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MPSI 1 TD
1
⊲ Exercice 2.3. Résoudre les équations différentielles suivantes dans les fonctions à valeurs réelles.
1
1) y ′ + y = 2) y ′ + y = 4cht 3) (t2 + 1)y ′ + ty = 4t2 − t + 2
1 + et
2 1
4) ty ′ + y = ln t 5) y ′ + ytht = ttht 6) y ′ + y = 2
t t +1
t2
7) y ′ + y sin t = sin 2t 8) t2 y ′ − y = (t2 − 1)et 9) ty ′ − 2y =
ln t
⊲ Exercice 2.4. Utilisation des fonctions complexes pour chercher des solutions réelles particulières.
Résoudre les équations différentielles suivantes dans les fonctions à valeurs réelles.
⊲ Exercice 2.5. Recollements Résoudre les équations différentielles non résolues suivantes dans les fonctions
à valeurs réelles.
On pourra soit appliquer la théorie, soit procéder par recollement des solutions sur R∗+ et R∗− .
⊲ Exercice 3.2. Déterminer les solutions réelles de l’équation différentielle y ′′ − 2ay ′ + y = et en discutant
suivant les valeurs du paramètre réel a.
⊲ Exercice 3.3. Recherche de solutions particulières par abaissement du degré
Déterminer les solutions réelles des équations différentielles suivantes. On pourra utiliser la technique d’abaisse-
ment du degré pour déterminer une solution particulière.
e−2t
1. y” + 4y ′ + 4y = .
1 + t2
cos(2t) i π πh
2. y” + y = à résoudre sur − , .
cos(t) 2 2
⊲ Exercice 3.4. Résultats pour la physique. Un classique des épreuves de physique de l’X. Consi-
dérons l’équation différentielle linéaire du second ordre
y ′′ + µy = h(t) (E)
où µ ∈ R et h ∈ C 0 (R, R).
1. Supposons que l’on dispose, pour toute valeur de µ, d’une solution particulière fµ′′ : R → R de l’équation
y + µy = h(t)
différentielle (E). Pour tout (y0 , y0′ ) ∈ R2 , résoudre le problème de Cauchy y(0) = y0 dans les
y ′ (0) = y0′
cas suivants :
(a) si µ ∈ R∗+ (on posera µ = ω02 ),
2
(b) si µ = 0,
(c) si µ ∈ R∗− (on posera µ = −λ2 ).
(d) Dans chacun des cas précédents, préciser la solution obtenue lorsque h est la fonction nulle.
2. Soit g : R → R une solution du problème de Cauchy ci-dessus et δ ∈ R∗ tel que δ 2 = µ > 0. Définissons
i
la fonction z : R → C pour tout t ∈ R par z(t) = g(t) + g ′ (t).
δ
(a) Montrer que g est solution
du problème de Cauchy ci-dessus si et seulement si z est solution du
y ′ + iδy = i h(t)
problème de Cauchy δ
y(0) = y + i y ′
0
δ 0
(b) En déduire l’expression explicite de z(t). Montrer que la détermination de z permet de trouver g(t) ce
qui fournit une nouvelle preuve de certains résultats établis dans la première partie.
(c) Résoudre, avec ce changement de variable le problème de Cauchy y ′′ + 2y = 3t, y(0) = 1, y ′ (0) = 0.
⊲ Exercice 3.5. Problème de Dirichlet.
1. Notons f : R → R, x 7→ A cos(ωx) + B sin(ωx) et g : R → R, x 7→ Cch(λx) + Dsh(λx) où (ω, λ) ∈ R∗+ 2 .
Soient a et b deux réels distincts. Résoudre, les systèmes dont les inconnues sont respectivement (A, B)
et (C, D) :
f (a) = 0 g(a) = 0
et
f (b) = 0 g(b) = 0
2. En déduire la résolution du problème différentiel suivant
y ′′ + µy = h(t)
y(0) = 0 , y(1) = 0
dans lequel µ ∈ R, h : [0, 1] → R est une fonction fixée et sachant que l’on dispose d’une solution pariculière
f (t) de l’équation différentielle vérifiant f (0) = 0 et f (1) = 0. Ce type d’équation peut représenter un
régime stationnaire pour une densité d’insectes (dans un modèle unidimensionnel) qui sont confinés au
dessus d’un segment [0, 1] et qui détestent se trouver aux extrémités. Le problème proposé n’est pas un
problème de Cauchy car il ne fixe pas des conditions initiales habituelles mais des conditions de bord, on
le nomme problème de Dirichlet. Cette étude illustre le fait que si, pour un problème de Cauchy associé
à une équation différentielle linéaire, il y a existence et unicité d’une solution définie sur tout l’intervalle
où l’équation a un sens, il n’en va pas de même pour les problèmes du type Dirichlet qui peuvent ne pas
avoir de solution.
5 Équations fonctionnelles
⊲ Exercice 5.1. Caractérisation des « fonctions puissances » et des « fonctions logarithmes »
1. Déterminer l’ensemble des fonctions réelles, définies sur R∗+ , dérivables sur R∗+ , satisfaisant
∀(x, y) ∈ R∗+ 2 , f (xy) = f (x)f (y)
2. Déterminer l’ensemble des fonctions réelles, définies sur R∗+ , dérivables sur R∗+ , satisfaisant
∀(x, y) ∈ R∗+ 2 , f (xy) = f (x) + f (y)
3
⊲ Exercice 5.2. Équations fonctionnelles. Déterminer
1. toutes
Z x les fonctions à valeurs réelles défines sur R et continues sur R telles que ∀x ∈ R, 2f (x) =
3x f (t)dt.
0
2. toutes les fonctions à valeurs réelles définies sur R et dérivables telles que ∀x ∈ R, f ′ (x) = f (−x).
3. toutes les fonctions à valeurs réelles définies sur R et deux fois dérivables telles que
4. toutes les fonctions à valeurs réelles définies sur R et dérivables telles que ∀x ∈ R, f ′ (1 − x) = f (1 + x).
5. toutes les fonctions à valeurs réelles définies sur R∗ et dérivables telles que ∀x ∈ R∗ , f ′ (x) = f (1/x)
(plus délicat, obtenir une équation différentielle linéaire à coefficients non constants qui, par changement
de variable du type x = et , se ramène à une équation linéaire)
e3t e3t p
y ′ y = t2 , y ′ = et (1 + y 2 ), yy ′ = t2 (1 + y 2 ), y ′ = p , y′ = p , yy ′ = 3t 1 + y 2 .
1 + y2 1 + 7y 2
4
7 Complétez, démontrez ou infirmez les assertions suivantes.
1+t 1+t
1. Donner les primitives de et de √ .
2 + 8t2 2 − 3t2
p
2. Donner le domaine de définition maximal de l’expression suivante f (t) = tan(t) expC ( t2 − 1 + i cos(3t)),
ainsi que son domaine de dérivabilité, puis calculer sa dérivée. Quelle information peut-on tirer de l’étude
du signe de la dérivée ?
Z t Z 3
3. Soit f ∈ C 0 (R, C). Calculer les dérivées premières des fonctions t 7−→ f (u)du, t 7−→ f (u)du,
1 t
Z 3t +t
2 Z cos(t)
t 7−→ f (u)du, t 7−→ f (u)du (on pourra introduire une primitive F fixée quelconque de f
t e−t
après avoir justifié son existence).
y ′ + a(t)y = 0
4. Quelles est/sont la/les solutions définies sur R du problème (a(·) est une fonction
y(7) = 0
définie et continue sur R) ?
5. Quel lien existe-t-il entre les solutions respectives f et g des problèmes de Cauchy suivants
′ ′
y + a(t)y = 0 y + a(t)y√= 0
et
y(1) = 2 y(1) = π
(a(·) et h(·) sont deux fonctions définies et continues sur R) ? On pourra exprimer les solutions en fonction
de u et v, fonctions définies sur R, et solutions respectives de
′ ′
y + a(t)y = 0 y + a(t)y = h(t)
et
y(0) = 1 y(0) = 0
′′
y + ay ′ + by = 0
7. Quelles est/sont la/les solutions définies sur R à valeurs dans K du problème y(7) = 0 où
y ′ (7) = 0
(a, b) ∈ K2 sont fixées quelconques.
8. Si f et g sont respectivement les solutions, définies sur R à valeurs dans C, des problèmes suivants
√ √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
y(3) = 1 et y(3) = 0
y ′ (3) = 0 y ′ (3) = 1
√
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
comment s’exprime(ent ?) la/les solution(s) définie(s) sur R de y(3) = α pour (α, β) ∈ C2
′
y (3) = β
fixés quelconques.
√
Peut-on affirmer que le plan vectoriel des solutions définies sur R à valeurs dans C de y ′′ + 2ei 2 ′
y − 7y = 0
est {λ · f + µ · g | (λ, µ) ∈ C2 } ?
9. Reprendre la question précédente avec u et v solutions de
√ √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
y(3) = 1 et y(3) = −1
′
y (3) = 2 y ′ (3) = −1
Que se passe-t-il ?
5
1+t 1+t
1. Donner les primitives de et de √ .
2 + 8t2 2 − 3t2
R → R
1+t 1 2 1 16t
λ ∈ R .
= + donc les primitives sont Arctan(2t) ln(2 + 8t2 )
2 + 8t 2 2 × 2 1 + (2t) 16 2 + 8t2
2 t 7→ + +λ
4 16
√ √
√ 2 √ 3
1+t 1 −6t
√ = √3 r
2
− × √
2 − 3t 2 2 √ 2 3 2 2 − 3t2
1 − t√23
√ √
6 6
− 3 , 3
→ R
donc les primitives sont √ √
√ λ ∈ R .
3Arcsin t 2 6 2 − 3t2
t
7→ − +λ
3 3
p
2. Donner le domaine de définition maximal de l’expression suivante f (t) = tan(t) expC ( t2 − 1 + i cos(3t)),
ainsi que son domaine de dérivabilité, puis calculer sa dérivée. Quelle information peut-on tirer de l’étude
du signe de la dérivée ?
L’expression est bien définie si et seulement si
( π ( π
tan
p t est défini t ≡
6 [π] t 6≡ [π]
⇐⇒ 2 ⇐⇒ 2
t2 − 1 est défini t2 − 1 > 0 t ∈] − ∞, −1] ∪ [1, +∞[
[
+∞
π 3π
+∞
[ 3π π
i
π i
Le domaine de définition est donc Df = + kπ, + kπ ∪ − − kπ, − − kπ ∪ − , 1 ∪
2 2 2 2 2
h πh k=0 k=0
1, .
2
Le théorème de dévabilité d’une composée permet de prouver la dérivabilité sur Df \ {−1, 1}.
p
t tan(t)
f ′ (t) = 1 + tan2 (t) + √ − 3i tan(t) sin(3t) expC ( t2 − 1 + i cos(3t))
t −1
2
L’étude du signe de la dérivée n’a aucun sens pour une fonction à valeurs complexes.
Z t Z 3
3. Soit f ∈ C 0 (R, C). Calculer les dérivées premières des fonctions t 7−→ f (u)du, t 7−→ f (u)du,
1 t
Z 3t2 +t Z cos(t)
t 7−→ f (u)du, t 7−→ f (u)du (on pourra introduire une primitive F fixée quelconque de f
t e−t
après avoir justifié son existence).
Soit F une Zprimitive de f sur R fixée quelconque. Z
t t
• ∀t ∈ R, f (u)du = F (t) − F (1). La dérivée de t 7−→ f (u)du est t 7−→ f (t).
Z1 3 Z1 3
• ∀t ∈ R, f (u)du = F (3) − F (t). La dérivée de t 7−→ f (u)du est t 7−→ −f (t).
Z t 3t2 +t t
Z 3t2 +t
2
• ∀t ∈ R, f (u)du = F (3t + t) − F (t). La dérivée de t 7−→ f (u)du est t 7−→ (6t + 1)f (3t2 +
t t
1) − f (t).
Z cos(t) Z cos(t)
−t
• ∀t ∈ R, f (u)du = F (cos(t)) − F (e ). La dérivée de t 7−→ f (u)du est t 7−→ f (cos(t)) ×
e−t e−t
−t −t −t −t
(− sin(t)) − f (e ) × (−e ) soit t 7−→ − sin(t)f (cos(t)) + e f (e ).
′
y + a(t)y = 0
4. Quelles est/sont la/les solutions définies sur R du problème (a(·) est une fonction
y(7) = 0
définie et continue sur R) ?
Il s’agit d’un problème de Cauchy associé à un EDLH1 résolue donc il admet une unique solution définie
sur R. Par ailleurs, la fonction identiquement nulle est solution du problème donc c’est LA solution du
problème de Cauchy.
5. Quel lien existe-t-il entre les solutions respectives f et g des problèmes de Cauchy suivants
′ ′
y + a(t)y = 0 y + a(t)y√= 0
et
y(1) = 2 y(1) = π
6
Il s’agit de deux problèmes de Cauchy associés √ à la même EDL1 résolue donc ils admettent une unique
π
solution définie sur R. Par ailleurs, la fonction · f est solution du second problème de Cauchy donc
2 √
π
c’est LA solution du second problème de Cauchy si bien que g = · f.
2
6. Quel lien existe-t-il entre les solutions respectives f et g définies sur R des problèmes de Cauchy suivants
′ ′
y + a(t)y = h(t) y + a(t)y √
= h(t)
et
y(0) = 2 y(0) = π
(a(·) et h(·) sont deux fonctions définies et continues sur R) ? On pourra exprimer les solutions en fonction
de u et v, fonctions définies sur R, et solutions respectives de
′ ′
y + a(t)y = 0 y + a(t)y = h(t)
et
y(0) = 1 y(0) = 0
Tous ces problèmes de Cauchy sont associés à une EDL1 résolue donc ils admettent ′ une unique solution
y + a(t)y = h(t)
définie sur R. On observe que v + 2 · u est la solution du problème de Cauchy donc
y(0) = 2
′
√ y + a(t)y √ = h(t)
f = v + 2 · u. On observe que v + π · u est la solution du problème de Cauchy donc
y(0) = π
√
f = v + π · u.
′′
y + ay ′ + by = 0
7. Quelles est/sont la/les solutions définies sur R à valeurs dans K du problème y(7) = 0 où
y ′ (7) = 0
(a, b) ∈ K2 sont fixées quelconques.
Il s’agit d’un problème de Cauchy associé à un EDLH2 résolue à coefficients constants donc il admet une
unique solution définie sur R. Par ailleurs, la fonction identiquement nulle est solution du problème donc
c’est LA solution du problème de Cauchy.
8. Si f et g sont respectivement les solutions, définies sur R à valeurs dans C, des problèmes suivants
√ √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
y(3) = 1 et y(3) = 0
y ′ (3) = 0 y ′ (3) = 1
√
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
comment s’exprime(ent ?) la/les solution(s) définie(s) sur R de y(3) = α pour (α, β) ∈ R2
′
y (3) = β
fixés quelconques.
√
Peut-on affirmer que le plan vectoriel des solutions définies sur R à valeurs dans K de
′′ i 2 ′ 2
y + 2e y − 7y = 0 est {λ · f + µ · g | (λ, µ) ∈ K } ?
Tous ces problèmes de Cauchy sont associés à une EDL2 résolue donc ils admettent une unique
√
solution
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
définie sur R. On observe que α ·f + β ·g est la solution du problème de Cauchy y(3) = α
y ′ (3) = β
√
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
donc, par unicité de la solution à un problème ce Cauchy, c’est la solution du problème y(3) = α
y ′ (3) = β
Montrons que {λ · f√ + µ · g | (λ, µ) ∈ K2 } est le le plan vectoriel P des solutions définies sur R à valeurs
dans K de y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
— Soient (λ, µ) ∈ K2 fixés quelconque. Posons h = λ ·√f + µ · g. D’après le principe de superposition, h
est une solution de l’équation différentielle y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 donc h ∈ P.
— Soit u ∈ P fixée quelconque. √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
Alors u est la solution du problème de Cauchy y(3) = u(3) si bien qu’en reprenant la
y ′ (3) = u′ (3)
technique précédente, u = u(3) · f + u′ (3) · g donc u ∈ {λ · f + µ · g | (λ, µ) ∈ K2 }.
Ainsi P ⊆ {λ · f + µ · g | (λ, µ) ∈ K2 }.
9. Reprendre la question précédente avec u et v solutions de
√ √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
y(3) = 1 et y(3) = −1
′
y (3) = 2 y ′ (3) = −1
7
puis avec w et z solutions de
√ √
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
y(3) = 2 et y(3) = −1
y ′ (3) = 4 y ′ (3) = −2
Que se passe-t-il ?
√
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
• Cherchons (a, b) ∈ K2 tels que fa,b = a·u+b·v soit solution du problème de Cauchy y(3) = α
y ′ (3) = β
√
D’après le principe de superposition, fa,b est une solution de l’équation différentielle y ′′ +2ei2 ′
y −7y =
0. De plus, fa,b satisfait les conditions initiales si et seulement si
fa,b (3) = α a−b = α a = −α + β
′ ⇐⇒ ⇐⇒
fa,b (3) = β 2a − b = β b = −2α + β
√
y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0
Par conséquent, la solution du problème de Cauchy y(3) = α est (β−α)·u+β−2α)·v.
′
y (3) = β
On montrerait, comme dans la √question précédente que le plan vectoriel des des solutions définies sur
R à valeurs dans K de y ′′ + 2ei 2 y ′ − 7y = 0 est {λ · u + µ · v | (λ, µ) ∈ K2 }.
• Reprenons la technique ci-dessus,√
cherchons (a, b) ∈ K2 tels que ga,b = a · w + b · z soit solution du
′′ i 2 ′
y + 2e y − 7y = 0
problème de Cauchy y(3) = α
y ′ (3) = β
√
D’après le principe de superposition, ga,b est une solution de l’équation différentielle y ′′ +2ei2 ′
y −7y =
0. De plus, ga,b satisfait les conditions initiales si et seulement si
ga,b (3) = α 2a − b = α 2a − b = α
′ ⇐⇒ ⇐⇒
ga,b (3) = β 4a − 2b = β 0 = −2α + β
8
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
• Supposons que p ∈ N∗ .
Notons fr = Re(f ) et fi = Im(f ).
En utilisant la formule du binôme de Newton,
p
X p
p p
f = (fr + ifi ) = (ifi + fr ) = p
ik fik frp−k
k
k=0
si bien que
Xp Xp
p k p k k p−k
Re(f p ) = (−1) 2 fik frp−k = i fi fr
k=0
k k=0
k
k≡0[2] k≡0[2]
et
Xp Xp
p k−1 k p−k p k−1
Im(f ) = p
i fi fr = (−1) 2 fik frp−k
k=0
k k=0
k
k≡1[2] k≡1[2]
1 1 2
Par hypothèse, f ∈ D (I, C) donc (fi , fr ) ∈ D (I, R) .
Pour toutk ∈ N,
R → R
k
⋆ fi = ◦ fi donc fik ∈ D1 (I, R) par stabilité de la dérivabilité par composition,
x 7→ xk |{z}
| {z }
1
∈ D1 (I, R)
∈ D (R, R)
R → R
⋆ frp−k = ◦ fr donc frp−k ∈ D1 (I, R) par stabilité de la dérivabilité par
x 7→ xp−k |{z}
| {z }
∈ D1 (I, R)
∈ D1 (R, R)
composition,
si bien que la stabilité de la dérivabilité par produit permet de conclure que fik frp−k ∈ D1 (I, R).
Enfin, la la stabilité de la dérivabilité par combinaison linéaire permet d’affirmer d’une part que
Xp
p k
(−1) 2 fik frp−k ∈ D1 (I, R)
k=0
k
k≡0[2]
1
De plus,
f′ = fr′ + ifi′
′ ′
p p
X p k X p k−1
= (−1) 2 fik frp−k + i (−1) 2 fik frp−k
k=0
k k=0
k
k≡0[2] k≡1[2]
p
X Xp
p k p k
= (−1) 2 kfik−1 frp−k fi′ + (−1) 2 (p − k)fik frp−k−1 fr′
k=0
k k=0
k
k≡0[2] k≡0[2]
p
X Xp
p k−1
′ p k−1
+i k−1 p−k
(−1) 2 kfi fr fi + i (−1) 2 (p − k)fik frp−k−1 fr′
k=0
k k=0
k
k≡1[2] k≡1[2]
p
X p Xp
p
k k−1 p−k k−1 p−k ′
= k i fi fr + i k i k−1
kfi fr fi
k=1 k k
k≡0[2] | {z } k=1
| {z }
k≡1[2]
p−1 p−1
=p =p
k−1 k−1
p−1
X p k k p−k−1
p−1
X p k−1 k p−k−1
′
+ (p − k) i fi fr +i (p − k) i fi fr fr
k=0 k k
k≡0[2] | {z } k=0
| {z }
k≡1[2]
p−1 p−1
=p =p
k−1 k−1
Xp X p
p − 1 k−1 k−1 (p−1)−(k−1) p − 1 k−1 k−1 (p−1)−(k−1) ′
= p i fi fr + i fi fr ifi
k=1
k − 1 k=1
k −1
k≡0[2] k≡1[2]
p−1
X p−1
X p
p − 1 k k (p−1)−k
+p i fi fr + ik fik fr(p−1)−k fr′
k=0
k−1 k=0
k
k≡0[2] k≡1[2]
p ! !
X p − 1 k−1 k−1 (p−1)−(k−1) X p − 1
p−1
′ k k (p−1)−k
= p i fi fr ifi + p i fi fr fr′
k−1 k−1
k=1 k=0
| {z } | {z }
p−1
X = (f r + if )p−1
p − 1 j j (p−1)−j i
= i fi fr
j=0
j
en posant j = k − 1
= (fr + ifi )p−1
= p(fr + ifi )p−1 (fr′ + ifi′ )
= pf p−1 f ′
• Supposons que p ∈ Z∗ \ N∗ .
−p
1
Observons alors que f p = .
f
1
Or f ∈ D1 (I, C∗ ) donc ∈ D1 (I, C) (stabilité de la dérivabilité pour le quotient d’une fonction dérivable
f
par une fonction dérivable ne s’annulant pas) ce qui permet d’appliquer le résultat du premier point pour
1
f ← ∈ D1 (I, C) et p ← −p ∈ N∗ :
f
−p
1
⋆ ∈ D1 (I, C) donc f p ∈ D1 (I, C),
f
2
⋆
" #′
−p
p ′ 1
(f ) =
f
−p−1 ′
1 1
= (−p)
f f
′
f
= (−p)f p+1 − 2
f
= pf p−1 f ′
⊲ Corrigé de l’exercice 1.2
Notons fr = Re(f ), gr = Re(g), fi = Im(f ) et gi = Im(g).
Observons que
f fg fr gr + fi gi + i(fi gr − fr gi )
= 2 =
g |g| gr2 + gi2
f fr gr + fi gi f fi gr − fr gi
donc Re = et Im = .
g gr2 + gi2 g gr2 + gi2
Par hypothèse, (f, g) ∈ D1 (I, C)2 donc (fr , fi , gr , gi ) ∈ D1 (I, R)4 .
⋆ Par stabilité de la dérivabilité par produit, (fr gr , fi gi , gr2 , gi2 ) ∈ D1 (I, R)4 .
⋆ Par stabilité de la dérivabilité par combinaison linéaire, (fr gr + fi gi , gr2 + gi2 ) ∈ D1 (I, R)2 .
⋆ Le quotient d’une fonction dérivable sur I par une fonction dérivable sur I qui ne s’annule pas sur I est
fr gr + fi gi
dérivable sur I donc 2 + g2
∈ D1 (I, R) (g(I) ⊂ C∗ ⇒ ∀t ∈ I, g(t) 6= 0 ⇒ ∀t ∈ I, |g(t)|2 6= 0).
g r i
f 1
Par conséquent, Re ∈ D (I, R).
g
f f
On montre de même que Im ∈ D1 (I, R) donc ∈ D1 (I, C).
g g
f
De plus, en posant q = , on a d’une part q ∈ D1 (I, C) et d’autre part la relation qg = f . Les deux fonction du
g
produit qg étant dérivables, la formule donnant la dérivée d’un produit de fonctions devient ici
f ′ = q ′ g + qg ′
f ′ − qg ′ f ′g − f g′
donc q ′ = = .
g g2
′
f 1 f f ′g − f g′
Ainsi, ∈ D (I, C) et = .
g g g2
Enfin, en évoquant une seconde fois la stabilité de la dérivation par composition avec expC , ψ ∈ D1 (I, C) .
De plus, compte tenu de la formule de dérivation de l’exponentielle complexe,
′
∀t ∈ I , ψ ′ (t) = ψ(t) × [t 7→ g(t) expC (2 + if (t))]
′
= ψ(t) × g ′ (t) expC (2 + if (t)) + g(t) × [t 7→ expC (2 + if (t))]
= ψ(t) × (g ′ (t) expC (2 + if (t)) + g(t) expC (2 + if (t)) × if ′ (t))
= ψ(t) expC (2 + if (t)) (g ′ (t) + ig(t)f ′ (t))
3
⊲ Corrigé de l’exercice 1.4
Notons fr = Re(f ) et fi = Im(f ).
1. Observons que
Re(f ) = fr et Im(f ) = −fi
Par hypothèse, f ∈ D1 (I, C) donc (fr , fi ) ∈ D1 (I, R)2 si bien que Re(f ) ∈ D1 (I, R) et, par stabilité de la
dérivabilité par combinaison linéaire, Im(f ) ∈ D1 (I, R).
Par conséquent, f ∈ D1 (I, C).
De plus, pour tout t ∈ I,
′
f (t) = Re(f )′ (t) + iIm(f )′ (t) = fr′ (t) + i(−fi )′ (t) = fr′ (r) − ifi′ (t) = f ′ (t) = f ′ (t)
Ainsi, f ∈ D1 (I, C) et (f )′ = f ′ .
2. • Méthode 1. Expliciter |f |2 en remarquant que c’est une fonction réelle dépendant d’une
variable réelle.
Observons que |f |2 = fr2 + fi2 .
Par hypothèse, f ∈ D1 (I, C) donc (fr , fi ) ∈ D1 (I, R)2 si bien que, par stabilité de la dérivabilité par
produit, fr2 ∈ D1 (I, R) et fi2 ∈ D1 (I, R), d’où, par stabilité de la dérivabilité par combinaison linéaire,
fr2 + fi2 ∈ D1 (I, R) et donc |f |2 ∈ D1 (I, C).
• Méthode 2. Utiliser la stabilité de D1 (I, C) par produit, en considérant |f |2 comme une
fonction complexe dépendant d’une variable réelle obtenue par produit de deux fonctions
complexes dépendant d’une variable réelle.
|f |2 = f × f .
⋆ f ∈ D1 (I, C) par hypothèse,
⋆ f ∈ D1 (I, C) d’après la question précédente,
donc, par stabilité de la dérivabilité par produit, |f |2 ∈ D1 (I, C).
De plus,
• Méthode 1. Utiliser les formules de dérivation des fonctions réelles d’une variable réelle.
Par ailleurs,
Re(f × f ′ ) = Re((fr − ifi )(fr′ + ifi′ )) = Re(fr fr′ + fi fi′ + ifr fi′ − ifr′ fi ) = fr fr′ + fi fi′
(|f |2 )′ = (f × f )′
= f ′ × f + f × (f )′ formule de dérivation d’un produit
′
= f ×f +f × f′ en utilisant la question 1
′
= f ×f +f × f′
= 2Re(f × f ′ )
4
′ Re(f (t0 )f ′ (t0 ))
Ainsi, |f | est dérivable en tout point t0 de I tel que f (t0 ) 6= 0 et en t0 , |f | (t0 ) = .
|f (t0 )|
4. Application.
f f ×g 1
Observons que = = (f × g) × 2 .
g |g|2 |g|
⋆ Par hypothèse, d’une part f ∈ D1 (I, C) et d’autre part g ∈ D1 (I, C) ce qui implique, d’après la
question 1, g ∈ D1 (I, C) donc, par stabilité de la dérivabilité par produit, f × g ∈ D1 (I, C),
⋆ Par hypothèse, g ∈ D1 (I, C) donc, d’après la question 3, |g|2 ∈ D1 (I, R), or |g|2 ne s’annule pas sur I
1
(c’est l’hypothèse g(I) ⊂ C∗ ), est à valeurs dans ]0, +∞[ et t 7→ est dérivable sur ]0, +∞[ donc, par
t
1 1
stabilité de la dérivabilité par composition, ∈ D (I, C),
|g|2
f
si bien que, par stabilité de la dérivabilité par produit, ∈ D1 (I, C).
g
De plus, en utilisant la formule de dérivation d’un produit,
′ ′
f 1 1
= (f × g)′ × 2 + (f × g) ×
g |g| |g|2
1 −(|g|2 )′
= (f ′ × g + f × g′ ) × 2 + (f × g) ×
|g| |g|4
1 −2Re(gg ′ )
= (f ′ × g + f × g ′ ) × + (f × g) ×
gg (gg)2
f ′ × g f × g′ −2f Re(gg ′ )
= + +
gg gg g2g
f × g f (gg − 2Re(gg ′ ))
′ ′
= +
g2 g2g
f × g f × (−gg ′ )
′
= + car z − 2Re(z) = −z
g2 g2g
f ′ × g − f × g′
=
g2
′
f f f ′g − f g′
Ainsi, ∈ D1 (I, C) et = .
g g g2
1
3. y ′ = .
(t + 1)2
( )
I → C
1
Ainsi, les primitives définies sur I =] − ∞, −1[ ou sur I =] − 1, +∞[ sont λ∈C .
t 7→ − +λ
t+1
√
4. y ′ = 3t + 6.
( )
] − 2, +∞[ → C
Ainsi, les primitives définies sur ] − 2, +∞[ sont 2 3 λ∈C .
t 7→ (3t + 6) 2 + λ
9
5
1 − cos(2t)
5. y ′ = sin2 t. La linéarisation de sin2 t donne .
2
( )
R → C
Ainsi, les primitives définies sur R sont 1 sin(2t) λ∈C .
t 7→ t− +λ
2 4
6. y ′ = ln t.
]0, +∞[ → C
Ainsi, les primitives définies sur R∗+ sont λ∈C .
t 7→ t ln t − t + λ
et
8. y ′ = .
e2t+1
R → C
Ainsi, les primitives définies sur R sont λ∈C .
t 7→ Arctan(et ) + λ
1
3. y ′ = t ln(1 + t2 ) = ln(1 + t2 ) × (t 7→ 1 + t2 )′ .
2
R → C
Ainsi, les primitives définies sur R sont 1 + t2 1 + t 2 λ∈C .
t 7→ ln(1 + t2 ) − + λ
2 2
R → C
qui se note aussi 1 i 2π 1 + t2 t2 µ∈C .
t 7→ e 3 Argsh(e2t ) + ln(1 + t2 ) − + µ
2 2 2
1+i et
4. y ′ = it4 − + .
t2 + 1 (1 + iet )2
( )
R → C
Ainsi, les primitives définies sur R sont i 5 i λ∈C .
t 7→ t − (1 + i)Arctan(t) + +λ
5 1 + iet
1 1
5. y ′ = √ + .
1 − 4t2 4 + t2
1 1
1 1 − , → C
2 2
Ainsi, les primitives définies sur − , sont λ∈C .
2 2
1 1 t
t 7→ Arcsin(2t) + Arctan + λ
2 2 2
6
6. y ′ = |t|.
Pour exprimer les primitives, explicitons la primitive qui s’annule en 0 :
Z t
Z t
t2
udu = si t > 0,
|u|du = 0Z 2
t
t2
0 − udu = − si t < 0.
0 2
R →
2 C
t
si t > 0,
Ainsi, les primitives définies sur R sont 2 2 λ∈C . ce qui se note
t 7→ λ +
−t
si t < 0.
2
aussi
( )
R → C
t|t| λ∈C .
t 7→ λ+
2
et
λ′ (t) =
1 + et
R → R
Par conséquent λ(t) = ln(1 + et ) convient d’où la solution particulière .
t 7→ ln(1 + et )e−t
R → R
Ainsi, les solutions définies sur R sont λ ∈ R .
t 7→ λe−t + ln(1 + et )e−t
2. y ′ + y = 4cht.
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, résolue, à coefficients constants et
avec un second membre variable.
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur R donc les solutions définies sur un
intervalle maximal sont définies sur R et leur ensemble est la droite affine passant par une solution
particulière et dirigée par l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène.
R → R
La droite vectorielle des solutions de l’équation homogène est λ∈R .
t 7→ λe−t
Cherchons une solution particulière de l’équation y ′ + y = et avec la méthode de la variation de la
constante : une solution sous la forme λ(t)e−t doit satisfaire l’équation différentielle
λ′ (t) = e2t
1 2t R → R
Par conséquent λ(t) = e convient d’où la solution particulière 1 t .
2 t 7→ e
2
′ −t
Cherchons une solution particulière de l’équation y + y = e avec la méthode de la variation de la
constante : une solution sous la forme λ(t)e−t doit satisfaire l’équation différentielle
λ′ (t) = 1
7
R → R
Par conséquent λ(t) = t convient d’où la solution particulière .
t 7→ te−t
En utilisant la relation 4ch(t) = 2et + 2e−t , le principe de superposition nous permet d’affirmer que
R → R
. est une solution particulière de y ′ + y = 4cht.
t 7→ et + 2te−t
R → R
Ainsi, les solutions définies sur R sont λ∈R .
t 7→ λe−t + et + 2te−t
Remarque
Z tp : autre méthode présentant une difficulté technique intéressante : calcul de
s2 + 1ds. On peut aussi procéder avec la variation de la constante en cherchant une solution sous
0
λ(t)
la forme √ d’où, en injectant dans l’équation différentielle,
t2 + 1
λ′ (t) 4t2 − t + 2 4(t2 + 1) − t − 2 t+2
√ = 2+1
= 2+1
=4− 2
t +1
2 t t t +1
soit p t 2
λ′ (t) = 4 t2 + 1 − √ −√
t2 + 1 t2 + 1
p t+2
⋆ Méthode 1. Pour déterminer l’expression d’une primitive de t 7→ 4 t2 + 1 − √ , calculons la
p t2 + 1
primitive de t 7→ 1 + t2 définie sur R et qui s’annule en 0 :
Z tp h p it Z t s2
s2 + 1ds = s 1 + s2 − √ ds en intégrant par parties
0 0 0 s2 + 1
p Z t 2
s +1−1
= t 1+t − 2 √ ds
0 s2 + 1
p Z
t p
1
= t 1+t − 2 1+s − √
2 ds
0 s2 + 1
p Z tp
= t 1 + t2 − 1 + s2 ds + Argsh(t)
0
(1)
Z tp p
donc 2 s2 + 1ds = t 1 + t2 + Argsh(t) si bien que
0
Z tp
tp 1
∀t ∈ R , s2 + 1ds = 1 + t2 + Argsh(t)
0 2 2
Par conséquent,
p p p p
t 1
λ(t) = 4 × 1 + t2 + Argsh(t) − t2 + 1 − 2Argsh(t) = 2t 1 + t2 − t2 + 1
2 2
8
R → R
convient ce qui fournit la solution particulière λ ∈ R .
t 7→ 2t − 1
p t+2
⋆ Méthode 2. Déterminons la primitive de t 7→ 4 t2 + 1 − √ qui s’annule en 0 en utilisant le
t2 + 1
changement de variable t = shs (sh est une bijection de classe C 1 de R dans R), dt = chsds,
Z x p Z sh−1 (x) !
t + 2 p shs + 2
2
4 t2 + 1 − √ dt = 4 sh s + 1 − p chsds
0 t2 + 1 sh−1 (0) sh2 s + 1
Z sh−1 (x) p
shs + 2
= 4 ch2 s − √ 2 chsds car ch2 − sh2 = 1
0 ch s
Z sh−1 (x)
shs + 2
= 4|chs| − chsds
0 |chs|
Z sh−1 (x)
shs + 2
= 4chs − chsds car ch est strictement positive
0 chs
Z sh−1 (x)
= 4ch2 s − shs − 2 ds
0
Z sh−1 (x)
= (2ch(2s) + 2 − shs − 2) ds car ch(2a) = 2ch2 a − 1
0
sh−1 (x)
= [sh(2s) − ch(s)]0
= sh(2sh−1 (x)) − ch(sh−1 (x)) − 0 + 1
= 2sh(sh−1 (x))ch(sh−1 (x)) − ch(sh−1 (x)) + 1 car sh(2a) = 2sh(a)ch(a)
= (2x − 1)ch(sh−1 (x)) + 1
p
= (2x − 1) x2 + 1 + 1
q q p
car ch(sh−1 (x)) = ch2 (sh−1 (x)) = sh2 (sh−1 (x)) + 1 = x2 + 1
p p t+2 p
donc t 7→ (2t−1) t2 + 1 est aussi une primitive de t 7→ 4 t2 + 1− √ donc λ(t) = (2t−1) t2 + 1
t +1
2
R → R
convient ce qui fournit la solution particulière λ∈R .
t 7→ 2t − 1
4. ty ′ + y = ln t.
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, à coefficients variables et avec un
second membre variable.
L’équation est définie sur ]0, +∞[ (à cause du second membre !) donc elle est résolue sur son domaine de
définition.
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur ]0, +∞[ donc les solutions définies sur un
intervalle maximal sont définies sur ]0, +∞[ et leur ensemble est la droite affine passant par une solution
particulière et dirigée par l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène.
( )
]0, +∞[ → R
La droite vectorielle des solutions de l’équation homogène est λ λ ∈ R .
t 7→
t
Cherchons une solution particulière avec la méthode de la variation de la constante : une solution sous la
λ(t)
forme t 7→ doit satisfaire l’équation différentielle
t
λ′ (t) = ln t
]0, +∞[ → R
donc λ(t) = t ln t − t convient d’où la solution particulière .
t 7→ ln t − 1
( )
]0, +∞[ → R
Ainsi, les solutions définies sur ]0, +∞[ sont λ λ∈R .
t 7→ + ln t − 1
t
5. y ′ + ytht = ttht.
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, résolue, à coefficients variables et avec
un second membre variable.
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur R donc les solutions définies sur un
intervalle maximal sont définies sur R et leur ensemble est la droite affine passant par une solution
particulière et dirigée par l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène.
9
( )
R R →
Une primitive de th est ln ch donc la droite vectorielle des solutions de l’équation homogène est λ λ ∈ R
t 7→
cht
Cherchons une solution particulière avec la méthode de la variation de la constante : une solution sous la
λ(t)
forme t 7→ doit satisfaire l’équation différentielle
cht
λ′ (t) = tsht
R → R
Par conséquent λ(t) = tcht − sht convient d’où la solution particulière .
t 7 → t − tht
( )
R → R
Ainsi, les solutions définies sur R sont λ λ∈R .
t 7→ + t − tht
cht
2 1
6. y ′ + y = 2 .
t t +1
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, à coefficients variables et avec un
second membre variable.
L’équation n’est pas définie sur un intervalle mais sur deux intervalles disjoints : ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[. Elle
est résolue sur chacun de ces intervalles.
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur ] − ∞, 0[ (resp. ]0, +∞[) donc les solutions
définies sur un intervalle maximal inclus dans ] − ∞, 0[ (resp. dans ]0, +∞[) sont définies sur ] − ∞, 0[
(resp. sur ]0, +∞[) et forment la droite affine passant par une solution particulière et dirigée par l’espace
vectoriel des solutions sur ] − ∞, 0[ (resp. ]0, +∞[) de l’équation homogène.
( )
] − ∞, 0[ → R
Les droites vectorielles des solutions de l’équation homogène sont λ λ ∈ R . et
t 7→ 2
( ) t
]0, +∞[ → R
µ µ ∈ R .
t 7→ 2
t
Cherchons une solution particulière définie sur ] − ∞, 0[ avec la méthode de la variation de la constante :
λ(t)
une solution sous la forme t 7→ 2 doit satisfaire l’équation différentielle
t
t2
λ′ (t) =
t2 +1
t2 t2 + 1 − 1 1
En observant que = = 1− 2 , λ(t) = t−Arctant convient d’où la solution particulière
t +1
2 t +1
2 t +1
] − ∞, 0[ → R
.
t 7 → t − Arctant
( )
] − ∞, 0[ → R
Ainsi, les solutions définies sur ] − ∞, 0[ sont λ 1 Arctant λ ∈ R .
t 7→ + −
t2 t t2
Un calcul identique permet d’obtenir la même expression pour une solution particulière sur ]0, +∞[.
( )
]0, +∞[ → R
Ainsi, les solutions définies sur ]0, +∞[ sont µ 1 Arctant µ ∈ R .
t 7→ 2
+ −
t t t2
10
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur R donc les solutions définies sur un
intervalle maximal sont définies sur R et leur ensemble est la droite affine passant par une solution
particulière et dirigée par l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène.
R → R
La droite vectorielle des solutions de l’équation homogène est λ∈R .
t 7→ λecos(t)
Cherchons une solution particulière avec la méthode de la variation de la constante : une solution sous la
forme λ(t)ecos(t) doit satisfaire l’équation différentielle
sin(2t)
λ′ (t) =
ecos(t)
Or une intégration par parties permet de montrer qu’une primitive de sin(2t)e− cos(t) est 2(cos(t) +
1)e− cos(t) :
Z t Z t
sin(2u)e− cos(u) du = 2 sin(u) cos(u)e− cos(u) du
0 0
h it Z t
= 2 cos(u)e− cos(u) − −2 sin(u)e− cos(u) du
0 0
h it
= 2 cos(t)e− cos(t) − 2 + 2e− cos(u)
0
= 2 cos(t)e− cos(t) − 2 + 2ecos(t) − 2
= 2(cos(t) + 1)e− cos(t) − 4
R → R
Ainsi, les solutions définies sur R sont λ∈R .
t 7→ λecos(t) + 2(cos(t) + 1)
8. t2 y ′ − y = (t2 − 1)et .
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, non résolue, à coefficients variables et
avec un second membre variable.
Le coefficient de y ′ ne s’annule qu’en 0 si bien que nous allons résoudre l’équation différentielle séparément
sur R∗+ et R∗− , intervalles sur lesquels elle est résolue, ce qui nous permet d’appliquer le théorème du cours
sur la dimension de l’ensemble des solutions.
′ 1 1
Considérons l’équation y − 2 y = 1 − 2 et .
t t
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur ] − ∞, 0[ (resp. ]0, +∞[) donc les solutions
définies sur un intervalle maximal sont définies sur ] − ∞, 0[ (resp. sur ]0, +∞[) et forment la droite affine
passant par une solution particulière et dirigée par l’espace vectoriel des solutions sur ] − ∞, 0[ (resp.
]0, +∞[) de l’équation homogène.
] − ∞, 0[ → R
Les droites vectorielles des solutions de l’équation homogène sont 1 λ ∈ R . et
t 7→ λe− t
]0, +∞[ → R
1 λ∈R .
t 7→ λe− t
Cherchons des solutions particulières avec la méthode de la variation de la constante : une solution sous
1
la forme λ(t)e− t doit satisfaire l’équation différentielle
1 1
λ′ (t) = 1 − 2 et+ t
t
1 ] − ∞, 0[ → R ]0, +∞[ → R
Par conséquent λ(t) = et+ t convient d’où les solutions particulières et .
t 7→ et t 7→ et
] − ∞, 0[ → R
λ∈R .
Ainsi, les solutions définies sur ] − ∞, 0[ sont 1
t 7→ λe− t + et
]0, +∞[ → R
λ∈R .
Ainsi, les solutions définies sur ]0, +∞[ sont − 1t
t 7→ λe + et
t2 2 t
9. ty ′ − 2y = ⇐⇒ y ′ − y = .
ln t t ln t
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire, d’ordre 1, résolue, à coefficients variables et avec
un second membre variable.
11
Les coefficients et le second membre sont définis et continus sur ]0, 1[∪]1, +∞[ (en effet ln(1) = 0 !) donc
les solutions définies sur un intervalle maximal sont définies sur ]0, 1[ ou sur ]1, +∞[ et forment les droites
affines passant par une solution particulière et dirigées par l’espace vectoriel des solutions sur ]0, 1[ ou
]1, +∞[ de l’équation homogène.
]0, 1[ → R
La droite vectorielle des solutions de l’équation homogène sur ]0, 1[ (resp. ]1, +∞[)est λ∈R .
t 7→ λt2
]0, +∞[ → R
(resp. λ ∈ R .)
t 7→ λt2
Cherchons une solution particulière avec la méthode de la variation de la constante : une solution sous la
forme λ(t)t2 doit satisfaire l’équation différentielle
1
λ′ (t) =
t ln t
]0, 1[ → R
Par conséquent λ(t) = ln(| ln t|) convient d’où la solution particulière .
t 7→ t2 ln(− ln t)
]1, +∞[ → R
(resp. .)
t 7→ t2 ln(ln t)
]0, 1[ → R
Ainsi, le plan affine des solutions définies sur ]0, 1[ est
t 7→ λt2 + t2 ln(− ln t) λ ∈ R . et
]1, +∞[ → R
le plan affine des solutions définies sur ]1, +∞[ est λ ∈ R .
t 7 → λt2 + t2 ln(ln t)
2. y ′ + y = 2 sin t.
R → R
La droite affine des solutions définies sur R est λ ∈ R .
t 7 → λe−t − cos t + sin t
3. y ′ + y = 5 cos t + 3 sin t.
R → R
La droite affine des solutions définies sur R est λ ∈ R .
t 7 → λe + cos t + 4 sin t
−t
4. y ′ + 3t2 y = t2 cos(t3 ).
R → R
La droite vectorielle des solutions définies sur R de l’équation homogène est 3 λ ∈ R .
t 7 → λe−t
3
Observons que t2 cos(t3 ) = Re(t2 eit ). Cela nous incite, puisque la partie homogène de l’équation est à
3
coefficients réels, à chercher une solution particulière de y ′ + 3t2 y = t2 eit sous la forme
3
t 7→ λ(t)e−t
dont nous prendrons la partie réelle pour obtenir une solution particulière de y ′ + 3t2 y = t2 cos(t3 ).
En injectant dans l’équation, on obtient
3 3
λ′ (t)e−t = t2 eit
3 1 3
donc λ(·) est une primitive de t2 e(i+1)t si bien que λ(t) = e(i+1)t convient.
3(i + 1)
12
R → R
3 3
Ainsi, une solution particulière de y ′ + 3t2 y = t2 eit est eit .
t 7→
3(i + 1)
Or 3 3
eit (−i + 1)eit (1 − i)(cos t3 + i sin t3 )
= =
3(i + 1) 3×2 6
R → R
donc une solution particulière de y ′ + 3t2 y = t2 cos(t3 ) est cos t3 sin t3 .
t 7→ +
6 6
R → R
La droite affine des solutions définies sur R est cos t3 sin t3 λ ∈ R .
t 7→ λe−t
3
+ +
6 6
5. 2y ′ − 3y = sin(3t).
( )
R → R
La droite affine des solutions définies sur R est 3 2 cos(3t) sin(3t) λ ∈ R .
t 7→ λe 2 t − −
15 15
6. 2y ′ − 3y = −2 sin3 t.
( )
R → R
La droite affine des solutions définies sur R est 3 cos(3t) sin(3t) 3 cos t 9 sin t λ ∈ R .
t 7→ λe 2 t − − + +
15 30 13 26
13
• Condition nécessaire.
Soit f une solution de (E) définie sur R fixée quelconque.
Alors f est, en restriction à ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, une solution de (E ′ ) donc
( 1
2 λe t si t ∈] − ∞, 0[,
∃(λ, µ) ∈ R : ∀t ∈ R \ {0} , f (t) = 1
µe t si t ∈]0, +∞[.
• Condition suffisante.
R → R
1
Soit λ ∈ R fixé quelconque. Posons fλ : λe t si t < 0,
t 7 →
0 si t > 0.
⋆— fλ est dérivable sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[ par les théorèmes usuels.
fλ (t) − fλ (0) 0 fλ (t) − fλ (0)
— Pour t > 0, = donc lim = 0.
t−0 t t→0
t>0
t−0
1
fλ (t) − fλ (0) et fλ (t) − fλ (0)
De plus, pour t < 0, = = XeX or lim Xe−X = 0 donc lim
|{z} =
t−0 t X→−∞ t→0 t−0
1 t<0
X=
t
0.
Par conséquent, fλ est dérivable en 0 et fλ′ (0) = 0.
Par conséquent, fλ ∈ D1 (R, R).
⋆— fλ est solution de l’équation différentielle sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[ car fλ possède sur ces
intervalles une expression de la forme des solutions de cette équation sur ces intervalles.
— Pour t = 0, 02 × fλ′ (0) + fλ (0) = 02 × 0 + 0 = 0 donc fλ est solution de l’équation en 0.
Par conséquent, fλ est solution de l’équation différentielle sur R
Ainsi, fλ ∈ S.
(d) Conclusion.
R → R
1
La droite vectorielle des solutions définies sur R est λe t si t < 0, λ ∈ R .
t 7→
0 si t > 0.
14
1
t−2 1 1 t−2 2 (t− 4) + 21 t 1 1
sur R∗− est t 7→ ln |t| + ln |t − 4|, car = = +
t(t − 4) 2 2 t(t − 4) t(t − 4) 2t 2(t − 4)
] − ∞, 0[ −→ R
λ λ∈R .
t 7−→ p
−t(4 − t)
]0, 4[ −→ R
µ µ∈R .
t 7−→ p
t(4 − t)
]4, +∞[ −→ R
ν ν∈R .
t 7−→ p
t(t − 4)
Ainsi, (E) admet une unique solution définie sur R qui est la fonction identiquement nulle sur R.
3. ty ′ − 2y = t4 (E).
15
(a) Présentation.
• Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du premier ordre, à coefficients variables, avec second
membre variable, tous définis sur R.
Par conséquent, résoudre cette équation revient à chercher des solutions définies sur R.
Toutefois, cette équation n’est pas résolue sur R. C’est pourquoi nous allons résoudre l’équation
2
y ′ − y = t3 (E ′ ) sur les intervalles où cela a un sens pour ensuite, essayer d’obtenir les solutions
t
de (E) par recollement de solutions de (E ′ ).
• L’équation (E ′ ) est résolue sur I1 =] − ∞, 0[ et sur I2 =]0, +∞[ , les coefficients et le second
membre sont définis et continus sur ces intervalles donc les solutions définies sur un
intervalle maximal sont définies sur I1 ou sur I2 . De plus, les solutions définies sur I1 (resp.
I2 ) possèdent une structure algébrique de droite affine, elles forment la droite affine passant par
une solution particulière et dirigée par la droite vectorielle des solutions définies sur I1 (resp. I2 )
de l’équation homogène.
(b) • Résolution de l’équation sur I1 =] − ∞, 0[.
La droite vectorielle des solutions réelles de y ′ − 2y = 0 est,
] − ∞, 0[ −→ R
λ∈R .
t 7−→ λt2
2 t4
Or, lim f (t) = lim λt + = 0 donc f (0) = 0.
t→0
t<0
t→0
t<0
2
Ainsi,
R → R
4
2 t
λt + si t 6 0, 2
S⊆ 24 (λ, µ) ∈ R .
t →
7
µt2 + t
si t > 0.
2
16
• Condition suffisante.
R → R
λt2 +t4
Soit (λ, µ) ∈ R2 fixé quelconque. Posons fλ,µ : si t 6 0,
t 7→ 24
µt2 +t
si t > 0.
2
⋆— fλ,µ est dérivable sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[ par les théorèmes usuels,
4
fλ,µ (t) − fλ,µ (0) µt2 + t2 fλ,µ (t) − fλ,µ (0)
— Pour t > 0, = donc lim = 0.
t−0 t t→0
t>0
t−0
4
fλ,µ (t) − fλ,µ (0) λt2 + t2 fλ,µ (t) − fλ,µ (0)
De plus, pour t < 0, = donc lim = 0.
t−0 t t→0
t<0
t−0
′
Par conséquent, fλ,µ est dérivable en 0 et fλ,µ (0) = 0.
1
Par conséquent, fλ,µ ∈ D (R, R).
⋆— fλ,µ est solution de l’équation différentielle sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[ car fλ,m u possède sur
ces intervalles une expression de la forme des solutions de cette équation sur ces intervalles.
′
— Pour t = 0, 0 × fλ,µ (0) + 2fλ,µ (0) = 0 × 0 + 2 × 0 = 0 = 04 donc fλ,µ est solution de l’équation
en 0.
Par conséquent, fλ,µ est solution de l’équation différentielle sur R
Ainsi, fλ,µ ∈ S.
(d) Conclusion.
R → R
4
2 t
λt + si t 6 0, 2
Le plan affine des solutions de (E) définies sur R est 2 (λ, µ) ∈ R .
t 7→ 2 t4
µt + si t > 0.
2
( )
] − ∞, 0[ −→ R
λ λ∈R .
t 7−→
t
1 α
(attention, une primitive de t 7→ sur ] − ∞, 0[ est t 7→ ln |t| donc les solutions sont t 7→ soit
t |t|
α
t 7→ − mais le signe peut être « absorbé » par un changement de constante λ = −α)
t
1 |t|
Cherchons une solution particulière y ′ + y = = −1 par la méthode de la variation de la constante
t t
λ(t)
sous la forme f (t) = :
t
λ′ (t)
f est une solution ⇐⇒ ∀t ∈] − ∞, 0[ , = −1
t
′
⇐⇒ ∀t ∈] − ∞, 0[ , λ (t) = −t
17
t2 t
donc λ(t) = − convient donc une solution particulière est t 7→ − .
2 2
1 |t|
Ainsi, la droite affine des solutions de y ′ + y = (E ′ ) définies sur ] − ∞, 0[ est
t t
( )
] − ∞, 0[ −→ R
λ t λ∈R .
t 7−→ −
t 2
( )
]0, +∞[ −→ R
µ t µ∈R .
t 7−→ +
t 2
f est dérivable sur R (car solution d’une équation d’ordre 1) donc continue sur R donc continue en 0 donc
f (0) = lim
t→0
f (t) = lim
t→0
f (t) .
t>0 t<0
µ t +∞ si µ > 0,
Si µ 6= 0, lim f (t) = lim + = donc l’existence d’une limite finie (conséquence de
t→0
t>0
t→0
t>0
t 2 −∞ si µ < 0
la continuité en 0) impose µ = 0 et donc, au passage,
t
f (0) = lim f (t) = lim =0
t→0
t>0
t→0
t>0
2
λ t −∞ si λ > 0,
Si λ 6= 0, lim f (t) = lim − = donc l’existence d’une limite finie (conséquence de
t→0
t<0
t→0
t<0
t 2 +∞ si λ < 0,
la continuité en 0) impose λ = 0.
t
− si t ∈] − ∞, 0[,
On en déduit que ∀t ∈ R \ {0} , f (t) = 2 .
t si t ∈]0, +∞[.
2
De plus, f est dérivable sur R donc en 0 donc
18
1. Présentation.
• Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du premier ordre, à coefficients variables, avec second
membre variable, tous définis sur R.
Par conséquent, résoudre cette équation revient à chercher des solutions définies sur R.
Toutefois, cette équation n’est pas résolue sur R. C’est pourquoi nous allons résoudre l’équation
3t2 2t
y′ + y = (E ′ ) sur les intervalles où cela a un sens pour ensuite, essayer d’obtenir les
1 + t3 1 + t3
solutions de (E) par recollement de solutions de (E ′ ).
• L’équation (E ′ ) est résolue sur I1 =] − ∞, −1[ et sur I2 =] − 1, +∞[ , les coefficients et le
second membre sont définis et continus sur ces intervalles donc les solutions définies sur
un intervalle maximal sont définies sur I1 ou sur I2 . De plus, les solutions définies sur I1 (resp.
I2 ) possèdent une structure algébrique de droite affine, elles forment la droite affine passant par
une solution particulière et dirigée par la droite vectorielle des solutions définies sur I1 (resp. I2 ) de
l’équation homogène.
2. • Résolution de l’équation sur I1 =] − ∞, −1[.
3t2
Une primitive de t 7→ sur I1 est t 7→ ln |1 + t3 | si bien que la droite vectorielle des solutions
1 + t3
définies sur I1 est
( )
] − ∞, −1[ −→ R
3 α α α∈R
t 7−→ αe− ln |1+t | = =−
|1 + t3 | 1 + t3
λ(t)
Cherchons une solution particulière sous la forme f (t) = :
1 + t3
λ′ (t) 2t
f est une solution sur I1 ⇐⇒ ∀t ∈] − ∞, −1[ , =
1+t 3 1 + t3
′
⇐⇒ ∀t ∈] − ∞, −1[ , λ (t) = 2t
] − ∞, −1[ −→ R
λ t2 λ∈R .
t 7−→ +
1+t 3 1 + t3
19
2
et en évaluant en −1 cette équation, 3f (−1) = −2 donc f (−1) = − .
3
De plus, f est, en restriction à ] − ∞, −1[ et ] − 1, +∞[, une solution de (E ′ ) donc
λ + t2
si t ∈] − ∞, −1[,
1 + t3
2
∃(λ, α) ∈ R2 : ∀t ∈ R \ {0} , f (t) = − si t = −1
3 2
α+t
si t ∈] − 1, +∞[.
1 + t3
f doit être continue en −1 donc
lim f (t)
lim f (t) = t→−1
f (−1) = t→−1 (3)
t>−1 t<−1
Si λ 6= −1, lim λ + t2 = λ + 1 6= 0 si bien que lim f (t) = +∞/ − ∞ (selon le signe de λ + 1) ce qui
t→−1 t→−1
t<−1 t<−1
R → R
(E) admet une unique solution définie sur R : t−1
t 7→
1 − t + t2
20
Pour t 6 0, Z Z
t t
t2
F (t) = min(0, u) du = udu =
0 | {z } 0 2
=u
et pour t > 0, Z Z
t t
F (t) = min(0, u) du = 0du = 0
0 | {z } 0
=0
R → R
t2
donc F si t 6 0,
t 7→
02
si t > 0.
→ (
R
R
t2
La droite vectorielle des solutions de l’équation est λe− 2 si t 6 0, λ ∈ R .
t
7→
λ si t > 0.
Rmq : même si le caractère continu ou dérivable en 0 des fonctions solutions données ci-
dessus ne saute pas forcément aux yeux, il n’est pas nécessaire de vérifier quoi que ce soit car
nous avons appliqué la théorie de la résolution donc les fonctions obtenues sont dérivables
sur R.
• Méthode 2 : recollement artificiel.
L’idée consiste à observer que, sur ] − ∞, 0], l’équation différentielle devient
y ′ + ty = 0
y′ = 0
f (0) = λ et f (0) = µ
→ (
R
R
t2
donc λ = µ donc f ∈ λe − 2 si t 6 0, λ ∈ R ..
t →
7
λ si t > 0.
R → (
R
t2
Ainsi, S ⊂ λe − 2
si t 6 0, λ ∈ R .
t 7→
λ si t > 0.
Réciproquement, il reste à justifier que toutes les fonctions de l’ensemble ci-dessus sont dérivables sur R
et solutions de l’équation sur R (exo) pour conclure à l’égalité avec S.
21
• Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du second ordre, résolue, à coefficients constants et avec
second membre.
• Le second membre est défini et continu sur R donc les solutions définies sur un intervalle maximal sont
définies sur R. De plus, elles constituent le plan affine (espace affine de dimension 2) obtenu en translatant
le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène d’une solution particulière de l’équation différentielle
avec second membre.
1. y ′′ + 9y = t2 + 1.
L’équation caractéristique est r2 + 9 = 0. Elle admet deux racines complexes conjuguées 3i et −3i donc
le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène est
R −→ R
(λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ λ cos(3t) + µ sin(3t)
Cherchons une solution particulière polynômiale sous la forme at2 + bt + c ce qui donne la solution
R → R
particulière 7 1 .
t 7→ + t2
81 9
( )
R −→ R
2
Ainsi, le plan affine des solutions est 7 1 (λ, µ) ∈ R .
t 7−→ λ cos(3t) + µ sin(3t) + + t2
81 9
2. y ′′ − 3y ′ + 2y = tet .
L’équation caractéristique est r2 − 3r + 2 = 0 ⇐⇒ (r − 1)(r − 2) = 0. Elle admet deux racines réelles
distinctes 1 et 2 donc le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène est
R −→ R
(λ, µ) ∈ R 2
.
t 7−→ λet + µe2t
1 est racine simple de l’équation caractéristique donc nous cherchons une solution particulière sous la
R → R
forme (at2 + bt)et ce qui donne la solution particulière 1 2 .
t 7→ − t + t et
2
R −→ R
Ainsi, le plan affine des solutions est 2t 1 2
t (λ, µ) ∈ R
2
.
t
t 7−→ λe + µe − t +t e
2
t
3. 4y ′′ + 4y ′ + y = e− 2 .
L’équation caractéristique est 4r2 + 4r + 1 = 0. Son discriminant vaut ∆ = 0 donc elle admet une racine
1
double − donc le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène est
2
R −→ R
1 2
(λ, µ) ∈ R .
t 7−→ (λt + µ)e− 2 t
1
− est racine double de l’équation caractéristique donc nous cherchons une solution particulière sous la
2
t
R → R
forme at2 e− 2 ce qui donne la solution particulière 1 2 − 2t .
t 7→ t e
8
( )
R −→ R
2
Ainsi, le plan affine des solutions est 1 1 t (λ, µ) ∈ R .
t 7−→ (λt + µ)e− 2 t + t2 e− 2
8
4. y ′′ − 2y ′ + 2y = et sin t.
L’équation caractéristique est r2 −2r+2 = 0. Son discriminant vaut ∆ = −4 = (2i)2 0 donc elle admet deux
racines complexes conjuguées, 1 + i et 1 − i, donc le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène
est
R −→ R
(λ, µ) ∈ R 2
.
t 7−→ (λ cos t + µ sin t)et
Pour rechercher une solution particulière, nous allons chercher une solution particulière de y ′′ − 2y ′ + 2y =
et eit = e(1+i)t , sous la forme ate(1+i)t (car 1 + i est racine simple de l’équation caractéristique) et dont
nous prendrons la partie imaginaire.
22
R → R
Ainsi, on obtient comme solution particulière de y ′′ − 2y ′ + 2y = et sin t. 1 t .
t 7→ − te cos t
2
( )
R −→ R
2
Ainsi, le plan affine des solutions est 1 (λ, µ) ∈ R .
t 7−→ (λ cos t + µ sin t)et − tet cos t
2
6. y ′′ − y = t2 sht.
L’équation caractéristique est r2 − 1 = 0 ⇐⇒ (r − 1)(r + 1) = 0. Elle admet deux racines réelles distinctes
donc le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène est
R −→ R
2
(λ, µ) ∈ R .
t 7−→ λet + µe−t
et − e−t
Pour déterminer une solution particulière, observons que sh(t) = si bien que nous allons déterminer
2
⋆ une solution particulière de y − y = t e que nous allons chercher sous la forme s : t 7→ (at3 + bt2 + ct)et
′′ 2 t
23
Par conséquent,
∀t ∈ R , s′′ (t) − s(t) = t2 et ⇐⇒ ∀t ∈ R , 6at2 + (6a + 4b)t + (2b + 2c) et = t2 et
⇐⇒ ∀t ∈ R , −6at2 + (6a − 4b)t + (2b − 2c) = t2
6a = 1
⇐⇒ 6a + 4b = 0
2b + 2c = 0
1
a =
6
1
⇐⇒ b = −
4
1
c =
4
Par conséquent, une solution particulière de y ′′ − y = t2 et est
R → R
1 3 1 2 1
t 7→ t − t + t et
6 4 4
⋆ une solution particulière de y ′′ −y = t2 e−t que nous allons chercher sous la forme s : t 7→ (at3 +bt2 +ct)e−t
car −1 est racine simple de l’équation caractéristique.
s′′ (t) − s(t) = [a − a] t3 e−t + [(−6a + b) − b] t2 e−t + [(6a − 4b + c) − c] te−t + [2b − 2c − 0] e−t
= 0 × t3 + (−6a) × t2 + (6a − 4b)t + (2b − 2c) e−t
l’annulation des termes en t3 est normale !
Par conséquent,
∀t ∈ R , s′′ (t) − s(t) = t2 e−t ⇐⇒ ∀t ∈ R , −6at2 + (6a − 4b)t + (2b − 2c) e−t = t2 e−t
⇐⇒ ∀t ∈ R , −6at2 + (6a − 4b)t + (2b − 2c) = t2
−6a = 1
⇐⇒ 6a − 4b = 0
2b − 2c = 0
1
a = −
6
1
⇐⇒ b = −
4
1
c = −
4
Par conséquent, une solution particulière de y ′′ − y = t2 e−t est
R → R
1 3 1 2 1
t 7→ − t + t + t e−t
6 4 4
Le principe de superposition nous donne alors comme solution particulière de y ′′ − y = t2 sht la fonction
R → R
1 3 1 2 1 1 3 1 2 1 .
t 7→ t − t + t et + t + t + t e−t
12 8 8 12 8 8
Ainsi,
le plan affine des solutions est
R −→ R
−t 1 3 1 2 1 1 3 1 2 1 (λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ λe + µe +t
t − t + t
t e + t + t + t e−t
12 8 8 12 8 8
Remarquons que ces solutions peuvent être exprimées avec la trigonométrie hyperbolique, d’autant que le plan
vectoriel des solutions de l’équation homogène coïncide avec Vect{ch, sh} donc le plan affine des solutions peut
aussi être décrit par
24
R −→ R
1 3 1 1 2 (λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ αch(t) + βsh(t) + t + t ch(t) − t sh(t)
6 4 4
( )
R −→ R
√ √ 2
2 2 (λ, µ) ∈ R .
t 7−→ eat λe a −1t + µe− a −1t
— si a p
∈] − 1, 1[, ∆ < p
0 donc l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjugués :
a + i 1 − a2 et a − i 1 − a2 . Le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène est
( )
R −→ R
p p
(λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ eat λ cos( 1 − a2 t) + µ sin( 1 − a2 t)
— si a ∈ {−1, 1}, ∆ = 0 donc l’équation caractéristique admet une racine double : a. Le plan vectoriel
des solutions de l’équation homogène est
R −→ R
2
(λ, µ) ∈ R .
t 7−→ eat (λ + µt)
— si a = 1, 1 est racine double de l’équation caractéristique donc on cherche une solution particulière de
la forme δt2 et , ce qui donne
δ (2et + 4tet + t2 et ) − 2(2tet + t2 et ) + t2 et = et ⇐⇒ 2δ = 1
• Conclusion.
Ainsi, le plan affine des solutions réelles de y ′′ − 2ay ′ + y = et est
R −→ R
√ 2
— si a ∈]−∞, −1[∪]1, +∞[, 1 √
2 (λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→
t
e +e at
λe a −1t + µe− a −1t
2(1 − a)
R −→ R
p p
— si a ∈] − 1, 1[, 1 (λ, µ) ∈ R 2
.
t 7−→ + eat λ cos( 1 − a2 t) + µ sin( 1 − a2 t)
2(1 − a)
( )
R −→ R
— si a = −1, 1 t (λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ e + e−t (λ + µt)
4
25
R −→ R
— si a = 1, t2 t (λ, µ) ∈ R2 .
t 7−→ e + et (λ + µt)
2
e−2t
t 7→ λ(t)e−2t est sol. partic. ⇐⇒ ∀t ∈ R , λ”(t)e−2t =
1 + t2
1
⇐⇒ ∀t ∈ R , λ”(t) =
1 + t2
1
⇐⇒ la dérivée seconde de λ est t 7→
1 + t2
Posons λ′ (t) = Arctant puis choisissons pour λ la primitive de Arctan qui s’annule en 0 :
Z t Z t
u 1
∀t ∈ R , λ(t) = Arctan(u)du = [uArctan(u)]t0 − du = tArctant − 0 − ln(1 + t2 ) − 0
0 0 1+u 2 2
R → R
Ainsi une solution particulière est −2t 1
t 7→ te Arctant − e−2t ln(1 + t2 )
2
• Conclusion.
e−2t
Le plan affine des solutions réelles de y ′′ + 4y ′ + 4y = définies sur R est
1 + t2
( )
R → R
2
1 (λ, µ) ∈ R .
t 7→ λe−2t + µte−2t + te−2t Arctant − e−2t ln(1 + t2 )
2
cos(2t) i π πh
2. y” + y = à résoudre sur − , .
cos(t) 2 2
• Présentation.
⋆ Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du second ordre, résolue, à coefficients constants et
avec second membre. i π πh
⋆ Le second membre est défini et continu sur − , donc les solutions définies sur un intervalle
i π πh 2 2
maximal sont définies sur − , . De plus, elles constituent le plan affine (espace affine de dimen-
2 2
sion 2) passant par une une solution particulière de l’équation différentielle avec second membre et
dirigé par le plan vectoriel des solutions de l’équation homogène.
• Résolution de l’équation homogène.
L’équation caractéristique est r2 + 1 = 0 ⇐⇒ (r + i)(r − i) = 0.i
π πh
Le plan vectoriel des solutions réelles de y ′′ + y = 0 définies sur − , est
2 2
( i π πh )
− , → R 2
2 2 (λ, µ) ∈ R .
t 7→ λ cos(t) + µ sin(t)
26
• Recherche d’une solution particulière : technique d’abaissement du degré.
Cherchons une solution particulière sous la forme t 7→ λ(t) cos(t) :
i π πh cos(2t)
t 7→ λ(t) cos(t) est sol. partic. ⇐⇒ ∀t ∈ − , , λ”(t) cos(t) − 2λ′ (t) sin(t) =
2 2 cos(t)
i π πh cos(2t)
⇐⇒ λ′ est une solution définie sur − , de y ′ − 2 tan ty =
2 2 cos2 (t)
i π πh
La droite vectorielle des solutions définies sur − , de l’équation homogène y ′ − 2 tan(t)y = 0 est
2 2
i π πh
− , → R
2 2
µ µ ∈ R .
t 7→
cos2 (t)
µ(t)
Cherchons une solution particulière sous la forme t 7→ :
cos2 (t)
R → R
Z t Z u
y′
t 7 → y0 cos(ω0 t) + 0 sin(ω0 t) + h(s) cos(ω0 (s + t − 2u))ds du
ω0 0 0
R → R
Z t Z u
y′
t 7 → y0 ch(λt) + 0 sh(λt) + h(s)eλ(s+t−2u) ds du
λ 0 0
27
(d) Mettre h = 0 dans les formules précédentes.
2. (a)
(b) Les solutions définies sur R de l’équation différentielle linéaire d’ordre 1 satisfaite par z peuvent être
explicitées en résolvante léquation homogène puis en additionnant une solution particulière déterminée
par la méthode de variation de la constante. Il faut alors fixer la constante qui paramètre les solutions
à partir de la condition sur z(0)
Une autre façon d’envisager le problème consiste à intégrer directement l’EDLR1 par la méthode du
facteur intégrant (le facteur intégrant étant ici t 7→ eiδt ) :
Z t Z
iδt iδu ′ i t
z(t)e − z(0) = (z(u)e ) du = h(u)eiδu du
0 δ 0
donc Z
i i t
z(t) = (y0 + y0′ )e−iδt + h(u)eiδ(u−t) du
δ δ 0
√
Si µ > 0 (c’est à dire δ = ω0 = µ) et si les conditions initiales (y0 , y0′ ) sont dans R2 , les solutions g
à valeurs réelles de l’équation de la première partie se déduisent alors de z en prenant la partie réelle,
Z t
y′ 1
g(t) = y0 cos(ω0 t) + 0 sin(ω0 t) + h(u) sin(ω0 (t − u))du.
ω0 ω0 0
Il apparaît donc que
Z t Z t Z u
1
h(u) sin(ω0 (u − t))du = h(s) cos(ω0 (s + t − 2u))ds du
ω0 0 0 0
ce qui est vrai et se prouve avec la formule de Fubini (voir le cours sur l’intégration).
√
(c) Appliquons le résultat de la première partie (c) pour ω0 = 2, h(t) = 3t, y0 = 1 et y0′ = 0, la solution
est Z t
√ 1 √
cos( 2t) + √ 3u sin( 2(t − u))du.
2 0
Or
Z t √ t Z t √ √ t
1 √ 3u cos( 2(t − u)) 3 cos( 2(t − u)) 3t 3 sin( 2(t − u))
√ 3u sin( 2(t − u))du = − du = + √
2 0 2 0 0 2 2 2 2 0
√
3t 3 sin(t 2)
= − √
2 2 2
d’où la solution au problème de Cauchy considéré :
R → R √
√ 3 sin(t 2) 3t
t 7→ cos( 2t) − √ +
2 2 2
qui a bien la forme de la somme d’une solution de l’équation homogène et d’une solution particulière
3t
(t 7→ ).
2
⊲ Corrigé de l’exercice 3.5
⊲ Corrigé de l’exercice 4.1
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire homogène d’ordre 2 à coefficients non constants donc aucun
théorème du cours sur les équations du second ordre ne s’applique directement à cette équation car les équations
du second ordre étudiées dans le cours sont à coefficients constants. En particulier, il est hors de question de
donner une sorte d’équation caractéristique dont on chercherait les racines . . .
La seule chose qui peut être dite est : l’équation différentielle est linéaire et homogène, ses coefficients sont définis
sur R, donc pour tout intervalle I ⊂ R, l’ensemble des solutions définies sur I est un espace vectoriel.
1. Soit α ∈ N∗ . Observons que, pour tout t ∈ R,
t3 fα′′ (t) + tfα′ (t) − fα (t) = t3 α(α − 1)tα−2 + tαtα − tα = tα α(α − 1)t + α − 1 = (α − 1)tα (αt + 1)
28
2. • Cherchons les solutions définies sur R∗+ sous la forme t 7→ λ(t)t
t 7→ λ(t)t est une sol. déf sur R∗+ ⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , t3 (λf1 )′′ (t) + t(λf1 )′ (t) − λ(t)t = 0
⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , t3 (λ′′ (t)t + 2λ′ (t)) + t(λ′ (t)t + λ(t)) − λ(t)t = 0
⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , t4 λ′′ (t) + (2t3 + t2 )λ′ (t) = 0
2 1
⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , λ′′ (t) + + 2 λ′ (t) = 0 car t 6= 0,
t t
2 1
⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , λ′′ (t) + + 2 λ′ (t) = 0
t t
2 1
⇐⇒ λ′ est une solution définie sur ]0, +∞[ de ∀t ∈ R∗+ , y ′ (t) + + 2 y
t t
′ 2 1
Le plan vectoriel des solutions définies sur ]0, +∞[ de y (t) + + 2 y(t) = 0 est
t t
( )
]0, +∞[ → R
γ 1
γ ∈ R
t 7→ et
t2
Par conséquent,
( )
]0, +∞[ → R
t 7→ λ(t)t est une sol. déf sur R∗+ ⇐⇒ λ′ ∈ γ 1 γ ∈ R
t 7→ et
t2
′ ]0, +∞[ → R
2
⇐⇒ λ ∈ 1 (γ, β) ∈ R
t 7→ −γe t + α
]0, +∞[ → R
2
⇐⇒ λ∈ 1 (α, β) ∈ R en posant β = −γ
t 7→ α + βe t
Nous venons de déterminer toutes les solutions de la forme t 7→ λ(t)t sur R∗+ . Pour résoudre l’équation
sur R∗+ , la question est de savoir si toute solution f sur R∗+ est de cette forme, et la réponse est oui
f (t) f (t)
car pour tout t ∈ R∗+ , t 6= 0 donc f (t) = × t donc t 7→ joue le rôle de la fonction λ :
t t
f (t)
t 7→ f (t) est une sol. déf sur R∗+ ⇐⇒ t 7→ × t est une sol. déf sur R∗+
t
f (t) ]0, +∞[ → R
2
⇐⇒ t 7→ ∈ 1 (α, β) ∈ R
t t 7→ α + βe t
]0, +∞[ → R
1 (α, β) ∈ R
2
⇐⇒ f∈
t 7→ αt + βte t
Ainsi, le plan vectoriel des solutions définies sur ]0, +∞[ est
]0, +∞[ → R
1 (α, β) ∈ R
2
t 7→ αt + βte t
• On montre de même que le plan vectoriel des solutions définies sur ] − ∞, 0[ est
] − ∞, 0[ → R
1 (γ, δ) ∈ R
2
t 7→ γt + δte t
Exploitons le fait que f ∈ D2 (R, R), c’est-à-dire que f est deux fois dérivable sur R donc deux fois
dérivable en 0 (le point de recollemement) afin d’obtenir d’éventuelles contraintes sur les paramètres
(α, β, γ, δ).
29
⋆ f , f ′ et f ′′ sont définie en 0 donc on peut évaluer l’équation différentielle en 0 :
donc f (0) = 0.
⋆ f est continue en 0 donc
f (0) = lim+ f (t) = lim f (t)
t→0 t→0−
si bien que
1 1
f (0) = lim αt + βte t = lim− γt + δte t
|{z} t→0+ t→0
| {z } | {z }
=0
+∞ si β > 0, = 0
= 0 si β = 0
−∞ si β > 0
1
1 et eX
(on a utilisé les croissances comparées pour obtenir que te t = 1 = −→ 0)
t
X t→0+
| {z }
1
car X = → +∞
t t→0+
donc β = 0.
⋆ f est dérivable en 0 donc
si bien que α = γ.
⋆ f ′ est continue en 0 donc
f ′ (0) = lim+ f ′ (t) = lim f ′ (t)
t→0 | {z } t→0− | {z }
=α δ 1
| {z } = α − 2 et
=α t
| {z }
=α
1 1
(on a utilisé les croissances comparées pour obtenir que 2 e t = X 2 eX −→ 0)
t t→0−
| {z }
1
car X = → −∞
t t→0−
donc f ′ (0) = α mais cela n’apporte pas de contrainte sur α et δ.
⋆ f ′ est dérivable en 0 donc
30
• Synthèse.
R → R
αt si t > 0 2
Soit f ∈ (α, δ) ∈ R fixée quelconque.
t 7 → 0 si t = 0
1
αt + δte t si t < 0
Il faut justifier qu’elle est deux fois dérivable sur R et qu’elle est solution de l’équation différentielle
sur R.
(exo, en gros il s’agit de faire des calculs analogues à ceux réalisés dans la phase d’analyse).
f est une sol. de (E) sur R∗+ ⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , at2 f ′′ (t) + btf ′ (t) + cf (t) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , ae2s f ′′ (es ) + bes f ′ (es ) + cf (es ) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , a(z”(s) − es f ′ (es )) + bes f ′ (es ) + cf (es ) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , az”(s) + (b − a)z ′ (s) + cz(s) = 0
⇐⇒ z est une sol. définie sur R de ay” + (b − a)y ′ + cy = 0
• Méthode 2.
Observons que ∀s ∈ R, z(s) = f (es ) devient, en posant u = es ⇐⇒ ln u = s,
f est une sol. de (E) sur R∗+ ⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , at2 f ′′ (t) + btf ′ (t) + cf (t) = 0
∗ 2 z”(ln t) z ′ (ln t) z ′ (ln t)
⇐⇒ ∀t ∈ R+ , at − + bt + cz(ln t) = 0
t2 t2 t
⇐⇒ ∀t ∈ R∗+ , az”(ln t) + (b − a)z ′ (ln t) + cz(ln t) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , az”(s) + (b − a)z ′ (s) + cz(s) = 0
⇐⇒ z est une solution définie sur R de ay” + (b − a)y ′ + cy = 0
f est une sol. de (E) sur R∗− ⇐⇒ ∀t ∈ R∗− , at2 f ′′ (t) + btf ′ (t) + cf (t) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , a(−es )2 f ′′ (−es ) + b(−es )f ′ (−es ) + cf (−es ) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , a(w”(s) + es f ′ (−es )) − bes f ′ (−es ) + cf (−es ) = 0
⇐⇒ ∀s ∈ R , aw”(s) + (b − a)w′ (s) + cw(s) = 0
⇐⇒ w est une sol. définie sur R de ay” + (b − a)y ′ + cy = 0
31
• Résolvons (E0 ) sur R∗+ en utilisant la question 1.
f est une sol. de (E) sur R∗+ = s 7→ f (es ) est une sol. définie sur R de y” − 2y ′ + y = 0
R → R
⇐⇒ s
s 7→ f (e ) ∈ (λ, µ) ∈ R 2
s 7→ (λ + µs)es
⇐⇒ ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀s ∈ R , f (es ) = (λ + µs)es
⇐⇒ ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀t ∈ R∗+ , f (t) = (λ + µ ln t)t en posant t = es ⇐⇒ ln t = s
]0, +∞[ → R
⇐⇒ f∈ (λ, µ) ∈ R2
t 7→ (λ + µ ln t)t
Ainsi, l’ensemble des solutions de (E0 ) sur R∗+ constitue le plan vectoriel
]0, +∞[ → R
(λ, µ) ∈ R2
t 7→ (λ + µ ln t)t
f est une sol. de (E) sur R∗− = s 7→ f (−es ) est une sol. définie sur R de y” − 2y ′ + y = 0
R → R
⇐⇒ s
s 7→ f (−e ) ∈ (λ, µ) ∈ R 2
s 7→ (λ + µs)es
⇐⇒ ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀s ∈ R , f (−es ) = (λ + µs)es
⇐⇒ ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀t ∈ R∗− , f (t) = (λ + µ ln(−t))(−t) en posant t = −es ⇐⇒
] − ∞, 0[ → R
⇐⇒ f∈ (λ, µ) ∈ R2
t 7→ −(λ + µ ln(−t))t
Ainsi, l’ensemble des solutions de (E0 ) sur R∗− constitue le plan vectoriel
]0, +∞[ → R
(α, β) ∈ R2
t 7→ (α + β ln(−t))t
• Cherchons à déterminer l’ensemble S des solutions de (E0 ) définies sur R par une tech-
nique de recollement.
⋆ Analyse
Soit f ∈ S une solution de (E0 ) définie sur R fixée quelconque.
On a donc
∀t ∈ R , t2 f ”(t) − tf ′ (t) + f (t) = 0
si bien qu’en évaluant l’équation ci-dessus pour t = 0, on obtient f (0) = 0.
De plus, f est, en restriction à ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, une solution de (E0 ) donc
(α + β ln(−t))t si t ∈] − ∞, 0[,
4
∃(α, β, λ, µ) ∈ R : ∀t ∈ R \ {0} , f (t) = 0 si t = 0
(λ + µ ln t)t si t ∈]0, +∞[.
f doit être dérivable sur R, en particulier, compte tenu des expressions de f ′ sur ]−∞, 0[ et ]0, +∞[,
′ α + β ln(−t) + β si t ∈] − ∞, 0[,
∀t ∈ R \ {0} , f (t) =
λ + µ ln t + µ si t ∈]0, +∞[.
Par ailleurs, f doit être deux fois dérivable sur R donc f ′ est dérivable donc f ′ est continue sur R
donc en 0 si bien que
f ′ (0) = lim
t→0
f ′ (t) = lim
t→0
f ′ (t) (4)
t>0 t<0
′
Si β 6= 0, lim
t→0
f (t) = +∞/ − ∞ (selon le signe de β) ce qui contredit (4). Par conséquent, β = 0.
t<0
Si µ 6= 0, lim
t→0
f ′ (t) = +∞/ − ∞ (selon le signe de µ) ce qui contredit (4). Par conséquent, µ = 0.
t>0
Sachant que β = µ = 0,
lim
t→0
f ′ (t) = α et lim
t→0
f ′ (t) = λ
t<0 t>0
32
⋆ Synthèse
R → R
Soit h ∈ α ∈ R fixée quelconque.
t 7→ αt
∃α ∈ R : ∀t ∈ R , h(t) = αt.
— h est une fonction affine sur R donc elle est deux fois dérivable sur R,
— ∀t ∈ R, t2 h”(t) − th′ (t) + h(t) = 0 − t × α + αt = 0,
si bien que h est
une solution de (E0 ) sur
R.
R → R
Par conséquent, α ∈ R ⊂ S.
t 7→ αt
R → R
Ainsi, S = α∈R .
t 7→ αt
Les deux membres de l’égalité ci-dessus sont des fonctions dérivables en la variable y :
⋆ f ∈ D1 (R∗+ , R) donc par stabilité de la dérivabilité par combinaison linéaire, y 7→ f (x)f (y) ∈
D1 (R∗+ , R),
⋆ y 7→ xy ∈ D1 (R∗+ , R∗+ ) et f ∈ D1 (R∗+ , R) donc par stabilité de la dérivabilité par composition,
y 7→ f (xy) ∈ D1 (R∗+ , R).
Par conséquent, en dérivant la relation (5) par rapport à la variable y,
33
⋆ Montrons que Ψ est une application bien définie.
Soit f ∈ B fixée quelconque. D’une part Ψ(f ) ∈ D1 (R∗+ , R) par stabilité de la dérivabilité par compo-
sition et d’autre part, pour tous (x, y) ∈ R∗+ 2 ,
donc Ψ(f ) ∈ A.
Par conséquent, Ψ est une application bien définie.
⋆ Montrons que Ψ est une application injective.
Soient (f1 , f2 ) ∈ B 2 fixées quelconques telles que Ψ(f1 ) = Ψ(f2 ).
Soit t ∈ R∗+ fixé quelconque.
On a donc exp(f1 (t)) = exp(f2 (t)) donc, par injectivité de la fonction exponentielle, f1 (t) = f2 (t).
Par conséquent, f1 = f2 .
⋆ Montrons que Ψ est une application surjective.
Soit h ∈ A \ {e 0} fixée quelconque.
Compte tenu de la description explicite des fonctions de A établie dans la question précédente, h > 0
sur R∗+ donc la fonction ln ◦h est bien définie sur R∗+ . De plus, cette fonction est dérivable sur R∗+ par
stabilité de la dérivabilité par composition et d’autre part, pour tous (x, y) ∈ R∗+ 2 ,
donc ln ◦h ∈ B.
Calculons Ψ(ln ◦h) :
Ψ(ln ◦h) = exp(ln ◦h) = h
Par conséquent, Ψ est une application surjective.
Ainsi, B = Ψ−1 (A \ {e
0}).
∗
R+ → R
Ainsi, B = a ∈ R .
t 7→ a ln t
Or (E) est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 homogène résolue dont les fonctions coefficients
sont définies et continues sur R donc el problème de Cauchy (P b) admet une unique solution définie
sur R. Or la solution identiquement nulle convient donc
∀t ∈ R , g(t) = 0
34
si bien que f = g ′ = 0F (R,R).
Par conséquent, S ⊂ {0F (R,R)}.
Réciproquement, 0F (R,R) vérifie immédiatement l’équation fonctionnelle.
• Méthode 2. Z x
Soit f ∈ S fixée quelconque. Posons g ∈ C 1 (R, R) définie pour tout x ∈ R par g(x) = f (t)dt (g est
0
la primitive de f qui s’annule en 0). Alors,
3x
∀x ∈ R, g ′ (x) = g(x)
2
3x R → R
donc g est une solution définie sur R de l’équation y ′ − y = 0 donc g ∈ 3 2 λ ∈ R ,
2 x 7→ λe 4 x
( )
R → R
′
or f = g donc f ∈ 3 3 2 λ ∈ R .
x 7→ xλe 4 x
( 2 )
R → R
Ainsi, S ⊂ 3 3 2 λ ∈ R .
x 7→ xλe 4 x
2 ( )
R → R
Réciproquement, soit f ∈ 3 3 2 λ ∈ R fixé quelconque. Alors ∃λ ∈ R : ∀x ∈ R,
x 7→ xλe 4 x
2
3 3 2
f (x) = λxe 4 x .
2
Calculons, pour tout x ∈ R,
Z x Z x
3 3 t2 3 2 3 2 3 2
3x f (t)dt = 3λx te 4 dt = 3λx[e 4 t ]x0 = 3λx[e 4 x ]x0 = 3λxe 4 x − 3λx
0 0 2
donc Z x
3x f (t)dt − 2f (x) = −3λx
0
qui n’est nulle pour tout
( x ∈ R que si λ = 0. )
R → R
Par conséquent, S ∩ 3 3 2 λ ∈ R = {0F (R,R)}.
x 7→ xλe 4 x
2
Ainsi, S = {0F (R,R)}.
2. Déterminer les fonctions à valeurs réelles définies sur R et dérivables telles que
∀x ∈ R, f ′ (x) = f (−x) .
35
Par conséquent, S est la droite vectorielle engendrée par sin + cos : S = {λ cos +λ sin | λ ∈ R} .
Remarquons qu’il est « normal » d’obtenir une droite vectorielle de solution car la condition cherchée est
linéaire d’une part et d’autre part c’est une condition différentielle d’ordre 1.
3. Déterminer les fonctions à valeurs réelles définies sur R et deux fois dérivables telles que
∀x ∈ R , 2g(x) = 2g(x)g(0) = 0
soit
∀x ∈ R , g ′′ (x) − g ′′ (0)g(x) = 0 .
′′
y + αy = 0
Ainsi, g est la solution d’un problème de Cauchy de la forme y(0) = 1 où α est une
′
y (0) = 0
constante. √ ′′
— Si α > 0, posons a = α. Le plan vectoriel des solutions réelles de l’équation y + αy = 0 est
R → R
(λ, µ) ∈ R2 .
t 7→ λ cos(at) + µ sin(at)
La contrainte y(0) = 1 impose λ = 1 et la contrainte y ′ (0) = 0 impose µ = 0. Ainsi, il existe,
R → R
pour cette valeur α, une unique fonction candidate qui est .
t 7→ cos(at)
√ ′′
— Si α < 0, posons a = −α. Le plan vectoriel des solutions réelles de l’équation y + αy = 0 est
R → R
(λ, µ) ∈ R2 .
t 7→ λch(at) + µsh(at)
La contrainte y(0) = 1 impose λ = 1 et la contrainte y ′ (0) = 0 impose µ = 0. Ainsi, il existe,
R → R
pour cette valeur α, une unique fonction candidate qui est .
t 7→ ch(at)
R → R
′′
— Si α = 0, le plan vectoriel des solutions réelles de l’équation y +0y = 0 est 2
(λ, µ) ∈ R .
t 7→ λt + µ
La contrainte y(0) = 1 impose µ = 1 et la contrainte y ′ (0) = 0 impose λ = 0. Ainsi, il existe,
R → R
pour cette valeur α, une unique fonction candidate qui est .
t 7→ 1
36
Ainsi l’ensemble des fonctions susceptibles d’appartenir à l’ensemble des solutions de l’équation fonc-
tionnelle étudiée est
R → R R → R R → R R → R
∪ ∪ a ∈ R∗+ ∪ a ∈ R ∗
t 7 → 0 t 7 → 1 t 7 → cos(at) t 7 → ch(at) +
4. Déterminer les fonctions à valeurs réelles définies sur R et dérivables telles que
∀x ∈ R, f ′ (1 − x) = f (1 + x) .
37
Ainsi,
R → R
{f ∈ D1 (R, R) | ∀x ∈ R , f ′ (1 − x) = f (1 + x)} = λ ∈ R
x 7→ λ(cos(x − 1) + sin(x − 1))
5. Déterminer les fonctions à valeurs réelles définies sur R∗ et dérivables telles que
∀x ∈ R∗ , f ′ (x) = f (1/x) .
38
π
soit, en particularisant pour x = 1 (en prenant x = exp( √ on obtient la même condition),
3
√
λ=µ 3
Par conséquent, √ √
√ √ 3 ln x √ 3 ln x
∀x ∈]0, +∞[ , f (x) = µ 3 x cos + µ x sin
2 2
Déterminons maintenant f sur ] − ∞, 0[.
Pour tout t ∈ R, posons h(t) = f (−et ).
La fonction h est deux fois dérivable sur R et
∀t ∈ R , h′ (t) = −et f ′ (−et ) , h′′ (t) = e2t f ′′ (−et ) − et f ′ (−et )
si bien que l’équation différentielle satisfaite par f devient, en posant x = −et ,
∀t ∈ R , e2t f ′′ (−et ) + f (−et ) = 0
soit
∀t ∈ R , h′′ (t) − h′ (t) + h(t) = 0
si bien que h appartient au plan vectoriel
R →
√ R √ ′ ′
(λ , µ ) ∈ R2
t t 3 ′ 2t t 3
t 7→ λ′ e 2 cos + µ e sin
2 2
Ainsi,
√ √
′ ′ 2 ln(−x) ′
p 3 ln(−x) p 3 ln(−x)
∃(λ , µ ) ∈ R : ∀x ∈]−∞, 0[ , f (x) = f (−e ) = λ (−x) cos +µ′ (−x) sin
2 2
Par conséquent,
√ √ √
λ′ 3 ln(−x) p 3 3 ln(−x)
∀x ∈] − ∞, 0[ , f ′ (x) = − p cos − λ′ (−x) sin
2 (−x) 2 2x 2
√ √ √
µ ′
3 ln(−x) p 3 3 ln(−x)
− √ sin + µ′ (−x) cos
2 −x 2 2x 2
√ √ √
λ ′
3 ln(−x) p 3 3 ln(−x)
= − p cos + λ′ (−x) sin
2 (−x) 2 2(−x) 2
√ √ √
µ ′
3 ln(−x) p 3 3 ln(−x)
− √ sin − µ′ (−x) cos
2 −x 2 2(−x) 2
′ √ √ ′√ √
λ µ 3
′
1 3 ln(−x) λ 3 µ′ 1 3 ln(−x)
= − − √ cos + − √ sin
2 2 −x 2 2 2 −x 2
Par conséquent,
∀x ∈] − ∞, 0[ , f ′ (x) = f (1/x)
′ √ √ ′√ √
λ µ′ 3 1 3 ln(−x) λ 3 µ′ 1 3 ln(−x)
⇐⇒ ∀x ∈]0, +∞[ , − − p cos + − √ sin
2 2 (−x) 2 2 2 −x 2
√ √
λ′
3 ln(−1/x) µ′
3 ln(−1/x)
= √ cos −√ sin
−x 2 −x 2
√ √ ′√ √
3λ ′
µ 3
′
1 3 ln(−x) λ 3 µ′ 1 3 ln(−x)
⇐⇒ ∀x ∈]0, +∞[ , − − √ cos + + √ sin =0
2 2 −x 2 2 2 −x 2
π
soit, en particularisant pour x = −1 (en prenant x = − exp( √ ) on obtient la même condition),
3
′ ′
√
µ = −λ 3
Ainsi, nous venons de prouver que l’ensemble {f ∈ D1 (R, R) | ∀x ∈ R∗ , f ′ (x) = f (1/x)} est inclus
dans
∗
R → R√
√
√
µ 3 x cos 3 ln x + µ x sin 3 ln x
√ √
si x > 0 2
√2 2 √ (λ, µ) ∈ R
x 7→ p p
λ (−x) cos 3 ln(−x) − λ√3 (−x) sin 3 ln(−x) si x < 0
2 2
39
• Réciproquement, soient (λ, µ) ∈ R2 fixés quelconques et f l’application définie par
∗
R → R√
√
√
µ 3 x cos 3 ln x + µ x sin 3 ln x
√ √
si x > 0
f √2 2 √
x 7→ p p
λ (−x) cos 3 ln(−x) − λ√3 (−x) sin 3 ln(−x) si x < 0
2 2
En reprenant les calculs effectués dans les calculs de la partie analyse, on vérifie que f|R∗+ et f|R∗− sont
des solutions de f ′ (x) = f (1/x).
40
En particulier, cela impose I ⊆ [−λ, +∞[.
Ainsi, les solutions définies sur un intervalle maximal I ⊆ R∗− sont
]0, +∞[ −→ p R λ ∈ R+ , ε ∈ {−1, 1} ∪ ] − λ, +∞[
−→ p R
λ ∈ R∗− , ε ∈ {−1, 1}
t 7−→ ε t(t + λ) t 7−→ ε t(t + λ)
p
On remarquera que, si λ < 0, la fonction t 7→ t(t + λ) n’est pas dérivable en −λ c’est pourquoi −λ
n’appartient pas au domaine de définition de la solution.
On montre de même que les solutions maximales définies sur un intervalle I ⊆ R∗− sont
] − ∞, 0[ −→ p R λ ∈ R− , ε ∈ {−1, 1} ∪ ] − ∞, −λ[ −→ p R
λ ∈ R∗+ , ε ∈ {−1, 1}
t 7−→ ε t(t + λ) t 7−→ ε t(t + λ)
f (0) = lim
t→0
f (t) = 0
t>0
et
∃ε− ∈ {−1, 1} : ∀t ∈ R− , f (t) = ε− t
La dérivabilité de f en 0 impose alors
R −→ R
donc il existe au plus deux solutions définie sur R, à savoir .
t 7−→ +/ − t
Réciproquement, le calcul explicite montre que ces deux fonctions sont bien des solutions définies sur
R.
Ainsi, les solutions définies sur R de l’équation (H2 ) sont
R −→ R R −→ R
, .
t 7−→ t t 7−→ −t
41