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Le tube de Kundt (fig-1-) est un dispositif expérimental utilisé en physique pour étudier les ondes sonores
stationnaires dans un tube. Il se compose d'un tube en verre ou en plastique fermé à une extrémité et
rempli de particules fines, telles que de la sciure de bois ou de la poudre de liège. À l'autre extrémité du
tube, il y a un haut-parleur qui émet un son à une fréquence donnée. Lorsque le haut-parleur est activé, il
crée des ondes sonores qui se propagent à travers le tube et font vibrer les particules fines. Les particules
fines se déplacent alors pour former des nœuds et des ventres, qui indiquent les points de pression
maximale et minimale des ondes sonores stationnaires. Le tube de Kundt est utilisé pour déterminer la
longueur d'onde et la fréquence des ondes sonores stationnaires, ainsi que pour mesurer la vitesse du son
dans l'air.
Une onde stationnaire (fig-2-) est une forme particulière d'onde qui se produit lorsqu'une onde se propage
dans un milieu, mais rencontre une réflexion partielle ou totale à un point fixe. Au lieu de se propager à
travers le milieu, l'onde se réfléchit à l'endroit où elle rencontre la surface fixe, créant ainsi une
superposition d'une onde incidente et d'une onde réfléchie qui interagissent entre elles. Le résultat de
cette interaction est une onde qui ne se propage pas, mais qui reste confinée à l'endroit où la réflexion
s'est produite. Cette onde est appelée onde stationnaire, car elle semble "stationnaire" ou immobile à
l'observateur. Les ondes stationnaires sont courantes dans de nombreux domaines, notamment en
acoustique, en optique et en électromagnétisme. Elles sont utilisées dans de nombreuses applications,
comme les instruments de musique à corde, les résonateurs acoustiques, les antennes de communication,
les lasers et bien d'autres.
fig-1- fig-2-
Lorsqu'une onde périodique se propage sur une corde tendue entre deux points fixes, elle peut réfléchir et
interférer avec l'onde incidente pour créer une onde stationnaire. Cette onde stationnaire se produit pour
certaines valeurs de la fréquence f de l'onde, qui peuvent être calculées à partir de la relation 𝑇 = 2𝐿/𝑉,
où 𝑇 est la tension de la corde, 𝐿 est la longueur de la corde et 𝑉 est la vitesse de l'onde.
L'équation d'onde de d'Alembert, qui est appelée également l'équation de propagation sans déformation,
est une équation fondamentale qui décrit la propagation d'une onde sans perte d'énergie dans un milieu
homogène et isotrope. Toute fonction d'onde plane progressive et/ou régressive non amortie doit être
solution de cette équation :
1 𝜕2𝑦 𝜕2𝑦
= … (∗)
𝑐 2 𝜕𝑡 2 𝜕𝑥 2
L’objectif de ce TP :
1) Observer l'apparition d'ondes stationnaires dans le conduit et identifier les différents modes propres.
2) Calculer la vitesse de propagation du son dans l'air.
Partie théorique :
De (*) :
La constante C sera ultérieurement identifié avec la vitesse de propagation ou (célérité d’onde). Le module
de la vitesse d'une onde est relié par les équations précédentes mais dépend aussi des propriétés du milieu
de propagation, car lorsqu'une onde sonore voyage dans l'air, elle fait osciller les molécules (composantes
du milieu) autour de leur position d'équilibre lors de son passage. Lorsque qu'une onde sonore se propage
dans l'air, elle déplace des molécules en causant une très petite pression additionnelle ΔP. Cette grandeur
est appelée pression acoustique, et on la notera P (x ; t).
On voit donc que la relation :
1
𝑐 = 𝐶√
𝜒𝜌
C : est un coefficient sans dimension que l'analyse dimensionnelle ne nous permet pas de déterminer),
respecte les dimensions de nos grandeurs. En fait, on définit C = 1 et
Donc :
1
𝑐=√
𝜒𝜌
Un petit peu de thermodynamique Pour l'air, assimilé à un gaz parfait de température (T) et de
compressibilité :
𝜒 = 1 ⁄ (𝛾 ∗ 𝑃𝑎𝑡𝑚)
On a la masse volumique 𝜌 = 𝑀 ⁄ 𝑉𝑀 où M est la masse molaire de l'air et VM est le volume d'une mole
d'air, avec 𝑉𝑀 = 𝑅. 𝑇 ⁄ 𝑃𝑎𝑡𝑚
En combinant avec le résultat obtenu précédemment, on obtient :
1 𝜌 . 𝑅. 𝑇
𝐶2 = =
𝜒𝜌 𝑀
Comme les composantes de l'air (diazote et dioxygène) sont des gaz diatomiques
On a :
7
𝛾 = ⁄𝐶𝑉 = 3 = 1,4
𝐶𝑃
5
3
D'autre part on a M=29 g/mol et R = 8,31 m3.Pa.K-1.mol-1.
D'où on obtient la célérité d’onde en fonction de la température (T) sous la forme :
𝐶. = 20,03√𝜃 + 273
Partie expérimentale :
Matériels utilisés :
1) Un tube de Kundt ou un tuyau sonore
2) Un générateur basse fréquence (GBF)
3) Un hautparleur
4) Milieu dispersif « eau »
L=60cm Vpp=20 V
n 1 2 3 4 5
m 1 3 5 7 9
𝑓(𝐻𝑧) 134 404 685 955 1233
136 405 687 951 1236
135 406 689 958 1235
𝑓𝑚𝑜𝑦 (𝐻𝑧) 135 405 687 954,67 1234,67
𝑚2 1 9 25 49 81
𝑚∗𝑓 135 1215 3435 6682,69 11112,03
̅̅̅̅̅̅̅
𝑚∗𝑓−𝑚 ̅ ∗ 𝑓̅
𝑎 = ̅̅̅̅2 = 137,4505
𝑚 − (𝑚̅ )2
𝑏 = 𝑓̅ − 𝑎 ∗ 𝑚
̅ = −3,9845 ≪ 𝐴
Data1_f
1400
d e m o d e m o d e m o d e m o
1200
d e m o d e m o d e m o d e m o
1000
d e m o d e m o d e m o d e m o
800 d e m o d e m o d e m o d e m o
f(hz)
600 d e m o d e m o d e m o d e m o
d e m o d e m o d e m o d e m o
400
d e m o d e m o d e m o d e m o
200
d e m o d e m o d e m o d e m o
0
0 2 4 6 8 10
m
3. Calculer la célérité 𝐶1 :
On a
𝑚𝜆 𝑚 𝑐
𝐿= =
4 4𝑓
Donc :
𝑐
𝑓= ∗ 𝑚 … (2)
4𝐿
De (1) et (2) :
𝐶 = 𝑎 ∗ 4𝐿 = 137,4505 ∗ 4 ∗ 60 ∗ 10−2
𝐶1 = 329,8812 𝑚/𝑠
Comparaison avec la valeur théorique :
|𝐶𝑡ℎ − 𝐶1 𝑒𝑥𝑝| |334 − 329,8812|
𝐸𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟(%) = ∗ 100 = ∗ 100 = 1,233%
|𝐶𝑡ℎ| |334|
1. Compléter le tableau :
On a :
𝑚∗𝑐
𝐿=
𝑓
Donc :
𝑐∗𝑚1
𝑓=
4 𝐿
Avec :
Ce qui donne :
3𝑐 1
𝑓= … (2)
4 𝐿
3. Tracer la fonction 𝑓 = 𝑔(1⁄𝐿) par la méthode des moindre carrée :
Data1_f
1100
dem o dem o dem o dem o
̅̅̅̅̅̅
1 ̅
1
1 1 𝐿 ∗ 𝑓 − 𝐿 ∗ 𝑓̅ 1̅
𝑓 = 𝑎. ( ) + 𝑏 ≈ 𝑎. ( ) 𝑎 = ̅̅̅2 𝑏 = 𝑓̅ − 𝑎 ∗
𝐿 𝐿 1 ̅ 2
1 𝐿
𝐿 − ( 𝐿)
̅̅̅̅̅̅
1 1̅
∗ 𝑓 − ̅
𝑎 = 𝐿̅̅̅2 𝐿 ∗ 𝑓 = 19747,04046
1 ̅ 2
1
𝐿 − ( 𝐿)
̅
1
𝑏 = 𝑓̅ − 𝑎 ∗ = 106,78 ≪ 𝑎
𝐿
4. Calculer la célérité 𝐶2 :
De (1) et (2) :
3𝑐
𝑎=
4
Donc :
4𝑎
𝐶2 = = 263,2938728 𝑚/𝑠
3
Les trois méthodes de calcul de la célérité du son ont donné des résultats différents. La première méthode, qui
utilise l'effet de la fréquence sur les modes propres, a donné une célérité de C_1=329,8812 m/s. La deuxième
méthode, qui utilise l'effet de la longueur sur la fréquence, a donné une célérité de C_2=263,2938728 m/s. Enfin, la
troisième méthode, qui utilise la formule thermique, a donné une célérité de C_3=347,50 m/s. La valeur théorique
de la célérité est de 334 m/s. Les écarts entre les résultats obtenus et la valeur théorique peuvent être dus à des
erreurs de calculs, de mesure et de l'appareil utilisé. Il est donc important de prendre en compte les sources d'erreur
possibles lors de l'analyse des résultats expérimentaux.
Conclusion :
En conclusion de ce TP, nous pouvons affirmer que notre objectif a été atteint. Les valeurs de la célérité du son
mesurées sont très proches de celles proposées, ce qui démontre la précision de notre méthode de mesure. Nous
avons également confirmé l'hypothèse selon laquelle la célérité du son dans l'air est proportionnelle à la racine
carrée de la température absolue T, et que la vitesse de propagation d'une onde sonore ne dépend pas de sa
fréquence. En outre, nos résultats montrent que l'air n'est pas un milieu dispersif pour les ondes sonores. Ces
découvertes sont importantes pour la compréhension des phénomènes acoustiques et peuvent avoir des
applications pratiques dans différents domaines.
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