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CORRIGE TD n°5

EXERCICE 1 : Miroirs de Fresnel

Une source lumineuse ponctuelle S, monochromatique de longueur d'onde λ0 éclaire deux miroirs
plans (M1) et (M2) faisant un petit angle α. Le rayon incident SO fait l'angle θ avec la normale au
miroir (M2). On pose SO = L et on appelle l la largeur de chaque miroir (on suppose l << L ). On
observe les interférences sur un écran normal à la médiatrice de S1S2 (ou S1 et S2 sont les images
de S par les deux miroirs) et situé à la distance D >> S1S2 du point O.

1. Construire les faisceaux réfléchis. Justifier qualitativement quand positionnant


correctement l'écran d'observation on observe un phénomène d'interférence dont la largeur
est proportionnelle à D.
2. Calculer l'interfrange io pour la radiation λo.

AN: α = 12,5 mrad ; D = 2,5 m; L = 0,5 m; λo = 0,5 µm.

CORRECTION :

1. Soient S1 et S2 les images de S par rapport à M1 et M2. On observe qu’il y a une zone où
les faisceaux se recouvrent. S1 et S2 sont par construction des sources secondaires
cohérentes avec S.

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On peut placer l’écran dans la zone d’interférences parallèlement à S1 et S2. En pratique
l’angle α est très petit et donc l’écran est placé perpendiculairement au miroir M2.

2. On est dans la situation où le plan d’observation des interférences est parallèle à l’axe
(S1S2) avec la distance S1S2 petite devant la distance d’observation D.
S1S 2 = 2α L ..
SS x SSi
La différence de marche est δ = 1 2 . On a donc pour l’interfrange 1 2 0 = λ0 . Soit
D ( D + L)
( D + L)λ0 ( D + L)λ0
i0 = = = 0,12 mm .
S1S2 2α L

EXERCICE 2 : Système interférentiel de Mach Zenhder

3d

d
d
écran

3d

On considère le système interférentiel de Mach Zenhder représenté sur le schéma ci-desssus. Les
deux séparatrices et les deux miroirs sont parallèles entre eux et une onde plane
monochromatique incidente d’amplitude E0 et de longueur d’onde λ = 0,5 µm arrive sur la
première séparatrice avec un angle de 45°. Les lames séparatrices SP1 et SP2 sont identiques et
d’épaisseur négligeable. Elles sont semi-transparentes : le facteur de réflexion ou de transmission
pour l’intensité est égal à ½. Les miroirs M1 et M2 sont identiques et leur facteur de réflexion est
égal à 1 pour l’intensité. Les longueurs des deux bras de l’interféromètre sont rappelés dans la
figure ci-dessus. On observe l’intensité sur un écran en sortie de l’interféromètre.
1. Le système interférentiel est-il à division du front d’onde ou à division d’amplitude ?
2. Dans quelles zones peut-on observer des interférences ?
3. Calculer la différence de marche puis le déphasage entre les deux ondes à la sortie de
l’interféromètre en direction de l’écran
4. Donner l’expression du champ électrique à la sortie de l’interféromètre, en écriture
complexe. En déduire l’expression du champ conjugué.
5. Donner l’expression de l’éclairement observé à l’écran. Qu’observe-t-on ?
6. On place entre le miroir M2 et la lame SP2 une cellule d’épaisseur e remplie de gaz
d’indice n=1,0001. Quels sont la différence de marche et le déphasage introduits par la
cellule de gaz.

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7. Donner la nouvelle expression du champ électrique à la sortie de l’interféromètre, celle du
champ conjugué ainsi que l’éclairement observé à l’écran.
8. Quelle doit être l’expression de l’épaisseur minimale de la cellule remplie de gaz pour
avoir une extinction totale sur l’écran ?

CORRECTION :

1. C’est un dispositif à division d’amplitude. Une lame séparatrice est utilisée.


2. On peut observer des interférences en deux endroits, à droite et au-dessus de la deuxième
lame séparatrice.
3. Le chemin 1 part de la source, traverse la lame séparatrice SP1, est réfléchie par le miroir
M2 et est finalement réfléchie par la lame séparatrice SP2 (4d).
Le chemin 2 part de la source, est réfléchie par la lame séparatrice SP1, puis par le miroir
M1 et finalement traverse la lame séparatrice SP2 (4d).
La différence de marche est donc nulle ainsi que la différence de phase.
4. Le facteur de transmission d’une lame séparatrice est 1/ 2 .
Le facteur de réflexion d’une lame séparatrice est 1/ 2 .
Pour le chemin 1, le faisceau est transmis une fois et est réfléchie une fois, on en déduite
que l’amplitude subit un facteur ½.
La situation est identique pour le chemin 2. L’amplitude doit être multipliée par le facteur
½.
Pour déterminer le champ sur l’écran, on utilise le théorème de superposition
E E
E ( M ) = E1 ( M ) + E2 ( M ) = 0 exp i (ωt − 4kd ) + 0 exp i (ωt − 4kd ) = E0 exp i (ωt − 4kd )
2 2
On en déduit l’expression du champ conjugué :
E * ( M ) = E0 exp− i (ωt − 4kd ) .
5. On en déduit que l’éclairement est E ( M ) = E ( M ) E * ( M ) = E02 = E0 .
L’éclairement est indépendant de la position de l’écran, on observe donc un éclairement
uniforme.
6. Le chemin 2 doit maintenant traverser une cellule d’épaisseur e et d’indice n=1,0001. La
différence de marche introduite est donc : δ = e×(n − nair ) , ce qui introduit une différence
2πe×(n − nair )
de phase ϕ =
λ
7. On en déduit qu’à la sortie de la lame séparatrice, la nouvelle expression du champ à sa
sortie est :
E0 E0 E0
E (M ) = exp i (ωt − 4kd ) + exp i (ωt − 4kd − ϕ ) = exp i (ωt − 4kd )(1 + exp (−iϕ ))
2 2 2
L’expression du champ conjugué est alors :
E
E * ( M ) = 0 exp− i (ωt − 4kd )(1 + exp (+iϕ )) .
2
L’éclairement est alors :
E2 E2 E
E ( M ) = E ( M ) E * ( M ) = 0 (1 + exp (−iϕ ))(1 + exp (iϕ )) = 0 (1 + cos ϕ ) = 0 (1 + cos ϕ )
4 2 2

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8. Pour avoir une extinction totale sur l’écran, il faut que le déphasage ϕ = π [ 2π ] ou
ϕ = (2k + 1) π avec k entier .
2πe×(n − nair ) (2k +1)λ
C'est-à-dire que = (2k +1) π ou encore e = . Pour avoir
λ 2 (n − nair )
λ
l’épaisseur minimale il suffit de prendre k = 0. On a alors e = = 250 µm .
2 (n − nair )

EXERCICE 3 : interféromètre de Michelson (franges d’égale inclinaison)

Un interféromètre de Michelson est constitué par une lame semi-réfléchissante, non absorbante,
appelée séparatrice (Sp), dont les facteurs de transmission et de réflexion valent ½, et deux
miroirs plans (M1) et (M2) perpendiculaires l’un à l’autre. La lame (Sp) est inclinée à 45° par
rapport aux normales à (M1) et (M2). L’interféromètre est plongé dans l’air dont on prendra
l’indice de réfraction égal à 1.

La source S est ponctuelle et monochromatique, de longueur d’onde λ = 0,4227 µm. Par


construction, IA2 = IA1 + l avec l = 1 cm. On observe le phénomène d’interférence dans le plan
focal P d’une lentille mince convergente L de distance focale f’ = 1 m.

1. Montrer que les franges d’interférences obtenues dans (P) sont des anneaux.
2. En supposant l’ordre d’interférence p0 entier au centre (i=0), calculer le rayons des cinq
premiers anneaux brillants.
3. Calculer la demi-largeur des anneaux ; on la définit en disant que si, dans la direction du
maximum de lumière l’éclairement est EM, on trouve à demi-largeur l’éclairement EM/2.
(On ne calculera pas la demi-largeur du disque central).

CORRECTION :

1. Le plan P étant le plan focal image de la lentille L, les rayons qui arrivent en un point de P
appartenaient avant la lentille à un faisceau parallèle. La direction de ce faisceau s’obtient
en considérant le rayon particulier qui passe par le centre de la lentille. Ce rayon n’est pas
dévié. Cette direction correspond donc à l’angle i indiqué sur la figure accompagnant
l’énoncé.
Les rayons qui interfèrent en Q présentent une différence de marche donnée par
l’expression classique : δ21 = 2 l cos i .

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Cette différence de marche ne dépend que de l’angle i. Le système a la symétrie de
révolution autour de IO. On obtiendra donc des anneaux (anneaux d’égale inclinaison).
2. L’ordre d’interférence p est défini en Q par p = δ21 / λ . On note que l’ordre d’interférence
est entier au centre donc p0 = 2l / λ .
Les anneaux brillants correspondent à un ordre d’interférence entier, donc à
p = p0 − m où m est le numéro de l’anneau. Le signe – vient du fait que l’ordre
d’interférence est maximale pour i = 0. Les valeurs correspondantes im de i sont données
par : (2l / λ ) cos im = p0 − m .
On se place implicitement dans les conditions de Gauss puisque l’on utilise les propriétés
usuelles d’une lentille mince convergente. L’angle im est supposé petit ce qui permet
d’utiliser l’approximation cos im  1− im2 / 2 :

2l / λ − (2l / λ ) im2 / 2 = p0 − m et compte tenu que p0 = 2l / λ on a im = . On en
l

déduit le rayon de l’anneau m, ρm = f ' .
l
L’application numérique nous donne :
M= n° de l’anneau 1 2 3 4 5
ρm (cm) 0,650 0,919 1,126 1,300 1,454
On note que les anneaux sont assez petits : les angles sont donc très faibles, ce qui justifie
bien a posteriori, les approximations réalisées sur les angles.
3. Un interféromètre de Michelson est, rappelons le, un interféromètre à deux ondes. Pour ce
type d’interféromètre l’expression est du l’éclairement est du type : E ( M ) = E0 (1 + cos ϕ )
2πδ
ave c ϕ = . Un graphe en fonction de ϕ permet de clarifier la discussion. On note que
λ
l’éclairement E a sa valeur maximale EM pour ϕ = q 2π avec q entier .

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On voit sur cette courbe qu’autour d’une valeur entière q de l’ordre d’interférence
p = ϕ / 2π , la demi-largeur de l’anneau (passage de EM à EM/2) correspond à une
variation ∆p = ±1/ 4 . Or ici, l’ordre d’interférences p est lié à i par :
2l cos i = pλ soit 2l (1− i 2 / 2) = pλ.
La passage à EM/2 de part et d’autre de EM correspond à une variation ∆p = 1/ 2 de
l’ordre d’interférence. Soit ∆i la variation correspondante de i :
1 1 λ
2li∆i = ∆pλ. soit i = im = mλ / l et ∆p = 1/ 2 . On a donc : ∆im = . On en
4 m l
f' 1 λ
déduit la largeur à mi-hauteur de l’anneau numéro m sur l’écran ∆ρm = et
4 m l
1
∆ρm / ρm = .
4m
L’expression de ρm montre que les anneaux sont d’autant plus large que l’épaisseur l est
petite. Ceci est un indice sérieux pour régler un interféromètre de Michelson : on se
rapproche du contact optique en augmentant – grâce au déplacement du chariot portant
M2 – le rayon des anneaux.

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