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Lycée Jean Bart Physique-Chimie MP 2020 − 2021

TD n°10
Ondes électromagnétiques dans le vide

Solution de l’exercice 1

1. Ces deux champs vérifient l’équation d’onde de d’Alembert. Pour le champ électrique par exemple :
~
1 ∂ 2E
~ =
∆E
c ∂t2
2

ω
2. On trouve k = .
c
3. Cette onde se propage le long de l’axe (Oz), dans le sens des z croissants, à la vitesse c.
4. Cette onde est polariée rectilignement suivant la direction ~ux .
5. La relation de structure (qui peut être retrouvée à l’aide de l’équation de Maxwell-Faraday en
~ = 1 ~uz ∧ E,
complexe) s’écrit : B ~ soit :
c
B~ = E0 cos(ωt − kz)~uy
c
Le vecteur de Poynting vaut alors :

~ ~ 2
~ = E ∧ B = E0 cos2 (ωt − kz)~uz
Π
µ0 µ0 c
~ · dS
6. On a dP = hΠi ~
~ = hkΠkidS car la surface est orthogonale à la direction de propagation de
l’onde. Comme :

~ E02 2 E02 2 E02


hkΠki = h cos (ωt − kz)i = hcos (ωt − kz)i =
µ0 c µ0 c 2µ0 c
on en déduit :
 E2
 E02 S ε0 cE02 S
P= dP = 0 dS = =
2µ0 c 2µ0 c 2
E0
L’application numérique donne E0 = 43,3 kV · m−1 et B0 = = 0,14 mT.
c

Solution de l’exercice 2
c
1. On sait que f = , soit f = 5 × 1014 Hz. Cette onde est dans le domaine visible (orange).
λ

2. La norme du vecteur d’onde vaut k. Donc avec k = , on trouve k = 10,5 × 106 m−1 .
λ
3. Un plan d’onde est un plan équiphase, donc d’équation cartesienne 2x + 2y + z = cste.

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4. Ce champ vérifie l’équation de Maxwell-Gauss, qui s’écrit dans le vide et en notation complexe
(attention à la convention choisie ici !) :

~ = 0 = i ~k · E
divE ~ = i kx E x + i ky E y

soit E y = −E x .
5. L’onde est plane progressive, donc on peut appliquer la relation de structure :
     
~k ∧ E
~ 2 Ex 1
~ k    Ex  Ex
B= =  2  ∧  −E x  =  1 = (~ux + ~uy − 4~uz )
 
ω 3ω 3c 3c
1 0 −4
6. La densité volumique moyenne d’énergie est donc (calcul très détaillé, on peut aller plus vite) :
ε0 2 1
huem i = hE i + hB 2 i
2 2µ0
ε0  ~ ~ ∗  1 
~ ·B ~∗

= Re E · E + Re B
4 4µ0
ε0   1  
= Re E x E x + E y E ∗y +

Re B x B ∗x + B y B ∗y + B z B ∗z
4 4µ0
ε0   1  
= |E x |2 + |E y |2 + |B x |2 + |B y |2 + |B z |2
4 4µ0 !
ε0 2 1 2E02 16E02
= 2E + +
4 0 4µ0 9c2 9c2
2
= ε0 E 0
~ ~
* +
~ = E ∧ B = 1 Re E ~ ∗ . Or,
 
7. La moyenne temporelle du vecteur de Poynting est : hΠi ~ ∧B
µ0 2µ0
     
1 1 4
~ ~ ∗ E02  E02   2E02
E∧B =  −1  ∧  1  =  4 = ~u
  
3c 3c c
0 −4 2
~ = ε0 cE 2~u = huem i c ~u.
en notant ~u le vecteur unitaire dans le sens de propagation. Donc hΠi 0

Solution de l’exercice 3

1. Pour trouver α et k0 , nous avons besoin de deux relations. Nous utilisons l’équation de propagation
de d’Alembert, ainsi que l’équation de Maxwell-Gauss. Ces deux équations s’écrivent dans le vide :

~
1 ∂ 2E
~ =
∆E ~ =0
et divE
c2 ∂t2
 2 2
π ω π

soit les deux relations cherchées : + k02 = et + iαk0 = 0. Ainsi :
a c a
s
2  2
ω π π

k0 = − et α = i
c a ak0

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2. Il faut faire attention ici, puisque l’onde n’est pas plane. Il n’est donc pas possible d’appliquer
la relation de structure telle qu’elle a été vue en cours. On utilise plutôt l’équation de Maxwell-
Faraday (attention, les expressions simplifiées des opérateurs vectoriels ne fonctionnent pas non
plus !) :
−→~ ~
∂B
rotE =−
∂t
Or :
 

∂E z ∂E y π πy i(ωt−k0 z)
         

 ∂x

 0 − α + ik0 E0 cos e
     ∂y

∂z 
 
a a 
−→~
 
 ∂       
rotE = ∧ Ey  =  =
   
 
0
 
0 
∂y
      
      
   

 
  Ez 0 0
∂z
Le champ magnétique est donc uniquement suivant ~ux . D’après la question précédente,
2
π i ω

α + ik0 =
a k0 c
Le champ magnétique vaut donc (en prenant la constante d’intégration égale à zéro) :

~ = − ωE0 cos πy ei(ωt−k0 z) ~ux


 
B
k0 c2 a
3. Comme déjà mentionné, cette onde n’est pas plane. Elle est progressive (terme ωt − k0 z dans l’ex-
ponentielle) et harmonique puisque ne présente qu’une seule pulsation mais n’est pas transverse.
Sur ce dernier point, il est possible néanmoins d’affiner : le champ magnétique est transverse, on
parle donc d’onde transverse magnétique.
4. Pour calculer le vecteur de Poynting instantanné, il faut utiliser les champs réels :

~ = 1 Re(E)
Π ~
~ ∧ Re(B)
µ0
0 ωE0 πy
 
πy
  − 2 cos cos(ωt − k0 z)
E0 cos cos(ωt − k0 z) k0 c a
~ =
avec : Re(E) a   ~ =
et Re(B) .
π πy 0
− E0 sin sin(ωt − k0 z) 0
ak0 a
0
πωE02 πy πy
   
~ = cos sin cos(ωt − k0 z) sin(ωt − k0 z)
On obtient donc : Π aµ0 k02 c2 a a , de valeur tem-
ωE02 πy
 
2
cos2 cos2 (ωt − k0 z)
k0 µ0 c a
porelle moyenne :

ωE02 2 πy
 
~ =
hΠi cos ~uz
2k0 µ0 c2 a
L’énergie se propage bien en moyenne dans la direction de propagation de l’onde.

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Solution de l’exercice 4

1. On note E~ = Ex ~ux = E0 cos(ωt − kz)~ux . Avec E0 l’amplitude du champ, ω la pulsation et k = ω


c
le module d’onde.
2. Après le polariseur, le champ électrique est de la forme :
~ 1 = Ex cos θ ~up = E0 cos θ cos(ωt − kz + ϕ0 )~up
E

avec ~up = cos θ~ux + sin θ~uy la direction privilégiée du polariseur.


y

~1
E
~u⊥ ~up
θ x
~
E

3. En entrée du polariseur, la densité d’énergie électromagnétique vaut uem = ε0 kEk


~ 2 . Par consé-
1 1
quent, huem i = ε0 E02 , soit un éclairement de E0 = ε0 c E02 .
2 2
1
Le même raisonnemment conduit à E1 = ε0 c cos2 θ E02 en sortie du polariseur. On en déduit que
2
η = cos2 θ.
4. D’après ce qui précède, l’éclairement après N polariseurs vaut :
1
EN = ε0 c (cos θ)2N E02 = E0 (cos θ)2N
2
α
5. Il suffit de prendre θ = . Ainsi, pour N très grand, l’angle θ devient très faible et son cosinus
N
environ égal à 1. Dans ce cas, la perte d’éclairement peut effectivement être négligeable.
π
6. On cherche N tel que EN ≥ 0, 99 E0 avec α = . Or, d’après ce qui précède et si θ  1 :
2
!2N !
2N θ2 
2
 π2
EN = E0 (cos θ) ≈ E0 1− ≈ E0 1 − N θ = E0 1−
2 4N
π2 π2
On obtient donc la condition 1 − ≥ 0, 99, soit N ≥ ' 247.
4N 0, 04

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