2- Qu’elle est la cause de séisme ? 3- Conséquence du Séisme ? 4- Intensité et Magnitude d’un Séisme 5- Quelque Exemple du Séisme au Maroc et aux Monde 6-Des Précaution à prendre lors d’un Séisme Definition • Un séisme ou tremblement de terre est une secousse du sol résultant de la libération brusque d'énergie accumulée par les contraintes exercées sur les roches. Cette libération d'énergie se fait par rupture le long d'une faille, généralement préexistante. Plus rares sont les séismes dus à l'activité volcanique ou d'origine artificielle (explosions par exemple). Le lieu de la rupture des roches en profondeur se nomme le foyer ; la projection du foyer à la surface est l'épicentre du séisme. Le mouvement des roches près du foyer engendre des vibrations élastiques qui se propagent, sous la forme de paquets d'ondes sismiques, autour et au travers du globe terrestre. Il produit aussi un dégagement de chaleur par frottement, au point de parfois fondre les roches le long de la faille • Il se produit de très nombreux séismes tous les jours mais la plupart ne sont pas ressentis par les humains. Environ cent mille séismes sont enregistrés chaque année sur la planète 1. Les plus puissants d'entre eux comptent parmi les catastrophes naturelles les plus destructrices. Les séismes les plus importants modifient la période de rotation de la Terre et donc la durée d’une journée La cause de séisme • La cause d'un séisme est presque toujours la même : il est provoqué par la rupture brutale des roches en profondeur en un point appelé foyer (à la verticale de l'épicentre) qui, le plus souvent, se situe dans les 60 premiers kilomètres de la couche externe de la Terre. C'est le cas des séismes superficiels qui, exceptées les quelques petites secousses d'origine volcanique, se produisent dans la partie cassante de la croûte terrestre. Devant la contrainte imposée par le mouvement des plaques (mouvements de rapprochement ou d'écartement ou bien encore de coulissage des plaques rigides), les roches superficielles se déforment de façon élastique jusqu'à un certain point de rupture à partir duquel elles cassent brutalement le long d'une ou plusieurs failles. Les parois de la faille mises en mouvement, frottent l'une contre l'autre de telle sorte qu'il y a dissipation de l'énergie d'une part sous forme de chaleur obtenue par frottement, et d'autre part sous forme de vibrations, les ondes sismiques, qui se propagent dans toutes les directions à partir du foyer et que l'on peut enregistrer sur un sismomètre. On peut illustrer facilement cette notion avec l'image de la pierre jetée à l'eau. Celle-ci donne naissance à des ondes qui s'éloignent du point d'impact. De la même manière, les ondes sismiques se propagent à partir du foyer d'un tremblement de terre. • Par conséquent, la très grande majorité des séismes est localisée le long des failles. On appelle mécanisme au foyer, le mécanisme permettant de définir quel type de faille intervient dans le tremblement de terre, ainsi que l'orientation de la faille et la direction de glissement des blocs sur cette faille. On peut ainsi définir la nature convergente ou divergente des mouvements à l'origine des séismes. • Le mécanisme au foyer d'un séisme est généralement une combinaison de mécanismes simples. Il existe trois sortes de failles et trois sortes de mécanismes au foyer. On représente le type de mécanisme au foyer par une sphère centrée autour du foyer du séisme. Cette sphère est découpée en quatre cadrans en lien avec le sens du mouvement des ondes P. À chaque type de faille, correspond ainsi un diagramme de mécanisme au foyer Conséquence du Séisme • Un séisme se traduit à la surface terrestre par des vibrations du sol et parfois par des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles. L’ampleur des vibrations dépend en premier lieu de la quantité d’énergie libérée, de la profondeur de la rupture et de la distance à laquelle on se trouve. En outre, localement, ces mouvements peuvent être modifiés par des effets de site. • En plus des mouvements vibratoires, d’autres phénomènes peuvent aggraver les conséquences d’un phénomène sismique : tsunamis, mouvements de terrain, liquéfaction des sols. • L’épicentre est le point en surface correspondant à la rupture qui a eu lieu en profondeur. Effet Economique et Social • Les séismes peuvent avoir des conséquences sur la vie humaine, l'économie et l'environnement. • Le séisme est le risque naturel majeur le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d'objets, effondrements de bâtiments) que par les phénomènes induits (mouvements de terrain, tsunamis, etc.). En outre, ces phénomènes peuvent conduire à la rupture de réseaux de gaz, source d’incendies ou d’explosions, provoquant un nombre important de victimes indirectes. Outre les victimes possibles, un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver, suite à un séisme, sans abri et déplacées. • Un séisme et ses éventuels phénomènes induits peuvent engendrer la destruction ou l'endommagement des habitations, des outils de production (usines, bâtiments des entreprises, etc.), des ouvrages (ponts, routes, voies ferrées, etc.), des réseaux d’eau, d’énergie ou de télécommunications, causant des pertes matérielles directes et des perturbations importantes de l’activité économique Conséquences sur les bâtiments • Lors de séismes puissants touchant des zones habitées, on déplore souvent des dégâts aux constructions. • Le mouvement du sol provoqué par le séisme entraine les fondations des constructions, qui se mettent à vibrer leur tour. Or, sous l’effet de l’inertie, les déformations de la structure génèrent des forces importantes dans les éléments de construction (murs, planchers, poteaux, poutres, …). Si les bâtiments sont généralement conçus pour bien résister aux effets de la gravité, ces nouvelles forces peuvent déstabiliser la structure et dépasser la résistance des éléments porteurs. Dans certains cas, des éléments ne supportent pas le niveau de déformation imposée au bâtiment par les vibrations. Enfin, certains types de sol sont très sensibles aux effets dynamique et peuvent perdent leurs propriétés, entrainant alors l’enfoncement ou le basculement es structures qui reposent dessus. Tous ces phénomènes ont à l’origine de dégâts, qui vont de l’ouverture de fissure, à l’effondrement partiel ou total. • Lorsque les bâtiments sont conçus en tenant compte du séisme, des dispositions sont prises pour rendre le bâtiment résistant aux forces sismiques. Le sol de fondation est aussi examiné avec attention pour tenir compte des effets locaux. Les règles de constructions parasismiques permettent d’éviter l’effondrement des bâtiments pour les séismes susceptibles de se produire dans une région. Le retour d’expérience post- sismique, tant en France qu’à l’étranger, montre que l’adoption de dispositions parasismique et le respect des règles de constructions est un des leviers les plus sûr pour réduire le risque. Intensité et Magnitude d’un Séisme • Deux paramètres sont utilisés pour mesurer la force des séismes : la magnitude et l’intensité. Un séisme est associé à une seule magnitude et à une gamme de valeurs d’intensité. En effet, la magnitude caractérise l’énergie libérée par la rupture de faille à l’origine des secousses, tandis que l’intensité est liée à l’effet des secousses à un endroit donné (par exemple : ressenti des habitants, chute d’objets, dégâts…). Le séisme n’ayant pas les mêmes effets partout, l’intensité sismique varie d’un site à un autre pour un même séisme. • Les séismes qui se sont produits avant la mise en place des réseaux d’enregistrements sismologiques (soit avant la fin du XIXème siècle) ne sont connus qu’au travers des témoignages préservés dans les archives historiques. Ces témoignages nous informent des effets des séismes du passé et permettent d’estimer leur intensité en différents lieux. L’intensité est donc la seule façon de mesurer la force d’un séisme historique. • Les médias font eux souvent référence à « la magnitude du séisme sur l'échelle ouverte de Richter ». Elle a été définie en 1935 par Charles F. Richter qui a établit une échelle pour classer et comparer les séismes californiens selon un certain protocole et avec un certain type d'instrument. Cette mesure correspond à un type de magnitude appelée magnitude locale (Ml) et qui n'est en fait valable que pour des séismes proches des instruments qui les mesurent et sous certaines conditions. Magnitude • La magnitude est une mesure associée à l’énergie sismique libérée lors de la rupture de la faille à l’origine du séisme. La magnitude d'un séisme est calculée à partir de l'amplitude du mouvement du sol enregistrée par des instruments sismologiques. La magnitude est une quantité logarithmique : une augmentation d’un degré sur l’échelle de magnitude correspond à une énergie libérée trente fois supérieure. • Plusieurs échelles de magnitude sont utilisées par les sismologues : les magnitudes instrumentales (Ml – magnitude locale ; Mb –magnitude des ondes de volume, Ms – magnitude des ondes de surface) et la magnitude de moment (Mw) qui estime l’énergie libérée par le séisme. Cette dernière tend à être de plus en plus utilisée par la communauté sismologique, notamment pour évaluer l’aléa sismique. • Il existe une relation entre la magnitude du séisme, les dimensions de la faille qui a rompu et le décalage entre les deux blocs séparés par la faille (appelé aussi la quantité de glissement produit sur la faille). Les ordres de grandeur sont les suivants pour une faille dans la croûte terrestre : L'intensité • Pour mesurer les effets d'un séisme en un lieu, les sismologues ont établi des échelles d'intensité dans lesquelles le degré d'intensité (établi sur un ensemble de critères) caractérise le niveau de sévérité locale des effets de la secousse sismique. • Il existe plusieurs échelles d’intensité. Par exemple en France, le catalogue de sismicité historique SisFrance qui couvre actuellement la période de temps 463- 2008, utilise l’échelle mise au point en 1964 par Medvedev, Sponheuer et Karnik, dite échelle MSK (voir tableau ci-dessous). • Pour les séismes récents, le Bureau Central Sismologique Français (BCSF), utilise l’échelle EMS-98 (European Macroseismic Scale 1998). Quelque Exemple du Séisme au Maroc et aux Monde Séisme de 1960 à Agadir • Le séisme de 1960 à Agadir est un séisme qui s'est produit à Agadir, au Maroc, le 29 février 1960 à 23 h 40, tuant près de 12 000 personnes et faisant quelque 25 000 blessés. La secousse dura 15 secondes et était d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter Séisme en Turquie et en Syrie (2023) • Dans la nuit du 5 au 6 février, la Turquie et la Syrie ont été frappées par un séisme de magnitude 7,8. • Les deux pays font état au total de plus de 1500 morts et de milliers de blessés. Le bilan, déjà dramatique, est encore largement sous-estimé. • C'est en Turquie que le tremblement de terre trouve son épicentre, près de la ville de Pazarcik, dans le sud-est du pays. Sept provinces différentes rapportent des décès, selon l'agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) https://www.donneesmondiales.com/asie/turquie/tremblement-terre.php Des Précaution à prendre lors d’un Séisme