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Structure de la terre
Au début du XXième siècle, l’étude de la propagation des ondes sismiques dans l’intérieur
de la terre a démontré la structure en couches (Fig. 1.15a, 1.15b).
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
Figure 1.16 – Structure du globe selon la propagation des ondes – Caron et al., 1989
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
plaques change ne fonction du temps. Une plaque peut disparaître sous une autre comme le
long des USA où plaque Juan de Fuca constitue le résidu d’une plaque plus large et sera
bientôt complètement engloutie.
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
Figure 1.22
Figure – Topographique
1.22 Topographie au niveau
aude la
ride médio-atlantique – USGS web site
niveau de la ride médio-
atlantique – USGS site web.
(2) Paléomagnétisme
L’étude des propriétés magnétique des roches se développe dans les années 50 avec le
développement de magnétomètres sensibles. Certaines roches comme les basaltes sont riches
en Fe, lors de leur refroidissement les minéraux qui cristallisent acquièrent une faible
magnétisation liée au champ magnétique terrestre à cette époque. Selon l’âge des minéraux,
on peut donc reconstituer l’évolution du champ magnétique terrestre (Paléomagnétisme).
Le champ magnétique terrestre serait dû à la rotation du noyau externe liquide. Cette
rotation engendrerait un courant électrique et développerait le champ magnétique. La terre est
assimilable à un barreau aimanté (Fig. 1.23).
L’étude des propriétés magnétiques de nombreux basaltes dans le monde a démontré que
le champ magnétique terrestre s’est inversé à de nombreuses reprises au cours des derniers
70-80 Ma (Fig. 1.24). Des époques de polarité normales (c-à-d lorsque le champ magnétique a
la même orientation par rapport à la période actuelle) de 1 à 3 Ma sont suivies par des
périodes de polarité inverse (pôles nord et sud inversés par rapport à la période actuelle). La
période actuelle a débuté il y a environ 700.000 ans.
La séquence des anomalies magnétiques a été datée par radiochronologie, une échelle des
inversions magnétiques a été établie pour les 4 derniers millions d’années. Par extrapolation,
une séquence de 171 inversions a été reconstituée pour les derniers 76 Ma. Cette séquence
constitue une échelle chronologique.
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
Figure 1.25 – Distribution des anomalies magnétiques au niveau des rides médio-
océaniques – Hamblin & Christiansen, 1995
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
nombreuses fissures actives. De nouvelles fissures apparaissent tous les mois, visibles sur le
terrain.
Figure 1.26 – Carte des anomalies magnétiques du fond des océans – Hamblin & Christiansen, 1995
Des évidences de la tectonique des plaques ont été déduites de l’analyse des sédiments
marins récoltés par des forages océaniques (projets internationaux DSDP, ODP – Fig. 1.28).
Débute en 1968 avec le navire océanographique Glomar Challenger. Ce bateau conçu par une
compagnie pétrolière offre la possibilité de dérouler un câble de 6100m, de forer le plancher
océanique et de ramener les échantillons à la surface. Le projet du DSDP (Deep Sea Drilling
Program) a été financé par la fondation scientifique américaine NSF sous la direction de la
Scripps Institute. Des centaines de forages ont été réalisés. Les forages confirment les études
paléomagnétiques via la détermination de l’âge des fossiles contenus dans les sédiments
marins (Biostratigraphie). Comme prédit par la théorie, les sédiments les plus jeunes se
retrouvent au niveau de rides puis deviennent de plus en plus vieux avec les sédiments les
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
plus anciens à proximité des bordures continentales. L’épaisseur cumulée des sédiments
marins constitue une preuve supplémentaire de l’expansion océanique (Fig. 1.29). Le taux
moyen d’accumulation des sédiments marins est estimé à +/- 3 mm/103 ans. Si les bassins
océaniques actuels existaient depuis le Cambrien (500 Ma), les sédiments s’accumuleraient
sur près de 1500 m. Cependant l’épaisseur moyenne des sédiments marins profonds n’est que
de 300 m. Ceci implique que les bassins océaniques sont des structures jeunes. Les plus vieux
sédiments marins ont 200 Ma, à opposer aux 3.8 milliards d’années de roches
métamorphiques continentales.
Non seulement l’épaisseur et l’âge des sédiments sont en accord avec la tectonique des
plaques mais aussi la nature des sédiments. Par exemple, des forages ont mis en évidence des
dépôts de craies au nord de l’équateur actuel. Les organismes planctoniques carbonatés (i.e.,
coccolithes) qui se retrouvent dans la craie vivent actuellement dans les eaux chaudes
équatoriales du Pacifique. Après leur mort, l’accumulation des tests forme un sédiment
biogène. Ces dépôts ne s’accumulent qu’au niveau de la ceinture équatoriale où se produisent
des apports d’eau froide riche en nutriments. La seule explication est que le plancher
océanique a migré vers le nord depuis au moins 100 Ma.
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
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Océanographie géologique Chapitre 1b Tectonique
Les points chauds, les îles Hawaï par exemple, constituent une exception (Fig. 1.31).
L’observation d’une région volcanique active pour une longue période suggère une source +/-
permanente d’énergie appelée point chaud. Il y a une remontée du magma et formation d’un
édifice volcanique sous-marin qui finit par émerger (seamounts). Suite au déplacement de la
plaque, le volcan n’est plus alimenté et un autre édifice se forme à l’aplomb du point chaud.
La figure montre une carte de distribution des points chauds. Il s’agit de volcanisme
intraplaque ou parallèles à la ride médio-Atlantique (Islande, Açores, Galapagos). Dans le
Pacifique, les points chauds s’alignent sur 6000 km le long des chaînes d’Hawaï et Empereur.
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