La chenille processionnaire du

pin
La chenille processionnaire du pin à développement larvaire
hivernal, Thaumetopoea pityocampa, a été décrite par Denis et
Schiffermüller en 1775.

Systématique :

Classe : Insectes
Ordre : Lépidoptères
Famille : Notodontidae
Sous-famille : Thaumetopoeinae
Genre : Thaumetopoea
Espèce : T. pityocampa.

En latin, pityocampa signifie « chenille du pin ».

Plantes hôtes

La chenille processionnaire du pin est phytophage : elle se nourrit des aiguilles de

pins. Il est possible d’établir une classification des arbres hôtes, selon les
préférences de la chenille processionnaire (Martin, 2005) :

-pin noir d’Autriche (Pinus nigra subsp. nigricans Host)

-pin Laricio de Corse (Pinus nigra subsp. laricio Poiret)
-pin Laricio Sulzmann (Pinus nigra subsp. clusiana Clem.)
-pin maritime (Pinus pinaster Ait.)
-pin sylvestre (Pinus sylvestris L.)
-pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.)
-cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Carr.), cèdre du Liban (Cedrus libani Rich.)
-douglas (Pseudotsuga menziesii Mirb.)
-sapin (Abies concolor Lindl).
Type d’intéraction biotique : Parasitisme
Cette chenille peut coloniser et défolier
la totalité des pins présentent dans son
aire de répartition.

Arbre défolié
Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin

Cycle annuel
fortement influencé
par les conditions
climatiques de
l’année.
Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin
La période d’envol des papillons commence dès la fin de l’été et peut s’échelonner
jusqu’en automne.

Le stade adulte (papillon) comporte un grand dimorphisme

sexuel .

Une fois accouplées, les femelles se mettent en quête d’un

rameau, où elles pourront déposer leur ponte sous forme d’un
manchon écailleux beige clair : 250-300 œufs par ponte.

Après 30 à 40 jours, les larves éclosent et

commencent à dévorer les aiguilles aux
alentours immédiates de la ponte.

La période larvaire comprend 5 stades. Cette

période dure tant que les températures moyennes
ne descendent pas en dessous de 20 °C.
Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin

Durée moyenne des différents stades larvaires (Martin, 2005, d’après

Démolin G.)
Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin
La chute des température entraine une migration hivernale des chenilles vers la
cime des arbres, où les chenilles installent leur cocon de soie.
Les nids d’hiver permettent aux chenilles de conserver un optimum thermique
nécessaire à leur survie.

Au printemps, les chenilles quittent leurs nids en

procession et la colonie se dirige vers le sol.

Chaque chenille se transforme en chrysalide sous terre

à une profondeur de 5 à 20 cm. La diapause, arrêt de
développement caractérisé par une diminution notable
du métabolisme, a une durée variable qui est le
complément exact de la durée d’évolution nécessaire
au maintien du rythme annuel.
Dégâts de la chenille processionnaire du pin sur l’environnement

a) pin infesté par des nids de processionnaire du pin ;

b) pin défolié par les chenilles ;
c) poil urticant de processionnaire du pin (observé au microscope
électronique, x6000) ;
d) problèmes allergènes dus aux poils urticants ;
e) nécrose de la langue d’un chien en contact avec des chenilles.
Lutte contre la processionnaire du pin

Traitement biologique :

Dès l’apparition des chenilles, il est possible de

traiter les arbres avec des solutions à base de
Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk). ou de
champignon enthomopathogène tel que Beauveria
bassiana.
L’activité de ces bioinsecticides est plus
importante sur les premiers stades larvaires
(L1+L2), ils sont à préconiser durant les premières
semaines suivant l’éclosion des larves.

La mise en place de nichoirs favorise

l’implantation d’espèces d’oiseaux
insectivores, telle que la mésange
charbonnière.
Lutte contre la processionnaire du pin
Complexe prédateurs - parasites de la chenille processionnaire du pin (Bonnet
et al., 2008)
Lutte contre la processionnaire du pin

Moyens mécaniques :

Couper les branches portant les nids d’hiver, puis

les éliminer par incinération.

À partir de l’été, l’utilisation de piège à

phéromones limitent le nombre de papillons
mâles et permet également d’estimer la date
d’apparition des premières larves.
Lutte contre la processionnaire du pin

Lutte chimique :

Utilisation d’insecticides chimiques : le Diflubenzuron.

Les moyens chimiques présentent certains inconvénients comme la pollution de

l’environnement : destruction des insectes utiles.

Ils sont efficaces sur tous les stades larvaires, mais sont recommandés aux stades
L4 et L5. Ces stades correspondent à des périodes de repos pour les abeilles :
faible impact sur l’environnement.
Conclusion

La lutte contre la chenille processionnaire peut se faire par différents moyens.

Les actions à mettre en œuvre ne dépondent pas des dates administratives des saisons,
mais sont liées au cycle biologique de l’insecte qui peut varier selon les région et les
conditions climatiques.

Lorsque une intervention est nécessaire, la mise en œuvre de moyens de lutte

biologique préventive s’avère très efficace et participe à la réduction de l’emploi de
matières actives chimiques néfastes pour l’environnement.