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PREMIERE PARTIE

GENERALITES ET PROTOZOAIRES CHAPPITRE I, II & III

GENERALITES CHAPITRE I

LE PARASITISME : INTERACTIONS HÔTES-PARASITES

1- Le Parasitisme et ses Modalités


Un Parasite est un être vivant qui, de façon obligatoire, vit aux dépens d’un autre
(Hôte) pendant au moins une partie de sa vie.
Souvent le terme de parasitisme est réservé dans le cas où au sein du couple hôte-
parasite, un seul des partenaires, (parasite), tire bénéfice alors que l’hôte subit un
dommage (spoliation) plus ou moins grand.
Les autres (Symbiose, Mutualisme, Phorésie) sont sont déjà étudiées et connues des
apprenants ailleurs.
Cycle Evolutif, c’est la suite des transformations, avec ou sans passage dans le M.E,
que subit un parasite, de la naissance jusqu’au stade adulte. Certains cycles sont complexes ;
Lorsque le cycle exige un seul hôte, il est dit direct et le parasite peut soit se
développer entièrement chez l’hôte avec possibilité d’auto-infestation et passage direct d’un
hôte à l’autre, soit passer par un stade libre dans le milieu extérieur ;
Lorsque qu’il comporte plus d’un hôte, il est indirect et on distingue un H.D qui
héberge la forme adulte ou chez qui se réalise la reproduction sexuée et un ou plusieurs H.I
chez lesquels les formes larvaires se développent.
Le terme « Vecteur » s’applique aux H.I qui transmettent le parasite à l’H. D de
façon biologiqu et active. En général, ce sont des Arthropodes hématophages, (Anophèle
pour le Paludisme ; Mouche Tsé-Tsé pour la maladie du sommeil).

2- L’Action du parasite sur son Hôte


L’objectif du parasite est l’exploitation de son hôte. Le prélèvement direct de nourriture à
partir de la matière vivante est l’expression la plus évidente de cette spoliation. Son
importance est fonction de la taille du parasite et de la charge parasitaire (nombre de parasites
chez l'hôte).
L’action spoliatrice du parasite peut avoir lieu électivement sur certaines substances : le
Bothriocéphale est avide de la vitamine B12 qu’il détourne à son profit, provoquant chez son
hôte, l’apparition d’une anémie. Le prélèvement de nourriture sur l’hôte peut entraîner des
effets secondaires liés aux traumatismes (lésions intestinales dues à la perforation de
l’épithélium par les Ankylostomes) ou le rejet de substances toxiques au cours du repas
(salive venimeuse des hématophages) ou la digestion (hémozoïne de Plasmodium).
La spoliation peut avoir des répercussions sur les fonctions physiologiques ; des
souris mâles infestées par Trichinella spiralis, ont des performances sexuelles diminuées.
Certains parasites sont des Castrateurs soit par attaque directe des gonades (cas
des Planorbes parasités par les formes larvaires du Trématode Ribeiroia marini) soit par
occupation de l’espace réservé normalement à l’appareil génital.

3- La Spécificité parasitaire
Une espèce animale donnée ne peut héberger qu’un nombre limité de parasites.
De plus, une espèce parasitaire donnée ne peut se développer que chez certains hôtes qui

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forment son « spectre d’hôtes » qui peut être plus ou moins étendu ou réduit à une seule
espèce (Plasmodium falciparum- Homme). Parfois, la spécificité est encore plus étroite et
s’exerce au niveau intraspécifique : certaines populations peuvent se montrer réceptives à un
parasite alors que d’autres sont réfractaires.
La spécificité intraspécifique peut également intervenir au niveau du microbiotope :
des espèces voisines occupent chez un même hôte, des niches écologiques différentes :
Homme avec trois espèces ou sous espèces de poux qui occupent des localités différentes.

4- L’Expression de la spécificité et les caractères de


compatibilité hôte/parasite

4-1 Au niveau de la Morphologie


Les modifications morphologiques induites par l’état parasitaire sont les plus
manifestes :
a)- Griffes des tarses des poux sont adaptées pour le déplacement et pour s’accrocher à la
fourrure de l’hôte
b)- Longueur de l’appareil piqueur conditionne le choix du microhabitat en fonction de
l’épaisseur du tégument : cas des tiques.

4-2 Au niveau de la Biologie


L’adaptation du parasite à son hôte et à son microbiotope dépend des compatibilités et
complémentarités chimiques et physiologiques entre les deux : Ex : pou de tête, pou du pubis.

4-3 Au niveau de l’Ethologie et de l’Ecologie


La spécificité écologique ou éthologique qui se substitue à la spécificité zoologique,
est l’expression d’une évidence : la formation du couple hôte-parasite exige la présence
simultanée de deux partenaires dans un même biotope et l’adéquation de leurs habitudes aux
conditions de l’infestation. Dans ce cas, seul le milieu de vie unit les deux hôtes et leur permet
d’avoir le même parasite

5- L’Origine et la Signification de la Spécificité parasitaire


L’étude comparée de l’évolution des parasites et celle de leurs hôtes ont conduit à
l’énoncé de certaines règles :
a) règle de Farenholz : la classification générale et intraspécifique des parasites récapitule
celle de leurs hôtes ;
b) règle de Szidat : il y a ressemblance entre le niveau d’organisation de l’hôte et celui du
parasite ;
c) règle de Timmermann : les hôtes aberrants hébergent des parasites aberrants.

POSITION SYSTEMATIQUE DES PROTOZOAIRES PARASITES


DE L’HOMME CHAPITRE II

La Classification animale
Les animaux forment un ensemble d’individus. Il a été rendu nécessaire de les grouper
sous des noms communs, en des catégories plus ou moins étendues.
Le plus célèbre des classificateurs est Carl Von Linné qui a fondé cette science et a
permis son essor. Ainsi, la science des classifications (systématique (taxinomie/ txonomie),
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est la base de toute étude des êtres vivants et sans elle, on ne fait rien de sérieux dans le
domaine des sciences biologiques.

Les Règles de la Taxinomie


L’Unité zoologique est l’espèce qui est souvent subdivisée en sous espèces
L’espèce est définie comme l’ensemble des individus plus ou moins semblables entre
eux et sont reliés par leur interfécondité dans l’espace et dans le temps.

Les Catégories Supérieures à l’espèce sont : le Sous Genre et le Genre, dans lesquels
on rassemble les espèces présentant des Caractères Communs. Les Genres voisins sont réunis
en Tribus et en Familles, les familles voisines en Sous Ordres et Ordres, les Ordres en Sous
Classes et Classes, les Classes en Sous Embranchements et Embranchements.
Depuis les travaux de Linné, chaque être vivant est désigné selon une réglementation
très stricte, par le nom du Genre suivi de celui de l’Espèce et ces noms sont écrits en latin.
Le nom du genre commence par une initiale majuscule (Plasmodium). Le nom de
l’espèce commence par une initiale minuscule (falciparum). Ces noms latins sont soulignés
dans un texte manuscrit, ou en italique. C’est la nomenclature linnéenne ou binôme linnéen
(P. falciparum) ; on peut avoir des trinômes (Plasmodium (Laverania) falciparum) ou même
des quadrinômes (Trypanosoma (Trypanozoon) brucei gambiense).
La précision de l’identification ne peut se contenter du nom vulgaire (vernaculaire),
trop imprécis, variant selon les régions, les religions, les langues ou les usages. Donc
l’identification précise est d’une importance capitale (Trypanosoma (Trypanozoon) brucei
rhodesiense)

2-Embranchement des Sarcomastigophora


Sous embranchement des mastigophora
Classe des Zoomastigophorea
Ordre 1 : Kinetoplastida
Sous ordre des Trypanosomatorina
Famille des Trypanosomatidae : Genres Trypanosoma et Leishmania
Ordre 2 : Retortamonidida
Famille des Chilomastigidae : Genres Chilomastix et Retortamonas
Famille des Enteromonadidae : Genre Enteromonas
Ordre 3 : Diplomonadida
Famille des Hexamitidae : Genre Giardia
Ordre 4 : Trichomonadida
Famille des Monocercomonadidae : Genre Dientamoeba
Famille des Trichomonadidae : Genres Trichomonas et Pentatrichomonas.

Sous embranchement des Sarcodina


Classe des Lobosea
Sous classe des Gymnamoebiasina
Ordre 1 : Amoebida
Sous ordre 1 : Tubulinorina
Famille des Entamoebidae : Genres Entamoeba, Endolimax, Pseudolimax.
Sous ordre 2 : Acanthopodorina
Familles des Acanthamoebidae : Genres Acanthamoeba et Hartmanella
Ordre 2 : Schizopyraenida
Familles des Vohlkampfiidae : Genre Naegleria.

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3- Embranchement des Apicomplexa
Classe des Sporozoea
Sous classe 1 : Coccidia
Ordre des Eucoccida (Eucoccidies)/Haemosporida/Eimerida
Sous ordre1 : Eimerina
Famille des Cryptosporididae : Genre Cryptosporidium
Famille des Eimeriidae : Genres Eimeria ; Isospora
Famille des Toxoplasmatidae : Genre Toxoplasma
Famille des Sarcocystidae : Genres Sarcocystis, Besnoitia, Frenkelia
Sous ordre 2 : Haemosporina
Famille des Plasmodidae : Genre Plasmodium
Sous classe 2 : Piroplasmia
Ordres des Piroplasmida
Sous ordre 1 : Babesiina
Famille des Babesiidae : Genre Babesia
Sous ordre 2 : Theilerina
Famille des Theileridae : Genre Theileria

4- Embranchement des Microsporidies/ Microspora

Classe des Microsporiasida / Microsporea


Ordre des Microsporida : Genres Encephalitozoon, Enterocytozoon, Nosema

5- Embranchement des Ciliophora


Classe des Kinetofragminophorea
Ordre des Trichostomatida
Famille des Balantidiidae : Genre Balantidium

PROTOZOOLOGIE : PROTOZOAIRE : MORPHOLOGIE ET


PHYSIOLOGIE CHAPITRE III

1- Généralités
1-1 Définition : un protozoaire est un être vivant unicellulaire sans chlorophylle et se
multipliant par mitose ou par reproduction sexuée. Pami les protozoaires nous avons :
Rhizopodes, Flagellés, Sporozoaires, Microsporidies et Ciliés.
1-2 la cellule eucaryote : ses constituants principaux sont:
Système de cytomembranes avec une enveloppe nucléaire.
Eléments cytosquelettiques et systèmes moteurs associés.
Organisation complexe du génome comprenant : chromosomes, nucléoles, gènes
segmentés, système d’épissage de l’ARN, séparation physique stricte entre transcription
(noyau) et traduction (cytoplasme) de l’information génétique.
Organites métaboliques cytoplasmiques (membranes, cytoplasme, noyau) et des
organites spécialisés.

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2- Structure et fonctionnement

2-1 Système cytomembranaire :


La membrane plasmique et ses invaginations endocytaires forment un réseau de
membranes à l’intérieur de la cellule en la divisant en compartiments spécialisés. La structure
adoptée permet aux membranes deux actions opposées : la fusion (union) et la fission
(rupture): une membrane peut à tout moment s’interrompre, s’ouvrir (vacuole alimentaire,
lysosome) ou au contraire fusionner avec une autre partie et se refermer (division cellulaire,
formation des vésicules d’endocytose).
Ces cytomembranes sont constituées d’une bicouche lipidique (phospholipide,
glycolipide, sulpholipide) et sont imperméables aux molécules et aux ions solubles dans
l’eau.
Les protéines membranaires sont insérées dans la bicouche et leur rôle est double :
- communiquer avec l’environnement par des récepteurs;
- formuler la réponse adéquate aux messages reçus.
Les membranes doivent aussi remplir de multiples fonctions ; la membrane plasmique est un
organite frontière équipée de transporteurs, de pompes et est souvent renforcée ou sous-
tendue par un tissu cytosquelettique de diverses compositions, la plus courante est un réseau
serré de fibres d’actine. Les membranes internes sont des organites frontières spécialisés
chargées de la fonction de triage entre la capture endocytaire (pinocytose) et la digestion
lysosomiale (fusion avec un lysosome).
La membrane plasmique, semi-perméable, permet le passage passsif des petites
molécules (H2O) par les mécanismes osmotiques et le passage actif des ions Na+ exportés et
des ions K+ et Ca++ importés. Elle est de plus, souple, déformable et donne naissance aux
vacuoles d’endocytose par invagination. L’importation dans le cytoplasme de particules
solides (bactéries, grains d’amidon, etc...) est la « phagocytose », celle de gouttelettes
liquides contenant des matières nutritives dissoutes ou de lipides, est la « pinocytose ». Les
vacuoles chargées de produits du catabolisme, fusionnent avec la membrane plasmique et
s’ouvrent à l’extérieur (exocytose), éliminant ainsi, les déchets cellulaires.
Chez certains protozoaires, toute la surface de la cellule participe au phénomène
(la membrane étant souple) : c'est le Plasmalemme (Amibes) ; chez d’autres où la
membrane externe est sous-tendue par des structures squelettiques rigides,
(Périplasme), l’endocytose se fait à un endroit spécialisé de la membrane (Poche Flagellaire
desTrypanosomes ou Cytostome des Ciliés) qui a gardé sa souplesse et sa déformabilité.
Les Antigènes de surface recouvrent la membrane externe et sont constitués de
protéines complexes (Glycoprotéines), fixées aux structures membranaires par lesquelles le
protozoaire entre en contact avec le milieu extérieur : elles revêtent une importance
particulière chez les parasites car ce sont elles qui induisent la réponse immune chez l’hôte.
Les premiers anticorps fabriqués par l’organisme infecté, sont dirigés spécifiquement contre
ces protéines garnissant la membrane et provoquent la lyse des parasites.
Au cours de leur lyse, nombreux parasites ont la capacité de produire des mutants appelés
« Variants Antigéniques ». Ce sont des individus qui, ayant changé la face, échappent à
l’action des anticorps lytiques dirigés contre le premier antigène et sont à l’origine d’une
nouvelle population de parasites. Ces Antigènes nouveaux, portés à la surface du parasite,
sont des Glycoprotéines variantes de surface.
Les protozoaires résistent très mal à de nombreux facteurs externes ; certains sont
capables de modifier leur membrane externe en épaissir au cours du processus d’enkystement.

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Le Cytosol
Elément amorphe, sans structure, mais très concentré (20% de protéines et 70% d’eau)
où baignent des inclusions cytoplasmiques. Il occupe l’espace entre la membrane externe et le
noyau et contient des systèmes enzymatiques importants pour la vie de la cellule.
La mobilité des substances entre les différents endroits du cytoplasme ou du noyau
nécessite l’organisation de leur transport à travers des membranes ou enfermées dans des
vésicules : c’est la translocation. Le cytosol y joue un rôle passif important. C’est un lieu de
passage où ont lieu des transformations.

2-2 Corpuscules intra cytoplasmiques


L’Appareil de Golgi est constitué de sacs aplatis et empilés les uns sur les autres,
ainsi que d’ampoules vésiculeuses, émises par la périphérie des saccules. Il participe à la
fabrication de membranes, aux sécrétions cellulaires, au drainage d’éléments du cytosol vers
l’extérieur.
Les Mitochondries sont des sacs allongés, entourés d’une membrane double. Le
feuillet interne comporte de nombreux replis s’enfonçant à l’intérieur de la mitochondrie pour
augmenter la surface de contact. Elles contiennent des enzymes d’oxydation
(déshydrogénases) et ont pour principal rôle de brûler (oxyder) les substances ingérées pour
produire de l’énergie. Ce sont des organites d’adaptation particulièrement importants pour les
protozoaires qui sont amenés, au cours de leur cycle évolutif, à vivre dans les milieux très
différents au point de vue valeur nutritive et oxygénation (Sang d’un vertébré et Estomac d’un
invertébré). L’adaptation du protozoaire à un milieu pauvre en oxygène, nécessite une
hypertrophie de la mitochondrie pour maintenir les oxydations intracellulaires à un niveau
constant.
Le Kinétoplaste (des flagellés) est une portion différenciée de la mitochondrie ; il est
allongé en bâtonnet et placé sous le corpuscule basal. Il possède une quantité importante ADN
(plus de 25% du contenu cellulaire total chez les trypanosomes) en continuité avec la
mitochondrie ; c’est le support génétique réglant les adaptations métaboliques aux différents
milieux où évolue le parasite.
Les Lysosomes (corpuscules suicides) sont de petits sacs sphériques à paroi simple
contenant des enzymes lytiques lysosomiaux : Protéases, Glycosidases, Phospholipases,
Phosphatases, Peroxydases, Hydrolases) pour la digestion des particules ingérées dans le
phagosome. Leur lésion amène la destruction de la cellule.
La Phagocytose et la Pinocytose conduisent à la formation de vacuoles
(phagosomes), entourés d’un morceau de membrane plasmique et contenant des produits
alimentaires qui sont digérés avec l’aide des lysosomes. Les substances ingérées sont
utilisées, après digestion, pour la fourniture d’énergie par oxydation. Chez les Ciliés, des
vacuoles pulsatiles servent à collecter les produits de catabolisme ou un excédent d’eau qui
est éliminé à l’extérieur de la cellule.

2-3 Le Noyau
Il est porteur du patrimoine génétique et est caractérisé par un grand dégré de
variabiblité du matériel chromosomique. Il est délimité par une double membrane trouée, en
continuité avec le réticulum endoplasmique, qui sépare la « Réplication » et la
« Traduction ».
2-4 Cytosquelette
Il assure le maintien d’une forme, il force les structures à rester en place ou au
contraire les force à se rejoindre pour fusionner. Les Fibres d’Actines sont des protéines
spéciales qui sont contractiles, enchevêtrées et forment un réseau serré comme une toile
résistante et semi-rigide.

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L’Axostyle est un faisceau de microtubules accolés, en bâtonnet rigide et rectiligne,
(une sorte de colonne vertébrale chez Trichomonas). Il se situe dans l’axe du parasite, en son
centre en prenant son origine devant le noyau à la base des flagelles puis se dirige vers
l’arrière où il semble dépasser l’extrémité postérieure du parasite.

2-5 Les organites moteurs.


Pour se mouvoir, la plupart des protozoaires en ont besoin dans le milieu ambiant. Les
parasites passent une partie importante de leur vie à l’intérieur des cellules hôtes et
n’acquièrent des possibilités de motilité qu’au moment où ils sont obligés de changer de
cellule (sporozoïtes, mérozoïtes) en même temps que des organites de pénétration se
développent (Rhoptries, Micronèmes, Anneau polaire des Apicomplexes).
Certains protozoaires possèdent une ou plusieurs structures spécialisées leur conférant une
motilité agile et rapide.

Les Cils recouvrent dans certains cas, la totalité de la surface de la cellule (Ciliés).
Les Pseudopodes sont des déformations de la membrane plasmique souple.

2-6 Reproduction
Il existe chez les protozoaires, trois modes de reproduction : asexué, sexué et
conjugaison
La multiplication asexuée se fait par Bipartition ; Schizogonie ; Endodyogenèse
La reproduction sexuée se fait par union de deux gamètes haploïdes : c’est la
fécondation qui → un zygote diploïde.
La conjugaison des ciliés consiste en un échange de matériel génétique entre deux
cellules accolées, avant une nouvelle série de divisions par bipartition. La division du noyau
donne une cellule binucléée, un des noyaux traverse le pont cytoplasmique et fusionne avec
celui resté en place de l’autre cellule.

3- Le Protozoaire parasite et le phénomène de parasitisme

3-1 Définition
Le parasitisme implique l’association intime de deux organismes vivants, de nature
différente. L’un, « hôte », fournit l’hébergement et nourriture pour l’autre, « parasite ». Le
parasite vit aux dépens de son hôte mais il existe plusieurs types de relations hôte-parasite et
de comportements parasitaires.
Le parasite commensal vit aux dépens d’un autre organisme sans lui faire aucun mal.
Le parasite vivant en symbiose, vit aux dépens de son hôte en l’aidant dans certaines
de ses fonctions (nutrition, métabolisme, défense...).
Le parasite pathogène entraîne des désordres métaboliques, des lésions organiques
ou des réactions allergiques.
Le parasite est dit « obligatoire » si sa survie et sa multiplication ne peuvent avoir
lieu en dehors d’un hôte. Il est dit occasionnel ou facultatif s’il peut survivre et se multiplier
aussi bien dans le milieu extérieur que chez son hôte.
L’hôte est l’organisme qui héberge le parasite. Ici deux facteurs interviennt :
l’adaptation du parasite à son hôte et la réceptivité de celui-ci. La cellule cible pour un
parasite à développement intracellulaire est dite « cellule hôte ».
Le vecteur est l’organisme (souvent invertébré) qui transmet le parasite d’un hôte à un
autre, soit par simple transport, soit en l’hébergeant pendant une partie du cycle évolutif (H.I).
Le Cycle Evolutif décrit les différentes étapes de la vie du parasite au cours de ses
déplacements chez les différents hôtes dont dépend sa survie.

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Si le cycle évolutif se passe sur un seul hôte, le parasite est « Monoxène ». Si le cycle
est partagé entre plusieurs hôtes, le parasite est « Hétéroxène ».
L’hôte qui héberge un parasite à potentialité pathogène tout en restant bien portant, est
le Réservoir. C’est à partir de lui que se diffusera le parasite vers d’autres, parfois plus
sensibles, chez qui le parasite pourra causer une pathologie.
Une Zoonose est une affection naturellement transmise entre vertébrés et Homme.

3-2 Portes d’entrée du parasite : ingestion ; injection ; contact sexuel ; voie


transovarienne

3-3 Localisation du parasite


Le parasite peut être extracellulaire avec une certaine mobilité (parasites du tube
digestif, des muqueuses génitales ou du système urinaire avec sortie et envahissement des
espaces extravasculaires).
Les parasites à développement intracellulaire possèdent des mécanismes d’entrée
dans la cellule choisie :
1) injection : une simple catapulte projette le parasite dans une cellule choisie.
2) Phagocytose : par intervention de cellules spécialisées (Macrophages).
3) Endocytose induite : les stades invasifs du parasite, munis d’un appareil de
pénétration, provoquent une invagination de la membrane externe de la cellule
hôte (Plasmodium, Toxoplasma etc..).

3-4. Choix de l’Hôte


La spécificité d’un parasite à un hôte est importante à connaître pour ses implications
épidémiologiques. Chaque parasite doit être défini comme zoonose ou non. Cet état dépend
de facteurs génétiques. Deux exemples :
Plasmodium de l’Homme n’infecte que l’Homme. Le réservoir de parasites se
trouve donc limité aux personnes infectées.
Stades non coccidiens de Toxoplasma peuvent se développer chez n’importe quel
animal y compris l’Homme (H.I).

3-5 Réceptivité de l’Hôte


La constitution génétique des vertébrés et invertébrés joue un rôle dans la possibilité
qu’a un parasite de se développer chez eux.

3-6 Relations entre l’Hôte et le Parasite


Elles doivent être envisagées à deux niveaux : multiplication dans les espaces
intercellulaires et pénétration dans les cellules. Les facteurs nécessaires pour un cycle
évolutif réussi sont :
- la capacité d’adaptation métabolique à des environnements différents,
indispensable au passage de l’hôte vertébré à l’invertébré ;
- l’utilisation optimale des ressources énergétiques de l’hôte (métabolisme)
indispensable pour une multiplication suffisante dans les localisations choisies
par le parasite ;
- l’évitement des défenses de l’hôte, par variation antigénique, défenses contre
destruction dans les macrophages, etc...
- le choix de la cellule mettant en jeu les mécanismes biochimiques de
reconnaissance cellulaire.
La pénétration dans la cellule choisie suppose aussi un outillage enzymatique adéquat.

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La virulence et la pathogénicité d’un parasite sont difficiles à définir de manière
précise. La virulence dépend des exigences nutritionnelles, de l’équipement enzymatique, de
la vitesse de multiplication. La pathogénicité exprime une agressivité plus spécifique, la
destruction des cellules, la mobilisation exagérée de lignées de cellules immunitaires, la
localisation particulière touchant des cellules ou des organes vitaux, etc.., une virulence
élevée n’est pas le signe d’une adaptation parasitaire réussie. Un parasite virulent qui détruit
son hôte rapidement ne pourra pas s’y maintenir au cours du temps. Il doit exister dans ce cas,
un réservoir où le parasite se comporte calmement. (Cas de Trypanosoma rhodesiense, très
pathogène pour l’homme, et retrouvé chez plusieurs animaux domestiques ou sauvages).
On distinguera pour les hôtes :
1- des hôtes principaux, réguliers, préférentiels (homme pour Entamoeba histolytica).
2- des hôtes facultatifs, secondaires (homme pour Trypanosoma rhodesiense).
3- des hôtes accidentels, occasionnels (homme pour Naegleria sp., Balantidium coli).
4- des hôtes inadaptés dont le cycle incomplet aboutit à une impasse (cobaye pour
Plasmodium berghei).
5- des hôtes chez qui, les parasites sont captifs parce qu’ils ne pourront pas continuer leur
évolution, s’étant engagés dans un cul-de-sac (homme pour Toxoplasma gondii
6- l’invertébré peut être :
a) H.I vrai (vecteur): Glossina pour T. brucei ; Anopheles pour Plasmodium).
b) H.I facultatif (Glossina pour T. vivax) dont le parasite peut s’en passer en
s’adressant à d’autres mouches hématophages où il ne se multiplie pas mais le transmettent.
c) des transporteurs mécaniques
La spécificité d’hôte peut être étroite (parasite adapté à un seul hôte) ou large
(zoonoses, hôtes réservoirs, parasite adapté à plusieurs espèces animales).
L’état général d’un hôte dépend des facteurs génétiques, de l’état nutritionnel, du
stress, de la présence d’autres maladies ou conditions allergisantes et immunosuppressives
(SIDA, Splénectomie) ; l’état de certains organes est aussi important.
Enfin, l’immunité spécifique acquise au contact des antigènes parasitaires par la mise
en branle des mécanismes de défense de l’organisme de l’hôte (immunité tissulaire et
sérique), est très importante. Elle aboutit à un freinage de la virulence du parasite.

3-7 Le sort des parasites dans les hôtes inhabituels


- le peut être détruit immédiatement (cas le plus fréquent) ;
- il peut traverser l’hôte sans subir de changement, ni lyse, ni multiplication,
- il peut survivre un certain temps dans l’un ou l’autre organe sans se multiplier :
c’est l’impasse parasitaire.
- il peut survivre et se multiplier sous forme immature, sans avoir la possibilité de
compléter son cycle de développement jusqu’à maturité. Les toxoplasmes chez
l’Homme et chez de nombreux animaux (H. I) se multiplient sous forme de
trophozoïtes, ne produisant des oocystes que chez les Félidés.
- Il peut se multiplier et atteindre la maturité en causant ou non une maladie

4- Classification

4-1 Critères de classification des protozoaires


4-1-1 Caractères Morphologiques
Au microscope optique, les dimensions et la forme de la cellule, la présence de
flagelles, de cils, de pseudopodes, la présence et la position dans le cytoplasme de
kinétoplastes, axostyles, vacuoles pulsatiles et nutritives sont les caractères souvent retenus.

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Au microscope électronique, on se concentre sur la membrane plasmique, les
structures cytosquelettiques (microtubules, axostyle, tube polaire), l’appareil de pénétration
(rhoptries, anneau polaire, micronèmes), les organites cytoplasmiques (mitochondries,
appareil de Golgi, etc.).
Depuis un temps, inclut les caractères biochimiques, immunologiques,
Physiologiques et Comportementaux, la génétique moléculaire.

4-2 Classification des Protozoaires


Une bonne classification remplit trois critères : refléter les relations phylogénétiques ;
être compatible avec la littérature sur le sujet ; être pratique pour les utilisateurs.

Groupe I Subphylum Classe Ordre Genre Caractères


Phylums
Mastigophora Zoomastigophorea Pas de
Sarco- Protozoaires Retortamonadida mitochondrie
mastigophora flagellés : Pas de Golgi
Locomotion par Possèdent
des flagelles X paires de
Possèdent des flagelles
systèmes de
Caryomastigontes Retortamonas 1 ou 2 paires de
ou organelles Enteromonas flagelles ;
associés aux Chilomastix 1caryomastigonte
flagelles et au tous parasites
noyau
4 paires de
Diplomonadida Giardia, flagelles ; 2
caryomastigontes ;
Surtout parasites
Pas de
Trichomonadida mitochondrie ;
présence de Golgi
et de cinétosomes
2 paires de
flagelles

Trichomonas 3 flagelles
antérieurs et un
flagelle récurrent
La plupart
parasites
Présence
Trypanosoma mitochondrie et
Kinetoplastida Leishmania Golgi
1 ou 2 flagelles
Tous parasites

Mitochondrie ;
Pas de Golgi ;
Naegleria des flagelles ;
Schyzopyraenida Petites amibes
Stade flagellé

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Groupe II Subphylum Classe Ordre Genre Caractères
Phylum Sarcodina Lobosea/Lobosasida Pseudopodes
Sarco Protozoaires
mastigophora amiboïdes : capables Euamoebida Entamoeba Pseudopodes
d’émettre des Lobuleux
pseudopodes ;parfois
libres ; les formes Acanthamoeba Pseudopodes
parasites sont filiformes
toujours
extracellulaires

Phylum Classe Ordre Genre Caractères


Groupe III
Sporozoaires ou Apicomplexa Sporozoea Mitochondrie et
Apicomplexes : ou Sporozoa Golgi absents
Protozaires sans Complexe apical
mode de Reproductions
locomotion sexuée et asexuée
évident (schizogonie)
Trophozoïte et stade
sexué petits et
intracellulaires
Schizogonie
présente et dimorphe
Mérozoïtes peu
nombreux
Microgamètes
nombreux à flagelle
Eimeriida triple
Oocyste de taille
fixée dès le début
Sporocyste présent
Sporozoïtes
nombreux
Eimeria ; Isospora ;
Cryptosporidium ;
Sarcosystis ;
Toxoplasma

Schizogonie chez le
vertébré (dans les
érythrocytes)
Pigment absent
Développement des
gamétocytes et des
sporozoïtes chez le
vecteur

Piroplasmida Schizogonie
monomorphe
Mérozoïtes peu
nombreux
Babesia ; Theileria Divisions asexuées
au cours la
sporogonie

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Groupe IV Phylum Ordre Genre Caractères
Microsporidies Microspora Pas de mitochondrie ; Golgi
Pas de complexe apical présent ; schizogonie et
Spores unicellulaires de sporogonie
structure complexe
(sporoplasme ; Microsporida Spore résistante avec filament
polaroplasme, filament Pleistophora ; polaire
en spirales) Encephalitozoon Spore allongée (ovale à
Enterocytozoon tubulaire) ; filament polaire
Nosema long, entouré en spirales.

Groupe V
Myxosporidies : Protozoaires voisins des microsporidies mais spores pluricellulaires, à paroi formée
de valves contenant 1 ou 2 sporoplasmes et 1à 4 capsules polaires

Groupe VI Phylum Ordre Genre Caractères


Protozoaires ciliés : Infusoires Vestibuliferida Cils ; 2 noyaux
Déplacement et capture Ou Ciliés dissemblables
Des aliments par le jeu
Des cils ; présence d’un
Cytostome bien visible ; 2 noyaux :
macro et micronucléus ; formes libres
et parasites ; parasites toujours
extracellulaires. Balantidium

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