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GENERALITES CHAPITRE I
3- La Spécificité parasitaire
Une espèce animale donnée ne peut héberger qu’un nombre limité de parasites.
De plus, une espèce parasitaire donnée ne peut se développer que chez certains hôtes qui
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forment son « spectre d’hôtes » qui peut être plus ou moins étendu ou réduit à une seule
espèce (Plasmodium falciparum- Homme). Parfois, la spécificité est encore plus étroite et
s’exerce au niveau intraspécifique : certaines populations peuvent se montrer réceptives à un
parasite alors que d’autres sont réfractaires.
La spécificité intraspécifique peut également intervenir au niveau du microbiotope :
des espèces voisines occupent chez un même hôte, des niches écologiques différentes :
Homme avec trois espèces ou sous espèces de poux qui occupent des localités différentes.
La Classification animale
Les animaux forment un ensemble d’individus. Il a été rendu nécessaire de les grouper
sous des noms communs, en des catégories plus ou moins étendues.
Le plus célèbre des classificateurs est Carl Von Linné qui a fondé cette science et a
permis son essor. Ainsi, la science des classifications (systématique (taxinomie/ txonomie),
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est la base de toute étude des êtres vivants et sans elle, on ne fait rien de sérieux dans le
domaine des sciences biologiques.
Les Catégories Supérieures à l’espèce sont : le Sous Genre et le Genre, dans lesquels
on rassemble les espèces présentant des Caractères Communs. Les Genres voisins sont réunis
en Tribus et en Familles, les familles voisines en Sous Ordres et Ordres, les Ordres en Sous
Classes et Classes, les Classes en Sous Embranchements et Embranchements.
Depuis les travaux de Linné, chaque être vivant est désigné selon une réglementation
très stricte, par le nom du Genre suivi de celui de l’Espèce et ces noms sont écrits en latin.
Le nom du genre commence par une initiale majuscule (Plasmodium). Le nom de
l’espèce commence par une initiale minuscule (falciparum). Ces noms latins sont soulignés
dans un texte manuscrit, ou en italique. C’est la nomenclature linnéenne ou binôme linnéen
(P. falciparum) ; on peut avoir des trinômes (Plasmodium (Laverania) falciparum) ou même
des quadrinômes (Trypanosoma (Trypanozoon) brucei gambiense).
La précision de l’identification ne peut se contenter du nom vulgaire (vernaculaire),
trop imprécis, variant selon les régions, les religions, les langues ou les usages. Donc
l’identification précise est d’une importance capitale (Trypanosoma (Trypanozoon) brucei
rhodesiense)
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3- Embranchement des Apicomplexa
Classe des Sporozoea
Sous classe 1 : Coccidia
Ordre des Eucoccida (Eucoccidies)/Haemosporida/Eimerida
Sous ordre1 : Eimerina
Famille des Cryptosporididae : Genre Cryptosporidium
Famille des Eimeriidae : Genres Eimeria ; Isospora
Famille des Toxoplasmatidae : Genre Toxoplasma
Famille des Sarcocystidae : Genres Sarcocystis, Besnoitia, Frenkelia
Sous ordre 2 : Haemosporina
Famille des Plasmodidae : Genre Plasmodium
Sous classe 2 : Piroplasmia
Ordres des Piroplasmida
Sous ordre 1 : Babesiina
Famille des Babesiidae : Genre Babesia
Sous ordre 2 : Theilerina
Famille des Theileridae : Genre Theileria
1- Généralités
1-1 Définition : un protozoaire est un être vivant unicellulaire sans chlorophylle et se
multipliant par mitose ou par reproduction sexuée. Pami les protozoaires nous avons :
Rhizopodes, Flagellés, Sporozoaires, Microsporidies et Ciliés.
1-2 la cellule eucaryote : ses constituants principaux sont:
Système de cytomembranes avec une enveloppe nucléaire.
Eléments cytosquelettiques et systèmes moteurs associés.
Organisation complexe du génome comprenant : chromosomes, nucléoles, gènes
segmentés, système d’épissage de l’ARN, séparation physique stricte entre transcription
(noyau) et traduction (cytoplasme) de l’information génétique.
Organites métaboliques cytoplasmiques (membranes, cytoplasme, noyau) et des
organites spécialisés.
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2- Structure et fonctionnement
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Le Cytosol
Elément amorphe, sans structure, mais très concentré (20% de protéines et 70% d’eau)
où baignent des inclusions cytoplasmiques. Il occupe l’espace entre la membrane externe et le
noyau et contient des systèmes enzymatiques importants pour la vie de la cellule.
La mobilité des substances entre les différents endroits du cytoplasme ou du noyau
nécessite l’organisation de leur transport à travers des membranes ou enfermées dans des
vésicules : c’est la translocation. Le cytosol y joue un rôle passif important. C’est un lieu de
passage où ont lieu des transformations.
2-3 Le Noyau
Il est porteur du patrimoine génétique et est caractérisé par un grand dégré de
variabiblité du matériel chromosomique. Il est délimité par une double membrane trouée, en
continuité avec le réticulum endoplasmique, qui sépare la « Réplication » et la
« Traduction ».
2-4 Cytosquelette
Il assure le maintien d’une forme, il force les structures à rester en place ou au
contraire les force à se rejoindre pour fusionner. Les Fibres d’Actines sont des protéines
spéciales qui sont contractiles, enchevêtrées et forment un réseau serré comme une toile
résistante et semi-rigide.
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L’Axostyle est un faisceau de microtubules accolés, en bâtonnet rigide et rectiligne,
(une sorte de colonne vertébrale chez Trichomonas). Il se situe dans l’axe du parasite, en son
centre en prenant son origine devant le noyau à la base des flagelles puis se dirige vers
l’arrière où il semble dépasser l’extrémité postérieure du parasite.
Les Cils recouvrent dans certains cas, la totalité de la surface de la cellule (Ciliés).
Les Pseudopodes sont des déformations de la membrane plasmique souple.
2-6 Reproduction
Il existe chez les protozoaires, trois modes de reproduction : asexué, sexué et
conjugaison
La multiplication asexuée se fait par Bipartition ; Schizogonie ; Endodyogenèse
La reproduction sexuée se fait par union de deux gamètes haploïdes : c’est la
fécondation qui → un zygote diploïde.
La conjugaison des ciliés consiste en un échange de matériel génétique entre deux
cellules accolées, avant une nouvelle série de divisions par bipartition. La division du noyau
donne une cellule binucléée, un des noyaux traverse le pont cytoplasmique et fusionne avec
celui resté en place de l’autre cellule.
3-1 Définition
Le parasitisme implique l’association intime de deux organismes vivants, de nature
différente. L’un, « hôte », fournit l’hébergement et nourriture pour l’autre, « parasite ». Le
parasite vit aux dépens de son hôte mais il existe plusieurs types de relations hôte-parasite et
de comportements parasitaires.
Le parasite commensal vit aux dépens d’un autre organisme sans lui faire aucun mal.
Le parasite vivant en symbiose, vit aux dépens de son hôte en l’aidant dans certaines
de ses fonctions (nutrition, métabolisme, défense...).
Le parasite pathogène entraîne des désordres métaboliques, des lésions organiques
ou des réactions allergiques.
Le parasite est dit « obligatoire » si sa survie et sa multiplication ne peuvent avoir
lieu en dehors d’un hôte. Il est dit occasionnel ou facultatif s’il peut survivre et se multiplier
aussi bien dans le milieu extérieur que chez son hôte.
L’hôte est l’organisme qui héberge le parasite. Ici deux facteurs interviennt :
l’adaptation du parasite à son hôte et la réceptivité de celui-ci. La cellule cible pour un
parasite à développement intracellulaire est dite « cellule hôte ».
Le vecteur est l’organisme (souvent invertébré) qui transmet le parasite d’un hôte à un
autre, soit par simple transport, soit en l’hébergeant pendant une partie du cycle évolutif (H.I).
Le Cycle Evolutif décrit les différentes étapes de la vie du parasite au cours de ses
déplacements chez les différents hôtes dont dépend sa survie.
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Si le cycle évolutif se passe sur un seul hôte, le parasite est « Monoxène ». Si le cycle
est partagé entre plusieurs hôtes, le parasite est « Hétéroxène ».
L’hôte qui héberge un parasite à potentialité pathogène tout en restant bien portant, est
le Réservoir. C’est à partir de lui que se diffusera le parasite vers d’autres, parfois plus
sensibles, chez qui le parasite pourra causer une pathologie.
Une Zoonose est une affection naturellement transmise entre vertébrés et Homme.
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La virulence et la pathogénicité d’un parasite sont difficiles à définir de manière
précise. La virulence dépend des exigences nutritionnelles, de l’équipement enzymatique, de
la vitesse de multiplication. La pathogénicité exprime une agressivité plus spécifique, la
destruction des cellules, la mobilisation exagérée de lignées de cellules immunitaires, la
localisation particulière touchant des cellules ou des organes vitaux, etc.., une virulence
élevée n’est pas le signe d’une adaptation parasitaire réussie. Un parasite virulent qui détruit
son hôte rapidement ne pourra pas s’y maintenir au cours du temps. Il doit exister dans ce cas,
un réservoir où le parasite se comporte calmement. (Cas de Trypanosoma rhodesiense, très
pathogène pour l’homme, et retrouvé chez plusieurs animaux domestiques ou sauvages).
On distinguera pour les hôtes :
1- des hôtes principaux, réguliers, préférentiels (homme pour Entamoeba histolytica).
2- des hôtes facultatifs, secondaires (homme pour Trypanosoma rhodesiense).
3- des hôtes accidentels, occasionnels (homme pour Naegleria sp., Balantidium coli).
4- des hôtes inadaptés dont le cycle incomplet aboutit à une impasse (cobaye pour
Plasmodium berghei).
5- des hôtes chez qui, les parasites sont captifs parce qu’ils ne pourront pas continuer leur
évolution, s’étant engagés dans un cul-de-sac (homme pour Toxoplasma gondii
6- l’invertébré peut être :
a) H.I vrai (vecteur): Glossina pour T. brucei ; Anopheles pour Plasmodium).
b) H.I facultatif (Glossina pour T. vivax) dont le parasite peut s’en passer en
s’adressant à d’autres mouches hématophages où il ne se multiplie pas mais le transmettent.
c) des transporteurs mécaniques
La spécificité d’hôte peut être étroite (parasite adapté à un seul hôte) ou large
(zoonoses, hôtes réservoirs, parasite adapté à plusieurs espèces animales).
L’état général d’un hôte dépend des facteurs génétiques, de l’état nutritionnel, du
stress, de la présence d’autres maladies ou conditions allergisantes et immunosuppressives
(SIDA, Splénectomie) ; l’état de certains organes est aussi important.
Enfin, l’immunité spécifique acquise au contact des antigènes parasitaires par la mise
en branle des mécanismes de défense de l’organisme de l’hôte (immunité tissulaire et
sérique), est très importante. Elle aboutit à un freinage de la virulence du parasite.
4- Classification
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Au microscope électronique, on se concentre sur la membrane plasmique, les
structures cytosquelettiques (microtubules, axostyle, tube polaire), l’appareil de pénétration
(rhoptries, anneau polaire, micronèmes), les organites cytoplasmiques (mitochondries,
appareil de Golgi, etc.).
Depuis un temps, inclut les caractères biochimiques, immunologiques,
Physiologiques et Comportementaux, la génétique moléculaire.
Trichomonas 3 flagelles
antérieurs et un
flagelle récurrent
La plupart
parasites
Présence
Trypanosoma mitochondrie et
Kinetoplastida Leishmania Golgi
1 ou 2 flagelles
Tous parasites
Mitochondrie ;
Pas de Golgi ;
Naegleria des flagelles ;
Schyzopyraenida Petites amibes
Stade flagellé
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Groupe II Subphylum Classe Ordre Genre Caractères
Phylum Sarcodina Lobosea/Lobosasida Pseudopodes
Sarco Protozoaires
mastigophora amiboïdes : capables Euamoebida Entamoeba Pseudopodes
d’émettre des Lobuleux
pseudopodes ;parfois
libres ; les formes Acanthamoeba Pseudopodes
parasites sont filiformes
toujours
extracellulaires
Schizogonie chez le
vertébré (dans les
érythrocytes)
Pigment absent
Développement des
gamétocytes et des
sporozoïtes chez le
vecteur
Piroplasmida Schizogonie
monomorphe
Mérozoïtes peu
nombreux
Babesia ; Theileria Divisions asexuées
au cours la
sporogonie
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Groupe IV Phylum Ordre Genre Caractères
Microsporidies Microspora Pas de mitochondrie ; Golgi
Pas de complexe apical présent ; schizogonie et
Spores unicellulaires de sporogonie
structure complexe
(sporoplasme ; Microsporida Spore résistante avec filament
polaroplasme, filament Pleistophora ; polaire
en spirales) Encephalitozoon Spore allongée (ovale à
Enterocytozoon tubulaire) ; filament polaire
Nosema long, entouré en spirales.
Groupe V
Myxosporidies : Protozoaires voisins des microsporidies mais spores pluricellulaires, à paroi formée
de valves contenant 1 ou 2 sporoplasmes et 1à 4 capsules polaires
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