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Brahim SOUDI
Introduction
Le sol est une ressource naturelle de première importance qui occupe une position
interraciale de l’environnement. Il assure plusieurs fonctions nobles: support physique et
nutritif des plantes cultivées, épurateur, support des infrastructures urbaines et routières et
réservoir d’un grand patrimoine génétique. L’attention qui lui est accordée,
comparativement à l’eau par exemple, est malheureusement minuscule. Toutefois, son
importance commence à être de plus en plus reconnue. Il s’agit là d’un défi de la communauté
des spécialistes en sciences du sol qui doivent focaliser leur attention sur la sensibilisation de
toute la communauté internationale et en particulier les décideurs sur l’importance de cette
ressource et sur les menaces de sa dégradation qui varient d’intensité en fonction des
écosystèmes et du niveau de pression des activités humaines.
La connaissance du sol et la compréhension de son fonctionnement et des phénomènes
physiques, chimiques et biologiques qui s’y déroulent représentent des acquis de base pour
l’ingénieur agronome. Celui-ci est appelé aujourd’hui, à améliorer la productivité agricole
pour répondre aux besoins alimentaires d’une population croissante mais aussi à préserver la
qualité des ressources en sols contre les divers processus de détérioration pour garantir leur
durabilité.
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, les étudiants auront compris et assimilé l’importance du sol en tant que
composante de l’agro - système qui conditionne la production et la productivité agricole. Aussi, ils
seront en mesure de juger la qualité globale d’un sol (fertilité physique et chimique) et de proposer
certaines actions de préservation de sa qualité et d’autres de restauration et de réhabilitation. Ce cours
offre aussi un certain nombre de pré - requis indispensables pour la suite du cursus (Agronomie,
irrigation, fertilisation, travail du sol etc.).
Notes
3. Facteurs de genèse d’un sol
Les principaux facteurs de genèse d’un sol sont au
nombre de cinq:
- la roche-mère ou matériau parental
- Le relief ou la topographie
- Le climat
- Les organismes vivants végétaux et animaux
- Le temps
L’équation de formation du sol d’après Jenny
s’écrit :
s = f(cl, o, r, p, t, h)
- cl : climat
- O : organismes vivants
- r : relief
- p : matériau parental
- t : temps
- h : Homme
3.1. Roche-mère
La roche-mère est un complexe qui résulte de la mise en association de deux ou plusieurs
minéraux. Il existe plusieurs types de roches : roches sédimentaires, roches volcaniques, roches
métamorphiques selon le cycle de formation.
En tant que facteur, la roche-mère intervient par sa nature, sa composition chimique et
minéralogique, sa dureté, son état de division et sa perméabilité.
Notes
3.3. Relief ou topographie Notes
Le relief ou la topographie interviennent en tant
que facteurs de formation et/ou d’évolution du sol
par différentes composantes :
La pente
(Distance verticale/distance horizontale) x 100
lorsque la pente est supérieure à 15 %, on assiste à
une augmentation du ruissellement et du risque
d’érosion.
Ces phénomènes persistent mais à moindre
intensité lorsque la pente est inférieure à 5 %.
L’altitude
- Les zones hautes sont généralement plus
drainées que les bas fonds.
- La température diminue avec l’altitude
- Le facteur relief conditionne le facteur climat
Notes
3.5. Le temps
Notes
Le facteur temps se traduit par l’âge chronologique
du sol et le degré de développement du profil du sol.
Sol jeune peu développé Sol mûr développé
Faible développement du Profil très développé
profil
Faible profondeur
NB. On verra plus loin d’autres paramètres liés au profil
qui renseignent sur le développement du sol.
Le facteur temps détermine le degré d’expression
des autres facteurs.
Sur granite (roche dure, difficilement altérable), il
faut plus de temps pour former un sol que sur des
marnes calcaires.
Résumé Notes
s = f(cl, o, r, p, t, h)
Tout changement dans un facteur donnera un type
de sol différent et/ou influencera la vitesse de
développement du sol.
Tous les facteurs jouent de manière interactive et
simultanée.
4. Etapes de formation d’un sol
Trois étapes :
(i) Désagrégation physique et altération chimique
(ii) Enrichissement da la matrice minérale en matière organique
(iii) Differentiation des horizons
Notes
Mesure la densité apparente
On peut mesure la densité apparente de la surface du sol ou la densité apparente pour chaque
horizon en enfonçant dans le sol un cylindre de volume connu et de diamètre plus ou moins
standard. Selon l’état de surface et en particulier selon la charge en éléments grossiers (cailloux,
graviers, concrétions etc.) dans la couche superficielle, le diamètre peut être adaptée. Il est de
plus en plus grand quand la charge en éléments grossiers augmente ou lorsque le sol présente
des fissures. Cela permet de diluer l’erreur de mesure. Le principe de mesure est schématisé ci-
après :
Une fois le cylindre est prélevé, il est transporté au laboratoire et mis dans une étuve réglé à 105 °C
pendant 24 à 48 heures. L’échantillon du sol sec est pesé pour obtenir la masse du sol sec (Msol sec). Le
volume de cylindre est connu.
Notes
La mesure pour tous les horizons peut être Notes
effectuée comme le montre la figure suivante
Notes
Notion de texture du sol
La texture est la composition centésimale du sol en sable, limon et argile. Les tailles de ces
particules élémentaires du sol sont: Argile: < 0.002 mm, Limon: 0.002 - 0.05 mm, Sable: 0.05 - 2
mm. L’importance de ce paramètre texture réside dans le fait qu’il conditionne l’infiltration de
l’eau dans le sol et la rétention de l’eau par le sol. Ces éléments sont importants dans la
détermination de la réserve en eau du sol, pour le choix du système d’irrigation et pour le
pilotage de l’irrigation.
La texture est déterminée au laboratoire par l’analyse granulométrique (Cf. Visite du
laboratoire et principe de la loi de Stockes). Lorsque les proportions d’argile, de limon et de
sable sont déterminées, la classe texturale du sol se détermine par report des valeurs dans le
triangle texturale (figure ci-dessous).
Classes texturales
A : Argileux L : Limoneux
As : Argilo-sableux Ls : Limono-sableux
Al : Argilo-limoneux Lfa : Limoneux fins argileux
La : Limono-argileux Lf : Limoneux fins
Laf : Limono-argileux fins Ltf : Limoneux très fins
Las : Limono-argileux sableux Sl : Sablo-limoneux
S : Sableux
On peut aussi adopter, pour la représentation graphique des résultats de l’analyse
granulométrique le triangle rectangle comme le montre la figure suivante :
Exemple d'utilisation : Si une terre a, par exemple, 25% d'argiles et 30% de limons, la droite horizontale
passant par le niveau 25% d'argiles et la droite verticale passant par le niveau 30% de limons se coupent
au point situé dans la zone LAS. Ce sol est donc qualifié de limono-argilo-sableux.
Important pour le stage en exploitation: détermination de la texture in situ (Test tactile)
3.2. Les argiles
3.2.1. Eléments de structure (a) (b)
Deux motifs élémentaires sont à la base de
la structure des argiles : le tétraèdre (a) et Si2O5-2 Al(OH)6-3
l’octaèdre (b).
Oxygènes
Si Al
Notes
Deux grandes catégories d’argiles :
1/1 : Tétraèdre- Octaèdre
2/1 : Tétraèdre-Octaèdre-Tétraèdre
Notes
3.2.2. Propriétés des argiles
a) Adsorption d’eau et gonflement
Trois (3) états de l’eau :
- Eau adsorbée à la surface,
- Eau absorbée dans les positions inter-foliaires entre les feuillets,
- Eau cristalline faisant partie de la structure.
L’eau absorbée provoque un gonflement de certains types d’argiles. Celles-ci s’appellent des
argiles gonflantes (Smectites, beidelite, vermiculite, etc.)
Conséquence du gonflement des argiles dans la déstructuration d’un sol (La Nature, 1981)
Ce phénomène est assez prononcé dans les sols à argile gonflante comme le cas de Tirs
(Vertisol). Au Maroc, les sols à argiles gonflantes se trouvent en grande partie dans la Chaouia
et dans la plaine du Gharb.
b) Surface spécifique élevée
Comme nous allons le revoir lors de la définition de la texture, les argiles sont définies comme
des minéraux de petite taille. Cette taille très fine leur confère une grande surface spécifique
(Surface (m2)/unité de poids (gr)).
Voici quelques ordres de grandeurs de surface spécifique (m2/g) d’après plusieurs références :
- Smectite et montmorillonite : 800
- Vermiculite : 750
- Chlorite : 15
- Kaolinité : 15
- Illite : 30
Effectuez ce calcul :
Calculer la surface spécifique développée par un hectare d’un sol ayant une teneur en argile de type
smectite de 20% sur la couche 0-20 cm. Le sol a une masse volumique de 1500 kg/m3. Comparer cette
surface à d’autres repères : la superficie du Maroc ou autres.
Notes
c) Les argiles ont d’autres propriétés
Nettoyage par adsorption : ex. Shampoing à base de la Ghassoulite (type d’argile) ou savon
traditionnel (Ghassoule).
Propriété de plasticité : usage en poterie etc. Cette propréiéte offre la possiblité de modelage.
d) Les argiles sont des colloïdes minéraux chargés négativement
Les minéraux argileux se caractérisent par une surface électrique chargée négativement. Ces
charges proviennent des substitutions ioniques qui consistent en le remplacement du cation
central des tétraèdres ou octaèdres par un cation de morphologie identique mais de valence
inférieure (Al3+ pour Si4+ dans le tétraèdre, Mg2+ ou Fe2+ pour Al3+ dans l’octaèdre).
Ces charges peuvent aussi provenir des ruptures accidentelles des liaisons Si-O.
Nous gardons en mémoire cette propriété qu’à laquelle nous allons revenir dans le chapitre
physico- chimie du sol.
Notes
Chapitre 2: Constituants organiques
1. Rappels
Un sol ne mérite pas l’appellation « Sol » au sens
agropédologique du terme si la matière organique
ne vient pas s’ajouter à matrice minérale lors du
processus de pédogenèse.
Les constituants organiques constituent, avec les
constituants minéraux, la phase solide d’un sol.
Soulignons que la fraction organique en représente
qu’une faible proportion comparée à la fraction
minérale.
2. Principales catégories de matière organique
Notes
Propriétés des substances humiques
(i) Les substances humiques (SH) sont des acides polyfonctionnels
(ii) Les SH sont des colloïdes chargés négativement
Origines des charges négatives des substances humiques :
(i) Dissociation des groupements carboxyliques
Notes
3. Schéma général d’évolution de la matière organique
Schéma général d’évolution de la MO
Min
érali
satio
n Minéralisation
prim secondaire
aire
Activité
biologique
Stabilité de
la structure Fertilité chimique
Matière (éléments nutritifs
organique et biodisponibilité
Densité
apparente
Aération du Taux
sol/Porosité d’infiltration
6. Amendements organiques
Divers produits :
• Résidus de cultures (paille, feuilles, etc.)
• Fumiers
• Compost
• Engrais verts (légumineuses incorporées au sol)
• Autres déchets : déchets ménagers, boues résiduaires, déchets de bois, etc.)
Cas de fumier
Le fumier est un excellent produit d’amendement organique du sol (amélioration de la
fertilité physique et chimique du sol)
Mais :
• Il véhicule des graines de mauvaises herbes
• Il véhicule des agents pathogènes (nématodes etc.)
• Il a une composition hétérogène et instable
La composition est très variable en fonction de :
• L’espèce animale
- Fientes de volaille: 2 à 4 % d’azote
- Fumier ovin : 0.7 à 2.5
- Fumier bovin : 0.6 à 1.5
• La ration alimentaire
• Le mode et l’état de stockage
• L’état de décomposition avant incorporation au sol
Important : Animation d’une discussion sur les rôles des acides humiques et acides fulviques en
agriculture moderne (amélioration de la qualité des fruits, amélioration du calibre de certains fruits,
renforcement de la cuticule racinaire, amélioration de l’absorption des éléments nutritifs et leur
biodisponibilité, développement racinaire etc.)
Pour capitaliser les avantages des matières organiques fraîches (fumier, déchets verts, etc.) et éviter les
nuisances associées à leur utilisation à l’état frais, il est recommandé de les composter.
Le détail sur le processus de compostage est rapporté dans la fiche technique publiée dans bulletin de
Transfert de Technologie N° 129 (2005) (http://www.vulgarisation.net/bul129.htm)
7. Distribution de la matière organique
Le même type de sol peut contenir des Distribution de la biomasse dans le profil du sol
teneurs différentes de matière organique
selon le mode de son exploitation (travail du
sol, amendements, systèmes de cultures, etc.)
Verticalement, la teneur en matière organique
diminue avec la profondeur du sol. Cela
s’explique par la diminution de la biomasse
microbienne et son activité avec la
profondeur et aussi de la diminution de la
biomasse racinaire avec la profondeur.
Ou
Ca
CAH
Al
3. Valeurs caractéristiques du CAH
3.1. Capacité d’Echange cationique (CEC)
La CEC est la capacité maximale de cations que peut retenir un poids déterminé d’un sol
(généralement 100 grammes) car la CEC est exprimée en méq/100 g de sol sec.
En d’autres termes la CEC correspond à l’ensemble des charges négatives susceptibles de
retenir les cations.
Chaque type de sol est doté d’une CEC qui le caractérise. L’ordre de grandeur et la valeur de
CEC est fonction de la teneur en argile (colloïdes chargés négativement) et des substances
humiques (colloïdes chargés négativement) mais aussi de la nature minéralogique des argiles.
En effet, les argiles sont différentes en terme charge négative totale étant donné que la
structure des argiles, touchées par la substitution isomorphique et des ruptures accidentelles
des liaisons internes, est différente.
Voici quelques ordres de grandeur de la CEC des sols selon le type d’argile dominant :
Type de colloïde argileux CEC (meq/100g de sol)
Argile type 1/1 3 - 15
Argile type 2/1 10 - 40
Illite 10 - 40
Montmorillonite 80 - 150
Vermiculite 100 - 150
Les colloïdes humiques ont une CEC qui varie de 200 à 300 méq/100g
Pour chaque pourcent d’humus dans le sol, la CEC augmente d’environ 2 méq/100g de sol.
3.2. Taux de saturation en bases Notes
échangeables (TSBE)
Les bases échangeables sont : Ca++, Mg++,
Na+ et K+
TSB = 100 x [Somme de bases échangeables]
/CEC
Les bases échangeables sont exprimées en
méq/100g de sol.
Le TSBE exprime le niveau d’occupation de la
CEC (ou de charges négatives du CAH) comme
le montre bien la formule précédente.
Ces bases échangeables se trouvent sur le CAH
mais peuvent être échangées avec des cations
en solution du sol.
On peut aussi calculer un taux de saturation en
cations acides
3. Echange cationique
Entre la solution du sol et le CAH, il existe un
échange perpétuel de cations.
On distingue deux types d’échange :
- Echange homovalent : échange entre
cations de même valence
- Echange hétérovalent : échange de valence
différente
On définit un pouvoir de remplacement d’un
cation par un autre sur le CAH. On dit aussi
qu’un cation est plus sélectif qu’un autre cation. Dans le schéma suivant, la longueur de la
Le cation le plus sélectif est celui qui a le plus flèche entre le cation et le CAH est
d’affinité à s’adsorber sur le CAH. proportionnelle à la sélectivité du cation.
L’épaisseur du trait de contour indique la
Pour un échange homovalent, le cation le plus grandeur de rayon d’hydratation.
sélectif est celui ayant le rayon d’hydratation le
plus faible.
Pour un échange hétérovalent, le cation le plus Ca++
sélectif est celui qui a la valence la plus élevée
et le rayon d’hydratation le plus faible.
Ordre de sélectivité : K+
Al(3+)>Ca(2+)>Mg(2+)>NH4(1+)=K(1+)>Na(+1)
Na+
Na
+ Ca2+ Ca
Na
4. pH du sol Notes
pH = - log (H+)
(H+) : concentration en proton H+ dans la
solution du sol On distingue deux types de pH :
- pHeau qui correspond à la concentration de
H+ dans la solution du sol. La mesure est
donc effectuée dans une suspension du sol
préparée avec un rapport sol : eau de 1 :2.5.
Ce pH renseigne sur l’acidité actuelle ou
réelle du sol.
- pHKCl qui correspond à la concentration en
H+ dans la solution du sol et celle provenant
du CAH après avoir été remplacés par e
potassium ajoutée sous forme de KCl à la
solution du sol.
La différence pHeau - pHKCl renseigne sur
l’acidité de réserve ou l’acidité d’échange
(représentée par les H+ sur le CAH).
On distingue des sols acides, des sols neutres
ou au voisinage de la neutralité et des sols
alcalins ou basiques.
- Sols franchement acides : pH<5,5
- Sols franchement basiques : pH>8,5
Au Maroc la plupart des sols sont autour de la
neutralité à basique (6,5 - 8,5). Des sols acides
sont très localisés dans certaines régions.
6. Pouvoir tampon du sol
Le pouvoir tampon du sol est son aptitude de
résister à l’acidification et à l’alcalisation. Ces
phénomènes peuvent s’opérer après addition
des composés acides ou alcalins au sol ou
naturellement suite à des réactions chimiques
ou biochimiques (Ex. : Nitrification, pluies
acides, engrais, chaulage, etc.)
Le pouvoir tampon peut être déterminé au
laboratoire en élaborant des courbes de x = Base (en méq/100 g de sol)
titration en ajoutant un acide ou une base. Pouvoir tampon = 1/pente de la portion
Le pouvoir tampon est plus élevé dans un sol linéaire de la courbe de titration. Cette
ayant un CAH plus développé (riche en argile supposition qui ne considérer que la portion
et en humus). linéaire correspond à une réalité qui réside dans
le fait qu’on ne peut pas augmenter en une
seule fois le pH de plus d’une unité.
Solution du sol
H+
Dans ce cas, le sol s’oppose à l’acidification en fixant les protons H+ sur le CAH pour maintenir
l’équilibre entre le CAH et la solution du sol
b) Ajout de NaOH (alcalinisation)
OH- (NaOH)
Solution du sol
OH- + H+ = H2O
Dans ce cas, le sol s’oppose à l’alcalinisation en neutralisant les anions OH- par H+
(formation d’une molécule d’eau). Pour maintenir l’équilibre entre des protons en solution et
de ceux sur le CAH, pour chaque OH ajouté, un proton H+ s’adsorbe sur le CAH.
Attention : Le pouvoir tampon a une limite. Les sols peuvent subir une acidification et une
alcalinisation.
Importance du pH :
Le pH est en relation avec plusieurs propriétés du sol et plusieurs aspects de comportement
du sol et de la culture :
- Le pH influence l’activité biologique du sol puisque les espèces de microflore du sol
n’ont pas le même niveau de tolérance au pH (basophiles, acidophiles, neutrophiles).
- Le pH conditionne la biodisponibilité et l’assimilabilité des éléments nutritifs. Cette
biodisponibilité est déterminée par plusieurs facteurs : perte des éléments nutritifs par
exemple par volatilisation de l’ammonium, précipitation en pH basique de certains
éléments mineurs (oligo-éléments), compétition électrostatique entre H+ ou OH- avec
des éléments nutritifs cationiques et anioniques etc.).
Le diagramme suivant illustre la biodisponibilité des éléments nutritifs pour les cultures en
fonction du pH.
Remarques
Un pH basique du sol permet de réduire la solubilité de certains éléments traces
métalliques (métaux lourds) comme le Cd, le Hg, etc. et réduit par conséquence le risque
de phyto - toxicité.
Les plantes ont des tolérances variables vis-à-vis du pH du sol. Ceci est en relation avec la
biodisponibilité des éléments nutritifs ou avec les mécanismes d’absorption de ces élents
nutritifs.
Certaines plantes peuvent modifier le pH de leur environnement racinaire en secrétant par
exemple des acides organiques qui solubilisent le calcaire. Cela permet d’absorber le
calcium pour fortifier la cuticule racinaire et aussi pour assurer une exploration maximale
de la matrice du sol.
7. Salinité des sols et des eaux SOLS
Un sol salé est un sol ayant une concentration élevée en sels solubles. Celle-ci provoque
deux effets majeurs sur les plantes cultivées :
- Le déséquilibre nutritionnel induit par un excès de cations et d’anions qui interfèrent
avec les ions nutritifs vis-à-vis de l’absorption (effet faim)
- La diminution de la capacité d’absorption de l’eau par la plante suite à une
augmentation de la pression osmotique de l’environnement racinaire (effet soif).
On peut imaginer qu’un sol humide et très salé est synonyme à un sol sec. Résultat :
diminution des rendements
Principales causes de salinisation des sols :
Salinisation primaire : roche mère.
Salinisation secondaire :
- Irrigation avec les sols salés
- Forte évaporation par rapport aux
précipitations
- Déficience du drainage et remontée de la
nappe
Mesure de la salinité :
- Conductivité électrique dite 1/5 (CE1/5) dans une suspension de sol (1 part de sol
dans 5 parts d’eau)
- Conductivité mesurée dans l’extrait d’une pâte saturée (ajout progressif d’eau sur un
échantillon de sol et puis centrifugation). On note cette conductivité Ceps
- Expressions : mmho/cm ; μmhos/cm ; mSiemens/cm, dS/cm)
On observe sur les deux photos des
fluorescences salines.
Sodification du sol
La sodification correspond à un enrichissement du complexe argilo -humique en sodium
échangeable.
Un sol se qualifie de sodique lorsque le Pourcentage de Sodium Échangeable (ESP) dépasse 15
%
Conséquence :
Un sol sodique est un sol qui se disperse physico-chimiquement. Le sodium entretient avec les
colloïdes argileux une faible liaison à cause de son grand rayon d’hydratation. De ce fait, les
argiles se repoussent et crée une dispersion des particules des sols (peptisation) et donc une
détérioration de sa structure.
Contrairement au calcium et au magnésium qui sont des actions floculantes très favorables à la
formation et au maintien d’une bonne structure, le sodium est un cation dispersant.
Notes
Lorsqu’on irrigue avec une eau de SAR élevée, on provoque une sodification du sol. Ainsi, on
peut définir des relations empiriques entre l’ESP et le SAR
Na
+ Ca2+ Ca
Na
L’addition du gypse permet un apport de calcium qui prend la place du sodium (en excès) sur le
CAH. Ainsi, comme produits de réaction on aura le sulfate de sodium dans la solution du sol. Ce
produit est très soluble. Ainsi, il convient d’irriguer immédiatement après l’apport de gypse
(sans dépasser la capacité maximale de rétention de l’eau par le sol, notion qui sera traitée plus
tard) pour faciliter le déroulement de cette réaction.
Appliquer par la suite (48 heures après) une irrigation percolante pour lixivier l’excès de
sodium.
Exercice d’application : Calculer la quantité der gypse (CaSO4) à apporter à un sol pour baisser son
ESP de 16 à 12 sur la couche 0 - 30 cm. Exprimer le résultat en Kg ou tonnes/ha. Ce sol a une CEC de
30 méq/100 g de sol. La masse volumique du sol sur cette couche est de 1 400 kg/m3.
Interpréter ces courbes (les petits points et triangles correspondent aux valeurs de SAR et de Ce de 10 situations.
8. Tolérance des plantes
Les plantes n’ont pas les mêmes tolérances à la salinité (voir tableaux suivants)
Tolérances des espèces ligneuses (D’après Firmin R. – Forestery trials in Koweit)
CE.103 Espèces
Mmhos/cm-1
50 Avicennia marina
40 Casuarina glauca, Tamarix Jordanis, Tamarix marismortui.
35 Atriplex nummularia, Atriplex vesicaria, Prosopis stephanianna, Prosopis tamarugo,
Tamarix aravensis, Tamarix deserti, Tamarix mannifera, Tamarix orientalis, Tamarix
pentandra, Tamarix meyeri.
30 Acacia ligulata, Casuarina equisetifolia, Prosopis juliflora, Tamarix aphylla, Zizyphus
vulgaris.
25 Acacia sowdenii, Tamarix nilotica.
18 Acacia pendula, Acacia salicina, Casuarina stricta, Eucalyptus camaldulensis, Eucalyptus
sargentii, Eucalyptus spathulata, Nerium oleander, Parkinsonia aculéata.
16 Acacia farnesiana, Callistemon lanceolatus, Casuarina cristata, Eucalyptus camadulensis
var. Obtusa, Eucalyptus porosa, Eucalyptus kondininesis, Eucalyptus microtheca,
Prosopis chilensis (algarobilla), Prosopis juliflora var. velutina.
14 Acacia arabica, Albizzia chinensis, Casuarina lehmanii, Clerodendron inerme, Eucalyptus
pimpiniana, Haloxylon salicornicum, Sesbania grandiflora.
12 Acacia stenophylla, Bassia latifolia, Callitris glauca, Dodonaea viscosa,
Eucalyptusgomphocephala, Eucalyptus kruseana, Melaleuca pauperifolia, Melia
azedarach, Punica granatum, Thevetia neriifolia
10 Albizzia lebbek, Butea monosperma, Eucalyptus annulata, Eucalyptus comitae- vallis,
Eucalyptus cornuta, Eucalyptus melliodora, Eucalyptus stricklandii, Ficus carica, Ficus
religiosa, Hakea laurina, Lagunaria patersoni, Ricinus communis var.
Persicus, Salvadora oleoides, Thespesia populnea, Vitex agnus-castus.
8,5 Casuarina cunninghamiana, Caesalpinia gilliesii, Calligonum comosum, Dalbergia sissoo,
Dodonaea attenuata, Eucalyptus cladocalyx, Eucalyptus forrestiana, Eucalyptus grossa,
Eucalyptus largiflorens, Eucalyptus le souefii, Eucalyptus robusta, Eucalyptus saubris,
Inga dulcis, Terminalia arjur.
8 Brachychiton gregorii, Eucalyptus brockwayi, Eucalyptus dundasi, Eucalyptus
intertexta, Eucalyptus woodwardii, Ficus bengalensis, Myrtus communis, Prosopis
spicigera, Schinus molle, Terminalia catappa.
6 Acacia deanei, Agonis flexuosa, Balanites aegyptiaca, Cupressus arizonica, Eucalyptus
torquata, Grevillea robusta, Olea europea, Pritchardia filifera, Salix acmophylla,
Tamarindus indica, Tecomastans.
5 Cordia myxa, Cupressus sempervirens var. Stricta, Elaeagnus angustifolia, Eucalyptus
astringens, Eucalyptus campaspe, Eucalyptus flocktoniae, Eucalyptus lansdowneana,
Eucalyptus longicornis, Eucalyptus patellaris, Eucalyptus redunca, Eucalyptus oleosa,
Lantana aculeata, Populus euphratica, Terminalia belerica.
4,5 Bombax malabaricum, Eucalyptus citriodora, Populus bolleana.
3 Acacia tortilis, Albizzia julibrizzin, Ficus sycomorus, Robinia pseudoacacia, Salix alba.
2,5 Acacia cyanophylla, Acacia mellifera, Acacia raddiana, Acacia forestiana.
2 Eucalyptus tereticornis, Hyphaene thebaica, Poinciana regia, Duranta plumieri, Populus
oblegata.
1 Azalea, Bougainvillea, Populus thevestiva, Populus euramericana.
Effet de la salinité totale du sol sur le rendement des cultures de plein champ (T=tolérance ;
MT=modérément tolérante ; MS=modérément sensible ; S=sensible).
CE
Appr.
Diminution de rendement (%) 0 10 25 50 100
Orge (Hordeam vulgare) 8,0 10 13 18 28 T
Coton (Gossypium lirsutum) 7,7 9,6 13 17 27 T
Betterave sucrière (Beta vulgaris) 7,0 8,7 11 15 24 T
Blé (Tritieum aestinum) 6,0 7,4 9,5 13 20 M.T
Carthame (Cathamus tinctorius) 5,3 6,2 7,6 9,9 15 M.T
Soja (Glycine max) 5,0 5,5 6,2 7,5 10 M.T
Sorgho (Sorghum bicolor) 4,0 5,1 7,2 11 18 M.T
Arachide (Arachis hypogea) 3,2 3,5 4,1 4,9 7 M.S
Riz Paddy (Ozyza sativa) 3,0 3,8 5,1 7,2 12 M.S
Sesbania (Sesbania macrocarpa et Sesbania exaltata) 2,3 3,7 5,9 9,4 17 M.S
Maïs Grain (Zea mays) et Lin (Linum usitatissimum) 3,5 5 3,8 5,9 10 M.S
Canne à sucre (Saccharum officianrum) 1,7 23,5 M.S
Fève (Vicia faba) 1,6 2,6 4,2 6,8 12 M.S
Delique de Chine (Vigna sinensis et Vigna unquicilata) 1,3 2,0 3,1 7 9 M.S
Haricots (Phaseolus vulgaris) 1,0 1,5 2,3 3,6 5 S
Notes
Chapitre 4 : L’eau dans le sol
1. Introduction
Ce chapitre offre des notions de base sur les relations sol-eau :
- Le potentiel de l’eau dans le sol
- Les forces de rétention de l’eau par le sol
- Les caractéristiques hydriques du sol
- La courbe caractéristique de rétention de l’eau par le sol
- La notion de réserve utile et de réserve facilement utilisable
- Une initiation sommaire sur le mouvement de l’eau par le sol
Ces notions constituent un pré requis pour les cours d’agronomie, d’irrigation.
3. Potentiel de l’eau du sol
Ψt = Ψg + Ψp + Ψo
Où :
Ψt : Potentiel total
Ψg : Potentiel gravitaire
Ψp : potentiel de pression, potentiel capillaire ou potentiel matriciel (Ψm)
Ψo : potentiel osmotique (cas des sols très salés, autrement cette composante est nulle)
4. Etats de l’eau dans le sol
L’eau dans le sol se trouve sous forme de trois
états :
Eau adsorbée sous forme d’un film
pelliculaire d’eau intimement liée aux
particules du sol (Seule une température de
l’ordre de 900 °C permet de l’évaporer). Il
s’agit donc d’une eau agronomiquement non
intéressante car elle est inaccessible par les
plantes. On peut considérer que cette eau fait
partie de la constitution du sol
Eau capillaire : c’est l’eau qui se trouve dans
les micropores et mésopores du sol (<0.2 μm
et entre 0.2 et 1 μm). Le terme de capillarité
rappelle un tube capillaire (voir schéma ci
contre).
Eau gravitaire : c’est l’eau contenue dans les
macropores et qui n’est pas retenue par le sol
: elle percole sous la force de gravité
(potentiel gravitaire)
4. Potentiel capillaire
Le potentiel capillaire est donc la composante de potentiel total du sol qui mérite d’être
étudiée et comprise car elle est en relation directe avec la disponibilité de l’eau pour la plante
et les facteurs qui l’influencent.
Retenir les relations terminologiques suivantes :
Potentiel capillaire : pression avec laquelle les capillaires du sol (micropores et mésopores)
retiennent l’eau du sol. Il s’agit d’une pression négative souvent appelée aussi succion de l’eau
par le sol.
Capillarité : l’absorption de l’eau par capillarite
Le potentiel de pression ou capillaire s’appelle aussi potentiel matriciel (terme relatif à la
matrice du sol constituée de particules de sols agencées pour former des macropores, des
mésopores et des micropores selon la taille des particules élémentaires).
Le potentiel capillaire est noté : pF
pF = log10 |Ψm|
Notes
5. Potentiel capillaire et diamètre des
pores (ou des tubes capillaires par
analogie)
Constatation : l’eau remonte (succion,
remontée capillaire) plus haut lorsque le
diamètre des capillaires est petit (voir schéma
ci-contre)
Loi de Jurin-Laplace :
Observer ce schéma
Calcul de la réserve utile
Expression en termes d’humidité :
Surface du sol
Pour tenir compte de la profondeur d’enracinement, il conviendrait de pondérer ces valeurs ou de procéder
à une estimation sur base des valeurs moyennes de ces paramètres si ces dernières ne sont pas très
différentes.
Notion de réserve facilement utilisable (RFU)
Courbe de pF et type de sol
La courbe de pF et ses valeurs
caractéristiques varient en fonction du
type de sol et particulièrement en
fonction de la texture. En effet, celle-ci
détermine en grande partie la taille des
pores et donc la rétention capillaire de
l’eau.
Notes
Illustration pour 2 types de sols (un à dominance de sable et l’autre à dominance d’argile)
Observer et commenter ces courbes :
- Allure des courbes
- Comparer les valeurs caractéristiques (Hcc et Hpfp) pour ces deux cas de texture
- Comparer graphiquement les RU et les calculer (données : da_sol sableux : 1.2 ; da_sol
argileux : 1.5 ; profondeur pour les deux sols : 40 cm, estimer graphiquement les valeurs
de Hcc et Hpfp).
8. Mouvements de l’eau dans le sol
Conditions non saturées
L’eau se déplace dans le sol dans le sens des
potentiels décroissants.
Si dh/dz<0 : déplacement descendant
Conditions saturées
L’eau se déplace selon la loi de Darcy :
Avec
V = Vitesse d’infiltration (cm/h)
K = conductivité hydraulique (cm/h)
I = gradient hydraulique (m/m)
La conductivité hydraulique, parfois appelée perméabilité, caractérise la vitesse avec laquelle
l’eau circule dans le sol quelque soit le sens de l’écoulement (horizontal ou vertical) et dépend
des conditions auxquelles le sol est soumis. Par contre la vitesse d’infiltration cherche à définir
la vitesse avec laquelle l’eau quitte la surface libre du sol pour rejoindre la nappe. La mesure de
terrain (méthode du double anneau ou du trou) définit directement la vitesse d’infiltration et non
la conductivité hydraulique.
b) Normes marocaines d’interprétation (Administration de génie rural)
Les valeurs du taux d’infiltration sont comparées aux normes rapportées dans le tableau ci-bas :
Symbole Appellation V (cm/h)
V1 Très élevée > 20
V2 Elevée 10 à 20
V3 Moyenne 2 à 10
V4 Faible 0.5 à 2
V5 Très faible < 0.5
c) Relation entre texture du sol et vitesse d’infiltration.
Corrélation entre la texture du matériau sol et sa vitesse d’infiltration
Texture du sol Vitesse d'infiltration Vitesse d’application maximum
(m/s) (cm/h)
Sable moyen 4.10 à 1.10-4
-4 147,6
Sable fin 1.10-4 à 8.10-5 39,6
Sable limoneux 7.10-5 à 3.10-5 25,6
Limon sableux 3.10-5 à 1.10-5 11,2
Limon argileux 1.10-5 à 7.10-6 4,0
Argile sablonneuse3 9.10-6 à 7.10-6 3,3
Argile limoneuse 7.10-6 à 4.10-6 2,6
Argile, marne < 4.10-6 Non souhaitable
L'appareil est composé de deux anneaux (diamètres 30 et 50 cm sur la photo) enfoncés dans le
sol de quelques centimètres (15 cm sur la photo) et rempli d'eau. Le principe est de suivre
l'évolution du niveau d'eau en fonction du temps dans l'anneau interne pour connaître la vitesse
d'infiltration sur chaque pas de temps. Durant toute la mesure il faut veiller à ce que les niveaux
d'eau dans les deux anneaux restent les mêmes (au besoin, on ajuste celui de l'anneau externe).
On peut alors supposer que sous l'anneau interne l'infiltration est verticale. Au bout d'un certain
temps un régime permanent s'installe et la vitesse d'infiltration devient constante.
Prise de mesure de la vitesse d'infiltration par la méthode à niveau variable. (Photo Epuvaleau asbl)
Source : Grela et al., 2004
Une bonne conductivité hydraulique doit être supérieure à 5 cm/heure.
Remarque générale : la plupart des sols marocains ne posent pas de contrainte d’infiltration
Chapitre 5 : Structure du sol
1. Définition
La structure du sol est l’agencement spatial et géométrique de ces particules
2. Eléments de structure
Le clivage progressif d’une motte ou sa dislocation dans l’eau (sans agitation) permet
d’obtenir différents éléments de structures : petites mottes, agrégats, méso agrégats,
microagrégats jusqu’aux particules élémentaires.
3. Motif élémentaire : le micro agrégat
Le microagrégat est le motif élémentaire de la structure du sol. Il comprend les particules
élémentaires comme le sable, l’argile et le limon ainsi que les colloïdes humiques et colloïdes
organominéraux.
Structure massive
Structure en blocs
(fermée)
Notes
Structure granulaire ou
grumeleuse
Structure en colonnes
Structure prismatique
4. Facteurs de dégradation de la structure et actions de préservation et d’amélioration
Les principaux facteurs de dégradation de la structure sont :
- Le passage des engins lourds en particulier lorsque la texture est argileuse et le sol est
humide (voir différentes variantes illustrées par le schéma suivant).
Notes
Actions d’amélioration
Exercice : Sur la base des facteurs de dégradation, formuler les actions de préservation et/ou
d’amélioration de la structure du sol.
5. Stabilité structurale
L’état de la structure à un moment donné s’appelle l’état structural
La stabilité structurale est l’aptitude du sol à résister à la dégradation de sa structure. Le
facteur utilisé pour évaluer cette résistance est le facteur « eau » en situation d’agressivité.
Sol à gauche : bonne stabilité structurale car les agrégats restent unis malgré la dislocation dans l’eau
Sol à droite : mauvaise stabilité structurale car les agrégats sont disloqués et les particules sont
dispersées
Visite du laboratoire (détermination de la stabilité des agrégats, stabilité structurale,
indice d’instabilité, etc.)