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Avant la colle
◗ 1 Parmi ces affirmations, laquelle est fausse ? c. Faux, son unité est le kg · m−1 · s2 · A−2.
a. Les lignes de champ magnétostatique sont
des courbes fermées.
◗ 3 Quelle est l’unité du champ magnétostatique ?
a. Le tesla (T).
b. Deux lignes de champ magnétostatique
peuvent se couper. b. L’ampère par mètre (A · m−1).
c. Les lignes de champ magnétostatique diver- c. Le gauss (G).
gent à partir des sources du champ.
◗ 4 Le champ magnétostatique en un point d’un
◗ 2 La perméabilité magnétique du vide µ0 est plan d’antisymétrie de la distribution de
un coefficient sans dimension. courant est :
a. Vrai. a. normal au plan.
b. Faux, son unité est le kg · m · s−2 −2
·A . b. contenu dans le plan.
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8 – Champ magnétostatique
s’entraîner
1 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 79 R2
Disque de Rowland R1
3 ✱ 15 min
➤ Corrigé p. 79
5 ✱✱ 40 min
Bobine plate ➤ Corrigé p. 81
Exprimer dN. x
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Électromagnétisme PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 Réponses c. Les lignes de champ magnétiques peu- ◗ 3 Réponses a. et c. Le champ magnétique s’expri-
vent en effet se couper, il suffit qu’en ce point, le merait en A · m−1 si µ 0 était sans dimension, ce qui
champ soit nul, mais en revanche, les lignes de champ est faux. L’unité du système international est le tesla,
ne peuvent diverger à partir des sources, ce qui impose mais on utilise parfois le gauss, qui est plus adapté à
qu’elles soient fermées (éventuellement à l’infini), on décrire des champs de l’ordre de grandeur du champ
reviendra sur cette propriété au chapitre suivant. magnétique terrestre. On a 1 T = 10 4 G.
B z ( z ) = B ( M ) · e z = dB · e z = dB · e z = dB z .
∫ ∫ ∫
En un point M de l’axe de révolution, comme tout
plan contenant l’axe est plan d’antisymétrie de la dis-
tribution de courant, le champ magnétostatique en M µ0 I
On a dB = -----------d ∧ u, avec d et u orthogonaux.
appartient à l’intersection de ces plans, il est donc 4πr 2
porté par e z : B ( M ) = B z e z . P
I d, dB
Comme en outre en un point de l’axe r = 0, il reste : u
r
R
α
B ( M ) = B z ( z )e z
O z M z
1. D’après la loi de Biot et Savart :
µ Id ∧ u P → O .
B ( O ) = ------0
4π ∫ spire
------------------------------
PO 2
- Champ d’une spire en un point de son axe
π
Puisqu’on calcule le champ B au centre O de la D’après la figure ci-dessus, ( dB, e z ) = --- – α.
2
spire, tous les points de la spire sont situés à la même Par conséquent :
distance R de O : r = PO = R. π
dB · e z = dB cos --- – α = dB sin α.
On a de plus u P → O = – e r et d = Rdθe θ , de telle 2
µ 0 Id
sorte que d ∧ u P → O = de z . - sin α. r et α sont les
On a donc dB z = ---------------
4πr 2
Par conséquent :
mêmes pour tous les points de la spire, la sommation
µ0 I µ0 I
°∫
B ( O ) = ------------2- - ( 2πR )e z .
d e z = ------------ ne porte donc que sur d, et :
4πR 4πR 2
spire µ 0 I sin α µ 0 I sin α
2πR
d e z = --------------------
µ0 I
B ( M ) = --------------------
4πr 2
0
-
∫ 4πr 2
-2πRe z .
On obtient : B ( O ) = --------
-e R
Comme en outre, r = ------------ ,
2R z sin α
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8 – Champ magnétostatique
corrigés
µ0 I R – dθ
On a z = ------------ , donc dz = R ------------ - .
il vient B = --------- sin3 α e z = B ( O ) sin3 α tan θ sin2 θ
2R
Par conséquent,
1. Si la bobine est constituée de N spires accolées et si µ0 jS – dθ 3
son épaisseur totale est négligeable devant le rayon dB ( M ) = ----------- · R ------------
- sin θ e z
2R sin2 θ
des spires, cela veut dire que du point M on voit toutes
µ0 jS µ0 jS
les spires sous le même angle α et que l’on peut consi- - ( – sin θ )dθe z = ----------
= ---------- - d ( cos θ )e z .
dérer que toutes les spires ont pour centre commun O. 2 2
D’après le principe de superposition, on a donc en un µ0 jS
Il vient finalement B ( M ) = ----------- ( cos θ 2 – cos θ 1 )e z ,
point de l’axe de la bobine B ( M ) = NB 1spire ( M ). 2
En appelant B ( O ) le champ créé par la bobine en où θ 1 et θ 2 sont les angles sous lesquels les faces
son centre, il vient : d’entrée et de sortie du solénoïde sont vues depuis le
point M.
µ 0 NI
B ( M ) = -------------- sin3 α e z = B ( O ) sin3 α Remarque : le champ du solénoïde est pratiquement
2R uniforme à l’intérieur de celui-ci, et ce d’autant plus
que le solénoïde est long.
◗ 1 Le solénoïde circulaire présente un axe de révolu- 2. Pour un solénoïde très long, en un point intérieur
tion, ici ( Oz ). Le champ en un point de cet axe est au solénoïde, l’angle θ 1 sous lequel on voit la face
donc porté par l’axe, et ne dépend pas de la coor- d’entrée tend vers π et l’angle θ 2 sous lequel on voit
donnée θ (invariance par rotation autour de ( Oz ) ), la face de sortie tend vers 0.
il est axial : B ( M ∈ ( Oz ) ) = B z ( z )e z . µ0 jS
On a donc B int ( M ) = ----------- ( cos 0 – cos π )
1. Pour calculer le champ résultant de cette distribu- 2
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Électromagnétisme PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
S’entraîner
µ 0 σωz
- cos α 2 + --------------- – 2 e z
1
= ----------------
2 cos α 2
3 On va décomposer cette distribution de courant en
On a donc, en un point de l’axe ( Oz ), couronnes élémentaires d’épaisseur dr :
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8 – Champ magnétostatique
corrigés
4 1. Dans cette première question, les N spires sont
R2 jointives, et réparties uniformément selon la coordon-
née angulaire θ variant entre 0 et π . La densité angu-
R1
N N
laire de spires est donc ----- , et on a dN = ----- dθ spires
O
π π
r
vues sous l’angle dθ.
On découpe la distribution de courant en couronnes élé-
mentaires vues sous l’angle dθ depuis le centre de la spire.
Comme on a N spires réparties uniformément sur un On cherche à calculer le champ magnétostatique élémen-
rayon R 2 – R 1 , la densité linéique de spires est de taire créé en O par cette couronne, vue sous l’angle θ
depuis O, d’épaisseur angulaire dθ, et de rayon ρ = R sinθ.
N
n = ------------------ . Une couronne d’épaisseur dr est donc Le champ élémentaire créé en O par cette couronne élé-
R2 – R1
N mentaire, constituée de dN spires parcourues par un
équivalente à dN spires avec dN = ------------------dr. courant I est :
R2 – R1
Une telle couronne élémentaire crée en un point M de µ 0 dNI 3 µ 0 NI
- sin θ e z = ----------------------
dB ( O ) = ----------------- - sin3 θ dθe z
l’axe ( Oz ) de la bobine un champ élémentaire 2ρ 2πR sin θ
µ 0 dNI 3 µ 0 NI 2
dB ( M ) = -----------------
- sin α e z , où r est le rayon de la = -------------- sin θ dθe z
2r 2πR
couronne et α l’angle sous lequel elle est vue depuis
Il reste ensuite à intégrer ce champ élémentaire pour θ
le point M :
variant entre 0 et π afin de décrire l’ensemble de la dis-
tribution de courant. On remarque en outre que :
I 1
r sin2 θ = --- ( 1 – cos ( 2θ ) ).
2
R1
O M z car
∫ 0
cos ( 2θ )dθ = 0.
µ 0 NI
On a par conséquent : B ( O ) = --------------e z
R2 4R
∫
4
distribution de courant est invariante par rotation discrète B A1 A2 ( O ) = – ---------
- d ( cos α )e x
2πa π
π ---
d’angle --- autour de l’axe ( Ox ). Le plan ( yOz ) du circuit 4
2 π
est plan de symétrie de la distribution de courant. Le µ0 I 3π
- cos ------
= – --------- ---
4 – cos 4 e x
champ magnétostatique en un point de ce plan (et notam- 2πa
ment en O) lui est donc normal : µ0 I
- ( – 2 )e x
= – ---------
B ( O ) = B x ( O )e x . 2πa
D’après le principe de superposition, on a donc
z
2 2µ 0 I
d P B ( O ) = 4B A1 A2 ( O ), donc B ( O ) = -------------------
- ex
A2 A1 πa
α
2. On cherche maintenant à calculer le champ magné-
PO
variable angulaire α = ( A 1 A 2, u ), où u = -------- . I θ O
PO
z H
On a alors u = – cos αe y – sin αe z ,
d’où d ∧ u = – dy sin αe x . A2 A3
a a
En outre, tan α = ----- donc y = ----------------
2y 2 tan α
adα . On a vu que pour un segment parcouru par un courant I,
et dy = – -----------------
2 sin2 α le champ magnétique créé s’écrit :
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8 – Champ magnétostatique
corrigés
a A2
et u · e x = cos θ = ----- .
2r Par conséquent, on obtient :
On a par conséquent :
π π
µ0 I a a µ 0 I R sin ---- N
- R cos ---- N
-
B A1 A2 ( M ) · e x = --------- --------------- ----- B A1 A2 ( M ) · e x = --------- ---------------------- -----------------------------------
2πr 2A 1 M 2r 2π R 2 + x 2 π
µ 0 Ia 2 1 x 2 + R 2 cos2 ---- N
-
1
B A1 A2 ( M ) · e x = -------------- ----------------- --------------------- π π
8π a 2 a 2
2
----- + x ----- + x 2 µ0 I R 2 sin ---- -
N cos N
-----
4 2 B A1 A2 ( M ) · e x = --------- -----------------------------------------------------------------
2π 2 π
µ 0 Ia 2 1 x + R 2 cos2 ----- R 2 + x 2
B A1 A2 ( M ) · e x = -------------- -------------------------------------------------- N
2π ( a + 4x ) a 2 + 2x 2
2 2
Pour l’ensemble du circuit, on trouve :
Au total :
B ( M ) · e x = N ( B A1 A2 ( M ) · e x ), donc :
2 2µ 0 Ia 2
B ( M ) · e x = 4 ( B A1 A2 ( M ) · e x ) = -----------------------------------------------------
-.
π π
π ( a 2 + 4x 2 ) a 2 + 2x 2 R 2 sin ---- - -----
µ 0 NI N cos N
B ( M ) = -------------- --------------------------------------------------------------- e x
2 2µ 0 Ia 2 2π
x 2 + R 2 cos2 ---- π
B ( M ) = ----------------------------------------------------- - 2 2
- ex N R + x
π ( a 2 + 4x 2 ) a 2 + 2x 2
π π
Lorsque N tend vers l’infini, sin ----- → -----
π N N
3. On va refaire ce calcul pour un polygone à N
et cos ----- → 1, donc :
côtés. Les symétries de la distribution sont similaires, N
il existe une invariance par rotation discrète d’angle π
µ 0 NI R 2 -----
2π N
------ autour de ( Ox ). Le champ en un point de l’axe B ( M ) → -------------- ----------------------------
-e
N 2π (R 2 + x 2 ) 3 / 2 x
( Ox ) est donc porté par cet axe. Chaque côté du
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Électromagnétisme PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
µ0 I R 3 Le champ créé au sommet du cône par ce bobinage est
On trouve donc B ( M ) = --------- ---------------------- e x .
2R R 2 + x 2 µ 0 I sin2 α r 2
donc B ( S ) = ----------------------- ln ---- e z
On reconnaît le champ créé en un point de son axe par 2a r1
une spire de courant de centre O et de rayon R, parcou-
rue par un courant I, vue sous l’angle ϕ depuis M, avec
R
sin ϕ = ---------------------- , On pouvait s’y attendre, puisqu’un 7 L’hélice finie ne présente pas d’invariance particu-
R2 + x2
lière, ni de symétrie intéressante du point de vue du cal-
polygone régulier tend vers un cercle lorsque le nombre
cul du champ magnétostatique en O. On se contente
de ses côtés tend vers l’infini. donc du calcul direct.
1. D’après l’expression de la loi de Biot et Savart,
µ0 I PO
6 1. Notons L la longueur de la génératrice, le nombre de on a dB ( O ) = -----------------d ∧ -------- .
L 4πPO 2 PO
spires bobinées sur le cône est N = --- puisque le diamè-
a On travaille en coordonnées cylindriques :
r2 – r1
tre du fil utilisé est a. Or on a sin α = --------------
-, pθ pθ 2
L OP = Re r + ------e z , donc PO = R 2 + ------ .
2π 2π
r2 – r1
d’où N = --------------
- Attention le vecteur e r voit sa direction varier lorsque
a sin α
l’on parcourt l’hélice : de r = dθe θ .
2. Une hauteur dz correspond à une longueur dL le
pdθ PO 1 pθ
dz
long de la génératrice, avec cos α = ------- . d = Rdθe θ + ---------- e z et -------- = -------- – Re r – ------e z .
dL 2π PO PO 2π
N On a donc :
La longueur d L contient dN = ----- dL spires donc on a :
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8 – Champ magnétostatique
corrigés
En effet, par un solénoïde infini parcouru par un courant I est
u ′ = u– 1 2u 1 B 0 = µ 0 nI où n est le nombre de spires par unité de
---------------------- --- ----------------------3 + ----------------------1
----
1 2 ---- ---- longueur.
(1 + u 2 ) 2 (1 + u 2 ) 2 (1 + u 2 ) 2
µ0 I
– u2 + ( 1 + u2 ) 1 Pour la distribution étudiée ici, on a donc B 0 = -------- - , et
= ----------------------------------
- = ----------------------3 p
3
---- ---- la composante axiale du champ créé par l’hélice au
(1 + u 2 ) 2 (1 + u 2 ) 2
pN
µ0 I u point O est B z ( O ) = B 0 -------------------------------- .
On a donc dB z ( O ) = -------- - d ----------------------1 . R + (pN) 2
2
2p ----
(1 + u 2 ) 2 On reconnaît la forme demandée :
L’intégration se fait pour z variant entre B z ( O ) = B 0 f ( R , N, p ) avec :
pθ pθ
z 1 = --------1 = – pN et z 2 = --------2 = +pN, donc pour θ 1
R 2 – ----
f ( R , N, p ) = 1 + --------
2π 2π 2
variant entre θ 1 = – 2πN et θ 2 = +2πN, soit pour u pN
pθ 1 pN
variant entre u 1 = ---------- - = – -------- 4. Si R est suffisamment petit ( R pN) alors, on peut
2πR R effectuer un développement limité de la fonction f au
pθ 2 pN .
et u 2 = ----------- = + -------- voisinage de zéro :
2πR R 1
R 2 – ---- 1 R 2
µ0 I f ( R , N, p ) = 1 + -------- 2
≈ 1 – --- -------- .
u2
u pN 2 pN
B z ( O ) = --------
2p
-
∫ d ----------------------1
1 R 2
On aura donc f = 1 à 10 –2 près si --- -------- = ---------
u1 ---- 1
(1 + u 2 ) 2
2 pN 100
pN – pN -------- pN 2
µ0 I -------- R soit R = ---------------- .
R 10
= --------- ------------------------------- – -------------------------------
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