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Université Ibn Zohr

Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 2 : 2017/2018


Agadir

Devoir surveillé de Thermodynamique


(durée 1h30)

Note à retenir :

— Le DS est clair, aucune question n’est accepté

— L’utilisation du blanco est interdite, toute utilisation entraînera −1 dans la note globale

— Tout échange entre étudiants entraînera l’exclusion de la salle d’examen

Exercice 1 (4 Pts) :

1. Montrer que, pour un fluide quelconque, les coefficients de dilatation isobare α et de com-
pressibilité isotherme χT sont liés par la relation :

∂χT ∂α
µ ¶ µ ¶
=−
∂T P ∂P T

2. Des mesures expérimentales ont montré que les coefficients de dilatation isobare α et de
compressibilité isotherme χT d’une mole d’un gaz s’exprime, en fonction des variables in-
dépendantes : P et T , par les équations :

R RT
α= et χT =
RT + bP P (RT + bP
R et b sont des constantes
Montrer que ces coefficients obéissent à la relation établie à la première question.

3. Trouver l’équation d’état de ce gaz, relative à une mole.

Exercice 2 (6 Pts) :

Un solide de volume V0 , de coefficient de compressibilité isotherme χT et de coefficient de


dilatation isobare α (V0 , α et χT sont constants), subit :

— un échauffement isobare réversible, de l’état A 0 (P 0 , T0 ) à l’état A(P 0 , T1 = K T0 ) ;

— puis une compression isotherme, de l’état A à l’état A 1 (P 1 , T1 )

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Etablire l’expression du travail reçu pour passer de l’état A 0 à l’état A 1 , en fonction de P 0 ,V0 , T0 , K , α
et χT

1. En suivant le trajet A 0 A A 1

2. En suivant le trajet direct A 0 A 1 .

Exercice 3 (10 Pts) :

Un cylindre vertical, de section 10cm 2 , isolé thermiquement et fermé par un piston de masse
négligeable, contient n moles d’air à la température de 293K . Initialement, son volume est V1 =
5L et sa pression est P 1 = 1bar . L’air est assimilé à un gaz diatomique supposé parfait de masse
5
molaire M = 29g .mol −1 et C v = R.
2
1. Calculer n et la capacité thermique massique à volume constant.

2. On procède, de façon infiniment lente, en déposant progressivement des masses très faibles
de telle sorte que l’on atteigne une valeur totale des masses déposées égale à m = 10kg , en
passant par une suite d’états d’équilibre Thermodynamique.
P2 T2
(a) Ecrire le bilan énergétique et en déduire les valeur de et de
P1 T1
(b) Effectuer le bilan entropique et calculer les différents termes de ce bilan.

3. A partir du même état d’équilibre initial que précédemment, on applique brusquement une
force de compression constante en déposant sur le piston une masse m = 10kg . L’air est
comprimé sous l’action du piston pour atteindre une pression P 3 et une température T3 .
P3 T3
(a) Ecrire le bilan énergétique et en déduire les valeur de et de
P1 T1
(b) Etablir le bilan entropique et calculer les différents termes de ce bilan.

On donne :
g = 9, 81m.s −2

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Correction : ou
V = (RT + bP ).ϕ(P )
Exercice 1 :
La µrelation de définition de χ =
1 ∂V

1. On a : − ,
V ∂P T
µ
∂χ


·
1 ∂V
µ ¶ ¸ s’écrit, compte tenu de la relation précé-
= − dente :
∂T P ∂T V ∂P T
1 dϕ
· ¸
·
1 ∂2V 1 ∂V
µ ¶ µ
∂V
¶ ¸ RT
= − − . =− (RT + bP ) + bϕ
V ∂P.∂T V 2 ∂T P ∂P T P (RT + bP ) (RT + bP )ϕ dP
ou, après simplification,
D’autre part, on a :
ϕ dϕ
µ ¶
(RT + bP ) + =0
∂α ∂ 1 ∂V
µ ¶ · µ ¶ ¸
P dP
=
∂P T ∂P V ∂T P soit ϕd P + pd ϕ = 0 ou d (ϕ.P ) = 0, on a
1 ∂2V 1 ∂V ∂V
· µ ¶ µ ¶ ¸
= − . donc :
V ∂P.∂T V 2 ∂P T ∂T P A
ϕ(p) =
P
On en déduit la relation : L’équation d’état s’écrit donc :
∂χT ∂α
µ ¶ µ ¶
=− PV = A(RT + bP )
∂T P ∂P T
Comme, aux faibles pressions, le gaz se
2. On calcule les dérivées partielles
comporte comme un gaz parfait (PV →
∂χ
µ ¶
RP (RT + bP ) − RT.P R Rb RT si P → 0), on en déduit A = 1,d’où :
= 2 2
=
∂T P P (RT + bP ) (RT + bP )2
PV = (RT + bP )
et
∂α
µ ¶
Rb
=−
∂P T (RT + bP )2 Exercice 2 :
Donc les coefficient α et χ vérifient bien la
relation. 1. Le travail reçu par le solide, au cours de
la transformation élémentaire réversible,
3. De la relation de définition du coefficient
est :
de dilatation isobare :
∂V ∂V
·µ ¶ µ ¶ ¸
δW = −P dV = −P dT + dP
1 ∂V
µ ¶
∂T P ∂P T
α=
V ∂T P Or, on a :
∂V ∂V
µ ¶ µ ¶
On déduit : = αV0 et = −χV0
∂T P ∂P T
dV
Z Z
= αd T + ln ϕ(P ) On en déduit :
V
δW = −PV0 (αd T − χd P )
ϕ(P ) étant une fonction arbitraire de la
pression du gaz, ou : — Au cours de l’échauffement isobare
Z
dV
Z
RT d T A 0 A, le travail élémentaire s’écrit :
= + ln ϕ(P )
V RT + bP δW = −P 0V0 αd T
soit
Par intégration on obtient :

lnV = ln(RT + bP ) + ln ϕ(P ) W A 0 A = −αP 0V0 (T1 −T0 ) = −αP 0V0 T0 (K −1)

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— Au cours de la compression iso- 2. (a) Bilan énergétique : comme l’évolu-
therme (d T = 0) le travail élémen- tion est adiabatique réversible, on a :
taire s’écrit δW = χV0 P d P , le travail
Q = 0 et PV γ = C t e
reçu est alors :
Par conséquent :
P 12 − P 02 χV0 P 02
(K 2 − 1) dV
Z Z
W A A 1 = χV0 = γ
2 2 ∆U = W = −P dV = −P 1V1

à 1−γ 1−γ !
Le travail total reçu pour passer de l’état γ V2 − V1 P 2 V2 − P 1 V1
⇒ ∆U = P 1V1 =
A 0 à l’état A 1 (suivant le chemin A 0 A A 1 ) γ−1 γ−1
est donc : Or, l’équilibre mécanique étant réa-
lisé, on a :
W A0 A A1 = W A0 A + W A A1
P2 mg
(P 2 −P 1 )S = mg d’où = 1+ = 1, 981
P1 SP 1
Soit :
On en déduit :
µ ¶1
P 0V0 (K 2 − 1)
µ
αT0
¶ V2 P1 γ T 2 P 2 V2
W A0 A A1 = − + χP 0 = = 0, 614 et = = 1, 216
2 K +1 V1 P2 T 1 P 1 V1
(b) Le bilan entropique est simple :
2. La transformation A 0 A 1 est représentée
par la droite d’équation P = K T . L’expres- ∆S = 0
sion du travail élémentaire devient alors : puisqu’il n’ y a pas d’échange ther-
mique et que la compression est ré-
δW = −K αV0 T d T + χV0 P d P
versible.

Le travail total reçu est donc : 3. (a) Bilan énergétique : comme l’évolu-
tion est adiabatique, on a Q = 0. Par
T12 − T02 P 12 − P 02
à ! à !
W = −K αV0 + χV0 conséquent :
2 2 Z
∆U = nC v (T3 − T1 ) = W = −P dV
P0
Si on pose, K = , il vient :
T0 Comme la force de compression est
appliquée d’une manière brusque,
P 0V0 (K 2 − 1)
W A0 A1 = (−αT0 + χP 0 ) on peut considérer que P = P 3
2 Z
⇒ ∆U = −P 3 dV = P 3 (V1 − V3 )
Exercice 3 :
avec
(P 3 − P 1 )S = mg
1. Calculons n et C v :
On en déduit : P 3 /P 1 = P 2 /P 1 = 1, 981
P 1 V1
n= = 0, 2mol et
RT1 µ
T3

P 3 V3
µ ¶
La capacité thermique massique à volume nC v T1 − 1 = −P 1V1 −1
T1 P 1 V1
constant est : Soit
µ
T3

P 3 V3
µ ¶
C vm 5R
Cv = = = 717, 5J .K −1 kg −1 − 1 = −(γ − 1) −1
M 2M T1 P 1 V1

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puisque C v = R/(γ − 1). Comme (b) Bilan entropique : On calcule ∆S le
T3 /T1 = (P 3 /P 1 ).(V3 /V1 ), il vient, en long d’un chemin réversible entre les
posant x = P 3 /P 1 : même états :
V3
µ
V3

x − 1 = −x(γ − 1) −1
V1 V1 Z3 Z3
δQ nC v d T + P dV
V3 1 + (γ − 1)x ∆S = =
= = 0, 646 1 T 1 T
V1 γx
et
T3 1 + (γ − 1)x
·
5
µ ¶
T3
µ ¶¸
V3
= = 1, 28 ∆S = nR ln + ln = 0, 31J .K −1
T1 γ 2 T1 V1

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