1 – Exercices : 25 - Équations de Maxwell Sciences Physiques MP 2020-2021

Exercices : 25 - Équations de Maxwell

A. Approximation des régimes quasi-permanents
1. Conditions de l’ARQP
Dans un conducteur non parfait de conductivité γ = 5, 7×107 S·m−1 (pour le cuivre), existe un champ électrique
sinusoı̈dal dans le temps de pulsation ω.
1. Supposons qu’en un point intérieur au conducteur, existe à la date t = 0 un supplément local de charge
correspondant à la densité volumique ρ0 . En utilisant la loi d’Ohm et une équation de Maxwell, montrer
que la densité initiale disparaı̂t en un temps très bref qu’on estimera en fonction d’une constante de temps
τ bien choisie.
2. La pulsation du champ électrique est ω < 1015 rad · s−1 . Montrer dans ces conditions que le terme dit
✭✭ courant de déplacement ✮✮ de l’équation de Maxwell-Ampère peut être négligé devant la densité
volumique de courant.
3. Écrire à l’aide des deux approximations précédentes, les équations de Maxwell où ne figurent que les
champs E ~ et B~ et les constantes c, et τ .
~ et commenter.
4. Donner l’équation vérifiée par le champ électrique E

Réponses : ρ = ρ0 exp − τt , τ = ε0 ~ = 0, −
~ = 0, div B →~ ~ − →~
= − ∂∂tB , rot B 1 ~ ~ = 1 ∂E ~
γ , γ ≫ ε0 ω, div E rot E = c2 τ E, ∆E c2 τ ∂t ,
diffusion.

2. Approche électromagnétique du condensateur plan

Un condensateur plan utilisé en régime sinusoı̈dal permanent est formé de deux disques conducteurs de même
rayon a de quelques cm et de même axe Oz. Ils sont séparés par une distances 2h. On néglige tout effet de
bord en supposant le champ électrique entre les armatures de la forme : E ~ = E(r) cos ωt~ez en coordonnées
cylindriques.
1. Établir une équation différentielle vérifiée par la fonction Ez (r) seule.
r2
 
2. On suppose que E(r) est peu variable en fonction de r : E(r) = E0 1 + η 2 où on suppose |η| ≪ 1.
a
Montrer que ceci n’est possible que si la fréquence est inférieure à une fréquence maximum qu’on évaluera.
Commenter.
3. Donner l’expression du champ magnétique entre les armatures, on négligera tout champ statique.
4. On suppose que E(r) a pour valeur maximum 103 V · m−1 . Calculer la valeur maximale du courant de
déplacement de Maxwell pour une fréquence de 1 MHz et un rayon de 1 cm.

1 ∂2 E a2 ω 2 ~ 2ηE0 r
Réponses : 1r ∂r
∂
(r ∂E c
∂r ) = c2 ∂t2 ; f ≪ πa , η ≃ − 4c2 assez peu contraignant ; B = a2 ω sin ωt~eθ ; jdmax =
−2 −2 max max 2
ε0 2πf E0 ≃ 5, 6 × 10 A · m , id = jd πa .

3. Effet de peau
Un matériau conducteur ohmique de conductivité γ occupe le demi-espace z > 0. Dans celui-ci, on étudie un
champ électromagnétique de la forme :

~ t) = Re[E(z) exp(jωt)~ex ]
E(z, et ~ t) = Re[B(z) exp(jωt)~ey ]
B(z,
1. Dans quel domaine de fréquence peut-on négliger le courant de déplacement de Maxwell devant le
courant électrique ? On prendra γ = 5, 7 × 107 S · m−1 .
2. En déduire la forme simplifiée des équations de Maxwell dans ce matériau.
3. Le conducteur étant illimité dans le sens z > 0, résoudre ces équations ; on admettra qu’un certain
dispositif impose le champ électrique à la surface du conducteur : E(z = 0) = E0 .
4. On appelle épaisseur de peau δ du matériau la profondeur à partir de laquelle l’amplitude des champs
est divisée par e (base des logarithmes népériens). Évaluer δ pour ce conducteur pour une fréquence de
50 Hz puis pour une fréquence de 1 MHz.

~ = 0, −
~ = 0, div B
Réponses : γ ≫ ε0 ω, ω ≪ 6 × 1018 rad · s−1 , div E
→~
rot E
~ − →~
= − ∂∂tB , rot B ~ = µ0 γ ∂ E~ ,
~ ∆E
= µ0 γ E,
q ∂t
E(z) = E0 exp − zδ avec δ = µ02γω , δ50 Hz = 1, 67 cm et δ1 MHz = 94 µm.

B. Étude de condensateurs

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4. Décharge d’un condensateur plan

Un condensateur plan est formé de deux disques conducteurs de même rayon a de quelques centimètres et de
même axe Oz. Les disques portent des charges q(t) et −q(t). Ils sont séparés par une distance e. On néglige tout
effet de bord en supposant le champ électrique uniforme et les lignes de champ magnétique circulaires d’axe Oz.
On suppose qu’il se décharge dans un circuit résistif, en régime lentement variable tel que le champ électrique
~ = Ez ~ez . On le suppose uniforme dans tout le volume du condensateur, c’est
obéit à : Ez = E0 exp(−t/τ ) avec E
à dire indépendant de r.
~ = B(r, t)~eθ . Donner l’expression de B
1. Déterminer le champ magnétique correspondant sous la forme B
en fonction de E, r et τ .
2. En un point du volume du condensateur, exprimer en fonction de r et de λ = cτ le rapport des contri-
butions électrique et magnétique à la densité d’énergie électromagnétique.
3. Montrer que, pour un régime lentement variable (concept que l’on précisera), il est bien légitime de
considérer un condensateur comme un système purement électrique (c’est à dire non magnétique).
4. Proposer des ordres de grandeurs les plus défavorables pour cette approximation que l’on puisse rencontrer
en TP, conclure.
5. Calculer le vecteur de Poynting en un point intérieur au condensateur et commenter la direction de
celui-ci.
6. Donner l’expression du flux de ce vecteur, à travers le cylindre de rayon a et de hauteur e en fonction de
E, et du volume V de ce cylindre. Interpréter le résultat précédent à l’aide d’un bilan énergétique.

~ = − r E20 exp − t ~eθ , umag = r22 2 , τ grand umag ≪ uel , τmin ≃ 10−6 s et a ≃ 10−2 m alors
Réponses : B 2c τ τ uel 4c τ
2
umag −5 ~ 1 E0 r 2t E 2 2πa2 e
uel ≃ 10 , Π = 2µ0 c2 τ exp − τ r~
e , vers l’extérieur décharge du condensateur, Pray = 2µ1 0 0c2 τ exp − 2t
τ ,
ε0 E 2 V
Pray = τ , Pray = − dWdt
cond
avec Wcond = ε0 2
2 E V .

5. Condensateur plan en régime variable

Un condensateur plan est formé de deux disques conducteurs de même rayon a de quelques centimètres et de
même axe Oz. Les disques portent des charges q(t) et −q(t). Ils sont séparés par une distance e. On néglige tout
effet de bord en supposant le champ électrique uniforme et les lignes de champ magnétique circulaires d’axe Oz.
Le condensateur est utilisé en régime sinusoı̈dal.
1. À l’aide des équations de Maxwell, exprimer les champs électrique et magnétique en fonction de q(t)
et de sa dérivée.
2. Retrouver la capacité de ce condensateur en régime variable.
3. Commenter la forme des deux équations de Maxwell que vous n’avez pas utilisées.
4. Calculer le vecteur de Poynting.
5. Calculer la puissance totale rayonnée à travers la surface entourant le condensateur.
6. Calculer l’énergie totale rayonnée entre le début de la charge q = 0 et sa fin q = Q. Commenter.

6. Condensateur en régime sinusoı̈dal

Un condensateur plan est formé de deux armatures métalliques en forme de disques, de même axe Oz, de même
rayon R, disposées dans le vide à la distance h l’une de l’autre. Le métal des armatures sera assimilé à un
conducteur parfait, d’épaisseur de peau nulle : le champ électrique y est donc identiquement nul.
En régime sinusoı̈dal permanent, on étudiera le champ électrique dans l’espace inter-armatures sous la forme
~ = E(r, z) exp (iωt) ~ez , en coordonnées cylindriques et en notation complexe.
E
1. Déterminer les équations différentielles vérifiées par E(r, z).
2. Résoudre ces équations, au moins de façon approchée au voisinage de l’axe de symétrie (on pourra traiter
E, en fonction de r, comme une série entière).
3. À quelle condition, portant sur la dimension R, peut-on considérer le champ électrique comme quasi-
uniforme ? Proposer une application numérique.
On se placera dans ce cas dans la suite.
4. Déterminer le champ magnétique dans l’espace inter-armatures.
5. Expliciter la puissance rayonnée à tout instant vers ce condensateur. Commenter.

Réponses : div E~ = 0 d’où ∂Ez = 0 Ez = Ez (r), 1 ∂ (r ∂E ) = 12 ∂ 2 E ω2 P∞ n

∂z r ∂r ∂r c ∂t2 = − c2 E, E = E0 n=0 an r avec
2 2
a0 = 1 d’où ar1 + ∞ 2 n ω ∞ n 2 ω
P P
n=0 (n + 2) an+2 r = − c2 n=0 an r , on a a2p+1 = 0 et (n + 2) an+2 = − c2 an , Ez (r) =

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2 2 4 4
E0 (1 − ω4cr2 + ω64cr4 + . . .), uniforme si R ≪ 2c 6 −1 ~ = iω E02r exp iωt~eθ , Π
~ =
ω , ω ≃ 10 rad · s , R ≪ 600 m, B 2c
ε0 2 2 2 dWcond
2 E0 rω cos ωt sin ωt~er , Pray = ε0 E0 πR hω cos ωt sin ωt = − dt .

7. Étude électromagnétique d’un condensateur sphérique

Un condensateur sphérique est constitué de deux armatures métalliques parfaitement conductrices, sphériques,
concentriques, de centre O et de rayons a et b > a. L’espace compris entre ces armatures est empli d’un milieu
conducteur de conductivité γ. On cherche pour ce système un champ électromagnétique variable, respectant la
~ = E(r, t)~er à l’exclusion de toute composante statique. On suppose aussi qu’à l’instant
symétrie sphérique : E v
t = 0, le condensateur était chargé : S σt=0,r=a dS = Q0 .
1. Montrer que le champ magnétique est nul pour des raisons de symétrie.
2. Établir et résoudre les équations vérifiées par le champ électromagnétique.
3. Définir et calculer la constante de temps τ du système.
4. Montrer qu’aucune puissance électromagnétique n’est rayonnée par ce système. Établir le bilan local des
puissances pour ce système. Quelle est la constante de temps pour les puissances ?
5. Établir l’expression de l’énergie emmagasinée dans le condensateur pour une date t quelconque.
6. En déduire l’expression de l’énergie dissipée par effet Joule entre t = 0 et t → ∞.

Réponses : E, ~ = ~0 ; ε0 ∂ E~ +γ E
~ ~j radiaux, (M, ~er , ~eθ ) = Π+ et (M, ~er , ~eϕ ) = Π+ donc B ~ = ~0, E
~ = Q0 2 exp − t ~er
∂t 4πε0 r τ
2 2
ε0 ~ ~ ∂u ~ ~ ε0 ~ 2 ′ τ 2 1 Q0 (b−a) 2t 1 Q0 (b−a)
R
avec τ = γ ; Π = 0, ∂t = −j · E avec u = 2 E ; τ = 2 ; We = u4πr dr = 2 4πε0 ab exp − τ ; WJ = 2 4πε0 ab .

C. Puissance transportée, dissipée

8. Résistance d’un conducteur ohmique
On considère un cylindre de matériau conducteur, de conductivité γ, de rayon a, de longueur h, parcouru par
le courant I uniformément réparti en volume. On néglige les effets de bord, on raisonnera comme si l’on avait
affaire à un cylindre infini.
1. Déterminer le champ électrique en tout point intérieur au conducteur. Quelles sont les sources de ce
champ ?
2. Déterminer de même le champ magnétique en tout point de l’espace.
3. Déterminer le vecteur de Poynting et son flux à travers la surface cylindrique entourant le conducteur.
Commenter.

Réponses : E~ = 1 I ~ r≤a = µ0 Ir ~ r≥a = µ0 I ~ r=a = − 1 I22 3 ~er , Φentrant = 1 I2h

γ πa2 ~
ez , générateur ; B 2πa2 ~eθ , B 2πr ~eθ ; Π γ 2π a γ πa2 ,
R = γ1 πa
h
2.

9. Augmentation de la résistance électrique

On considère fil électrique cylindrique rectiligne de longueur L = 1 m. Cette longueur est suffisamment grande
devant son rayon a = 1 mm pour √ que l’on considère le fil comme infini. Ce fil rectiligne est le siège courant
variable avec le temps : i(t) = I0 2 cos ωt avec ω = 2πf et f = 50 Hz. On supposera dans un premier temps que
le courant est uniformément réparti dans toute la section du fil. Le fil est constitué de cuivre de conductivité
électrique γ = 6 × 107 Ω−1 · m−1 . On prendra I0 = 1 A.

1. Rappeler l’expression de la résistance électrique R0 du fil en courant continu (indépendant du temps) et

la calculer numériquement.
2. Justifier le fait qu’à la fréquence du courant, on puisse se placer dans le cadre de l’approximation des
régimes quasi-permanents.
3. Déterminer l’expression du champ magnétique créé par le courant à l’intérieur du fil.
4. Faire le bilan des équations de Maxwell dans le cadre de l’étude du fil.
5. Montrer que le champ magnétique variable est à l’origine d’un champ électrique induit de la forme
~ ind = Ezind (r, t)~ez que l’on précisera.
E
6. En déduire qu’il en résulte une densité volumique de courant induite (on parle d’autoinduction dans le
cas précis) et que la densité volumique de courant totale est :

r2
 
~jtot = ~ez I0
cos ωt − 2 sin ωt
πa2 2δ
r
2
où δ est l’épaisseur de peau dont on rappelle l’expression δ = .
µ0 γω

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7. Déterminer l’expression de la puissance volumique Joule hpvol it dissipée en moyenne dans le fil.
8. En déduire que la puissance moyenne dissipée par effet Joule dans tout le fil est :

a4
 
hPJ it = R0 I02 1 +
12δ 4
9. En déduire que la résistance R du fil électrique en tenant compte de l’autoinduction est telle que R > R0 .
Discuter ce qu’il se produit lorsque la fréquence du courant augmente.
√
Réponses : R0 = 1 πa2 ~ = ~eθ µ0 I0 22 r cos ωt, −
= 0, 005 Ω, temps de propagation ∆t = Lc ≪ f1 , B
→~
rot B = µ0 i(t)
γ L 2πa
~ ~
a été utilisée pour déterminer B sous la forme du théorème d’Ampère, div B = 0 est vérifiée, div E ~ = 0
−→ ~ ~
∂B ~ ind ind
car le cuivre est très bon conducteur, rot E = − ∂t explique l’existence de E = Ez (r, t)~ez , en utilisant
√ √
∂Ezind µ0 ωI0 2
un formulaire on a − 2πa2 r sin ωt d’où Ez
ind
= − µ04πa ωI0 2 2
2 r sin ωt, avec j ind = γEzind , on arrive à
∂r
j 2 2
I0 r 4 t a 4
l’expression demandée, γ , hpvol it = γ(πa2 )2 (1 + 4δ 4 ), hPJ it =
pvol = tot hpvol it rdrdθdz, on a R = R0 (1 + 12δ 4 ),

si f augmente alors δ diminue et la résistance électrique augmente.

10. Puissance transportée par un câble coaxial

On considère un câble coaxial dont le milieu vide est limité par une âme métallique cylindrique de rayon a et
d’axe Oz et une gaine cylindrique coaxiale et de rayon b. L’étude s’effectue en régime permanent. On cherche
des solutions des équations de Maxwell en coordonnées cylindriques sous la forme :

~ θ) = f (r)~er
E(r, et ~ θ) = g(r)~eθ
B(r,
1. Montrer que ces formes sont solutions des équations de Maxwell. Déterminer la forme de f et g. On
utilisera la formule de la divergence en coordonnées polaires :

~ = 1 ∂(rUr ) 1 ∂Uθ ∂Uz

div U ( )+ +
r ∂r r ∂θ ∂z
2. Relier f à la différence de potentiel U entre les armatures et g à l’intensité I transportée par l’armature
interne.
3. Calculer le vecteur de Poynting et calculer son flux à travers une section droite de câble.

~ = 0 d’où f (r) = α −→ ~ ~ β
Rb
~ · d~l = U donc E
~ = U ~ = µ0 I
Réponses : div E r, rot B = 0 d’où g(r) = r, a
E r ln(a/b) ~
er , B 2πr ~eθ ,
~ · (rdrdθ~ez ) = U I.
RR
P = Π

11. Champ dans un câble coaxial

Dans un câble coaxial d’axe (Oz), de rayons intérieur R1 et extérieur R2 > R1 , on étudie la propagation
d’une onde de champ électrique E~ = E(r) exp [i (ωt − kz)] ~er , en coordonnées cylindriques, dans l’espace inter-
armatures.
Le métal des armatures sera assimilé à un conducteur parfait, d’épaisseur de peau nulle : le champ électrique y
est donc identiquement nul.
1. Par application du théorème de Gauss, déterminer E(r). On posera E(r = R1 ) = E0 exp [i (ωt − kz)].
2. Déterminer les charges surfaciques portées par les armatures.
3. Par application de l’équation de Maxwell-Faraday, déterminer le champ magnétique. On négligera
toute composante continue de ce champ.
4. Déterminer les courants surfaciques portés par les armatures.
5. Relier ω et k ; commenter.
6. Déterminer la moyenne temporelle de l’énergie électromagnétique volumique contenue dans le câble.
7. Déterminer le vecteur de Poynting et sa valeur moyenne.
8. Déduire des deux relations précédentes la vitesse de transport de l’énergie dans le câble. Commenter.

Réponses : E(r) = E0 Rr1 , σr=R1 = ε0 E0 exp [i (ωt − kz)], σr=R2 = −ε0 E0 R R2 exp [i (ωt − kz)] ;
1

~ = k E0 R1 exp [i (ωt − kz)] ~eθ ; ~jr=R1 = 1 k E0 exp [i (ωt − kz)] ~ez , ~jr=R2 = − 1 k E0 R1 exp [i (ωt − kz)] ~ez ;
B ω r µ0 ω µ0 ω R2
k R2 2
~ >= 1 1 k E02 R21 ~ez ; < Π
~ >=< u > ~ven , ~ven = c~ez .
ω = 1 ; < u >= ε0 E02 12 ; < Π
c 2r 2 µ0 ω r

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