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Sédimentation marine
Introduction
Origine des sédiments, classification
Sédimentation au niveau de la
plateforme
Sédimentation profonde
Taux de sédimentation
Océanographie géologique Chapitre 5a Sédimentation marine
5. Sédimentation marine
Introduction
Les sédiments marins couvrent l’ensemble des fonds océaniques sur une épaisseur
variable, de quelques mètres au centre des dorsales à plus de 15 km dans le NW de
l’Atlantique (Fig. 5.1). Leur composition est variée, reflétant la contribution relative des
différents apports continentaux, liés à la productivité biologique ou à l’activité hydrothermale.
La succession des sédiments observée au fond des océans constitue un enregistrement de la
variabilité des flux particulaires au cours du temps. La nature des sédiments permet de
reconstituer les changements locaux de productivité océanique et d’apports détritiques au
cours des transitions glaciaires et interglaciaires. A l’échelle du millions d’années, l’épaisseur
et la nature d’une couche peut refléter les conditions successives de sédimentation en fonction
du déplacement des plaques tectoniques.
Fig. 5.1
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Océanographie géologique Chapitre 5a Sédimentation marine
Figure 5.2 – Cycles géologiques: cycle interne et externe – Caron et al., 1989
Tab. 5.1.– Composition minéralogiques des tests organiques – Schultz & Zabel, 2000
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Océanographie géologique Chapitre 5a Sédimentation marine
Figure 5.3 Principaux organismes impliqués dans la sédimentation marine biogène – Caron et al., 1989.
(3) Les sédiments hydrogénés ou authigènes se forment par précipitation chimique directe
dans la colonne d’eau à proximité de l’interface eau/sédiment. Ils sont peu importants par
rapport à l’ensemble des sédiments. En paléocéanographie, l’analyse des sédiments
authigènes renseigne sur la signature chimique de l’eau de mer.
(5) Les sédiments cosmogènes sont constitués de particules d’origine extraterrestre. Ils
sont exceptionnels.
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Classification sédimentaire
Il existe différentes classifications des sédiments marins, basées sur des critères de taille,
de composition chimique ou d’origine. La figure 5.4 présente la classification proposée par
Folk (1980). Elle repose sur le pourcentage relatifs de sable (particule > 63 microns), de silt (2
à 63 microns) ou d’argile (< 2 microns). La figure 5.5 et le tableau 5.2 présente plutôt une
classification génétique.
Table 5.2 – Classification génétique des sédiments marins – Butcher et al., 1994
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Figure 5.5 – Classification génétique des sédiments marins – Schultz & Zabel, 2000
Processus de sédimentation
Les conditions de sédimentation sont différentes selon la proximité des continents et la
profondeur de la tranche d’eau. Deux domaines de sédimentation sont distingués : la
plateforme continentale et la sédimentation profonde.
A. Sédimentation de plateforme
La sédimentation au niveau de la plateforme est sous le contrôle direct des apports
continentaux (Fig. 5.6). Avec l’approfondissement de la tranche d’eau, l’énergie diminue.
Une distribution latérale des sédiments s’établit : les sédiments grossiers se déposent dans les
zones peu profondes, les sédiments les plus fins dans les zones plus profondes.
L’environnement de plateforme est très sensible aux variations du niveau marin. Actuellement
près de 70% de la surface de la plateforme continentale sont couverts de sédiments reliques c-
à-d déposés durant la dernière glaciation lorsque le niveau marin était approximativement 130
m plus bas qu’actuellement.
La distribution des sédiments sur les plateformes montre une distribution régulière,
variable selon la latitude (Fig. 5.7). Cette zonation suggère un contrôle climatique sur la
sédimentation. On distingue une large bande de sédiments homogènes de l’équateur aux
tropiques, comprenant des récifs coralliens et des débris de tests organiques. La bande est plus
large à l’ouest qu’à l’est en accord avec le déplacement des courants chauds vers l’ouest.
Dans la zone de latitudes moyennes, les plateformes sont recouvertes de sédiments terrigènes.
Au niveau des pôles, les apports dérivés de l’érosion des glaciers et du vélage d’icebergs sont
dominants. Cette distribution très schématique peut évidemment être modifiée par des
conditions locales particulières.
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Actuellement, notons que seule une faible proportion de matière détritique est transportée
jusqu’au talus continental. La remontée rapide du niveau marin après la dernière glaciation
n’a pas permis aux sédiments de se ré-équilibrer avec les nouvelles conditions de tranche
d’eau moins profonde. Par conséquent, on observe le développement de ceinture argileuse sur
la plateforme.
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Figure 5.9 – Contrôle tectonique sur la sédimentation de plateforme au niveau d’une marge
active: Exemple du Pacifique- Pinet, 1998
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Les récifs sont des constructions carbonatées d’origine biologique, formée par une
communauté de coraux, algues, éponges et autres invertébrés (Fig. 5.11). La structure reste
intacte à la mort de organismes et les générations suivantes poursuivent la construction. Cette
sédimentation est limitée aux zones de basses latitudes car elle exige des conditions strictes de
température et d’ensoleillement (Fig. 5.12). Il existe différents types de récifs : barrières,
récifs frangeants ou atolls selon qu’ils sont séparés ou non des îles volcaniques par un atoll.
Fig. 5.12 – Distribution des récifs actuels - Hamblin & Christiansen, 1995
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