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(Cours et TD)
La machine se compose de trois pales (en général) portées par un moyeu constituant le
rotor et installées au sommet d’un mât vertical. Cet ensemble est fixé par une nacelle qui
abrite un générateur. Un moteur électrique permet d’orienter le rotor afin qu’il soit toujours
face au vent.
Les pales permettent de transformer l’énergie cinétique du vent (énergie que possède un
corps du fait de son mouvement) en énergie mécanique (mouvement mécanique des pales).
Le vent fait tourner les pales entre 10 et 25 tours par minute. La vitesse de rotation des pales
dépend de leur taille : plus elles sont grandes, moins elles tournent rapidement.
L’électricité produite par le générateur a une tension d’environ 690 volts. Ne pouvant pas être
utilisée directement, elle est traitée grâce à un convertisseur, et sa tension est augmentée à 20
000 volts. Elle est alors injectée dans le réseau électrique et peut être distribuée aux
consommateurs.
Avant de décider de l’installation d’un parc éolien, plusieurs études sont menées. La première
étape consiste à s’assurer que le site d’implantation envisagé convient à un tel projet. Il doit
en particulier :
être suffisamment venté. Dans l’idéal, les vents doivent être réguliers et suffisamment forts,
sans trop de turbulences, tout au long de l’année. Les éoliennes fonctionnent pour des vitesses
de vent comprises entre 14 et 90 km/h. Au-delà, elles s’arrêtent pour des raisons de
sécurité. La production électrique varie selon la vitesse du vent. C’est avec des vents de 45
à 90 km/h que l’éolienne produit sa puissance maximale ;
ne pas être soumis à certaines contraintes (aéronautiques, radars, etc.) ;
prendre en compte le patrimoine naturel, en particulier l’avifaune (faune animale des
oiseaux) et la faune marine pour l’éolien maritime et éviter les zones protégées (telles que les
réserves) ;
ne pas prendre place dans des secteurs architecturaux ou paysagers sensibles (sites inscrits
et classés, paysages remarquables, etc.).
La France mise beaucoup sur le développement des énergies renouvelables pour satisfaire ses
besoins énergétiques.
Dans les périodes où nos besoins en électricité sont les plus importants (par exemple, les soirs
d’hiver en période de grand froid quand il faut beaucoup chauffer les bâtiments), le nucléaire
ne peut pas tous les satisfaire. Ce sont alors d’autres énergies qui prennent le relais,
notamment des centrales hydroélectriques ou hydrauliques (utilisant l’énergie de l’eau) mais
aussi des centrales thermiques à flamme (qui utilisent des énergies fossiles). Ce sont ces
dernières qui produisent du CO2 en brûlant du fioul (issu du pétrole).
Ainsi, remplacer la production électrique de ces centrales thermiques à flamme par une
production provenant d’énergies renouvelables permettrait de ne plus avoir recours aux
énergies fossiles.
Si les objectifs fixés sont atteints, un tiers de notre consommation énergétique proviendrait
des énergies renouvelables en 2030, dont une grande partie grâce à l’énergie éolienne.
Enfin, les énergies renouvelables font appel à des ressources locales. Cela permet donc
une indépendance énergétique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec le pétrole et le gaz,
que nous devons faire venir d’autres pays.
• 16 %, c’est la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie ;
• + 69 % d’évolution des énergies renouvelables de 1990 à 2016.
Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables. Voici leurs appellations et la part qu’elles
représentent :
• Hydraulique : 19,8 %
• Biocarburants : 9,3 %
• Éolien : 7,1 %
• Déchets : 5,9 %
• Biogaz : 2,9 %
Une éolienne en mer peut être fixée sur le fond de la mer ou flottante. Elle bénéficie de vents
plus fréquents, plus forts et plus réguliers et moins turbulents qu’à terre et a donc un meilleur
rendement qu’à terre (de 10 à 20% supérieur).
En Europe, 110 parcs éoliens en mer sont déjà opérationnels fin 2019, ce qui
représente plus de 5000 éoliennes en fonctionnement dans 12 pays différents. Cette forme
d’énergie est beaucoup développée dans les pays européens comme au Royaume-Uni,
l’Allemagne, le Danemark ou la Belgique.
En France, plusieurs projets sont lancés en Normandie, en Bretagne, en Pays de la Loire, etc.
Les chantiers de construction débutent sur 3 parcs à Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp.
L'énergie éolienne est l'énergie cinétique du vent. L'énergie totale du vent E qui traverse une
surface d'aire A pendant un temps t est19 :
Où ρ est la densité de l'air, v est la vitesse du vent, Avt est le volume d'air passant
par A (considéré perpendiculaire à la direction du vent), Avtρ est la masse m passant
par A et ½ ρv2 est l'énergie cinétique de l'air en mouvement par unité de volume19.
La puissance éolienne incid ente P, qui équivaut à l'énergie par unité de temps, (par exemple
19
égale à la surface du rotor d'une
n éolienne) est définie par :
Une éolienne tripale de diamètre 100 m est soumise à un vent « v » de 11 m/s. Elle
présente un coefficient de performance Cp de 0,47. Le schéma bloc de cette éolienne est
le suivant.
Question
Coefficient de performance Cp
Malheureusement cette énergie ne peut être captée car la vitesse du vent en aval du
dispositif de récupération n'est jamais nulle.
avec
avec
rappel: avec
Question
Indice
| coefficient de performance Cp |
Question
| coefficient de performance Cp |
Indice
avec
Indice
Indice
Question
Indice
Rapport de transmission :
avec
Indice
Vitesse d'entrée « NR
Vitesse de sortie « NA »
Question
Indice
Question
| coefficient de performance Cp |
Indice
avec
Question
Indice
Rendement de l'éolienne :
Indice
Exercices 1…..6
Exercice 1 : Longueur d'une pale
Exercice 2 : Vitesses de rotation et paramètres d'une éolienne
Exercice 3 : Etude d'une génératrice asynchrone d'éolienne
Exercice 4 : Retrouver la limite de Betz : questions de cours
Exercice 5 : Paramètres d'une éolienne à vitesse fixe de 300 kW
Exercice 6 : Couple mécanique
Nous souhaitons dimensionner les pales d'une éolienne à vitesse fixe pour obtenir une
puissance mécanique de 750 kW pour une vitesse de vent de 13,8 m/s. On considère un
coefficient de puissance Cp égal à 0,2. Quel sera la longueur de notre pale ou le rayon de la
surface balayée par la turbine ?
Réponse
Avec : P = 750.10 3 W
V =13,8 m/s
Cp = 0,2
La turbine de l'éolienne entraîne une génératrice asynchrone (MAS) à cage qui débite sur un
réseau de distribution.
Densité de l'air :
Coefficient du multiplicateur : k = 70
Fréquence du réseau : f = 50 Hz
Question 1
Aide
Réponse 1
Question 2
On suppose que la vitesse du vent est constante et égale à 10 m/s. La valeur maximale du
coefficient de puissance Cp réel est 0,4. Calculez pour le même glissement qu'à la question 1
la vitesse spécifique et la puissance électrique maximum Pe fournie au réseau par l'éolienne.
On prendra un rendement de multiplicateur à 97 % et de la génératrice de 96 %.
Aide
Réponse
Cp max = 0,4 à cause de la limite de Betz, pour une éolienne de puissance réelle.
Question 1
rendement de 96% et que les éoliennes tournent à 32,5 tr/min. Les pertes dues à la génératrice
sont supposées négligeables.
Réponse 1
Le vent passe ensuite à travers les pales de la turbine, la puissance récupérée est égale à la
puissance du vent, au coefficient Cp près :
Cette puissance est négative, car la machine est en fonctionnement génératrice. Ce qui nous
intéresse, c’est la puissance électrique obtenue en sortie de la génératrice. Par hypothèses, les
pertes dues à la génératrice étant supposées négligeables :
e
On en déduit que :
Question 2
La plaque signalétique indique (en fonctionnement moteur) : 4 pôles, tension nominale entre
phases : 660 V, courant nominal : 760 A, couplage : étoile, fréquence nominale : 50 Hz,
puissance : 790 kW (avec prise en compte des pertes électriques), : 0,91, vitesse :
1509 tr/min.
Tension 660,3 V
Courant 209,4 A
Puissance absorbée 11,17 kW
Tension 120,1 V
Courant 980 A
Puissance absorbée 25,6 kW
On donne :
Déterminer les pertes Joule statoriques ainsi que les pertes fer
et rotoriques
statoriques . En déduire la résistance du schéma équivalent.
et la réactance
Aide
Voir le cours sur les machines asynchrones, notamment l’essai en moteur à vide.
Réponse :
Avec
et
Il faut alors déterminer la puissance réactive absorbée , elle est telle que :
Alors :
Aide
Voir le cours sur les machines asynchrones, notamment l essai à rotor bloqué.
L’hypothèse de Kapp indique notamment que le courant magnétisant est négligé ici, dans le
cas de l essai à rotor bloqué.
Réponse :
d où
d où
Alors :
Question 3
Aide
Il faut utiliser le résultat obtenu à la question 1 concernant la puissance fournie par l éolienne.
Expression du couple :
Réponse 3
Question 4
fournissant : 125 kVAR sous une tension nominale de 660 V. Calculer la capacité du
condensateur équivalent .
Aide
Réponse 4
D où :
On modélise le passage du vent, dans le rotor de l'hélice par un tube de courant, avec ,
, les vitesses du vent avant les pales, aux pales, et après les pales. L'air est déterminé par
sa masse volumique en , la surface balayée par les pales est S en m².
Question 1
Réponse 1
P= S ( - )
Question 2
Réponse 2
Question 3
Réponse 3
De : P = soit :
Par simplification:
Alors :
Question 4
Réponse 4
soit :
Question 5
Réponse 5
Question 6
Réponse 6
Aide
Question 1
Aide
Voir le cours sur la notion d énergie du vent récupérable, notamment la définition du Cp.
Réponse 1
Question 2
Aide
Réponse 2
Question 3
Aide
Réponse 3
Montrer que le couple mécanique produit par la turbine peut s'exprimer par
Démonstration :
alors :
Par simplification :
On obtient :