Vous êtes sur la page 1sur 5

Université Ibn Zohr

Ecole Nationale des Sciences Appliquées ENSA 2 : 2015/2016


Agadir

Devoir surveillé de Thermodynamique


Rattrapage (durée 1h30)

Note à retenir :

— Le DS est clair, aucun interogation n’est accepté

— L’utilisation du blanco est interdite, toute utilisation entraînera −1 dans la note globale

— Tout échange entre étudiants entraînera l’exclusion de la salle d’examen

Exercice 1 :

Une mole de gaz reçoit, au cours d’un transformation élémentaire réversible, une quantité de
chaleur δQ qui peut s’exprimer de trois façons différentes, suivante le choix des variables (P,V, T ) :

δQ = C v d T + l dV

δQ = C p d T + hd p

δQ = λd p + µdV

1. Exprimer les coefficients l , h, µ et λ en fonction des capacité calorifiques molaires C P et C V


et des dérivées partielles :
∂T ∂T
µ ¶ µ ¶
et
∂V P ∂P V

2. Calculer, dans le cas d’un gaz parfait, l , h, λ et µ en fonction des paramètres P,V et γ

3. En déduire la relation entre P et V , au cours d’un transformation adiabatique réversible du


gaz,

(a) si γ est indépendant de la température

(b) si γ est une fonction linéaire de la température (γ = g T + γ0 )

ENSA-Agadir - h.meftah@uiz.ac.ma 1/5 20 Avril 2016


Exercice 2 :

On considère un gaz obéissant à l’équation d’état suivante :

nRT nB PB
P= avec << 1 et << 1
V − nB V RT
3
L’énergie interne de ce gaz est :U = nRT
2
Le gaz enfermé dans un cylindre muni d’un piston, on lui fait subir un cycle de transformations
quasistatiques et réversibles suivant :

— Compression isotherme de l’état initial 0(P 0 , 2V0 , T0 ) à l’état 1(P 1 ,V0 , T0 ).

— Echauffement isobare de l’état 1 à l’état 2(P 1 , 2V0 , T2 )

— Refroidissement isochore de l’état 2 à l’état 0.

1. Calculer les capacités calorifiques à volume constant C v et à pression constante C p

2. Calculer le coefficient de dilatation volumique à pression constante α et le coefficient de


compressibilité isotherme χ

3. Calculer :

(a) P 1 en fonction de P 0 et V0

(b) T2 en fonction de T0 et V0

4. Comparer la pression et la température calculées à la question précédente à la pression et à


la température obtenues pour un gaz parfait.

5. Calculer les travaux et quantités de chaleur échangée au cours du cycle.Comparer chaque


résultat obtenu à celui d’un gaz parfait.

6. Vérifier le premier principe de la thermodynamique


∂P
µ ¶
On rappelle que le coefficient calorimétrique l est : l = T
∂T V

ENSA-Agadir - h.meftah@uiz.ac.ma 2/5 20 Avril 2016


Correction : 3. La transformation étant adiabatique, on
a:
Exercice 1 :
δQ = λd p + µdV = 0
1. A pression constante, d p = 0 ; on a donc :
En remplaçant λ et µ par leurs expres-
δQ = C v d T + l dV = C p d T = µdV sions :
vd p γpdV dp dV
d’où + = 0 ou +γ =0
∂T
µ ¶ γ−1 γ−1 p V
l = (C p −C v ) (a) Puisque γ = γ0 = c t e, on peut écrire,
∂V p
et en intégrant,
∂T
µ ¶
µ = Cp ln(p) + γ0 ln(V ) = c t e
∂V p

A volume constant, dV = 0 ; on a donc : soit

ln(pV γ0 ) = c t e ou pV γ0 = c t e

δQ = C v d T = C p d T + hd p = λd p (b) Le rapport des capacités calorifiques


est une fonction linéaire de la tem-
d’où pérature. La relation différentielle de
∂T
µ ¶
h = −(C p −C v ) l’adiabatique :
∂p v
et dp dV
µ
∂T
¶ +γ =0
λ = Cv p V
∂p v s’écrit :
2. La relation de Mayer relative à une mole d p d T dV
= −
de gaz parfait, C p − C v = R (avec C p = p T V
γC v ), fournit les capacités calorifiques On a donc
dT dT
molaires en fonction de γ : + (g T + γ0 − 1)
T T
R γR Soit
Cv = et C p =
γ−1 γ−1 dV 1 dT
=−
D’autre part, l’équation d’état du gaz par- V g T + γ0 − 1 T
fait s’écrit :pV = RT d’où : dT dV dV
⇒ +gT + (γ0 − 1) =0
T V V
∂T ∂T
µ ¶
p
µ ¶
V dT g dV
= et = ⇒ − d T +(γ0 −1) =0
∂V p R ∂V V R T g T + γ0 − 1 V
Les coefficients calorimétriques donnés Intégrons cette dérinière équation

par les relation précédantes sont donc : différentielle ; il vient :

p ln T −ln(g T +γ0 −1)+(γ0 −1) lnV = c t e


l = R. =p
R soit
V T V γ0 −1
h = −R. = −V = cte
R g T + γ0 − 1
γR p γ Compte tenu de pV = RT , on ob-
µ= = .p
γ−1 R γ−1 tient la relation entre p et V :
R V V pV γ0
λ= = = cte
γ−1 R γ−1 g pV + R(γ0 − 1)

ENSA-Agadir - h.meftah@uiz.ac.ma 3/5 20 Avril 2016


Exercice 2 : d’où
1
µ
nB

α= 1−
L’équation d’état du gaz est donné par la re- T V
lation suivante : Le coefficient de compressibilité iso-
therme est :
P (V − nB ) = nRT 1 ∂V
µ ¶
1 nRT 1
µ
nB

χ=− = = 1−
V ∂P T V P 2 P V
1. La variation élémentaire de l’énergie in-
Soit
terne en fonction de d T et dV , est : 1
µ
nB

χ= 1−
P V
dU = nC v d T + (l − p)dV
3. (a) La compression (0 → 1) étant iso-
∂P
µ ¶
le coefficient calorimétrique l = T therme (T = T0 ), on a :
∂T V
d’où :
P 0 (2V0 − nB ) = P 1 (V0 − nB )
dU = nC v d T (1)
d’où
D’autre part, l’expression de l’énergie in-
µ ¶
nB
2−
terne pour ce gaz est : V0
P1 = P0 µ ¶
nB
1−
V0
3 3
U = nRT soit dU = nRd T (2) nB
2 2 étant très inférieur à 1, en faisant
V0
un développement limité au premier
La comparaison des deux relation (1) et
ordre, on obtient :
(2) donne :
3 µ
nB

Cv = R P1 = P0 2 +
2 V0
Pour déterminer C p , on va supposer
(b) La transformation (1 → 2) étant
une transformation s’effectuant à pres-
isobare(P = P 0 ), ona :
sion constante, dans ce cas, on a :
T0 T2
=
dU = nC p d T − P dV = nC p d T − nRd T (V0 − nB ) (2V0 − nB )
d’où µ
nB

et
2−
V0
3 5 T2 = T0 µ
nB

dU = nRd T d’où Cp = R
2 2 1−
V0
2. L’expression du coefficient de dilatation nB
Tenant compte du fait que << 1,
volumique à pression constante est : V0
on a :
1 ∂V
µ ¶ µ
nB

α= T2 = T0 2 +
V ∂T P V0
∂V
µ ¶
Calculons à partir de l’équation 4. Dans le cas d’un gaz parfait, B tend vers 0.
∂T P
d’état du gaz : Les expressions de la pression P 1 et de la
température T2 deviennent alors :
∂V
µ ¶
nR V
µ
nB

= = 1− P 1 = 2P 0 et T2 = 2T0
∂T P P T V

ENSA-Agadir - h.meftah@uiz.ac.ma 4/5 20 Avril 2016


5. (0 → 1) transformation isotherme. Le Dans le cas d’un gaz parfait, on obtient :
tranvail élémentaire échangé :
5
W1→2 = −nRT0 et Q 1→2 = nRT0
δW = −P dV 2

Le travail échangé est : (2 → 0) transformation isochore. Le travail


2V0 − nB échangé est :
W0→1 = nRT0 ln
V0 − nB Z
nB W2→1 = − P dV = 0
étant inférieur à 1, soit :
V0
µ
nB
¶ A volume constant, on a δQ = nC v d T ,
W0→1 = nRT0 ln 2 +
V0 soit :

A température constante, on a : 3
µ ¶
nB
Q 2→0 = nC v (T0 − T2 ) = − nRT0 1 +
2 V0
δQ = P dV = −δW
Pour un gaz parfait :
soit :
µ
nB

3
Q 0→1 = −nRT0 ln 2 + W2→0 = 0 et Q 2→0 = − nRT0
V0 2
Dans le cas d’un gaz parfait, on obtient :
6. Bilan mécanique :
· µ ¶ µ ¶¸
nB nB
W0→1 = nRT0 ln 2 et Q 0→1 = −nRT0 ln 2 Wc ycl e = nRT0 ln 2 + − 1+
V0 V0

(1 → 2) transformation isobare. Le travail Bilan thermique :


échangé est : · µ ¶ µ ¶¸
nB nB
nRT0 nRT0 Q c ycl e = −nRT0 ln 2 + − 1+
W1→2 = −P 1 (2V0 −V0 ) = − V0 = − µ ¶ V0 V0
(V0 − nB ) nB
1−
V0 La variation d’énergie interne ∆Uc ycl e est :
nB
Avec << 1, soit : ∆Uc ycl e = Wc ycl e +Q c ycl e
V0
µ
nB

W1→2 = −nRT0 1+ Soit :
V0
∆Uc ycl e = 0
Apression constante, on a : δQ = nC p d T ,
soit : U est une fonction d’état, sa variation ne
5
µ
nB
¶ dépend que de l’état initial et de l’état fi-
Q 1→2 = nC p (T2 − T0 ) = nRT0 1 +
2 V0 nal.

ENSA-Agadir - h.meftah@uiz.ac.ma 5/5 20 Avril 2016

Vous aimerez peut-être aussi