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LE PALEOENVIRONNEMET

QUELQUES DEFINITIONS
L’environnement est un ensemble, à un moment donné, des aspects physiques, chimiques,
biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat
ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines.
Autre définition : l’environnement est un ensemble des éléments physiques, chimiques,
biologiques naturels ou artificiels qui entourent un être humain, un animal, un végétal ou une
espèce.
Le climat est défini comme étant les conditions moyennes qu’il fait dans un endroit donné :
température, précipitations d’après les observations. Il est la distribution statistique des
conditions de l’atmosphère terrestre dans une région donnée pendant une période donnée.
Les éléments physiques de l’atmosphère sont les climats : température, pression,
précipitations et leurs actions sur l’altération physique du globe des autres endroits: les sols et
les forêts, les eaux douces et de mer. Les facteurs biologiques sont l’homme et la biodiversité.
Les facteurs chimiques sont les gaz atmosphériques, volcaniques et industriels. Les facteurs
naturels sont les rayonnements solaires. Ces différents facteurs influent sur les changements
climatiques.
La Géologie prend une part importante dans le concept de la protection des sols, le problème
de la pollution de l’atmosphère et des nappes phréatiques, les stockages des déchets et les
problèmes de l’aménagement du territoire.
La Géologie environnementale s’occupe de la dynamique de l’atmosphère et de
l’hydrosphère, des changements et de réchauffements climatiques, la pollution de
l’atmosphère, des nappes aquifères et des eaux de rivières, de fleuves et des sources, les
déchets et le problème de stockage. Elle étudie aussi les facteurs d’altération et les problèmes
de l’aménagement du territoire.
Le Paleoenvironnement ou l’environnement ancien concerne la description l’interprétation et
les influences de ces facteurs durant les grandes périodes géologiques qui sont le
Précambrien, l’ère primaire ou l’ère mésozoïque (en tenant compte des animaux) ou
mésophytique (en tenant compte des plantes), l’ère secondaire et l’ère tertiaire, l’ère
quaternaire étant considérée l’ère récente. Cette dernière subit actuellement le changement et
le réchauffement climatiques, dus aux agents naturels et anthropiques.
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Un changement climatique, ou dérèglement climatique, ou variation climatique correspond


à une modification durable (de la décennie au million d'années) des paramètres statistiques
(paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats
régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des
influences extérieures ou plus récemment, aux activités humaines.
Par contre un réchauffement climatique ou réchauffement planétaire ou dérèglement
climatique est le phénomène d’augmentation des températures moyennes, terrestres,
océaniques et aériennes provoqué par la quantité de chaleur piégée à la surface de la Terre due
à diverses activités anthropiques. Le réchauffement climatique a des causes qui ne sont pas
naturelles mais économiques et industrielles.

LA GEOLOGIE DE MADAGASCAR

Madagascar a subi les changements climatiques appelés les paléoclimats. Il est constitué par deux

types de roches : des roches magmatiques et métamorphiques qui forment le socle cristallin, d’âge
précambrien : 3280 à 570 millions d’années et des roches sédimentaires qui se rencontrent dans les
bassins à partir du Carbonifère supérieur environ 290 millions d’années, jusqu’à l’ère actuelle.
Les terrains précambriens sont constitués surtout de roches cristallines : des roches métamorphiques et
magmatiques. Les roches sédimentaires sont moins importantes. Les roches cristallines forment des
boucliers ou cratons et les roches sédimentaires des plateformes. Un bouclier ou craton est un terrain
précambrien qui affleure, tandis qu’une plateforme est formée de roches sédimentaires plus récentes
qui recouvrent un terrain précambrien. On distingue :
-le bouclier ou craton canadien, le bouclier ou craton groenlandais et la plateforme américaine
-le bouclier ou craton baltique et la plateforme russe
-le bouclier ou craton sino-sibérien (chinois et sibérien), les plateformes sibérienne, chinoise et
mongole
-les boucliers ou cratons africain, saharien, brésilien, patagonien, australo-indo-malgache.
A la fin du Précambrien, grâce aux différents cycles orogéniques, les boucliers ou cratons et les
plateformes ont formé quatre continents séparés par des mers.
-Le bouclier canadien, le bouclier groenlandais et la plateforme américaine ont formé la Laurentia
-le bouclier baltique et la plateforme russe ont donné la Fennosarmatia
-le bouclier sino-sibérien, les plateformes sibérienne, chinoise et mongole ont donné l’Angara
-le bouclier africain, le saharien, brésilien, patagonien, australo-indo-malgache ont formé la Nigritia.
A Madagascar, le Précambrien est formé de trois systèmes d’après BESAIRIE (1971):
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Le Système antongilien-androyen ou Antongil block, Bekily Block : 3,28 – 2,5 milliards d’années ou
Précambrien inférieur terminé par l’Orogénèse majeure
Le système du Graphite ou Betsimisaraka suture zone ou Ampanihy suture zone : 2,5 – 2 milliards
d’années Précambrien moyen, terminé par l’Orogénèse mineure
Le système de Vohibory ou Vohibory block : 2 – 0,57 milliards d’années : Précambrien supérieur,
terminé par l’Orogénèse mozambiquienne.
COLLINS et WINDLEY (2002) ont aussi défini trois Domaines : Domaine du Nord, Domaine du
Centre et Domaine du Sud, séparés par la zone de suture Betsimisaraka et la faille de Ranotsara.
Durant le Précambrien, l’air est constitué en grande majorité d’azote, gaz, qui n’a pas d’activité ni
mouvement propre, qui provoque pas aucune réaction des corps avec les quels il est en contact.
Ainsi au Précambrien inférieur, il n’y a aucune trace de vie. Au Précambrien moyen, on a l’apparition
d’acide aminé avec l’apparition de l’ammoniac, d’oxygène et d’hydrogène. Ces gaz proviennent des
activités volcaniques. La vie commence à venir.
Au Précambrien supérieur, les gaz: oxygène, hydrogène et carbonique augmentent en quantité
grâce aux activités volcaniques et d’êtres vivants dont la photosynthèse et la respiration.

L’EVOLUTION DES BASSINS PALEOZOIQUES ET MESOZOIQUES DE MADAGASCAR


Notre étude concerne le paléoenvironnement de Madagascar durant le Permo-Carbonifère, le
Mésozoïque et le Cénozoïque qu’on rencontre dans les bassins sédimentaires de Madagascar. Ces
derniers se trouvent dans les bassins d’Antsiranana au nord, de Mahajanga à l’ouest, de Morondava
au sud et la côte orientale. Ces bassins sont les résultats de la dérive des continents.

LA PALEOPOSITION DE MADAGASCAR
La Géologie des trois bassins sédimentaires de Madagascar et la côte orientale est liée à la dérive des
continents. Celle-ci est basée sur des observations et des études scientifiques. En effet, il faut voir
trois évidences constatées sur le terrain et au laboratoire pour définir la paleoposition de
Madagascar.
1/°- Les similitudes géologiques intercontinentales c’est la théorie de WEGENER. La similitude de
forme entre l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Antarctique, l’Inde et l’Australie comme montre la carte
de BOSSELINI en 1989. Ces continents peuvent s’emboiter les uns dans les autres en formant un bloc.
Elles sont appuyées actuellement par des recherches sédimentologiques, comme le système karroo
en Afrique orientale et à Madagascar, la répartition de la macrofaune (Ammonites) et la microfaune
(foraminifères, pollens et spores, dinoflagellés) avec des provincialismes et les glaciations comme au
Carbonifère supérieur au Gondwana : la glaciation de la Sakoa à l’est de Betioky et celle de Dwyka en
Afrique du Sud.
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On observe aussi les ressources minérales : le fer, le pétrole


2/°- Le Paléomagnétisme
Actuellement, on distingue deux pôles : le pôle nord géographique et le pôle nord magnétique. Les
deux pôles ne se superposent pas.
Le pôle géographique nord est dessiné à partir du méridien qui passe à Greenwich, ville à côté de
Londres, rejoignant l’Arctique et l’Antarctique : c’est le méridien qui indique internationalement
l’Heure zéro : G.M.T Greenwich Mine Time. Le pôle magnétique est indiqué par la boussole,
rejoignant les deux continents du nord et du sud. Les deux lignes imaginaires divisent la terre en
deux parties. C’est la longitude est et ouest. Il y a aussi le parallèle Equateur qui divise la Terre en
deux : l’Hémisphère nord et l’Hémisphère sud avec les parallèles nord et sud. Le GPS (Global
Positioning Systèm) indique ces deux positions qu’on appelle aussi les coordonnées : cordonnées
GPS.
Le pôle magnétique dont le nord est à 1900km du pôle géographique dans le bouclier canadien et le
pôle sud à 2300km en Terre Adélie dans l’Antarctique.
La position des pôles magnétiques a varié au cours des temps géologiques et a subi de nombreuses
inversions de polarité : le pôle nord devient le pôle sud et vis-versa. Les mesures et les temps de ces
différentes directions de ces champs paléomagnétiques donnent une idée sur la paléo-position des
continents.
Le paléomagnétisme est dû à une propriété des minéraux ferromagnesiens, riches en fer et en
magnésium, contenus dans des basaltes, de garder les directions des champs magnétiques du
moment quand ils se refroidissement.
Les minéraux qui sont portés à une T° de plus de 600°C (point de Curie) perdent leur aimantation. En
se refroidissant, ils enregistrent et conservent la direction de l’aimantation du champ magnétique
terrestre au moment de leur mise en place donc le refroidissement.
L’enregistrement systématique de champ magnétique des fonds marins par des navires
océanographiques permet de détecter les déplacements des pôles et les alternances de période de
polarités normales (magnétozone normale) et inverses (magnétozone inverse).
Madagascar a connu de volcanismes depuis le Précambrien
3°/- La stratigraphie magnétique
On parle de la stratigraphie magnétique des strates qui permet de suivre l’expansion des fonds
océaniques. On fait des forages dans les fonds des mers et on mesure les directions du champ
magnétique par strate. La plus ancienne indique l’ouverture et la plus récente la fermeture.
Des recherches ont été effectuées pour des recherches pétrolières, les navigations maritimes et pour
la Science
LES MOTEURS DE DEPLACEMENTS DE LA DERIVE
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On distingue plusieurs forces qui sont en présence pour former des bassins et favoriser l’entrée des
mers. Cette théorie est l’œuvre de WEGENER, un Géographe allemand qui a émis cette théorie
acceptée par tous les Géologues.

1. La dérive des continents ou le rifting


La dérive des continents se passe sue la terre ferme et se poursuit dans les océans et les mers. La
dérive est la divergence des continents qui commencent par un rift, résultant d’une tectonique
verticale ou épirogenèse qui est accompagnée d’une distension appelée taphrogenèse (formation
d’un fossé).
Le stade initial est un bombement dû à un flux thermique élevé provenant du manteau, qui provoque
une diminution de densité de la lithosphère.
Le second stade de l’évolution est le refroidissement et l’effondrement de la partie axiale du
bombement qui sont marqués par des failles normales avec la formation de grabens et de horsts où
les activités sismiques sont importantes. Ce stage favorise l’entrée de l’eau douce et de la mer.
Le troisième stade est le déplacement lorsque l’expansion continue, les deux bords du graben
s’éloignent progressivement sous l’action des courants de convection provenant du sima plus
visqueux, aboutissant à une plaque. Une plaque est un ensemble rigide constitué par la croute
océanique et continentale et le manteau supérieur. Le terme plaque est synonyme de lithosphère.
Les plaques de ce continent flottaient sur du sima plus dense et plus visqueux
On a plusieurs plaques car les phénomènes de rifts se passent partout dans le monde aboutissant à
des rides médio-océaniques où les activités volcaniques et sismiques sont intenses.
Les rides médio-océaniques sont dues à une distension donc à une divergence. Il arrive que le horst
du rift entre dans une zone de convergence. Elles sont les sièges d’intenses activités volcaniques et
de tremblements de terre, car elles son en perpétuelle mouvements. Leur élargissement provoque
de tremblement de terre et de tsunamis. On observe la formation des chaines de montagnes de trois
catégories qu’on observe sur les continents :
-la chaine de montagnes de subduction
-la chaine d’obduction
-la chaine de collision
Ces différentes chaines de montagnes sont appelées les montagnes orogéniques et font bouger les
continents. On a de l’évolution du continent
La chaine de montagnes de subduction :
Elle se forme dans la marge continentale active lorsqu’une plaque océanique (plaque plongeante)
s’enfonce sous une plaque continentale ou arc insulaire (plaque chevauchante). Cette zone de
subduction est appelée zone de BENIOFF qui a bien étudié les Cordillères des Andes et a mis en
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évidence ce phénomène. A côté de la formation de la chaine de montagnes, on observe les effets de


la subduction suivants :
-les activités sismiques : tremblement de terre
-les activités magmatiques importantes : éruptions et plutonisme volcanisme
-le métamorphisme : les sédiments sont portés à une profondeur où la pression est élevée et la
température basse.
-les anomalies gravimétriques, car les sédiments de la lithosphère, plus légers, plongent sous ceux de
l’asthénosphère. Il y a un réajustement par la suite avec la remontée des roches métamorphiques.
La chaine de montagnes d’obduction
La croute océanique ne s’enfonce pas sous le continent mais le recouvre. Il résulte du blocage d’une
subduction par l’enfoncement d’un continent. Il en résulte un chevauchement des sédiments du
continent plus légers par de la croute océanique plus lourde. Lorsque l’obduction cesse, les roches
sont soulevées par équilibre isostatique. C’est le cas des Alpes occidentales, résultat d’obduction
entre les continents africain et européen.
En Nouvelle Calédonie, l’obduction a fait remonter le manteau sur la croute terrestre et a provoquer
la remontée des roches basiques riches en nickel et cobalt. L’altération latéritique y a donné un
grand gisement de nickel et de cobalt.
La chaine de collision
Elle est le terme de l’évolution des chaines de subduction et d’obduction lorsque les deux continents
s’affrontent sur une ligne de suture.
On observe trois cas:
-collision de deux arcs insulaires : Indonésie
-collision d’un arc insulaire avec une marge continentale active : les Chaines de la Californie
-collision continent-continent : Himalaya, Pyrénées, Alpes : Afrique – Europe.
2. L’orogenèse
A coté des rifts, on a aussi l’orogenèse classique qui est l’érection ou la formation d’une montagne
dans bassin subsident ou géosynclinal qui se trouve en bordure des continents. Un bassin est dit
subsident quand l fond s’enfonce au fur et à mesre que les sédiments s’y déposent.
Le premier stade est l’érosion des roches préexistantes aboutissant à des sédiments qui sont
transportés par le vent, l’eau , les glaciers et déposés dans bassin géosynclinal ou subsident dont le
fond s’enfoncent au fur et à mesure que les sédiments s’y déposent. Ces derniers sont portés à une
très grande profondeur où ils sont en contact avec un corps chaud, le manteau supérieur en formant
un migma ou petit magma. Ils deviennent à leur tour très chaud, augmentent de volume et
diminuent de densité. Par équilibre isostasique, ils remontent en surface en formant une montagne.
On a une phase orogénique ou l’érection d’une montagne. Ces processus se répètent dans le temps,
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en formant plusieurs montagnes ou chaines de montagnes, jusqu’à la phase de stabilité de la région.


Ainsi chaque ère ou sous ère a son cycle orogénique qui est formée par plusieurs phases orogéniques.
Cette phase orogénique est accompagnée de plissements, de magmatisme (volcanisme et plutonisme)
et de métamorphisme. Ainsi, elle est riche en ressources minérales. Ces cycles orogéniques ont une
influence importante su l’évolution des continents, car ils agrandissent les superficies, les unissent
pour former un bloc. Les cycles orogéniques sont connus à Madagascar durant le Précambrien avec
trois phases.
La reconnaissance de ces événements est complétée par la stratigraphie et les méthodes de datations.
Les moteurs de déplacements ont donné dans le Monde des Montagnes comme les Alpes, les Andes,
les Cordillères, les Montagnes rocheuses.
Les Océans et les Mers ont vu le jour grâce à la dérive des continents. Cette dérive est indiquée par
les rides médioocéniques et les plaques tectoniques.

LA GEOLOGIE DES BASSINS SEDIMENTAIRES


La Géologie des bassins sédimentaires de Madagascar est considérée sous deux aspects : l’aspect
dynamique et l’aspect statique.
L’aspect statique consiste à décrire les formations rencontrées sur le terrain. Les sédiments les plus
anciens de Madagascar sont du Carbonifère supérieur. Ainsi on distingue les bassins d’Antsiranana,
de Mahajanga, de Morondava et la formation de la Côte orientale. Par définition, un bassin est une
formation géologique qui est due à un remplissage d’une cuvette topographique préexistante ou au
plus contemporaine à la sédimentation correspondante et plus ou moins complètement ceinturée
par des aires surélevées environnantes. Les formations sédimentaires se présentent sous forme
lenticulaire. La carte géologique montre l’aspect statique qu’on voit sur le terrain.
L’’aspect dynamique est le résultat de l’interprétation des données durant les travaux de terrain et
de laboratoire. Il est basé sur la tectonique, qui provoque des plis, des fractures ou des failles et les
transgressions et les régressions des mers et des océans. Une transgression est l’avancée de la mer
su le continent tandis que la régression est le retrait de la mer du continent.
A Madagascar, on a interprété son déplacement par le rifting. La dérive de Madagascar laisse de
points de repères, grâce à la tectonique, la sédimentologie, la paléontologie et le faciès. Un faciès est
un milieu de dépôts. Quand on a des failles verticales, on observe des écartements sans
déplacements notoires : des failles épirogéniques. Quand on a des sédiments gréseux, des argiles
avec des bois silicifiés et des spores et des pollens, on a un faciès continental. Quand les fossiles sont
constitués d’ammonites, de gastéropodes et de dinoflagellés, on a un faciès marin. Quand la
pétrographie est constituée de gypse, d’évaporites, le faciès est lagunaire.
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Grace à ces indications, on distingue à Madagasar la pré-dérive : prä-drift, avant la dérive : la syn-
drift, durant la dérive et la position actuelle ou la fin de la dérive : la post drift.
La dérive est la divergence des continents qui commence par un rift, résultant d’une tectonique
verticale ou épirogenèse qui est accompagnée d’une distension appelée taphrogenèse (formation
d’un fossé).

AMadagascar, le stade initial du rift est un bombement dû à un flux thermique élevé provenant du
manteau, qui provoque une diminution de densité des couches supérieures et de la lithosphère. Les
roches augmentent de volume et donnent des dômes.Le second stade de le L’évolution du rift est
l’effondrement de la partie axiale du bombement, en contact avec l’atmosphère, les roches se
refroidissent, se contractent et donnent des failles par des failles normales avec la formation de
grabens et de horsts où les activités sismiques sont importantes : c’est le stade initial. Les grabens
sont remplis de sédiments continentaux : la pré-drift.
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Le second stade est l’envahissement des grabens par la mer et les bords des compartiments formés
se déplacent : la dérive ou la syn-drift. Ces mouvements sont dus aux courants de convection
provenant du manteau supérieur. Ils sont accompagnés de transgressions et de régressions
déposants de sédiments marins et continentaux. Le climat est doux et pluvieux favorisant la
formation des forêts houillères. Il est aussi glaciaires avec les tillites.

La position stable de Madagascar est atteinte après ce déplacement qui dure longtemps : la post-drift
pendant la fin du Crétacé et au Tertiaire

Les trois stades expliquent la formation des séries sédimentaires en liaison avec le bassin
paléozoïque-mésozoïque et cénozoïque de Madagascar.

LA PALEOPOSITION DE MADAGASCAR

Les sédiments les plus anciens de Madagascar sont du Carbonifère supérieur. Au Permien se formait
le continent unique la Pangée grâce au cycle orogénique hercynien.
Madagascar garde la position la plus ancienne, mais il subit de mouvements tectoniques dus à des
équilibres isostatiques qui consistent à des soulèvements et des affaissements et durant lesquels on
observe de dépôts de sédiments dans des horsts et des grabens. On a la formation des rifts. Ces rifts
vont donner de courants de convection qui vont faire dériver des plaques vers le sud.
La position de Madagascar pendant les périodes géologiques a été discutée par les Géologues et les
Géographes.
FLORES (1970) place Madagascar au Carbone supérieur – Permien à côté de Mozambique (capitale :
Maputo) grâce à l’interprétation de la lithologie. Les formations sédimentaires de ces deux régions
sont semblables. Il en est de même avec celles l’Afrique du Sud : la glaciation de la Sakoa est
semblable à celle de Dwyka, le charbon de la Sakoa est l’équivalent de celui de l’Ecca.
GREEN (1972) place Madagascar à la même période à côté de l’Afrique du sud. Son hypothèse est
basée sur les interprétations des directions des pôles magnétiques, en plus de la ressemblance
lithologique. Il s’agit de la datation magnétique qui est basée sur la direction fossile gardée par les
roches ferromagnésiennes. FLORES et GREEN pensent que Madagascar se déplace durant la dérive
dans la direction nord-est. KENT (1972), hypothèse citée par RABINOWITZ et al. 1983, pense que
Madagascar garde la même position au Permien qu’aujourd’hui.
SMITH et HALLAM (1970) place Madagascar au Jurassique au voisinage de la Tanzanie, du Kenya et
de Mozambique grâce aux reconstructions bathymétriques et aux lithologies semblables.
Les interprétations des anomalies magnétiques et des inversions des pôles ont amené RABINOWITZ
et al. 1988 à affirmer que Madagascar était au voisinage de la Tanzanie, du Kenya et de la Somalie au
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Jurassique. Cette position est considérée comme vraisemblable. Madagascar a subi donc la dérive
des continents, le déplacement vers le sud, pour être à sa place actuellement.
D’après les données géophysiques, pétrographiques et paléontologiques, on distingue trois phases 
qui sont l’avant de la dérive (Prä-drift phase), pendant la dérive (Syn-drift) et après le dérive, la
position actuelle la Post-Drfit).

LA PHASE AVANT LA DERIVE : Prä-Drift Phase : Carbonifère supérieur-Jurassique inférieur : le


système Karroo.
Madagascar n’a pas gardé sa position du Carbonifère au Jurassique inférieur, si on regarde sa
position actuelle plus au sud. BESARIE a défini ces formations comme la Système Karoo ou Karroo
avec les groupes de la Sakoa, Sakamena et Isalo.
Le Karroo est une région de l’Afrique du Sud où BESAIRIE a défini le système. La Sakoa est une région
au sud de l’Onilahy, à 25 km à l’Est de Betioky où on a trouvé un gisement de charbon. La Sakamena
est un affluent de l’Onilahy qu’on rencontre quand on va à la Sakoa. L’Isalo est défini dans le Massif
ruiniforme qui est à l’Ouest de Ranohira.
Le Karroo ou Karoo est une région de l'Afrique du sud où BESAIRIE a travaillé avant de venir à
Madagascar. Il a trouvé une ressemblance ou une similitude entre les sédiments du Karroo de
l’Afrique du sud et ceux du sud malgache. Ainsi, il a mis les trois groupes dans le Système Karroo,
qu’il a bien décrit en Afrique du sud.
Au Carbonifère, ont eu lieu les mouvements percurseurs de la dérive des continents Les activités
tectoniques provoquent à Madagascar des fosses, des failles, des soulèvements, des affaissements,
des déplacements des chevauchements qui mènent vers le dépôt d’épais sédiments du Système
Karroo avec les groupes de la Sakoa, de la Sakamena et de l’Isalo. On a la formation des rifts. Les
sédimentations sont interrompues par des soulèvements répétitifs qui provoquent des érosions et
des lacunes stratigraphiques. Les différents groupes sont séparés par des discordances angulaires.
Les affaissements répétitifs provoquent aussi de dépôts d’épais sédiments.
Au Permien a eu lieu la formation du Continent unique appelé la Pangée ou Pangea qui réunit les
deux Hémisphères nord et sud. Après, cette formation a eu lieu le morcellement du Supercontinent
en plusieurs plaques qui nagent sur du SIMA : c’est la tectonique des plaques qui dit que le Monde
est divisé en plaques mobiles qui dérivent au gré des courants de convection. Ces plaques sont
restées sur place avant le dépôt des calcaires de Vohitolia, qui indiquent le début de louverture du
Canal de Mozambique.
La phase de l’avant de la dérive de Madagascar est visible dans la séquence du Système Karroo par le
groupe de la Sakoa, le groupe de la Sakamena et de l’Isalo. La structure interne du Bassin du Karroo,
en général, est formée par des grabens et des Horsts, dans lesquels les failles ont une direction ca 20
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° NW : direction mozambiquienne, parallèles à celles qui sont visibles en Afrique de l’Est d’après
BESAIRIE 1971. Pendant que certains sédiments du Système Karroo se déposent au-dessus du socle
cristallin : le groupe de la Sakoa, d’autres se déposent au bord du craton comme les groupes de la
Sakamena et de l’Isalo et constituent un domaine de transition. Ces deux groupes sont transgressifs
sur le socle cristallin : on a des discordances majeures.
Une comparaison régionale de la lithologie montre que cinq cycles de sédimentation se sont
produits du Carbonifère supérieur au Trias en Afrique de l’Est et au sud de Madagascar.
Pendant la phase transgressive sur le socle cristallin, au sud de l’O0nilahy, se dépose la série glaciaire
(Carbonifère supérieur), suivie de la série houillère (base du Permien inférieur) et de la série rouge
inférieure (sommet du Permien inférieur) qui se rencontrent également en Afrique de l’Est.
La transgression marine du Permien moyen a déposé le Calcaire de Vohitolia du bassin de
Morondava. Ensuite, se dépose le groupe de la Sakamena et le groupe de l’Isalo.
Le bassin de Morondava
Le système karroo est complet au sud du fleuve Onilahy avec la prédominance du faciès continental.
Le groupe la Sakoa montre la succession suivante de la base au sommet :
-la série glaciaire à la base : Carbonifère supérieur : le climat est glacial
-la série houillère : base du Permien inférieur : le climat favorise la formation des forets denses :
climat relativement chaud
-la série rouge inférieure : sommet du Permien inférieur : Climat très chaud
- les calcaires de Vohitolia : Permien moyen : début de l’ouverture du Canal de Mozambique
Le groupe de la Sakamena est composé de trois de parties avec des climats chauds
-la série de la Sakamena inférieure : base du Permien supérieur
-la série de la Sakamena moyenne : Permien supérieur
-la série de la Sakamena supérieure : sommet du Permien supérieur
Le groupe de l’Isalo a un climat chaud et pluvieux et les sédiments se déposent dans un vaste delta le
long de la cote ouest.
La coupe du groupe de l’Isalo est
-l’Isalo I : Trias inférieur -moyen: faciès continental tout le long du bassin 
-l’Isalo II : Trias supérieur – Jurassique inférieur : faciès continental aux affleurements dans la région
de Bemolanga et marin à ammonites dans les sondages de MANERA, AMBATOLAHY et
ANKAMOTRA. On a de mouvements internes et la progression de la mer.
-l’Isalo III : Jurassique moyen : Bajocien à faciès marin prédominent et Bathonien à faciès continental
et lagunaire. On a une transgression marine accompagnée d’une regression indiquant la fin du Pré-drift
et le début de la dérive : syn-drift. La transgression est bien visible le long de la cote ouest malgache.
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Le bassin de Mahajanga
Le groupe de la Sakoa du système karroo est inconnu dans le bassin, car Madagascar est accolé à
l’Afrique. Ainsi on observe les deux groupes du Système Karroo: Sakamena et Isalo.
La Sakamena est connue au Sud du Bassin de Mahajanga, autour du Cap Saint-André. Elle est
constituée par un petit affleurement de schistes noirs à Estheria sur le pourtour cristallin
d’Andranojongy. Sur la bordure d’Ambohipaky, les schistes noirs à Estheria affleurent aussi
accompagnés de d’argiles grises, gris-verdâtres à petits bancs de calcaires à structures cone-in-cone.
La position sous l’Isalo I autorise le rattachement à la Sakamena. Au centre du bassin, la Sakamena
est décelée par la Géophysique. Les schistes d’Andreba du nord de Bassin de Mahajanga
appartiennent à la Sakamena indifférenciée.
Une coupe du nord du bassin montre la superposition suivante :
1. à la base le socle cristallin
2. La Sakamena : locale et indifférenciée
3. Isalo I : Infratoarcien, : grès continentaux grossiers à fins , à stratification entrecroisée et à
bois silicifiés et à restes de plantes Laccopteris
4. Isalo IIa : Toarcien à pic d’apatite
5. Isalo IIb : supra-Toarcien -Aalenien
6. Bajocien : Série à grès carbonatés inférieurs : début de la dérive de Madagascar
7. Bathonien : Série à grès carbonatés supérieurs.
L’étude de la répartition du cortège de minéraux lourds permet de séparer les différents niveaux.
Une coupe schématique de la zone sud Betsiboka se présente comme suit :
1. Isalo I : grès grossiers à fins continentaux à stratification oblique et à bois silicifiés
2. Isalo IIa : Toarcien inférieur, très fossilifère, à Bouleiceras, Spiriferina et Pecten : la mer
envahit petit à petit la cote ouest malgache. On parle d’ingressions marines.
3. Isalo IIb : Toarcien moyen : la corniche calcaire à Modiolus, Lima, Protocardia,
Pseudomelania
4. Isalo IIc : Toarcien supérieur à Phymatoceras et Nejdia avec une limite inférieure par la
corniche calcaire.
5. Isalo IId : Aalénien : non caractérisé paléontologiquement, à caractère continental
prédominent très pauvre en fossiles
6. Bajocien : calcaire à Sonninia, Witchellia et Trigonia tenuicosta
7. Bathonien : calcaire à Macromphalites, Gracillisphinctes. La limite supérieure est marquée
par les calcaires du Callovien à Macrocephalites.

Le bassin de’Antsiranana
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Le système Karroo est représenté par le groupe de la Sakamena et del’Isalo. le Groupe de la Sakoa
n’apparait pas, car Madagascar est accolé à l’Afrique.
Le groupe de la Sakamena est constitué, dans le bassin d’Antsiranana, par les calcaires de Barabanja
et d’Ankitokazo qui indiquent le début de l’ouverture du Canal de Mozambique par le nord. La mer
est restée longtemps dans ce bassin en donnant des couches sédimentaires transgressives sur le
socle cristallin et fossilifères avec des ammonites et des poissons caractéristiques. Il s’agit du groupe
de la Sakamena qui présente des intercalations continentales. Des failles ont perturbé les
effleurements qui se rencontrent en lambeaux. Le groupe de l’Isalo affleure en une large bande de
faciès continental

Dans le Bassin d’Antsiranana on observe la succession suivante du groupe de la Sakamena à partir du


socle. On note la prédominance du faciès marin.
5. Schistes d’Iraro à Flemingites et couches d’Ambaliha continentales
4.Schistes à poissons et Ammonites
3.Couches à poissons et Ammonites
2.Argiles à Claria
1.Grès à Productus, Spirifer et Xenaspis
Le socle cristallin

En résumé :
Cette formation marine, qui continue au Permien supérieur, se rencontre également en Afrique de
l’est : Afrique du sud, Tanzanie et Kenya et indique que la dérive est amorcée. Elle est riche en
ammonites et se rencontre dans l’Himalaya, qui indique par les affinités de cette faune.
Les sédiments du groupe de l’Isalo se rencontrent le long de la côte ouest de Madagascar, donc dans
les trois bassins. Ils se divisent en trois parties : l’Isalo I continental (Trias), l’Isalo II (Jurassique
Inférieur) et l’Isalo III (Jurassique moyen).
L’Isalo III appartient à la phase du début de la dérive ou au début de la Syn-Drift-Phase. Les
sédiments de l’Isalo I, II et III se rencontrent en Afrique de l’Est. On observe des lacunes
stratigraphiques qui sont dues aux soulèvements isostasiques et à l’érosion.
Dans les sondages d’Ambatolahy et de Manera au Sud du bassin de Morondava et d’Ankamotra au
Nord, on rencontre des sédiments marins de l’Isalo II qui sont déposés par une mer peu profonde.
Ces sédiments indiquent une transgression marine qui va du Sud du Bassin de Morondava jusqu’au
bassin d’Antsiranana. Cette transgression marine indique un enfoncement des fonds de la mer et un
début d’ouverture du canal de Mozambique. Le rift s’accentue progressivement.
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LA PHASE DE LA DERIVE : Syn-drift Phase : Jurassique moyen – Crétacé supérieur


Au début du Jurassique moyen, Aalénien, on voit une mer profonde qui s’installe. Au Jurassique
moyen commence une nouvelle transgression qui indique la séparation Gondwana de l’Est
(Madagascar, Inde, Australie) : c’est le début du déplacement. L’ouverture est effective. Cette
séparation est témoignée par des basaltes qu’on rencontre en Tanzanie : Nandanga-Formation. Le
premier mouvement commence par un petit élargissement du fond marin, le rift. Grace aux
ammonites qu’on rencontre à Madagascar et en Afrique de l’Est, on pense que la mer vient aussi
bien du Nord que du Sud.
Au Bathonien on observe une régression qui a déposé des sédiments continentaux. Mais au Sud du
bassin de Morondava, la région au sud de l’Onilahy, la mer est restée tandis que dans d’autres
régions on observe un faciès lagunaire et marin.
Au Bathonien, la mer se retire et dépose le long de la côte Ouest de Madagascar de série
continentale. Après la régression, se produit une transgression au Bathonien et au Callovien
inférieur. Elle se poursuit jusqu’à l’Oxfordien moyen déposant des formations marines.
Les formations post-karroo sont les sédiments qui se sont déposés durant le Syn-drift ou la dérive.
Elles sont datées du Callovien jusqu’à l’Hauterivein : Crétacé supérieur.
Pendant cette transgression du Callovien, le Gondwana oriental (Madagascar, Inde, Seychelles) se
détache au niveau de la Somalie, Kenya de l’Afrique de l’est et se déplace vers le Sud le long de la
faille de Davie. Ce déplacement a permis l’ouverture du bassin de la Somalie. COFFIN et RABINOWIZ
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(1988,1992) datent le départ de Madagascar environ 150 000 000 d’années à partir des


interprétations des anomalies magnétiques (anomalie magnétique M25). BOSELLINI (1989) date les
débuts de cette dérive de 151 à 159 000 000 d’années. Cette dérive horizontale a formé les côtes du
Kenya, Tanzanie, Mozambique et Madagascar.
Après une régression locale au Kimméridgien inférieur, une nouvelle transgression commence au
Kimméridgien moyen et dépose des sédiments marins.
En même temps que cette transgression se passe, des activités tectoniques qui provoquent des
soulèvements et d’affaissements, sont accompagnées d’érosion (lacune stratigraphique) et des
dépôts continentaux.
Du Valanginien et Hauterivien inférieur se produit une transgression régionale qui a mis fin à
l’ouverture du canal de Mozambique. Elle termine la phase de séparation de Gondwana de l’Est et de
l’Afrique. D’après les interprétations des anomalies magnétiques, COFFIN et RABINOWITZ (1988)
datent les événements de cette séparation à 130 000 000 d’années : anomalie magnétique IX. Dans
la région de l’Onilahy, on trouve les conglomérats de cette transgression à Isovoky, les conglomérats
sont datés de l’Hauterivien par les Ammonites. Cette transgression est tellement générale que
débute la séparation de Madagascar, de l’Australie et de l’Antarctique.
LA PHASE APRES LA DERIVE : POST-DRIFT PHASE : Crétacé supérier- Actuel
Après la régression du Barrémien qui a provoqué une lacune stratigraphique le long de la côte ouest
malgache, survient une transgression à l’Aptien qui a laissé de conglomérat de base transgressif sur
les sédiments du Jurassique supérieur. Le volcanisme du Turonien indique le début de la séparation
de l’Inde et de Madagascar. On observe de nombreux affleurements de basaltes, dits basaltes
inférieurs, dans les trois bassins de la côte occidentale de Madagascar.
La régression du Santonien a été suivie par la transgression du Cénomanien-Coniacien. Les émissions
basaltiques indiquent la fin de la séparation de l’Inde de Madagascar au Campanien moyen. On a des
épanchements des basaltes, dits basaltes supérieurs. L’influence marine continue durant le
Campanien. BOSELLINI (1986, 1989) date cette séparation de l’Inde environ 80 000 000 d’années.
Au Crétacé supérieur, l’Inde se déplace vers le nord le long de la faille Chain-Ridge-Owen pour former
la Chaine de l’Himalaya. Une transgression se passe au Crétacé supérieur suivie d’une régression. La
transgression de l’Eocène du tertiaire, qui a laissé de sédiments calcaires épais, est connue
mondialement : c’est la transgression aquitano-burdigalienne : bassin d’Aquitaine et de la Bourgogne
en France.
D’après BOSELLINI (1989), entre 151 à 159 millions d’années est le début de séparation du
Gondwana de l’Est et de l’Ouest (voir la carte résumant l’événement). Environ 80 millions
d’années est la séparation de Inde avec Madagascar, environ au Campanien du Crétacé supérieur,
créant un volcanisme dans le pays.
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Madagascar a pris sa position actuelle à la fin de Crétacé supérieur.

LE

La dérive de Madagascar a débuté au Jurassique moyen et est achevé à la fin du Crétacé d’après
BOSELLINI en 1989.
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LE VOLCANISME A MADAGASCAR

Le volcan est le point de sortie à la surface de la Terre d’un magma liquide, la lave, qui traverse
l’Ecorce terrestre en provenance du Manteau supérieur. Par définition un magma est un bain silicaté
et contenant du gaz, provenant d’une chambre magmatique qui et le manteau supérieur. Le magma
s’épanche à la surface de la Terre et donne des laves qui se solidifient en formant des roches
volcaniques ou les roches effusives ou les volcanites. Le magma sort par la cheminée qui est
entourée d’un cône volcanique. Il peut sortir par une fissure, le long d’une faille, donnant un volcan
fissural sans cône volcanique.
Madagascar a été l’objet de manifestations volcaniques intenses depuis le Précambrien jusqu’au
Quaternaire. Le magma présente de constitution variables du pole acide rhyolite : granites) au pole
basique (basalte : gabbro) avec des compositions spéciales comme le sakalavite, l’ankaratrite.
On observe les coulées acides : des rhyolite : granites, des trachytes : syénites , des phonolites :
syénites néphéliniques.
On note aussi la présence de coulées basique ; de basaltes, d’andésites, de skalavites : gabbro,
d’ankaramites (pyroxenolites,péridotites, et d’ankaratrites (pyroxenolites néphéliniques.
Au Précambrien, dans beaucoup des régions, des roches métamorphiques comportent de roches
ortho qui indiquent une origine magmatique. Dans la région –Milanoa, des anciennes laves acides et
basiques ont été métamorphisées pour donner des roches orthométamorphiques. les roches
paramétamorphiques sont d’origine sédimentaire.
A l’ère secondaire Trias, Jurassique, Crétacé), la période Crétacé et à l’étage Turonien et sous-étage
Turonien moyen, on a le basalte inférieur qui constitue des émissions fissurales, le long de failles
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occidentales et qui a donné de grands plateaux basaltiques du Bassin d’Antsirana à jusqu’à celui de
Morondava en passant dans le bassin de Mahajanga.. Le basalte inférieur s’arrête à Analavelona,
dans le bassin de Morondava. Ces failles et ses manifestations volcaniques sont dues à la dérive de
Madagascar. Ce volcanisme est interprété comme le signe précurseur de la formation de la cote
ouest.
Le Massif de l’Androy s’est formé au Turonien moyen et montre une disposition ellipsoïdale de
coulées rhyolitiques. Plusieurs auteurs interprètent le volcanisme turonien comme résultant d’un
mouvement tetonique qui est le signe précurseur de la cote orientale malgache.
Au Crétacé supérieur et à l’étage Campanien et au sous-étage Campanien moyen, les coulées
volcaniques et fissurales, le basalte moyen, se rencontrent le long de la cote orientale de
Madagascar. Elles se rencontrent le long de la faille qu indique la séparation de l’Inde de
Madagascar. De Vohemar, sur la cote nord-est, les basaltes s’étendent irrégulièrement jusqu’à la
Presqu’ile Masoala. Les compositions rhyolitiques débutent du sud de Cap Masoala jusqu’à
Vangaindrano.
Au Crétacé supérieur et à l’étage Campanien et au sous-étage Campanien moyen, les coulées
volcaniques, le basalte moyen, s’étendent aussi du bassin d’Antsiranana jusque dans celui au de
Morondava, au sud de Betioky. On a des émissions de toutes les compositions chimiques du pole
basique au pole acide. On a la formation de la cote occidentale. Dans ce dernier bassin on a les
plateaux volcaniques de Bongolava, Manasamody et d’Antanimena. Le long de la cote ouest
malgache, observe la réplique se traduisant par des émissions fissurales en formant des plateaux
basaltiques. Un affleurement se rtouve à Vineta.
Les basaltes montrent de concrétions d’opale et de calcédoine sous forme de nodules appelés
amygdalites. Ces concrétions sont recueillies pour la vente et servent dans la bijouterie comme
pierre d’ornementation.
A partir de l’ère tertiaire jusqu’à l’ère quaternaire, les activités volcaniques son intenses surtout dans
le nord de Madagascar, surtout dans le bassin d’Antsiranana . Elles sont interprétées comme des
répliques locales de la dérive de Madagascar.
L’ère tertiaire est marquée par des émissions basaltiques dans la Montagne des Français et le
Windsor Castle, Massif de Bobaomby. La Montagne d’Ambre présente de basaltes accompagnés
d’ignimbrite. L’ignimbrite est une écume rhyolitique chargée d’un grand volume d’eau et de gaz qui
la rend fluide. Sa solidification donne une roche poreuse et béchique. Les cendres
d’accompagnement forment une nuée ardente qui se soude pendant leur dépôt pour former des
pouzzolanes.
On distingue les basaltes de Diego, les ankaramites, qui présentent de gros cristaux de pyroxène à
Ankaramy, Ampanoara avec des coulées basaltiques et rhyolitiques, accompagnées de pouzzolanes.
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Le volcanisme se rencontre dans l’ile de Nosy be avec des coulées basaltiques à rhyolitiques.
L’Ankaizina constitue un puissant ensemble avec le Massif de Tsaratanana et Ambonndrona à l’ouest.
L’empilement de basaltes, d’ignimbrites et de pozzolanes peut attendre plusieursmètres.
Le massif de l’Itasy possède des cônes et des coulées qui sont limitées. Les projections des
pouzzolanes et des ignimbrites ont couvert deterres noires favorables à la culture.
Le Massif de l’Ankaratra est le plus imposant et le plus varié. L’émission débute à la fin du Miocène
jusqu’au Quaternaire et sont accompagnées de grandes cassures avec la formation de lacs, le lac
Tsitriva.
Le volcanisme actuel est représenté parles émissions basaltiques d’Ankasimbelo au nord de la baie
d’Antongil, dans la plaine du Lac Alaotra. Le long de la faille de Toliara, on trouve de petits massifs
basaltiques appelés les necks basaltiques qu’on abat pour avoir des graviers à Agnalasosa,
Andrenalamivola pour la construction de la Route Nationale 9.
Actuellement, le volcanisme se manifeste par des émissions de fumerolles (fumées riches en vapeurs
d’eau), de mofettes riches en gaz carbonique et de solfatares, gaz riches en soufre avec une odeur
d’œufs pourris à Andranomantsy près de Tongobory.
Le volcanisme est de sources thermales comme dans l’Ankaratra, l’Itasy et Bezaha et de Tongobory.
La source thermale est due au contact de l’eau superficielle avec un corps, un magma près de la
surface. Elle s’échauffe et remonte en surface : on a des stations thermales pour les cures des
maladies corporelles.
A Tongobory, près de Bezaha, la présence du sel est due aux exhalations d’un magma souterrain qui
envoie des éléments minéralisateurs riches en sel gemme qui cristallisent dans le sol. Le sol est
abattu et mis dans un récipient contenant de l’eau pour dissoudre le sel. La solution recueillie est
chauffée pour faire évaporer l’eau. On recueille le résidu riche en sel, qui est vendu.

MERCI ET FIN
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