Facteurs abiotiques : le Sol

Plan

1. Définition du sol

2. Différents stades de la formation d’un sol

(pédogénèse)

3. La texture d’un sol

4. Application
1. Définition du sol :
Il existe plusieurs approches pour définir le sol suivant le domaine
dans lequel le terme est utilisé soit par (les géologues, les chimistes, les
naturalistes, les agronomes, les agriculteurs, les écologues, les
pédologues etc.).

 Pour les pédologues :

Le sol est défini comme étant la couche superficielle de la croûte
terrestre. Il est constitué de particules minérales, de matières
organiques, d'eau, d'air et d'organismes vivants.

Il prend naissance à partir d’un substrat géologique appelé roche-

mère dont il se distingue par des caractéristiques morphologiques,
minéralogiques et physico-chimiques.
2. Différents stades de la formation d’un sol (pédogénèse)

L’ensemble des processus qui concourent à la formation des sols à partir de roches et
de leur évolution au cours du temps est appelé pédogenèse (figure).

Les différents stades de la formation d’un sol (pédogénèse)

 Etape 1 : Altération de la roche mère
La roche mère subit 2 types d’altération :

• Premier type d’altération : Désagrégation mécanique ou physique

Elle correspond à une fragmentation de la roche mère, sous l’effet des facteurs
climatiques, libérant des blocs et des particules de tailles variables.

Les facteurs climatiques intervenant :

-Le vent : en projetant les grains de sable contre les parois rocheuses.

-Les variations de température : ce phénomène est bien connue dans les régions
désertiques où les variations de température peuvent dépasser 50° C entre le jour et
la nuit provoquant les phénomènes de dilatation le jour et de contraction la nuit et
sur le long terme l’éclatement de la roche, qui finit par s’effriter.

-L’action du gel et du dégèle : ce phénomène est bien connue sous les climats
humides dont la température varie autour de 0 °C. L’eau en passant de l’état
liquide à l’état solide le volume d’eau augmente d’environ de 10 %. Ainsi l’eau
infiltrée dans les diaclases (fissures) d’une roche et au moment du gel elle provoque
son éclatement.
• Deuxième type d’altération : Altération chimique dans ce cas là on parle de
modification chimique

L’altération chimique se produit en présence d’eau qui véhicule des éléments

dissous chimiquement actifs comme l’oxygène, le gaz carbonique et les acides
organiques et qui vont attaqués la roche mère donnant naissance à des minéraux
secondaires et qui diffèrent physiquement et chimiquement de la roche mère.

La dissolution

Oxydation

Hydratation et déshydratation

Hydrolyse
Résultats de la désagrégation physique et de l’altération chimique

Un mélange de minéraux, plus ou moins désagrégés mais encore non

altérés : blocs de pierre, cailloux, graviers, grains de sables et de
limons.

Un mélange d’une sorte de pâte, le « complexe d’altération »

provenant de l’altération chimique des minéraux (argiles, sels de
calcium, sel de magnésium…).
Etape 2: Enrichissement en matière organique

La surface altérée de la roche mère est recouverte d’une mince couche de dépôts
de minéraux appelée argile provenant de l’altération de la roche mère.

La surface altérée est colonisée par des éléments vivants comme les spores, les
graines, les bactéries, les lichens, mousses, les algues, champignons etc.

A la mort de ces organismes vont former une couche assez importante de débris
organiques et qui vont par la suite se mélanger aux argiles formant le complexe
argilo-humique.
Etape 3 : Déplacements verticaux ou migration de substances

L’évolution du sol se poursuit toujours avec les deux premières étapes, les
mouvements de l’eau vers le bas (gravité) et vers le haut (évaporation) vont
déplacer les éléments solubles et colloïdaux (sels de calcium, oxydes de fer,
argiles, humus), on parle donc de phénomène de migration.

Il en résulte des couches différentes = Horizons pédologiques.

Chaque couche correspond à un horizon pédologique, caractérise par
son contenant (limites, épaisseur) et son contenu (agrégats, vides,
concrétions…).

Profil pédologique sur le terrain Schéma d’un profil pédologique

3. La texture d’un sol

La texture ou composition granulométrique d’un sol est définie d’après la

proportion des éléments du sol, classés par catégories de grosseurs, après la
destruction des agrégats. Il s’agit de déterminer la proportion de trois éléments
fondamentaux, les argiles, les limons et les sables, dans la terre fine du sol.

Terre fine : l’ensemble des éléments dont le diamètre est inférieur à 2 mm (échelle
granulométrique de la texture du sol).

Les éléments grossiers, cailloux, graviers dont le diamètre est supérieur à 2 mm,
n’interviennent pas dans la détermination de la texture.

Echelle granulométrique de la texture du sol

La composition granulométrique permet de déterminer la texture globale d’un sol en
se référant à un diagramme textural (triangle).
Exemple

Porter sur les trois axes les pourcentages d’argiles, de limons et de sables,
Pour chacun des points ainsi trouvés, tracer une parallèle à l’axe précédent,
L’intersection des trois parallèles désigne la classe texturale du sol.
De la texture dépendent plusieurs propriétés du sol :

La porosité;
La circulation de l’eau et de l’air,
La capacité de rétention de l’eau,
La diversité de la pédofaune…

Si les sables grossiers dominent, ils laissent entre eux des vides, la
porosité texturale est importante. Ceci contribue à une bonne
circulation de l’air et de l’eau dans le sol. Mais l’absence de colloïdes
(argile et humus) limite la rétention de l’eau. Le sol est filtrant
(perméable).

Si des sables fins et des limons fins accompagnent les sables
grossiers, les vides sont colmatés : le sol se tasse facilement sous l’effet
de la pluie. Le sol devient battant et imperméable à l’eau.
Exercice

L’analyse granulométrique nous a donné le résultat suivant :

Sol 1 : 35% d’argile, 45% de limons et 20% de sable.

Sol 2 : 25 % d’argile, 35 % de limons, 40 % de sables.

1/ Déterminer le type de texture de ces sols (à partir du triangle des textures).

2/ Discuter de la particularité de chaque texture obtenue par rapport à la porosité,

la circulation de l’eau et de l’air, la capacité de rétention de l’eau et la pédofaune.