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L3 SPI Année Académique 2020-2021

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UE Transferts Thermiques et Résistance des Matériaux
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ECUE Transferts Thermiques
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Exercice 1 :
Un barreau cylindrique a un diamètre D = 29 mm. Les réactions nucléaires qui s’y produisent dégagent
une puissance volumique p. La conductivité thermique de l’uranium est λ = 27 W.K −1 .m−1 .

1. Déterminer en régime stationnaire la répartition de température dans le barreau. A la périphérie la


température vaut Te = 200 C. Que vaut Tmax ?

2. L’uranium fond à Tf = 1232 C. Déterminer la puissance volumique maximale que l’on peut extraire
du barreau si l’on ne veut pas dépasser cette température.

Exercice 2 :
On considère la conduction thermique entre deux sphères de rayons respectifs R1 et R2 avec R1 < R2 .
Entre ces sphères l’espace est occupé par un matériau homogène et isotrope de conductivité thermique λ
supposée constante. Les sphères sont portées respectivement aux températures T1 et T2 < T1 . Le régime
est supposé stationnaire.

1. Calculer en fonction de R1 , R2 et α la résistance thermique Rth entre les deux sphères. Les deux
sphères ont une mme capacité calorifique C et ont une grande conductivité thermique de sorte qu’à
chaque instant on peut considérer les températures T1 et T2 comme uniformes. On désignera par T01
et T02 les températures initiales des sphères. On définira une constante de temps τ qui fixe l’évolution
des températures. On supposera que l’ensemble est isolé thermiquement avec le milieu extérieur.

2. Déterminer les équations qui déterminent les évolutions temporelles des températures T1 et T2 .

3. Quelles analogies peut-on faire ?

Exercice 3 :
Un fil de polymère (P), de rayon R, produit par extrusion, sort de la filière avec une vitesse V . Ce fil doit
alors être refroidi, de T1 à T2 , dans un bain d’eau à la température Ta . Le coefficient de transfert de chaleur à
la surface du fil est constant et vaut ha . En négligeant la conduction axiale, le gradient radial de température
à l’intérieur du fil, et l’échange avec l’air avant l’entrée dans l’eau :

Figure 1: Refroidissement d’un fil de polymère.

1. Déterminer l’expression du profil de température T (z), avec z distance parcourue dans l’eau.

1
2. Déterminer la distance, L, que le fil doit parcourir pour atteindre la température T2 .

Exercice 4 :
Dans le processus de production de tôle (en métal ou plastique), il s’avère nécessaire de refroidir le matériau
avant le stockage ou l’expédition pour le client. Typiquement, le processus est continu et se présente sous la
forme d’une tôle d’épaisseur δ et de largeur b refroidie lors de son transit à la vitesse −V →
−x sur la distance
L entre deux rouleaux (comme montré sur la figure 1). Dans ce problème on considère le refroidissement
d’un alliage d’aluminium (2024 − T ) par un courant d’air à la vitesse U∞ → −x sur la surface supérieure de la
tôle. Un montage standard est utilisé pour déclencher une couche limite turbulente sur toute la surface.

Figure 2: système de refroidissement de la tôle

1. Trouver une équation différentielle régissant la distribution de température en appliquant le principe


de conservation d’énergie à un volume de contrôle différentiel de longueur dx, qui est soit en mou-
vement avec la tôle, ou soit stationnaire à travers lequel la tôle passe. Compte tenu de la faiblesse
d’émissivité de l’aluminium on peut négliger les effets de rayonnement.
• Exprimer votre résultat en fonction de la vitesse, l’épaisseur, et les propriétés de tôle (V, δ, ρ, Cp ), le
coefficient local de transfert thermique hx associé avec l’écoulement à contre-courant, et la tempéra-
ture d’air T∞ .
• Déterminer la température T0 pour une température de tôle (Ti ) connue au départ de processus de
refroidissement, on suppose l’effet de la vitesse de tôle est négligeable par rapport au développement
de la couche limite.

2. Déterminer la température T0 à la sortie du processus de refroidissement pour δ = 2 mm, V =


0, 01 m/s, L = 5 m, b = 1 m, U∞ = 20 m/s, T∞ = 20◦ C, et Ti = 300◦ C. On se donne aussi pour
l’alliage d’aluminium à T = 500 K, ρ = 2770 kg/m3 , Cp = 981 J/kg.K, λ = 186 W/m.K.

Exercice 5 :
On considère un tube cylindrique de rayon intérieur r1 et de rayon extérieur r2 , infiniment long, de conduc-
tivité thermique λ en régime stationnaire.
Les conditions thermiques sont telles que T (r1 ) = T1 et T (r2 ) = T2 . On admet que le tube est parfaitement
isolé sur sa partie extérieure en r = r2 . Le tube de résistivité électrique ξelec est parcouru par un courant
d’intensité I constante.

1. Calculer pJ, puissance Joule dissipée par unité de longueur de tube. La puissance Joule sert à rechauf-
fer de l’eau qui s’écoule dans le tube avec un débit volumique q.
Soit Teau (x) la température de l’eau que l’on supposera fonction uniquement de la position x le long
de l’axe de la canalisation. L’origine est prise dans la section d’entrée de l’eau dans le tube. La
pression est constante et égale à la pression atmosphérique Patm .

2. Montrer que la température de l’eau obéit à l’équation suivante :

dTeau (x) ξelec I 2


ρeau ceau q =
dx π(r22 − r12 )

2
où ρeau est la masse volumique de l’eau et ceau sa chaleur massique, supposées constantes.

3. Avec T0 = Teau (x = 0) = 293 K, calculer la position dans le tube xc telle que Teau = 393 K.
On donne : q = 3, 92.10−6 m3 .s−1 : ξelec = 1350µΩ.cm; I = 40 A; ρeau = 103 kg.m−3 ;
ceau = 4, 18.103 J.K −1 .kg −1 ; r1 = 5 mm; r2 = 5, 5 mm. Que se passe-t-il pour x > xc ?

4. Soit Lv = 2250 kJ.kg −1 l’enthalpie massique de vaporisation de l’eau à Patm . Calculer la longueur
de tube d nécessaire pour obtenir de la vapeur.

5. Tracer l’allure du profil de température Teau (x) de l’eau dans un tube de longueur totale L = 20 m.
En fait, la longueur réelle de tube nécessaire pour obtenir de la vapeur est supérieure à celle calculée
ci-dessus. Pourquoi?

Exercice 6 :
La neige artificielle est obtenue en pulvérisant, à l’aide de canons à neige, de fines gouttes d’eau liquide
à Ti = 10◦ C dans l’air ambiant à la température Te = −15◦ C. On propose de calculer le temps mis
par une goutte d’eau pour passer de l’état liquide à l’état solide. On suppose que la goutte d’eau est
sphérique de rayon R = 0, 2 mm et que sa température à tout instant est uniforme. A l’interface eau-air,
le flux thermique dφ à travers une surface dS dans le sens de la normale extérieure →−
n est donnée par la loi
des transferts convecto-diffusifs dφ = h[T (t) − T e]dS où T (t) est la température de la goutte, supposée
uniforme, à l’instant t. h est une constante que l’on prendra égale à h = 65 W.m−2 K −1 .

1. En utilisant le premier principe de la thermodynamique, en supposant la goutte indéformable, en


équilibre mécanique avec le milieu ambiant, établir que l’équation qui régit la variation temporelle de
la température T (t) de la goutte d’eau liquide est :

dT
ρcl R = −3h[T (t) − Te ]
dt

où cl est la capacité thermique massique de l’eau liquide et ρ sa masse volumique supposée constante.

2. Montrer que la variation temporelle de la température de la goutte liquide est régie par

t
T (t) − Te −( )
=e τ
Te − Ti

Exprimer τ en fonction de h, r, cl et R. Calculer le temps to mis par la goutte d’eau liquide pour
atteindre la température de surfusion T (to ) = −5◦ C.

3. Lorsque la goutte atteint la température de −5◦ C, il y a rupture de la surfusion : la température est


alors égale à 0◦ C et la goutte est partiellement solidifiée. Calculer la fraction x de liquide restant à
solidifier après la rupture de la surfusion. On admettra pour cela la transformation adiabatique car
très rapide. On néglige également la variation de volume due au changement de masse volumique.

4. Calculer le temps nécessaire à la solidification du reste de l’eau liquide.

5. A son arrivée au sol, le rayon de la goutte solide est inférieur à celui de la goutte liquide injectée
par le canon à neige (on néglige la variation de masse volumique avec la température) : la glace
s’est sublimée. Quel est le mécanisme physique responsable de cette sublimation ? Données ther-
modynamiques de l’eau Chaleur latente de changement de phase solide-liquide (P = 105 P a);
Lf (273K) = 333 kJ.kg −1 ; Capacité thermique massique (à 0◦ C) de l’eau liquide : cl = 4, 18 kJ.kg −1 .K −1
; de l’eau solide : cs = 2, 1kJ.kg −1 .K −1 .

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