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Université Paul Sabatier Second semestre, L2 Mécanique


Transferts Thermiques, Travaux dirigés 

I. Perte de chaleur par une paroi de four industriel

k
e
x

Ti Te

Figure 1: Mur en briques réfractaires de conductivité thermique k.

Un mur d’un four industriel est constitué de briques réfractaires d’épaisseur e = 0.15 m et de conduc-
tivité thermique k = 1.7 W.m−1 .K−1 . Des mesures en régime stationnaire indiquent une température
Ti = 1400 K sur le mur intérieur et Te = 1150 K sur le mur extérieur.

1. A l’aide du schéma de la figure 1, déterminer la puissance thermique perdue par le four pour un mur de
longueur L = 1.2 m et hauteur H = 0.5 m. On admettra que les transferts de chaleur sont unidirectionnels.

II. Transferts à travers une canalisation de vapeur

Tw air T∞

h ε
D
Ts
Tw

Figure 2: Canalisation dans une grande pièce.

Une canalisation où circule de la vapeur traverse une grande pièce où les températures des murs Tw et de
l’air T∞ sont maintenus à Tw = T∞ = 25o C. Le diamètre extérieur de la canalisation est D = 70 mm et la
température de cette surface vaut Ts = 200o C. On suppose que la canalisation est un corps gris d’émissivité
isotrope  = 0.8.

1. Déterminer la densité de flux de chaleur (flux de chaleur surfacique) émis et absorbé par rayonnement
thermique, ainsi que la puissance radiative échangée avec le milieu extérieur par unité de longueur de con-
duite.

2. En supposant que le coefficient d’échange entre la canalisation et l’air par convection naturelle vaut
h = 15 W.m−2 .K−1 , déterminer la puissance thermique cédée par la canalisation au milieu extérieur par

1
unité de longueur de la canalisation.

III. Bilan d’énergie d’un conducteur électrique


Un long cable métallique de diamètre D et de résistance électrique Re par unité de longueur est initiale-
ment à l’équilibre thermique avec l’air ambiant à T∞ et son environnement à Tw . Cet équilibre est rompu
lorsqu’un courant électrique d’intensité I traverse le cable aux instants t > 0.

On admet que la diamètre D est petit devant les autres dimensions caractéristiques de son environnement et
on suppose que la température est uniforme dans le cable à chaque instant t. La masse volumique du cable
est notée ρ, sa capacité thermique c, et ses propriétés radiatives de sa surface externe sont décrites par une
émissivité  uniforme en admettant que le cable se comporte comme un corps gris isotrope.

1. Déterminer l’équation régissant l’évolution de la température T du cable pour une longueur l = 1 m.

2. On souhaite limiter la température du cable à T = 60o C. Déterminer l’intensité maximale I qu’il est
possible de faire circuler dans un cable en régime stationnaire lorsque les caractéristiques du cable sont
D = 1 mm, Re = 0.4 Ω.m−1 et  = 0.8. L’air et l’environnement sont maintenus à Tw = T∞ = 300 K et
l’air circule autour du cable avec un coefficient de transfert h = 100 W.m−2 .K−1 .

air T

h
I
T Re c ρ D

Tw

Figure 3: Cable électrique traversé par un courant et son environnement extérieur.

IV. Refroidissement d’un assemblage membrane-électrode


Le fonctionnement d’une pile à combustible H2 /air à membrane d’échange de protons, PEM Proton Ex-
change Membrane, est illustré à la figure 4. Le coeur de la pile est une membrane electrolyte faite
d’un polymère spécifique prise en sandwich entre une cathode et une anode qui sont toutes deux faites
de matériaux poreux également. Cet ensemble de trois fines couches forme un assemblage membrane-
électrode, MEA Membrane Electrode Assembly en anglais, qui est le siège de réactions électrochimiques
lorsqu’elle est alimentée par de l’hydrogène et de l’oxygène. L’anode permet de générer des protons et des
électrons par le biais de la réaction 2H2 −→ 4H + + 4e− . Les protons et les électrons se recombinent à la
cathode pour former de l’eau O2 + 4e− + 4H + −→ 2H2 O. La réaction globale est 2H2 + O2 −→ 2H2 O.
La membrane electrolyte a le double role de transférer les ions hydrogène de l’anode vers la cathode et
d’être un bon isolant électrique afin d’empêcher le transfert des électrons par la membrane. Dans ces con-
ditions, la circulation des électrons de la cathode vers l’anode est assurée au travers d’une charge électrique
branchée à l’extérieur de l’assemblage.

2
U
Tw I
e- e-

H2 O2

Tc
ε

T h
air
Figure 4: Assemblage membrane électrode.

Pour conduire les ions hydrogène, la membrane PEM doit être humide. Mais la présence éventuelle d’eau
liquide proche de la région de la cathode peut bloquer le transfert d’oxygène vers la cathode et de fait
empêcher la réaction. Dans ces conditions, il est essentiel de contrôler précisément la température Tc de la
pile à combustible, de sorte que la région proche de la cathode contienne toujours de la vapeur d’eau saturée.

Pour les débits d’hydrogène et d’air considérés, un assemblage membrane-électrode de largeur W = 50 mm


et de hauteur H = 50 mm fournit une puissance électrique P = U I = 9 W pour une différence de potentiel
U = 0.6 V et un courant I = 15 A. La pile à combustible fonctionne avec de la vapeur d’eau saturée à
la température Tc = Tsat = 56.4o C. La réaction électrochimique globale est exothermique et génère à
une puissance thermique P = 11.25 W qu’il faut évacuer de la pile par convection et rayonnement. Les
conditions ambiantes et les températures des parois des murs sont prises égales à T∞ = 25o C. La surface
extérieure de la pile est un corps gris d’émissivité isotrope  = 0.88. On suppose que l’assemblage est
parfaitement isolé sur les parois selon son épaisseur. On utilise un flux d’air de vitesse v le long des parois
externes de la pile pour évacuer la chaleur. Le coefficient de transfert conducto-convectif h en W/m2 /K
dépend de la vitesse de l’air v selon la loi :

h = 10.9v 0.8 W.s0.8 .m−2.8 .K−1

où v est exprimé en m/s.

1. Déterminer le rendement de la pile.

2. Déterminer la valeur de la vitesse v pour maintenir la température de la pile Tc constante en régime


stationnaire. On admet que les échanges d’énergie par convection associés aux écoulements de gaz et de
liquide qui entrent et sortent de la pile sont négligeables.

V. Pile à combustible avec refroidissement par eau


Les piles à combustible sont constituées de nombreux assemblages membrane-électrode montés en série,
comme celles utilisées pour l’automobile. Pour les refroidir, elles sont associées à des échangeurs de

3
chaleur où circule un fluide caloporteur. On suppose dans ce problème qu’il s’agit d’eau pure. Par temps
froid, l’eau doit être drainée de la pile à combustible dans un conteneur pour éviter que lorsque le moteur
est arrêtée l’eau ne gèle et endommage la pile à combustible. On considère une masse M de glace qui a gelé
lorsque le moteur est arrêté. La glace est supposée à sa température de fusion Tf = 0o C contenue dans un
réservoir cubique d’arête W = 100 mm. Les parois du conteneur ont une épaisseur e = 5 mm et une con-
ductivité thermique k = 10 W.m−1 .K−1 . La surface extérieure du conteneur est chauffée à une température
Ti = 30o C pour faire fondre la glace. La masse volumique de la glace à Tf = 0o C est ρ = 920 kg.m−3 et
la chaleur latente de fusion est L = 334 kJ.kg−1 .

1. Déterminer la durée nécessaire pour faire fondre toute la glace dans le réservoir et ainsi démarrer le
moteur.

VI. Température de la peau


Le corps humain est capable d’adapter la production de chaleur selon les pertes thermiques qu’il subit de
sorte à maintenir une température interne égale à Tc = 37o C pour une grande gamme de variations des
conditions extérieures. C’est le processus de thermorégulation. On cherche à determiner les échanges
de chaleur entre le corps humain et son environnement en considérant une couche constituée de peau et
de graisse, la couche externe étant exposée à l’environnement extérieur et la couche interne étant à une
température Ti = 35o C légèrement inférieure à Tc . Pour un homme adulte, on admet que l’épaisseur
moyenne de la couche peau/gras est e = 3 mm et que sa conductivité thermique effective est k =
0.3 W.m−1 .K−1 . La surface totale de la peau est A = 1.8 m2 et la personne est dénudée. La peau est
supposée se comporter comme un corps gris isotrope d’émissivité  = 0.95.

1. Lorsque la personne au repos se tient dans de l’air à T∞ = 297 K, le coefficient d’échange par con-
vection naturelle vaut h = 2 W.m−2 .K−1 . L’air est transparent au rayonnement infrarouge sur des petites
longueurs. Déterminer la température de la couche externe de la peau et la perte de chaleur.

2. Lorsque la personne au repos se tient dans de l’eau à T∞ = 297 K, le coefficient d’échange par convec-
tion vaut h = 200 W.m−2 .K−1 . L’eau est opaque au rayonnement infrarouge. Déterminer la température
de la couche externe de la peau et la perte de chaleur.

Ti Te

Tc k h
e T
T
corps peau/
air ou eau
interne graisse

Figure 5: Couche de peau/graisse au contact de son environnement extérieur.

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VII. Dimensionnement d’un système de chauffage
On cherche à évaluer les pertes énergétiques d’une pièce d’appartement de manière à choisir un dispositif
de chauffage adéquat.

Figure 6: Pièce à chauffer. Les murs donnant sur l’extérieur sont le plafond, la façade avant avec la fenêtre
et le mur de droite.

La pièce schématisée à la figure 6 est carrée, de dimensions 4×4 m2 au sol, et de hauteur h = 2.50 m. Deux
des murs et le plancher sont en contact avec d’autres appartements voisins chauffés à la même température.
Le plafond présente un comportement thermique équivalent à un mur de béton nu de 25 cm d’épaisseur
séparent l’air chaud intérieur et l’air froid extérieur. Sur l’un des deux murs donnant sur l’extérieur, on
a installé une fenêtre de taille 2.40 × 1.20 m2 . On souhaite maintenir la température de l’air intérieur à
Ti = 20o C. L’air extérieur est supposé à Te = 0o C.

Les processus considérés sont supposés stationnaires et les propriétés des matériaux sont constantes. On
suppose que la convection naturelle agit sur les parois internes avec un coefficient d’échange conducto-
convectif hi = 10 W m−2 K−1 et sur les parois externes avec un coefficient he = 20 W m−2 K−1 . Ces
coefficients sont supposés indépendants du matériau solide considéré.

Modélisation des parois


1. Déterminer le flux surfacique à travers les murs et le plancher en contact avec les appartements voisins.

On s’intéresse désormais aux parois qui séparent la pièce et l’extérieur.

2. Déterminer le flux surfacique ϕ évacué par un mur de béton d’épaisseur eb = 25 cm et de conductivité


kb = 0.76 W m−1 K−1 .

3. Si le mur de béton à nu est recouvert sur sa face interne d’une épaisseur ei = 5 cm de laine de verre de
conductivité ki = 0.04 W m−1 K−1 , déterminer le nouveau flux surfacique ϕ.

4. Si le mur de béton est désormais recouvert sur sa face externe d’une épaisseur ei = 5 cm de laine de
verre de conductivité ki = 0.04 W m−1 K−1 , déterminer le nouveau flux surfacique ϕ.

5. Déterminer le flux surfacique ϕ évacué pour un simple vitrage d’épaisseur ev = 6 mm et de conductivité


kv = 1.15 W m−1 K−1 .

5
6. Déterminer le flux surfacique ϕ évacué pour un double vitrage, constitué de deux vitres d’épaisseur
ev = 6 mm et de conductivité kv = 1.15 W m−1 K−1 séparées par une lame d’air d’épaisseur ea = 10 mm
et de conductivité ka = 0.02 W m−1 K−1 .

Dimensionnement du chauffage
7. Les murs de la pièce donnant sur l’extérieur sont en béton (eb = 25 cm) sans isolation et la fenêtre est
équipée d’un simple vitrage (ev = 6 mm). Déterminer le flux total perdu par la pièce φt .

8. Des travaux de rénovation son entrepris. Les murs donnant sur l’extérieur sont recouverts de laine de
verre sur leur face interne et la fenêtre est équipée d’un double vitrage (ev = 6 mm, ea = 10 mm et
ev = 6 mm). Déterminer le flux total de chaleur perdu φ0t après rénovation.

9. Pour de l’air à 20o C avec un taux d’humidité de 60%, la condensation se produit si la température chute
au-dessous de 12o C. Déterminer si de la condensation se produit sur les murs et les vitres de la pièce avant
et après rénovation.

10. Pour des raisons d’hygiène et de confort, une ventilation d’air délivrant un débit d’air constant q =
15 m3 h−1 est maintenu pour renouveler l’air de la pièce par de l’air extérieur. On admet que l’air extérieur
entre dans la pièce par une ouverture au-dessus de la fenêtre à la température extérieure Te et sort par une
ouverture en bas de la pièce à la température de l’air interne Ti . On pourra supposer que l’air est sec de
de masse volumique ρ = 1.2 kg m−3 et de chaleur massique à pression constante cp = 1004J kg−1 K−1 .
Déterminer le flux perdu φv suite à cette ventilation.

11. Un chauffage électrique d’une puissance 1250 W est-il adapté?

II. Isolation d’une conduite d’eau sanitaire


Dans une conduite cylindrique en cuivre de conductivité kc = 390 W m−1 K−1 de rayon extérieur R1 =
8 mm et d’épaisseur e = 2 mm circule de l’eau chaude sanitaire à Tw = 60o C. L’échange entre l’eau et le
métal par convection forcée est caractérisé par un coefficient conducto-convectif hi = 7000 W m−2 K−1 .
L’échange entre le métal et l’air ambient à la température Te = 20o C par convection naturelle est caractérisé
par un coefficient he = 10 W m−2 K−1 . On souhaite isoler la conduite pour limiter les pertes de chaleur
en recouvrant le tube de cuivre par une mousse en polyuréthane.

1. Déterminer la résistance de conduction Rcd d’un manchon cylindrique de rayon interne R1 maintenu à
la température T1 et de rayon externe R2 à la température T2 d’un matériau de conductivité k soumis à un
flux φ.

2. Déterminer le flux φ de chaleur évacué par unité de longueur de conduite en l’absence d’isolant.

3. En déduire les températures des surfaces interne T1 et externe T2 du cuivre.

4. Le polyuréthane sec a une conductivité kp = 0.025 W m−1 K−1 . On ajoute 5 cm de cet isolant autour
du cuivre. On suppose la valeur de he inchangée entre le polyuréthane et l’air extérieur. Déterminer le
nouveau flux φ évacué.

6
5. Dans une atmosphère saturée d’humidité, la conductivité du polyuréthane est proche de kp = 0.6 W m−1 K−1 .
On suppose toujours la valeur de he inchangée. Déterminer le nouveau flux évacué pour 5 cm de cet isolant
humide.

6. Expliquer ces résultats.

VIII. Isolation d’un conteneur cryogénique


On chercher à isoler thermiquement de l’extérieur une cavité sphérique de rayon interne R0 , initialement
remplie d’azote liquide qui se maintient toujours en équilibre avec sa vapeur à une température Tv = 77 K.
Le coefficient de transfert sur la paroi r = R0 prend dans ces conditions une valeur élevée hv0 . Un petit
canal, dont la présence sera négligée (non représenté sur les schémas de la figure 7), permet d’adapter la
pression dans la cavité à la pression atmosphérique qui règne à l’extérieur. Deux solutions d’isolation sont
envisagées entre deux enceintes métalliques comprises respectivement entre les rayons R0 et R1 d’une part,
et R2 et R3 d’autre part selon les schémas de la figure 7.
métal support métal

R1
R0

R2

R3

isolant azote vide azote

Configuration A Configuration B

Figure 7: Conteneur cryogénique avec les systèmes d’isolation A et B.

Dans la configuration A, un isolant de conductivité k rempli l’espace entre les rayons R1 et R2 . Dans la
configuration B, la face externe r = R1 de la première enceinte métallique et la face interne r = R2 de la
seconde sont supposées parfaitement réfléchissantes : les échanges radiatifs sont alors nuls. Dans l’espace
intermédiaire, R1 < r < R2 , le vide est réalisé. Quatre supports coniques tronqués, décrits à la figure 8, et
dont la conductivité k1 dépend de la température, maintiennent l’enceinte intérieure. Seul un des supports
est représenté à la figure 7. Ces supports sont également recouverts d’un revêtement supposé parfaitement
réfléchissant.

Pour les deux configurations étudiées, la surface externe en r = R3 du dispositif baigne dans l’air ambiant
à la température Te = 20o C. Cette surface est le siège d’un transfert par convection naturelle et par rayon-
nement et on admet que ces échanges sont caractérisés par un coefficient de transfert global h3e supposé
constant.

On suppose un régime stationnaire où le champ de température possède une symétrie sphérique entre les
sphères de rayons R0 et R1 et R2 et R3 . La température T (Ri ) d’un isotherme de rayon Ri est notée Ti .

7
R2
θ
R1
Figure 8: Schéma d’un des quatre supports. θ = 10o . Conductivité du matériau k1 (T ) = AT + B avec T
en Kelvin, où A = 4. 10−4 W m−1 K−2 et B = 3. 10−2 W m−1 K−1 .

On choisit à un axe positif du centre vers l’extérieur.

1. Déterminer la durée au bout de laquelle la moitié de l’azote liquide contenu dans le réservoir est évaporé
dans la configuration A.

2. Déterminer cette durée pour la configuration B.

3. Quel est le type d’isolation le plus adapté? Quelle critique peut être apportée au modèle adapté?

Données : R0 = 0.149 m, R1 = 0.150 m, R2 = 0.200 m, R3 = 0.201 m, h3e = 10 W m−2 K−1 ,


hv0 = 104 W m−2 K−1 , Te = 20o C et Tv = 77 K.

Conductivité du métal utilisé km = 10.0 W m−1 K−1 , de l’isolant k = 0.03 W m−1 K−1 (configuration A)
et des supports (configuration B) θ = 10o , k1 (T ) = AT +B avec T en Kelvin, où A = 4. 10−4 W m−1 K−2
et B = 3. 10−2 W m−1 K−1 .

L’azote liquide a une masse volumique ρ = 808 kg m−3 et une chaleur latente de vaporisation (à pression
ambiante) : L = 2.00 105 J kg−1 à 77 K.

IX. Analogie électrique pour la conduction stationnaire 1D


Repère cartésien
Un mur d’épaisseur L = 10 cm, de surface S = 2 m2 , est en contact avec un fluide de température
caractéristique Tf = 300 K sur sa face en x = L. Le coefficient d’échange sur cette paroi est h =
10 W.m−2 .K−1 . Ce mur est soumis sur sa face en x = 0 au rayonnement solaire et le vecteur de densité de
flux est noté ϕ = ϕ0 ex où ϕ0 = 1000 W.m−2 . La conductivité thermique du mur est k = 10 W.m−1 .K−1
et il n’y a pas de production de chaleur dans le mur.

1. Déterminer l’équation régissant le champ de température dans le mur et les conditions aux limites du
problème.

2. Déterminer la solution du problème en fonction de ϕ0 , Tf , L, h et k. En déduire les températures T (0)


et T (L) des parois du mur.

3. Dessiner le schéma électrique équivalent au problème thermique en précisant les les résistances électriques
et les températures au noeuds. En déduire trois expressions du flux de chaleur Φ0 traversant le mur.

8
4. Faire apparaı̂tre dans l’expression de T (x) le groupement Bi = hL/k. Discuter les cas limites Bi −→ 0
et Bi −→ ∞.

Repère cylindrique
5. Déterminer l’équation de la chaleur dans un tube de rayon intérieur Ri , de rayon extérieur Re et de
longueur L. Le milieu est homogène isotrope et de conductivité k. Les températures Ti et Te des parois
interne et externe sont imposées et le transfert de chaleur est supposé purement radial (Ri , Re  L).

6. Déterminer le champ de température dans le manchon cylindrique.

7. Déterminer l’expression du flux de chaleur dans le manchon cylindrique.

8. A partir de l’analogie électrique, déterminer l’expression du flux de chaleur traversant une structure
cylindrique formée de trois couches A, B et C de rayon R1 , R2 , R3 et R4 en fonction de la différence de
température T1 − T4 entre la source chaude et la source froide.

9. Les parois internes et externes sont au contact de fluides en mouvement. Le coefficient d’échange sur
la face interne est noté hi et he sur la face externe. Les fluides interne et externe ont une température car-
actéristique Tf i et Tf e . Déterminer le flux de chaleur et représenter le schéma électrique équivalent.

Repère sphérique
On considère une sphère creuse de rayon interne Ri où la températures est Ti et de rayon externe Re où la
température est Te .

1. Déterminer la distribution de température dans la sphère.

2. Determiner la distribution du flux de chaleur dans la sphère.

3. Déterminer le résistance thermique équivalente.

4. En désignant par hi et he les coefficients d’échange par convection, calculer l’expression du flux ther-
mique en fonction de Tf i et Tf e , les températures caractéristiques des fluides en contact avec la sphère à
l’intérieur et à l’extérieur.

X. Transfert de chaleur dans un tasse de café


Une tasse en porcelaine de conductivité k = 1 W.m−1 .K−1 de rayon intérieur Ri = 0.02 cm contient
du café à la température Tf i = 80o C. La température ambiante extérieure est Tf e = 20o C. Le coefficient
d’échange sur la surface externe de la tasse est he = 25 W.m−2 .K−1 . On suppose une symétrie cylindrique
sur la paroi latérale.

1. Déterminer l’épaisseur e de la paroi de la tasse pour que la température Te de la surface extérieure soit
au maximum égale à 40o C, en supposant le coefficient de transfert infiniment élevé.

9
2. Le transfert par convection sur la face interne n’est plus infini, on suppose hi = 100 W.m−2 .K−1 et que
l’épaisseur e calculée à la question précédente reste inchangée. Ecrire le système à résoudre. Déterminer la
résistance thermique Re et la température Tpi de la paroi interne.

XI. Chauffage en volume


On considère une plaque d’épaisseur e qui très grande suivant les autres directions. Elle est constitué d’un
matériau homogène semi-transparent de conductivité k constante. La température Te est imposée en x = e.
La plaque est en contact avec un fluide en x = 0 dont la température caractéristique est Tf et le coefficient
de transfert conducto-convectif h. Un flux radiatif se propage suivant la direction x et pour tout x ≥ 0
s’atténue suivant la loi :
ϕR (x) = ϕ0 exp(−κx) où κe  1
Un schéma est donné à la figure 9. Cette situation correspond au cas d’un milieu semi-transparent absorbant
une partie du rayonnement et où l’émission de la plaque est négligeable. On s’intéresse au régime de
fonctionnement stationnaire de ce système.

φ
0

Tf h k Te

0 e x

Figure 9: Mur semi-transparent d’épaisseur e.

1. Etablir l’équation permettant de déterminer le champ de température dans la plaque.

2. Déterminer les conditions aux limites en x = 0 et x = e.

3. Montrer que la distribution de la puissance volumique P(x) produite au sein du matériau est de la forme
:
P = P0 exp(−mx)
où on déterminera P0 et m.

4. Déterminer le champ de température pour un nombre de Biot élevé.

5. Dans le cas où Te > Tf , déterminer la valeur de l’abscisse xm pour laquelle la température est maximale.
Que se passe-t-il si Te < Tf ?

6. En supposant que κδ  1 où la distance δ reste petite devant l’épaisseur du matériau considéré (δ  e)
simplifier l’équation bilan pour le champ de température établi à la question 1. et déterminer les nouvelles
conditions aux limites associées.

7. A quelle situation correspond ce dernier cas?

10
XII. Dissipation d’une ligne électrique à haute tension
Un cable cylindrique en cuivre de conductivité k = 400 W m−1 K−1 et de rayon R = 1 cm représenté à
la figure 10 est destiné à transporter sous haute tension un courant I de 1000 A. La résistance électrique de
la ligne vaut ρ0 = 0.06 Ω km−1 . L’air ambiant est supposé à Ta =30o C et le coefficient d’échange global
avec l’extérieur est h = 18 W m−2 K−1 .
TA
h
I R 0
k

Figure 10: Cable électrique traversé par un courant.

1. Déterminer la puissance volumique P de la source de chaleur interne.

2. Déterminer la température Ts de la surface du conducteur.

3. Déterminer la distribution du flux de chaleur surfacique et de la température dans le conducteur.

4. Déterminer le rayon où la température est maximale.

5. Reprendre l’étude pour de l’aluminium de conductivité k = 200 W m−1 K−1 .

XIII. Modélisation de la puissance dissipée par un réacteur nucléaire


Un ensemble combustible d’un coeur de réacteur est modélisé (de façon simplifiée) par une sphère de rayon
R de matière fissile, entourée d’une couche sphérique de revêtement de rayon extérieur R0 (figure 11). Cet
ensemble baigne dans un fluide réfrigérant dont la température est Te et le coefficient d’échange avec la
paroi externe est he . La puissance thermique volumique générée dans le réacteur peut être modélisée par
une loi parabolique:   r 2 
P = P0 1 −
R
On note k et k0 les conductivités thermiques du combustible et du revêtement. On s’intéresse au régime de
fonctionnement stationnaire.

1. Déterminer le flux total φ que doit évacuer le réacteur.

2. Déterminer la distribution de flux de chaleur surfacique et de température dans le combustible et le


revêtement.

3. Montrer que, P0 et R étant fixés, il existe une valeur de R0 pour laquelle les valeurs des températures
dans le combustible sont les plus basses possibles.

Applications numériques : Pour une unité produisant 1450 MW électrique, la puissance thermique extraite
du coeur est 4250 MW. Le réacteur comprend environ 100 tonnes de combustible. La masse volumique de
l’uranium est ρ = 19 g cm−3 de conductivité k = 27 W m−1 K−1 . La température de l’eau pressurisée
est Te = 330o C. Le revêtement est du zircaloy, un alliage de zirconium, de conductivité thermique k0 =
21 W m−1 K−1 .

11
combustible k0 Te fluide
refrigérant

P
k he
R R0
revêtement

Figure 11: Modèle simplifié de coeur de réacteur.

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