énergie (Figure I.9). Par ailleurs, la
destruction exergétique dans la turbine est à cause des pertes mécaniques associées à la
transformation énergétique. L'analyse paramétrique a effectué pour étudier les effets de
certains paramètres sur les performances de la centrale. Les résultats ont indiqué que la
pression de surchauffe, et la qualité de la vapeur à la sortie de la turbine à vapeur à basse
pression influencent de manière significative les performances de la centrale.
Figure I.9. Taux de destruction par exergie des composants (TAV) [16].
Lee et al (2017) [17] ont développé et validé un programme de simulation basé sur une
approche pour la prédiction de la capacité de production d'électricité du cycle combiné.
Comme présenté dans la figure I.10, la première étape était le système de modélisation, qui
comprend la conception et la modélisation à charge partielle. Deuxième étape était la partie de
11
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
prédiction des performances, où la puissance attendue dans le passé et le futur est calculé.
Pour la prédiction, les données sur les conditions de fonctionnement doivent être connues,
telles que la température ambiante, les propriétés du carburant et le facteur de charge de la
turbine à gaz. À partir d'une comparaison de la puissance attendue et réelle générée dans le
passé, un facteur de correction de puissance a été calculé. La capacité de production
d'électricité du futur a été prévue en utilisant les conditions ambiantes et le facteur de
correction de puissance. L'écart entre la puissance prévue et la puissance mesurée était
inférieur à 2%, ces résultats ont confirmé la fiabilité de l'approche présentée dans l’étude.
Almutairi et al (2015) [18] ont effectué une analyse énergétique et exergétique d’une
centrale électrique à cycle combiné (à Sabiya, koweït). Le système proposé a été modélisé à
l’aide du logiciel IPSEpro et validé par les données du fabricant.
Parmi les résultats obtenus, le taux de destruction le plus élevé est indiqué à la chambre
de combustion (Figure I.11), en raison de réactions chimiques, mélange et de grandes
différences de température. D’autre part, la turbine à gaz représente la deuxième source
majeure d’irréversibilité, en raison de la différence de températures, de la dilatation des gaz, et
du frottement. Il est à noter que le compresseur représente la troisième source d’irréversibilité
en raison aussi de la différence de températures, de la compression des gaz, et du frottement.
Le GVRC représente la quatrième source d’irréversibilité dans le système, qui peut attribuer
aux différences de températures entre le fluide de travail et les gaz, la friction et la chaleur
dissipée dans l’environnement. Par ailleurs, la turbine à vapeur constitue la source la plus
faible d’irréversibilité du système. En dépit du fait qu’elle se produise pour les mêmes raisons
que la turbine à gaz, en raison des différences de températures d’entrée et du type de fluide de
travail, qui affectent fortement la capacité thermique.
12
Chapitre I : Généralité sur les centrales thermiques à cycle combiné
Figure I.11. Taux de destruction exergétique pour tous les composants de la centrale à cycle
combiné de Sabiya [18].
I.5. Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter une généralité sur les centrales thermiques à
cycle combiné, ainsi nous présenterons certaines définitions et quelques travaux sur les cycles
combinés. Le but de ce chapitre est de comprendre les différents composants principaux d’une
centrale thermique à cycle combiné et leur principe de fonctionnement.
A la fin de ce chapitre, et sur la base de la revue de la littérature, nous avons conclu que
l'utilisation de la technologie du cycle combiné dans les centrales thermiques améliorera leurs
performances. De plus, et selon les travaux publiés précédents, la section de la turbine à gaz
montre des destructions d'énergie et d'exergie plus élevées que la section de la turbine à
vapeur. Par ailleurs, la chambre de combustion a le taux de destruction exergétique le plus
élevé parmi tous les composants de l'installation.
13
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
II.1. Introduction :
Comme indiqué dans le chapitre précédent, la centrale thermique à cycle combiné est
une combinaison de cycle de Brayton à haute température et cycle de Rankine à température
modérée par un générateur de vapeur à récupération de chaleur, cette dernière récupère la
chaleur évacuée dans les gaz d'échappement pour produire la vapeur.
Dans ce chapitre on va présenter la configuration étudiée, ses données et son principe de
fonctionnement, et la différence entre celle-ci et celle existante d’Hadjret Enouss. D'autre
part, la modélisation mathématique basée sur les bilans massiques, énergétiques et
éxergétiques de chaque composant de cette centrale sont développés. De plus, les modèles
économiques et environnementaux de ce système seront également présentés.
II.3. Hypothèses :
La modélisation énergétique et exergétique d’un cycle de puissance peut être effectuée
en combinant l'analyse de chaque sous-système. Donc, l’introduction de quelques hypothèses
14
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
s’avère d’une importance majeure pour la mise en œuvre des modèles mathématiques. Les
hypothèses suivantes sont apportées dans notre étude :
Chaque composant du système (lorsqu'il est utilisé comme un volume de contrôle) est
considéré comme un système adiabatique, ouvert avec écoulement en régime
permanent.
Les énergies cinétiques et potentielles sont négligées.
La température et la pression de l'air à l'entrée du compresseur sont la température
ambiante et la pression atmosphérique respectivement.
Nous utilisons les tables thermodynamiques pour extraire les propriétés thermo-
physiques des fluides de travail (l’air, l’eau-vapeur) [20-21].
À la sortie du condenseur, du préchauffeur, l’eau est à l’état liquide saturé. Tandis
qu'elle quitte l’évaporateur sous forme de vapeur saturée.
Les points suivants sont pris en considération dans l’analyse économique :
Le prix actuel du marché de l'électricité en Algérie est fixé par la valeur (~ 31,5
Є/MW).
Le personnel employé sur une base annuelle pour un revenu moyen du personnel de
3000 Є / an.
Au cours de notre analyse environnementale, les points suivants sont pris en
considération :
La réaction de la combustion est stœchiométrique (combustion complet).
Le carburant utilisé est le gaz naturel (le méthane CH4).
L’air se compose de 20 % d’oxygène (O2) et de 80% d’azote (N2).
II.4. Configuration
II.4.1. Centrale existante à cycle combiné (Hadjret Enouss)
Le groupe Canadian SNC-Lavalin à 15 juillet 2006 construit une centrale thermique à
cycle combiné à Hadjret Enouss située dans la wilaya de Tipaza, environ 80 km à l’ouest
d’Alger. La centrale a une puissance nette d’environ 1227 MW (garanti à une température
ambiante de 25 °C avec le combustible -gaz naturel-) ou 1000 MW (combustible de secours -
gasoil-), la centrale générera au maximum d’environ 9900 GWh/an, ce qui correspond à une
disponibilité de 8234 heures de fonctionnement par année [22]. La centrale d’Hadjret Enouss
se compose de trois unités, chaque unité donne une puissance nette d’environ 407 MW et un
rendement énergétique d’environ 58.87 %. Le schéma de fonctionnement de centrale
d'Hadjret Enouss est associé dans l’annexe 2.
15
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
16
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
17
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
18
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
19
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Wc
𝒃𝒔 b
Compresseur
a a
Air admission
Figure II.2. Présentation de la compression du compresseur [26].
L’air à l'entrée du compresseur est toujours lié aux conditions ambiantes, y compris
la température Ta, la pression Pb et l’humidité relative. D’autre part, les propriétés d’air à la
sortie du compresseur dépendent du taux de compression τ, du rendement isentropique de
compresseur ηsc, et du débit d’air aspiré ṁair [26].
On peut calculer ces propriétés (𝑇𝑏 , 𝑇𝑏𝑠 , 𝑃𝑏 )en utilisant les formules suivantes :
𝑃𝑏 = 𝜏 × 𝑃𝑎 (II.1)
Avec τ est le taux de compression.
Pour la transformation isentropique :
𝑇𝑏𝑠 𝛾𝑎𝑖𝑟 −1 (II.2)
( )
= 𝜏 𝛾𝑎𝑖𝑟
𝑇𝑎
γair −1 (II.3)
Tbs = Ta × (τ) γair
20
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Le travail massique dans le cas idéal fourni à l’air par le compresseur wcs peut être
calculé par la formule suivante :
𝑤𝑐𝑠 = ℎ𝑏𝑠 − ℎ𝑎 (II.5)
Dans le cas réel, la température à la sortie de compresseur est égale :
(𝑇𝑏𝑠 − 𝑇𝑎 ) (II.6)
𝑇𝑏 = + 𝑇𝑎
𝜂𝑠𝐶 × 𝜂𝑚é𝑐𝐶
Donc, le travail massique réel fourni pour entrainer le compresseur 𝑤𝑐𝑟 peut être calculé
par la formule suivante :
𝑤𝑐𝑜𝑚𝑝 = ℎ𝑏 − ℎ𝑎 (II.7)
21
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
L’exergie chimique par contre est liée à la différence de composition chimique de cette
substance avec l’environnement, aux conditions de température et de pression de
l’environnement [30].
L'exergie chimique par unité de masse est donnée par la relation suivante :
𝑛
𝑦𝑖 (II.12)
𝑒𝑥 𝑐ℎ𝑚 = ∑ 𝑅𝑖 𝑇0 𝑙𝑛( )
𝑦𝑖0
𝑖=1
22
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
𝒎̇𝑮𝑵 𝑷𝑪𝑰
𝐦̇𝐚𝐢𝐫 𝐡𝐛 𝐦̇𝐠𝐚𝐳 𝐡𝐜
La chambre de combustion
La quantité de chaleur par unité de masse fournie par la chambre de combustion est
calculée par l’expression suivante :
𝑞𝐶𝐶 = (ℎ𝑐 − ℎ𝑏 ) (II.18)
Donc, la quantité de chaleur de la combustion est :
𝑄̇𝐶𝐶 = 𝑚̇𝑎 × (ℎ𝑐 − ℎ𝑏 ) (II.19)
Ou bien :
𝑄̇𝐶𝐶 = 𝑚̇𝐺𝑁 × 𝑃𝐶𝐼 ∗ 𝜂𝐶𝐶 (II.20)
𝑄̇𝐶𝐶 (II.21)
𝑚̇𝐺𝑁 =
𝜂𝐶𝐶 × 𝑃𝐶𝐼
L’objectif de la chambre de combustion est de réchauffer le fluide caloporteur (air) pour
fournir une exergie thermomécanique dans le cycle, donc le produit de processus dans la
section de combustion est représenté par le changement d’exergie thermomécanique. Si la
composition chimique du fluide dans le cycle reste inchangée, le changement d'exergie
thermomécanique est identique au changement d'exergie totale où :
𝑇 (II.22)
𝐸̇ 𝑥𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒,𝐶𝐶 = 𝐸̇ 𝑥𝑜𝑢𝑡 − 𝐸̇ 𝑥𝑖𝑛 = (1 − ( 𝑇0 )) × 𝑄̇𝐶𝐶
𝑐
La source d’exergie utilisée dans le cycle est représentée par l'exergie chimique du
carburant.
Le flux de carburant et de fumé n’est pas pris en compte dans la modélisation, il est
également négligé dans l'efficacité exégétique. L'exergie chimique de l'oxydant et des gaz de
combustion sont cependant faibles par rapport à l'exergie chimique du carburant [16], donc :
𝐸̇̇𝑥𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒,𝐶𝐶 = 𝐸̇𝑥𝑐𝑎𝑟𝑏𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡
𝑐ℎ𝑖𝑚 (II.23)
23
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
c
d
d
Wc
𝑑𝑠 Turbine
24
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Donc, le travail massique réel obtenu par la détente de la turbine WTr peut être calculé
par la formule suivante :
𝑤𝑇𝐺 = ℎ𝑐 − ℎ𝑑 (II.30)
La puissance produite par la turbine peut être calculée par l’expression suivante :
𝑊̇𝑇𝐺 = 𝑚̇𝑔 × (ℎ𝑐 − ℎ𝑑 ) (II.32)
25
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Du coté exergétique, nous pouvons utiliser les mêmes spécifications que les autres types
d'échangeurs de chaleur. Donc, le rendement exergétique de la GVRC est calculé par :
𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑜𝑢𝑡 − 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑖𝑛 (II.41)
𝜂𝑒𝑥,𝐺𝑉𝑅𝐶 =
𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑖𝑛 − 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑜𝑢𝑡
L’éxergie détruite de la chaudière de récupération est exprimée par :
𝐸̇ 𝑥𝑑é𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡𝑒,𝐺𝑉𝑅𝐶 = 𝐸̇ 𝑥𝑖𝑛,𝑔𝑎𝑧 + 𝐸̇ 𝑥𝑖𝑛,𝑒𝑎𝑢 − 𝐸̇ 𝑥𝑜𝑢𝑡,𝑔𝑎𝑧 + 𝐸̇ 𝑥𝑜𝑢𝑡,𝑣𝑎𝑝 (II.42)
L’échangeur de chaleur est un system qui permet de transférer un flux de chaleur d’un
fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi, sans contact direct entre les deux fluides.
Dans notre étude, le rôle de l’échangeur est de chauffer le flux primaire et donc augmenter
26
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
𝐸̇ 𝑥𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒,𝑒𝑐ℎ
𝜂𝑒𝑥,𝑒𝑐ℎ = (II.52)
𝐸̇ 𝑥𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒,𝑒𝑐ℎ
Tandis que son exergie détruite est calculé comme suit :
𝐸̇ 𝑥𝑑é𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡𝑒,𝑒𝑐ℎ = 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑖𝑛 + 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑖𝑛 − 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑜𝑢𝑡 − 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑜𝑢𝑡 (II.53)
II.5.6. Condenseur
Le condenseur est un échangeur de chaleur à contre-courant, qui a le rôle de transmettre
un fluide de l’état vapeur en état liquide. Dans cette étude, le type de condenseur utilisé est le
condenseur à vapeur d’eau, ou la vapeur se condense à travers le contact avec la paroi de tube
dans le côté condensation, et l’eau de refroidissement passe par l’autre côté (côté de
refroidissement) [29].
𝑄̇ = 𝑈 𝐴 ∆𝑇𝑙𝑛
Pour calculer les pressions et les températures dans le condenseur on utilise les
équations suivantes :
Pour le flux primaire :
𝑃𝑜𝑢𝑡 = 𝑃𝑖𝑛 − 𝛥𝑃1 (II.54)
𝑇𝑜𝑢𝑡 = 𝑇𝑖𝑛 + 𝛥𝑇1 (II.55)
Pour le flux secondaire :
𝑃𝑜𝑢𝑡 = 𝑃𝑖𝑛 − 𝛥𝑃2 (II.56)
𝑇𝑜𝑢𝑡 = 𝑇𝑖𝑛 + 𝛥𝑇2 (II.57)
Dans les condenseurs, il y a plusieurs manières de considérer leur rendement
exergétique, pour parler d’une efficacité fonctionnelle d’un condenseur, il faut que l’exergie
soit absorbée par un fluide primaire, et utilisée ailleurs dans le système. Dans le cas d'un
condenseur qui évacue la chaleur dans l'environnement, il est difficile de parler de « produit »
27
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
car il est impossible de spécifier une efficacité [29], donc nous devrons écrire l’expression de
l’efficacité fonctionnelle du condenseur comme suit :
𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑜𝑢𝑡 − 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑖𝑛 (II.58)
𝜂𝑒𝑥,𝑐𝑜𝑛𝑑 =
∑ 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑖𝑛 − 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑜𝑢𝑡
L’éxergie détruite dans le condenseur est :
𝐸̇ 𝑥𝑑é𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡𝑒,𝑐𝑜𝑛 = 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑖𝑛 + ∑𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑖𝑛 − 𝐸̇ 𝑥𝑝,𝑜𝑢𝑡 − 𝐸̇ 𝑥𝑠,𝑜𝑢𝑡 (II.59)
II.5.7. Turbine à vapeur à haute et à basse pression (THP et TBP)
Une turbine à vapeur est une machine thermique qui permet d’extraire l'énergie
thermique de la vapeur chaude, et la convertir en énergie mécanique sous forme de travail, à
travers un arbre de rotation, le travail crié par ce dernier est converti en énergie électrique par
un générateur d’électricité [30].
Généralement, on trouve trois turbines dans les centrales électriques à vapeur ; turbine à
haute pression (THP), turbine à pression intermédiaire (TIP) et turbine basse pression (TBP),
seulement dans notre étude nous allons utiliser uniquement deux turbines, l’une pour une
haute pression après la sortie de vapeur de la chaudière de récupération, et l’autre pour basse
pression après avoir un réchauffement dans le resurchauffeur.
Chaque turbine à vapeur a un nombre des points d'extractions, placés en fonction de
l'optimisation de la centrale, car il modifiera le travail produit. Pour mesurer l'efficacité d'une
turbine, nous pouvons regarder son efficacité isentropique :
ℎ𝑖𝑛 − ℎ𝑜𝑢𝑡 (II.60)
𝑇𝑉𝑠 =
ℎ𝑖𝑛 − ℎ𝑜𝑢𝑡,𝑠
Où ℎ𝑜𝑢𝑡,𝑠 est l’enthalpie qui se serait produite à la sortie de l’étage de la turbine où le
processus est isentropique.
Les rendements des étages de la turbine à l'état de référence ont été résumés dans le
Tableau II.3. D’autre part, l’enthalpie réelle à la sortie de la turbine est donnée en fonction
de :
ℎ𝑜𝑢𝑡 = 𝑓(ℎ𝑖𝑛 , 𝑃𝑜𝑢𝑡 , 𝜂 𝑇𝑉𝑠 ) (II.61)
Pour produire l’énergie mécanique à travers l'arbre de rotation, la vapeur surchauffée est
détendue dans les aubes de la turbine. Au cours de ce processus on peut extraire une partie de
la vapeur pour préchauffer l'eau d'alimentation de la chaudière. Il se peut que nous ayons à
traiter ici divers flux sortants [31].
La puissance de l’arbre produite est considérée comme le produit du processus dans la
turbine, donc, l’exergie utile est la puissance mécanique fournie par la turbine :
28
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
29
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
𝐸̇ 𝑥𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒,𝑝𝑜𝑚𝑝
𝜂𝑒𝑥,𝑝𝑜𝑚= (II.71)
𝑊̇𝑝𝑜𝑚𝑝
L’exergie détruite est donnée par :
𝐸̇ 𝑥𝑑é𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡𝑒,𝑝𝑜𝑚𝑝 = 𝐸̇ 𝑥𝑖𝑛,𝑝𝑜𝑚𝑝 + 𝑊̇𝑃𝑂𝑀 − 𝐸̇ 𝑥𝑜𝑢𝑡,𝑝𝑜𝑚𝑝 (II.72)
30
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Les pressions et les températures sont calculées par les équations suivantes :
𝑝𝑜𝑢𝑡 = 𝑓𝑠𝑎𝑡 (𝑇𝑜𝑢𝑡 ) (II.88)
𝑃𝑖𝑛 = 𝑃𝑜𝑢𝑡 + 𝛥𝑃 (II.89)
𝑃𝑜𝑢𝑡 = 𝑃′ − 𝛥𝑃 (II.90)
𝑃′ est la pression de l'entrée principale d'alimentation en chaleur.
𝑇𝑜𝑢𝑡 = 𝑓𝑠𝑎𝑡 (𝑝𝑜𝑢𝑡 ) (II.91)
Le flux de condensat est considéré comme le flux primaire absorbant la chaleur. Ce flux
est chauffé en le mélangeant avec la vapeur et du condensat à des températures plus élevées ;
ces flux plus chauds peuvent être considérés comme les flux de fluide secondaire produisant
de la chaleur [31]. Comme pour l'échangeur de chaleur, nous pouvons écrire pour l’exergie
produite.
𝐸𝑥̇𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡,𝐷𝑒𝑠 = 𝑚̇𝑝 (𝑒𝑥𝑜𝑢𝑡 − 𝑒𝑥𝑝,𝑖𝑛 ) = 𝑚̇𝑝 × 𝑒𝑥𝑜𝑢𝑡 − 𝐸𝑥̇𝑝,𝑖𝑛 (II.92)
L’exergie source est définit à l’équation suivante :
31
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
32
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
33
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
34
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
35
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
36
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Tableau II.7. Données collectées à partir de la littérature et des registres d’une centrale
existante [34].
Paramètre Valeur
Nombre d’employeur (la main-d'œuvre) 𝒏𝒎−œ 233
Coût moyen de la main-d'œuvre𝑪𝑷𝒎−œ (Є) 3 000
Coût de carburant 𝑪𝑪 (Є/kg) 1,28
Coût d’électricité 𝑪𝑬𝑷 (Є /MW) 31,5
Facteur f 1,87
Durée de la centrale en état marche hrs/yr 8000
Pourcentage de la centrale électrique nette 𝒇𝒂𝒖𝒙𝒊 (%) 90
Enfin, il convient de noter que ces modèles sont basés sur des modèles déjà présentés
dans littérature (références [10-26]).
37
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
Début
Enter les données de configurations TAG telles que :Tamb, Pamb, 𝜏 , PCI , mair , Tcomb,
ηis.c, ηméc.c, ηCC , ηis.T, ηméc.T, ηgén
1. Variables d’état.
2. Flux énergétique et éxergétique.
3. Débits massiques.
4. Rendements énergétique et éxergétique.
Enter les données de configurations TAV telles que : Pmax, Tmax, Pcond , ηis,tub ,
ηméc,tub, ηis,pom , ηméc,pom, ηgén
1. Variables d’état.
2. Flux énergétique et éxergétique.
3. Débits massiques.
4. Rendements énergétique et éxergétique.
38
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
1. Couts d’investissement.
2. Couts d’exploitation.
3. VAN.
Débits de :
1. CO2, H2O, N2.
2. Eau de refroidissement.
Fin
39
Chapitre II : Modélisation mathématique des centrales étudiées
II.9. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté un bref rappel des définitions et des lois
générales utilisées dans notre modélisation. Cette dernière est basée sur l’analyse 4E
(Energétique-Exergétique-Environnementale-Economique).
Ces simulations ont été appliquées sur une configuration d’une centrale thermique
fonctionnée selon un cycle combiné. À l’aide de Matlab, nous avons développé des modèles
mathématiques pour simuler les performances énergétiques, éxergétiques, économiques et
environnementales de ces configurations.
40
Chapitre III: Résultats et discussions
III.1. Introduction
Ce chapitre est réalisé pour présenter et analyser nos résultats, à partir desquelles nous
expliquerons quelques paramètres et leurs effets sur les performances énergétiques,
exergétiques, économiques et environnementales de la centrale à cycle combiné qui est
développée dans ce projet de fin d’études. Tout d'abord, nous allons présenter la validation
pour vérifier la fiabilité de notre modèle par rapport aux données réelles de la centrale
d’Hadjret Enouss, après avoir effectué une comparaison 4E entre trois configurations (à
vapeur, d’Hadjret Enouss, et combinée améliorée). Cette opération a été effectuée avec les
mêmes conditions supposées de température ambiante de 25°C, et une puissance nette de
407,5 MW pour les trois configurations. Dans l'étape suivante, les résultats obtenus avec
l’analyse 4E de la configuration développée (combiné amélioré) sont affichés dans ce chapitre
sous forme des histogrammes, des diagrammes T-S, et des tableaux pour analyser les valeurs
obtenues. Après ça, nous allons examiner et expliquer l’effet de quelques paramètres sur les
performances 4E, les résultats seront illustrés sous forme des courbes.
III.2. Validation
Les performances de notre modèle développé sont évaluées à l’aide de Matlab. Nous
avons comparé les résultats obtenus dans ce modèle avec ceux les données réelles de la
centrale d’Hadjret Enouss qui fonctionne selon le cycle combiné. Pour cet objectif, quatre
paramètres statistiques ont été utilisés ; le coefficient de détermination (R2), l’erreur moyenne
en pourcentage (MPE), la racine carrée de l'erreur quadratique moyenne (RMSE), et le
coefficient de covariance (COV). Ces quatre paramètres sont donnés par les équations
présentées dans l’annexe 1, et à l'aide d'Excel, ces équations ont été calculées. Les données
disponibles incluent l’évolution de la puissance nette de la centrale pour des différentes
températures ambiantes. Les résultats du modèle énergétique développé ont été comparés
avec ces données.
Les résultats de la validation sont résumés dans le tableau III.1 et la Figure III.1.
Tableau III.1. Validation des résultats de simulation avec les données réelles.
Paramètre R2 MPE (%) RMSE (MW) COV (%)
Valeur 0,9380 12,4758 13,6082 3,2102
41
Chapitre III: Résultats et discussions
480
Modèle développé
Puissance nette (MW) 460 Données réelles
440
420
400
380
360
340
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Température ambiante (°C)
Après avoir calculé les erreurs qui sont illustrées dans le tableau III.1 et comme indique
la Figure III.1, on peut constater que le modèle développé présente une bonne corrélation avec
les données réelles, qui confirment que la fiabilité de notre programme de base est acceptable.
La raison principale de petit écart entre le modèle développé et ces données réelles est due à
l'approximation utilisée pour calculer les coefficients de compression et de détente
isentropique, et les valeurs des tables thermodynamiques utilisées pour calculer les propriétés
thermo-physiques des gaz brulés et de l’eau-vapeur. De plus, en raison de l'absence de
données de certains paramètres du constructeur qui ont été supposés, tels que les rendements
isentropiques et mécaniques de la turbine à gaz et la turbine à vapeur.
D'autre part, les performances de notre modèle développé à l’aide du Matlab sont
évaluées en comparant les résultats obtenus en utilisant ce modèle avec ceux de paramètres
réels donnés par le constructeur et les résultats obtenus par le programme de simulation Cycle
Tempo. Pour cette objective, nous allons calculée l’erreur relative en quelques points choisis
du notre cycle, en utilisant la relation présentée dans l’annexe 1 :
Le Tableau III.2 représente la comparaison statistique entre les résultats de notre modèle
(Matlab) et les résultats du programme de simulation Cycle Tempo et les données du
constructeur.
42
Chapitre III: Résultats et discussions
Tableau III.2. Comparaison entre les résultats de notre modèle et les résultats du programme
de simulation Cycle Tempo et les données du constructeur.
Donnée du Cycle Erreur
Point Paramètre constructeur Tempo Modèle e (%)
Température (°C) 244 242,9 242,88 0,46
Entrée de la
Pression (bar) 178,5 178,5 179,2 0,39
chaudière
Débit massique de vapeur (kg/s) 171,5 171,66 169,33 1,28
Température (°C) 329 321,29 316,29 4,01
Sortie de la
Pression (bar) 26,70 27,53 26,70 0
THP
Débit massique de vapeur (kg/s) 160,27 165,92 163,64 2,05
Température (°C) 540 540 540 0
Entrée de la
Pression (bar) 23,48 23,48 23,48 0
TMP
Débit massique de vapeur (kg/s) 148,22 151,57 149,49 0,84
Température (°C) 33,5 33,81 33,81 0,91
Sortie du
Pression (bar) 0,0527 0,0527 0,0527 0
condenseur
Débit massique de vapeur (kg/s) 125,25 145,52 143,29 12,58
Après avoir calculé les erreurs en certains points principaux entre la centrale modélisée
et celle présentée par le constructeur, on remarque toujours un écart léger entre les valeurs
estimées par le constructeur, de Cycle Tempo et celles obtenues dans notre travail. Il semble
que notre modèle exécute mieux que celui de Cycle Tempo en termes d'estimation des débits
massiques. L’erreur du débit massique de vapeur, passe d’une valeur minimale de 0,84 % à
l’entrée de la TBP jusqu’à une valeur maximale de 12.58 % à la sortie du condenseur. En
outre, l’erreur de la pression, passe d’une valeur minimale de 0 % à la majorité des principaux
points, à une valeur maximale de 0,39 % à l’entrée de la chaudière. D'autre part L’erreur de la
température, passe d’une valeur minimale de 0 % à l’entrée de la TBP jusqu’à une valeur
maximale de 4,01% à la sortie de la THP.
Les raisons pour laquelle ces erreurs se produisent peuvent être résumées comme ; (i)
l'approximation utilisée pour calculer les coefficients de compression et de détente
isentropique, (ii) l'approche utilisée pour estimer les propriétés thermo-physiques
d’eau/vapeur, et (iii) le manques de valeurs du constructeur tels que les rendements
isentropique et mécanique de quelque composant. Néanmoins, le modèle présente une bonne
corrélation avec les données de constructeur, qui confirme la viabilité de notre modèle.
43
Chapitre III: Résultats et discussions
configuration que nous avons développé qui est basée sur le cycle combiné avec régénération.
Cette opération a été effectuée pour une température ambiante de 25°C, et une puissance nette
de 407,56 MW fixées pour les trois configurations, les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau III.3.
D’après le Tableau III.3, nous pouvons constater que la troisième configuration a les
plus hautes performances énergétiques et exergétiques, avec les valeurs de 63,77% et 56.58%
respectivement, donc un gain énergétique et exergétique de 20,03 % et 15,32 %
respectivement par rapport à la centrale d’Achouat (centrale à vapeur), et de 4,90 % et 1,04
par rapport à la centrale d’Hadjret Enouss, cela montre d’un côté le grand avantage des
centrales combinées par rapport aux centrales à vapeur, et d’autre coté le rôle indispensable
des systèmes de régénération dans le processus d’amélioration des performances des
installations des centrales à vapeur (ou combinée), ce qui explique la supériorité des
rendements énergétique et exergétique de la configuration développée sur la configuration
d’Hadjret Enouss.
Concernant le côté environnemental, on remarque que la troisième configuration est
toujours la meilleure, avec une consommation du carburant de 14,86 kg/s, qui se réfère à une
diminution de 75,31 kg/s par rapport à la première configuration, et de 0,28 kg/s par rapport à
deuxième. De plus, cette configuration (troisième) a le plus faible taux d’émission de CO2
avec une valeur de 40,7 kg/s, avec une différence de 47 ,57 kg/s par rapport à la première
configuration et 0,77 kg/s par rapport à la deuxième. Nous expliquons les émissions de CO2
très élevés dans la première configuration (centrale à vapeur) par son faible rendement par
rapport aux centrales combinées, ce qui implique une grande consommation du carburant
pour produire la même puissance que les deux autres configurations, d’autre part la centrale
développée émet moins de CO2 que Hadjret Enouss en raison de system de préchauffage, qui
permet de réduire la quantité de chaleur à apporter dans la chaudière de récupération pour
44
Chapitre III: Résultats et discussions
atteindre la température à laquelle doit être portée la vapeur d'eau, cela implique directement
une réduction de débit de carburant et des émissions de CO 2.
D'autre part, on remarque que la troisième configuration reste toujours la meilleure
configuration même du côté de consommation d'eau de refroidissement avec la plus faible
valeur de 5,984 m3/s, avec une économie de 0,323 m3/s par rapport à la centrale d’Hadjret
Enouss, et 7,994 m3/s par rapport à la centrale d’Achouat, cette dernière consomme un très
grand débit d’eau de refroidissement car le débit de la vapeur nécessaire pour produire la
puissance supposée est très élevé, ce qui exige une grande quantité d'eau de refroidissement
pour la condenser à sortie de la turbine basse pression (TBP). La différence de débit d’eau de
refroidissement entre la centrale de Hadjret Enouss et la centrale développée est due au
processus de régénération, qui engendre une diminution de débit de la vapeur à la sortie de la
TBP de la centrale développée, donc la charge thermique du condenseur est réduite, et par
conséquent, la consommation d’eau de refroidissement est diminuée.
Dans la partie économique, on remarque que la configuration d’Hadjret Enouss est la
meilleure configuration avec la plus haute valeur actuelle nette de 776 millions euros, avec un
bénéfice de 62,36 millions euros et 9,29 millions euros par rapport à la centrale d’Achouat et
la centrale développée respectivement, et un coût d’investissement et d’exploitation plus
faible de la valeur 146,63 millions euros et 5,02 millions euros. La différence de la valeur
actuelle nette entre Achouat et Hadjret Enouss est due à la puissance de fonctionnement très
élevée pour une centrale à vapeur, ce qui augmente le coût d’investissement de la centrale à
cause des dimensions plus élevées de chaque composant, en plus, le coût d’exploitation
également sera plus élevé. Le coût d’investissement, le coût d’exploitation, et la valeur
actuelle nette de la centrale d’Achouat sont 202,27 millions euros, 5,75 millions euros, et
713,64 millions euros respectivement. Concernant la différence entre Hadjret Enouss et la
centrale développée, on la justifie par l’augmentation notable dans le coût d’investissement
lorsqu’on ajoute des préchauffeurs, et la même chose pour le coût d’exploitation, tout ça
entraine une réduction de la valeur actuelle nette. Le coût d’investissement, le coût
d’exploitation, et la valeur actuelle nette de la centrale développée sont 154,67 millions euros,
5,23 millions euros, et 766,71 respectivement. Les revenus annuels de l'électricité sont fixes
pour toutes les configurations avec une valeur de 88,67 millions euros/an.
Après la comparaison des performances 4E des trois configurations, nous pouvons dire
que c’est vrai que la centrale d’Hadjret Enouss est meilleure de point de vue économique,
avec la valeur actuelle nette la plus élevée par rapport aux autres configurations, mais de point
de vue développement durable, la centrale développée est meilleure, avec les plus hautes
45
Chapitre III: Résultats et discussions
46
Chapitre III: Résultats et discussions
47
Chapitre III: Résultats et discussions
240
Perte d'énergie (MW)
210
180
150
120
90
60
30
0
ur io
n
ga
z P P ur
s se st à r H
u rB sse
pre bu ne peu pe en
om bi va va nd
om c r o
C de Tu neà ne
à C
be
r
r bi r bi
m Tu Tu
ha
C
La Figure III.3 montre que la perte d'énergie la plus élevée est produite dans le
condenseur qui représente 52 % des pertes d'énergie totales dans l'ensemble de l'installation.
La cause principale de ce résultat est la chaleur perdue (chaleur latente) pour assurer le
changement de phase de la vapeur de travail à l'intérieur de l'installation (se référer à la Figure
III.3).
III.4.2. Analyse éxergétique
Dans la partie « analyse exergétique », nous allons voir l’exergie détruite, ainsi que les
rendements exergétiques dans les différents composants principaux de l’installation.
48
Chapitre III: Résultats et discussions
200
150
100
50
0
ur io
n
ga
z
tio
n
H
P BP ur
se st a r r se
es bu eà ér eu eu ns
pr in up p ap de
om c om rb éc va v on
u à à
C de T er ne ne
C
be
r
r ed rb
i
r bi
m iè Tu Tu
ha a ud
C h
C
Figure III.4. Exergie détruite et rendement exergétique dans les principaux composants de
l’installation.
D’après la Figure III.4 on peut également constater que les quantités des exergies
détruites les plus élevées sont indiquées à la partie de la turbine à gaz, d'autre part les
composants de la turbine à vapeur représentent les sources les plus faibles des exergies
détruites dans l’installation, la raison principale est due à la différence des propriétés de fluide
de travail (capacité thermique, débit, température…). D’autre part, parmi tous les composants
de la centrale, on remarque que la chambre de combustion représente la première source
majeure d’irréversibilité, en raison des réactions chimiques, et également des grandes
différences de températures. Par ailleurs, la turbine à vapeur constitue la source la plus faible
d’irréversibilité dans le système, en raison de type du fluide de travail (air ou eau-vapeur), qui
affecte fortement les propriétés thermo-physiques.
III.4.3. Analyse économique
III.4.3.1. Coût d’investissement de chaque composant
Dans cette partie de travail, nous allons voir les coûts d’investissement des composants
essentiels de la centrale comme il est indiqué dans la Figure III.5.
49
Chapitre III: Résultats et discussions
Groupe TAG,
45.28
chaudière,
84.99
c-investissement M€
50
Chapitre III: Résultats et discussions
800
600
VAN (M€/an)
400
200
-200
0 5 10 15 20 25 30 35
Vie de la centrale (années)
Comme l’indique la Figure III.6 qui montre la variation de la valeur actuelle nette
(VAN) dans 35 ans (la durée de vie de l’installation), nous pouvons constater que la valeur
actuelle nette de l’installation augmente avec le temps, cette augmentation est significative les
premières années, puis elle commence à diminuer progressivement au fil des années, parce
que le coût de la maintenance sera plus élevé, ce qui augmente le coût d’exploitation. La
valeur actuelle nette passe de -156,61 millions euros au début de projet jusqu’à 782,52
millions euros après 35 ans. Nous notons également que le projet commence à percevoir des
bénéfices après deux ans du travail, la période qui représente le temps nécessaire pour
récupérer le prix d'investissement.
III.4.4. Analyse environnementale
Dans l’étude environnementale nous allons calculer la masse d’air, et la masse d’eau de
refroidissement nécessaires pour bruler 1 kg du carburant, ainsi que les masses des gaz émis à
l’atmosphère ; le dioxyde de carbone (CO2), la vapeur d’eau (H2O), l’azote (N2). D’après la
réaction chimique stœchiométrique de la combustion de 1 kg/s de méthane CH4, les résultats
sont donnés dans le tableau au-dessous (Tableau III.4).
51
Chapitre III: Résultats et discussions
52
Chapitre III: Résultats et discussions
480
460
440
Puissance (MW)
420
400
380
360
0 5 10 15 20 25 30
Taux de compression
68
Rendement Energétique
64 Rendement Exergétique
60
Rendement (%)
56
52
48
44
40
0 5 10 15 20 25 30
Taux de compression
Figure III.8. Effet de taux de compression sur les deux rendements ; énergétique et
exergétique.
53
Chapitre III: Résultats et discussions
900
850
800
VAN (M€)
750
700
650
0 5 10 15 20 25 30
Taux de compression
Figure III.9. Effet de taux de compression sur la valeur actuelle nette VAN.
Les Figures III.7, III.8 et III.9 montrent la variation de la puissance nette générée par la
centrale, les rendements énergétique et exergétique et la valeur actuelle nette respectivement
en fonction du taux de compression pour la configuration développée. On peut constater que
la puissance nette et la valeur actuelle nette (VAN) augmentent avec l’augmentation du taux
de compression jusqu'à un point maximal dans un certain intervalle, puis elles diminuent
lorsque le taux de compression va augmenter plus en plus, la puissance nette passe de 450,5
MW à un taux de compression de 2, jusqu’à 469,6 MW à un taux de compression de 6, puis
elle diminue jusqu'à une puissance nette de 365,5 MW à un taux de compression de 30, la
valeur actuelle nette(VAN) passe de 812 millions euros à un taux de compression de 2,
jusqu’à 877 millions euros à un taux de compression de 6, puis elle diminue jusqu'à une
valeur de 682 millions euros à un taux de compression de 30. Cette diminution est en raison
de l’augmentation de la puissance absorbée par le compresseur, ce qui a un effet sur la
puissance nette générée par le bloc de la turbine à gaz. La raison de l’augmentation de
l’énergie dans l'intervalle 2 à 6 est parce que l'équilibre entre la puissance générée par la
turbine motivée par la haute pression à la chambre de combustion et la puissance absorbée par
le compresseur. La même chose pour la valeur actuelle nette (VAN), car cette dernière est liée
au coût d’investissement et revenus annuels de l’électricité qui fonctionne
proportionnellement avec la puissance nette. Concernant les rendements énergétique et
54
Chapitre III: Résultats et discussions
60
55
Emission de CO2 (kg/s)
50
45
40
35
0 5 10 15 20 25 30
Taux de compression
55
Chapitre III: Résultats et discussions
13.5
10.5
9.0
7.5
6.0
0 5 10 15 20 25 30
Taux de compression
56
Chapitre III: Résultats et discussions
440
430
Puissance (MW)
420
410
400
390
380
0 10 20 30 40 50 60
Température ambiante (°C)
69
Rendement Energétique
Rendement Exergétique
66
63
Rendement (%)
60
57
54
51
0 10 20 30 40 50 60
Température ambiante (°C)
Figure III.13. Effet de la température ambiante sur les deux rendements ; énergétique et
exergétique.
57
Chapitre III: Résultats et discussions
840
820
800
VAN (M€)
780
760
740
720
0 10 20 30 40 50 60
Température ambiante (°C)
Les Figures III.12, III.13 et III.14 montrent la variation de la puissance nette générée et
la valeur actuelle nette de l’installation respectivement en fonction de la température
ambiante. On voit clairement d’après ces figures que la production de puissance nette diminue
avec l'augmentation de la température ambiante ; la puissance nette passe de 441,26 MW à
une température de 0 °C, jusqu’à 385,93 MW à la température de 55 °C, parce que la masse
volumétrique de l'air diminue en raison de la température ambiante élevée, donc le débit
massique aspiré par le compresseur va diminuer, pour compenser cette diminution du débit
massique il faut augmenter la vitesse de rotation de compresseur ce qui augmente la puissance
consommée par ce dernier.
D’autre part les puissances des turbines (TAG et TAV) également vont diminuer en
fonction de la température ambiante, puisque la température élevée de l’air sortant du
compresseur et entrant dans la chambre de combustion entraine une baisse de débit du
carburant brulé pour atteindre la température désirée à l’entrée de la TAG, ce qui implique
une diminution du débit des gaz (air + carburant), ce qui engendre d’un côté une baisse de
puissance dans la turbine à gaz, et d’autre côté, une baisse de quantité chaleur récupérée par la
chaudière, par conséquent, une baisse de puissance dans la turbine à vapeur. Tout cela
entraîne une diminution de puissance nette de la centrale.
58
Chapitre III: Résultats et discussions
45
44
Emission de CO2 (kg/s)
43
42
41
40
39
38
0 10 20 30 40 50 60
Température ambiante (°C)
59
Chapitre III: Résultats et discussions
élevée, le débit de carburant brulé qui nous permet d'obtenir la quantité de chaleur requise
sera diminué, ce qui entraîne une diminution de la quantité de dioxyde de carbone CO 2 émise.
6.110
Débit d'eau de refroidissement (m3/s)
6.105
6.100
6.095
6.090
6.085
0 10 20 30 40 50 60
Température ambiante (°C)
60
Chapitre III: Résultats et discussions
18,3, et nous avons fait une variation de la pression de condensation de 0,01 bar jusqu’à 0,18
bar.
435
430
425
Puissance (MW)
420
415
410
405
400
0.00 0.03 0.06 0.09 0.12 0.15 0.18
Pression du condenseur (bar)
68 68
Rendement Energétique
Rendement Exergétique
66 66
64 64
Rendement (%)
62 62
60 60
58 58
56 56
54 54
0.00 0.03 0.06 0.09 0.12 0.15 0.18
Pression du condenseur (bar)
61
Chapitre III: Résultats et discussions
820
810
800
VAN (M€)
790
780
770
760
Les Figures III.17 jusqu’à III.19 montrent l'effet de la pression du condenseur sur la
puissance nette de l'installation, les efficacités énergétique et exergétique, et la valeur actuelle
nette (VAN). On remarque que si la pression de condenseur augmente, à la fois la puissance
nette, les rendements énergétique et exergétique, et la valeur actuelle nette (VAN) de la
centrale diminuent. Une augmentation de 0,01 bar jusqu’à 0,18 bar de la pression de
condensation diminuera la puissance nette de 432 MW jusqu’à 404,84 MW, ce qui engendre
une diminution des rendements énergétique et exergétique d'environ 3,09 % et 2,75 %
respectivement, parce que lorsque la pression de la condensation est haute, la puissance
produite par la turbine à basse pression (TBP) va diminuer en raison de l’enthalpie de la
vapeur élevée à l’entrée de condenseur (sortie de TBP), cela entraine une diminution de
puissance nette, par conséquent, une diminution des rendements énergétique et éxergtique de
l’installation.
La valeur actuelle nette (VAN) de la centrale est toujours proportionnelle à la puissance
nette, donc elle va également diminuer, elle passe de la valeur 813,58 millions euros jusqu’à
766,32 millions euros, avec une perte de 47,26 millions euros.
62
Chapitre III: Résultats et discussions
46
44
Emission de CO2 (kg/s)
42
40
38
63
Chapitre III: Résultats et discussions
6.6
6.2
6.0
5.8
5.6
Figure III. 21. Effet de la pression de condensation sur le débit d’eau de refroidissement.
III.6. Conclusion
Dans ce chapitre, et d’abord, nous avons fait une validation pour vérifier la fiabilité de
notre modèle par rapport aux données réelles de la centrale d’Hadjret Enouss et également
nous avons validé un autre modèle pour vérifier sa fiabilité par rapport aux données réelles de
la centrale d’Achouat. Ensuite, nous avons fait une analyse comparative 4E (Énergétique,
Exergétique, Économique, Environnementale) pour trois configurations ; la configuration de
la centrale d’Achouat (centrale à vapeur uniquement) qui fonctionne selon le cycle Rankine à
régénération, la configuration de la centrale d’Hadjret Enouss qui fonctionne selon un cycle
combiné à resurchauffe, et une configuration que nous avons développé qui fonctionne selon
un cycle combiné à régénération. Les résultats indiquent un grand avantage des centrales
64
Chapitre III: Résultats et discussions
65
Conclusion générale
Conclusion générale
Dans le cadre de notre projet de fin d’études, nous avons présenté un modèle développé
sous Matlab pour simuler et améliorer le fonctionnement d'une centrale thermique à cycle
combiné avec régénération (soutirage de vapeur dans la partie de la turbine à vapeur). De
plus, une étude comparative 4E (Énergétique-Exergétique-Économique-Environnementale)
des trois configurations ont été menée (deux configurations réelles représentèrent la centrale
d’Achouat et la centrale d’Hadjret Enouss, et la nouvelle configuration). De plus, l'effet de
certains paramètres sur les performances 4E de cette installation sera étudié.
Tout d'abord, le modèle a été validé pour vérifier la fiabilité de nos résultats. Ensuite,
l'étude des trois configurations a été discutée, et les résultats obtenus de l’analyse comparative
ont été comme suit :
La configuration développée a les plus hautes performances énergétiques et
exergétiques, avec des meilleures valeurs de 63,77% et 58,87% respectivement. Donc,
des gains énergétiques et exergétiques de 20,03% et 15,32 % respectivement par
rapport à la configuration d’Achouat, et 4,9% et 1,4 % par rapport à la configuration
d’Hadjret Enouss.
Les valeurs les plus faibles de débit du carburant consommé, de débit d’eau de
refroidissement, et de taux d’émission de CO2 ont été trouvées toujours pour la
troisième configuration (configuration développée) avec les valeurs de 14,86 kg/s,
5,984 m3/kg, 40,77 kg/s respectivement.
Les coûts d’investissement et d’exploitation les plus élevés sont obtenus par la
centrale d’Achouat, soit d’environ 202,27 M€ et 5,57 M€ respectivement. Alors que la
meilleure valeur actuelle nette c’était d’Hadjret Enouss avec une valeur de 776 M€.
Les revenus annuels de l'électricité sont fixes pour toutes les configurations avec une
valeur de 92.43 M€/an.
D’autre part, ces résultats confirment le rôle indispensable des systèmes de régénération
dans le processus d’amélioration des performances des installations à vapeur, que ce soit du
côté thermodynamique (énergétique et exergétique), et même du côté environnemental.
Ensuite, dans le but d’améliorer les performances de ces centrales, l’effet des quelques
paramètres sur les performances de la centrale développée a été étudié. Basé sur les résultats
de cette étude, on a découvert que les performances de la centrale dépendent principalement
sur les trois facteurs suivants :
La température de l'air ambiant.
66
Conclusion générale
Le taux de compression.
La pression de condensation.
Finalement, pour améliorer les performances de la centrale, on doit prendre en
considération les points suivants :
Augmenter au maximum possible le rendement isentropique de compresseur, des
pompes et des turbines
Connaitre les valeurs optimales des paramètres de fonctionnement comme le taux de
compression, la pression du condenseur, la température à l’entrée du compresseur, et
les exploiter, pour augmenter le rendement global de la centrale.
Réduire les pertes de charge dans chaque composant de l’installation.
67
Bibliographie
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compresseur-augmentee-apres-modification/. (Consulté le 10/4/2021).
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le-foyer/. (Consulté le 11/4/2021).
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(Consulté le 13/4/2021).
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Training Manual-FR_RevC, 2009.
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Mohamed Seddik Benyahia, Jijel, 2020.
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[13] M.A. Antir, M.A. Khedimo. Contribution à l'amélioration de performance énergétique
de la station de pompage du gaz naturel de SONATRACH Hassi Berkine. Mémoire de
Master, Université de Kasdi Merbah, Ouargla, 2017.
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natural gas combined cycle power plant—A case study. Energy Reports, 2018, 4: 682-690.
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Electricity of a 620 MW-Natural Gas Combined Cycle. Journal of Power and Energy
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[19] MathWorks. Disponible sur : https://www.mathworks.com/products/matlab.html.
(Consulté le 4/5/2021).
68
Bibliographie
69
Annexes
Les quatre paramètres statistiques sont donnés par les équations suivant :
2
∑𝑛𝑖=1(𝑌𝑖, 𝑜 − 𝑌𝑖, 𝑐)2
𝑅 = 𝑛
∑𝑖=1(𝑌𝑖, 𝑜 − 𝑌̅ 𝑖, 𝑜)2
Avec Yi,m, Yi,c, 𝑌̅ i,m et n les valeurs observées, calculées, la moyenne des valeurs
observées et le nombre d'observation, respectivement.
Avec 𝐾𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙 et 𝐾𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 , sont les valeurs calculées par le model, et les valeurs
données par le constructeur respectivement.
Annexes