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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT : GENIE ELECTRIQUE

ELECTROCINETIQUE EN COURANT ALTERNATIF


SINUSOIDAL

Licence : S3

SOMMAIRE
CHAPITRE I : LES GRANDEURS SINUSOIDALES

I-1 : Introduction

I-2 : Les différentes représentations d’une grandeur sinusoïdale g(t)

a) Représentation temporelle
b) Représentation par les vecteurs de Fresnel
c) Représentation par les nombres complexes

I-3 : Opérations particulières sur les grandeurs sinusoïdales

a) Opération dérivation
b) Opération Intégration (primitive)

CHAPITRE II : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS d’un CIRCUIT à COURANT


ALTERNATIF

II-1 : La source de tension ( Générateur )

II-2 ; Les récepteurs

a) Impédance complexe d’un circuit électrique


b) La résistance pure R
c) L’inductance de self L
d) Le condensateur de capacité C

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e) Récepteur réel

CHAPITRE III : METHODE de CALCUL dans les ASSOCIATIONS des RECEPTEURS

III -1 : Association série

III-2 : Association en parallèle

III-3 : Circuit de configuration quelconque

CHAPITRE IV : LE PHENOMENE de RESONANCE

IV-1 :Résonance série

IV-2 :Résonance parallèle

IV- 3 : Application des circuits L,C. aux filtres électriques

CHAPITRE V : PUISSANCES en COURANT ALTERNATIF SINUSOIDAL

V- 1 : Introduction

V-2 : Définitions

a) Puissance instantanée
b) Puissance moyenne ou active
c) Puissance apparente
d) Puissance réactive
e) Puissance complexe

V-3 : Puissance dans les récepteurs réels

a) Association en série
b) Association en parallèle

V-4 : Importance du facteur de puissance ( cosφ )

V-5 : Problème du facteur de puissance ( cosφ )

V- 5 : Adaptation d’impédance

CHAPITRE VI : LES SYSTEMES DE COURANTS POLYPHASES

VI-1 : Introduction générale

VI – 2 : Définitions. Production et couplage

VI-2-1 : Définitions

VI-2-2 : Mode de production d’un système polyphasé de F.e.m.

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VI-2-3 : Couplage des bobines

a) Couplage parallèle ou étoile


b) Couplage série ou polygonal

VI-3 : Grandeurs simples (ou de phase ). Grandeurs composées (ou de ligne)

VI-3-1 : Définitions

VI-3-2 : Relations entre les grandeurs simples et composées

a) Couplage parallèle ou étoile


b) Couplage série ou polygonal

VI-4 : Puissances dans les Systèmes polyphasés

VI-5 : Applications aux Systèmes Triphasés

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I-LES GRANDEURS SINUSOIDALES

I-1 : Introduction

L’énergie électrique industrielle et domestique est produite sous forme de tension


sinusoïdale, de fréquence 50 Hz ou 60 Hz, entrant dans ce qu’on appelle « régime lentement
variable ».

De ce fait, on peut considérer qu’à tout instant, les courants en tout point dans une branche
d’un circuit donné ont même valeur. Il s’ensuit que toutes les lois utilisées dans les
résolutions des circuits électriques en courant continu restent valables dans les circuits
électriques en courant alternatif.

Les grandeurs sinusoidales g(t) que nous traiterons ici sont soit la tension v(t) aux bornes
d’un élément ou d’un circuit, ou l’intensité de courant i(t) traversant un circuit ou une branche
quelconque de ce circuit.

Ces grandeurs sinusoidales peuvent être présentées sous trois formes différentes :

- Forme temporelle v(t) ou i(t)


- Forme vectorielle ou
- Forme complexe ou ̅

I-2 : Les différentes représentations d’une grandeur sinusoidale g(t)

a) Représentation temporelle

Une grandeur sinusoidale g(t) peut être présentée sous la forme :

g(t)= Gm sin ( ωt + φ )

où :

- Gm, l’amplitude maximale


- ω, pulsation en rad/s
- φ, phase à l’origine, en radian

On peut aussi définir :

- la période T en seconde, avec T =

- la fréquence f = = en Hertz (Hz)

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- la valeur efficace définie par :

Gm = √ G

Remarque : la valeur efficace est aussi la valeur mesurée par le voltmètre ( appareil de
mesure des tenssions)

Chronogramme de la grandeur g(t)

b) Représentation par les vecteurs de Fresnel

Dans le plan (xoy), on définit le vecteur tel que :

- la norme || || = G
- l’angle orienté (Ox, )=φ

Diagramme vectoriel

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b) Représentation par les nombres complexes

A partir de la représentation vectorielle dans le plan euclidien (xoy), le vecteur ayant pour
composantes (A,B), on peut représenter la grandeur g(t) par le nombre complexe d’affixe ̅ ,
dont la partie réelle est A et la partie imaginaire est B, soit en notation complexe :

=A+jB avec j2 = -1, l’imaginaire pure

Si on représente ̅ dans le plan complexe ( Re,Im), on a :

A = G cosφ , B = G sinφ

Le module | | = G =√ + représente la valeur efficace de la grandeur g(t)

L’argument φ du nombre complexe est donné par :

sin φ = , cos φ = , tg φ =

= G (cosφ + j sinφ )

D’après la formule d’Euler,



cosφ + j sinφ = e

On peut mettre l’expression complexe de la grandeur g(t) sous la forme :



= G.e

C’est la notation symbolique, géométrique, ou encore polaire.

A partir de ces différentes représentations, on adopte la convention de notations suivantes, à


savoir par :

- g la représentation temporelle
- Gm l’amplitude maximale
- G la valeur efficace

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- la représentation vectorielle de Fresnel
- la représentation complexe

Remarque :

En notation complexe ou en représentation vectorielle, les paramètres nécessaires pour


avoir la grandeur ou sont le module ou la valeur efficace G ainsi que la phase à l’origine
ou l’argument φ.

S’ensuit une notation simplifiée de la grandeur complexe ̅ par :

= [ G, φ]

I-3 : Opérations particulières sur les grandeurs sinusoidales

a) Opération dérivation

Soit g(t) = G√ sin (ω t + φ )

g’(t) = = G√ ω cos (ω t + φ )

g’(t) = G√ ω sin (ω t + φ + )

En notation complexe, on a :

g → = [ G, φ ], g’= → ’ = [ωG, φ + ] =j ω

L’opération dérivée consiste donc à multiplier le


module de la grandeur initiale par la pulsation ω
et de faire tourner de + le vecteur représentatif
de celle-ci

b)Opération Integration (Primitive)

Soit g(t) = G√ sin (ω t + φ )

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Et g1= = √ ! + " #!

$
-
%
= G√ cos (ω t + φ ) + Constante qu’on peut choisir
comme étant nulle

$
g1(t) = G√ sin(ω t + φ - )

g → = [ G, φ ], g1= → 1= [ ,φ- ] =-j

L’opération intégration consiste donc à diviser


le module de la grandeur initiale par et de
faire tourner de - le vecteur représentatif de
celle-ci

II- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN CIRCUIT A COURANT ALTERNATIF

II-1 : La source de tension (Générateur)

Une source de tension alternative sinusoidale , dont la F.e.m a pour valeur efficace E en
Volts, de pulsation ω (rad/s) ou de Fréquence f (en Hertz), dont la phase à l’origine est φ
(rad), s’écrit en forme temporelle :

e(t) = E√ sin (ωt + φ )

cette source peut être symbolisée par ;

II-2 : Les récepteurs

a) Impédance complexe d’un circuit electrique

Si on branche aux bornes d’une source de tension e(t) représentée par l’expression complexe

& = E. e jφ
un récepteur à courant alternatif, ce dernier va être parcouru par une intensité sinusoidale de
même fréquence que la source, dont l’expression instantanée peut être mise sous la forme :

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i(t) = I √ sin (ωt + α )

ou avec la notation symbolique :

'̅ = I e jα
On appelle impédance complexe du circuit le nombre complexe ( défini par :

& &
(= = e j(φ – α )
) )
&
)
Le module Z = (en Ohms) s’appelle impédance du circuit

Le nombre complexe * =
(
s’appelle admittance complexe du circuit

b) La résistance pure :R

uR(t) = U√ sin (ωt + φ )


+, -
=,√
,
uR =R.iR => iR(t) = sin (ωt + φ )

uR(t) et iR(t) sont donc des grandeurs en phase

c) L’inductance de SELF ‘’ L’’

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On suppose négligeable la résistance du bobinage de la self.

Soit iL(t) l’intensité instantanée qui parcourt la self :

iL(t) = IL √ sin (ωt + φ )

La tension aux bornes de la self s’exprime par l’équation différentielle suivante :

./
uL(t) = L =Lω IL √ sin (ωt + φ + )

-/ -/
/ 0/
En valeur efficace : UL = LωIL => IL = =

XL= Lω s’appelle réactance inductive de la bobine; ( unité : Ohms :Ω )

En notation complexe :

1L = j L ω )L c’est-à-dire que la tension 1L est en quadrature avant


par rapport à )L ou encore )L est en quadrature arrière par rapport à 1L

Applications : Groupement des inductances

A1 : Groupement série sans mutuelle inductance

u= uL1 + uL2 + uL3

- = j L1ω) +jL2ω) + jL3ω)

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= j [ L1ω +L2ω + L3ω] )

=jLω)

D’oû L = L1 + L2 + L3 est la self-inductance équivalente des trois


bobines.

A2 : Groupement série avec mutuelle inductance

Entre les bobines L1 et L2 existe une mutuelle inductance ±M

u= uL1 + uL2

. . . .
= ( L1 ±M ) + (L2 ±M )

- = j L1ω) ± j Mω) + jL2ω) ± jMω)

=jLω)

D’oû L = L1 + L2 ± 2 M est la self–inductance équivalente des


deux bobines couplées par induction.

A3 : Groupement parallèle sans mutuelle inductance

i = i1 + i2 + i3

- - -
)
2 / 2 / 2 /3
= + +

-
[ ]
2 / / /3
= + +

-
)
2/ / / / /3
= d’oû = + +

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A4 : Groupement en parallèle avec mutuelle inductance

. .
u= uL1 = L1 ±M

. .
= uL2 = L2 ±M

En notation complexe :

1 = j L1ω)1 ±jMω)2

= j L2ω)2 ±jMω)1

d) Le condensateur de CAPACITE « C »

Soit ic(t) le courant qui traverse le condensateur

ic(t) = Ic√ sin (ω t + φ )

l’équation différentielle régissant le circuit est :

+4
ic(t) = C

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)4
.4 √ sin (ωt + φ -
5
Soit uc(t) = = )

)4
5 5
En valeur efficace : Uc= = Xc.Ic , Xc = , réactance capacitive, en Ohms

L’expression complexe s’écrit :

)4
-c =
25

-c est en retard de (quadrature arrière ) par rapport à )c , ou encore )c est en avance de


(quadrature avant ) par rapport à -c .

Applications : Groupement de condensateurs

A1 : Groupement en série

u = uc1 + uc2 +…+ ucn

) ) )
-= + +…+
25 25 256
En nombre complexe :

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)
-= [ + +… + ]
2 7 7 7

)
= = + +… +
25 5 7 7 7
d’où

A2 : Groupement en parallèle

i = ic1 + ic2 + … + icn

En nombre complexe : ) = j C1ω - + j C2ω - +…+ j Cnω -

= j ω- (C1 + C2 +…+ Cn )

= j ω- C d’où C = C1 + C2 +…+ Cn

e ) Récepteur réel

En courant alternatif sinusoidal, un récepteur réel peut être considéré comme une association
en série d’une résistance R, d’une self L et d’un condensateur C, appellée (R,L,C) série.

u = uR + uL + uC

.
idt
5
= Ri +L +

)
- = R) + j Lω) +
25
Traduite en notation complexe :

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2
- = (R + j Lω - ))
5
2
=(.) avec ( = R + j Lω -
5
appellée impédance complexe du
circuit.

Son module

exprimé en Ohms

s’ensuit le diagramme vectoriel correspondant en prenant le courant i(t) comme réelle ou


origine des phases, soit

i(t) = I √ sin ω t

φ s’appelle déphasage courant-tension

- i(t) = I √ sin ω t
- u (t) = U√ sin( ω t + φ ) , avec U = Z.I
On dit que u est en avance de phase φ par rapport i , ou que
i est en retard de phase φ par rapport u

On avait vu que le complexe 8= s’appelle admittance complexe


(

8= G+ j B G s’appelle conductance, B s’appelle susceptance

III – METHODE DE CALCUL DANS LES ASSOCIATIONS DE RECEPTEURS

III-1 : Association série

Considérons ‘’n’’ impédances , chacune contenant ,une résistance R, une self L et un


condensateur C.

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u= u1 + u2 + … un

- = -1 + -2 +…+ -n

- = -1 + -2 + … + -n

Le principe est de prendre la grandeur commune au circuit comme origine des phases. Ici, ce
sera le courant i.

Le diagramme vectoriel correspondant est le suivant :

Ou encore : ( = (1 + (2 + ... +(n

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Remarque : en valeurs efficaces, U < U1 + U2 +… +Un

III- 2 : Association en parallèle

On prend comme origine des phases la tension u.

(1 = R1 + jX1 , avec X1 = L1ω –


5

(2 = R2 + jX2 , avec X2 = L2ω –


5

(n = Rn + jXn, avec Xn = Lnω –


56

- -
)1 = =
( (

- -
)2 = =
( (

- -
)n = =
(6 (6

-
) = )1 + )2 +… +)n = U ( + +…+ )=
( ( (6 (

D’oû l’expression de l’impédance équivalente du circuit :

=( + +…+ )
( ( ( (6

Diagramme vectoriel : on prend comme origine des phases la tension d’alimentation u.

Les déphasages φ1, φ2,…,φn entre la tension u et respectivement les intensités i1, i2, …, in
sont déterminés par :

0 0 06
Tg φ1 = , Tg φ2 = ,…, Tg φn = ,
, , ,6

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I2 = ( I1 cos φ1 + I2 cos φ2 +…+ In cosφn )2 + ( I1 sinφ1 + I2 sinφ2 +…+ In sinφn )2

= ( Icosφ)2 + (Isin φ)2 => Tgφ =

Remarque: en valeur efficace

I < I1 + I2 +… +In

III-3 : Circuit de configuration quelconque

En général, le problème consiste à déterminer les courants circulant dans les différentes
branches du circuit, les tensions partielles aux bornes des éléments donnés, ensuite le courant
principal i ainsi que le déphasage de celui-ci par rapport à la tension d’alimentation u.

Deux méthodes peuvent être utilisées pour résoudre le problème :

1- Méthode graphique :

On peut être amenée à effectuer des graphes partielles à la même échelle qui peuvent être
juxtaposés.

Dans la construction des graphes, on prendra toujours comme origine des phases la
grandeur commune au circuit considéré.

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2- Méthode symbolique ou complexe :
Toutes les lois et règles utilisées en electrocinétique en courant continu restent applicables
avec toutes les grandeurs exprimées avec les nommbres complexes.

IV- PHENOMENE DE RESONANCE

IV-1 : Résonance Série

Considérons un circuit R, L, C, série, l’impédance complexe (s sera :

(s = R + j (Lω -1/Cω )

Représentons (s dans le plan complexe ( Re, Im), ainsi que les Vecteurs de Fresnel des
Tensions.

En prenant la pulsation ω comme paramètre variable , on peut tracer l’évolution du module


Zs en fonction de ω

O n dit que pour la valeur particulière ω0 de ω ,il ya phénomène de Résonance.

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Il existe plusieurs types de résonance dont les deux extrêmes s’appellent Résonance aïgue
et Résonance floue .

Lcω02 = 1 nous donne ω0 = 9 , et la période sera T = 2π√/ 5 (Formule de


/5
THOMSON )

/ω : /5ω
tgϕ =
,
, Si ω→∞ , Lω -1/Cω → ∞ , ϕ→π/2

Si ω→ -∞ , Lω -1/Cω → -∞ , ϕ→ -π/2, d’où la variation de ϕ


en fonction de ω

A la résonance , aux bornes de la Self la tension est :


-
UL= L ω0I0 = L ω0 ,

Et aux bornes du Condensateur :

UC = I0/Cω0 = U/C R ω0

Ces deux valeurs sont identiques car L ω0 = 1/Cω0

On appelle Facteur de Surtension Q, la quantité

Q = UL/U = UC/U = L ω0/R = 1/C R ω0

/
9
, 5
Soit encore Q=

Conséquences pratiques :

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• Eviter le phénomène de résonance dans un circuit sauf pour des utilisations en
Radiotechique. Par conséquent la source doit fournir une tension pratiquement
sinusoidale, sinon la résonance pourrait s’établir sur un Harmonique de rang élevé. Si
ce cas se produit il y a donc risque de surintensité dans le circuit.
• Le phénomène de résonance permet donc de privilégier une fréquence donnée parmi
tant d’autres de façon à constituer un « Filtre de Fréquence ». Par conséquent on
convient de définir la sélectivité par la Largeur de Bande ∆ω = ω2 - ω1 , telles que
)<
pour les fréquences de cette intervalle l’intensité I ≥ , avec I0 = U/R

)<
Pour I ≥ , les intensités dans cet intervalle

sont :

- - )< -
= = =
( ( ,√
I1 = I2 =

Donc Z1 = Z2 = R√

Le déphasage correspondant est :

, , √ π
cosϕ = = = = ϕ=±>
( ,√

/ω:5 ?
ω
Tg ϕ = =±1=
, @

X = Lω -

D’où : =±R

Qui donne l’équation du second degré : L C ω 2 + R C ω - 1 = 0 (pour X = R par exemple )

Dont les solutions sont :

:, 5A B, 5 A> / 5
/5
ω1 =

A, 5A B, 5 A> / 5
/5
ω2 =

,5 ,
=
,/ /
∆ω = ω2 - ω1 =

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∆ω ω Cω , ω<
= = =
/ ω< D D
ω<
ou encore ω2 - ω1 =
ω<

Avec ω = 2π f, où f est la fréquence,


E<
f2 –f1 = D
s’appelle la « BANDE PASSANTE »

IV-2 Résonance parallèle

-
Z1 = B, + /ω , I1 =
B, A /ω

Z2 = , I2 = U C ω

, ,
=
(
Cos ϕ 1 = cos ϕ2 = 0
B, A /ω

0 /ω
=
(
Sin ϕ1 = sin ϕ2 = 1
B, A /ω

ω
[ C R 2 + L ( L C ω 2 – 1) ]
,
D’où tgϕ =

Raisonnons à partir des admittances 8

*1= * = * 1+* 2 =
,A2 / ω ,A2 / ω
+jCω

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– G 7 ω A HI 7 ω
*2=jCω *=
I A HGω


Lorsque R est petit devant Lω ,c'est-à-dire que le coefficient de surtension Q =
,
est
grand, l’expression de l’admittance équivalente du circuit se résume à :

– G 7 ω A HI 7 ω ,5 –G7ω
*= = - j
HGω / Gω

L’admittance * du circuit est réelle ( et par conséquent l’impédance J̅) pour la valeur ω0 de
ω vérifiant l’égalité

L C ω02 = 1

,5
/
Il ya résonance. L’admittance Y est minimale ( Y = ) et l’impédance Z est maximale

/ /ω /ω
Z= =
,5 , ,
et en introduisant le coefficient de surtension Q = de la bobine ,
nous déduisons

/ω 2
Z=R( ) =RQ2
,

A la fréquence de résonance le circuit présente une impédance très élevée, pratiquement il


s’oppose au passage des courants ayant des fréquences égales (ou proches ) de la fréquence de
résonance. Pour cette raison il est appelé CIRCUIT BOUCHON

Si le circuit est alimenté par une tension sinusoidale de valeur efficace U, et de fréquence

f0 =
π √/ 5
égale à la fréquence de résonance ( nous supposons que R<< Lω ) nous
pouvons facilement déterminer l’intensité du courant dans chaque dérivation, et l’intensité
totale du courant dans le circuit

- - -
=
/ω ( ,D
I 1 = IL ∼ ; I2 = I c = C ω U ; I= avec

Q=
,

On a IL = I c = Q I

L’intensité du courant dans chaque branche du bouchon est donc Q fois plus grand que
l’intensité efficace du courant principal

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IV-3 Application des circuits L,C aux filtres électriques
Dans certaines applications, ( radiotechnique, transmission en téléphonie, …), il arrive
qu’on ait besoin de privilégier le passage de certaines fréquences en affaiblissant les autres
que l’on veut éliminer.

Un filtre éléctrique est composé essentiellement de plusieurs éléments en série appelés


cellules.

Leurs caractéristiques essentielles est d’offrir une impédance variable en fonction de la


fréquence. Il existe trois catégories de cellules de base :

- Le filtre passe-bas, où l’on fait passer les fréquences basses f < f0


- Le filtre passe-bande où la fréquence privilégiée se situe entre deux valeurs f1 et f2
- Le filtre passe-haut, où l’on fait passer les fréquences f > f0

Exemple : filtre passe-bas, montage en T et en π

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V - PUISSANCE EN COURANT ALTERNATIF

V-1. Introduction

Comme on l’a déjà vu lors des méthodes de calculs des circuits électriques en courant
alternatif , on prend une grandeur (u ou i ) comme origine des phases.

Ces deux grandeurs présentent un déphasage φ l’une par rapport à l’autre.

Par la suite notons

u = U √ sin ω t ; i = I √ sin (ω t + φ )

φ < 0 si le circuit est à caractère inductif

φ > 0 si le circuit est à caractère capacitif

V-2. Définitions

Considérons un dipôle électrique entre A et B relié à un


générateur délivrant une tension alternative u(t)

Entre les instants t et (t + dt) la variation d’énergie mise en


jeu dans le générateur vaut :

dW = u.i.dt
a) On appelle PUISSANCE INSTANTANEE la
quantité :
K
p(t) = = v.i

p(t) = 2.U.I sinωt. sin (ω t + φ ) = U.I.[ cos φ – cos( 2ωt + φ )]

b) PUISSANCE MOYENNE ou ACTIVE


C’est la valeur moyenne de la puissance instatanée

-.) -.)
P = +. M = <
N = <
4OPQ - <
4OP +φ)dt

P = U.I cos φ ( Watt)


La puissance moyenne correspond à la puissance réellement absorbée par le circuit.
On l’appelle puissance active.
c) PUISSANCE APPARENTE
La quantité notée S = U.I exprime une puissance non absorbée entièrement par le
circuit . On l’appelle puissance apparente exprimée en Volt-Ampère (V.A).

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R
=cos φ s’appelle facteur de puissance du circuit.
S
Le rapport
d) PUISSANCE REACTIVE : courants watté et déwatté

Soit l’expression i = I √ sin (ω t + φ )

Développons cette expression :

i = (I cos φ) √ sinω t +(I sinφ) √ sin (ω t + )

posons Ia = I cos φ et Ir = I sinφ


La puissance instantanée peut donc être considérée comme issue de deux courants de
même pulsation que la tension à savoir :

• Le courant Ia = I cos φ en phase avec la tension ‘’u’’ qui donne la puissance active
P = U.I cosφ = U.Ia. ; Ia s’appelle courant watté ou actif.
• Le courant Ir = I sinφ en quadrature avec ‘’u’’ et correspond à une puissance notée
Q = U.I sinφ = U.Ir ; Ir s’appelle courant déwatté ou réactif .(en A.R)
Q s’appelle puissance réactive en Volt-Ampère-Réactif (V.A.R.)

Diagramme vectoriel :

Resume :

S = U. I (V.A)

P = U.I.cosφ (W)

Q = U.I.sin φ (V.A.R)

Remarques:
D R
• R1: sinφ = et cos φ = => S = BD² + R²
S S
• R2 :Si le circu it est formé par une impédance ( = R + jX
, 0
cosφ = et sin φ = et avec U = Z.I on a
( (

,
P = U.I.cos φ = (Z.I).I.( ) = R.I²
(

La puissance active est consommée par la partie réelle de l’impédance (


0
Q = U.I.sinφ = (Z.I).I.( ) =X.I²
(

La puissance réactive est consommée par la partie imaginaire de l’impédance (

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d). PUISSANCE COMPLEXE

D’après le diagramme de puissance

) = Ia +j Ir

S= P + j Q

=U I ( cos φ + j sin φ ) = U I U2Q

S s’appelle PUISSANCE COMPLEXE .

Convention de signes sur les Puissances :

- Une puissance absorbée est comptée POSITIVE, en particulier P est toujours positive

- Une puissance fournie est comptée négative ;

* Q > 0 pour X > 0 ( Circuit inductif )

* Q < 0 pour X < 0 (Circuit capacitif)

u = U √ sin ω t ; i= I √ sin ( ω t + φ ) , avec φ > 0 si X < 0

φ < 0 si X > 0 ,

A partir de ces signes ( puissance réactive, déphasage courant-tension, réactances ), si *̅ est le


conjugué du courant complexe ̅ , avec ;

) = I U2Q et )* = I U − 2Q , l’expression de la
puissance complexe peut s’écrire:

S = - . )* = P + j Q

Remarques :

R1 : Puissance dans une Self pure :

( = jLω ; -= (.)=jLω)

S = - . )* = j L ω ). )* = j L ω I 2

Si on compare cette expression par l’énergie magnétique moyenne Wm dans une self qui
n’est autre que la moyenne de WL = L i2 , soit Wm = L I2 , on en déduit que

WL = j L ω I 2 = 2 j ω Wm

R2 : Puissance dans une capacité pure

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( = ; -= (.) = ) , ) = j C ω - , )* = (-j).Cω -*
25 25

Wc = - . )* = -. (-j).Cω -* = - j. C ω.U 2

Sachant que la valeur moyenne de Wc = C u 2 donne l’énergie moyenne WE emmagasinée

dans un condensateur, soit WE = C U 2 ceci nous donne :

Wc = - j. C ω.U 2 = - 2 j C ω WE

R3 : Puissance dans une résistance pure

( = R ; - = ( . ) ; WR = - . )* = R. ). )* = R. I 2 = PR

Pour l’ensemble formant un récepteur réel, ( R.L.C.)

S = WR + WL + Wc

= PR + j. 2ω ( Wm – WE )

= P + jQ

On en déduit que :

P = PR = R. I 2 , qui représente l’énérgie réellement


consommée dans le récepteur.

Q = 2.ω (Wm – WE ) , puissance réactive qui a pour


origine les phénomènes magnétiques et électrostatiques.

R4 : Puissance fluctuante

Dans l’expression p(t) = U.I.cosφ – U.I.cos(2ωt + φ), la deuxième partie égale à

-U.I.cos(2ωt + φ) = U.I sin(2ωt + φ –π/2) = p(t) – P,

qui est une grandeur sinusoidale de période égale à la moitié de celui du courant, d’amplitude
UI s’appelle Puissance fluctuante

Courant Alternatif Page 28


V-3: Puissance dans les récepteurs réels

a-) Association Série

u = u1 + u2 +…+ un

- = -1 + -2 +…+ -n

S = - . )* = -1. )* + -2. )* +…+-n. )*

= S1 + S2 +… + Sn

= ( P1 + P2 +…+ Pn)+j( Q1 + Q2 +…Qn)

= P + jQ

Donc P = P1 + P2 +…+ Pn

Et Q = Q1 + Q2 +…Qn

b-) Association en Parallèle

i = i1 + i2 +…+ in

) = )1 + )2 +…+ )n

)*= )1* + )2* +…+ )n *

S = - . )* = - )1* + )2* +…+ )n *)

= -)1* + -)2* +…+ -)n*

= S1 + S2 +… + Sn

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S = ( P1 + P2 +…+ Pn)+j( Q1 + Q2 +…Qn)

= P + jQ

Donc P = P1 + P2 +…+ Pn

Et Q = Q1 + Q2 +…Qn

Théorème de BOUCHEROT

La puissance active , d’une part, et la puissance réactive, d’autre part s’ajoutent


algébriquement aussi bien dans un groupement en série que dans un groupement en parallèle.
On dit que les puissances actives et réactives sont conservatives.

V-4 : Importance du facteur de puissance (cos φ )

Soit une installation consommant une puissance active P constante alimentée par une tension
constante U, par l’intermédiaire d’une ligne de résistance rL.

L’installation a un facteur de puissance cosφ et consomme un courant d’intensité I

R
-
Pour P et U donnés, constant, si cos φ
diminue alors I augmente, ce qui
entrainent l’augmentation excessive des
pertes dans les lignes de transport
d’énergie puisqu’elles varient proportionnellement à l’inverse du carré de cos φ :

rL.I2 = rL (P/U)2.1/( cos φ )2

C’est le fournisseur d’énergie qui supporte ces pertes, c’est pourquoi celui-ci exige un seuil
minimal pour ce facteur de puissance. En général ce seuil minimal est de cos φ = 0,8.

Remarque :

R1 : Le facteur de puissance d’une installation dépend de l’impédance de cette installation.


Un cos φ faible correspond en général à des récepteurs trop inductifs.

R2 : En traçant le diagramme de puissance, on constate que pour une meme valeur de la


puissance active P, la puissance réactive Q varie avec le déphasage courant/tension φ

Courant Alternatif Page 30


Un cos φ faible signifie donc une absorbtion excessive de puissance réactive par
l’installation. Il faut en conséquence en fournir à la source.

Les deux éléments qui peuvent fournir de la puissance réactive sont :

- Le condensateur qui est utilisé en plusieurs éléments formant ce qu’on appelle


« batterie de condensateurs » utilisée dans les petites et moyenne puissance.
- Les compensateurs synhcrones qui sont des machines tournantes utilisées dans les
installations de très fortes puissances.

Une installation idéale est une installation dont le facteur de puissance est égale à l’unité.

Lors de l’amélioration du facteur de puissance par utilisation de condensateur, deux


branchements sont possibles :

- Condensateur en parallèle avec l’installation.


- Condensateur en série avec l’installation.

a)- Condensateur en parallèle avec l’installation

Schéma de l’installation

Le cas étudié concerne le relèvement d’un facteur de puissance de cos φ à une valeur égale
à l’unité.

)’ = ) + )c

Sur le diagramme on remarque le courant fourni par la source après le relèvement du


facteur de puissance est inférieur à l’intensité du courant initial. Ce qui signifie la diminution
des pertes en ligne ( rL.I2 ) ainsi que la chute de tension correspondante (rL.I).

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La valeur de la capacité C du condensateur à utiliser est donné à partir de :

)4
Sin φ=
)
; Ic = I.sin φ = C ω U = C ω.Z.I, d’où

P.6 Q
.(.
C=

b)- Condensateur en série avec l’installation

Le cas étudié concerne toujours le relèvement d’un facteur de puissance de cos φ à une
valeur égale à l’unité.

-’ = -c + -

)
-’ = + (.I, ( I origine des phases)
25

-5 )
= =
- 5 - 5 (
Sinφ = , ce qui donne la valeur de la capacité
C du condensateur :

C=
.(. P.6 Q

Remarque :

L’avantage de ce deuxième montage est que la tension d’entrée U’ est inférieure à la


tension U aux bornes du recepteur. (cf diagramme )

Courant Alternatif Page 32


Par contre, deux inconvénients majeurs rendent ce montage rarement utilisé par rapport au
premier :

- La valeur de la capacité C2 du deuxième montage est nettement supérieure à celle C1


du premier.

En effet :

P.6 Q
= C1.(1/sin2 φ)
.(. .(. P.6 Q
C1 = , C2 =

- Dans ce montage, l’intensité du courant reste identique avant et après le relèvement


du facteur de puissance, c'est-à-dire que les pertes en ligne rL.I2 restent inchangées.

V-5 : Problème du facteur de puissance cosφ

Les deux cas que nous avons énumérés concerne à idéaliser le facteur de puissance, c.à.d.
obtenir un facteur de puissance unité.

En pratique, on n’a pas besoin d’obtenir ce facteur de puissance, mais de l’améliorer ou de le


‘’relever’’ de la valeur initiale cosφ à une valeur valeur supérieure cos φ’, pour une tension
d’alimentation constante et pour une même puissance active consommée.

Le montage le plus utilisé, comme nous l’avons déjà précisé est le branchement de la batterie
de condensateurs en parallèle avec l’installation.

Deux méthodes sont utilisées pour calculer la valeur de la capacité des condensateurs à
utiliser .

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a-) Méthode graphique

On utilise le diagramme vectoriel suivant

Ic est obtenu par mesure à l’echelle sur le diagramme

b-) Calcul direct

Avant le relèvement :

P = U I cos φ

Q = U I sin φ

Après le relèvementt :

P’ = U I’ cos φ’ = P

Q’ = U I’ sin φ’ < Q

tg φ = Q/P d’où Q = P tgφ

De même

tg φ’ = Q’/P d’où Q’ = P tgφ’

Le condensateur doit fournir la différence Q – Q’ = ω C U 2 = P ( tg φ – tg φ’ )

X Y !Z Q – !Z Q’ [
\
D’où : C=

V- 6 : Adaptation d’impédance

Soit un réseau dipolaire alimentant une impédance (

On va chercher la valeur de J̅ pour qu’elle consomme le maximum de puissance active

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Par le Théorème de Thévenin, on peut réduire le réseau dipôlaire par un générateur de f.e.m.,
(th d’impédance interne (th

Cette puissance est maximale si le dénominateur est minimale, soit en premier temps pour

X = - Xth

D’où l’expression de la puissance

Grandeur qui est maximale pour R th= R

L’impédance ( consomme donc un maximum de puissance active si

( = Rth – j Xth = (*th , le conjugué de (th

Une impédance ( placée dans un circuit simple ou un dipôle consomme le maximum de


puissance active si elle est le conjugué de l’impédance équivalente du circuit ou l’impédance
de Thévenin

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VI : LES COURANTS POLYPHASES
VI-1 : Introduction générale

Il existe plusieurs plusieurs types de « formes de présentation » des courants dans leurs
utilisations courantes :

- La présentation monophasée est destinée dans les domaines domestique, bureautique,


et dans d’autres applications ne nécessitant pas de puissances notables ( inférieures à
une dizaine de Kilowatts )
- Autrefois, on utilisait le système de courant diphasé tant dans le domaine domestique
que dans les industries. Mais son utilisation est abandonnée de nos jours car il n’est
pas fiable du point de vue sécuritaire et maniabilité.
- Dès que la puissance demandée devient importante, il est nécessaire d’augmenter le
nombre de phases utilisées, d’où l’utilisation des systèmes polyphasés de tensions et
de courants. Le système de courants triphasés est le plus utilisé mais on est parfois
amené à utiliser un nombre de phases supérieures à trois pour des applications
particulières tels que les redressements des courants alternatifs en courant continu.

VI-2 : Définition. Production et Couplage

VI-2 -1 : Définition.

On appelle « Système polyphasé à nombre de phases ‘’q’’ » , q grandeurs


alternatives de même nature et de même fréquence et présentant entre elles un même
déphasage α= . Le Système Polyphasé est dit Equilibré (S.P.E) si toutes les grandeurs
]
ont même valeur efficace.

Ainsi un système polyphasé de F.e.m. à nombre de phases ‘’q’, de valeur efficace E, de


pulsation ω, peut être exprimée par les équations temporelles suivantes :

e1 = E√ sin ωt

e2 = E√ sin (ωt - )
]

…………………………

ek = E√ sin [ωt – (k-1) ]


]

…………………………

eq = E√ sin [ωt – (q-1) ]


]

Courant Alternatif Page 36


En notations symbolique et complexe :

&1 = E

:2 ]
&2 = E. U =E ( cos – j sin )
^ ^

……………………………………….

: ]: 2
&q = E. U ] = E [ cos(q-1) – j sin(k-1) ]
^ ^

Vectoriellement on peut présenter ces q tensions dans une circonférence de rayon E.

PROPRIETE FONDAMENTALE :

Si le système polyphaséé est équilibré, on a :

∑].` U. = 0

∑].` &. = <

∑].` &. = 0
VI-2 -2 : Mode de production d’un système polyphasé de F.e.m.

Notre « Alternateur embryonnaire » est formé de :

- q bobines identiques, fixes, disposées dans un même plan et dont les axes font un

^
angle de les unes par rapport aux autres. On les appelle bobines statoriques.

- Un dispositif créant un champ magnétique à deux pôles ( Nord – Sud ) ou à plusieurs


paires de pôles qu’on fait tourner à une vitesse angulaire Ω ( rad /s). C’est le rotor.

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( Dans l’exemple que nous traitons ici, on considère le rotor à une paire de pôles et
tournant à une vitesse angulaire ω (rad /s)).
Chaque bobine comporte N spires de surface S. A un moment donné, l’axe de la
bobine fait un angle θ avec l’axe de l’aimant ( voir figure)

Le flux qui traverse la bobine est :

Ø1 = N. .S.6

= N.B.S.cosθ avec θ=ωt on a :

Ø1 = N.B.S.cos ωt

D’après la loi de Faraday, dans la bobine (a1,x1) est induite


Ø
une F.e.m. e1 = - = N.B.S.ω.sinωt = E√ sinωt

b.c.W.
La valeur efficace de la F.e.m. induite est donc : E =

Dans la bobine (a2,x2) (voir figure) est induite une F.e.m. e2 due au flux

Ø2 = N. .S.6

= N.B.S.cos ( - ωt ), avec
]

Ø
e2 = - = N.B.S.ω.sin(ωt - )
]

Il en est de même pour toutes les autres bobines, et les « q » F.e.m. polyphasées équilibrées
s’écrivent :

Courant Alternatif Page 38


e1 = E√ sin ωt

e2 = E√ sin (ωt - )
]

…………………………

ek = E√ sin [ωt – (k-1) ]


]

…………………………

eq = E√ sin [ωt – (q-1) ]


]

b.c.W.
avec E =

Définition : Récepteur polyphasé équilibré

On dit que « q » récepteurs sot équilibrés s’ils comportent des éléments identiques

( impédances, f.c.e.m.,…)

Ces récepteurs vont donc consommer des courants de mêmes valeurs efficaces mais
.
^
déphasés les uns par rapport aux autres d’un angle de

Les courants vont ainsi former un système polyphasé équilibré (S.P.E.) au nombre de phases
« q ».

i1 = I√ sin (ωt +φ)

-----------------------

iq = I√ sin [ωt – (q-1) +φ]


]

Ils ont aussi la propriété fondamentale de S.P.E. à savoir:

∑].` .. = 0
VI-2-3 : Couplage des bobines

Pour que le courant circule dans l’alternateur lorsque celui-ci alimente les récepteurs, il
faut interconnecter ou « coupler » les bobines de l’alternateur , de même les impédances des
récepteurs. Il existe deux modes de couplages :

Courant Alternatif Page 39


a-) Le couplage Parallèle ou Etoile :

Ce couplage consiste à réunir tous à réunir tous les points de retour des courants « xi » en un

seul point appelé point neutre N

. ( voir figures 1 et 2)

Figure 1 Figure 2

Puisque les courants observent la propriété fondamentale des S.P.E. ∑].` .. = 0 , on n’a
pas besoin du fil de retour des courants ( Figure 1). La figure 2 montre une autre forme de
représentation du couplage étoile.

a-) Le couplage Série ou Polygonal:

Comme son nom l’indique ce couplage consiste en mettre en série les enroulemets
successifs. Les points de sortie des courants sont les points de mise en série des enroulements
(Figure 3)

Courant Alternatif Page 40


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