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L’objectif de ce TP :

-Observer le comportement d’une corde tendue soumise à une excitation sinusoïdale à l’aide de
l’expérience classique de la « corde de Melde » (aspect général pour les fréquences propres et les
autres fréquences, nœuds, ventres, fuseaux)
-mettre en évidence les modes propres de vibrations d’une corde.
-étudier les grandeurs caractéristiques de l’onde de vibration.
-étudier expérimentalement le lien entre la fréquence d'un mode propre et les différentes
grandeurs qui interviennent : la masse et le mode propre.
-calcul de célérité.
- Estimer la masse linéique de la corde `à partir de résultats concernant les phénomènes
ondulatoires

Introduction :
L’expérience de Melde est une expérience scientifique réalisée au XIXe siècle par le physicien
allemand Franz Melde sur les ondes stationnaires produites sur une corde tendue reliée à un
vibreur électrique.
La corde vibrante est le modèle physique permettant de représenter les mouvements d'oscillation
d'un fil tendu.
Le dispositif expérimental :

Matériel :
-aimant de forme U.
-Gbf (vibreur de Melde).
-Corde inextensible métallique (𝐿 ≈ 114𝑐𝑚).
-Poulie.
-Des masses différentes.
-mètre-ruban.
Montage :
La corde de Melde est une corde sans raideur de longueur L aux extrémités de laquelle sont fixés un
excitateur sinusoïdal (vibreur de Melde) et passe sur une poulie à l'autre extrémité, La corde est tendue à
l'aide d'une masse m suspendue à la corde. Le vibreur est commandé par un G.B.F. de puissance qui
permet de régler la fréquence et l’amplitude. On peut également suspendre d'autres masses à la masse
suspendue à la corde de façon à faire varier la tension F= mg de la corde.

Partie théorique :
1) Montrer que l'équation de propagation à une dimension d’espace (équations de
d’Alembert) d'une onde transversale sur une corde conductrice est de la forme :
1 𝜕2 𝑦 𝜕2𝑦
=
𝑐 2 𝜕𝑡 2 𝜕𝑥 2
La constante C sera ultérieurement identifié avec la vitesse de propagation ou (célérité d’onde).
Pour montrer que l'équation de propagation à une dimension d'espace d'une onde transversale
sur une corde conductrice est de la forme :
𝜕 2 𝑦 𝜕𝐹
𝜇∗ 2 = … (∗)
𝜕𝑡 𝜕𝑥
Où F est la force sur l'élément de corde, y (x, t) est la déviation transversale de la corde à une
position x et un temps t, μ est la masse linéique de la corde. On a :
𝜕𝑦
𝐹 =𝑇∗
𝜕𝑥
On remplace dans (*) on obtient :
𝜕2 𝑦 𝜕2 𝑦
𝜇∗ 2 =𝑇∗ 2
𝜕𝑡 𝜕𝑥
En utilisant la relation c^2=T/μ, où c’est la vitesse de propagation de l'onde sur la corde
conductrice, on peut réécrire l'équation de base sous la forme :
1 𝜕2 𝑦 𝜕2𝑦
=
𝑐 2 𝜕𝑡 2 𝜕𝑥 2
C'est l'équation de propagation à une dimension d'espace pour une onde transversale sur une
corde conductrice.
2) Montrer que la solution pour les ondes stationnaires (le déplacement transversal y (x, t))
s'écrit :
𝑦(𝑥, 𝑡) = 𝑎. [𝑠𝑖𝑛𝑘(𝐿 − 𝑥)/𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 ]. 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡).
Pour trouver la solution pour les ondes stationnaires de la corde de Melde, nous devons utiliser les
conditions aux limites données :
Y (0, t) = a.cosωt et y (L, t) = 0
Nous pouvons utiliser la solution générale de l'équation de d'Alembert :
Y (x, t) = A.cos(kx-ψ) cos(ωt-φ)
En utilisant les conditions aux limites, nous pouvons déterminer les valeurs des constantes
𝐴, 𝑘, 𝜓, 𝑒𝑡 𝜑. Tout d'abord, pour la condition 𝑦(0, 𝑡) = 𝑎. 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡, nous avons :
Y (0, t) = A.cos(0-ψ) cos(ωt-φ) = A.cos(-ψ) cos(ωt-φ) = a.cosωt
Cela nous donne deux équations :
𝐴. 𝑐𝑜𝑠(−𝜓) = 𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝜑) = 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
 La première équation nous donne 𝐴 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑠(−𝜓) = 1
donc 𝜓 = 0 𝑜𝑢 2𝜋. Nous pouvons choisir 𝜓 = 0 sans perte de généralité.
 La deuxième équation nous donne 𝜑 = 0 𝑜𝑢 2𝜋𝑛, où n est un entier. Nous pouvons choisir
𝜑 = 0 sans perte de généralité.
Maintenant, pour la condition 𝑦(𝐿, 𝑡) = 0, nous avons :
Y (L, t) = A.cos(kL-ψ) cos(ωt-φ) = 0
Cela signifie que 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝐿 − 𝜓) = 0, donc 𝑘𝐿 − 𝜓 = (2𝑛 + 1)𝜋/2, où n est un entier.
Nous pouvons résoudre cette équation pour 𝑘 :
K = (2n+1) π/2L
Nous avons maintenant toutes les constantes nécessaires pour écrire la solution pour les ondes
stationnaires :
Y (x, t) = a.cos(kx-ψ) cos(ωt-φ) = a.cos[(2n+1) πx/2L] cosωt
En utilisant l'identité trigonométrique 𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) = 𝑐𝑜𝑠𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 + 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑠𝑖𝑛𝑏, nous pouvons écrire
cette solution sous la forme :
Y (x, t) = a.[cos(πx/L) cosωt + sin(πx/L) sainωt] /cos(π/L)
En utilisant l'identité trigonométrique 𝑠𝑖𝑛²𝑥 + 𝑐𝑜𝑠²𝑥 = 1, nous pouvons simplifier cette
expression à :
Y (x, t) = a.[sin(π(L-x) /L)] /[sin(π/L)] cos(ωt)
Ce qui nous donne la solution recherchée pour les ondes stationnaires :
𝑦(𝑥, 𝑡) = 𝑎. [𝑠𝑖𝑛𝑘(𝐿 − 𝑥)/𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿]. 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)
3) Montrer que les fréquences de la résonance pour l’onde stationnaire s’écrivent :
𝑓𝑛 = (𝐶/2𝐿). 𝑛
On a :
𝜆 = 𝐶𝑇
𝜆 𝑛 𝑛
𝐿=𝑛 = 𝐶𝑇 = 𝐶
2 2 2𝑓𝑛
Ce qui nous donne la relation recherchée pour les fréquences de résonance :
𝑓𝑛 = (𝐶/2𝐿). 𝑛
4) Montrer que les positions des points ventres sont déterminées par la relation :
𝑋𝑝 = 𝐿. [1 − ((2𝑝 + 1)/2𝑛)]
A position des p-ème point ventre est donnée par la relation :
𝑋𝑝 = (𝑝/𝑛). 𝜆/2
En substituant l'expression de λ, on obtient :
𝑋𝑝 = (𝑝/𝑛)(2𝐿/𝑛)/2 = 𝐿(𝑝/𝑛)
Cependant, les points ventres se produisent entre les nœuds, et il y a (𝑛 − 1) intervalles entre les
nœuds. La distance entre les nœuds est 𝐿/𝑛, et donc la position du p-ème point ventre peut être
exprimée en termes de l'intervalle entre les nœuds comme suit :
𝑋𝑝 = (𝑝 − 1/2)(𝐿/𝑛)
En utilisant le fait que le nombre total de nœuds et de ventres dans l'onde stationnaire est 2n,
nous avons :
(𝑝 − 1/2) = 2𝑛 − (2𝑝 + 1)/2
En substituant cette expression, on obtient :
𝑋𝑝 = 𝐿[1 − (2𝑝 + 1)/2𝑛]
Ainsi, les positions des points ventres sont déterminées par la relation :
𝑋𝑝 = 𝐿[1 − (2𝑝 + 1)/2𝑛].
5) Tracer la forme de la corde pour la deuxième mode propre (n = 2) avec 𝐿 ≈ 114𝑐𝑚 :
n=2
p 0 1
𝑋𝑝 3L/4=85,5cm L/4=57cm
Forme de la corde

Partie expérimentale :
L'effet de la fréquence (f) sur les modes propres (n) :
Une masse m = 150(g) a été suspendue dans l'extrémité de la corde, mettre le G.B.F. sous tension avec
(Vpp = 20V), régler la fréquence sur quelques Hz (1 Hz) pour commencer, puis varier la fréquence jusqu'à
que des fuseaux sera clairement visibles :
1) Compléter le tableau : m=2n-1

𝑛 1 2 3 4
𝑓(𝐻𝑧) 17,1 34,4 51,4 68,4
𝑛 ∗ 𝑓(𝐻𝑧) 17,1 68,8 154,2 273,6
𝑛2 1 4 9 16

2) Tracer la fonction f = g (n) par la méthode des moindre carrée. :


̅̅̅̅̅̅
𝑛 ∗ 𝑓 − 𝑛̅ ∗ 𝑓 ̅
𝑓 = 𝑎𝑛 + 𝑏 ≈ 𝑎𝑛 𝑎 = ̅̅̅2 𝑏 = 𝑓 ̅ − 𝑎 ∗ 𝑛̅
𝑛 − (𝑛̅)2

1+2+3+4
𝑛̅ = = 2,5
4
17,1 + 34,4 + 51,4 + 68,4
𝑓̅ = = 42,825
4
17,1 + 68,8 + 154,2 + 273,6
̅̅̅̅̅̅
𝑛∗𝑓 = = 128,425
4
1 + 4 + 9 + 16
̅̅̅
𝑛2 = = 7,5
4
(𝑛̅)2 = 6,25
128,425 − 2,5 ∗ 42,825
𝑎= = 17,09
7,5 − 6,25
𝑏 = 42,825 − 17,09 ∗ 2,5 = 0,1 (𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑎𝑏𝑙𝑒)
On remarque que la courbe est une
droite d’équation 𝑓 = 𝑎𝑛 + 𝑏 ≈ 𝑎𝑛
Et on :
𝐶∗𝑛
𝑓𝑛 =
2𝐿
Par identification :
𝐶
𝑎=
2𝐿

3) Calculer la célérité C (vitesse de propagation des ondes transversales) pour cette corde métallique :
D’après la question (3) de la partie théorique :
𝐶∗𝑛 𝐶∗𝑛 𝐶
𝑓𝑛 = ↔ 𝑎𝑛 = ↔𝑎=
2𝐿 2𝐿 2𝐿
𝐶 = 2 ∗ 𝑎 ∗ 𝐿 = 2 ∗ 17,09 ∗ 1,14
𝐶 = 38,9652 𝑚/𝑠
4) Calculer la masse linéique (μ) de cette corde métallique, on a :

𝑇
𝐶=√
𝜇

𝑇 𝑚∗𝑔
𝜇= =
𝑐2 𝑐2
Ce qui donne :
𝑚 ∗ 𝑔 150 ∗ 10−3 ∗ 9,81
𝜇= = = 9,691844711 ∗ 10−4 𝑘𝑔/𝑚
𝑐2 (38,9652)2
L'effet de la (m) sur la fréquence (f) :
Dans cette partie nous modifions la valeur de la masse (m) et nous recherchons à chaque fois la bonne
fréquence correspondante au deuxième mode propre (n = 2).
1) Compléter le tableau :

mode n=2 L=1,14cm g=9,81SI


𝑚 ∗ 10−3 (𝑘𝑔) 150 200 250 300
𝑓𝑛 (𝐻𝑧) 34,4 39 43,5 47,8
𝑓𝑛 2 (𝐻𝑧 2 ) 1183,36 1521 1892,25 2284,84
(𝑚)2 *10−6 (𝑘𝑔2 ) 22500 40000 62500 90000
𝑚 ∗ 𝑓𝑛 2 177,504 304,2 473,0625 685,452

2) Tracer la fonction 𝑓 2 = ℎ(𝑚) :


̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑚 ∗ 𝑓2 − 𝑚 ̅ ∗ ̅̅̅
𝑓2
𝑓 2 = 𝑎𝑚 + 𝑏 ≈ 𝑎𝑚 𝑎= 𝑏 = ̅̅̅
𝑓2 − 𝑎 ∗ 𝑚
̅
̅̅̅̅
𝑚 2 − (𝑚
̅ )2
𝑛2 ∗ 𝑔
𝑎= … . . (∗)
4𝜇𝐿2
10−3 (150 + 200 + 250 + 300) 9
𝑚
̅= = = 0.225
4 40
81
̅2 =
𝑚 = 0,050625
1600
1183,36 + 1521 + 1892,25 + 2284,84 137629
̅̅̅
𝑓2 = = = 1720,3625
4 80

177,504 + 304,2 + 473,0625 + 685,452


̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑚 ∗ 𝑓2 = = 410,054625
4
−6
10 ∗ (22500 + 40000 + 62500 + 90000)
̅̅̅̅
𝑚2 = = 0,05375
4
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑚 ∗ 𝑓2 − 𝑚 ̅ ∗ ̅̅̅
𝑓 2 410,054625 − 0.225 ∗ 1720,3625
𝑎= =
̅̅̅̅
𝑚 2 − (𝑚
̅ )2 0,05375 − 0,050625

𝑎 = 7351,38

𝑏 = ̅̅̅
𝑓2 − 𝑎 ∗ 𝑚
̅ = 66,302 (𝑛𝑒𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒)
On remarque que la courbe est une
droite d’équation 𝑓 2 = 𝑎𝑚 + 𝑏 ≈
𝑎𝑚
Et on :

2
𝑛2 ∗ 𝑔
𝑓 = 𝑚
4𝜇𝐿2
Par identification :
𝑛2 ∗ 𝑔
𝑎=
4𝜇𝐿2

3) Calculer la masse linéique (μ) de cette corde métallique :


De (*) et avec n=2 on obtient :
𝑔 9,81
𝜇= = = 1,0264 ∗ 10−3 𝑘𝑔/𝑚
𝑎 ∗ 𝐿2 7354,08 ∗ 1,142
4) Comparez entre les deux méthodes de calcul :
Méthode L'effet de la fréquence (f) L'effet de la masse (m)
La masse 9,691844711 ∗ 10−4 1,0264 ∗ 10−3 𝑘𝑔/𝑚
Linéique
(μ)
Conclusion En conclusion, l'expérience de corde de Melde a permis de
visualiser les différents modes propres de vibration
transversale de la corde et d'estimer sa masse linéique à
partir des résultats concernant les phénomènes
ondulatoires. Les manipulations ont montré l'effet de la
masse sur la fréquence de vibration et ont conduit à une
estimation de la masse linéique de la corde. Bien que des
erreurs aient pu être introduites dans les mesures en
raison de tremblements du plan de travail ou d'erreurs de
calcul et de mesure, la comparaison des deux résultats
obtenus permet de conclure que la méthode utilisée pour
estimer la masse linéique est robuste et fiable. Cette
expérience permet ainsi de mieux comprendre les
phénomènes ondulatoires et leurs applications dans divers
domaines de la physique.
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale Supérieure de Technologie


Département de la Formation Préparatoire

Travaux pratiques de physique 04

Compte rendu TP N°1 :


La corde vibrante conductrice de Melde

Deuxième année Classe Préparatoire (CP2)

Rapport réalisé par :


-TELAILIA Aya Chaima
-SBAHI Nour El Houda

Groupe : 3
Sous-groupe : 2

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