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Le Précambrien
PLAN
GENERALITES
A- FORMATION DE LA TERRE
B- TEMPS GEOLOGIQUES-DEFINITIONS
LE PRECAMBRIEN
I- METHODES D’ETUDE DU PRECAMBRIEN
II- LA VIE AU PRECAMBRIEN
III- LA SUBDIVISION DU PRECAMBRIEN
1- L’Archéen
2- Le Protérozoïque
IV- LE PRECAMBRIEN DANS LE MONDE
1- Répartition du Précambrien dans le Monde
2- Nature des formations précambriennes dans le Monde
V- LE PRECAMBRIEN EN AFRIQUE
1- Subdivision du Précambrien en Afrique
2- Répartition du Précambrien en Afrique
VI- CONTEXTES GEOTECTONIQUES ET OROGENES ANCIENS
1- Caractères généraux des terrains Archéens
2- Caractères particuliers de la tectonique
3- Caractères particuliers du métamorphisme
4- Caractères particuliers du magmatisme
5- Interprétation de la structure profonde
VII- LE PALEOPROTEROZOÏQUE EN AFRIQUE DE L’OUEST
1- Le Paléoprotérozoïque de la Dorsale de Man/Léo
2- Exemple du Paléoprotérozoïque au Burkina Faso
GENERALITES
A- La formation de la Terre
Il existe plusieurs hypothèses sur la formation de la Terre. Toutefois, les différents auteurs
semblent s’accorder sur quelques points :
• La Terre se serait formée, il y a 4,6 milliards d’années, par accrétion et
condensation de poussières et de gaz.
• La différenciation noyau-manteau est assez précoce, sûrement antérieure à 3,8
milliards d’années ; vraisemblablement, elle s’est déroulée au cours des premiers millions
d’années d’existence de la Terre.
Concernant l’origine de la croûte, il est possible de regrouper les hypothèses en deux
ensembles.
1°) La différenciation géochimique de la croûte qui serait un évènement précoce dans
l’histoire de la Terre : (1) soit elle s’est produite en même temps que celle du noyau, avec
les éléments les plus denses au cœur et les plus légers en périphérie ; on parle de croûte
primaire, ainsi le noyau était caractérisé de « NiFe » (Nickel et fer) et le Manteau de
« FeAl » (silicates de Fer et d’Aluminium) ; (2) soit la croûte provient d’une
différenciation rapide juste après la formation de la Terre.
2°) La différenciation de la croûte serait un processus continu au cours des temps
géologiques.
1. Temps Précambrien : "Avant le cambrien" ; très longue période qui englobe tous les
temps géologiques antérieurs au cambrien, depuis l’origine de la terre (4600 à 540 Ma). Ce
temps a connu la formation de la Terre et les premiers forts bombardements par des
météorites - les plus vielles roches lunaires et terrestres ainsi que les premières bactéries et
algues il y a 3 Ga, marquant l’origine supposée de la vie? – la création de l’Oxygène dans
l’Atmosphère il y a 2 Ga – la formation des premiers Supercontinents il y a environ 1,5 Ga.
Deux ères sont définies à partir de cette évolution au Précambrien :
1.1. L’Archéen : la plus ancienne des ères géologiques = Précambrien inférieur (4600 à
2500 Ma). Elle précède le Protérozoïque.
2.1. Le paléozoïque : ère des "animaux anciens" = ère Primaire (540 ou 600 à 230 Ma)
2.3. Le Cénozoïque : ère des "animaux récents" - Périodes : Tertiaire (65 à 1,8 Ma) et
Quaternaire (1,8 à OO Ma).
(Schéma des temps géologiques)
Échelle des temps géologiques
Le Précambrien
1- La Lithostructurale
2- La Géochronologie
3- La Paléontologie
La Paléontologie a été utilisée dans certains cas d'étude du Protérozoïque pour
établir la stratigraphie du Précambrien en Sibérie, en Australie et au Sahara. Pour cela,
l'activité des algues bleues ou Cyanophycées ont été utilisée dans des concrétions de
calcaires, ainsi que des micro-fossiles.
II- La Vie au Précambrien
2-Les micro-fossiles
Les micro-fossiles trouvés dans le Précambrien, ont une structure complexe,
sphérique, et se rapprochent des Oncolites.
3-Les Stromatolithes
L'espèce identifiée correspond aux Biohermes en structures concentriques
carbonatées et localisées sur les plateformes continentales. On suppose que ces
organismes aient été déposés sous une lame d'eau d'au moins 200 mètres, c'est à dire
dans des conditions assez oxygénées. Les plus anciennes Stromatolithes sont connues
au Zimbabwe et datent de 2900 Ma. Ces Stromatolithes ont atteint leur maximum de
développement au Protérozoïque.
La subdivision du Précambrien, présentée ici, est celle proposée après synthèse globale, par la «
Subcommission on Precambrian Stratigraphy » (SPS) de la « International Commission on
Stratigraphy » (ICS) au cours des années 90. Ce découpage, approuvé par « International Union of
Geological Sciences » (IUGS), tient compte des principaux cycles tectono-magmatiques :
(1) -Magmatisme / Sédimentation précédant les orogenèses.
(2) - Déformation intense, Métamorphisme et plutonisme (Orogenèse).
(3) - Domaines Transitionnels.
(4) - Couvertures de Plateformes.
1 - L'Archéen
Le temps archéen a été caractérisé par la formation prépondérante des ensembles Granites-
Greenstones et des Gneiss. La production magmatique est typique des premières phases de formation
de la croûte terrestre, connues dans tous les boucliers à travers le monde ; ces phases associent des
dépôts disparates de sédiments précoces, ainsi que du volcanisme et du plutonisme. Quatre ères sont
définies :
-L'Eoarchéen (depuis la formation de la terre, jusqu’à 3600 Ma) : Début de formation de la croûte
continentale.
-Le Paléoarchéen (3600 - 3200 Ma) : Représenté par les anciens complexes de gneiss ; des petits
massifs de granites continentaux ; la constitution des premières greenstone belts, avec les Komatiites
(roches ultrabasiques provenant directement du manteau et constituées uniquement d’olivines) ; une
faible sédimentation détritique et une importante sédimentation chimique ; des tufs ; des grauwackes ;
des cherts et des BIF ; les manifestations des premières orogenèses.
-Le Mésoarchéen (3200 - 2800 Ma) : Formation des premiers vrais bassins avec d'importantes
séquences détritiques supracrustales. Il y a du volcanisme acide assez limité et des processus d'érosion
bien établis.
-Le Néoarchéen (2800 - 2500 Ma) : Les bassins continuent de se former avec des dépôts de
séquences détritiques ; mise en place des plus anciens plateaux basaltiques ; ère caractérisée par des
événements mobiles ou orogéniques, à travers le monde.
2500 Ma marque approximativement le début des remaniements majeurs de la croûte préexistante, qui
a suivi l'époque de la cratonisation à travers le monde.
2 - Le Protérozoïque
a) Subdivisions en Ères
-Le Paléoprotérozoïque (2500 - 1600 Ma). Cet intervalle est caractérisé par des cycles courts
de zones mobiles et de cratonisation. Ces cycles comportent du rifting, de la sédimentation, de
la déformation syn-métamorphique et la mise en place de granitoïdes et du volcanisme tardi-
tectoniques. En général, ces cycles durent environ 300 Ma. Ces formations constituent le socle
de la plupart des principales plateformes protérozoïques. Dans la plupart des continents, ces
orogènes ont atteint leur intensité maximale dans le lapse de temps entre 1950 et 1800 Ma.
-Le Mésoprotérozoïque (1600 - 1000 Ma). Dans la majeure partie des Boucliers, surtout en
Afrique, les formations mésoprotérozoïques présentent des caractéristiques d'anciennes
plateformes ou de blocs de socles archéens ou paléoprotérozoïques, séparés par des ceintures
polymétamorphiques bien distinctes. Ces cycles sont de longues durées et correspondraient à
des réactivations (de socles) comme dans les ceintures Grenville (Canada) et Kibariennes
(Afrique Australe). - Cette époque d’orogenèses et de cratonisation, marquent une étape
d'évolution de la Terre, comparable à une transition Archéen - Protérozoïque.
-Le Néoprotérozoïque (1000 - 540 Ma). Cette ère marque une relative accalmie au cours du
Précambrien. Plusieurs séquences néoprotérozoïques forment des couvertures de plateforme et
passent presque progressivement dans les ensembles paléozoïques avec ou sans limite nette.
Plusieurs formations orogéniques du Néoprotérozoïque, notamment celles des événements du
Panafricain-Brésilien du Gondwana, présentent des caractéristiques typiques du Phanérozoïque.
Cette ère se distingue surtout par des épisodes de glaciations largement répandus et par une
évolution rapide des êtres vivants.
b) Subdivisions en Périodes
-Le Sidérien - Sidéros = fer (2500 - 2300 Ma). Relative accalmie tectonique et dépôts de
plusieurs grandes séquences sédimentaires telles que dans le Transvaal. Cet intervalle de temps,
est surtout marqué par le dépôt des sédiments ferrifères appelés Banded Iron Formations
(Transvaal sequence et Hamersley Group). Les dolomies à stromatolithes bien que présentes
dans l'Archéen, apparaissent pour la première fois en abondance au Sidérien.
-Le Rhyacien - Rhyax = écoulement de laves (2300 - 2050 Ma). Cette période est marquée par
les injections de complexes lités tels celui du Bushveld.
-L'Orosirien - Orosira = chaînes de montagnes (2050 - 1800 Ma). Cet intervalle de temps a
connu les épisodes majeurs des orogènes généralisés dans la plupart des continents (Ubendien
en Afrique Australe et Eburnéen en Afrique de l'Ouest). Certains orogènes ont continué la
déformation et le métamorphisme initié depuis les périodes précédentes, mais, les formations
les plus caractéristiques, présentent des cycles complets de rifting, sédimentation et orogenèse
dans ce lapse de temps. Les couvertures de plateforme ne sont pas généralisées, mais sont
importantes à certains endroits tels Waterberg en Afrique du Sud.
-Le Stathérien - Statheros = stable (1800 - 1600 Ma). Cette période marque la stabilisation des
cratons, c'est à dire, la cratonisation. L'Orosirien et le Stathérien constituent des périodes
importantes dans l'histoire de la Terre au Protérozoïque. Le Stathérien est caractérisé par aussi
bien la mise en place de nouvelles plateformes, mais aussi la fin de cratonisation des séries
plissées. Les orogènes se terminent par des domaines de transition (relâchements), c'est à dire,
déformation en extension, sédimentation, volcanisme acide et plutonisme acide post-
cinématique.
-Le Calymmien - Calymma - couverture (1600 - 1400 Ma). C'est la période de couvertures
sédimentaires, caractérisée par l'expansion des anciennes plateformes et la formation de
nouvelles plateformes sur les nouveaux socles cratonisés. Des phénomènes orogéniques
continuent de se produire dans certaines ceintures polymétamorphiques, caractéristiques du
Mésoprotérozoïque.
-L'Ectasien - Ectsis = Extension (1400 - 1200 ma). C'est l'expansion des couvertures
sédimentaires, avec la prédominance de plateformes sur la plupart des anciens boucliers. Au
cours de cette période, le style tectonique ressemble à celui de la période précédente, mais avec
plus de fracturation importante. Les orogènes continuent seulement dans les ceintures
polymétamorphiques et en particulier, dans les ceintures Kibariennes et Irumidiennes d'Afrique
Centrale et du Sud Ouest.
-Le Sténien - Sténos = mince (1200 - 1000 Ma). Formation d'étroites ceintures avec une
intense déformation et du métamorphisme. Plusieurs ceintures polymétamorphiques séparent
les différentes plateformes. La cratonisation finale de ces zones mobiles linéaires qui
caractérisent le Mésoprotérozoïque, donne l'allure générale des boucliers précambriens tels que
nous les voyons actuellement.
-Le Tonien - Tonas = étirement (1000 - 850 Ma). La cratonisation des zones mobiles, a été
suivie par l'expansion des grandes plateformes. Au début de cette ère (Néoprotérozoïque),
d'importantes séquences sédimentaires ont été déposées sur, ou à côté des socles nouvellement
cratonisés. Certains dépôts se sont poursuivis jusqu'au Phanérozoïque. D'autres plateformes ont
été reprises dans les dernières zones mobiles du Protérozoïque ou du Paléozoïque ; c'est le cas
des super groupes du Damara et du Katanga en Afrique du Sud.
-Le Cryogenien - Cryos = glace ; Genesis = naissance (850 - 650 Ma). C'est la période de
manifestation de plusieurs épisodes de glaciation largement répandue sur tous les continents.
-Le Néoprotérozoïque III ou Ediacaran (650 - 540 Ma). C'est le paroxysme des cycles
orogéniques Panafricains - Brésiliens. L'aspect le plus important de cette période, est la
présence dans les roches, de témoins directs de la vie multicellulaire.
A - Identifier par coloriage sur carte, les différentes provinces précambriennes dans le Monde.
1 -Plateformes Protérozoïques en JAUNE
• Les formations Archéennes sont sous forme de noyaux réduits, actuellement dispersés à
travers les continents (Figure 1). L'épaisseur moyenne de ces noyaux archéens est de l'ordre de
35 km d'après les données de géophysique (Figure 2). La reconstitution des Supercontinents à
savoir le GONDWANA et la LAURASIE, il y a environ 200 millions d'années, permet de
regrouper les croûtes archéennes en grandes provinces archéennes dont l'évolution a été
complexe depuis l'histoire de la PANGEE (Supercontinent Gondwana Laurasie) qui a
commencée, il y a 500 millions d'années avec des dispersions et des regroupements de continents
(Figure 3).
V - Le Précambrien en Afrique
V- Le Précambrien en Afrique
1.1-Tableau 1
Il y a 60 ans environ, la subdivision du Précambrien était basée sur certains caractères généraux
tels que le degré de métamorphisme et l’état de déformation. Ainsi, le Précambrien était
subdivisé en 4 périodes :
- Le Précambrien Inférieur : très métamorphisé et granitisé
- Le Précambrien Moyen : métamorphisé au degré des schistes verts granitisés
- Le Précambrien Supérieur : plissé et faiblement métamorphisé avec beaucoup de granites
- L'Infra Cambrien : plissé et non métamorphisé.
1.2 -Tableau 2
Dans les années 80-90, la subdivision du Précambrien en Afrique a été basée sur les
grands découpages des âges absolus (Radiométrie) et les Orogènes.
1-2- Tableau 2
Dans les années 1980-1990, la subdivision du précambrien en Afrique a été basée sur les grands
découpages des âges absolus (radiométrie) et les orogènes.
1.3 -Tableau 3
Le Craton Ouest Africain présente (Fig 2) en affleurement, deux dorsales : la Dorsale Réguibat
au Nord et la Dorsale de Man ou de Léo au Sud. Ces deux dorsales sont constituées :
1°) dans leur partie Ouest, des formations Archéennes (3.5 à 2.6 Ga) présentant les cycles
orogéniques Léonien (3.5 à 2.9 Ga) et Libérien (2.9 à 2.6 Ga)
2°) et dans leur partie Est, des formations Paléoprotérozoïques avec l'orogenèse Éburnéenne (2.1
Ga) affectant les formations Birimiennes (2.2 à 1.8 Ga). Entre les deux dorsales, s'étend le vaste
Bassin sédimentaire Néoprotérozoïque à Phanérozoïque de Taoudenni.
Le Craton est encadré par des zones orogéniques ou « Zones Mobiles » en chaînes, affectant des
formations Néoprotérozoïques : les zones Hercyniennes (400 à 265 Ma) marquées par les
Chaînes des Mauritanides (Mauritanie) et de la Falémé (Sénégal) ; les zones Panafricaines (1000
à 540 Ma) marquées par les chaînes des Rockellides (Libéria), des Dahomeyides (Bénin), du
Gourma (Mali) et le Hoggar (Algérie).
L'Est du Craton Ouest Africain se poursuit avec la Dorsale Touarègue, qui est le prolongement
Nord de la Dorsale Benin-Nigeria. Ce sont des formations de socle Néoprotérozoïque incluant
des roches plus anciennes (Paléoprotérozoïques) recouvertes par des Sédiments du
Phanérozoïque.
Fig. Craton Ouest Africain
2.2 - Le Craton Nilotique
Le Craton nilotique est délimité par la Dorsale Touareg à l'Ouest, la Dorsale Nubienne à l'Est et
le Craton du Congo au Sud. Actuellement, des auteurs l'appellent Métacraton du Sahara qui
signifie ancien craton démantelé, métamorphisé et injecté de magmas tardifs.
Ils présentent plusieurs « blocs » ou « petits » cratons délimités par des ceintures de zones
mobiles.
A l'Ouest : Les Cratons d'Angola et de Maltahôhe (Namibie) avec des âges inférieurs à 2.5 Ga
délimités par les ceintures mobiles du Damara.
A l'Est : les Cratons de Rhodésie (Zimbabwe) et du Kaapvaal (RSA) avec des âges supérieurs à
2.5 Ga, délimités par les ceintures mobiles du Zambèze, du Limpopo, du Mozambique et du
Namaqualand-Natal.
Map showing the main crustal provinces and better known geological features in southern
Africa, including the Archaean greenstone belts, the Great Dyke, the Bushveld Complex, and
the Witwatersrand Basin (After Anhaeusser and Button, 1976 and Pretorius and Maske,
1976).
VI- Contextes Géotectoniques et Orogènes Anciens
Il est tentant de chercher dans les chaînes récentes un modèle « actuel » pour des orogènes
anciens d'âges archéens ou protérozoïques anciens. Des travaux récents sur l'Archéen montrent
les obstacles à une telle démarche. CHOUKROUNE, BOUHALIER et ARNDT remarquent que
de nombreux caractères des cratons archéens sont inconnus dans les orogènes récents.
• Le métamorphisme haute pression, basse température des chaînes anciennes n'a pas été
décrit au-delà de 2.5 Ga dans l'Archéen.
b) Prédominance des forces de volume (gravité) qui agissent à l'intérieur des protocontinents
provoquent des déplacements verticaux qui viennent de l'instabilité due à la fusion crustale et à
des différences de densité entre les granitoïdes et les roches vertes.
• L'organisation structurale manque de structures linéaires bien réglées. Les plans axiaux et
les autres structures (marquant les directions d'aplatissement) changent de direction et de
pendage de façon abrupte. La géométrie en dôme et bassins est largement répandue.
• Il n'y a pas de polarité de métamorphisme autre que, entre les dômes et les bassins. Il
semble que la totalité de la protocroûte soit alors ramollie car il n'existe pas de contrastes de
rhéologie entre différentes lithologies.
• La croûte archéenne semble se fabriquer à la suite d'un événement thermique majeur qui
produit du basalte et des TTG formant des structures en dômes et bassins ayant subi
ultérieurement une période de raccourcissement homogène à l'échelle de toute la croûte, excluant
ainsi la présence d'un substratum rigide, donc sans manteau lithosphérique.
*la classification et la structure des granitoïdes : existe-t-il une série TTG ?, quel est le mode de
mise en place des différents plutons ?
Carte géologique de la Dorsale de Léo/Man (Abouchami et al, 1990, Boher et al, 1992)
1-Phanérozoïque (couverture sédimentaire) ; Paléoprotérozoïque (2- Granitoïdes ; 3- Ceinture
de roches vertes); 4- Archéen ; 5- Faille
Des Publications ont proposé des modèles d'évolution pour le cycle birimien et
l'orogenèse éburnéenne : Leube et al. (1990) et Abouchami et al. (1990).
Projection sur l'évolution crustale au Paléoprotérozoïque du Craton Ouest Africain et quelques
implications minières.
-Le domaine oriental encore appelée domaine Baoulé-Mossi où les formations géologiques
sont d’âge protérozoïque inférieur.
Les deux domaines sont séparés par l’accident majeur de Sassandra, d’orientation
subméridienne.
La géologie du Burkina nous révèle que les terrains datés du Birimien (2.2 à 2.0 Ga) présentent
une structuration datée autour de 2.1 Ga. Les terrains birimiens sont organisés en ceintures
parfois très rapprochés et quelquefois parallèles, séparées par des masses importantes de
granitoïdes (Figure Perkoa). Le métamorphisme qui affecte ces terrains varie de façon très rapide
et semble en général peu intense hors de la proximité immédiate des plutons (Figure Analyse
Déformation). La déformation est hautement variable d'un endroit à l’autre ; il semble donc que
les conditions de mise en place des massifs soient déterminantes pour la majorité des ceintures.
Cette structuration est caractéristique de l'ensemble des formations birimiennes
(Paléoprotérozoïques) de l'Afrique de l'Ouest. Le socle Birimien aurait donc eu une évolution
semblable à celle de l’Archéen.
(1) dépôt et mise en place des formations des ceintures de roches vertes ;
(2) mise en place des grands batholites de granitoïdes (TTG), et structuration des ceintures;
(3) après le refroidissement des batholites, activation d'une tectonique transcurrente, mise en
place des granites à biotite, puis développement des zones mylonitiques d'étendue régionale ;
• Les formations cristallines du Précambrien C sont également recouvertes à l'Est par les
dépôts du Continental Terminal, tandis qu'au Sud-Ouest et au Sud, elles s'intègrent aux
formations Précambrien C (ou système birimien) et D (ou système antébirimien ou
libérien) du Ghana, de Côte d'Ivoire et du Libéria.
Ces terrains du Précambrien D ont été plissés et métamorphisés. Selon les méthodes de datation
utilisées, l'âge de ces formations serait 2 660 ±135 MA
Les séries birimiennes représentent les parties non érodées du remplissage de sillons
ultracratoniques. Ce remplissage est d'origine volcanique, pyroclastique et sédimentaire. Ces
roches, pendant leur mise en place, ont subi plusieurs transformations rendant ainsi très
complexes leurs compositions physico-chimiques d'où l'appellation volcano-sédimentaire.
Cette série englobe un grand nombre de formations rocheuses parmi lesquelles, on distingue des
roches volcaniques (basaltes, andésites, rhyolites, tufs, etc.) et des roches intrusives (diorites,
gabbros, granodiorites, granites, etc.).
Ce système birimien qui est le plus important du point de vue de la diversité de ces roches,
affleure dans la région du Sud-Ouest. De Banfora à Batié, on remarque deux bandes parallèles,
larges d'environ 20 à 50 km et d'une direction générale Nord-Sud ;
Les sillons birimiens prennent l'allure d'une courbe au Nord de Ouagadougou et couvrent les
localités suivantes : Kaya, Kongoussi, Séguénéga jusqu'à Ouahigouya. Ils réapparaissent au Nord
Est de Djibo, Gorom-Gorom jusqu'au Nord-Est de Dori, Bogandé et enfin au Nord-Est de Fada
N'Gourma.
Ils occupent une grande partie de l'Ouest du Burkina et affleurent depuis le Nord de Banfora
passant par Orodara, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Nouna pour se terminer en pointe au Nord de
Tougan ;
Les sables éoliens, d'argiles et d'alluvions : Nord de Nouna, Nord de Djibo, la plaine du Gondo
A l'extrême Nord du pays, dans le bassin du Béli, on remarque la répartition des calcaires
dolomitiques, des grès quartzitiques, des schistes argileux et des conglomérats. Cette série est
appelée système Nigérien ;
Au Sud-Est du Burkina entre Pama et Diapaga, le long de la frontière du BENIN se dresse une
grande falaise (falaise du Gobinangou). Parallèlement, au Sud-Est de cette falaise du
Gobinangou viennent en juxtaposition, deux autres types de formations rocheuses (le Buem et
l'Atacorien) :
Les latérites
Le recouvrement latéritique est un caractère dominant des paysages pénéplaines ou tabulaires qui
caractérisent la plus grande partie du Burkina.
Ces latérites, on en observe partout. Elles se présentent sous forme de plateaux étendus, buttes
témoins, cuirasses indurées, etc. L'épaisseur de ces latérites varie selon la nature des formations
sur lesquelles elles se reposent.
Les latérites sont particulièrement impressionnantes dans les régions où affleurent les formations
birimiennes, notamment entre Kaya et Ouahigouya près de Gaoua et Houndé, entre Djibo et
Dori.
Les Potentialités minières au Burkina Faso
•Or
•Zinc
•Manganèse
•Cuivre
•Diamant
•Phosphate
•Uranium
•Matériaux industriels
* En Gîtes
•Matériaux industriels (Construction -Energie -etc.)
Conclusion