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TD ϕ 11A : Transferts thermiques : régime

stationnaire et ARQS
Exercice 1 : Contact entre solides
Un matin, une personne s’étonne que la plaque en aluminium posée sur sa table en bois lui paraisse plus
froide que la table, pourtant à la même température.
Nous utilisons un modèle très simple, unidimensionnel et stationnaire. Les deux
corps solides sont en contact en z = 0 et la température dans chaque solide ne
dépend que de z. Les transferts thermiques ont lieu uniquement dans les solides
supposés thermiquement isolés de l’extérieur.
Le solide du haut correspond à la main et nous supposons que la température
T (L) = 37, 2◦ est imposée. Le solide du bas correspond soit à la plaque en
aluminium, soit à la table en bois. La température T (−L) est la température
ambiante T0 = 290 K.
Les conductivités thermiques de l’aluminium, du bois et de la main sont respectivement λa = 2, 2 × 102
W.K −1 .m−1 , λb = 0, 10 W.K −1 .m−1 et λm = 10 W.K −1 .m−1
1. Quelle est l’équation différentielle vérifiée par la température T (z) dans un solide ?
2. En déduire le profil de température dans chaque solide et la température de la surface de contact
T (0).
3. Faire les applications numériques pour le bois et l’aluminium. Conclure.

Exercice 2 : Chauffage d’une maison


On considère une maison assimilée à une unique pièce. La résistance thermique des 4 murs et du sol est
Rth1 = 10, 0 × 10−3 K.W −1 . La résistance thermique du plafond et des tuiles est Rth2 = 2, 0 × 10−3 K.W −1 .
La température de l’extérieur est Te = 10◦ C. La pièce, de capacité thermique C, dispose d’une source de
chauffage de puissance constante P .
1. Cas stationnaire : on souhaite maintenir constante la température de la maison à Ti = 20◦ C. Calculer
la puissance thermique Peq à apporter à la maison pour maintenir constante sa température.
2. En se plaçant dans le cadre de l’ARQS et à l’aide d’un bilan énergétique, montrer que la température
de la pièce vérifie l’équation différentielle, avec τ dont on précisera l’expression : dT
dt
+ Tτ = C
P
+ Tτe
3. Proposer le schéma électrique équivalent au système thermique étudié et retrouver alors l’équation
différentielle.
4. On revient au cas stationnaire. On améliore l’isolation thermique en ajoutant une plaque de matériau
isolant entre le plafond et les tuiles. Calculer la résistance thermique de ce matériau afin de réduire
de moitié la puissance thermique Peq .

Exercice 3 : Résistance thermique d’une gaine cylindrique


On considère une longueur l de gaine cylindrique, de section circulaire, d’épaisseur R2 − R1 = e, de
conductivité thermique λ entourant un matériau de température T1 . La température de l’air extérieur est
T2 < T1 . On se place en régime permanent.
1. Définir et exprimer la résistance thermique de la longueur l de gaine. Application numérique : l = 1, 0
m, λ = 1, 0 W.K −1 .m−1 , R1 = 20 cm et R2 = 25 cm.
e
2. Comparer à l’expression de la résistance thermique obtenue en coordonnées cartésiennes Rth = λS .
3. On améliore l’isolation du matériau en rajoutant une gaine supplémentaire d’épaisseur e0 , de conducti-
vité thermique λ0 = 0, 050 W.K −1 .m−1 . Quelle doit être la valeur de e0 pour que les pertes thermiques
soient divisées par 10 ?

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Exercice 4 : Isolation intérieure d’un mur en béton
Un mur en béton, d’épaisseur eb = 20 cm, sépare l’intérieur d’un bâtiment de l’extérieur. Dans un premier
temps, le mur n’est pas isolé. La température intérieure de la pièce est maintenu à Tint = 20◦ C, alors
que la température extérieure est Text = 0◦ C. On donne λb = 0, 45 W.K −1 .m−1 . On supposera que les
échanges thermiques à chacune des surfaces entre le mur et l’air (intérieure et extérieure) obéissent à la
loi de Newton. On suppose le régime stationnaire atteint. Les images ci-après (issues d’une simulation)
permettent de visualiser le profil de température :

1. Déterminer la norme du vecteur densité de flux thermique jth dans le mur.


2. En déduire une valeur de h, ainsi que l’expression de la résistance thermique d’une surface S de ce
mur en béton. Faire l’application numérique pour S = 10 m2 .
Pour réduire ces pertes thermiques, on choisit d’apposer, entre la pièce et le mur, une épaisseur ei = 10
cm d’isolant thermique en polyuréthane solide, de conductivité thermique λi = 0, 030 W.K −1 .m−1 . On
négligera toute présence d’air entre le béton et le polyuréthane. Le profil obtenu est le deuxième profil de
la figure ci-dessus.
3. Déterminer l’expression puis la valeur de la nouvelle résistance thermique de l’ensemble et faire
l’application numérique pour S = 10 m2 .
4. De quel pourcentage les pertes thermiques ont-elles été réduites par cette isolation ? Commenter.
5. Proposer une analogie électrocinétique pour cette situation et l’utiliser pour vérifier la cohérence avec
le graphique pour la température entre le béton et l’isolant.

Problème : Epaisseur d’un igloo (Oral CCINP)

Quelle doit être l’épaisseur minimale des murs


d’un igloo, contenant un seul habitant, si la tem-
pérature extérieure est de −20◦ C ?
La conductivité de la glace sera prise égale à
λ = 0, 050 W.m−1 .K −1 , la température inté-
rieure minimale nécessaire à la survie égale à
10◦ C et on considérera que le métabolisme de
l’habitant dégage une puissance P = 50W .

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Problème : tasse de café (Oral CCINP)

On considère une tasse de café, modélisée par un


cylindre de rayon intérieur a = 5 cm et d’épais-
seur e très petite devant a. Le café est à la tem-
pérature TKF et l’air extérieur est à la tempéra-
ture Tair .

Quelle est la valeur minimale de e pour ne pas se brûler lorsque l’on prend la tasse ?

Données :
• TKF = 80◦ C et Tair = 20◦ C
• λ = 2W.K −1 .m−1 est la conductivité thermique du grès, principal constituant de la tasse.
• On modélise l’échange thermique entre l’air extérieur et les parois extérieures de la tasse avec une
loi de Newton de coefficient h = 10W.K −1 .m−2 . On rappelle que cette loi stipule qu’un élément de
surface dS reçoit une puissance thermique par convection qui vaut |dP | = h|(Tair − T )|dS.
• Pour ne pas se brûler en prenant la tasse dans ses mains, la paroi extérieure de la tasse ne doit pas
dépasser 50◦ C.

Problème : Hypothermie
Le métabolisme humain produit une puissance moyenne mas-
sique Pm = 2W.kg −1 permettant de maintenir la température
du corps à la valeur normale de θn = 37◦ C. En dessous de
θh = 35◦ , il y a hypothermie et risque de décès. On cherche à
apprécier le risque d’hypothermie pour un plongeur dans une
mer tempérée à la température de 17◦ C.
Evaluer la durée limite de plongée en mer tempérée sans
combinaison. Quelle doit être l’épaisseur d’une combi-
naison de plongée en néoprène pour éviter l’hypother-
mie lors d’une baignade infiniment longue ?
Données :
• Masse du plongeur : M = 80 kg ;
• la masse volumique du corps humain et sa capacité thermique massique sont les mêmes que celles
de l’eau
• Surface externe d’échange thermique : S = 2 m2
• Résistance thermique de la couche dermique externe : R1 = 8 × 10−2 SI.
• Coefficient d’échange conducto-convectif h selon la loi de Newton : |dP | = h[T − TE ]dS avec h = 200
USI.
• Conductivité thermique du néoprène : λ = 0, 2 W.K −1 .m−1 .

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