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COURS D’ECOLOGIE GENERALE

Destination du cours : les étudiants de L2 filière : Ecologie et Environnement


Chapitre 1
I-1)- Définition :
Le mot écologie a été crée en 1866 par le biologiste allemand Ernest Haekel à partir de
deux mots grecs ; oikos qui veut dire ; maison, habitat et logos qui signifie science.
L’écologieapparait donc comme la science de l’habitat, étudiant les conditions
d’existence des êtresvivants et les interactions de toute nature qui existent entre ces êtres
vivants et leurs milieux.
Il s’agit de comprendre les mécanismes qui permettent aux différentes espèces
d’organismes de suivre et de coexister en se partageant ou en se disputant les ressources
disponibles (espace, temps, énergie, hydrologie, océanographie, la chimie, la géologie, la
pédologie, la physiologie, la génétique, éthologie,…etc. Ce qui fait de l’écologie une
science pluridisciplinaire.
I-2)- Domaine d’intervention:
Les études écologiques portent conventionnellement sur trois niveaux ; l’individu, la
population et la communauté.
Un individu est un spécimen d’une espèce donnée.
Une population est un groupe d’individus de la même espèce occupant un
territoireparticulier à une période donnée.
Une communauté ou biocénose est l’ensemble des populations d’un même milieu,
peuplement animal (zoocénose) et peuplement végétale (phytocénose) qui vivent dans
les mêmes conditions de milieu au voisinage les uns des autres. Chacun de ces trois
niveaux fait l’objet d’une division de l’écologie.
L’individu concerne l’autoécologie ; c’est la science qui étudie les rapports d’une seule
espèce avec son milieu. Elle définit les limites de tolérances et les préférences de
l’espèceétudiée vis- à-vis des divers facteurs écologie et examine l’action du milieu sur
la morphologie, la physiologie et l’éthologie.
La population concerne l’écologie des populations ou la dynamique de populations ;
c’est la science qui étudie les caractéristiques qualitatives et quantitatives des populations
; elle analyse les variations d’abondance des diverses espèces pour en rechercher les
causes et si possible les prévoir.
La biocénose concerne la synécologie ; c’est la science qui analyse qui les rapports entre
les individus qui appartiennent aux diverses espèces d’un même groupement et de
ceux-ci avec leurs milieux.
I-3)- Notion de système écologique (Ecosystème) :
Un système écologique ou écosystème fut défini par le botaniste anglais Arthur Tansely
en 1935. Un écosystème est par définition un système, c'est-à-dire un ensemble
d’éléments indissociables, la biocénose et le biotope.
La biocénose est l’ensemble des organismes qui vivent ensemble (zoocénose,
phytocénose, microbiocénose, mytocénose,…….etc).
Le biotope est le fragment de la biocénose qui fournit à la biocénose le milieu abiotique
indispensable. Il se définit également comme étant l’ensemble des facteurs écologiques
abiotiques (substrat, sol, climat) qui caractérisent le milieu ou vit une biocénose
déterminée.
La biosphère est la partie de l’écorce terrestre ou la vie est possible. La biosphère
comprend une partie de lithosphère (partie solide de l’écorce terrestre), une partie de
l’atmosphère (lacouche gazeuse entourant la terre) et une partie de l’hydrosphère (partie
du système de terrestre constituée d’eau). La biosphère désigne l’ensemble de ces
milieux et tous les êtresvivants qui y vivent. Exemple ; une forêt, biocénose ;
phytocénose, zoocénose.
La notion d’écosystème est multi-échelle c'est-à-dire qu’elle peut s’appliquer à des
portions de dimensions variables de la biosphère: un lac, une prairie, ou un arbre mort.
Suivant l’échelle de l’écosystème nous avons :
 Un micro-écosystème: exemple un arbre
 Méso-écosystème: exemple une forêt
 Un macro écosystème exemple une région
Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux biotopes concernés. On parle de:
 Écosystème continentaux tels que ; les écosystèmes forestiers (forêts), les
d’écosystème pririaux, les agro-écosystèmes.
 Écosystèmes des eaux continentales pour les écosystèmes lentisques des eaux
calmes à renouvellement lent (lacs, marécages, étangs)
 Écosystèmes océaniques (les mers, les océans).

Chapitre 2 : Les facteurs du milieu


1-Les facteurs abiotiques

1-1-Les facteurs climatiques

Le climat joue un rôle fondamental dans la distribution et la vie des êtres vivants, il
dépend de nombreux facteurs tel que : la température, les précipitations, l’humidité,
l’évaporation, le vent, la lumière et la pression atmosphérique.

1-1-1- La lumière : La lumière agit par sont intensité, sa longueur


d’onde, sa direction et sa durée, son rôle écologique essentiel réside dans l’entretien de
rythme biologique de périodes variables, quotidiens, lunaire ou saisonnier.

Elle a un rôle important sur les plantes verte ou les végétaux chlorophylliens, elle permet
d’assurer leur autotrophie. La photosynthèse se déroule en effet sous l’action de la
lumière avec comme équation générale
Photons (lumière)
6CO2+12H2O → C6H12O6+6H2O+6O2
Chlorophylle
a- Suivant leur exigence en lumière, les végétaux sont classés en :
-Plantes héliophile ce sont des plantes de pleine lumière, leur croissance est
maximale sous de forts éclairements.
- Plantes sciaphiles ce sont des plantes d’ombre comme les plantes de sous bois
ou de la strate herbacées d’une forêt tel que la fougère.
- Plantes photomésophilesce sont des plantes intermédiaires, ces plantes peuvent
vivre quelque soit l’intensité lumineuses, on peut les rencontrer dans le sous bois (ombre)
ou exposées au soleil. Ex. le lierre rencontré en forêt et sur un tronc d’arbre (ombre) ou
sur les façades des maisons exposé à la lumière.

b- Le photopériodisme : c’est l’alternance du jour et de la nuit elle concerne la


durée de l’éclairement ou la quantité de lumière reçue par les végétaux. Le phototropisme
est déterminant pour la floraison. La lumière influe sur la reproduction des végétaux,
certaines plantes ne fleurissent pas si elles ne sont pas soumises à des jours longs. Selon
les besoin des plantes, on distingue :
-Les plantes indifférentes : elles n’ont aucune exigence en lumière pour la
floraison, il leur faut 4 à 5 h pour élaborer la matière organique nécessaire à leur
métabolisme.

-Les plantes des jours courts ou plantes nyctipériodiques : la photopériode pour


ces plantes ne doit pas dépasser 12 – 15h selon les espèces, ce sont les plantes de
l’automne, elles sont appelées les.
- Les plantes des jours longs ou plantes héméropériodiques : ce sont des
plantes qui fleurissent l’été, ces plantes ne rentrent en floraison que si la photopériode
dépasse un seuil de 12h. Ce sont les plantes qui fleurissent l’été, ces plantes nécessitent
en effet, d’importantes quantités de lumière pour élaborer suffisamment de matière
organique afin de fleurir.
c- Action de la lumière sur l’anatomie des feuilles : à l’intérieur de la même
espèce, les feuilles sont différentes selon qu’elles se sont développées à la lumière ou à
l’obscurité.
Une feuille de hêtre exposée à la lumière est épaisse et dure, son épiderme
supérieur est couvert d’une cuticule importante, les feuilles développées à l’ombre sont
molles et mince

1-1-2 –Action de la température : La température joue un rôle très important


dans le développement et le maintient des organismes vivants :
- Elle agit directement sur les activités enzymatiques et tous les phénomènes
physico-chimiques de la cellule, elle contrôle donc la respiration, la photosynthèse, la
croissance et l’évapotranspiration.
- Elle conditionne la répartition des espèces et des communautés de population
dans la biosphère
- La tolérance à la température pour la plupart des espèces se situe dans un
intervalle compris entre -10 et +50°C , il existe des espèces de l’extrême (désert,
zones polaires, sources hydrothermales), certaines formes peuvent supporter des
températures < -180°C (spores de cryptogammes), car elles sont capables de
survivre en état d’anhydrobiose donc l’espèce a la particularité de refermer de très
faibles quantités d’eau, ce qui facilite la survie, les graines dont la teneur en eau
est < 5% représentent des formes végétales qui sont capables de supporter les plus
faibles températures.
-Les pousses et les autres organes végétatifs riches en eau supportent mal l’action
du froid car ils gèlent à des températures entre 0°C et -5°C ; Ex. les plantes tropicales
meurent à des températures de 3°C.
- Les cyanophycées et certaines bactéries des eaux thermales se développent
dans des eaux dont la température est > 80°C.
Les stratégies développées par les organismes animaux et végétaux pour échapper à
la mauvaise saison sont nombreuses :

-Il existe une relation entre la résistance d’un organe végétal au froid et son degré
de déshydratation comme les graines, les bulbes, tubercules etc. dans ce cas il n’y a pas
gel des composés cellulaires.
-les espèces végétales réduisent leur période végétale en perdant les feuilles ou en
disparaissant presque complètement en hiver (il n’y a que la graine ou le bulbe qui reste
dans le sol)
- les feuilles peuvent être épaisses d’une épaisse cuticule pour réduire
l’évapotranspiration
- l’hibernation des espèces animales (reptiles) en hiver
- présence de couches de graisse sous cutanée de certains mammifères pour se protéger
conte le froids.
- chez les animaux des pays froids, les pattes, la queue, les oreilles et le nez sont de petite
taille afin de perdre le minimum de chaleur et réduire le contact avec le froid.

Ex. le gradient des températures entraine un étagement de la végétation appelée :

Les étages de végétation : la baisse de la pression atmosphérique, les grandes variations


de la température sur un versant et une importante pluviométrie conditionne l’apparition
des étages de végétation qui se répartissent différemment sur le versant nord (ubac) et le
versant sud (Adret) à cause de l’ensoleillement au fur et à mesure que l’on s’élève. On
distingue les étages suivants :
-l’étage collinéen : étage qui atteint 800 m au sud et 600 m au nord, les
espèces trouvées sont Chêne pubescent, Chêne rouvre, Pin maritime
-l’étage montagnard : de 600 m et 1600 m en nord et de 800 m à 1900 m au
sud

- L’étage subalpin c’est le dernier étage contenant encore des arbres, de 1600
m à 2300 m en versant Nord et de 1900 m à 2200m en versant sud. Les
espèces sont le Mélèze, Pin à crochet.
- L’étage alpin : entre 2200 m à 2900 m au sud et 2300m à 2700m Nord, on
retrouve une végétation de pelouse (strate herbacée) et des lichens.
- L’étage nival : c’est l’étage des neiges et des glaces, l’absence d’eau et le
froid empêchent le développement de toute végétation au dessus de 2700m
(Nord) et 2900 m (Sud).
1-1-3 Action de l’humidité (eau) : l’eau est le constituant essentiel de la
matière vivante, les organismes vivants sont classés en fonction de leur
besoin en eau en :
–lesorganismes aquatiques ou hydrophiles : ce sont toutes les
espèces qui vivent dans l’eau.
–les organismes hygrophiles : ils vivent dans des milieux très humide
Ex. au voisinage des cours d’eau tel que les amphibiens adultes, les
escargots
– les organismes mésophiles : ils ont un besoin modéré (moyen) en
humidité, ils supportent les alternances des saisons sèches et des
saisons humides.
–les organismes xérophiles : ils vivent dans des milieux secs, il n y’a
pas d’humidité dans l’air et dans le sol, ce sont les espèces du désert ou
du sahara.

1-1-4 La synthèse climatique


-les indices climatiques : ce sont des valeurs qui rendent compte
des caractères généraux du climat en tenant compte de plusieurs facteurs climatiques tel
que la température(T°C) et les précipitations (Pmm).
a- Le quotient pluviothérmique d’EmbergerQ2 :

Q2 = 2000 P / (M ² - m ²) = 1000 P / (M-m) (M+m)/2

Q2 : le quotient pluviométrique.
P : moyenne des précipitations annuelles exprimées en millimètres.
M : moyenne des maximums thermiques du mois le plus chaud, exprimés en degrés
Kelvin.
m : moyenne des minimums thermiques du mois le plus froid, exprimée en degrés
Kelvin.

→Plus la valeur de Q2 est élevée plus le climat est humide donc les précipitations sont
importantes.
→ A partir des valeurs du Q2Emberger a classé le climat méditerranéen en :
- <
Climat saharien : Q2 10
- Climat aride : 40 <Q2<70
- Climat semi-aride : 40<Q2< 70
- Climat sub-humide : 70<Q2<100
- Climat humide : 100<Q2<170
- Climat per-humide : Q2>170
→A partir des valeurs de m du mois le plus froid, on distingue les variantes climatiques
suivantes :
- m< 3 : froide
- 3 <m< 5 : frais
- 5 < m < 7 : doux
- m>7 : chaud

b – L'indice d'aridité de De Martonne

P
I=
T + 10

P : Pluviométrie moyenne annuelle (mm).


T : Température moyenne annuelle (°C).
L’aridité augmente quand la valeur de l’indice diminue.
c- L'indice xérothermique de Bagnouls et Gaussen
La sécheresse s'établit lorsque pour un mois donnée P≤ 2T
A partir de cette hypothèse on trace le diagramme ombrothermique. En abscisse
sont portés les mois et en ordonnées les températures et les précipitations avec une
échelle double pour P, où P = 2T ; Sur ce diagramme apparaît la durée de la saison
sèche.
d- Indicatif saisonnier : c'est le classement des saisons par ordre de
précipitations décroissant (du mois le plus arrosé au mois le plus sec Ex, le type HAPE.

1-1-4-2-La notion de microclimat :


Le macroclimat est le résultat de la situation géographique et orographique (ex.
le climat de la région de Chlef). Ce macroclimat subit localement des modifications de
plusieurs des ces éléments ce qui détermine unmésoclimat. Le climat d’une forêt ou d’un
versant sont des mésoclimats.
Le microclimat correspond au climat qui règne à l’échelle et au niveau de
l’organisme et son étude permet de mettre en évidence l’importance du milieu. Ex. la
répartition des larves xylophages des Buprestides sous l’écorce des troncs d’arbres est
réglée par le microclimat qui règne sous cette écorce.
1-1-5-Le vent
Le vent assure la pollinisation chez les plantes à fleur dites alors anémophiles et
la dissémination des graines ou de fruits non charnus, on parle alors d'anémochorie, tel que
les graines ailées (avec aile) des gymnospermes.
- Le vent peut aussi avoir un effet indirect, soit en asséchant l’air et augmentant les
températures dans le cas des vents chauds, ou abaissant les températures dans le cas des
vents froids.
- Lorsqu'il est trop fort, le vent peut déformer le port des arbres et avoir un port en
drapeau.
1-1-6- La neige
- Sous la couche de neige un sol conserve une température de 0°C en surface, les
graines et les végétaux herbacés sont protégés des gelées ainsi que les nombreux petits
animaux à l'abri dans leur terrier.
- Lorsque la neige est trop lourde elle peut déformer le houppier des arbres et donner la
forme tabulaire comme le cas du Cèdre de l'Atlas en montagne.
- La neige alimente les réserves du sol en eau et des cours d'eau.

1-2- Les facteurs édaphiques


1-2-1-La texture et la structure d'un sol
Le sol est constitué de parties plus ou moins fines, depuis la roche, de nature très
diversifiée, jusqu’aux argiles les plus fines. La matière organique vient se mélanger à cet
ensemble, à des stades de décomposition plus ou moins avancés. Le mélange de tous ces
constituants forme ce que l’on appelle le complexe argilo-humique d’un sol. La plante,
au niveau de ses racines, puise les constituants dont elle a besoin au contact de ce
complexe argilo-humique.

1-2-1-1- La texture : elle correspond à la composition granulométrique


d'un sol, elle dépend de la taille des éléments minéraux qui le constitue. Les différentes
particules sont classées selon leur diamètre en :

-Argiles : (fraction fine) le diamètre < 2µ


- Limon : 2< diamètre<50µ
- Sables fins : 50 < diamètre<200µ
- Sables grossiers : 0.2 < diamètre<2mm
-Gravier : 2 < diamètre<20mm
-Cailloux : Diamètre >20mm
On peut déterminer la texture en évaluant le % d'argile, de limons et de sable en utilisant
le triangle des textures. Ex. la texture sabol-argilo-limoneuse.

1-2-1-2- la structure :
- Structure particulaire : les colloïdes du sol sont dispersés et les grains sont
isolés quelque soit leur taille (sable). (Les colloïdes sont les particules les plus fines)

- Structure en grumeaux ou en agrégats : les colloïdes sont groupés en agrégats.


La structure du sol a une grande importance car elle intervient dans l'aération du sol, les
sols à structure particulaire sont plus perméables.
1-2-1-3- la porosité : c'est le pourcentage de ports dans un sol, elle règle
la circulation de l'air et de l'eau et de beaucoup d'animaux tel que les vers de terre.
Un sol compact est peu poreux, le manque d'O2 empêche le développement des
organismes vivants sauf les espèces anaérobies. Ce sont des sols asphyxiants pour les
racines des végétaux.
1-2-2 –La composition chimique d'un sol
Les propriétés du sol (pH ou acidité, teneur en calcaire, salinité, teneur en eau et
présence de métaux lourds) influence directement la croissance et le développement des
végétaux et leur répartition dans les écosystèmes.
1-2-2-1-Le calcaire: Le calcaire est un constituant important du sol, qui
participe à sa bonne structure physico-chimique eten fonction de leur préférence pour le
calcaire, les végétaux peuvent être classés en :
-Végétaux calcicoles: espèces capables de supporter des concentrations élevées en
calcaire rencontrés sur des sols riches en calcaires.
Exemple de plantes calcicoles : Acer monspessulanum (érable de Montpellier),
Arbutusunedo (arbousier), Corylus (noisetier).
-végétaux calcifuges: espèce qui ne tolère pas des concentrations élevées en
calcium actif.
Il existe une différence très nette entre la végétation des sols calcaires et celle des
sols siliceux.
Exemple de plantes calcifuges : La plupart des éricacées (genres Calluna,
Pernettya, Rhododendron, Vaccinium...), les myrsinacées (genres Ardisia, Myrsine...), les
théacées (genre Camellia...), les protéacées (genres Banksia, Grevillea, Leucadendron,
Protea...), beaucoup...), de magnoliacées (genres Magnolia, Michelia, Liriodendron...).

1-2-2-2Acidité du sol ou pH : critère de sélection des espèces végétales, le pH


d‘un sol peut avoir des valeurs allant de 3 à 9,5. On distingue :
-Plantes acidiphiles sont des plantes des sols acides dont le pH varie entre 3,5 et
6. Exemple de plantes : La sphaigne des tourbières pH 3,5 et 3, la fougère aigle pH varie
entre 4 et 4,5.
-Les plantes basiphiles préfèrent les sols alcalins dont le pH varie entre 7,5 à 9.
Ex. le thym, le noyer.
-Les plantes neutrophiles : qui sont les plus nombreuses, elles poussent sur des
sols à pH entre 6,5 et 7,5.
1-2-2-3- La salinité d’un sol : les plantes des sols salés sont appelées plantes
halophytes, ce sont des plantes qui nécessitent des concentrations élevées en sel (Na+)
indispensable à leur métabolisme pour terminer leur cycle biologique, Ex. le Genévrier
de Phénicie.
1-2-2-4 Les sols anormaux : Ils renferment des concentrations élevées en
éléments toxiques, tel que le chlorure, le Zinc, les métaux lourds, dans ces zones de
pollution se développe une végétation résistante spécialisée dans l’absorption et
l’accumulation dans leurs tissus des métaux toxiques. Ex. la violette calamine absorbe le
Zinc, la passerage de Bertelon accumule le nickel et l’astragale se nourrit de sélénium.

1-2-3- L’eau dans le sol :


- L’eau hygroscopique : elle provient de l’humidité atmosphérique et forme une
mince pellicule autour des particules de sol, elle est retenue très énergiquement, elle ne
peut pas être utilisée ni par les animaux ni par les végétaux.
- L’eau capillaire non absorbable : retrouvée dans les pores d’un diamètre <
0,2µm, ne peut être utilisée ni par les végétaux ni par les animaux.
- L’eau capillaire absorbable : elle est localisée dans des pores de dimensions
entre 0,2 – 0,8µm, elle est utilisée par les végétaux en dehors de la période de pluie, elle
permet l’activité des bactéries.
- L’eau de gravité : elle occupe les pores les plus grands du sol, elle s’écoule vers
les profondeurs, elle s’écoule vers les nappes phréatiques car après les pluies la terre est
saturée en eau.
-Le point de flétrissement : pour évaluer la quantité d’eau disponible pour la
végétation dans le sol, on détermine le point de flétrissement c'est-à-dire la quantité d’eau
(en %) qui se trouve encore dans le sol lorsque les plantes commencent à se faner (à
mourir), c’est une eau qui ne peut pas être utilisée par les végétaux.

2-Les facteurs biotiques


Les relations qui existent entre les organismes vivants sont soit :
- Intra-spécifique : elles s’exercent entre les individus d’une même espèce, à
l’intérieur de la même population.
- Interspécifique : elles s’exercent entre individus d’espèces différentes.

2-1-Compétition
a-Compétition intra spécifique : c’est une interaction entre deux individus de la
même espèce, qui cherchent et exploitent la même ressource qui est présente dans le
milieu en quantité limitée.
Les ressources recherchées sont : la nourriture, un abri, un site de reproduction.
Chez les animaux, la compétition pour l’alimentation oblige l’espèce à se grouper
en plusieurs populations et s’installer dans des habitats différents ce qui permet à l’espèce
de se disperser.
b-La compétition inter spécifique :
La compétition est importante entre deux espèces voisines, deux espèces qui ont
les mêmes besoins ne peuvent pas cohabiter, l’une sera éliminée au bout de quelques
temps, c’est le principe de l’exclusion compétitive. Les espèces qui cohabitent possèdent
des mécanismes qui leur permettent de réduire ou d’éviter la compétition, elles ont
développées des mécanismes d’isolement écologique.

2-2-La prédation :
a-Définition : elle peut être définit comme la consommation de tout ou une partie
d’un individu qui est la proie par un autre individu qui est le prédateur. On distingue :
- Les vrais prédateurs : ils tuent leur proie juste après l’avoir attrapée
- Les brouteurs : ils tuent leur proie en la mangeons.
- Les parasites : ils vivent en très étroite association avec une proie individuelle
appelée l’hôte, souvent à l’intérieur des tissus en lui causant des problèmes.
Pour obtenir de la nourriture, un prédateur doit d’abord chercher ses proies et
ensuite les manipuler (attraper, préparer et manger).
- La valeur énergétique, la proie doit donner l’énergie nécessaire mais elle est
toujours de taille plus petite que le prédateur.
- Le temps de manipulation : c’est le temps entre la localisation de la proie et sa
consommation par le prédateur.
b- Influence de la proie sur le prédateur
Les réponses d’un prédateur aux variations de la densité des proies est de 02
sortes :
- La réponse fonctionnelle : c’est la variation du nombre de proies
consommées par individus et par jour.
- La réponse numérique : elle représente l’augmentation du nombre de
prédateurs en fonction du nombre de proies, lorsque les proies sont abondantes la
fécondité des prédateurs augmente.
(Ex. courbe de fluctuation du lièvre polaire et de son prédateur le linx et la
courbe de l’évolution de la population des oiseaux à guano et des captures d’anchois de
1955 à 1973).

2-3- Les interactions de coopération


Il existe des interactions positives soit pour les deux espèces soit pour une seule.
2-3-1- Mutualisme ou symbiose : c’est une interaction dans laquelle les deux
espèces trouvent un avantage.
Ex.- symbiose plante-bactérie pour la fixation de l’azote atmosphérique
- la pollinisation par les insectes, le nectar des fleurs apporte aux insectes
pollinisateurs des sucres (sucrose, glucose et le fructose) et des acides aminés et pour la
plante la pollinisation croisée est assurée
- les mycorhizes sont formés par des champignons qui se fixent sur les
racines des arbres, ils facilitent leur nutrition en éléments minéraux du sol.

2-3-2- commensalisme : c’est une association entre deux organismes vivants


d’espèces différentes, l’une est une espèce commensales qui tire un bénéfice ou un
avantage de cette association et l’autre est une espèce hôte qui ne tire ni avantage ni
inconvénient.
Ex. le crabe pinnothère vit dans la moule qui lui sert de refuge, le crabe est
l’espèce commensale.
-Le lierre est une plante grimpante qui utilise l’arbre comme support pour
absorber le maximum de lumière.

Ex Interaction bactérie – plante


Chaque interaction bactérie-plante dépend de s’il y a un échange réciproque entre les
deux individus ou non. Il existe trois grandes relations possibles entre les végétaux et les
bactéries :
 Le mutualisme : la bactérie et le végétal ,tous les deux profitent de cette relation, mais
cette interaction n’est pas essentielle à leur survie. Cette relation concerne
essentiellement les bactéries saprophytes, vivant libre dans l’eau ou le sol et se
nourrissant des déchets (essentiellement végétaux). Au contact de la plante, en échange
de la protection de cette dernière, les bactéries peuvent, par exemple, lui fournir des
nutriments.
 La symbiose : contrairement au mutualisme, cette interaction est obligatoire pour
les bactéries et les plantes y ayant recours.
 Le parasitisme : dans ce cas ci, la bactérie est la seule à tirer un avantage de la
relation phytobactérie-plante. La plante subira alors divers troubles. La bactérie
est alors appelée « bactérie phytopathogène »

3- Interaction du milieu et des êtres vivants

3-1-Le facteur limitant : un facteur écologique est dit limitant lorsqu’il limite la
manifestation d’un processus biologique (ex. la croissance) conditionné par plusieurs
autres facteurs.

La notion de facteur limitant s’applique aux éléments indispensables à la vie des êtres
vivants.
Un facteur écologique joue le rôle de facteur limitant lorsqu’il est absent ou réduit au
dessous d’un minimum critique ou bien s’il dépasse le niveau maximum tolérable.

Ex. le Bore est rare dans le sol, c’est un élément indispensable aux plantes lorsqu’il
est épuisé par les plantes cultivées leur croissance s’arrête même lorsque les autres
éléments sont fournis à ces plantes.

3-2-L’optimum écologique :

Chaque organisme présente vis-à-vis des facteurs écologiques des limites de


tolérance entre lesquelles se situe son optimum écologique. L’abondance de l’espèce est
maximale au voisinage de son optimum écologique.

Ex. Les crustacées syncarides vivent dans les eaux souterraines à températures très
basses, le stade œuf est un stade très sensible, les œufs ne peuvent supporter des
températures >13°C, ces crustacées sont retenus dans les eaux froides car ils sont
éliminés des eaux à températures élevées où ils ne peuvent pas se reproduire.

Limites de tolérance des espèces en fonction de l’intensité du facteur


écologique

3-3- Valence écologique :


La valence écologique d’une espèce est la possibilité de cette espèce de peupler
des milieux différents caractérisés par des variations plus ou moins grandes des facteurs
écologiques. On distingue :

- Des espèces euryècescapables de peupler des milieux différents, ce sont des espèces
à forte valence écologique comme la mouche, le pin d’Alep ou le renard- Ces espèces
ont une large distribution géographique elles sont dites des espèceseurytopes.

-Des espèces sténoècequi ne peuvent pas supporter les grandes variations des facteurs
écologiques, ce sont des espèces à faible valence écologiques et à distribution
géographique limitées elles sont dites espèces Sténotopes comme le trématomus (poisson
de l’océan glacial antarctique ne supportant qu’une eau entre -2,5 et +2 °C) et le Sapin de
Numidie, arbre forestier limité à la forêt des Babors à sétif en Algérie.

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