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Manip 1 : CORDE VIBRANTE

Introduction :
La corde vibrante est un type de capteur utilisé pour mesurer les variations
absolues d'allongement. Son principe est la variation de la fréquence de
vibration fondamentale (souvent dans le spectre audible) d'une corde tendue,
qui dépend de la tension selon une loi déterminée. Un allongement ou un
raccourcissement se traduit par une altération de la tension de la corde, et
donc de la fréquence fondamentale. Ce type de capteur comporte un électro-
aimant qui permet à la fois d’exciter l'oscillateur, et de faire microphone pour
la détermination de la fréquence.

Montage expérimental

Le but de cette manipulation :


 Etudié la variation de la fréquence f avec la longueur L, la tension F, la densité
ρ et la section S.

 Mesuré théoriquement la fréquence fondamentale f.

Description de la manipulation
 Montage de la manipulation :
On relie la corde vibrante de ses deux extrémités (l’une à un dynamomètre fixe
permettant de mesurer la force de tension développée dans la corde) à des
supports fixe. On place deux couteaux séparés par une distance réglable L.

On excite la corde avec une légère frappe réalisée par un crayon et on capte
les vibrations par un dispositif optique qui permet de lire les périodes des
vibrations.

 Equation du mouvement :
Considérons un tronçon élémentaire d’un fil de section constante S et de
longueur ds

Le fil constitué d’un matériau de densité ρ est soumis à la tension F supposée


constante. L’équation d’équilibre selon la direction verticale s’écrit :
∂θ ∂² y
- Fsinθ+Fsin (θ+ ∂ x dx)= ρSds ∂ t ² (1)

La longueur de l’arc ds est :

ds = √ 1+(
∂y
∂x
¿ )² dx ¿ (2)

En supposant que les déplacements transversaux restent petits, on a :


∂y
Sinθ≈ θ ≈ tanθ ≈ ∂ x (3)

Les relations (1), (2), (3) entrainent l’équation dite des cordes vibrantes :
F ∂ ²Y ∂ ² Y
− =0 (4)
ρS ∂ X ² ∂t ²

C’est une équation d’onde qui se réécrit :

∂ ²Y ∂ ² Y
2
C0 −
∂ X ² ∂t ²
=0 (5)

Avec C 0 la célérité de propagation donnée par :

C 0=
√ F
ρS
(6)
 Réponse à une impulsion :
Considérons les solutions en modes propres de (5) qui s’obtiennent en écrivant
la séparation des variables sous la forme :

Y (x, t)=Y(x)g(t) (7)

En substituant (7) dans (5), il vient :


g
C O 2 Y } over {Y ¿ = g =-ω²
(8)

Où ( )’ désigne la dérivation par rapport à x et ( ˙ ) la dérivation par rapport à t.


La constante qui apparait au dernier membre de (8) est négative pour que g(t)
soit bornée dans le temps. La résolution des deux équations séparées définies
par (8) entraine :

g (t)=A sinωt+Bcosωt et y(x)=Csinkx+Dcoskx (9)

Avec k 2 = La corde étant supposée fixée à ses deux extrémités, donc :

Y (0,t)=y(L,t)=0 → Y(0)=Y(L)=0 (10)

En substituant (10) dans (9), il vient :



k=k n= L =1,2,…….
n (11)

On obtient alors les pulsations propres :


nπ c 0
ω n=
L
n=1,2,……. (12)

Et les formes propres normalisées en posant (Y n) max=1


nπx
y n(x)= sin ( ¿
L (13)

Un mode propre de vibration de la corde est donc :

Y n(x, t)= [ An sin ( An sin ⁡( ωn t)+ Bn cos ⁡( ωn t) ¿ sin ⁡(k n x ) (14)

L’impact bref du marteau sur la corde au point d’abscisse x0 peut être


modélisé par les conditions initiales suivantes :
y(x, 0)=0 et y(x, 0)= δ x 0(15)
Où est la distribution de Dirac.

La solution générale s’obtient, par décomposition sur les modes propres et en


tenant compte des relations d’orthogonalité entre les modes, sous la forme
suivante :

Y(x, t)= ∑ Asin ( ωn t ) sin ⁡( K n x ¿ )¿(16)


n =1

Avec

An= (2/ωn) sin ( K n x 0) (17)

Remarquons que les coefficients An appelés amplitudes modales décroissent


en 1/n vers 0 e et que :

| A n|

|
sin ⁡(
π x0
L
) |
(18)
| A 1| n

Tous les modes participent à la réponse, mais le mode fondamental n=1


domine tous les autres. Par ailleurs, l’amplitude étant mesurée au milieu de la
corde qui représente un nœud de vibration pour tous les modes d’ordre pair,
seul les modes impairs vont participer à la réponse. Mais les modes à partir du
troisième, déjà de contributions faibles, vont s’amortir rapidement de sorte se
trouve quasiment représentée par le mode fondamental dont la fréquence est :
ω C
𝑓= 2 π1 = 2 L0 = 21L √ F
ρS
(19)

Etude expérimentale
La corde est posée sur deux couteaux (supports en forme de triangle). Un
dynamomètre est intercalé entre la corde et un support fixe afin de mesurer la
force de tension qui se développe dans la corde. Afin de ne pas plastifier les
cordes ou carrément les rompre on veillera à ne pas dépasser la tension seuil
F max= 22 N.
La longueur de la corde est réglée par déplacement des couteaux sur la règle
de mesure. On amortira en cas de besoin les vibrations du tronçon de la corde
se trouvant à l'extérieur de l'intervalle fixé par les deux couteaux au moyen
d'un doigt en faisant attention de ne pas provoquer une surtension dans la
corde

La corde est excitée au moyen d'une légère frappe réalisée par un crayon. La
réponse de la corde est alors une vibration qui contient la fréquence
fondamentale et les harmoniques. La vibration de la corde est captée en son
milieu, entre les points d'appui, par un dispositif optique. La corde doit
coïncider au repos avec la fente de la plaque. Le signal d'une cellule
photoélectrique munie d'un diaphragme à fente est amplifié puis transmis à
l'oscilloscope. Ce dispositif est effectif quand on s'intéresse seulement aux
fréquences et non pas aux amplitudes des vibrations. Le compteur est mis en
marche seulement après atténuation des harmoniques supérieures lorsque la
fréquence fondamentale est encore visible sur l'écran de l'oscilloscope. Les
mesures expérimentales seront effEtude expérimentale : La corde est posée
sur deux couteaux (supports en forme de triangle). Un dynamomètre est
intercalé entre la corde et un support fixe afin de mesurer la force de tension
qui se développe dans la corde. Afin de ne pas plastifier les cordes ou
carrément les rompre on veillera à ne pas dépasser la tension seuil Fmax = 22
N. La longueur de la corde est réglée par déplacement des couteaux sur la règle
de mesure. On amortira en cas de besoin les vibrations du tronçon de la corde
se trouvant à l'extérieur de l'intervalle fixé par les deux couteaux au moyen
d'un doigt en faisant attention de ne pas provoquer une surtension dans la
corde. La corde est excitée au moyen d'une légère frappe réalisée par un
crayon. La réponse de la corde est alors une vibration qui contient la fréquence
fondamentale et les harmoniques. La vibration de la corde est captée en son
milieu, entre les points d'appui, par un dispositif optique. La corde doit
coïncider au repos avec la fente de la plaque. Le signal d'une cellule
photoélectrique munie d'un diaphragme à fente est amplifié puis transmis à
l'oscilloscope. Ce dispositif est effectif quand on s'intéresse seulement aux
fréquences et non pas aux amplitudes des vibrations. Le compteur est mis en
marche seulement après atténuation des harmoniques supérieures lorsque la
fréquence fondamentale est encore visible sur l'écran de l'oscilloscope. Les
mesures expérimentales seront effectuées sur des fils fabriqués avec les
matériaux suivants :

Nickel : ρ = 8900 kg.m3 Diamètres φ disponibles : 0.3 mm

T ms) F=15N F=18N F=21N


L=40 cm 220 HZ 240,1 HZ 255,3 HZ
L=50 cm 180,1 HZ 193,3 HZ 204 HZ
L=60 CM 150,8 HZ 160,7 HZ 171,1 HZ

Constantan : ρ =8800 kg. m−3 diamètres φdisponibles : 0.3 mm

T (ms) F=15N F=18N F=21N


L=40cm 176,4 HZ 197,7 HZ 212,3 HZ
L=50cm 140,8 HZ 158,7 HZ 174,5 HZ
L=60cm 124,4 HZ 131,1 HZ 281,7 HZ

 Conthal : ρ =7100 kg.m−3 Diamètres φ disponibles : 0,3mm

T (ms) F=15N F=21N


L=40cm 4,57 5,86
L=60cm 6,73 3,81

Cuivre : ρ =8900 kg.m−3 Diamètres φ disponibles : 0.4 mm et

0.5 mm

T(ms) Φ=0,4mm Φ=0,5mm


F=15N F=21N F=15N F=21N
L=40cm 6,75 5,76 7,9 7,2
L=60cm 10 8,88 11,9 10,63
Variation de la fréquence Freq avec la longueur L et la tension F :

Φ=0.3mm// Nickel

F15=N
L(m) Freq (HZ) Ln(L) Ln(freq)
0,40 212,32 -0,92 5,36
0,50 169,85 -0,69 5,13
0,60 141,55 -0,51 4,95

F=18N

L(m) Freq(hz) Ln(L) Ln(freq)

0,40 232,58 -0,92 5,53

0,50 186,07 -0,69 5,23


0,60 155,06 -0,51 5,04

F=21N

L(m) Freq(hz) Ln(L) Ln (freq)


0,40 251,22 -0,92 5,53
0,50 200,97 -0,69 5,30
0,60 167,48 -0,51 5,12
Tableau 1 (φ=0.3mm//NICKEL)

D‘aprés la figure 1, on a :

- Pour F= 15N :
84.77
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝐿) + 4.44 = − ln(𝐿) + ln(84.77) = ln ( L )⟺
84,77
𝐹𝑟𝑒𝑞 = L

- Pour F= 18N :
92,76
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝐿) + 4.53 = − ln(𝐿) + ln(92.76) = ln ( L )⇔
92,76
𝐹𝑟𝑒𝑞 = L

- Pour F= 21N :
100,48
• ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝐿) + 4.61 = − ln (𝐿) + ln (100.48) = ln ( L ) ⇔
100,48
𝐹𝑟𝑒𝑞 = L

Donc :
C
𝐹𝑟𝑒𝑞 = LL =C L L−1

C LEst un paramètre qui dépend (entre autres) de la tension F

Φ=0.3mm//NICKEL

L=0,4m
F(N) Freq (HZ) Ln(Fz) Ln(Fz)
15,00 212,32 2,71 5,36

18,00 232,58 2,89 5,45

21,00 251,22 3,04 5,53

L=0,5m

F(N) Freq (HZ) Ln(Fz) Ln(Fz)

15,00 169,85 2,71 5,13


18,00 186,07 2,89 5,23
21,00 200,97 3,04 5,30

L=0,6m

F(N) Freq(HZ) Ln(F) Ln (freq)

15,00 141,55 2,71 4,95

18,00 155,06 2,89 5,04


21,00 167,48 3,04 5,12
Tableau 1 bis (φ=mm//NICKEL)

D’après la figure 2, on a :

- Pour L= 0.4m :
ln( F) ln ( F)
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+4= 2
+ ln (54.6) = ln (54.6√ F )⇔

𝐹𝑟𝑒𝑞 = 54.6√ F

- Pour L= 0.5m :
ln (F) ln( F)
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+ 3,78 = 2
+ ln (43,82) = ln(43,82√ F)⇔
𝐹𝑟𝑒𝑞 = 43,82√ F
- Pour L= 0.6m :
ln (F) ln( F)
- Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+ 3,6 = 2
+ ln (36,6) = ln(36,6√ F )⇔
- 𝐹𝑟𝑒𝑞 = 36,6√ F

Donc :

𝐹𝑟𝑒𝑞 = C F √ F =C F F 0,5(Eq.2)
CF est un paramètre qui dépend (entre autres) de la longueur du câble L.

Variation de la fréquence Freq en fonction de la densité ρ:

Φ=0.3mm//NICKEL

L=0,4m//F=15N
−3
ρ( Kg . m ) Freq(HZ) Ln ( ρ ¿ Ln(Freq)

7100(conthal) 237,71 8,868 5,471


8800(constantan) 213,52 9.083 5,364

8900(nickel) 212,32 9,094 5,358

L=0,4m// F=21N

ρ( Kg . m−3) Freq(HZ) Ln ( ρ ¿ Ln(Freq)

7100(conthal) 281,27 8,868 5,639


8800(constantan) 252,64 9,083 5,532
8900(nickel) 251,22 9,094 5,526

L=0,6m//F=15N
−3
ρ(Kg . m ) Freq(HZ) Ln ( ρ ¿ Ln(Freq)

7100(conthal) 158,48 8,868 5,066

8800(constantan 142,35 9,083 4,958


)

141,55 9,094 4,953


8900(nickel)

L=0,6m// F=21N

ρ( Kg . m−3) Freq(HZ) Ln ( ρ ¿ Ln(Freq)

7100(conthal) 187,51 8,868 5,234

8800(constantan) 168,43 9,083 4,127


8900(nickel) 167,48 9,094 5,121

TABLEAU 3(φ=0,3mm)

D’après la figure 3, on a :

- Pour L= 0.4 m // F = 21 N :
−ln ( ρ) ln( ρ) 19930
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+ 9.9 = − 2
+ ln(19930) = ln ( √ ρ ¿⟺ 𝐹𝑟𝑒𝑞 =
19930
√ρ
- Pour L= 0.4 m // F= 15 N :
−ln ( ρ) ln ( ρ) 23624
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+ 10,07= − 2
+ ln(23624) = ln ( √ ρ ¿⟺ 𝐹𝑟𝑒𝑞 =
23624
√ρ
- Pour L= 0.6 m // F= 21 N :
−ln ( ρ) ln( ρ) 13360
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = 2
+ 9.5 = − 2
+ ln(13360) = ln ( √ ρ ¿⟺ 𝐹𝑟𝑒𝑞 =
13360
√ρ
- Pour L= 0.6 m // F= 15 N :
C
Donc : 𝐹𝑟𝑒𝑞 = √ ρρ = C ρ ρ−0,5(Eq.3)

Cρ est un paramètre qui dépend (entre autres) de la langueur du câble L et de


la tension F.

Variation de la fréquence Freq en fonction de la section de la corde S :

CUIVRE

L=0,4m//F=15N
R=ϕ/2 Freq(HZ) Ln(r=φ/2) Ln(Freq)

0,0002 159,24 -6,215 5,070

0,00025 127,39 -5,991 4,847

L=0,4m// F=21N
R=ϕ/2 Freq(HZ) Ln (r=φ/2) Ln(Freq)

0,0002 188,41 -6,215 5,239


0,00025 150,73 -5,991 5,015

L=0,6m// F=15N

R=ϕ/2 Freq(HZ) Ln (r=φ/2) Ln(Freq)

0,0002 106,16 -6,215 4,665


0,00025 84,93 -5,991 4,442

L=0,6m// F=21N

R=ϕ/2 Freq(HZ) Ln (r=φ/2) Ln(Freq)

0,0002 125,61 -6,215 4,833


0,00025 100,49 -5,991 4,610

D’après la figure 4, on a :

- Pour L= 0.4m // F= 15N :


3
31.84 e
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝑟) − 3.447 = − ln (𝑟) + ln (31.84e 3) = 𝑙𝑛 ( r
)⇔
31.84 e 3
𝐹𝑟𝑒𝑞 = r

- Pour L= 0.4m // F= 21N :


37.67 e3
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝑟) − 3.279 = − ln (𝑟) + ln(37.67e 3) = 𝑙𝑛 ( r
)⇔
31.84 e 3
𝐹𝑟𝑒𝑞 = r

- Pour L= 0.6m // F= 15N :


3
21.24 e
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝑟) − 3.684 = − ln (𝑟) + ln (21.24e 3) = 𝑙𝑛 ( r
)⇔
21.24 e 3
𝐹𝑟𝑒𝑞 = r

- Pour L= 0.6m // F= 21N :


25.12e 3
Ln (𝐹𝑟𝑒𝑞) = − ln (𝑟) − 3.684 = − ln (𝑟) + ln (25.12e 3
) = 𝑙𝑛 ( r )⇔
3
25.12e
𝐹𝑟𝑒𝑞 = r

Donc :
Cr
𝐹𝑟𝑒𝑞 = r
= C r r−1 (Eq.4)

Cr est un paramètre qui dépend (entre autres) de la longueur du câble L et de


la tension F.

Synthèse :

D’après les équations 1, 2, 3 et 4 ont peux conclure que :

𝛼 = −1, 𝛽 = 0.5, 𝛾 = −0.5, 𝛿 = −1

Ce qui concorde avec le résultat théorique.

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