Vous êtes sur la page 1sur 38

Exercice 3.2.

1 : Quelques questions à propos du nombre de Prandtl (A)

1- Rappeler la définition du nombre de Prandtl. En partant de l'unité de chaque paramètre,


utiliser l'équation aux dimensions pour montrer que le nombre de Prandtl est bien sans
unité. Donner une interprétation physique du nombre de Prandtl, notamment à partir de sa
C µ
définition ( Pr = P ).
!

2- Pour un fluide en écoulement laminaire dans un tuyau cylindrique, on peut montrer que
le nombre de Nusselt est fourni par la relation suivante : Nu = 0,332 Re1 / 2 Pr1 / 3 , où Re
représente le nombre de Reynolds. Trouver une expression approchée du nombre de
Nusselt pour l'air à la température ambiante, en écoulement forcé, sachant que Pr = 0,71.
Quelle est la précision de cette expression où ne figure plus le nombre de Prandtl ?

3- En repartant des expressions du cours pour les couches limites visqueuse et thermique δ
et δ', montrer que le nombre de Prandtl relie ces deux paramètres. Indiquer quelle est cette
relation. Quelle conclusion pouvez-vous en déduire pour l'air ?

4- Le nombre de Prandtl varie très peu pour l'air entre 100K et 2500K, cf. Table jointe. Par
exemple à 300K, Pr = 0,708 et à 2300K, Pr = 0,710. Pourtant, la viscosité dynamique µ, la
chaleur massique à pression constante Cp et la conductivité thermique λ (notée k dans la
Table) varient fortement. Comment pourriez-vous expliquer ce résultat ? En quoi la colonne
du nombre de Prandtl est redondante dans cette Table ? Justifier votre réponse en effectuant
le calcul numérique pour T = 300K et pour T = 2300K.

Exercice 3.2.2 : Quelques questions sur le nombre de Nusselt (A)

En utilisant l’équation aux dimensions, montrer pourquoi le nombre de Reynolds et le


nombre de Prandtl sont bien des quantités sans dimension. Justifier alors à partir de deux
arguments différents pourquoi le nombre de Nusselt est lui aussi sans dimension. Le nombre
de Nusselt est toujours supérieur à l’unité. Sauriez-vous expliquer pourquoi, sachant que sa
définition « savante », que l’on cherchera à interpréter, est la suivante :

! ! !
Nu =
& ("CTv #! $%T )!• dS .
& (#$%T ) • dS

Exercice 3.2.3!: Nombres caractéristiques en convection forcée (A)

Pour les transferts thermiques par convection, on définit le nombre de Nusselt, Nu comme
étant le rapport Nu = h ! , où h représente la conductance (pour la loi de Newton de la
!
convection), λ la conductivité thermique (pour la loi de Fourier de la conduction), et  une
longueur caractéristique. Le nombre de Nusselt peut s'exprimer de façon générale à partir du
nombre de Reynolds, Re et du nombre de Prandtl, Pr , par exemple sous la forme :

125
Nu = Cte Rea Prb , où a et b sont a priori des puissances arbitraires (fractionnaires ou
quelconques).

1- Expliquer, en vous appuyant sur les dimensions de chaque quantité, ce qui justifie que les
puissances a et b soient a priori quelconques.
1 1
2- Pour une plaque plane, en régime laminaire, Nu = 0,332 Re 3 Pr 2 , alors que pour un tube
4 2
cylindrique en régime turbulent Nu = 0,023 Re 5 Pr 5 . Montrer que l'évaluation du rapport de
ces deux quantités autour de la transition turbulente (Re = 2200) est de l'ordre de l'unité (on
prendra la valeur du nombre de Prandtl pour l'eau à 20 °C, Pr = 6,87).

3- Calculer alors ce rapport entre les deux régimes (laminaire d'une part, et turbulent d'autre
part), lorsque le nombre de Reynolds turbulent est égal à 10 fois, puis 100 fois le nombre de
Reynolds laminaire. Quelle conclusion pouvez-vous tirer sur la meilleure efficacité du
transfert thermique par convection forcée en régime turbulent par rapport au cas du régime
laminaire, et quelle est la loi de dépendance avec le nombre de Reynolds de cette efficacité ?
Quel commentaire pouvez-vous faire de ce résultat ?

Exercice 3.2.4 : Convection libre et forcée pour une lampe ordinaire (B)

On considère une lampe à basse consommation de puissance nominale 40 W, sous la forme


approchée d'une sphère de diamètre d = 50 mm. On suppose que le champ de température est
uniforme à la surface de la lampe de valeur Ts = 127 °C, alors que la température de l'air
extérieur est Tf = 27 °C.

1- Dans un premier cas, on cherche à évaluer la puissance évacuée en convection forcée


par un écoulement de l'air autour de la lampe s'effectuant à 0,3 m/s.
Evaluer à l'aide des données numériques fournies dans la Table jointe les propriétés de l'air à
la température de référence de 27°C [Nota Bene: Pour les anglo-saxons, la lettre k représente
la conductivité thermique (notée λ dans le cours)]. Calculer aussi le nombre de Reynolds Re.
Pour ce problème, le nombre de Nusselt Nu fournissant le coefficient de convection h sera
pris sous la forme : Nu = (h d / λ) = 0,37 Re0,6. Calculer h (en W / m2.K), puis q (en W) à
partir de la relation fondamentale de la convection φ = h S (Ts - Tf). En déduire le pourcentage
de la puissance dissipée par convection forcée.

2- Dans un deuxième cas, on suppose que l'écoulement d'air est supprimé, et que les
échanges se déroulent par convection libre. Refaire les calculs en notant le nombre de
Nusselt Nu sous la forme Nu = (h d / λ) = 0,60 (Gr Pr)0,25, où Pr et Gr représentent
respectivement les nombres de Prandtl et de Grashof, Gr = [ρ2gβ (Ts - Tf) l3] / µ2, où g =
9,81 m/s2, β = 1/T où T est la température absolue de référence (prendre ici 300 K), et où µ
est la viscosité dynamique (en kg/m.s). On prenant l = 10 mm, montrer que le nombre de
Grashof est de l’ordre de 13300. Revenir au calcul de φ, puis déduire le pourcentage de la
puissance dissipée par convection libre. Conclure enfin sur l'importance relative de ces deux
mécanismes de convection en terme d'efficacité dans le refroidissement de l'ampoule.

126
Exercice 3.2.5 : Convection forcée d’une conduite chauffée en surface (B)

On considère une conduite de diamètre D et de longueur L dans laquelle s’écoule de l’eau à la


vitesse U. La température de l’eau à l’entrée de la conduite est Ti , alors que celle à la sortie
est To . La surface de la conduite est maintenue à la température constante TS > Ti . La
conductance mise en jeu au cours des échanges convectifs entre l’eau et la paroi solide est
notée h, alors que la masse volumique de l’eau est ρ! , et sa capacité calorifique à pression
! constante est CP. ! !

1- Écrire le bilan énergétique des échanges thermiques pour une tranche de fluide d’épaisseur
dx, située le long de l’axe x d’écoulement du fluide entre x = x et x = x + dx. La température
1
moyenne de la tranche d’épaisseur dx sera notée : Te = (T(x) + T(x + dx)) " T(x) . Montrer
2
que l’équation de bilan peut finalement se mettre sous la forme :
" dT(x)
h"D(TS # T(x)) dx = CP $U D2 dx .
4 dx !
2- En effectuant le changement de variable " (x) = TS # T(x) , montrer alors que cette équation
d" (x) C "UD
! peut s’écrire sous la forme " (x) + A = 0 , avec A = P . En considérant une
dx 4h
! $ x'
solution de cette équation différentielle sous la forme " (x) = K exp& # ) , montrer en utilisant
% A(
les conditions aux limites
! "( x= 0) = TS # Ti et "( x= !
+L ) = TS # To que la température de l’eau To à
$ 4hL '
la sortie de la conduite s’écrit finalement : To = TS + (Ti " TS ) exp&" ) . En supposant
! % CP #UD (
! , c’est-à-dire ! !
que CP "UD >> 4hL pour une vitesse d’écoulement U du fluide suffisamment
4hL
rapide, montrer que To peut finalement s’écrire To = Ti + (TS " Ti ) .
CP #UD
!
!
3- Le problème
! est maintenant résolu par différence finie sur la longueur totale du tube, en
considérant que la température de l’eau Te est la moyenne de To et de Ti , c’est à dire sous la
!
1
forme Te = (To + Ti ) . Montrer alors que la nouvelle équation du bilan thermique dans le
2
tuyau peut se mettre sous la forme
! : 4hL(TS " Te ) =!CP #UD(!To " Ti ) . Calculer To à partir de
cette approximation. Sachant que l’inégalité de la question 2- (ε = L/2A << 1) est toujours
! vérifiée pour une vitesse d’écoulement U suffisamment grande, montrer alors que
l’expression de la question 2-, T0 = Ti (1" 2#) + 2TS# , est bien retrouvée.!
!
4- Calculer alors numériquement To à partir de l’expression complète établie à la question
! $ 1" # ' $ 2# '
précédente, à savoir To = Ti & ) + TS & ) , ou bien à partir de l’expression approchée
% 1+ # ( %1+ # (
T0 = Ti (1" 2#) + 2TS# . On !
prendra les données suivantes : U = 10 cm/s ; L = 5 m ; D = 0,1 m ;
Ti = 40 °C ; TS = 90 °C. Les propriétés de l’eau seront calculées pour la température moyenne
1 3 -3
Te = (To + T! i ) = 65 °C, à savoir : ρ = 981,9 kg/m ; CP = 4,187 kJ/kg.K ; µ = 0,432 10
! 2
! !
127
!
!
kg/m.s ; λ = 0, 6629 W/m.K ; Pr = 2,72. Le nombre de Nusselt sera estimé à l’aide de la
0,14
"D %1/ 3 " µ %
relation de Sieder et Tate : Nu = 1,86$ Re Pr ' $ ' , où µS = 0,285 10-3 kg/m.s
#L & # µS &
Justifier que les deux expressions de To fournissent des valeurs numériques très proches du
fait que ε << 1. !
!
!
Exercice 3.2.6 : Champ de température d'une sphère immergée
dans un fluide (B)

Une sphère de rayon R et de coefficient de conductivité thermique λ1 est immergée dans un


liquide immobile de conductivité thermique λ2. Une source de chaleur est disposée très loin
de la sphère (à la limite à l'infini) produisant un gradient de température supposé constant
dans le fluide de la forme dT/dr = A, où r représente la coordonnée radiale prise autour de la
sphère (r = 0 correspond simplement à son centre), et où A est une constante positive. Le
champ de température est donc implicitement supposé être une fonction de la coordonnée
radiale r uniquement.

1- En dehors des sources thermiques, qui sont donc repoussées à l'infini, il est supposé que
l'équation de la chaleur se réduit à l'équation de Laplace ΔT = 0, où Δ représente le Laplacien
scalaire. La solution générale de cette équation est prise sous la forme de deux termes
distincts. Le premier est noté T(r) = Ar. Montrer qu'une telle solution vérifie bien l'équation
de Laplace en tout point r. Le deuxième terme est pris sous la forme T(r) = A/r2. Montrer qu'il
valide bien la condition limite pour r infini, mais que par contre, il existe une singularité au
centre de la sphère (pour r = 0).

2- Justifier finalement que le champ de température admissible s'écrit pour la sphère T1 (r) =
C1 Ar , et pour le fluide l'entourant T2 (r) = A r + C2 A / r2 , où C1 et C2 sont deux constantes
arbitraires. Ecrire alors les conditions aux limites à la surface de la sphère (en r = R) à la fois
sur le champ de température, ainsi que sur le flux de chaleur échangée. Aboutir ainsi au calcul
des deux constantes C1 et C2. Montrer que le champ de température à l'intérieur de la sphère
et dans le fluide environnant s'écrit finalement sous la forme :

Pour r < R, T1(r) = [(3 λ2 / (λ1 + 2 λ2)] A r ;


Pour r > R, T2(r) = [1 + (λ2 – λ1) / (λ1 + 2 λ2) (R/r)3] A r.

3- Montrer alors que les deux conditions aux limites de la question 2- sont bien vérifiées à la
surface de la sphère (en R = r) à la fois pour le champ de température, ainsi que pour le flux
de chaleur échangée. Que se passe-t-il lorsque λ1 = λ2, c'est à dire pour le cas où la sphère et
le liquide l'entourant possèdent la même conductivité thermique ? Est-ce que le résultat
obtenu vous semble normal ?

4- On suppose dorénavant que le fluide caloporteur entourant la sphère se déplace avec la


vitesse U le long d'un axe noté y. Ecrire alors l'équation de Fourier généralisée à deux
dimensions (ici notées x et y). Est-ce que le champ de température vérifie encore dans ce cas
une équation de Laplace du type ΔT = 0 ? Par quelle équation générique faut-il la remplacer.
En repartant du champ de température dans le fluide de la question 2-, admissible ici que pour
128
de faibles vitesses d'écoulement U, montrer alors que ΔT = UA/χ , où χ représente la
diffusivité thermique χ = λ / ρCP. Discuter ce résultat, ainsi que les hypothèses et le cas limite
où U = 0 (absence d'écoulement).

Exercice 3.2.7 : Evolution de la température d’une bille


immergée dans un fluide (B)

Une bille d'acier de 5 cm de diamètre initialement à la température uniforme Ti = 450° C est


soudainement placée dans un environnement d'air maintenu à 100°C. Caractéristiques de
l'acier : Coefficient de conduction :λ = 35 W/mK, chaleur massique : c = 0.46 kJ/kgK, masse
volumique : ρ = 7800 kg/m3. Coefficient de convection de l'air à la température considérée : h
= 10 W/m2K

1- Donner la définition du nombre de Biot et le calculer. Conclusion ?

2- Faire un bilan énergétique de la bille et en déduire l'équation différentielle régissant


l'évolution de sa température.

3- En déduire le temps nécessaire pour que la bille atteigne la température T = 150°C

4- En intégrant le flux de chaleur perdu entre t = 0 et t, retrouver la quantité de chaleur


fournie à l'air ambiant jusqu'à ce que la bille atteigne la température T(t).

Problème 3.2.8 : Distribution des champs de vitesse et de température


en convection forcée (C)

Les équations couplées de la convection s'écrivent sous la forme suivante, à partir de


l'équation de Navier-Stokes 2D (1), et de l'équation de la chaleur généralisée (2), qui seront
admises ici sans démonstration aucune :

!V !V !2 V y
V x !xy + V y !yy = " (1)
!x2
2
,
V x !T + V y !T = # ! T2 (2)
!x !y !x

équations pour lesquelles le sens d'écoulement principal du fluide (par exemple, l'axe du
µ
tuyau) est pris le long de l'axe Oy (avec Ox la direction perpendiculaire), et où ! = " et
! = # "C , avec ν = viscosité cinématique, µ = viscosité dynamique, ρ = masse volumique, λ
P
= conductivité thermique, CP = chaleur massique à pression constante.

129
1- Montrer que le nombre de Prandtl Pr = !" est sans dimension, en considérant un petit
calcul simple et direct basé sur l'équation aux dimensions appliquée aux deux équations
couplées (1) et (2).

2- De l'expression du nombre de Prandtl de la question 1-, on peut déduire que µ CP = ! ,


où le symbole [ ] désigne la dimension de la quantité entre crochets. A l'aide de petits
raisonnements élémentaires et très simples, montrer alors que les dimensions de [µ CP ]
d'une part et de [λ ] d'autre part sont bien égales à la fois pour M (masse), H (chaleur), T
(température), L (longueur) et t (temps).

3- Pour un problème de convection forcée avec écoulement le long de l'axe Oy dans un tuyau
de rayon R, on suppose un champ de vitesse du type de Poiseuille, c'est-à-dire, pris sous la
forme : V y = Vm 1 – x 2 f( y) , où Vm représente la vitesse maximale (en x = 0), x étant la
2

R
direction radiale, orthogonale à l'axe Oy de l'écoulement, et où f(y) représente une fonction
décroissante le long de Oy telle que f(y=0) = 1. Utiliser l'équation de continuité
!V x !V y
!x + !y = 0
, pour calculer la composante radiale du champ de déplacement Vx.

4- Injecter alors les expressions correspondantes de Vx et de Vy dans l'équation de Navier-


Stokes (1), pour aboutir à une équation différentielle qui sera simplifiée, puis résolue. Montrer
y
notamment que l'on obtient f( y ) = C0 – 2 ! . En notant que x < R, on suppose que
Vm 2 1 x4
R +3 2
R
1 x4 << 1. En déduire que f( y ) ! 1 – 2 " y , après avoir utilisé la condition limite f
3 R4 Vm R2 (y=0) =

1. Montrer finalement que : V x = – 2 !2 x


x2
–1 .
R 3 R2

x4
5- Montrer que les expressions simplifiées (en supposant que 13 4 << 1) de Vx et de Vy
R
permettent de valider l'équation de continuité.

6- L'équation de Fourier "généralisée" (2) est utilisée pour le même cas. On suppose que la
paroi du tube est maintenue à une température T1, alors que le fluide pénètre à une
température T0, telle que T1 > T0. Pour cette configuration, on admettra que le champ de
température du fluide en écoulement dans la conduite peut s'écrire sous la forme :

T (x,y) = T1 + T0 – T1 1 – x 2 exp – ! y ,
2

où ! est une constante arbitraire à déterminer. Utiliser les champs de vitesse calculés dans les
questions précédentes, ainsi que ce champ de température dans l'équation de Fourier
"généralisée" (2). L'équation obtenue après simplification doit être valide pour toutes les
valeurs de x et de y. Montrer en particulier que pour la position de référence x = 0 et y = 0,
2 "
on obtient simplement ! = .
Vm R2

130
7- Lorsque ! y << 1, c'est-à-dire autour du plan de référence y = 0, le champ de température
2 !
s'écrit alors : T (x,y) = T1 + T0 – T1 1 – x 2 g(y) , avec g(y) = 1 - y
2
. Comparer la partie
R Vm R2
complémentaire des fonctions f(y) et g(y), écrites comme f(y) = 1 - y ε1 et g(y) = 1 - y ε2.
Ecrire notamment le rapport de ces deux paramètres ε1 / ε2, et montrer qu'il est égal au
nombre de Prandtl. Que vous inspire ce résultat ?

Problème 3.2.9 : Convection forcée dans une conduite - Distribution


spatiale du champ de température pour le fluide en écoulement (C)

On considère le problème de la convection forcée dans une conduite cylindrique, de rayon R


et d'axe orienté le long de Oz. Le fluide de conductivité thermique λ, de masse volumique ρ,
de chaleur massique à pression constante Cp s'écoule le long de z en régime permanent
laminaire. On supposera dans tout le problème que les paramètres physiques du fluide sont
constants sur la gamme de variation de la température observée.

1- L'écoulement est supposé être du type de Poiseuille, et on écrira en conséquence (sans


démonstration ici) l'expression du champ de vitesse pour les particules du fluide sous la forme
: vz(r) = 2vm 1 – r 2 , où r représente la coordonnée radiale (0 < r < R). Calculer la valeur
2

R
R

moyenne de vz(r), vmoy fournie par l'expression vmoy = 1 , et trouver la relation


R 0 vz(r) dr
entre vmoy et vm. Quel commentaire vous inspire ce résultat ?

2- On suppose que la paroi de la conduite est chauffée de telle manière que sa température
augmente de façon linéaire le long de z, sous la forme T(z,R) = A z. La distribution de la
température dans le fluide est notée T(z,r) = A z + f(r), avec f(R) = 0, et telle que la fonction
f(r) soit exempte de singularité en r = 0. Ecrire l'équation de Fourier généralisée à une
dimension à partir de la relation générale v.grad T = ! "T , avec ! = " / # CP , et où le
laplacien scalaire de T, noté ΔT s'écrit !T(r) = 1 d dT
r dr r dr , en utilisant l'expression de vz(r)
de la question 1-. Montrer que l'on obtient finalement pour f(r) l'équation différentielle
d2 f df Av 2
suivante : 2 + 1r + 2 !m r 2 – 1 = 0 .
dr dr R

3- Une solution de cette équation est prise sous la forme : f(r) = F0 + B r2 + C r4 . En utilisant
les conditions aux limites en r = 0 et en r = R, cf. question 2-, calculer F0, B et C et montrer
A vm R2
finalement que : f(r) = F0 1 – 4 r 2 1 r , avec F0 = – 3
4
3 R +3 R 8 ! .

4- Vérifier la relation f(R) = 0, et discuter ce résultat en relation avec les hypothèses retenues.
En calculant f(R/2), ainsi que d'autres valeurs de f(r) pour 0 < r < R, montrer que f(r) < 0.
Quelle interprétation physique ce résultat vous inspire ?

131
5- Calculer la densité de flux de chaleur q = ! dT , avec T(z,r) = A z + f(r). Montrer que
dr r = R
q= 1
2 ! CP A vm R . Ce résultat indique que q est indépendant de la conductivité thermique λ.
Quelle interprétation ou commentaire pouvez-vous apporter vis à vis de ce résultat ?

6- Pour un écoulement à faible nombre de Reynolds, on suppose que la prise en compte de la


viscosité du fluide µ dans l'équation de Fourier généralisée puisse se mettre sous la forme de
l'équation suivante : ! "T = –
µ dv 2 , avec la vitesse v(r) fournie à la question 1-, ainsi
# C P dr
que le laplacien de la température ΔT à la question 2-. Terminer les calculs pour aboutir à la
Pr vm2 r2 µ CP
relation suivante : 1r d r dT = – 16 , où Pr = représente le nombre de
dr dr CP R 4
!
Prandtl.

7- Résoudre cette équation suite à deux intégrations successives autour de la variable r, et


Pr vm2 r4
aboutir à la solution suivante : T (r) = – . En utilisant les conditions
CP R4 + C1 ln r + C2
aux limites suivantes T(r=0) = T0, et T(r=R) = TR, montrer que C1 = 0, puis calculer C2.
µ vm2
1 – rR .
4
Montrer finalement que : T (r) – T R = –
!

132
Exercice 3.2.1 : Quelques questions à propos du nombre de Prandtl (A)

1- Le nombre de Prandtl est simplement défini comme étant le rapport de la viscosité


cinématique ! = µ / " divisé par la diffusivité thermique ! = " / #CP . Au final, on
retrouve bien le résultat annoncé, Pr = µCP / ! , où µ représente la viscosité dynamique, CP
la chaleur massique à pression constante, et ! la conductivité thermique. L’équation aux
dimensions permet de montrer que le nombre de Prandtl est bien sans dimension. De fait,
les dimensions des diverses grandeurs sont les suivantes :
! H $! M $
! H $ !M $ ! H $ [CP ] [µ ] = #" MT &%#" L t &%
[ ] #
! = ; [ ] # & [ P] # & [ ]
µ = ; C = ' Pr =
! H $ ,
" t LT &% "L t% " MT % [! ]
#" t LT &%
! H $! M $! t LT $
d’où : [ Pr ] = # # & = [ cste] .
" MT &%#" L t &%" H %
Le nombre de Prandtl est bien sans dimension, comme il se doit. Ce paramètre assure le lien
entre effets thermiques (terme de la conductivité thermique ! ), et effets visqueux (terme de
la viscosité µ ).

1/2 1/3
2- En écoulement laminaire de l’air dans un tuyau, on peut écrire : N u = 0, 332. R e Pr .
air
Sachant que : Pr = 0, 71 ! N u = 0, 296 R e . On observe donc une variation du nombre de
Nusselt sur la racine carrée du nombre de Reynolds. Cette expression est précise, du fait
que le nombre de Prandtl de l’air varie très peu sur une large gamme de température.

3- Les expressions des épaisseurs de couche limite visqueuse et thermique sont fournies par
2µ 2µ !
les expressions classiques : ! = ; !'= ! = Pr " 0,843 .
"0# "0# Pr !'

4- Les Tables de valeurs des paramètres indiquent effectivement que le nombre de Prandtl
varie très peu sur une large gamme de température, entre 0,708 et 0,710 par exemple entre
300 K et 2300 K. Pourtant les paramètres entant dans la définition du nombre de Prandtl de
l’air, à savoir : µ, CP , ! , possèdent eux des variations importantes sur la même gamme de
température entre 300 K et 2300 K, soit sur des écarts de 2000 K tout de même. On note par
exemple :
µ 300 K =1,8462.10 !5 kg / m.s ; CP300 K =1, 0057 kJ / kg.K ; ! 300 K = 0, 02624 W / m.K ;
µ 2300 K = 7,14.10 !5 kg / m.s ; CP2300 K =1, 482 kJ / kg.K ; ! 2300 K = 0,149 W / m.K .
On constate que la viscosité de l’air augmente avec la température, alors que la conductivité
thermique augmente elle aussi. La chaleur massique (à pression constante) dans le même
temps varie un peu de l’ordre de 40%, alors que les écarts la viscosité et sur la conductivité
sont eux beaucoup plus grands (de l’ordre de 5). En fait, ces variations plus ou moins fortes

133
sur la gamme de température considérée (entre 300 K et 2300 K), se compensent
complétement pour l’air, ce qui aboutit à la stabilité du nombre de Prandtl (de l’ordre de 2
sur 710, soit environ 0,3 %).

Exercice 3.2.2 : Quelques questions sur le nombre de Nusselt (A)

Les nombres de Reynolds et de Prandtl sont bien sans dimension. Pour s’en convaincre, il faut
revenir à leurs définitions, en écrivant : Pr = CP µ / ! ; R e = !U " / µ . Le calcul détaillé pour
le nombre de Prandtl a été effectué à l’exercice précédent. Ici pour le nombre de Reynolds,
l’équation aux dimensions fournit :
!] [U ] [ ! ] !" L $% ! M $ ! L t $
2
!L$ !M $ !M $ [
[!] = [ L ] ; [U ] = # & ; [ ! ] = # 3 & [µ ] = # & ' [ Re] = = . . # & = [ cste]
"t% "L % "L t% [µ ] [t ] #" L3 &% " M %

Le nombre de Nusselt dans le cas général peut s’écrire sous la forme générique :
N u = cste. R!e Pr" , avec α et β des exposants arbitraires. Du fait que les nombres de Reynolds
et de Prandtl sont sans dimension, cela implique que le nombre de Nusselt ne possède pas de
dimention lui non plus. Cela vient aussi de sa définition : N u = h! / ! . Par ailleurs, la
définition « savante » du nombre de Nusselt, proposée dans l’énoncé (et tirée d’un ouvrage de
mécanique des fluides), indique que ce paramètre est forcément supérieur à l’unité, car il
existe deux termes positifs au numérateur, pour un seul terme (positif aussi) au dénominateur.
! !
Le terme du dénominateur : # (! !"T ) • dS , est relatif au transfert de chaleur par conduction,
via une écriture intégrale « modifiée » de la loi de Fourier. Le numérateur
! ! !
#( )
!CTv ! !"T • dS , fait donc intervenir un terme supplémentaire qui est lié à la vitesse
d’écoulement. On y retrouve le produit !C , entre la masse volumique et la capacité
calorifique. Ce terme est donc une signature d’un bilan « calorimétrique » ou bien du terme
"T "T
dépendant du temps de l’équation de la chaleur ( !!T = "C # #!T = ).
"t "t

Exercice 3.2.3 : Nombres caractéristiques en convection forcée (A)

1- Les relations fonctionnelles de définition du nombre de Nusselt, sont a priori en convection


forcée du type suivant : N u = Cte R ea Prb . Dans cette relation générique, a et b sont a priori des
constantes arbitraires. Sachant qu’il s’agit d’exposants, cela implique forcément que les trois
nombres (Nusselt, Reynolds et Prandtl) doivent bien tous être sans dimension, car sinon
l’équation aux dimensions ne pourrait certainement pas être validée, notamment en modifiant
ces deux exposants.

134
2- Les deux expressions fournissant le nombre de Nusselt, à la transition entre régime
laminaire et régime turbulent fournissent des valeurs similaires. Le calcul numérique est le
suivant :
• Régime laminaire :
N u = 0, 332 R1/2 1/3 1/2
e Pr = 0, 332 . (2200) (6,87)
1/3
= 0, 332 . 46, 90 . 1, 90 = 29, 58 .

• Régime turbulent :
N u = 0, 023R e4/5Pr2/5 = 0, 023 . (2200)4/5 (6,87)2/5 = 0, 023 . 471, 99 . 2,16 = 23, 45 .
C’est effectivement normal de retrouver des nombres de Nusselt voisins, car les expressions
numériques ont justement été retrouvées pour qu’il n’y ait pas de discontinuité majeures à la
transition entre régime laminaire et régime turbulent.

3- Par contre bien évidemment, lorsque la vitesse de l’écoulement du fluide continue à


augmenter, alors dans ce cas, le nombre de Nusselt augmente aussi, même si la relation de
dépendance n’est pas linéaire, le paramètre croit comme la puissance 0,8 du nombre de
Reynolds.

• Régime turbulent (10 fois le nombre de Reynolds critique) :


N u = 0, 023R e4/5Pr2/5 = 0, 023 . (22000)4/5 (6,87)2/5 = 0, 023 . 2978,1 . 2,16 = 147, 95 .

• Régime turbulent (100 fois le nombre de Reynolds critique) :


N u = 0, 023R e4/5Pr2/5 = 0, 023 . (220000)4/5 (6,87)2/5 = 0, 023 . 18790 . 2,16 = 933, 48 .

Exercice 3.2.4 : Convection libre et forcée pour une lampe ordinaire (B)

1- Cas de la convection forcée

Les propriétés de l’air à 27 °C (300 K) sont tirées de la Table de valeurs :


! = 1,1774 kg / m 3; µ = 1,8462.10 !5kg / m.s ; " = 0, 02624 W / m.K .
Par ailleurs, N u = hd / ! = 0, 37. R e0,6 ,
!U! 0, 3 . 1,1774 . 50.10 !3
avec : R e = = !5
= 956, 6 " N u = 22, 73 W / m 2 .K .
µ 1,8462.10
! N u 0, 02624 . 22, 73
Or h = = !3
= 11, 93 W / m 2 .K .
d 50.10
Il est alors possible de calculer le flux d’énergie thermique évacuée par convection :
2
! = hS(TS ! Tf ) = 11, 93." . ( 50) .10 !6.100 = 9, 36 W , soit 23,4 % de l’energie nominale de
l’ampoule dissipée par convection forcée.

135
2- Cas de la convection libre
0,25
On repart de la relation fonctionnelle pertinente : N u = 0, 6 (Gr Pr ) , avec Pr = 0,708 et :
! g" 2 (TS ! Tf ) d 3 0, 333.10 ! 2. 9,81 . (1,1774)2 .100 . 10 3.10 !9
Gr = = = 13298 .
µ2 (1,8462)2 .10 !10
On considère le nombre de Grashof égal à 13300 pour la suite des calculs.
0,25
N u = 0, 6 (Gr Pr ) = 5, 91 , d’où : h = 3,10 W / m 2 .K , soit ici φ = 2,43 W, c’est-à-dire à
peine 6,1 % de l’énergie nominale de l’ampoule dissipée par la convection libre. En fait, les
deux mécanismes peuvent coexister et dans ce cas ils s’ajoutent tout simplement, pour une
contribution totale de 11,79 W , soit 29,5 % de l’énergie dissipée par la convection libre et
forcée. La convection forcée est plus efficace ici que la convection libre, d’un facteur proche
de 4 (9,36 / 2,43 = 3,85).

Exercice 3.2.5 : Convection forcée d’une conduite chauffée en surface (B)

1- Le bilan thermique proposé correspond à indiquer que la quantité de chaleur échangée par
convection doit être égale à la chaleur nécessaire pour faire varier la température du fluide
considéré (loi fondamentale de la calorimétrie) :

d! = h(TS ! Te )dS = h" D(TS ! Te )dx , soit en notant : Te ! T (x) ,


dT (x) "
! P (T (x + dx) ! T (x)) = mC
d! = mC ! P dx , avec m! = !U D 2 ,
dx 4
! dT (x)
! h! D(TS " T (x))dx = CP "U D 2 dx .
4 dx

2- Après simplifications d’usage, il reste finalement :

dT (x)
4h(TS ! T (x)) = CP !UD , soit après changement de variable : ! (x) = TS ! T (x) ,
dx
d!
il reste l’équation différentielle ordinaire du premier ordre : 4h! = !"CPUD ,
dx
d! (x) !CPUD
du type : ! (x) + A = 0 , avec : A = .
dx 4h
" x%
Si la solution générale est prise sous la forme : ! (x) = K exp $ ! ' .
# A&

Il faut alors utiliser les conditions aux limites :


! ( x=0) = TS ! Ti = K ; ! ( x=+L) = TS ! T0 = K exp(!L / A) " TS ! T0 = (TS ! Ti ) exp(!L / A) ,
d’où : T0 = TS + (TS ! Ti ) exp(!L / A) .

136
Lorsque la vitesse d’écoulement U est suffisamment forte, alors : 1 / A ! 0 . Il est alors
possible de développer la fonction exponentielle à l’ordre 1, sous la forme :
exp(!L / A) " 1! L / A . L’équation fournissant T0 se met alors sous la forme suivante :
T0 ! Ti + (TS " Ti ) L / A .

3- Le problème est dorénavant résolu en utilisant une équation de différence finie sur la
longueur L du tuyau, soit pour l’équation du bilan thermique l’expression suivante :

1
4hL(TS ! Te ) = CP !UD(T0 ! Ti ) , avec Te = (T0 + Ti ) ,
2
1 !CPUD A
soit : TS ! (T0 + Ti ) = (T0 ! Ti ) = (T0 ! Ti ) .
2 4hL L
L
Cette équation est alors réécrite en notant : ! = << 1 , ce qui permet d’établir :
2A
1 2T ! + Ti (1! ! )
2TS ! (T0 +Ti ) = (T0 !Ti ) , soit : T0 = S .
! (1+ ! )
1
Pour ! << 1 , ! 1" ! , d’où : T0 ! 2TS! (1" ! ) + Ti (1" ! )2 ! 2TS! + Ti (1" 2! ) .
1+ !

4- Application numérique : On note les valeurs des paramètres :


U = 10cm / s ; L = 5m ; D = 0,1m ; Ti = 40 °C ; TS = 90 °C
! = 981, 9 kg / m 3; CP = 4,187 kJ / kg.K ; µ = 0, 432.10 !3kg / m.s
! = 0, 6629 W / m.K ; Pr = 2, 72 ! R e = 22729 ; N u = 20,82

On trouve ! = 0, 0335 , ce qui permet de calculer T0 par l’une ou l’autre des deux
approximations proposées:
T0 ! 2TS! + Ti (1" 2! ) = 43, 35 °C , ou bien :
! ! $ ! 1' ! $
T0 = 2TS # & + Ti # & = 43, 23 °C .
" 1+ ! % " 1+ ! %
On retrouve effectivement dans les deux cas le même ordre de grandeur dans la limite de
l’approximation effectuée ici.

Exercice 3.2.6 : Champ de température d'une sphère immergée dans un fluide (B)

1-La source thermique située à l’infini impose une condition aux limites du type : !T = A ,
! !
pour r ! " . Sachant que !T = " • "T = 0 , pour r quelconque, les solutions proposées sont
! ! ! ! "1% 2
du type : T = A • r = Ar , ou bien T = A • ! $ ' = A / r .
#r&
* Si T = Ar , alors !T = A , d’où un champ valide jusqu’en r ! 0 , soit !T = 0 , pour tout r.

137
2 2A 6A
* Si T = A / r , alors !T = " 3
, et !T = 4 , soit !T = 0 , pour r suffisamment grand. Par
r r
contre, il existe une singularité pour r ! 0 .
2
D’où finalement : T1 = C1 Ar dans la sphère solide, et T2 = C2 A / r + Ar dans le fluide autour
de la sphère.

2- Il faut prendre en compte les conditions aux limites sur la surface de la sphère (en r=R), à
savoir :

" C2 % C
* continuité de la température : T1 r=R = T2 r=R ! C1 AR = $ 3
+1' AR ! C1 = 1+ 23 .
#R & R

* continuité du flux de chaleur :

"T1 "T #C & 3C


!1 r=R = !2 r=R ! "1 = "2 2 ! "1C1 A = "2 % 23 +1( A ) "2 42 AR ,
"r r=R "r r=R $R ' R

" C2 % ! " C %
soit : !1C1 = !2 $1! 3'
( C1 = 2 $1! 23 ' .
# R & !1 # R &

C2 ! 2 !2 $ !2 ! !2 ' !1 $ 3
Il reste alors : #1+ & = '1 ( C2 = # &R ,
R3 " !1 % !1 " !1 + 2 !2 %
!2 ! !1 3!2
et : C1 = 1+ " C1 = .
!1 + 2 !2 !1 + 2 !2

3- Finalement, les champs de température dans la sphère et dans le fluide s’écrivent :


! 3!2 $ ( ! ! ' ! $! R $3 +
T1 (r) = # & Ar ; T2 (r) = *1+ # 2 1 &# & - Ar .
" !1 + 2 !2 % *) " !1 + 2 !2 %" r % -,
A la surface de la sphère (en r = R), on retrouve bien la même valeur pour les deux champs, à
! 3!2 $ ( ! ! ' ! $+ ! 3!2 $
savoir : T1 (R) = # & AR ; T2 (r) = *1+ # 2 1 &- AR = # & AR .
" !1 + 2 !2 % ) " !1 + 2 !2 %, " !1 + 2 !2 %

4- En présence d’un écoulement, on repart de l’équation de la chaleur « généralisée », écrite


sous la forme :

!T !T !2T
Vx +Vy = ! 2 , avec le terme Vx !T << 1 qui est négligeable.
!x !y !x !x
#T
!T " 0 ,  car   !!T " U , en notant U ! Vy .  Si T (y) = Ay + C2 A / y 2 ,
#y
(
alors, !!T " UA 1# 2C2 / y 2 . )
Pour y suffisamment grand, alors !T " UA / ! . Pour U ! 0 , on retrouve bien !T = 0 .
138
Exercice 3.2.7 : Evolution de la température d’une bille immergée dans un fluide (B)

1- On commence par calculer le nombre de Biot, rapport de la résistance thermique interne


(pour la conduction) à la résistance externe (pour la convection) :

Bi = ( L / ! S ) / (1 / hS ) = hL / ! .

Sachant que l’on a affaire à une bille sphérique de rayon R, la longueur caractéristique L
3 2
s’écrit : L = V / S = (4 / 3)! R / 4! R = R / 3 .

Au final, Bi = hR / 3! = (10 . 2, 5.10 !2 ) / (3 . 35) = 2, 4.10 !3 << 1 .

Sachant que le nombre de Biot est très petit devant 1, on en déduit que la résistance interne est
très faible, ce qui indique l’uniformité de la température à l’intérieur du corps solide, en
relation avec la loi de Fourier s’écrivant ! = !T / Rin . Du fait que Rin << 1 , et pour traduire le
fait qu’a priori le flux ! reste fini, alors il faut que les écarts de température à l’intérieur du
corps !T restent eux mêmes finis, d’où l’uniformité de la température attendue.

2- Le bilan thermique indique que le flux de chaleur perdu par convection correspond à un
refroidissement global du corps solide. On place un signe moins devant la deuxième quantité
pour bien indiquer un refroidissement (dans le cas inverse d’un réchauffement du corps
solide, on placerait alors un signe plus dans l’équation de bilan). Soit ici, au final :

dT T ! T" "CPV
! dt = dQ = hS(T ! T" )dt = !"CPVdT # = , avec : ! = .
dt # hS

3- Il s’agit d’une équation différentielle ordinaire du premier ordre qui est aisément résolue,
en écrivant :

dT dt #T !T &
= , c’est-à-dire après intégration : t = ! ln % i " ( .
T ! T" ! $ T ! T" '

Les valeurs numériques fournissent :

"CPV 7,8.10 3.0, 46.10 3.2, 5.10 !3


!= = = 2990 s ;
hS 10 . 3
#T !T & # 450 !100 &
t = ! ln % i " ( = 2990 ln % ( = 5818 s ) 1h40' .
$ T ! T" ' $ 150 !100 '

4- La quantité de chaleur fournie à l’air ambiant se calcule aisément à partir de sa définition :


t
# t&
Q= ! ! dt , avec : ! = hS(T ! T" ) , et en notant : T ! T" = (Ti ! T" ) exp % ! ( ,
$ !'
0

139
t
# t& * # t &-
ce qui s’écrit ici : Q = hS(Ti ! T" ) exp % ! (dt = "CPV (Ti ! T" ),1! exp % ! (/ ,
)
0
$ !' + $ ! '.

c’est-à-dire : Q = !CPV (Ti ! T" ! (T ! T" )) = !CPV (Ti ! T ) = mCP #T .

On retrouve bien le résultat de départ attendu.

Problème 3.2.8 : Distribution des champs de vitesse et de température en convection


forcée (C)

1- Il faut partir des deux équations couplées de la convection forcée pour un écoulement le
long de l’axe Oy dans un tube de rayon R pris le long de l’axe radial Ox qui peuvent se mettre
sous la forme suivante :

!Vy !Vy !2Vy !T !T !2T


Vx +Vy = ! 2 (1) ; Vx +Vy = ! 2 (2) :, soit pour les équations aux
!x !y !x !x !y !x

associées : [V ]
[!V ] = ! [!V ] [!T ] = ! [!T ] (2) .
dimensions [] [ ]" 2$ (1) ; [V ]
[ ]" 2$
[!L ] #!L % [!L ] #!L %
[!V ] = [! ] [!V ]
Le rapport de ces deux équations (1) et (2), terme à terme, fournit : , ce qui
[!T ] [ ! ] [!T ]
indique que par définition le nombre de Prandtl, Pr = ! / " , est bien sans dimension.

2- L’équation de définition du nombre de Prandtl, Pr = ! / " , peut aussi être réécrite au


niveau des dimensions : [µ ] [CP ] = [ ! ] . Pour retrouver les dimensions de chaque quantité, il
suffit de se souvenir que µ , CP et ! proviennent respectivement de l’équation du
mouvement, de celle de la calorimétrie, et enfin de l’équation de la chaleur, avec pour unités :
"M % " H % " H %
[ µ ] [ CP ] = [ ! ] ! $ .$ = , ce qui valide bien l’égalité de l’ensemble des
# L t '& # M T '& $# t L T '&
dimensions.

3- On considère un champ de vitesse de type Poiseuille pour la composante Vy , le long de


"
x2 %
l’écoulement, soit : Vy = Vm $1! 2'
. f (y) , avec f (y) une fonction décroissante de y.
# R &
!
L’écriture de la relation de continuité div V = 0 , impose la relation suivante :
!Vy # x2 & !V # x2 & # x2 &
= Vm %1" 2 ( . f '(y) = " x ) Vx = Vm . f '(y) * % 2 "1( dx = Vm . f '(y) x % 2 "1( .
!y $ R ' !x $R ' $ 3R '
2
!Vy 2x ! Vy 2V
D’où : = " 2 Vm . f (y) ; 2
= " 2m . f (y) .
!x R !x R

140
2
! 1 x4 $
4- On utilise alors l’équation (1) de Navier-Stokes Vm f '(y)R #1+ & = '2! :
" 3 R4 %
" x2 % " 2x % " x2 % " x2 % V
Vm . f '(y) x $ 2 !1' $ ! 2 Vm ' f (y) +Vm $1! 2 ' f (y) Vm $1! 2 ' f '(y) = !2! m2 f (y) ,
# 3R &# R & # R & # R & R
" x2 % " x2 %
2
soit après simplification : 2x Vm $
# 3R
2
!1 '
&
f '(y) + ( x 2
! R 2
) m $#1! R2 '& f '(y) = 2! ,
V

( " x2 % " x2 % +
ou bien encore : Vm f '(y) 2x $ 2 !1' + ( x ! R ) $1! 2 ' - = 2! ,
2 2 2
*
*) # 3R & # R & -,

2
! 1 x4 $ 2! 1
V
soit finalement : m f '(y)R #1+ & = '2 ! , c’est-à-dire : f '(y) = ! 2
. .
" 3R %
4
Vm R " 1 x 4 %
$1+ 4'
# 3R &
Par intégration autour de la coordonnée y, on peut calculer la fonction f (y) :

2! y
f (y) = ! .
2 "
+ C0 .
Vm R 1 x4 %
$1+ 4'
# 3R &
Cette fonction apporte une perturbation au profil de Poiseuille, mais à priori elle ne doit pas
intervenir en y=0, soit f( y=0) = 1 , ce qui entraîne que C0 = 1 . Par ailleurs, sachant que x<R, il
1 x4 2!
est possible de supposer que 1 >> 4 , et de se limiter à
f (y) = 1! y.
3R Vm R 2

" x2 % 2! " x2 %
Sachant que, Vx = Vm . f '(y) x $ 2 !1' ( Vx = ! 2 x $ 2 !1' .
# 3R & R # 3R &

5- Au final, les expressions de Vx et de Vy sont les suivantes :

2! " x 3 % " x 2 % " 2! y %


Vx = ! $ ! x ' ; Vy = Vm $1! 2' $
1! 2'
,
R 2 # 3R 2 & # R & # Vm R &
!Vx 2! # x 2 & !Vy 2! # x 2 &
soit : = " % "1( ; = % "1( .
!x R 2 $ R 2 ' !y R 2 $ R 2 '
!Vx !Vy
Ces deux expressions vérifient bien la relation de continuité + =0.
!x !y
1 x4
Lorsque l’inégalité << 1 n’est pas vérifiée, il faut considérer les expressions complètes
3 R4
pour Vx et Vy sous la forme :

141
" %
2! " x 3 % 1 " x2 % $ 2! y '
4 .
Vx = ! 2 $ 2 ! x ' 4
; Vy = Vm $1! 2'
$1! 2
'
R # 3R & 1+ 1 x # R & $$ Vm R 1+ 1 x ''
3 R4 # 3 R4 &

6- On considère le champ de température du liquide s’écoulant dans la conduite sous la


forme :
" x2 %
T (x, y) = T1 + (T0 ! T1 ) $1! 2 ' exp(!! y) , avec : T1 > T0 , où T0 est la température du fluide à
# R &
l’entrée de la conduite, et où T1 représente la température de la paroi de la conduite. Il est
alors possible de calculer les différents termes suivants :

!T # 2x & !2T # 2 &


= (T0 " T1 ) % " 2 ( exp("! y) ; 2 = (T0 " T1 ) % " 2 ( exp("! y) ,
!x $ R ' !x $ R '
!T # x2 &
et = "! (T0 " T1 ) %1" 2 ( exp("! y) .
!y $ R '
Soit en repartant de l’équation de la chaleur « généralisée », on obtient :
2
x2 " x2 % " x 2 % " 2! y % 2 #
2! 4 $ 2 !1' +Vm" $1! 2 ' $1! 2'
= 2 .
R # 3R & # R & # Vm R & R
Pour la position de référence, en x = 0 et en y = 0, on obtient une relation formelle qui n’a pas
de sens physique particulier, mais qui est valide au niveau de l’équation aux dimensions, et
2"
qui s’écrit ici : ! = .
Vm R 2

7- Lorsque ! y << 1 , alors exp(!! y) " 1! ! y . Dans ce cas, le champ de température s’écrit :
" x2 % 2"
T (x, y) = T1 + (T0 ! T1 ) $1! 2 ' g(y) , avec g(y) = exp(!! y) " 1! ! y " 1! y.
# R & Vm R 2
2!
Cette relation formelle est à comparer avec : f (y) = 1! y . Si l’on écrit les
Vm R 2
approximations pour les termes correctifs f (y) et g(y) sous la forme : f (y) = 1! !1 y et
2" 2"
g(y) = 1! ! 2 y , avec ici !1 = ! 2 et 2
! =! , deux quantités a priori très petites devant
Vm R Vm R 2
! "
1, alors le rapport entre les deux : 1 = = Pr , redonne le nombre de Prandtl, ce qui est
!2 #
raisonnable ici, puisque de nouveau les équations de Navier-Stokes, et celle de la
chaleur « généralisée » sont bien en relation avec ces grandeurs là, viscosité cinématique ! ,
diffusivité thermique ! , et donc in fine avec le rapport entre les deux quantités qui n’est rien
d’autre que le nombre de Prandtl. Par ailleurs, on sait bien que le nombre de Prandtl n’est rien

142
d’autre que le rapport des couches limites visqueuse et thermique, qui sont elles mêmes
reliées directement à la viscosité et à la conductivité thermique.

Problème 3.2.9 : Convection forcée dans une conduite - Distribution spatiale du champ
de température pour le fluide en écoulement (C)

1- Pour un écoulement de type Poiseuille, le champ de vitesse axial Vz (r) , s’écrit sous la
" r2 % 1 R
forme : Vz (r) = 2Vm $1! 2 ' . Dès lors, la vitesse moyenne s’écrit : Vmoy = ! Vz (r)dr . Le
# R & R0
2Vm R " r 2 % 2Vm " 1 R 2 % 4Vm
calcul aboutit au résultat suivant : Vmoy = ( $1! ' dr = R $#1! R2 ( r dr '& = 3 .
R 0 # R2 & 0

Ce résultat est voisin de Vm . En fait, tout dépend du coefficient de départ. Si au lieu de 2 dans
" r2 %
la relation Vz (r) = 2Vm $1! 2 ' , on prend 3/2, alors on trouve : Vmoy = Vm .
# R &
! !
2- Partons de l’équation de la chaleur « généralisée » V • ! T = !"T , écrite pour le problème
considéré à deux dimensions (écoulement dans un tube cylindrique), sous la forme :

!T !T 1 ! " !T %
Vz +Vr =! $ r ' , pour lequel on suppose que Vz >> Vr (à la limite Vr ! 0 ), de
!z !r r !r # !r &
!T !T 1 ! " !T %
telle manière que le terme Vr soit négligeable. Il ne reste alors que Vz =! $r ' ,
!r !z r !r # !r &
dans l’équation de la chaleur. On suppose un écoulement de Poiseuille (cf. question 1-), et
l’on admet de plus que la température du fluide selon l’écoulement suit une loi linéaire
d’échauffement, sous la forme : T (z, r) = Az + f (r) . En injectant ces dépendances dans
" r2 % 1 d " df %
l’équation de la chaleur, on obtient le résultat suivant : 2AVm $1! 2'
=! $ r ' , avec
# R & r dr # dr &
les conditions aux limites : f(r=R) = 0 , car T (z, R) = Az , et absence de singularité pour r = 0. Il
2AVm " r 2 % 1 " d 2 f df % d 2 f 1 df 2AVm " r 2 %
reste finalement : $1! 2 ' = $ r 2 + ' , soit : 2 + + $ !1' = 0 .
! # R & r # dr dr & dr r dr ! # R2 &

3- Recherchons alors une solution de cette équation différentielle sous la forme :

df d2 f
f (r) = F0 + Br 2 + Cr 4 , soit : = 2Br + 4Cr 3; 2
= 2Br +12Cr 2 .
dr dr

2 2AVm # r 2 &
2
! 2B +12Cr + 2B + 4Cr = %1" ( , avec les conditions aux limites pertinentes :
! $ R2 '

143
2AVm AV
* Pour r =0, 4B = !B= m ,
! 2!

2 AVm B
* Pour r =R, 4B +16CR = 0 ! C = " 2
=" 2 .
8! R 4R

2 4 AVm 2 AV 3AVm 2
De plus, f = 0 pour r = R, soit : 0 = F0 + BR + CR ! F0 = " R " " m R2 = " R .
2! 8! 8!

Finalement, avec toutes ces considérations et dans le cadre des hypothèses suivies, la fonction
( 4 " r %2 1 " r % 4 + 3AVm R 2
f(r) prend la forme suivante : f (r) = F0 *1! $ ' + $ ' - , avec : 0 F = ! <0.
*) 3 # R & 3 # R & -, 8!

Pour r = R, f(r=R) = 0 ; pour r = 0, f(r=0) = F0 < 0 ;

( 1 1 " 1 %+
pour r = R/2, f (r) = F0 *1! + $ '- < 0 .
) 3 3 # 16 &,

En fait, on peut montrer que pour tout r compris entre 0 et R, f(r) < 0. Ce résultat est normal,
car si le long de l’axe Oz sur la paroi de la conduite la température augmente : T (z, R) = Az ,
une dépendance similaire doit exister aussi à l’intérieur de la conduite le long de
l’écoulement, T (z, r) = Az + f (r) , mais au centre de la veine l’équilibrage en température
tarde à se produire, d’où f(r) < 0, pour tout r tel que, r ! R .

5- Au final, la fonction f(r) peut donc s’écrire sous la forme :

AVm R 2 ( 3 " r % 1 " r % +


2 4

f (r) = ! * !$ ' + $ ' - .


2 ! *) 4 # R & 4 # R & -,

Effectuons alors le calcul de la densité du flux de chaleur radial (par unité de surface), soit :
AVm R 2 ( 3 " r % 1 " r % +
2 4
dT
!=" . Soit en prenant T (z, r) = Az + f (r) = Az ! * !$ ' + $ ' -
dr r=R 2 ! *) 4 # R & 4 # R & -,

dT AVm R 2 # 2r r 3 & AVm r ) r2 , dT AVm R


! = % 2 " 4(= + 2 " 2 . , soit en r = R : = .
dr 2! $R R ' 2! * R - dr r=R 2!

dT 1 "
Le flux de chaleur s’écrit alors : ! = " = #CP AVm R , car ! = .
dr r=R 2 # CP

Le flux de chaleur est donc indépendant de la conductivité thermique λ.

144
6- On suppose dorénavant que l’on puisse prendre en compte l’influence de la viscosité pour
un écoulement à faible nombre de Reynolds, en écrivant l’équation de la chaleur
2
! # dV & " r2 %
« généralisée » sous la forme : !!T = " % ( , avec Vz (r) = 2Vm $1! 2 ' ,
CP $ dr ' # R &
2
1 d " dT % " " 4Vm r % 16Vm2" 2
!! $r ' = ( $ ' =( 4 r .
r dr # dr & CP # R 2 & R CP

7- En introduisant le nombre de Prandtl Pr = ! / " , l’équation précédente est finalement


réécrite sous la forme :

1 d ! dT $ 16 Pr Vm2 ! r 2 $ d ! dT $ 16 Pr Vm2 ! r 3 $
# r & = ' # & ( #r & = ' # &.
r dr " dr % CP " R 4 % dr " dr % CP " R 4 %

Cette équation est alors intégrée successivement deux fois autour de r, ce qui donne :

dT 16 Pr Vm2 " r 4 % P V 2 " r4 %


r =! $ 4 ' + C1; T (r) = ! r m $ 4 ' + C1 ln r + C2 .
dr CP # 4R & CP # R &

Les conditions aux limites sont alors les suivantes :

• Pour r = 0, T(r=0) doit être fini, d’où C1 = 0,


Pr Vm2
• Pour r = R, T(r=R) = TR = T (R) = ! + C2 .
CP
Au final, le champ de température s’écrit finalement sous la forme :
Vm2! ( " r 4 %+
T (r) = TR + *1! $ '- .
" CP ) # R 4 &,

145
Exercice 4.2.1 : Transferts de chaleur dans un barreau encastré
entre deux murs (C)

On considère un barreau de longueur L (prise le long de l’axe de référence Ox), et de rayon R


(le long de la coordonnée radiale r) en supposant que L >> R. Ce barreau, de conductivité
thermique λ, est encastrée entre deux plaques épaisses et de grandes dimensions, jouant le
rôle de thermostats (c’est-à-dire ayant une température constante), soit T1 et T2
respectivement en x=0 et en x=+L. Le barreau est entouré par un fluide de température T" qui
échange de la chaleur par convection (loi de Newton, conductance h).

1- Reprendre les calculs réalisés en cours, pour établir le bilan énergétique ! en régime
stationnaire, équilibre entre transferts de chaleur par conduction (loi de Fourier) et convection
(loi de Newton). Aboutir alors à l’équation différentielle classique du second ordre, sous la
d 2" 2
forme 2 # m " = 0 . Préciser ce que représente la variable " , ainsi que le paramètre m,
dx
dont on fournira l’expression analytique en fonction des données du problème.
!
2- Établir la solution générale pour " (x) , et utiliser les conditions aux limites en x=0 et en
!
x=+L. Montrer que " (x) peut se mettre sous la forme suivante :
1
" (x) =
2sinh mL 1
{
(" exp(+mL) # " 2 ) exp(#mx) # ("1 exp(#mL) # " 2 ) exp(+mx) .
!
}
!
3- Vérifier que cette expression permet bien de retrouver les conditions aux limites de départ
" ( x =0) = "1 et " ( x = +L ) = " 2 . Calculer alors la température au milieu du barreau (en x=+L/2), et
!
sinh(mL /2)
montrer qu’elle peut se mettre sous la forme " (x =+L / 2) = ("1 + " 2 ) . Montrer alors
sinh(mL)
! en ! vous appuyant sur l’allure de la fonction sinus hyperbolique (sinh) que cette valeur est
forcément inférieure à " (x =+L / 2) = ("1 + " 2 ) /2 .
!
4- Calculer pour cette configuration la quantité de chaleur échangée par transfert convectif, à
L
! : Q = " 0 2h!# (x)dx . Montrer que cette quantité de chaleur totale échangée
savoir la quantité
s’écrit finalement (après intégration et réarrangement) sous la forme :
2h!
Q= (" + " ) tanh(mL /2) .
m !1 2

5- Effectuer le développement limité à l’ordre 1 de la tangente hyperbolique (tanh) autour de


zéro (tanh x " x) pour le cas où mL << 1, et montrer que la quantité de chaleur totale
!
échangée peut se mettre sous la forme : Q = hS" moy , avec S = 2 ! L et " moy = ("1 + " 2 ) /2 .
Proposer une interprétation physique de ce résultat.
!
!
! !

146
Exercice 4.2.2 : Transfert de chaleur dans un barreau composite (B)

On considère un barreau composite de longueur L pour sa longueur (prise le long de l’axe de


référence Ox), et de rayon R (pris le long de la coordonnée radiale r) en supposant que L >>
R. Ce barreau, est constitué de deux parties, chacune de longueur L/2, de conductivités
thermiques λ1 et λ2 (pour le demi-barreau n°1 situé entre x=0 et x=L/2, et le demi-barreau n°2
situé entre x=L/2 et x=L). le barreau composite est encastré entre deux plaques épaisses et de
grandes dimensions, jouant le rôle de thermostats (c’est-à-dire ayant une température
constante), soit T1 et T2 respectivement en x=0 et en x=+L. Le barreau est entouré par un
fluide de température T" qui échange de la chaleur par convection (loi de Newton,
conductance h).

1- Reprendre les! calculs réalisés en cours, pour établir le bilan énergétique en régime
stationnaire, équilibre entre transferts de chaleur par conduction (loi de Fourier) et convection
(loi de Newton). Aboutir alors pour chaque demi-barreau (n°1 et n°2) une équation
d 2!1,2
différentielle classique du second ordre, sous la forme 2
2
! m1,2!1,2 = 0 . Préciser ce que
dx
représente les variables !1,2 , ainsi que les paramètres m1,2 pour chaque demi-barreau 1 et 2,
dont on fournira l’expression analytique en fonction des données du problème.

2- Ecrire alors les 4 conditions aux limites pertinentes, dont les deux équations de continuité
en x=L/2, à la fois pour la température, ainsi que pour le flux thermique. Résoudre le système
obtenu de 4 équations à 4 inconnues. Montrer que dans le cas limite où les deux demi-
barreaux ont des conductivités identiques, notées λ, on retrouve bien le résultat d’un simple
barreau de longueur L.

Exercice 4.2.3 : Transfert de chaleur dans une ailette plane (B)

On considère une ailette plane de dimension L pour sa longueur (prise le long de l’axe de
référence Ox), ! pour sa largeur (le long de l’axe de référence Oy) et e pour son épaisseur (le
long de l’axe de référence Oz), en supposant que L >> ! >> e (cas d’une ailette longue,
étroite, et mince). Cette ailette, de conductivité thermique λ, est encastrée uniquement en x=0
sur!une plaque épaisse et de grandes dimensions, jouant le rôle d’un thermostat (c’est-à-dire
ayant une température constante), soit T0. L’ailette
! est entourée par un fluide de température
T" qui échange de la chaleur par convection (loi de Newton, conductance h).

1- Reprendre les calculs réalisés en cours, pour établir le bilan énergétique en régime
! stationnaire, équilibre entre transferts de chaleur par conduction (loi de Fourier) et convection
(loi de Newton). Aboutir alors à l’équation différentielle classique du second ordre, sous la
d 2"
forme # m 2" = 0 . Préciser ce que représente la variable " , ainsi que le paramètre m,
dx 2
dont on fournira l’expression analytique en fonction des données géométriques du problème.
!
!
147
2- La solution générale de l’équation différentielle de la question 1- peut se mettre sous la
forme θ(x) = C1 exp (-mx) + C2 exp (+mx). Dans le cas d’une ailette longue, étroite et mince,
en supposant que L >> ! >> e, écrire les deux conditions limites pour la température en x =
0, et en x = +L, et montrer que C2 = 0. Justifier ce résultat sur la base d’un argument
physique.
!
3- Pour le cas d‘un radiateur court et peu épais, on suppose que l’extrémité de l’ailette (en x =
+L), est thermiquement isolée, soit une condition de flux de chaleur nul, ce qui revient à
écrire un gradient de la température pris égal à zéro (loi de Fourier). Montrer que dans ce cas
cosh m(L ! x)
le champ de température peut s’écrire finalement sous la forme : ! (x) = ! 0 .
cosh mL
Justifier que θ(x=+L) < θ0.

Exercice 4.2.4 : Transfert de chaleur d’une ailette cylindrique (B)

La Figure jointe donne le détail des échanges au sein d’une ailette cylindrique de rayons
interne et externe respectivement notés r1 et r2 et d’épaisseur δ. Le corps cylindrique de
fixation de l’ailette est maintenu à une température T1, alors que l’air extérieur est à la
température T∞. La conductivité thermique de l’ailette est notée λ, alors que le coefficient de
conductance moyen par convection est noté h.

1- En utilisant les autres notations de la Figure, établir le bilan de conservation du flux


thermique pour l’élément de volume circulaire de périmètre 2πr et d’épaisseur δ. Après
simplifications, aboutir à l’équation différentielle pour la température réduite Θ = T(r)– T∞,
sous la forme : Θ,rr +(1/r) Θ,r –β2 Θ = 0, avec β2 = (2h/λδ).

2- La solution de cette équation différentielle, après changement de variable z = β r, n’est


rien d’autre que Θ(z) = C1J0(z) + C2H0(z), où J0(z) et H0(z) sont respectivement les
fonctions de Bessel d’ordre zéro et de Hankel d’ordre zéro. En supposant que r1 << r2 (à la
limite que r1 à 0), on peut montrer que C2 = 0, car H0 (z = 0) à ∞. Pour z très grand (ce
qui revient à considérer r très grand), on peut montrer enfin que J0(z) à (2/πz)1/2 cos(z-π/4).
Commenter cette solution, et comparer la à celle obtenue pour une ailette droite. Expliquer
physiquement d’ou proviennent les oscillations de la température le long de z (c’est-à-dire
suivant r).

148
Exercice 4.2.5 : Manipulation d’objets dans un four à l’aide d’une tige (B)

Une tige de grande longueur est utilisée pour manœuvrer et déplacer des corps solides à
l’entrée d’un four (de température moyenne Tf) en restant à l’extérieur, à une distance de
sécurité suffisante. La tige est cylindrique de longueur L et de diamètre d, avec L >> d.
L’axe de la tige est référencé le long de x. La tige se refroidit à l’extérieur du four au contact
de l’air, de température supposée constante égale à T∞, par convection avec une conductance
moyenne notée par le coefficient h.

1- Reprendre les calculs de conservation du flux thermique, établis en cours pour le


refroidissement d’une ailette plane, et montrer que l’on obtient la même équation
différentielle pour la température, à savoir : Θ,xx –β2 Θ = 0, avec Θ = T(x) – T∞, et où β2 =
(hP/λS). Dans la relation de définition de la constante β, les éléments h, λ, P, et S
respectivement représentent donc la conductance thermique moyenne par convection, la
conductivité thermique de la tige, son périmètre et sa section.

2- Montrer après utilisation des conditions aux limites que la solution générale de cette
équation différentielle pour le problème considéré aboutit à une loi de distribution de T(x) le
long de l’axe x de la tige sous la forme classique : T(x) = T∞ + (Tf – T∞) exp(–βx).

3- Calculer alors la longueur de la tige Ls nécessaire pour que la température à son extrémité
à l’extérieur du four reste égale à une certaine température Ts, dite de sécurité. Effectuer
l’application numérique pour les trois cas suivants : a- tige en cuivre (conductivité λ = 373
W/mK) ; b- tige en acier (conductivité λ = 47 W/mK) ; c- tige en quartz (conductivité λ =
1,26 W/mK), à chaque fois pour Tf = 643 K, Ts = 303 K, T∞ = 293 K, et pour une tige de
diamètre d = 2 cm. Quelle conclusion pratique pouvez-vous déduire des résultats numériques
obtenus ? Comment augmenter pour une tige d’un matériau donné la longueur de sécurité en
modifiant son diamètre, mais quel est l’inconvénient pratique de ce choix ? Est-ce que le
calcul reste valide pour le cas c- de la tige en quartz ? Justifier votre réponse sur un argument
physique et préciser le cas échéant ce qu’il faudrait modifier dans le calcul et le
raisonnement de départ pour ce troisième cas (sans pour autant effectuer de nouveaux
calculs).

Exercice 4.2.6 : Modélisation élémentaire d’un système de chauffage central


et optimisation de la position du radiateur par rapport à la fenêtre (C)

On considère une pièce carrée constituée de 4 murs identiques de surface S, dont l’un est
percé d’une fenêtre. Un système de chauffage central alimente un radiateur. L’objet de
l’exercice est de modéliser de manière élémentaire le chauffage de la pièce par convection, et
de déterminer la meilleure position pour placer le radiateur. On suppose que la température du
local lorsque le système de chauffage est coupé est égale à T1, celle de la vitre du côté du
local T0 (avec T1 > T0), celle de la surface du radiateur étant TS (avec TS >> T1). Le radiateur,
placé dans un premier temps à proximité d’un mur (configuration n°1), échange de la chaleur
avec le fluide qui l’entoure en suivant la loi de Newton : "1 = h1s(TS # T1 ) , où s représente la
surface du radiateur et h le coefficient de conductance thermique. Le résultat de cet échange

149 !
aboutit à une cellule de convection à travers le local dont les échanges thermiques sont de
nouveau modélisés par une loi de Newton sous la forme : " # = h# S(T $ T1 ) où S représente une
surface fictive au milieu de la pièce et h" le coefficient de conductance thermique
correspondant.
!
1- En reprenant les résultats du cours, justifier qualitativement l’équation suivante du bilan
!
dT
thermique : h" S(T # T1 ) + aS$C = h1s(TS # T1 ) . Préciser notamment ce que représente le
dt
second terme de l’équation, en y indiquant la signification précise de chaque symbole,
notamment a, S, ρ et C, avec leurs unités respectives.
!
2- Le flux de chaleur "1 = h1s(TS # T1 ) représente un terme source qui est donc constant.
Intégrer alors l’équation différentielle de départ sans second membre et obtenir la solution
% h# t (
générique suivante
!
: T(t) = T1 + Aexp '" *.
& a$C )

3- Trouver alors une solution particulière de l’équation différentielle avec second membre
h1s
sous la forme
! (T # T ) , et établir la solution générale de l’équation différentielle
h" S S 1
complète (avec second membre), comme combinaison linéaire des deux contributions, sous la
hs % h t(
forme : T(t) = T1 + 1 (TS # T1 ) + Aexp' # " * .
! h" S & a$C )

4- Utiliser la condition initiale (pour t = 0), à savoir T(t = 0) = T1 , permettant de calculer la

! constante d’intégration A, puis aboutir à la solution finale pour T(t) sous la forme :
hs % % h t ((
T(t) = T1 + 1 (TS # T1 )'1 # exp' # " ** . !
h" S & & a$C ))

5- Lorsque le radiateur est placé à proximité de la fenêtre (configuration n°2), alors l’équation
de convection (terme source) est modifiée en écrivant : " 2 = h2 s(TS # T0 ) , avec h2 > h1 et T0 <
!
T1. Donner l’expression du champ de température T’(t) dans cette nouvelle configuration,
calculer la différence entre les deux températures T’(t) - T(t), et notamment pour le cas de la
limite où t "# , puis montrer finalement ! que cette différence est positive, valant
s
T"2 # T"1 = [ ]
(T # T )(h # h ) + (T1 # T0 )h2 , expression dans laquelle la signification de
h" S S 1 2 1
T"1 et T"2 sera donnée.
!
6- Application numérique avec les données suivantes : TS = 45 °C ; T1 = 15 °C ; T0 = 10 °C ;
!
! ! S = 100 m2 ; s = 4 m2 ; h = 10 W/m2K ; h = 20 W/m2K ; h = 4 W/m2K. Calculer
1 2 "

h1s hs
T"1 = T1 +
h" S
(TS # T1 ) , ainsi que T"2 = T1 + 2 (TS # T0 ) . Quels sont vos commentaires sur les
h" S
résultats obtenus ? !

! !

150
Exercice 4.2.7 : Echanges thermiques dans un réacteur chimique sphérique
(C)
Un réacteur chimique est constitué d’un récipient en forme de coque sphérique de grande
dimension (de diamètre 1,5 m). Les produits chimiques sont mélangés à l’intérieur de ce
récipient. Une réaction chimique exothermique s’ensuit, fournissant une quantité de chaleur
qui s’écoule vers l’extérieur du réacteur. On suppose pour ces échanges une symétrie de
révolution sphérique avec une dépendance des champs de température T(r) selon la
coordonnée radiale r uniquement.

1 d # 2 dT &
1- Résoudre l’équation de la chaleur : "T = 0 , avec "T = %r ( pour une coque
r 2 dr $ dr '
sphérique de rayons interne et externe respectifs R0 et R. Intégrer cette équation deux fois
selon la coordonnée radiale r. Utiliser les conditions aux limites, notées ici T(r = R0 ) = T0 , et
!
T(r = R) = T" , avec R > R0. Montrer que l’expression
! analytique obtenue est bien celle établie
en cours avec une autre méthode (en utilisant l’équation de Fourier au lieu de l’équation de la
chaleur). !
!
En fait, la paroi du réacteur chimique est constituée de trois enveloppes concentriques de
diamètres successifs d1, d2, d3 et d4. Les trois matériaux sont respectivement une couche
mince d’acier à l’intérieur de conductivité λ1, une couche d’isolant thermique au centre de
conductivité λ2, et une dernière couche mince d’acier à l’extérieur. La température du
mélange chimique à l’intérieur du réacteur est notée T0. Celles des différentes couches

151
successives de matériaux à leurs interfaces respectifs sont notées T1, T2, T3 et T4. Enfin la
température extérieure est notée T" . Il existe à l’intérieur du réacteur des échanges thermiques
par convection (loi de Newton) avec un coefficient de conductance h1, de même qu’à
l’extérieur pour une conductance h2.
!
2- Écrire la loi de Newton pour la convection à l’intérieur du réacteur chimique, puis la mettre
T #T
sous la forme : " = 0 1 , où " représente le flux de chaleur radial, et Rh1 la résistance
Rh1
thermique dont l’expression sera donnée. Écrire la loi de Fourier pour la conduction à
l’intérieur de chaque couche concentrique « acier-isolant-acier ». Sachant
! que l’épaisseur de
!
chaque couche est faible ou très faible par rapport aux diamètres respectifs, montrer alors que
!
la loi de Fourier, par exemple pour la première couche d’acier peut se mettre sous la forme :
&T #T ) T #T
" = #2 $1%d1d2 ( 2 1 + = 1 2 . Exprimer alors la résistance thermique totale Rtot pour
' d2 # d1 * R12
l’ensemble du réacteur, comprenant la conduction thermique pour les trois couches « acier-
isolant-acier », ainsi que pour les effets de convection à l’intérieur et à l’extérieur
! du réacteur.
!
3- Exprimer le flux thermique pour l’ensemble du réacteur sous la forme habituelle
T #T
" = 0 $ . Calculer alors la valeur numérique du flux thermique " , à partir de l’expression
Rtot
de Rtot , qui sera calculée à l’aide des données numériques suivantes (voir feuille séparée).
Déduire des expressions établies à la question 2-, les valeurs numériques des températures T1,
!
! T2, T3 et T4. Quelle remarque vous inspire ces valeurs de température, notamment la
! comparaison de T2 et de T3 pour le rôle de l’isolant thermique, dont l’objet est d’affaiblir
suffisamment la température vers l’extérieur (il faut que T4 ne s’éloigne pas trop de la
température extérieure T" , pour des raisons de sécurité).

Données numériques pour Exercice 4.2.7


!
d4 = 1500 mm ; d4 – d3 = 6 mm ; d3 – d2 = 20 mm ; d2 – d1 = 6 mm
T0 = 200°C ; T∞ = 20°C ; λ1 = 42 W/mK ; λ2 = 0,128 W/mK
h1 = 400 W/m2K ; h2 = 40 W/m2K

152
Exercice 4.2.1 : Transferts de chaleur dans un barreau encastré entre deux murs (C)

1- L’équation de bilan thermique consiste juste à écrire que le flux de chaleur qui pénètre en x
= x est conservé à la sortie en x = x + dx en prenant en compte le flux de chaleur évacué par
convection. Cette relation se met sous la forme :

dT (x) dT (x + dx)
!! S = !! S + hPdx(T ! T" ) , avec P : périmètre du tube.
dx dx

d 2T hP hP
! 2
" (T " T# ) = 0 . Soit en posant : ! (x) = T (x) ! T" , et en notant : m 2 = ,
dx ! S !S

d 2!
on obtient finalement : 2
! m 2! = 0 .
dx

2- La solution générale de cette équation différentielle s’écrit simplement :

! (x) = C1 exp(!mx) + C2 exp(+mx) .

Les deux constantes d’intégration C1 et C2 se calculent aisément à l’aide des conditions aux
limites aux deux extrémités :

! ( x=0) = !1 = T1 ! T" = C1 + C2 ; ! ( x=+L) = ! 2 = T2 ! T" = C1 exp(!mL) + C2 exp(+mL) ,

!1 exp(+mL) ! ! 2 ! exp(!mL) ! ! 2
D’où : C1 = ; C2 = ! 1 .
2sinh mL 2sinh mL

Le champ de température s’écrit donc finalement dans ce cas :


1
! (x) =
2sinh mL
{(!1 exp(+mL) ! ! 2 ) exp(!mx) ! (!1 exp(!mL) ! ! 2 ) exp(+mx)} .

3- Cette expression vérifie bien les deux conditions aux limites de départ :
1
! ( x=0) = {!1 exp(+mL) ! ! 2 ! !1 exp(!mL) + ! 2 } = !1 , et :
2sinh mL
1
! ( x=+L ) = {!1 ! ! 2 exp(!mL) ! !1 + ! 2 exp(+mL)} = ! 2 .
2sinh mL
L’évaluation de la température au milieu du barreau (en x = L/2), fournit :
1
! ( x=+L/2) = {!1 exp(+mL / 2) ! ! 2 exp(!mL / 2) ! !1 exp(!mL / 2) + ! 2 exp(+mL / 2)} ,
2sinh mL
sinh mL / 2
! ( x=+L/2) = (!1 + ! 2 ) .
sinh mL

Il est bien clair que ! ( x=+L/2) < (!1 + ! 2 ) / 2 , du fait que sinh mL > 2sinh mL / 2 .

153
4- Pour calculer la quantité de chaleur échangée par transfert convectif, il faut calculer la
L
quantité : Q = ! 2! Rh" (x)dx , avec l’expression pour le champ de température ! (x) :
0

1
! (x) =
2sinh mL
{(!1 exp(+mL) ! ! 2 ) exp(!mx) ! (!1 exp(!mL) ! ! 2 ) exp(+mx)} .
! Rh $ L L '
!Q= &( 1
" exp mL " " 2) # exp("mx)dx " (1
! exp("mL) " ! 2 ) # exp(+mx)dx ) ,
msinh mL % 0 0 (
soit :
! Rh 2! Rh
Q= {2!1 cosh mL ! 2! 2 ! 2!1 + 2! 2 cosh mL} = (!1 + ! 2 ) (cosh mL !1) .
msinh mL msinh mL

2
Sachant que : cosh mL !1 = 2sinh (mL / 2) ; sinh mL = 2sinh(mL / 2)cosh(mL / 2) ,
2! Rh
il reste finalement : Q = ("1 + " 2 ) tanh(mL / 2) .
m

5- On effectue alors le développement limité à l’ordre 1 de la tangente hyperbolique autour


de zéro, sous la forme : tanh(mL / 2) ! mL / 2 , si bien qu’il ne reste plus pour Q que la
quantité suivante : Q ! ! RLh (!1 + ! 2 ) , qui peut s’écrire sous la forme générique :
Q ! hS! moy = hS (Tmoy " T# ) , avec S = 2! RL , et en notant : ! moy = (!1 + ! 2 ) / 2 .

Exercice 4.2.2 : Transfert de chaleur dans un barreau composite (B)

1- Pour un barreau composite constitué de deux parties de longueur L/2, et de conductivité


thermique !1 , et !2 , pour les parties n°1 et n°2, respectivement situées entre x = 0 et L/2
d’une part, et entre x = L/2 et L d’autre part, les équations de base sont tout à fait similaires
à celles de l’exercice précédent pour un simple barreau cylindrique de longueur totale L et
de rayon R. Il faudra juste veiller à bien écrire les équations de bilan et de champ de
température dans les deux domaines.

dT1 " dT d 2T %
* Pour x ! ( 0, L / 2 ) , on a : !!1S = !!1S $ 1 + 21 dx ' + hPdx(T1 ! T( ) ,
dx # dx dx &
2 d 2T1 hP
avec : P = 2! R , et S = ! R , soit : ! (T1 ! T" ) = 0 .
dx 2 !1S
Pour résoudre cette équation différentielle, il faut tout d’abord effectuer le changement de
2 hP
variable habituel : !1 = T1 ! T" , et en notant : m1 = , il reste finalement :
!1S
d 2!1
! m12!1 = 0 , équation de solution : !1 (x) = C1 exp(!m1 x) + C2 exp(+m1 x) .
dx 2

154
* Pour x ! ( L / 2, L ) , on obtient des résultats tout à fait similaires, en indexant par la valeur
2 au lieu de 1:
dT2 " dT2 d 2T2 % d 2T2 hP
! !2 S = ! !2 S $ + 2 dx ' + hPdx(T2 ! T( ) ! 2 " (T2 " T# ) = 0 .
dx # dx dx & dx !2 S
2 hP
Soit avec le changement de variable : ! 2 = T2 ! T" , et en notant : m2 = :
!2 S
d 2! 2
2
! m22! 2 = 0 , équation de solution : ! 2 (x) = D1 exp(!m2 x) + D2 exp(+m2 x) .
dx

2- Pour déterminer les 4 constantes inconnues C1 , C2 , D1 et D2 , il faut utiliser les 4


conditions aux limites suivantes :
0 0
* en x = 0 et en x = +L, !1 (x = 0) = !1 = T1 ! T" (1) ; ! 2 (x = +L) = ! 2 = T2 ! T" (2) ,
* à la jonction, !1 (x = +L / 2) = ! 2 (x = +L / 2) (3) ; "1 (x = +L / 2) = "2 (x = +L / 2) (4) .
L’équation (4) qui traduit l’égalité des flux de chaleur par conduction, à la jonction entre les
deux demi-poutres n°1 et n°2, s’écrit ici en repartant de l’équation de Fourier, sous la
d"1 d"
forme : !S !1 = !S !2 3 (4)
dx ( x=L/2) dx ( x=L/2)

Au final, les 4 équations aux limites s’écrivent :


!1 = C1 + C2 (1)
! 2 = D1 exp(!m2 L) + D2 exp(+m2 L) (2)
C1 exp(!m1L / 2) + C2 exp(+m1L / 2) = D1 exp(!m2 L / 2) + D2 exp(+m2 L / 2) (3)
!m1C1"1 exp(!m1L / 2) + m1C2 "1 exp(+m1L / 2) = !m2 D1"2 exp(!m2 L / 2) + m2 D2 "2 exp(+m2 L / 2) (4)

3- L’équation (4) peut éventuellement être simplifiée un peu, en notant que d’après leurs
m2 !
définitions, = 2 . Soit finalement pour cette équation (4) :
m1 !1
!2
C1 exp(!m1L / 2) ! C2 exp(+m1L / 2) = ( D1 exp(!m2 L / 2) ! D2 exp(+m2 L / 2)) (4)
!1
Les équations (1), (2) permettent d’exprimer C2 et D2 , en fonction de C1 et D1 :
C2 = !1 ! C1 et D2 = (! 2 ! D1 exp(!m2 L)) exp(!m2 L) .
La somme des équations (3) et (4) se réduit alors à l’expression suivante :
" ! % " ! %
2C1 exp(!m1L / 2) = D1 $$1+ 2 '' exp(!m2 L / 2) + D2 $$1! 2 '' exp(+m2 L / 2) ,
# !1 & # !1 &
ce qui fournit une relation formelle entre C1 et D1 , en utilisant l’expression de D2 .

155
Lorsque les deux milieux sont identiques ( !1 = !2 = ! ! m1 = m2 = m ), on obtient à partir
de ces équations : D1 = C1 et D2 = C2 , ce qui est naturel puisqu’il n’existe donc plus qu’un
seul champ. Il reste alors juste les équations (1) et (2) qui s’écrivent finalement :
!1 = C1 + C2 ; ! 2 = C1 exp(!mL) + C2 exp(+mL) .

Exercice 4.2.3 : Transfert de chaleur dans une ailette plane (B)

1- Pour une ailette plane, les calculs sont assez similaires à ceux d’un barreau, à ceci près
que la géométrie est différente, et que les conditions aux limites ne sont pas les mêmes, tout
du moins pour l’extrémité libre, en x = +L. Le bilan énergétique de base reste inchangé, à
savoir qu’il s’écrit :
dT " dT d 2T % d 2T hP
!! S = !! S $ + 2 dx ' + hPdx(T ! T( ) ! 2 " (T " T# ) = 0 .
dx # dx dx & dx ! S
2 hP 2h
Soit avec le changement de variable : ! = T ! T" , et en notant : m = ! :
! S !!
d 2!
2
! m 2! = 0 .
dx

2- L’équation différentielle obtenue admet la solution classique suivante :


! (x) = C1 exp(!mx) + C2 exp(+mx) . Comme toujours pour ces cas là, les constantes C1 et
C2 sont fournies par les conditions aux limites. Discutons tout d’abord la configuration
d’un radiateur très allongé, ce qui permet de supposer que pour x = +L, la température à
l’extrémité libre est celle de l’air environnant, soit T = T! " ! ( x=+L ) = 0 . Par ailleurs, à
l’autre extrémité, en x = 0, on retrouve la température du thermostat T = T0 , soit :
! ( x=0) = ! 0 = T ! T0 . Ces deux conditions aux limites s’écrivent à partir du champ de
température de départ : ! 0 = C1 + C2 , et 0 = C1 exp(!mL) + C2 exp(+mL) . En fait, il faut
faire attention ici. En effet, si l’on suppose que T0 > T! , alors le champ de température doit
diminuer régulièrement le long de l’axe 0x, si bien qu’en fait il ne faut conserver dans ce
cas que le premier terme de la solution, soit C2 = 0 , et la solution finale s’écrit au bout du
compte sous la forme très simple : ! (x) = ! 0 exp(!mx) " T (x) = T# + (T0 ! T# ) exp(!mx) .

3- Pour le cas d’un radiateur court et peu épais, il faut admettre une condition aux limites en
x = +L, où l’extrémité est isolée thermiquement (absence de flux de chaleur en x = +L),
c’est-à-dire un gradient nul pour le champ de température (en relation avec le loi de Fourier
dT dT
de la conduction : ! = !" S . La condition s’écrit finalement : = 0 , soit :
dx dx ( x=+L )
C2 = C1 exp(!2mL) . Sachant de plus que ! 0 = C1 + C2 , on obtient finalement :

156
!0 !0
C1 = ; C2 = , soit en revenant au champ de température de
1+ exp(!2mL) 1+ exp(+2mL)
" exp(!mx) exp(+mx) % cosh [ m(L ! x)]
départ : ! (x) = ! 0 $ + ' ( ! (x) = ! 0 .
#1+ exp(!2mL) 1+ exp(+2mL) & cosh mL
Cette expression valide bien les deux conditions aux limites de départ.

Exercice 4.2.4 : Transfert de chaleur d’une ailette cylindrique (B)

1- Le bilan thermique est assez voisin de celui des exercices précédents (ou bien de celui de
l’exercice suivant). La logique est toujours la même. Elle consiste à évaluer le flux de
chaleur par conduction qui rentre dans un volume de référence, et à écrire une relation de
conservation avec ce qui ressort par conduction à l’autre extrémité du même volume, en
ajoutant les échanges de chaleur par convection à la surface de ce volume de référence. Ici,
ce bilan thermique, avec les notations de l’énoncé s’écrit simplement :

d!r d!
!r = !r+dr + d!! = !r + + d!! ! r + d!! = 0 ,
dr dr
d!r d" dT % d" dT % " dT d 2T %
avec : dr = $ !" S ' dr = $ !2# r"$ ' dr = !2#"$ $ + r 2 ' dr .
dr dr # dr & dr # dr & # dr dr &

( ) (
De même : d!! = hdS! T ! T" = 2h.2! rdr T ! T" . )

Au final, l’équation du bilan thermique s’écrit :


d 2T dT
2h.2! rdr (T ! T" ) = 2! r"# 2
dr + 2!"# dr ,
dr dr
d 2T dT
soit après simplifications et réécriture : 2hr (T ! T" ) = r!" 2
+ !" .
dr dr
Cette dernière équation est écrite à nouveau, après le changement de variable habituel
d 2! 1 d!
! = T " T# , et en notant ! 2 = 2h / "# , sous la forme : 2
+ " ! 2! = 0 .
dr r dr
Il s’agit d’une équation de Bessel d’ordre zéro et d’argument ! .

2- Lorsque r ! " , on retrouve le cas de l’ailette plane, cf. exercice 4.2.1, c’est-à-dire ici :
d 2!
2
" ! 2! = 0 , de solution : !(r) = C1 exp("! r) + C2 exp(+! r) .
dr
Par contre, dans le cas général, on obtient : !(r) = C1J 0 (! r) + C2 H 0 (! r) .
La fonction de Hankel H 0 (! r) admet une singularité en r = 0 (elle tend vers l’infini), si
bien que C2 = 0 . Il reste finalement : !(r) = C1J 0 (! r) . Lorsque l’on est situé suffisamment
loin du centre de l’ailette cylindrique, alors : J 0 (! r) ! 2 / "! r cos(! r " " / 4) .

157
Cette fonction possède une dépendance avec décroissance en 1 / r le long de la
coordonnée radiale r, avec des oscillations dues à la fonction cosinus. C’est donc un cas a
priori assez différent de celui de l’ailette plane, avec une dépendance en exp(!! r) , qui doit
être beaucoup plus lente que la dépendance en 1 / ! r obtenue ici.

Exercice 4.2.5 : Manipulation d’objets dans un four à l’aide d’une tige (B)

1- Le bilan énergétique est simplement écrit pour un élément de longueur dx de la tige, en


indiquant que le flux de chaleur par conduction entrant en x = x est égal au flux de chaleur
sortant toujours par conduction en x = x + dx compensé avec les pertes par convection pour la
surface latérale concernée définie l’élément de barreau de longueur dx. Cette équation de
bilan peut donc se mettre sous la forme :
dT # dT d 2T &
! x = ! x+dx + !h ! "" S = "" S % + 2 dx ( + hP(T " T) )dx .
dx $ dx dx '
Il faut effectuer le changement de variable habituel : ! = T " T# , et en notant :
! 2 = hP / " S > 0 , on obtient finalement une équation différentielle du second ordre à
coefficient constant :
d 2!
2
" ! 2! = 0 , de solution : !(x) = C1 exp("! x) + C2 exp(+! x) .
dx

2- Pour une tige très longue, il y a équilibre avec la température du fluide extérieur T! , ce qui
s’écrit simplement : !( x=+L) " 0 , et donc : C2 = 0 . Par ailleurs, !( x=0) = ! 0 = C1 = T f " T# ,
d’où : !( x=0) = ! 0 = C1 = T f " T# $ !(x) = (T f " T# ) exp("! x) = T (x) " T# ,
soit finalement : T (x) = T! + (T f " T! ) exp("! x) .

3- Il est alors aisé d’inverser cette relation pour déterminer la longueur dite « de sécurité »,
x = LS , telle que : T (x) = T (x = LS ) = TS ! TS = T" + (Tf # T" ) exp(#! LS ) , relation permettant
1 # TS ! T" &
de calculer la longueur x = LS sous la forme : S
L = ! ln % (.
! %$ Tf ! T" ('
Application numérique :
P = ! d = 0, 0628 m ; S = ! d 2 / 4 = 0, 314.10 !3 m 2 ,
!cuivre = 2, 315 m !1; !acier = 6, 523 m !1; !quartz = 39,84 m !1 ,
soit au final : Lcuivre = 1, 53 m ; Lacier = 0, 545 m ; Lquartz = 0, 089 m .

! 2 = hP / " S ; P = # d ; S = # d 2 / 4 ! ! = 2 h / " d
La dépendance par l’inverse de la racine carrée de la distance sur ! , se traduit par une
dépendance avec la racine carrée de la distance sur la longueur de sécurité. Le troisième

158
calcul, effectué pour la tige de quartz qui est très isolante, indique une valeur très faible de la
longueur de sécurité, avec à peine 9 cm. Il est bien clair que dans ce cas, certaines des
hypothèses, notamment celle d’une tige longue et effilée ne s’appliquent plus.

Exercice 4.2.6 : Modélisation élémentaire d’un système de chauffage central et


optimisation de la position du radiateur par rapport à la fenêtre (C)

1- L’équation proposée correspond bien au bilan thermique de conservation de la chaleur. Il


dT
s’écrit : h! S (T " T1 ) + aS !CP = h1s (TS " T1 ) . Le terme h1s (TS ! T1 ) est la source de chaleur
dt
fournie par convection par le radiateur de surface s et de température TS , et de convectance
thermique h1 . Cette quantité de chaleur sert d’une part à établir une cellule de convection
dans la pièce à chauffer (terme h! S (T " T1 ) ), et d’autre part, les calories résiduelles vont donc
dT
servie à réchauffer la pièce, par l’intermédiaire du terme aS !CP , dans lequel a
dt
représente l’arrête (ou côté) de la pièce, S la surface d’un des 4 murs, ! la masse volumique
dT
de l’air, CP la capacité calorifique de l’air à pression constante, la loi de variation de la
dt
température T = T(t) de la pièce au cours du temps.

2- On commence par intégrer l’équation différentielle, sans terme source (sans second
membre) :
dT a!CP dT
h! S (T " T1 ) + aS !CP = 0 # T = T1 " , soit en posant : ! = T " T1 ,
dt h! dt
a!CP d! d! & h )
!=" $% = % ( " # + dt , de solution :
h# dt ! ' a ! CP *
$ ht ' $ ht '
!(t) = A exp & " # ) * T (t) = T1 + A exp & " # ) .
% a ! CP ( % a ! CP (

3- Une solution particulière de l’équation différentielle avec second membre est simplement
hs dT
d’écrire : h! S (T " T1 ) = h1s (TS " T1 ) # T = T1 + 1 (TS " T1 ) = cte , ce qui justifie que : = 0.
h! S dt
Au final, la solution générale est bien une combinaison linéaire des deux solutions :
hs # ht &
T (t) = T1 + 1 (TS " T1 ) + A exp % " ! ( .
h! S $ a ! CP '

159
h1s
4- La condition initiale (pour t = 0) est alors d’écrire : T(t=0) = T1 ! A = " (TS " T1 ) = cte .
h# S
h1s ) # h t &,
Il reste finalement : T (t) = T1 + (TS " T1 )+1" exp % " ! (. .
h! S * $ a!CP '-
C’est la solution générale pour le champ de température moyen à l’intérieur de la pièce,
lorsque le radiateur est placé à proximité d’un mur (de température T1 ) éloigné de la fenêtre
(configuration n°1).

5- Lorsque le radiateur est dorénavant à proximité de la fenêtre, de température T0 < T1 , alors


l’équation du bilan thermique se met sous la forme :
dT
h! S (T " T1 ) + aS !CP = h2 s (TS " T0 ) , avec h2 > h1 .
dt
En fait, le terme source, h2 s (TS ! T0 ) , est donc plus fort du fait que h2 > h1 , et T0 < T1 . La

solution de cette nouvelle équation différentielle est donc tout à fait analogue pour cette
configuration n°2, à celle des questions précédentes :

h2 s ) # h t &,
T '(t) = T1 + (TS " T0 )+1" exp % " ! (. .
h! S * $ a!CP '-
Lorsque t ! " , les termes en exponentielles tendent vers zéro, et la limite asymptotique
correspondante est alors :
hs hs
limT (t) = T"1 = T1 + 1 (TS # T1 ) ; limT '(t) = T"2 = T1 + 2 (TS # T0 ) .
t!" h" S t!" h" S
Au final, on obtient :
hs hs s #
T!2 " T!1 = 2 (TS " T0 ) " 1 (TS " T1 ) = $(TS " T1 ) ( h2 " h1 ) + (T1 " T0 ) h2 %& .
h! S h! S h! S
Or, h2 > h1 et T1 > T0 ! T"2 > T"1 .
C’était le résultat attendu : la configuration n°2, avec le radiateur à proximité de la fenêtre,
permet d’obtenir au final une température plus élevée que la configuration n°1, avec le
radiateur proche d’un mur.

6- Application numérique
2 2
TS = 45 °C ; T1 = 15 °C ; T0 = 10 °C ; S = 100 m ; s = 4 m
h1 = 10 W / m 2 .K ; h2 = 20 W / m 2 .K ; h! = 4 W / m 2 .K
10 . 4 20 . 4
T!1 = 15 + (30) = 18 °C ; T!2 = 15 + (35) = 22 °C
4 . 100 4 . 100
Le système de chauffage est donc plus efficace en plaçant le radiateur à proximité de la
fenêtre.

160
Exercice 4.2.7 : Echanges thermiques dans un réacteur chimique sphérique (C)

1- Dans cette question, il faut résoudre l’équation de la chaleur sous la forme de l’équation de
d " 2 dT % 2 dT dT A A
Poisson, !T = $ r '=0 ( r =A( = 2 ( T (r) = ) + B .
dr # dr & dr dr r r
On utilise alors les deux conditions aux limites :
A A $1 1 '
T(r=R0 ) = T0 = ! + B ; T(r=R) = T" = ! + B # T0 ! T" = A & ! ) ,
R0 R % R R0 (
#T !T & A #T !T &
D’où : A = RR0 % 0 " ( ; B = T0 + = T0 + R % 0 " ( .
$ R0 ! R ' R0 $ R0 ! R '
Le champ de température s’écrit finalement :
# T ! T & RR # T ! T & # R &# T ! T &
T (r) = T0 + R % 0 " ( ! 0 % 0 " ( = T0 + R %1! 0 (% 0 " ( .
$ R0 ! R ' r $ R0 ! R ' $ r '$ R0 ! R '
Cette expression vérifie bien les conditions aux limites : T(r=R0 ) = T0 ; T(r=R) = T! .

2
2- Pour la loi de Newton de la convection, on écrit : ! = h1S (T0 ! T1 ) , avec S = ! d1 , soit :
! = " h1d12 (T0 ! T1 ) , soit en écrivant : ! = (T0 ! T1 ) / Rh1 " Rh1 = 1 / ! h1d12 .
" T !T %
Pour la loi de Fourier pour la conduction, on écrit : ! = !2 "1S12 $ 2 1 ' .
# d2 ! d1 &
2
"d +d % ! 2 2
En fait, pour S12 , on devrait en principe noter : S12 ! ! $ 1 2 ' = ( d1 + d2 + 2d1d2 ) .
# 2 & 4
! 2"#1d1d2
Or, d1 ! d2 " d12 ! d22 " S12 ! .4d1d2 = ! d1d2 . D’où : ! = ! (T2 ! T1 ) .
4 ( d2 ! d1 )
d !d 1 "1 1%
Si l’on écrit : ! = (T1 ! T2 ) / R12 , alors : R12 = 2 1 = $ ! ' ,
2!"1d1d2 2!"1 # d1 d2 &
1 "1 1% 1 "1 1%
et de même pour les autres couches : R23 = $ ! ' ; R34 = $ ! '.
2!"2 # d2 d3 & 2!"1 # d3 d4 &
Au final, ! = (T0 ! T" ) / RTotal , avec : T0 ! T" = T0 ! T1 + T1 ! T2 + T2 ! T3 + T3 ! T4 + T4 ! T" ,
avec : T0 ! T1 = ! Rh1 ; T1 ! T2 = ! R12 ; T2 ! T3 = ! R23 ; T3 ! T4 = ! R34 ; T4 ! T" = ! Rh2 .
Au total, RTotal = Rh1 + R12 + R23 + R34 + Rh2 , d’où :
1 1 "1 1% 1 "1 1% 1 "1 1% 1
RTotal = + $ ! ' + $ ! ' + $ ! '+ .
! h1d1 2!"1 # d1 d2 & 2!"2 # d2 d3 & 2!"1 # d3 d4 & ! h2 d42
2

3- Le flux de chaleur est conservé dans chacune des couches. Il est possible de repartir de la
relation globale, écrite sous la forme : ! = (T0 ! T" ) / RTotal . Ensuite, on peut extraire les
différentes températures recherchées, avec les relations usuelles :
T1 = T0 ! (! / Rh1 ) ; T2 = T1 ! (! / R12 ) ; T3 = T2 ! (! / R23 ) ; T4 = T3 ! (! / R34 ) .

161
Application numérique
d4 = 1500 mm ; d4 ! d3 = 6 mm " d3 = 1494 mm
d3 ! d2 = 20 mm " d2 = 1474 mm ; d2 ! d1 = 6 mm " d1 = 1468 mm
!1 = 42 W / m.K ; !2 = 0,128 W / m.K
h1 = 400 W / m 2 .K ; h2 = 40 W / m 2 .K
RTotal = 3, 692.10 !4 + 0,1051.10 !4 +112, 925.10 !4 + 0,1014.10 !4 + 35, 368.10 !4 K / W
soit, RTotal = 152,1915.10 !4 K / W ; ! = 180 /1, 52.10 !2 = 11827 W
T1 = T0 ! 4, 36 " T1 = 195, 64 °C ; T2 = T1 ! 0,12 " T2 = 195, 52 °C
T3 = T2 !133, 55 " T3 = 61, 96 °C ; T4 = T3 ! 0,12 " T4 = 61,84 °C

162

Vous aimerez peut-être aussi