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1 - Définition physique
Le sol est une réalité observable, celle des propriétés de la matière organique, minérale, inerte ou vivante,
qui en constituent la substance. Des paramètres physiques caractéristiques de son état : température, volume,
composition chimique, porosité, hydrométrie... le définissent plus précisément dans sa dimension
fonctionnelle.
Un état est défini par un ensemble de valeurs d’un certain nombre de variables d’état, dont certaines sont
proportionnelles à laquantité de matière (variables extensives par exemple masse et volume) et d’autres
indépendantes de la quantité de matière (variables intensives par exemple température, potentiel chimique,
potentiel gravitaire...). La dynamique pédologique est le résultat des relations entre les variables extensives et
intensives présentes dans le milieu, dont l’expression physique pourrait être celle des équations d’état liant
toutes ces variables.
Le sol est donc défini physiquement dans l’espace et dans le temps. Il est défini dans l’espace par ses trois
dimensions (variables d’état) longitude, latitude et altitude. Il est défini dans le temps par la cinétique des
réactions.
Le “sol” est un état intermédiaire représentatif d’un état stationnaire qui s’établit aux confins de la sphère
minérale et de la sphère organique (biosphère).
Les sols constituent l'épiderme de la terre et restent de ce fait soumis en permanence à l'action de facteurs
déterminants quant à leur genèse, quant à leur conservation mais aussi leur disparition. Particulièrement
exposés aux agents de l'érosion, leur permanence dans les systèmes géomorphologiques demeure le résultat
de la convergence de facteurs favorables rarement réalisée au niveau de l'écosystème, à l'échelle des temps
géologiques.
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en premier lieu par la géométrie des formations superficielles, c’est-à-dire leur
distribution dans le paysage, celle-ci n'étant pas fortuite mais née principalement de la
convergence de facteurs lithologiques, climatiques et structuraux ;
en deuxième lieu par l’empreinte des pédogenèses observables dans les paléosols ou
les pédosédiments (définis ici en tant que paléosols remaniés), lithifiés ou non : c'est le
concept d’enregistrement pédosédimentaire applicable à un matériel lithologique dès lors
qu'un ou plusieurs traits pédologiques y sont observables.
L'analyse des nombreux profils d'altération montre que le sol répond aux instabilités du système
géomorphologique en adoptant un mode de structuration significatif des contraintes reçues. Inversement
l’état structural du sol en partie ou en totalité conservé devient un mode d’identification de l'intensité et de la
nature des processus établis pendant les périodes de continentalisation.
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- enrichissement en matières organiques
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La composition chimique du sol est donc dans les premiers temps de sa formation strictement conforme à
celle du matériel lithologique dont il est issu. Toutefois il convient de moduler ce constat car le climat exerce
parfois sur les sols des contraintes rapides surtout en milieu chaud et humide. Par ailleurs la sphère biotique
peut se trouver particulièrement agressive avec la présence d’acides organiques, en milieu tempéré riche en
matière organique en décomposition sur roches cristallines ou cristallophylliennes.
4 - Le rôle du climat
4.1 - La désagrégation mécanique
La roche présente des fissures, des plans de fracturation orientés différemment selon sa nature
pétrographique, son origine et les contraintes tectoniques enregistrées (observations de tectoglyphes sur des
plans témoins de contraintes en cisaillement dextre).
La fragmentation s’opère selon des lignes qui suivent la limite des cristaux constitutifs : dans le cas
présent elle est le résultat du gel (cryoclastie) en période périglaciaire lors de la dernière phase de glaciation
(au Weichsélien).
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Les alternances de gel et de dégel entre les saisons expliquent la cryoclastie spécifique du sommet de la
coupe (petits éléments anguleux réunis par un ciment calcitique pulvérulent) : celui-ci est le lieu de
cryoreptations propres aux coulées superficielles accompagnant le dégel.
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Type de sol Pas de temps en années Ordre Conditions de Exemples étudiés
pédogenèse
Anthroposol 0<S< 101 1 Station Vert-le-Grand (Essonne)
Lithosol 101<S<< 102 ½ Station Sols sur bri récent
Condée / Ifs
Calcaire de Morières :
toposéquence (partie supérieure)
Sols bruns à autour de 104 4 Climat et/ou station Paléosol éemien de Condé-sur
caractère fersiallitique Ifs et
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posé sur le plan des considérations typologiques : en combien de temps peut-on, en moyenne
et dans des conditions climaciques soit zonales soit propres à l’écosystème stationnel, aboutir à un
type de sol défini dans les classifications ?
posé sur le plan de la durée des processus aboutissant à un mode de structuration ou à la
différenciation en horizons : quels sont les traits pédologiques, représentatifs d’un certain état de
stabilité du sol et quels pas de temps nécessitent-ils pour se former ?
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Les sols bruns calciques complètent, dans les toposéquences, les sols bruns calcaires etincorporent parfois
(dans la Plaine de Caen) une fraction limoneuse non négligeable, si bienque le caractère calcique devient
plus le résultat d’un apport exogène, que celui d’une évolution pédogénétique allant dans le sens de la
dissolution des carbonates. Mais, en fait, tous les cas de figures peuvent se présenter: ils sont le résultat d’une
distributioncombinant la topographie, l’âge du sol et l’existence d’apports lœssiques.
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Sol cryptopodzolique (CPCS) ou podzosol humique A/Bph (RP 95) la complexolyse est réelle, mais
la mobilité des complexes est contrariée par l’apport de cations (cas des sols debordure côtière au Cap
de La Hague).
Sol ocre podzolique (CPCS) = podzosols ocriques (RP 1995) : le contraste entre A et BP est peu net,
l’horizon Bph est peu développé. Ce sont des types de sols que l’on rencontre en Forêt d’Ecouves suite
à l’enrésinement.
Sol de type podzol humo-ferrugineux non induré = podzosol meuble (RP 1995) : l’horizon éluvial
cendreux (E) est bien développé, l’horizon B est de type BPh mais un horizon Bps peut commencer à se
développer.
5.5.1.2 - Sols dont l’évolution est inscrite dans un pas de temps d’ordre 3 ou 4 (milliers d’années, jusqu’à la
dizaine de milliers d’années)
Sols brunifiés (brunisols)
Le processus de brunification s’observe sur tous matériaux, bien drainés, calcaires ou non mais libérant
une quantité importante d’argile et d’oxydes de fer libres.
L’horizon (B) brun, coloré par les oxydes de fer étroitement liés aux argiles, prend un développement
croissant. Sur matériau calcaire, la fourniture d’argiles est assurée principalement par héritage à partir de la
roche mère.
Sur matériel silicaté, la brunification résulte d’une altération par acidolyse limitée. Sur lœss le processus
est double.
Les brunisols occupent une situation intermédiaire dans l’évolution des sols tempérés entre les sols peu
évolués, sols bruns calciques par exemple, et les types plus différenciés. Ils ne présentent ni horizon E ni
horizon BT, ce qui les distinguent des luvisols. Ils sont caractérisés par la présence de l’horizon S (structural)
appelé également horizon (B) d’altération, l’horizon cambique de la terminologie américaine. Il n’est pas
possible de distinguer d’indice apparent de lessivage parce que l’entraînement de l’argile est ralenti par un
facteur écologique (acidité ou faible perméabilité du matériau), et surtout lorsque la libération d’argiles
issues du matériel lithologique par l’altération, compense les pertes par lessivage.
Sols bruns saturés (brunisols saturés): ils sont leptiques (sur calcaire durs) et résultent de la structuration
d’un horizon Sci des calcisols alors totalement décalcifié, ou pachiques sur craie glauconieuse albo-
cénomanienne (Perche).
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Figure 37. Podzosol meuble de la forêt d’Écouves : photographie commentée, principaux résultats
analytiques et interprétation pédologique
Commentaires du profil et des résultats analytiques (Résultats de l’analyse du complexe adsorbant
exprimés en cmolc kg-1)
Les horizons sont parfaitement individualisés (A / E (ou Eh) / BPh + BPs / C = II E) maisl’horizon
cendreux E reste très mince (leptique) ; un Eh peut se substituer à l’horizon E et la transition avec BPh reste
alors très floue. Dans le profil photographié ci-dessus l’horizon BP est festonné et suit les irrégularités de la
surface topographique. Le BPs (s = sesquioxydes) esttoujours situé sous le BPh dont il suit les irrégularités.
Il se superpose au II E horizon lessivé d’un paléosol éluvique (luvisol) en partie tronqué hérité de
pédogenèses antérieures. Lesargiles concentrées en base de E ou en sommet de BPh, très faiblement
représentées en %, appartiennent au groupe des édifices intergrades, vermiculites dites de basse charge,
(Robertt al., 1987). La valeur de la CEC au niveau BPh (0,4 m) est élevée. A ce niveau le complexe est
occupé par Al3+ ou Al (OH)n3-n (Robert et al., 1979, 1987) la valeur de S restant très faible.
Sols bruns faiblement lessivés (CPCS 1967), brunisols luviques (RP 1995) à caractère mésosaturé
(paléosols intra-weichséliens).
Note : on rencontre également, morphologiquement, ce type de sol, lorsqu’une troncature ancienne s’est
exercée aux dépends de l’horizon E des néoluvisols et lorsque les processus pédogénétiques s’établissent
alors à partir de l’ancien horizon illuvial.
Deux choix de dénomination seraient alors possibles : (i) néoluvisol / luvisol tronqué ancien ou (ii)
brunisol luvique. Toutefois l’observation attentive permet d’opter pour la première dénomination dès lors
que les indices d’illuviation même anciens restent visibles (importance de l’investigation
micromorphologique).
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Sols bruns fersiallitiques à rubéfaction incomplète faisant transition avec les sols
fersiallitiques.
Trois facteurs écologiques sont susceptibles d’atténuer la rubéfaction :
1/ climat à saison moins contrastée et/ou plus humide
2/ facteur lié à la station tel que milieu confiné (fissures karstiques)
3/ décarbonatation incomplète du matériau : il s’agit alors d’un seul jeune, c’est le cas des sols
fersiallitiques.
5.5.1.3 - Sols dont la genèse s’établit sur des durées plus longues, supérieures à 10000 ans (pas de temps
d’ordre 4).
Sols bruns lessivés
Ce sont des sols qui sont caractérisés par la présence d’un horizon lessivé E, horizon éluvial, d’évolution
intra et/ou post-glaciaire. On observe la progression suivante :
Sol brun lessivé (néoluvisol) à profil A/E/BT formé en 10000 ans sur lœss ;
Sol brun lessivé polyphasé : la brunification affecte un limon et se superpose à une première
pédogenèse du loess Weichsélien inférieur, surtout caractérisée par une décalcification et une très fruste
brunification ;
Sols lessivés, sol lessivé, ou lessivé dégradé, à profil A/E/Btd formé en 70000 ans sur lœss
5.5.4 - Sols mono ou polycycliques établis sur des pas de temps d’ordre 5 = ou > 100000 ans
Plusieurs types de processus pédogénétiques se succèdent dans le temps (sols polycycliques). Les sols
formés conservent la mémoire des conditions climatiques différentes : les sols sont polyphasés et
polycycliques. Les horizons profonds portent en particulier l’empreinte d’un climat plus chaud que l’actuel,
il s’agit d’un véritable paléosol qui peut prendre certains caractères des sols fersiallitiques :
5.5.1.5 - Sols dont le pas de temps caractéristique dépasse le million d’années : sols d’ordre 6
Dans les cas qui nous intéressent ce sont des sols soit à caractère fersiallitique podzolisé, soit des sols de
type ferrallitique où les processus de l’allitisation dominent. Le processus d’altération ferralitique se
rencontre sous climat tropical humide favorisant le lessivage et l’acidification. Le matériel résiduel est
constitué de minéraux argileux allitiques, riches en alumine et à rapport silice/alumine faible (argiles de type
kaolinites), auxquels s’ajoutent les oxydes et hydroxydes de fer et d’alumine en quantité importante. Une
fraction importante de la silice et la totalité des bases sont entraînées à l’état soluble hors du profil qui
s’acidifie rapidement. La partie inférieure du profil est hématitique et l’horizon C (saprolithe), épais de
plusieurs mètres constitue la zone de néoformation de la kaolinite.
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Il s’agit de traiter de la durée des processus aboutissant à un mode de structuration ou à la différenciation
en horizons : quels sont les traits pédologiques, représentatifs d’un certain état de stabilité du sol, et quels pas
de temps nécessitent-ils pour se former ?
En effet cette démarche s’impose dans l’hypothèse où nous considérons les sols ou ce qui en reste à
l’intérieur des profils d’altération, des remaniements, des formations superficielles diverses voire même des
séries sédimentaires. Or les pédoreliques observées ne seront rarement l’expression du sol dans son ensemble
mais bien celle de l’un de ses traits pédologiques ou de l’un de ses horizons en équilibre avec le milieu
(climax).
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la permanence des conditions d’altération et de pédogenèse sur un laps de temps
suffisamment long pour produire l’horizon ;
un contexte géomorphologique suffisamment stable, permettant la conjugaison de facteurs
édaphiques et sédimentologiques dont les effets concourent à la lithification en domaine continental.
5.5.2.2 - Valeur de la signification des traits pédologiques au plan de l’identification en termes de durée
relative
1. traits pédologiques ou horizons significatifs d’une évolution rapide (d’ordre 2 à 3) : ce sont ceux qui
concernent le rôle direct de la sphère biotique sur un substrat propice à sa liaison avec la matière minérale et
sa permanence. Ils sont évidemment très sensibles aux variations de milieu : c’est le cas des sols sur tourbe
des marais
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Elle constitue une interprétation de la dynamique superposée des altérations et un exemple
d’approfondissement des sols dans les paysages.
La comparaison de plusieurs profils reconstitués ou observés dans leur intégralité, sur des sites variés et à
des stades différents de leur évolution permet une approche de l’enchaînement des processus depuis la fin du
Cénomanien (les N° renvoient à la figure 34) :
1. argilisation (sous climat équatorial à tropical humide) avec néogenèse de smectites (beidellites) au
niveau de l'horizon inférieur ;
2. lignitisation des végétaux, imprégnés de sulfures de fer (pyrites), de sulfates (jarosite), l’analyse
micromorphologique montrant des boxworks de gypse épigénisés par la silice ;
3. kaolinisation de la partie supérieure du profil et nodulation calcédonieuse épigénisant d’anciennes
concrétions carbonatées ;
4. décalcification modérée des profils avec définition d’un front de décalcification ;
5 à 8. Déglauconitisation progressive avec libération des smectites qui seront lessivées, des phosphates
qui assureront la stabilité des complexes argilo-humiques ;
6. ferruginisation et ferrallitisation (allitisation) sous climat tropical humide, avec cuirassement, dont
l’épaisseur atteint son maximum en climat tropical à longue saison sèche : front de ferruginisation à
dynamique verticale (l’altération kaolinique régresse) ;
7 a. smectitisation continue de la base des profils avec argilluviation au détriment du manteau kaolinique :
définition d’un front de smectites constituée de montmorillonite vraie, vraisemblablement héritée de la masse
glauconieuse. Cette argilisation smectitique du profil est à dynamiques verticale remontante horizontale, liée
à la paléotopographie ;
7 b à 9. Enfoncement de la cuirasse sous climat aride et début de silicification. Formation des grès (7b) et
développement des silcrètes (8) enregistrés à plusieurs niveaux : niveau topographiquement inférieur à celui
des cuirassements ferrugineux dans le cas des profils profonds et bien développés : contexte pédogénétique
d’une dynamique verticale descendante, avec genèse et matérialisation d’un front de silicification ;
niveau topographiquement inférieur à celui des ferricrètes mais, du fait de la condensation du
profil, atteignant celui du front d’argilisation smectitique : les silcrètes sont également ferruginisées
(site d’Irais), et les argiles incomplètement silicifiées ; · niveau topographiquement commun à celui
des cuirasses : l'analyse micromorphologique révèle que la ferruginisation précède toujours la
silicification, d’ailleurs calcédonieuse et incomplète dans le haut du profil ;
niveau du démantèlement de la cuirasse atteinte par l’érosion (9) (silcrètes conglomératiques
à ciment argilo-siliceux terrigène au niveau du site d'Irais) ;
10. destruction partielle (géochimique ou mécanique) de la cuirasse, et préservation locale de la base du
profil totalement argilisée, atteinte par la nappe phréatique dont la remontée est corrélative de celles des
niveaux de base. Les épisodes tectoniques sont à caractère distensifs (Eocène supérieur - début Oligocène).
La remontée du niveau de la mer (mer des faluns) atteint son maximum en limite du Miocène inférieur et du
Miocène moyen (bois silicifiés incrustés de balanes du site d'Irais).
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par cimentation quartzeuse des grains siliceux détritiques, soulignés par un liseré ferrugineux
déstabilisé : le quartz authigénique secondaire forme des liserés d’accroissement qui entraînent les
oxyhydroxydes ferri-manganifères jusqu’à leur frange de développement maximal. Ces grès lustrés
quartzitiques ont parfois été assimilés aux grés ladères bartoniens/priaboniens, équivalents des grés à
Sabalites;
par comblement de la porosité : la calcédonite scelle les franges et revêtements de ferri-
argilanes ou de sesquioxydes de fer (la silicification est alors rarement complète et laisse quelques
lacunes comblées par des produits siliceux amorphes ou des argiles).
Quels enseignements peut-on déduire des éléments décrits dans la planche 5 et le commentaire associé?
1. D’abord il convient de signaler l’existence de la permanence des formations superficielles, celles-ci
ayant été affectées par plusieurs phases de pédogenèses, donc apparaissant aujourd’hui investies par des
paléosols, emboîtés et superposés. Ces paléosols constituent un obstacle physique à leur destruction par
érosion (mécanique ou chimique).
2. La structure du système formé par les formations superficielles et les paléosols qui les investissent
constitue l’essentiel de cet obstacle.
3. Les profils pédologiques présents, du fait de la mise en évidence de processus caractéristiques,
conservent la mémoire des processus et des conditions qui leur ont donné naissance.
4. L’érosion mécanique (et même chimique) reste limitée au sommet des profils.
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5. L’altération et son corollaire, la pédogenèse, sont donc à prendre en compte en tant que facteurs
contrôlant (pour partie) l’érosion. La couche d’altérites diversement colonisée par la végétation en fonction
du climat et de la situation topographique, diminue par érosion au niveau de surface supérieure mais en
revanche augmente par altération mécanique ou chimique par sa surface inférieure : c’est le concept
d’enfoncement des manteaux altéritiques et d’évolution des paysages par altération géochimique en évidence
en particulier dans certaines formations superficielles.
6. Si on élargit le champ de nos observations à d’autres régions on constate que les manteaux d’altération
sont souvent soulignés par la présence de paléosols à l’état relique ou de pédosédiments. Les sols
enregistrent les perturbations des systèmes, donc restent parfois les seuls témoins de l’emboîtement de
plusieurs séquences d’altérations superposées ou confondues dans un même profil. Ils deviennent pour le
géologue, un outil permettant de reconstituer la relativité des phénomènes pédosédimentaires. Toutefois leur
existence, leur rémanence ou leur permanence sont fonction de facteurs multiples dont nous n’avons présenté
qu’une approche sommaire limitée aux facteurs de la pédogenèse.
7. Il faut toutefois prendre en compte le fait que les sols constituent le support physique des paysages et
que, dans une certaine mesure, du fait de leur dynamique propre, ils en contrôlent l’évolution.
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