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LE PALEOENVIRONNEMET
QUELQUES DEFINITIONS
L’environnement est un ensemble, à un moment donné, des aspects physiques, chimiques,
biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat
ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines.
Autre définition : l’environnement est un ensemble des éléments physiques, chimiques,
biologiques naturels ou artificiels qui entourent un être humain, un animal, un végétal ou une
espèce.
Le climat est défini comme étant les conditions moyennes qu’il fait dans un endroit donné :
température, précipitations d’après les observations. Il est la distribution statistique des
conditions de l’atmosphère terrestre dans une région donnée pendant une période donnée.
Les éléments physiques de l’atmosphère sont les climats : température, pression,
précipitations et leurs actions sur l’altération physique du globe des autres endroits: les sols et
les forêts, les eaux douces et de mer. Les facteurs biologiques sont l’homme et la biodiversité.
Les facteurs chimiques sont les gaz atmosphériques, volcaniques et industriels. Les facteurs
naturels sont les rayonnements solaires. Ces différents facteurs influent sur les changements
climatiques.
La Géologie prend une part importante dans le concept de la protection des sols, le problème
de la pollution de l’atmosphère et des nappes phréatiques, les stockages des déchets et les
problèmes de l’aménagement du territoire.
La Géologie environnementale s’occupe de la dynamique de l’atmosphère et de
l’hydrosphère, des changements et de réchauffements climatiques, la pollution de
l’atmosphère, des nappes aquifères et des eaux de rivières, de fleuves et des sources, les
déchets et le problème de stockage. Elle étudie aussi les facteurs d’altération et les problèmes
de l’aménagement du territoire.
Le Paleoenvironnement ou l’environnement ancien concerne la description l’interprétation et
les influences de ces facteurs durant les grandes périodes géologiques qui sont le
Précambrien, l’ère primaire ou l’ère mésozoïque (en tenant compte des animaux) ou
mésophytique (en tenant compte des plantes), l’ère secondaire et l’ère tertiaire, l’ère
quaternaire étant considérée l’ère récente. Cette dernière subit actuellement le changement et
le réchauffement climatiques, dus aux agents naturels et anthropiques.
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LA GEOLOGIE DE MADAGASCAR
Madagascar a subi les changements climatiques appelés les paléoclimats. Il est constitué par deux
types de roches : des roches magmatiques et métamorphiques qui forment le socle cristallin, d’âge
précambrien : 3280 à 570 millions d’années et des roches sédimentaires qui se rencontrent dans les
bassins à partir du Carbonifère supérieur environ 290 millions d’années, jusqu’à l’ère actuelle.
Les terrains précambriens sont constitués surtout de roches cristallines : des roches métamorphiques et
magmatiques. Les roches sédimentaires sont moins importantes. Les roches cristallines forment des
boucliers ou cratons et les roches sédimentaires des plateformes. Un bouclier ou craton est un terrain
précambrien qui affleure, tandis qu’une plateforme est formée de roches sédimentaires plus récentes
qui recouvrent un terrain précambrien. On distingue :
-le bouclier ou craton canadien, le bouclier ou craton groenlandais et la plateforme américaine
-le bouclier ou craton baltique et la plateforme russe
-le bouclier ou craton sino-sibérien (chinois et sibérien), les plateformes sibérienne, chinoise et
mongole
-les boucliers ou cratons africain, saharien, brésilien, patagonien, australo-indo-malgache.
A la fin du Précambrien, grâce aux différents cycles orogéniques, les boucliers ou cratons et les
plateformes ont formé quatre continents séparés par des mers.
-Le bouclier canadien, le bouclier groenlandais et la plateforme américaine ont formé la Laurentia
-le bouclier baltique et la plateforme russe ont donné la Fennosarmatia
-le bouclier sino-sibérien, les plateformes sibérienne, chinoise et mongole ont donné l’Angara
-le bouclier africain, le saharien, brésilien, patagonien, australo-indo-malgache ont formé la Nigritia.
A Madagascar, le Précambrien est formé de trois systèmes d’après BESAIRIE (1971):
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Le Système antongilien-androyen ou Antongil block, Bekily Block : 3,28 – 2,5 milliards d’années ou
Précambrien inférieur terminé par l’Orogénèse majeure
Le système du Graphite ou Betsimisaraka suture zone ou Ampanihy suture zone : 2,5 – 2 milliards
d’années Précambrien moyen, terminé par l’Orogénèse mineure
Le système de Vohibory ou Vohibory block : 2 – 0,57 milliards d’années : Précambrien supérieur,
terminé par l’Orogénèse mozambiquienne.
COLLINS et WINDLEY (2002) ont aussi défini trois Domaines : Domaine du Nord, Domaine du
Centre et Domaine du Sud, séparés par la zone de suture Betsimisaraka et la faille de Ranotsara.
Durant le Précambrien, l’air est constitué en grande majorité d’azote, gaz, qui n’a pas d’activité ni
mouvement propre, qui provoque pas aucune réaction des corps avec les quels il est en contact.
Ainsi au Précambrien inférieur, il n’y a aucune trace de vie. Au Précambrien moyen, on a l’apparition
d’acide aminé avec l’apparition de l’ammoniac, d’oxygène et d’hydrogène. Ces gaz proviennent des
activités volcaniques. La vie commence à venir.
Au Précambrien supérieur, les gaz: oxygène, hydrogène et carbonique augmentent en quantité
grâce aux activités volcaniques et d’êtres vivants dont la photosynthèse et la respiration.
LA PALEOPOSITION DE MADAGASCAR
La Géologie des trois bassins sédimentaires de Madagascar et la côte orientale est liée à la dérive des
continents. Celle-ci est basée sur des observations et des études scientifiques. En effet, il faut voir
trois évidences constatées sur le terrain et au laboratoire pour définir la paleoposition de
Madagascar.
1/°- Les similitudes géologiques intercontinentales c’est la théorie de WEGENER. La similitude de
forme entre l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Antarctique, l’Inde et l’Australie comme montre la carte
de BOSSELINI en 1989. Ces continents peuvent s’emboiter les uns dans les autres en formant un bloc.
Elles sont appuyées actuellement par des recherches sédimentologiques, comme le système karroo
en Afrique orientale et à Madagascar, la répartition de la macrofaune (Ammonites) et la microfaune
(foraminifères, pollens et spores, dinoflagellés) avec des provincialismes et les glaciations comme au
Carbonifère supérieur au Gondwana : la glaciation de la Sakoa à l’est de Betioky et celle de Dwyka en
Afrique du Sud.
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On distingue plusieurs forces qui sont en présence pour former des bassins et favoriser l’entrée des
mers. Cette théorie est l’œuvre de WEGENER, un Géographe allemand qui a émis cette théorie
acceptée par tous les Géologues.
Grace à ces indications, on distingue à Madagasar la pré-dérive : prä-drift, avant la dérive : la syn-
drift, durant la dérive et la position actuelle ou la fin de la dérive : la post drift.
La dérive est la divergence des continents qui commence par un rift, résultant d’une tectonique
verticale ou épirogenèse qui est accompagnée d’une distension appelée taphrogenèse (formation
d’un fossé).
AMadagascar, le stade initial du rift est un bombement dû à un flux thermique élevé provenant du
manteau, qui provoque une diminution de densité des couches supérieures et de la lithosphère. Les
roches augmentent de volume et donnent des dômes.Le second stade de le L’évolution du rift est
l’effondrement de la partie axiale du bombement, en contact avec l’atmosphère, les roches se
refroidissent, se contractent et donnent des failles par des failles normales avec la formation de
grabens et de horsts où les activités sismiques sont importantes : c’est le stade initial. Les grabens
sont remplis de sédiments continentaux : la pré-drift.
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Le second stade est l’envahissement des grabens par la mer et les bords des compartiments formés
se déplacent : la dérive ou la syn-drift. Ces mouvements sont dus aux courants de convection
provenant du manteau supérieur. Ils sont accompagnés de transgressions et de régressions
déposants de sédiments marins et continentaux. Le climat est doux et pluvieux favorisant la
formation des forêts houillères. Il est aussi glaciaires avec les tillites.
La position stable de Madagascar est atteinte après ce déplacement qui dure longtemps : la post-drift
pendant la fin du Crétacé et au Tertiaire
Les trois stades expliquent la formation des séries sédimentaires en liaison avec le bassin
paléozoïque-mésozoïque et cénozoïque de Madagascar.
LA PALEOPOSITION DE MADAGASCAR
Les sédiments les plus anciens de Madagascar sont du Carbonifère supérieur. Au Permien se formait
le continent unique la Pangée grâce au cycle orogénique hercynien.
Madagascar garde la position la plus ancienne, mais il subit de mouvements tectoniques dus à des
équilibres isostatiques qui consistent à des soulèvements et des affaissements et durant lesquels on
observe de dépôts de sédiments dans des horsts et des grabens. On a la formation des rifts. Ces rifts
vont donner de courants de convection qui vont faire dériver des plaques vers le sud.
La position de Madagascar pendant les périodes géologiques a été discutée par les Géologues et les
Géographes.
FLORES (1970) place Madagascar au Carbone supérieur – Permien à côté de Mozambique (capitale :
Maputo) grâce à l’interprétation de la lithologie. Les formations sédimentaires de ces deux régions
sont semblables. Il en est de même avec celles l’Afrique du Sud : la glaciation de la Sakoa est
semblable à celle de Dwyka, le charbon de la Sakoa est l’équivalent de celui de l’Ecca.
GREEN (1972) place Madagascar à la même période à côté de l’Afrique du sud. Son hypothèse est
basée sur les interprétations des directions des pôles magnétiques, en plus de la ressemblance
lithologique. Il s’agit de la datation magnétique qui est basée sur la direction fossile gardée par les
roches ferromagnésiennes. FLORES et GREEN pensent que Madagascar se déplace durant la dérive
dans la direction nord-est. KENT (1972), hypothèse citée par RABINOWITZ et al. 1983, pense que
Madagascar garde la même position au Permien qu’aujourd’hui.
SMITH et HALLAM (1970) place Madagascar au Jurassique au voisinage de la Tanzanie, du Kenya et
de Mozambique grâce aux reconstructions bathymétriques et aux lithologies semblables.
Les interprétations des anomalies magnétiques et des inversions des pôles ont amené RABINOWITZ
et al. 1988 à affirmer que Madagascar était au voisinage de la Tanzanie, du Kenya et de la Somalie au
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Jurassique. Cette position est considérée comme vraisemblable. Madagascar a subi donc la dérive
des continents, le déplacement vers le sud, pour être à sa place actuellement.
D’après les données géophysiques, pétrographiques et paléontologiques, on distingue trois phases
qui sont l’avant de la dérive (Prä-drift phase), pendant la dérive (Syn-drift) et après le dérive, la
position actuelle la Post-Drfit).
° NW : direction mozambiquienne, parallèles à celles qui sont visibles en Afrique de l’Est d’après
BESAIRIE 1971. Pendant que certains sédiments du Système Karroo se déposent au-dessus du socle
cristallin : le groupe de la Sakoa, d’autres se déposent au bord du craton comme les groupes de la
Sakamena et de l’Isalo et constituent un domaine de transition. Ces deux groupes sont transgressifs
sur le socle cristallin : on a des discordances majeures.
Une comparaison régionale de la lithologie montre que cinq cycles de sédimentation se sont
produits du Carbonifère supérieur au Trias en Afrique de l’Est et au sud de Madagascar.
Pendant la phase transgressive sur le socle cristallin, au sud de l’O0nilahy, se dépose la série glaciaire
(Carbonifère supérieur), suivie de la série houillère (base du Permien inférieur) et de la série rouge
inférieure (sommet du Permien inférieur) qui se rencontrent également en Afrique de l’Est.
La transgression marine du Permien moyen a déposé le Calcaire de Vohitolia du bassin de
Morondava. Ensuite, se dépose le groupe de la Sakamena et le groupe de l’Isalo.
Le bassin de Morondava
Le système karroo est complet au sud du fleuve Onilahy avec la prédominance du faciès continental.
Le groupe la Sakoa montre la succession suivante de la base au sommet :
-la série glaciaire à la base : Carbonifère supérieur : le climat est glacial
-la série houillère : base du Permien inférieur : le climat favorise la formation des forets denses :
climat relativement chaud
-la série rouge inférieure : sommet du Permien inférieur : Climat très chaud
- les calcaires de Vohitolia : Permien moyen : début de l’ouverture du Canal de Mozambique
Le groupe de la Sakamena est composé de trois de parties avec des climats chauds
-la série de la Sakamena inférieure : base du Permien supérieur
-la série de la Sakamena moyenne : Permien supérieur
-la série de la Sakamena supérieure : sommet du Permien supérieur
Le groupe de l’Isalo a un climat chaud et pluvieux et les sédiments se déposent dans un vaste delta le
long de la cote ouest.
La coupe du groupe de l’Isalo est
-l’Isalo I : Trias inférieur -moyen: faciès continental tout le long du bassin
-l’Isalo II : Trias supérieur – Jurassique inférieur : faciès continental aux affleurements dans la région
de Bemolanga et marin à ammonites dans les sondages de MANERA, AMBATOLAHY et
ANKAMOTRA. On a de mouvements internes et la progression de la mer.
-l’Isalo III : Jurassique moyen : Bajocien à faciès marin prédominent et Bathonien à faciès continental
et lagunaire. On a une transgression marine accompagnée d’une regression indiquant la fin du Pré-drift
et le début de la dérive : syn-drift. La transgression est bien visible le long de la cote ouest malgache.
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Le bassin de Mahajanga
Le groupe de la Sakoa du système karroo est inconnu dans le bassin, car Madagascar est accolé à
l’Afrique. Ainsi on observe les deux groupes du Système Karroo: Sakamena et Isalo.
La Sakamena est connue au Sud du Bassin de Mahajanga, autour du Cap Saint-André. Elle est
constituée par un petit affleurement de schistes noirs à Estheria sur le pourtour cristallin
d’Andranojongy. Sur la bordure d’Ambohipaky, les schistes noirs à Estheria affleurent aussi
accompagnés de d’argiles grises, gris-verdâtres à petits bancs de calcaires à structures cone-in-cone.
La position sous l’Isalo I autorise le rattachement à la Sakamena. Au centre du bassin, la Sakamena
est décelée par la Géophysique. Les schistes d’Andreba du nord de Bassin de Mahajanga
appartiennent à la Sakamena indifférenciée.
Une coupe du nord du bassin montre la superposition suivante :
1. à la base le socle cristallin
2. La Sakamena : locale et indifférenciée
3. Isalo I : Infratoarcien, : grès continentaux grossiers à fins , à stratification entrecroisée et à
bois silicifiés et à restes de plantes Laccopteris
4. Isalo IIa : Toarcien à pic d’apatite
5. Isalo IIb : supra-Toarcien -Aalenien
6. Bajocien : Série à grès carbonatés inférieurs : début de la dérive de Madagascar
7. Bathonien : Série à grès carbonatés supérieurs.
L’étude de la répartition du cortège de minéraux lourds permet de séparer les différents niveaux.
Une coupe schématique de la zone sud Betsiboka se présente comme suit :
1. Isalo I : grès grossiers à fins continentaux à stratification oblique et à bois silicifiés
2. Isalo IIa : Toarcien inférieur, très fossilifère, à Bouleiceras, Spiriferina et Pecten : la mer
envahit petit à petit la cote ouest malgache. On parle d’ingressions marines.
3. Isalo IIb : Toarcien moyen : la corniche calcaire à Modiolus, Lima, Protocardia,
Pseudomelania
4. Isalo IIc : Toarcien supérieur à Phymatoceras et Nejdia avec une limite inférieure par la
corniche calcaire.
5. Isalo IId : Aalénien : non caractérisé paléontologiquement, à caractère continental
prédominent très pauvre en fossiles
6. Bajocien : calcaire à Sonninia, Witchellia et Trigonia tenuicosta
7. Bathonien : calcaire à Macromphalites, Gracillisphinctes. La limite supérieure est marquée
par les calcaires du Callovien à Macrocephalites.
Le bassin de’Antsiranana
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Le système Karroo est représenté par le groupe de la Sakamena et del’Isalo. le Groupe de la Sakoa
n’apparait pas, car Madagascar est accolé à l’Afrique.
Le groupe de la Sakamena est constitué, dans le bassin d’Antsiranana, par les calcaires de Barabanja
et d’Ankitokazo qui indiquent le début de l’ouverture du Canal de Mozambique par le nord. La mer
est restée longtemps dans ce bassin en donnant des couches sédimentaires transgressives sur le
socle cristallin et fossilifères avec des ammonites et des poissons caractéristiques. Il s’agit du groupe
de la Sakamena qui présente des intercalations continentales. Des failles ont perturbé les
effleurements qui se rencontrent en lambeaux. Le groupe de l’Isalo affleure en une large bande de
faciès continental
En résumé :
Cette formation marine, qui continue au Permien supérieur, se rencontre également en Afrique de
l’est : Afrique du sud, Tanzanie et Kenya et indique que la dérive est amorcée. Elle est riche en
ammonites et se rencontre dans l’Himalaya, qui indique par les affinités de cette faune.
Les sédiments du groupe de l’Isalo se rencontrent le long de la côte ouest de Madagascar, donc dans
les trois bassins. Ils se divisent en trois parties : l’Isalo I continental (Trias), l’Isalo II (Jurassique
Inférieur) et l’Isalo III (Jurassique moyen).
L’Isalo III appartient à la phase du début de la dérive ou au début de la Syn-Drift-Phase. Les
sédiments de l’Isalo I, II et III se rencontrent en Afrique de l’Est. On observe des lacunes
stratigraphiques qui sont dues aux soulèvements isostasiques et à l’érosion.
Dans les sondages d’Ambatolahy et de Manera au Sud du bassin de Morondava et d’Ankamotra au
Nord, on rencontre des sédiments marins de l’Isalo II qui sont déposés par une mer peu profonde.
Ces sédiments indiquent une transgression marine qui va du Sud du Bassin de Morondava jusqu’au
bassin d’Antsiranana. Cette transgression marine indique un enfoncement des fonds de la mer et un
début d’ouverture du canal de Mozambique. Le rift s’accentue progressivement.
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LE
La dérive de Madagascar a débuté au Jurassique moyen et est achevé à la fin du Crétacé d’après
BOSELLINI en 1989.
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LE VOLCANISME A MADAGASCAR
Le volcan est le point de sortie à la surface de la Terre d’un magma liquide, la lave, qui traverse
l’Ecorce terrestre en provenance du Manteau supérieur. Par définition un magma est un bain silicaté
et contenant du gaz, provenant d’une chambre magmatique qui et le manteau supérieur. Le magma
s’épanche à la surface de la Terre et donne des laves qui se solidifient en formant des roches
volcaniques ou les roches effusives ou les volcanites. Le magma sort par la cheminée qui est
entourée d’un cône volcanique. Il peut sortir par une fissure, le long d’une faille, donnant un volcan
fissural sans cône volcanique.
Madagascar a été l’objet de manifestations volcaniques intenses depuis le Précambrien jusqu’au
Quaternaire. Le magma présente de constitution variables du pole acide rhyolite : granites) au pole
basique (basalte : gabbro) avec des compositions spéciales comme le sakalavite, l’ankaratrite.
On observe les coulées acides : des rhyolite : granites, des trachytes : syénites , des phonolites :
syénites néphéliniques.
On note aussi la présence de coulées basique ; de basaltes, d’andésites, de skalavites : gabbro,
d’ankaramites (pyroxenolites,péridotites, et d’ankaratrites (pyroxenolites néphéliniques.
Au Précambrien, dans beaucoup des régions, des roches métamorphiques comportent de roches
ortho qui indiquent une origine magmatique. Dans la région –Milanoa, des anciennes laves acides et
basiques ont été métamorphisées pour donner des roches orthométamorphiques. les roches
paramétamorphiques sont d’origine sédimentaire.
A l’ère secondaire Trias, Jurassique, Crétacé), la période Crétacé et à l’étage Turonien et sous-étage
Turonien moyen, on a le basalte inférieur qui constitue des émissions fissurales, le long de failles
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occidentales et qui a donné de grands plateaux basaltiques du Bassin d’Antsirana à jusqu’à celui de
Morondava en passant dans le bassin de Mahajanga.. Le basalte inférieur s’arrête à Analavelona,
dans le bassin de Morondava. Ces failles et ses manifestations volcaniques sont dues à la dérive de
Madagascar. Ce volcanisme est interprété comme le signe précurseur de la formation de la cote
ouest.
Le Massif de l’Androy s’est formé au Turonien moyen et montre une disposition ellipsoïdale de
coulées rhyolitiques. Plusieurs auteurs interprètent le volcanisme turonien comme résultant d’un
mouvement tetonique qui est le signe précurseur de la cote orientale malgache.
Au Crétacé supérieur et à l’étage Campanien et au sous-étage Campanien moyen, les coulées
volcaniques et fissurales, le basalte moyen, se rencontrent le long de la cote orientale de
Madagascar. Elles se rencontrent le long de la faille qu indique la séparation de l’Inde de
Madagascar. De Vohemar, sur la cote nord-est, les basaltes s’étendent irrégulièrement jusqu’à la
Presqu’ile Masoala. Les compositions rhyolitiques débutent du sud de Cap Masoala jusqu’à
Vangaindrano.
Au Crétacé supérieur et à l’étage Campanien et au sous-étage Campanien moyen, les coulées
volcaniques, le basalte moyen, s’étendent aussi du bassin d’Antsiranana jusque dans celui au de
Morondava, au sud de Betioky. On a des émissions de toutes les compositions chimiques du pole
basique au pole acide. On a la formation de la cote occidentale. Dans ce dernier bassin on a les
plateaux volcaniques de Bongolava, Manasamody et d’Antanimena. Le long de la cote ouest
malgache, observe la réplique se traduisant par des émissions fissurales en formant des plateaux
basaltiques. Un affleurement se rtouve à Vineta.
Les basaltes montrent de concrétions d’opale et de calcédoine sous forme de nodules appelés
amygdalites. Ces concrétions sont recueillies pour la vente et servent dans la bijouterie comme
pierre d’ornementation.
A partir de l’ère tertiaire jusqu’à l’ère quaternaire, les activités volcaniques son intenses surtout dans
le nord de Madagascar, surtout dans le bassin d’Antsiranana . Elles sont interprétées comme des
répliques locales de la dérive de Madagascar.
L’ère tertiaire est marquée par des émissions basaltiques dans la Montagne des Français et le
Windsor Castle, Massif de Bobaomby. La Montagne d’Ambre présente de basaltes accompagnés
d’ignimbrite. L’ignimbrite est une écume rhyolitique chargée d’un grand volume d’eau et de gaz qui
la rend fluide. Sa solidification donne une roche poreuse et béchique. Les cendres
d’accompagnement forment une nuée ardente qui se soude pendant leur dépôt pour former des
pouzzolanes.
On distingue les basaltes de Diego, les ankaramites, qui présentent de gros cristaux de pyroxène à
Ankaramy, Ampanoara avec des coulées basaltiques et rhyolitiques, accompagnées de pouzzolanes.
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Le volcanisme se rencontre dans l’ile de Nosy be avec des coulées basaltiques à rhyolitiques.
L’Ankaizina constitue un puissant ensemble avec le Massif de Tsaratanana et Ambonndrona à l’ouest.
L’empilement de basaltes, d’ignimbrites et de pozzolanes peut attendre plusieursmètres.
Le massif de l’Itasy possède des cônes et des coulées qui sont limitées. Les projections des
pouzzolanes et des ignimbrites ont couvert deterres noires favorables à la culture.
Le Massif de l’Ankaratra est le plus imposant et le plus varié. L’émission débute à la fin du Miocène
jusqu’au Quaternaire et sont accompagnées de grandes cassures avec la formation de lacs, le lac
Tsitriva.
Le volcanisme actuel est représenté parles émissions basaltiques d’Ankasimbelo au nord de la baie
d’Antongil, dans la plaine du Lac Alaotra. Le long de la faille de Toliara, on trouve de petits massifs
basaltiques appelés les necks basaltiques qu’on abat pour avoir des graviers à Agnalasosa,
Andrenalamivola pour la construction de la Route Nationale 9.
Actuellement, le volcanisme se manifeste par des émissions de fumerolles (fumées riches en vapeurs
d’eau), de mofettes riches en gaz carbonique et de solfatares, gaz riches en soufre avec une odeur
d’œufs pourris à Andranomantsy près de Tongobory.
Le volcanisme est de sources thermales comme dans l’Ankaratra, l’Itasy et Bezaha et de Tongobory.
La source thermale est due au contact de l’eau superficielle avec un corps, un magma près de la
surface. Elle s’échauffe et remonte en surface : on a des stations thermales pour les cures des
maladies corporelles.
A Tongobory, près de Bezaha, la présence du sel est due aux exhalations d’un magma souterrain qui
envoie des éléments minéralisateurs riches en sel gemme qui cristallisent dans le sol. Le sol est
abattu et mis dans un récipient contenant de l’eau pour dissoudre le sel. La solution recueillie est
chauffée pour faire évaporer l’eau. On recueille le résidu riche en sel, qui est vendu.
MERCI ET FIN
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