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Circuit RC-RL et RLC série en régime sinusoïdal forcé.

1) Objectif :

On se donne pour objectif d’être capable de calculer toute grandeur caractéristique d’un
circuit constitué d’un assemblage série d’un ou plusieurs dipôles passifs R, L , C alimentés par
une source de tension idéale imposant une tension sinusoïdale notée  =  ω  + ϕ.

On étudie dans cette fiche un exemple de circuit RC et RLC, le circuit RL sera traité en TD.

2) Impédance complexe

Toute impédance complexe d’un dipôle peut s’écrire sous la forme = +  .


La partie réelle R de est appelée la résistance du dipôle. Elle s’exprime en Ohm (Ω).
La partie imaginaire X de est appelée la réactance du dipôle. Elle s’exprime en Ohm (Ω).

a) Résistance :
 = réactance nulle    =

b) Bobine

 = ω réactance positive XL=Lω    = ω

c) Condensateur

 
 = =

   = ω
ω ω
réactance négative XC=-1/(Cω)

3) Etude d’un circuit RC à une pulsation donnée

On considère le circuit série ci-dessous alimenté par une source de tension sinusoïdale de

pulsation constante ω = 103 rad/s, de valeur efficace  = = 10  .
√
ω =103 rad/s

 = = 10 
uR(t) √
e(t) uc(t)
R = 100 Ω
C = 20 µF

Objectif : Calculer toutes les grandeurs caractéristiques de ce circuit : i(t), uc(t), uR(t) ainsi que le
déphasage ϕ de e(t) par rapport à i(t).

Pour cela, on pose :


 = ! √2cos ω
 =  √2cos ω + ϕ
&  = ' √2 cos(ω + ϕ )
&  = ' √2 cos(ω + ϕ )

Dont les grandeurs complexes associées sont respectivement :

 = = ! √2  ω*


 =  =  √2  ω*+ϕ
&  = & = ' √2 ω*+ϕ,
&  = & = ' √2 ω*+ϕ- 

On appelle l’impédance complexe du dipôle constitué de l’assemblage série de R et de C. En série


les impédances complexes s’ajoutent.

= + ω


Loi d’Ohm :  = ∙ = / + ω0

Calculons le module :
11 = 1 1 ∙ 1 1 =>  √2 = 1 1 ! √2


1 1 = 3  + /ω0 = √100 + 50 = 111.8 Ω

(à vérifier)

788 :
D’où ! = = .; = 89 =>
191

Calculons l’argument :

arg() = arg( ) + arg   d’où ω + ϕ = arg( ) + ω


ϕ = arg( )
D   E:
tanϕ =  = ω ∙  = ::
= −0.5 soit ϕ = −26.5° ou ϕ = 153.5° , ces deux angles définis à
180° (ou π) près sont solution. Ici du fait que la réactance est négative on voit que c’est l’angle
négatif qui est le bon : à vérifier sur le diagramme de Fresnel.

On peut aussi arriver à cette conclusion à partir du signe du cosinus de ϕ.


 ::
cos ϕ = = >0
191 .;
or cos 153.5° < 0 donc

ϕ = −26.5° = −0.46 rad

La tension e(t) est en retard de phase par rapport au courant

A partir de Ieff il est possible de calculer les valeurs efficaces UReff, UCeff ainsi que les déphasages.

Loi d’ohm appliquée aux bornes de R puis de C :

  
& = & = ω = ω ! √2 L  ω* = ω ! √2 ω*L
π π
et

Prenons le module

' √2 = ! √2 soit


' = ! = 8.9 

Et
 
' √2 = ω ! √2 soit ' = ω ! = 4.45 

Prenons l’argument

ϕ = 0 et ϕ = − 
π

Récapitulatif : pour obtenir les valeurs instantanées des grandeurs recherchées il suffit de prendre la
partie réelle de la grandeur complexe associée (relation biunivoque).

 = () = 10√2 cosω − 0.46

 = ( ) = 0.126 cosω

&  =  /& 0 = 12.58 cosω

&  =  /& 0 = 6.29 cos /ω − 0


π
2

Remarque : la tension aux bornes de R est toujours en phase avec le courant i(t). On se sert de cette
propriété pour visualiser sur l’écran de l’oscilloscope l’allure du courant. On peut ainsi déterminer le
déphasage de n’importe qu’elle autre tension par rapport au courant. Attention, les deux voies de
l’oscilloscope ont une masse commune.
4) Etude d’un circuit RLC à une pulsation donnée

On considère le circuit RLC série ci-dessous alimenté par une source de tension sinusoïdale de

fréquence constante f =10 kHz, de valeur efficace  = = 50 .
√

ω = 2πf = 62800 rad/s

L = 10 mH

e(t) C = 10 nF

R = 100Ω

Lω = 628 Ω (vérifier)

1/(Cω) = 1592 Ω (vérifier)

La démarche est la même que pour le circuit RC. On considère le déphasage de i(t) nul. En effet les
dipôles en série sont traversés par un même courant i(t).
On aura alors :

 = ! √2cos ω ;


 =  √2cos ω + ϕ ;
&  = ' √2cos ω + ϕ 
&  = ' √2cos ω + ϕ  ;
&  = ' √2cos ω + ϕ  .
Dont les grandeurs complexes associées sont respectivement :

 = = ! √2  ω*


 =  =  √2  ω*+ϕ où ϕ est le déphasage de e(t) par rapport à i(t).
&  = & = ' √2 ω*+ϕ, où ϕR est le déphasage de uR(t) par rapport à i(t).
&  = & = ' √2 ω*+ϕM  où ϕL est le déphasage de uL(t) par rapport à i(t).
&  = & = ' √2 ω*+ϕ-  ϕC est le déphasage de uC(t) par rapport à i(t).

On appelle l’impédance complexe du dipôle constitué de l’assemblage série de R, L et de C. En série


les impédances complexes s’ajoutent.

  
= + ω + ω = + ω − ω Réactance  = !=  = /ω − ω0 = −964 Ω

1
Loi d’Ohm :

 = ∙ = N + ω − P

Calculons le module :
11 = 1 1 ∙ 1 1 =>  √2 = 1 1 ! √2
1 
1 1 = Q  + Nω − P = R  +   = R100 + −964 = 969.5 Ω

788 E:
D’où ! = = = 51.5 =>
191 STS.E

Calculons l’argument :

arg() = arg( ) + arg   d’où ω + ϕ = arg( ) + ω

ϕ = arg( )
D   STU
tan ϕ =  = ω − ω ∙  = ::
soit ϕ = −84° = −1.46 rad

Même remarque que pour le circuit RC concernant l’angle. Il existe deux angles qui diffèrent de π
obéissant à cette relation.
Si le signe de la réactance est connu on peut tirer cette conclusion :

X = 0, ω = ω le circuit est de type ohmique bien qu’il comporte une bobine et une capacité et ϕ =
0. e(t) et i(t) sont en phase.

X > 0, ω > le

circuit est du type inductif bien qu’il comporte une capacité et ϕ > 0. e(t) en
avance de phase par rapport à i(t).

X < 0, ω < ω le circuit est de type capacitif bien qu’il comporte une bobine ϕ < 0. e(t) en retard
de phase par rapport à i(t).

A partir de Ieff il est possible de calculer les valeurs efficaces UReff, UCeff, ULeff ainsi que les déphasages.

Loi d’ohm appliquée aux bornes de R, de C puis de L :

& = ;

  
& = ω = ω ! √2 L  ω* = ω ! √2 ω*L ;
π π

& = ω = ω! √2 +  ω* = ω! √2 ω*+


π π

Prenons le module

' √2 = ! √2 soit


' = ! = 5.15 

Et
 
' √2 = ω ! √2 soit ' = ω ! = 82 

De même ' = ω! = 32.3 

Prenons l’argument
ϕ = 0 ϕ = −  ϕ = + 
π π

Récapitulatif : pour obtenir les valeurs instantanées des grandeurs recherchées il suffit de prendre la
partie réelle de la grandeur complexe associée (relation biunivoque).

 = () = 50√2 cosω − 1.46


 = ( ) = 0.072 cosω
&  =  /& 0 = 7.28 cosω

&  =  /& 0 = 45.7 cos /ω + 0


π
2
&  =  /& 0 = 116 cos /ω − 0
π
2

Exercice : tracer à l’échelle le diagramme de Fresnel comportant ur(t), uL(t), uc(t) et e(t) pour f = 10
kHz.

a) Résonnance d’intensité dans un circuit RLC

Les valeurs des composants passifs sont fixées et connues. La tension efficace imposée par la
source est Eeff = 50 V pour toute fréquence f.

L = 10 mH

e(t) C = 10 nF

R = 100Ω

D’après la loi d’Ohm si on prend le module


11 11 11
11= = =
1 1 +  √ 
3  + /ω − 1 0



Le numérateur est constant et seul le terme X dépend de ω. 1 1 passe par un maximum
lorsque le dénominateur est minimal c’est-à-dire lorsque X = 0 puisque R2 >0. Ce maximum
 E:√
est égal à !XYZ = !XYZ √2 =  = = 0.707 >.
::

Calculons la pulsation particulière pour laquelle l’amplitude du courant est maximale.


 = 0 => ω =  => O ω = 1
ω

ω: = = 10E rad/s cette pulsation s’appelle pulsation propre ou de résonnance du
√
circuit.
Pour cette pulsation particulière la tension e(t) et le courant i(t) sont en phase et = .

Facteur de qualité ou de surtension [.

On appelle facteur de qualité \ ou facteur de surtension à la résonnance le coefficient positif


sans dimension
| | ω:
\= =

On a aussi
| | 1
\= =
O ω:


En injectant ω: =
√
dans l’une ou l’autre de ces deux expressions, on montre que

1 
\= Q
O
Ce facteur de qualité \ est aussi appelé facteur de surtension pour la raison suivante : à la
résonnance l’amplitude de la tension aux bornes de la bobine et du condensateur sont
respectivement :

Puisqu’il est tout à fait possible d’avoir \ ≫ 1 on voit qu’à la résonnance l’amplitude de la
tension aux bornes de la bobine et du condensateur peuvent être bien supérieures à
l’amplitude E du générateur :
Application numérique.

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