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APERÇU SUR LA CLASSIFICATION DE

LA RÈGNE VÉGÉTALE

I- Classification des végétaux


1- Terminologie ou Taxonomie

 Des plantes ayant des caractères externes ou internes


semblables et capables de se multiplier entre eux par
croisement pour donner des descendants féconds sont
réunies dans la même espèce. C’est le cas de la tomate
(Solanum lycopersicum) que nous consommons.

 Parfois dans la même espèce, des différences (de forme, de


couleur de fleurs,…) peuvent être constatées et les individus
intéressés peuvent être multipliés. Il s’agit d’une variété ou
cultivar.
 Plusieurs espèces voisines se ressemblant le plus et
possédant le plus grand nombre de caractères communs
forment un genre. Cas de Solanum groupant S.
lycopersicum = tomate et S. tuberosum = pomme de terre.

 Une famille comprend un ensemble de genres voisins qui


ont le plus grand nombre de caractères communs (c’est le
cas de la famille des Solanacées groupant les genres
Solanum et Nicotiana = tabac, …).

 Une collection de familles, qui se ressemblent le plus, forme


un ordre et le nom se termine le plus souvent par « ales »
(cas des Solanacées se trouvant dans l’ordre des
tubuliflorales.

 Une réunion d’ordres, possédant en commun, un certain


nombre de caractères forme une classe (cas de la classe des
dicotylédones qui groupe les tubuliflorales et les fagales, les
rosales).
 Plusieurs classes nettement apparentées forment un
embranchement (cas des phanérogames, groupant les
dicotylédones et les monocotylédones).

 Cependant, des sous-embranchements peuvent être


nécessaires. Nous rencontrerons ainsi dans
l’embranchement des phanérogames, les gymnospermes et
les angiospermes.

2- Classification générale

Sur quoi reposent les critères de classification des végétaux


dans divers compartimentages ?
A- Pour les embranchements : sur la présence ou non de
fleurs,
B- Pour les sous-embranchements :
- Cas des plantes sans fleurs : sur l’aspect de l’appareil
végétatif ;
- Cas des plantes à fleurs : sur l’aspect de l’ovule.

C- Pour les classes des plantes à fleurs sur la structure de


l’embryon,
D- Pour les ordres et familles des plantes à fleurs : sur les
caractères de la fleur.

Dans le règne végétal existe deux embranchements :


 les phanérogames : plantes à fleurs
 les cryptogames : plantes sans fleurs, dont laquelle on
trouve les champignons, les bactéries les algues, les
mousses et les fougères

II- Les phanérogames


Cet embranchement comporte deux sous embranchements :

1- Les gymnospermes
Ce sous embranchement des phanérogames est connu par sa
définition «plantes à fleurs, possédant des ovules nus, portés
par des écailles non fermées, les graines de ce fait n’étant pas
contenues dans un fruit » exemple : les conifère.

2- Les angiospermes
Les angiospermes sont des plantes à fleurs possédant des
ovules enfermés dans un ovaire et de ce fait les graines sont
contenues dans un fruit. Ce sous-embranchement est le plus
important tant du point de vue quantitatif (nombre d’espèce)
que qualitatif (importance commerciale). Il contient deux
importantes classes : les dicotylédones et les
monocotylédones.

a- Les Dicotylédones :
Cette classe groupe des végétaux possédants :
- Deux cotylédons dans leurs graines ;
- Les pièces florales sont en nombres de quatre ou cinq ou
multiple de quatre ou cinq ;
- Les feuilles à nervures ramifiées ;
- Gaine réduite;

b-Les Monocotylédones 
Cette classe groupe des végétaux possédants :
- Graines à un cotylédon ;
- Les pièces florales au nombre de trois ou multiple de trois ;
- Les feuilles sans pétioles à nervures parallèles (exemple, les
Liliacées, les Orchidées, les Palmiers, les Graminées) ;
- Gaine développée
LA TIGE

I. Morphologie de la tige

L’ensemble des tiges est la partie généralement aérienne de la


plante qui porte les feuilles et, au moment de la reproduction,
les organes reproducteurs (fleurs, fruits, graines). La présence
des feuilles est le caractère le plus important de la tige. Tout
organe aérien ou souterrain, vert ou incolore, dressé, rampant
ou grimpant, qui porte des feuilles soit vertes, soit réduites à
l’état de minces écailles, est une tige.

1- Organisation générale de la tige 


 Une tige herbacée se présente comme un axe vert,
mince et souple, terminé par un bourgeon terminal et
portant des feuilles insérées sur des renflements
appelés nœuds. L’espace compris entre deux nœuds
consécutifs est un entre-nœud. A l’aisselle de chaque
feuille est un bourgeon axillaire ou bourgeon latéral.
La tige principale s’allonge grâce à l’activité du
bourgeon terminal, qui construit simultanément la tige
et ses feuilles. Certains bourgeons axillaires se
développent et donnent naissance à des tiges
secondaires ou rameaux, elles-mêmes terminées par
un bourgeon terminal (figure n°1).
 Tige ligneuse (exemple - l’hêtre : fig. 2) : Le hêtre est
un arbre dont la tige est formée par un large tronc se
ramifiant, à une certaine hauteur, en de nombreuses
branches. Le tronc et les branches sont des tiges
épaisses, de couleur brune (présence de liège), très
dures, difficiles à briser, car elles sont essentiellement
constituées d’un tissu ligneux (xylème secondaire) :
ce sont des tiges ligneuses.
A l’automne, les feuilles tombent mais la pousse qui ne
porte plus que son bourgeon terminal et ses bourgeons
latéraux, ne meurt pas. Elle passe l’hiver à l’état de vie
ralentie, ainsi que l’arbre tout entier ; puis au printemps
suivant, l’éclosion des bourgeons fera naître de
nouvelles pousses feuillées.
Ainsi toutes les tiges sont d’abord herbacées. Certaines
demeurent à ce stade durant toute leur vie,
généralement courte, tandis que d’autres en
s’épaississant deviennent ligneuses.
II Ramification des tiges
La ramification d’une tige est le fait du développement des ses
bourgeons axillaires. Parmi ceux-ci, certains peuvent ne pas se
développer, ce sont des bourgeons dormants ; les autres, en
s’épanouissant, formeront des tiges de second ordre, ou
rameaux, qui, à leur tour pourront porter des tiges de
troisième ordre et ainsi de suite.
La ramification des tiges herbacées, dont la vie est brève, est
généralement simple. Le nombre des rameaux qu’elles
forment est réduit et leur disposition est régulière. Il n’en est
pas de même pour les tiges ligneuses qui, vivaces, se ramifient
pendant de nombreuses années en constituant des systèmes de
ramification divers et complexes (figure n° 3).

1) La ramification terminale
Elle se réalise au moment où le sommet de la tige se scinde en
deux moitiés, chacune commandant alors la croissance en
longueur des deux branches de la fourche qui vient de se
former. Malgré ce partage, chacun des deux sommets fils
récupère rapidement l’importance du sommet d’origine, si
bien qu’il n’existe pas de variation sensible de diamètre d’un
étage à l’autre (Fig. 4)

2) La ramification latérale
Elle a son siège, non seulement à l’extrémité apicale de la tige,
mais aussi latéralement et à différents niveaux. D’une tige
principale se détachent alors des rameaux latéraux (figure
n°5).
III Bourgeons et point végétatif
Les bourgeons sont les organes de l’appareil végétatif qui
assurent la croissance et la ramification des tiges.
1) Position des bourgeons sur la tige :
Les bourgeons sont situés à l’extrémité des tiges (bourgeons
terminaux) et le long de celle-ci à l’aisselle des feuilles
(bourgeons axillaires)
- Les bourgeons terminaux sont situés dans l’axe et le
prolongement de la tige qu’il a construite. Chez les tiges
herbacées, il est d’ailleurs difficile de préciser où s’achève la
tige et où commence son bourgeon terminal.
Pour les tiges ligneuses, dont les bourgeons sont généralement
écailleux, la délimitation du bourgeon terminal et de la tige est
souvent plus nette.
- Les bourgeons axillaires sont des bourgeons situés à
l’aisselle des feuilles portées par la tige. Ils sont
généralement uniques mais quelques espèces peuvent
présenter des bourgeons axillaires multiples. Les bourgeons
axillaires, qu’ils soient uniques ou multiples, sont formés à
partir des assises cellulaires les plus superficielles de la tige
constituée de cellules méristématiques.
Chez de nombreuses espèces, vivaces grâce à leur appareil
aérien (arbres, arbustes). On distingue à la surface des
bourgeons des écailles brunâtres et coriaces, il s’agit de
bourgeons écailleux. Chez d’autres espèces végétales,
généralement herbacées, les bourgeons, dépourvus d’écailles,
sont des bourgeons nus. Fig. 10 – 11

IV La croissance
D’une manière générale, la longueur des tiges augmente plus
rapidement que leur diamètre au cours de la croissance.
1) La croissance en longueur
L’allongement total, très variable d’une espèce à l’autre (Pins :
30 cm/ an – Bambou : 60 cm / jour) est le résultat de
croissances différentielles, car toutes les parties d’une tige ne
s’allongent pas également. Les nœuds, au niveau desquels sont
insérées les feuilles, s’allongent peu, alors que les entre-nœuds
subissent, au contraire, une élongation appréciable. C’est
pourquoi cette croissance est qualifiée d’intercalaire. Fig.
12 –13-14.
2) La croissance en épaisseur
Dans la flore actuelle, seuls les (gymnospermes et
angiospermes Dicolylédones) présentent une croissance en
épaisseur importante, souvent même rapide, plus
spécialement les plantes arborescentes que les plantes
herbacées.

V. Adaptation des tiges


Les tiges se sont adaptées au milieu dans lequel elles vivent et
peuvent se classer en trois catégories :
- Celles vivant dans l’air,
- Celles vivant dans la terre,
- Celles vivant dans l’eau.

1- Tiges aériennes
Les tiges sont en générale dressées. Nous rencontrerons dans
ce groupe :
 Les tiges herbacées,
 Les troncs ligneux d’arbres,
 Les stipes non ramifiés des palmiers,
 Les chaumes creux et cylindriques des céréales,
 Certaines tiges aériennes sont rampantes comme les
stolons du fraisier,
 D’autres tiges peuvent être grimpantes : dans ce cas il
existe plusieurs modes de fixation de la tige, soit par
des vrilles (pois et vigne), soit par racines crampons
(lierre), soit par des ventouses (vigne vierge), soit en
s’enroulant autour d’un support (liseron, glycine).
2- Tiges souterraines
On en rencontre trois groupes distincts :
 Les rhizomes : ce sont des tiges allongées
horizontalement et garnies de racines latérales. A
l’extrémité du rhizome, un bourgeon donne la partie
aérienne annuelle ; à sa chute il reste une cicatrice.
C’est le cas de l’iris, du muguet et de la fougère.
 Les tubercules : ce sont des tiges renflées et remplies
de matière de réserve. Preuve que ces renflements sont
des tiges souterraines et non des racines, la présence
d’yeux sur les tubercules, yeux disposés d’une manière
régulière (cas de pomme de terre).
 Les bulbes : ce sont des tiges courtes recouvertes de
feuilles imbriquées. Selon l’organe (tige ou feuilles)
qui stocke les matières de réserve, nous rencontrons :
3- Tiges aquatiques 
Dans ce cas, les tiges renferment des cavités contenant de l’air
et leur permettant de flotter (cas du nénuphar).
Remarque : certaines tiges peuvent modifier leur structure
pour constituer des réserves d’eau, indispensables à la plante à
certaines périodes sèches (cas des cactées).

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