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Université Chouaib Doukkali Année universitaire 2020/2021

Faculté des Sciences Module 16 (SMP3)


Département de Physique

TD Thermodynamique - Série 1

Exercice N◦ 1 : (présentiel)

On considère n moles de gaz réel occupant un volume, V , sous la pression, P , à la


température T . Une étude expérimentale a montré que les coefficients thermoélastiques suivent
les lois suivantes :
α = RTR+bP et χT = P (RT RT
+bP )

R étant la constante des gaz parfaits et b une constante caractéristique du gaz étudié.
Déterminer l’équation d’état du gaz réel sachant que pour, b = 0, le gaz se comporte comme un
gaz parfait.

Exercice N◦ 2 : (à distance)


1 ∂V 1 ∂P
et χT = − V1 ∂V
  
Calculer les coefficients thermoélastiques : α = V ∂T P ,β= P ∂T V ∂P T

1) pour le gaz parfait


2) pour le gaz d’équation d’état : P (V − nb) = nRT
n2 a
3) pour le gaz de Van der Waals d’équation d’état : (P + V2
)(V − nb) = nRT

Exercice N◦ 3 : (présentiel)

Soit un fil élastique de longueur initiale L0 à la température T0 . Lorsqu’on exerce sur ce


fil une traction F , l’expérience montre que la longueur change et devient L et que la température
T varie.

∂L ∂L
1) Justifier la relation : dL = ( ∂T )F dT + ( ∂F )T dF
2) On définit le coefficient de dilatation linéaire à force constante par λ = L1 ( ∂T
∂L
)F et le module
L ∂F ∂F
d’Young par E = S ( ∂L )T où S est la section du fil. Exprimer ( ∂T )L et dF en fonction de
E, S et λ.
3) L’équation d’état du fil s’écrit : F = AT × L/L0 − L20 /L2 où A est une constante. Calculer


les expressions des paramètres E et λ. En déduire leurs valeurs E0 et λ0 obtenues à traction


nulle (F = 0).

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Exercice N◦ 4 : (à distance)

Les variables d’état pression P , volume V et température T sont reliées par une équation
de type f (P, V, T ) = 0 appelée équation d’état. On peut aussi écrire l’équation d’état , par
exemple sous la forme P = P (V, T ) où la variable d’état P apparaı̂t alors comme une fonction
des variables indépendantes V et T .
Soient les différentielles totales :

CV l
dU = CV dT + (l − P )dV et dS = T dT + T dV

où CV et l sont les coefficients calorimétriques qui dépendent des variables d’état.

1) Expliciter les relations imposées par le fait que dU et dS sont des différentielles totales.

2) On s’intéresse à l’équation d’état où n et R sont des constantes. Calculer l; montrer que CV ne
dépend pas de V , calculer les fonctions d’état U et S en supposant que CV ne dépend pas de T .

3) Reprendre les mêmes questions qu’en 2) pour le gaz de Van Der Waals d’équation :

n2 a
 
P + 2 (V + nb) − nRT = 0
V

Exercice N◦ 5 : (présentiel)

Le tableau ci-dessous donne avec trois chiffres significatifs exacts, le volume molaire
(en m3 .mol−1 ) et l’énergie interne molaire U (en kJ.mol−1 ) de la vapeur d’eau à t = 500◦ C pour
différentes valeurs de la pression P (en bars). On donne en outre la constante des gaz parfaits
R = 8, 314 J.K−1 .mol−1 .

1) Justifier sans calcul que la vapeur d’eau ne se comporte pas comme un gaz parfait.
2) On se propose d’adopter le modèle de Van Der Waals pour lequel on a :

n2 a
 
P + 2 (V + nb) = nRT
V

a) Calculer le coefficient a en utilisant les énergies internes des états à P = 1 bar et à


P = 100 bars. Calculer b en utilisant l’équation d’état de l’état à P = 100 bars.
b) Quelle température obtient-on alors en utilisant l’équation d’état avec P = 40 bars et
V = 1, 56.10−3 m3 .mol−1 Conclure sur la validité du modèle.

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Faculté des Sciences Module 16 (SMP3)
Département de Physique

Correction TD Thermodynamique - Série 1

Exercice N◦ 1 : (présentiel)

On a :
R RT
α= et χT =
RT + bP P (RT + bP )
or  
1 ∂V R dV R × dT
α= = ⇒ = à P = cte
V ∂T P RT + bP V RT + bP
⇒ LnV = Ln(RT + bP ) + f (P ) ⇒ V = (RT + bP )φ(P ); avec φ(P ) = exp(f (P ))

Pour déterminer φ(P ) on utilise l’expression du deuxième coefficient, χT

φ0 (P )
   
1 ∂V 1 ∂[(RT + bP )φ(P )] 1  −b
bφ(P ) + (RT + bP )φ0 (P ) =

χT = − =− =− −
V ∂P T V ∂P T V RT + bP φ(P )

RT b φ0 (P ) RT + bP φ0 (P )
⇒ =− − ⇒ =−
P (RT + bP ) RT + bP φ(P ) P (RT + bP ) φ(P )
dφ(P )
1 φ0 (P ) ( ) dφ(P ) dP
⇒ =− = − dP ⇒( )+ = 0 ⇒ Lnφ(P ) + LnP = C ⇒ P × φ(P ) = C 0
P φ(P ) φ(P ) dP P
C0
(avec C 0 = exp(C))⇒ φ(P ) = P .
C0
Donc on substitue, φ(P ), par l’expression, P , On trouve :

(RT + bP )C 0
V = ⇒ P V = (RT + bP )C 0
P

En plus, Si b = 0, le gaz se comporte come un gaz parfait, c-à-d, l’équation P V = RT C 0 est


équivalente à P V = nRT ⇒ C 0 = n (n : nombre de moles). Finalement, l’équation d’état de ce
gaz réel, pour n moles, est P V = n(RT + bP ). Cette équation s’écrit autrement sous la forme :
P (V − nb)nRT

Exercice N◦ 2 : (à distance)


1 ∂V 1 ∂P
et χT = − V1 ∂V
  
On rappelle les expressions : α = V ∂T P ,β= P ∂T V ∂P T

1) Gaz parfait (G.P)


♣ GP ⇒ P V = nRT
(
nRT
V = P ⇒ α = V1 . nR nR
P = nRT =
1
T
nRT 1 nR nR 1
(1)
P = V ⇒ P . V = nRT = T

3
 
1 nRT nRT 1
χT = − − 2 = =
V P nRT P P
Finalement : GP ⇒ α = β = 1/T et χT = 1/P
2) Gaz : P (V − nb) = nRT
♣  
nRT 1 nR nR
V = + nb ⇒ α = =
P V P PV
♣  
nRT 1 nR nR 1
P = ⇒β= = =
V − nb P V − nb nRT T
♣  
nRT 1 −nRT P (V − nb) V − nb
V = + nb ⇒ χT = − = =
P V P2 2
P V PV
Finalement : Gaz :P (V − nb) = nRT ⇒ α = nR/P V ; β = 1/T et χT = (V − nb)/P V ;
n2 a
3) Gaz : (P + V2
)(V − nb) = nRT
♣ calcul de α
2 3
(E1 ) ⇔ P V − nbP + nV a − nV ab
2 = nRT (E2 ) (2)
n2 a ∂V 2n3 ab ∂V
Soit : P ∂V
  
∂T P − V 2 ∂T P + V 3 ∂T P = nR
 
∂V nR
⇒ = n2 a 2n3 ab
(3)
∂T P P− +
V2 V3
 
1 ∂V nR
⇒α= =  (4)
V ∂T P P− n2 a
+ 2n3 ab
V
V2 V3

♣ Calcul de β

nRT n2 a ∂P nR 1 nR

(E1 ) ⇒ P = V −nb − V2
⇒ ∂T V = V −nb ⇒ P . V −nb
(5)

♣ Calcul de χT

∂V n2 a ∂V 2n3 ab ∂V
  
(E2 ) ⇒ V + P ∂P T − nb − V2 ∂P T + V3 ∂P T =0

∂V
 h n2 a 2n3 ab
i
1 ∂V
 V −nb
⇒ ∂P T P− V2
+ V3
= −(V − nb) ⇒ χT = V ∂P T = h 2a 3
i
P−n + 2n 3ab V
V2 V

Exercice N◦ 3 : (présentiel)

1) La longueur L du fil est une fonction de la température T et de la force F : L = L(T, F ). La


différentielle de L est alors :
   
∂L ∂L
dL = dT + dF
∂T F ∂F T

4
2) L’état du fil est décrit par les variables T , L et F . Les dérivées partielles de ces variables
d’état sont reliées par la relation suivante :
     
∂F ∂T ∂L
× × = −1
∂T L ∂L F ∂F T
 
∂F 1 L
⇒ × × = −1
∂T L λL ES
on utilise les relations :
       
∂T ∂L ∂L ∂F
× = 1 et × =1
∂L F ∂T F ∂F T ∂L T

∂F

⇒ ∂T L = −λ × E × S (i)
∂F ∂F
 
On a : dF = ∂T L dT + ∂L T dL

E×S
⇒ dF = −λ × E × S × dT + L dL (ii) (6)

3) L’équation d’état du fil est de la forme :

L2
 
L
F = AT × − 02
L0 L

La différentielle de F est:

L20 L3
   
L AT
dF = A × L0 − L2
dT + L0 1 + 2 L03 dL (iii)

L’identification entre les relations (ii) et (iii) donne :

L3
L3 1− 0
 
AT L  L3 3 
E= SL0 1 + 2 L03 et λ = − L
T 1+2 03
L

A traction nulle (F = 0), la longueur du fil est égale à L0 . Il s’en suit donc que :

E0 = 3AT /S et λ0 = 0

Exercice N◦ 4 : (à distance)

1) Explicitons que dU et dS sont des différentielles totales


(
dU = cV dT + (l − P )dV
dS = cTV dT + Tl dV
  h i
∂cV ∂(l−P ) ∂l
 ∂P

dU dif totale ⇔ ∂V = ∂T = ∂T V − ∂T V (i)
T V
 c
  
∂ ( TV ) ∂( Tl )
 
1 ∂cV 1 ∂l l

dSdif totale ⇒ ∂V = ∂T ⇒ T ∂V = T ∂T V − T2
(ii)
T V T

5

∂l l ∂l ∂P ∂P
   
(i) et (ii) ⇒ ∂T V − T = ∂T V − ∂T V ⇒ l=T ∂T V (iii)


       
∂cV ∂P ∂2P ∂P ∂cV ∂2P
 
(iii) dans (i) ⇒ ∂V = ∂T V +T ∂T 2
− ∂T V ⇒ ∂V =T ∂T 2
T V T V

Finalement les premières relations de Clapeyron sont :



 l = T ∂P

  ∂T V 
∂cV ∂2P
 ∂V =T ∂T 2
T V

2) Gaz parfait: P V − nRT = 0


♣ Calcul de l :
nRT
P = V ⇒ l = T (nR/T ) = P

♣    
∂cV ∂2P ∂
∂V =T ∂T 2
= T ∂T (nR/V )V = 0 ⇒ cV ne dépend pas de V
T V

De plus, en supposant que cV ne dépend pas de T , il vient que cV est une constante pure.
♣ Calcul de U :
dU = cV dT ⇒ U = cV T + U0

♣ Calcul de S:
dT
dS = cV T + nR dV
V ⇒ S = cV LnT + nRLnV + S0

3) Gaz : P (V − nb) = nRT



nRT ∂P nR

P = V −nb ⇒ ∂T V = V −nb

l = T ∂P = T V nR

−nb = P

∂T
 2V 
⇒ 
∂cV

∂ P
 ∂V = T ∂T 2 = 0 ⇒ cV = cte
T V

♣ Calcul de U :
dU = cV dT ⇒ U = cV T + U0

♣ Calcul de S:

dT l dV dT P dV dT
dS = cV T + V V = cV T + V V = cV T + nR V dV
−nb ⇒ S = cV LnT + nRLn|V − nb| + S0

n2 a
4) Gaz : (P + V2
)(V − nb) = nRT

nRT n2 ∂P nR

P = V −nb − V2
a ⇒ ∂T V = V −nb

6

∂P n2 a
= T V nR

 l=
T ∂T V −nb = P + V2
⇒ 
∂cV

∂2P ∂
 ∂V =T ∂T 2 V
= T ∂T ( V nR
−nb ) = 0 ⇒ cV = cte
T

♣ Calcul de U :

n2 a n2 a
dU = cV dT + (l − P )dV = cV dT + V2
dV ⇒ U = cV T − V + U0

♣ Calcul de S:

dT l dV dT 1 nRT
dS = cV T + V V = cV T + T V −nb dV ⇒ S = cV LnT + nRLn|V − nb| + S0

Exercice N◦ 5 : (présentiel)

1) Ici l’énergie interne U varie à température constante, la première loi de Joule n’est pas vérifiée,
donc la vapeur d’eau ne peut être considérer comme un gaz parfait.
2) a)

a.1) calcul du coefficient a


En considérant le modèle de Van Der Waals (VDW) pour P = 1 bar et P = 100
bars, on a :
(
U1 = UGP − Va1 U100 −U1
a
⇒ a= 1
−V 1
= 0.923(J.m3 .mol−2 )
U100 = UGP − V100 V 1 100

a.2) calcul du coefficient b


 a  RT
P+ (V − n) = nR ⇒ b = V −
V 2 P + Va2

AN : V = 5.90 × 10−4 (m3 .mol−1 ) ; R = 8, 314(J.K −1 .mol−1 ); T = 773K; P =


107 P a
On trouve :
b = 8.19 × 10−5 (m3 .mol−1 )

b) Calculons la température donnée par le modèle VDW :

1 a
T = (P + 2 )(V − b)
R V
1 0.923
T = (10 × 105 + )(1.56 × 10−3 − 8.19 × 10−5 ) ' 778.56 ' 779K
8.314 1.562 × 10−6
Soit: T = 505◦C Calculons l’incertitude relative pour voir la précision du modèle :
4T 505−500
T = 505 ' 1%. Le modèle de VDW est donc satisfaisant

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