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TD ϕ10 : Superposition d’ondes : interférences

Exercice 1 : Somme de signaux


On considère deux ondes d’expression s1 (x, t) = Acos(ωt − kx) et s2 (x, t) = Acos(ωt + kx) qui se su-
perposent.

1. Calculer le signal résultant s(x, t) = s1 (x, t) + s2 (x, t).


   
p+q p−q
Donnée : cos p + cos q = 2 cos 2
cos 2

2. En déduire l’amplitude de la somme de ces ondes en x.


3. Déterminer les valeurs de x pour lesquelles cette amplitude est maximale ou nulle.
4. Représenter finalement cette amplitude en fonction de x.

On considère trois ondes d’expressions :


s0 (t) = A0 cos(ωt + ϕ) ; s1 (t) = rA0 cos(ωt + ϕ + ∆ϕ) et s2 (t) = rA0 cos(ωt + ϕ − ∆ϕ) où 0 ≤ r ≤ 1

5. Déterminer l’amplitude A et la phase à l’origine du signal somme des trois signaux précédents.
6. Quelles sont les valeurs maximales et minimales de l’amplitude A ?

Exercice 2 : Facteur de constraste


La fréquence des ondes lumineuses du domaine visible est trop importante pour que l’oeil humain soit
capable d’en détecter les oscillations (le temps de réponse de l’oeil est de quelques 10−2 s, la période des os-
cillations d’une onde lumineuse visible est de l’ordre de 10−15 s). L’oeil est sensible à la puissance lumineuse
moyenne qu’il reçoît par unité de surface, ce qu’on appelle l’intensité lumineuse (notée I, en W.m2 ). On
admet que l’intensité lumineuse d’une onde monochromatique est proportionnelle au carré de l’amplitude
A de cette onde (I = KA2 où K est une constante dont on ne cherchera pas à déterminer la nature et
qu’on prendra arbitrairement égale à l’unité pour simplifier les expressions).

On fait interférer deux ondes lumineuses monochromatiques synchrones, en phase aux points O1 et O2
mais d’amplitudes différentes, tel que, au point M, on ait :
(
s1 (M, t) = A1 cos(ωt − kO1 M )
s2 (M, t) = A2 cos(ωt − kO2 M )

On pose pour la suite I1 = A21 , I2 = A22 et δ = O2 M − O1 M .

1. Montrer que en tout point M de l’espace, on a :

" !#
2πδ
I(M ) = (I1 + I2 ) 1 + Ccos
λ

Où C est le facteur de contraste et s’exprime uniquement en fonction de I1 et I2 .


Imax −Imin
2. Montrer que le facteur de contraste s’écrit sous la forme : C = Imax +Imin
. En déduire que le facteur
de contraste est compris entre 0 et 1.
3. Tracer le graphe de I(δ) dans les cas où I1 = I2 et dans le cas où I2 iiI1 . En déduire le sens physique
de la grandeur C.

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Exercice 3 : Interférences d’ondes radio
Dans le montage ci-dessus, les deux haut-parleurs
HP1 et HP2 sont séparés de la distance 2D et sont ali-
mentés en parallèle par une même tension : les deux
sources sonores émettent donc des ondes de même
pulsation, même phase à l’origine et même ampli-
tude : y1 (x = −D, t) = y2 (x = D, t) = a cos(ωt). Les
deux ondes arrivent en M avec des retards différents
où elles interfèrent.
1. Soit c la célérité des ondes sonores dans l’air, déterminer l’expression de y1 (x, t) de l’onde issue de
HP1 et arrivant en M d’abscisse x (l’origine est prise en O, placé au milieu des deux hauts parleurs).
On s’aidera du retard temporel dû à la propagation entre HP1 et M.
2. De même, déterminer l’expression y2 (x, t) de l’onde issue de HP2 et arrivant en M.
3. Déterminer l’expression de l’onde résultant y(x, t) = y1 (x, t)+y2 (x, t). Identifier l’amplitude de l’onde
résultante.
4. Exprimer les conditions d’interférences constructives sur la valeur de x et l’interpréter en termes de
longueur d’onde.
5. Exprimer les conditions d’interférences destructives sur la valeur de x et l’interpréter en termes de
longueur d’onde.
6. Déterminer l’expression littérale de l’interfrange i, distance entre deux maxima successifs ou deux
minima successifs d’intensité sonore.
7. Expérimentalement, on trouve i = 21, 2 cm pour une fréquence f = 800 Hz. En déduire la mesure
de la célérité du son dans l’air.

Exercice 4 : Interférences sur l’axe de deux sources ponctuelles


On considère deux sources ponctuelles O1 et O2
situées sur un axe (Ox), symétriques l’une de
l’autre par rapport à l’axe (Oy), distantes de 2a
qui émettent en tout point M de l’espace des
ondes harmoniques synchrones, de même am-
plitude mais de phase à l’origine différentes tel
que :
(
s1 (O1 , t) = A0 cos(ωt)
s2 (O2 , t) = A0 cos(ωt + ϕ)
1. Déterminer l’expression des ondes émises par O1 et O2 en tout point M de l’espace s1 (M, t) et
s2 (M, t). On utilisera le retard temporel.
2. Dans un premier temps, ϕ = 0. Déterminer la différence de marche géométrique en un point de l’axe
(Oy). En déduire la nature des interférences sur cet axe.
3. Si la valeur de ϕ peut être fixée par l’expérimentateur, quelle valeur faudrait-il choisir pour avoir des
interférences destructives en tout pont de l’axe (Oy) ?
4. On choisit à nouveau ϕ = 0.
(a) Calculer la différence de marche géométrique en tout point M de l’axe (Ox).
(b) En déduire l’amplitude de l’onde résultante A(x).
(c) Que peut-on dire de cette amplitude en dehors du segment [O1 O2 ] ? A quelle condition cette
amplitude y est-elle maximale ?
(d) Déterminer l’interfrange sur le segment [O1 O2 ] en fonction de λ.

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Exercice 5 : Expérience de Young
On considère le dispositif interférentiel des trous d’Young, représenté sur le schéma suivant et utilisé avec
un laser de longueur d’onde λ = 633 nm. La distance D entre les fentes et l’écran respecte D >> a,
D >> d et D >> x. On considère que les ondes émises en F1 et F2 sont en phase car elles proviennent de
la même source S.
Données :

• D = 1, 0 m
• a = 50 µm
• Rayon des trous : r = 5, 0 µm.

1. Exprimer la différence de marche optique δ en fonction des distances parcourues F1 M et F2 M .


Recopier le schéma ci-dessus et faire apparaître la différence de marche δ.
2. Calculer les longueurs F1 M et F2 M en fonction des coordonnées des points F1 , F2 et M dans le
repère (x, y, z).

3. On admet que pour x petit, on a : 1 + x ≈ 1 + x2 . En déduire que la différence de marche optique
nair ax
s’écrit ici : δ = D
.

La superposition des deux d’ondes lumineuses√ émises en F1 et F2 , d’intensité I1 et I2 , conduit à une onde
résultante d’intensité : I(M ) = I1 + I2 + 2 I1 I2 cos 2π
λ
δ .

4. On considère que les ondes ont même intensité I0 . Représenter I(x) en fonction de x. On calculera les
abscisses pour lesquelles l’intensité s’annule et les abscisses pour lesquelles l’intensité est maximale.
5. Représenter alors sur ce graphe l’interfrange i, distance entre deux franges lumineuses ou deux franges
sombres. Montrer que, pour ce dispositif, i = λD a
. Faire l’application numérique.
6. Déterminer une estimation du nombre de franges brillantes observables sur l’écran.
λ
On rappelle que le demi-angle au sommet θ du cône de diffraction vérifie sin θ = d
où d est le
diamètre de l’ouverture.

On rajoute juste après la fente supérieure une lame de verre d’épaisseur e dont on souhaite mesurer l’indice
optique n par ce dispositif des fentes de Young. On suppose que la lame est traversée en incidence normale
(pas de réfraction à considérer).

7. Montrer alors que la nouvelle différence de marche optique δ 0 vaut : δ 0 = δ + e(1 − n) .


8. En déduire la nouvelle expression de la répartition d’intensité I(x). L’interfrange est-elle changée ?
Quel est alors l’unique effet de l’insertion de la lame de verre ?
9. Déterminer la plus petite épaisseur e telle que l’intensité lumineuse soit nulle en x = 0. On prendra
n = 1, 5.

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Exercice 6 : Miroir de Lloyd

Un miroir plan de largeur L est placé perpen-


diculairement à un écran E en contact avec le
bord droit du miroir noté O. On éclaire le mi-
roir par une fente source lumineuse S, parallèle
à l’arête du miroir, située à faible distance d du
miroir et à une distance D de l’écran (d << D)

Données :
• D = 80 cm
• d = 1.5 mm
• L = 30 cm
1. Rappeler la formule de Fresnel établissant l’intensité résultante à la superposition de deux ondes
quasi-monochromatiques de même intensité initiale I0 . On notera δ la différence de marche optique.
2. Montrer que ce dispositif est équivalent au dispositif d’interférences des 2 fentes d’Young. Qu’observe-
t-on sur l’écran ? On introduira une deuxième source fictive S’, image de S par le miroir L.
3. Faire le tracé des rayons lumineux permettant de faire apparaître clairement la zone d’interférences.
4. Exprimer la différence de marche optique δ entre deux rayons lumineux venant interférer en un point
M de l’écran. On prendra d << D et x << D. En déduire la différence de phase ∆ϕ correspondante.
On admet que le rayon réfléchi par le miroir subit un déphasage supplémentaire de π.
5. En déduire l’expression de l’intensité I(x) en un point M de l’écran avec OM = x. Que peut-on dire
de l’intensité lumineuse en O ?
6. Qu’appelle-t-on interfrange ? Donner l’expression de l’interfrange i en fonction de λ, d et D. Calculer
l’interfrange i pour λ = 0.6µm.
7. A quelle distance de O se trouve la 5ème frange brillante ?
8. Quel est le nombre de franges brillantes visibles sur l’écran ?

Problème : Trombone de Koenig


Le trombone de Koenig est un dispositif de la-
boratoire permettant de faire interférer deux
ondes sonores ayant suivis des chemins diffé-
rents. Le haut-parleur, alimenté par un géné-
rateur basses fréquences, émet un son de fré-
quence f = 1, 5 ± 0, 1 kHz. On mesure un signal
à la sortie avec un microphone branché sur un
oscilloscope. En déplaçant la partie mobile T2
on fait varier l’amplitude du signal observé. Elle
passe deux fois de suite par une valeur minimale
lorsqu’on déplace T2 de d = 11, 5 ± 0, 2 cm.

Déterminer la valeur de la célérité du son dans l’air c à 20◦ C,température à laquelle l’expé-
rience est faite ainsi que son incertitude-type u(c).

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