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Chapitre I – Organisation générale de la biosphère.

La vie est apparue à la surface de la terre il ya 3.8 milliards d’années

 Stromatolites actuels à
marée basse (Australie) :
chaque dôme est formé par
l'accumulation de minces
couches de carbonate de
calcium déposées lors de
l'activité photosynthétique
des Cyanobactéries vivantes
situées au sommet de la
concrétion calcaire.
Chapitre I – Organisation générale de la biosphère.
Chapitre I – Organisation générale de la biosphère.

Stromatolites
anciens

Cyanobactérie fossile. Massifs "north pole" de


l'Australie,. Âge estimé à 3,465 Ga
La vie s’est ensuite développée sous forme d’une multitude d’organismes :

Plantes, animaux qui constituent la biosphère :

C’est l’espace de la planète occupé par les êtres vivants

=
Partie de l'écorce terrestre (la lithosphère), des océans (l'hydrosphère) et
de l’atmosphère où la vie s’est développée.

La lithosphère

L’atmosphère

L’hydrosphère

L’ensemble des écosystèmes de la planète.


Certains spécialistes préfèrent le terme écosphère

=
Système où se déploient les phénomènes biologiques

ou
Système composé de la terre (lithosphère,
atmosphère, hydrosphère)

+
Des organismes vivants (Biosphère)

+
Soleil (source d’énergie nécessaire à la vie = Photosphère)
La source d’énergie des écosystèmes
est généralement la lumière solaire.

Une exception
Les écosystèmes
marins des grands
fonds sont
alimentés par
l’énergie tirée de
l’oxydation de
certaines
substances
minérales
(chimiosynthèse).
Elle compte plusieurs millions d’espèces qui interagissent entre elles et avec leur milieu en permanence.

Les conditions de vie de la biosphère


sont maintenues grâce à :
Des cycles biogéochimiques
Cycles du carbone,
De l’eau, de l'azote, du
phosphore…

Qui permettent aux éléments de circuler entre


les milieux et les êtres vivants.

Les conditions de vie de la biosphère


sont aussi modifiées par l’Homme,
I / Perspectives géographiques sur le climat
La terre tourne cela à d’importantes conséquences sur la
biosphère dont l’activité se trouve rythmée par
la double rotation du globe autour de son axe
et au tour du soleil.

La révolution de la Terre autour du Soleil entraîne l'alternance des saisons.

Le monde vivant évolue et s’organise et Les climats qui règnent à la surface de la terre
fonctionne selon deux périodicités et qui influencent fortement la distribution et
fondamentales : le fonctionnement des êtres vivants sont aussi
Le cycle annuel avec alternance des saisons la conséquence de cette dynamique
astronomique.
Le cycle de 24 h avec l’alternance jour/nuit
La Terre reçoit de l’énergiedu Soleil
Le rayonnement solaire
réchauffe la Terre.
 Suivant la saison, le flux
solaire incident reçu varie:
durant l’été austral les
régions recevant le plus
d’énergie sont situées
légèrement au sud de
l’équateur géographique.
 Les hautes latitudes de
l’hémisphère Nord sont
déficitaires.
L’allocation énergétique de la Terre correspond au
rayonnement solaire qui réussit à se frayer un chemin
jusqu’au sol
De façon générale, plus le rayonnement solaire est intense plus l'écosystème dispose
d'énergie pour sa photosynthèse.

L’intensité du rayonnement solaire dépend de l’angle d’incidence des rayons


lumineux qui frappent le sol.

Cet angle varie avec la latitude, la saison et l’heure de la journée.

Lorsque l’angle d’incidence est élevé (aux hautes latitudes,


près des pôles, mais aussi, le matin et le soir), il y a moins de
lumière et de chaleur qui parvient au sol. Pour deux raisons :
•la lumière doit traverser davantage de couches atmosphériques
de sorte qu’une part plus grande de son énergie est absorbée ou
reflétée avant d'atteindre le sol
•les rayons lumineux se dispersent sur une plus grande surface lorsqu’ils
arrivent au sol
Du pole nord au pole sud
La terre ne présente pas la même inclinaison au rayonnement solaire
incident.

Distribution géographique des climats

Il s’établit donc
Des gradients thermiques caractérises par :

Des températures qui diminuent de


l’équateur aux pôles

Provoque de vastes
mouvements
atmosphériques
Répartition géographique du flux solaire
absorbé

Seule une partie du


rayonnement est absorbée
par le Terre – Atmosphère –
Océan (TAO)
Répartition géographique du flux infrarouge émis par la
Terre

 Le système TAO se refroidit en libérant de


l’énergie vers l’espace sous forme de
rayonnement infrarouge (IR)
Répartition géographique du flux net absorbé par la Terre

 Le système TAO absorbe


un flux net qui est la
différence entre le flux
solaire reçu et le flux
infrarouge émis;
 On remarque que les
hautes latitudes sont
déficitaires (bleu).
Transport depuis les zones excédentaires vers les
zones déficitaires

 La circulation atmosphérique réduit le contraste entre les


régions excédentaires (basses latitudes) et les régions
déficitaires (hautes latitudes) en énergie.
Bilan: des cellules de convection transportent de l’énergie de l’équateur
vers les pôles

 La circulation des masses d’air dans la troposphère


s’organise en cellules de convection (a): les mouvements
verticaux sont dus aux différences de masse volumique de
l’air (elles-mêmes dues aux différence de température) et
les mouvements horizontaux sont dus aux différences de
pression, l’air s ’écoulant des zones de HP vers les zones de
BP.

Les transferts des masses d’air de l’équateur vers les pôles


s’organisent dans chaque hémisphère en 3 grandes cellules
de convection (b)
Circulation tropicale
L’air chaud se refroidit
et s’assèche

Descente d’air sec


Anticyclone (HP)
Climat sec et
désertique

Apport de
vapeur d’eau

Ascension d’air humide


Dépression (BP)
Précipitations intenses
Climat chaud et humide
Distribution des biomes terrestres
Les facteurs abiotiques conditionnent
la distribution des organismes sur la planète
a) Un organisme ne survit que s'il tolère
les facteurs abiotiques de son habitat
b)Les facteurs abiotiques varient d’une région à
l'autre (dans l’espace) et d'une saison à l'autre
(dans le temps)

c) Plus les facteurs abiotiques sont favorables, plus


les organismes sont nombreux et variés. Et vice
versa.
d)Les organismes ont développé (3) types
d'adaptations pour parer aux conditions
abiotiques défavorables
Chaque facteur abiotique entraîne des adaptations chez
les organismes qui ^^veulent^^ y faire face.
a) Température
b) Eau
c) Lumière
d) Vent
e) Sol
Les facteurs abiotiques conditionnent la distribution des organismes
sur la planète

a) Un organisme ne survit que s'il tolère les facteurs


abiotiques de son habitat

Température* — Eau* — Lumière — Vent — Sol


b) Les facteurs abiotiques varient d’une
région à l'autre (dans l’espace) et d'une saison à l'autre
(dans le temps)

Équateur chaud et Été versus hiver


humide versus
Saison des pluies
Pôles froids et secs
versus saison sèche
Plus les facteurs abiotiques sont favorables, plus les
organismes sont nombreux et variés. Et vice versa
En allant de l'équateur vers les pôles, la biodiversité diminue car les conditions
abiotiques deviennent difficiles à supporter.

Régions désertiques
(comme le centre du
Sahara)  faible
biodiversité. Extrême nord de
l'Arctique et extrême
sud de l'Antarctique
 faible biodiversité
Forêts tropicales
(abondance de
lumière, de
chaleur et d'eau)
 grande
biodiversité.
Les organismes ont développé (3) types d'adaptations pour
parer aux conditions abiotiques défavorables

Adaptation morphologique
Structure physique particulière telle la
présence de plumes.

Adaptation physiologique
Processus interne comme le
resserrement des vaisseaux
sanguins quand il fait froid.
Adaptation comportementale
Action par l'organisme comme se
mettre à l'abri de la pluie ou se
protéger contre le froid
Chaque facteur abiotique entraîne des adaptations chez les
organismes qui veulent y faire face
A- Un facteur abiotique : la température

La température est un important facteur de distribution des


organismes car elle présente de grandes fluctuations sur la
planète selon la latitude et la saison.

Importance de la température pour le vivant


L'intervalle de température viable pour une cellule se situe entre 0˚C à 45˚C.
En deçà de 0˚C, les cellules gèlent et se rompent et au-delà de 45˚C, les protéines se
dénaturent.
À l'intérieur de cet intervalle, les réactions chimiques cellulaires sont possibles ; elles
s'accélèrent, cependant, avec l'augmentation de température et elles ralentissent s'il
fait plus froid.
Il existe un intervalle thermique idéal pour chaque espèce.
Deux façons de réagir face à la température

ECTOTHERMES (hétérothermes, poïkilothermes)


Invertébrés, poissons, amphibiens et reptiles

1. Incapables de réguler leur


température.
2. Se réchauffent s'il fait plus chaud et
se refroidissent s'il fait plus froid.
3. Sont dits à sang froid.

ENDOTHERMES (homéothermes)
Mammifères et oiseaux

1. Régulent leur température.


2. Maintiennent leur température corporelle à un
niveau constant tel que 37˚C pour les Mammifères.
3. Sont dits à sang chaud.
ADAPTATIONS DES ORGANISMES

I. Température
I. Température
 Adaptations morphologiques
Ectothermes Endothermes
Peau épaisse. Peau épaisse, plumes et poils.

http://www.waynet.org/waynet/spotlight/2004/images/07/turtle_back.jpg

http://www.gdargaud.net/Antarctica/Life/WeddellSeal.jpg
I. Température
 Adaptations comportementales
Ectothermes Endothermes
Lézard qui se chauffe au soleil le jour et se Changer d'endroit, migrer, se serrer les
cache dans son terrier la nuit. uns contre les autres.
Insecte qui se tient alternativement sur une
patte puis sur une autre sous le chaud soleil du
désert.
I. Température
 Adaptations physiologiques
Ectothermes Endothermes
Les iguanes marins des îles Galápagos diminuent Halètement du chien, dilatation des vaisseaux
leur débit sanguin cutané et leurs pulsations sanguins cutanés et transpiration
cardiaques lorsqu'ils plongent en mer (pour (refroidissement), frissonnement et resserrement
perdre moins de chaleur). des vaisseaux sanguins cutanés (réchauffement).
Ils font l'inverse lorsqu'ils se chauffent au soleil.
écologique.

http://www.uoregon.edu/~lbaule/photogallery/sweat.jpg

http://photo.net/bboard-uploads/00FYtn-28666384.jpg
Morphologique = M
Exemples d’adaptations pour contrer les effets négatifs Comportementale = C
d’une température inadéquate Physiologique = P

Adaptations des ectothermes Adaptations des endothermes


Peau épaisse, présence de graisse… (M) Plumes et poils (M)

Lézard qui se chauffe au soleil le jour et se Changer d'endroit, migrer, se serrer les
cache dans son terrier la nuit. (C) uns contre les autres. (C)
Insecte qui se tient sur une patte puis sur Le chien, pour se refroidir,
une autre sous le chaud soleil du désert. (C) halète, dilate ses vaisseaux sanguins
cutanés et transpire. (P) et (C)
Les iguanes marins des îles Galápagos Le chien, pour se réchauffer, frissonne et
diminuent leur débit sanguin cutané et resserre ses vaisseaux sanguins cutanés
leurs pulsations cardiaques lorsqu'ils (P)
plongent en mer (pour perdre moins de
chaleur). Ils font l'inverse lorsqu'ils se
chauffent au soleil. (P)
La grenouille des bois ne subit pas l’effet du
gel à cause d’un antigel naturel. (P)
Un facteur abiotique : l’eau
L’eau est un important facteur de distribution des organismes
parce que sa concentration est rarement la même que celle de
organismes et qu’elle n’est pas toujours très disponible.
La concentration de l’eau est rarement la même que celle des organismes

Concentration — définition
La concentration d’une solution est la quantité de soluté
(substance dissoute) par unité de solvant (substance qui dissout
les solutés : dans les organismes c'est l'eau).
Plus la concentration du soluté augmente dans une solution, plus
celle du solvant diminue. Et vice versa.
Plus la concentration du soluté diminue, plus celle du solvant
augmente.
L’ Eau
 Les organismes ont un grand besoin en eau.
 Sa concentration en solutés est différente de celles des
organismes ce qui peut entraîner d’importants
déséquilibres hydriques.

Les organismes sont


généralement moins
concentrés que l’eau
de mer mais plus
concentrés que l’eau
douce.
Qu’arrive-t-il à un organisme lorsqu’…
… on le place dans un milieu moins concentré que lui-
même?

… on le place dans un milieu plus concentré


que lui-même?
L’ Eau
INVERTÉBRÉS MARINS ET AGNATHES TEL QUE
LA LAMPROIE

Ils sont isotoniques


alors
ils sont non sujets
au
déséquilibre
hydrique.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9e/Sea_Lamprey_mouth.jpg/180px-Sea_Lamprey_mouth.jpg
Lamproie
554 Na+, 532 Cl-, 6.8 K+, 3 urée
Total = 1002 mosm / l

Eau de mer
460 Na+, 540 Cl-, 10 K+
Total = 1000 mosm / l

Pas de
Une lamproie (agnathe) déséquilibre
hydrique
Cas des poissons osseux marins
Moins concentré que l’eau de mer «hypotonique»
Eau de mer
460 Na+, 540 Cl-,
10 K+
Total = 1000 mosm
Déséquilibres Capte du sel Perd son eau /l

Poisson marin
180 Na+, 160 Cl-, 4 K+
Total = 337 mosm / l

Adaptations

Boit beaucoup Rejette le sel dans Peu d’urine


l’environnement par les très concentrée
branchies
Ils sont hypotoniques alors
ils sont sujets à se
déshydrater et prendre
des sels.
« Boivent tout le
temps !»
Cas des poissons osseux dulcicoles (eau douce)
Plus concentré que l’eau douce «hypertonique»
Eau douce (moyenne des
rivières d’Amérique du
Nord)
Déséquilibres 0.39 Na+, 0.23 Cl-, 0.004 K+
Total < 5 mosm / l
Perd son sel Capte de l’eau

Adaptations
Poisson d’eau douce
142 Na+, 107 Cl-, 2 K+
Ne boit pas Total = 293 mosm / l
Capte le sel de son Abondante urine
environnement par les branchies
très diluée
Ils sont hypertoniques
alors ils sont sujets à se
gonfler d’eau et perdre
leurs sels.

« Urinent tout le temps! »


Cas des poissons cartilagineux (requins et raies)
L’accumulation d’urée dans leurs tissus (sans être intoxiqués)
les rend plus concentrés que l'eau de mer, donc hypertoniques.
Par contre leur concentration en NaCl est moins élevée que
celle de l’eau de mer.
Eau de mer
Capte de l’eau 460 Na+, 540 Cl-, 10 K+
Total = 1000 mosm / l
Capte du sel
Déséquilibres
Adaptations
Requin
263 Na+, 249 Cl-, 4.3 K+,
357 urée
Total = 1007 mosm / l

Ne boit pas
Grandes quantités Rejet de sel par la
d’urine très diluée. glande rectale.
Ils sont hypertoniques
(due à l’accumulation de
grande quantité d’urée
dans
leur organisme) alors
ils sont sujets à se
gonfler d’eau et perdre
leurs sels.
Cas des mammifères marins Cas des oiseaux marins

Glandes
nasales
Narines

Oiseaux marins
Mammifères marins Moins concentrés que l’eau de mer
Moins concentrés que l’eau de mer = hypotoniques
= hypotoniques
Déséquilibres
Déséquilibres Se déshydratent et gagnent du sel
Se déshydratent et gagnent du sel
Adaptations
Adaptations 1. Boivent de l'eau de mer.
1. Boivent de l'eau de mer. 2. Excrètent l’excès de sel par leurs
2. Concentrent fortement leur urine. glandes nasales.
Ils sont hypotoniques alors Boivent beaucoup d’eau salée. Ils
ils sont sujets à se doivent donc éliminer l’excès de
déshydrater et prendre du sel accumulé.
sel
des sels.
« Pleurent des larmes très salées! »
L’eau n’est pas toujours très disponible

Face à la rareté de l’eau il faut des adaptations qui


permettent de maximiser son utilisation et de minimiser ses
pertes.
Cas du rat-kangourou (vit dans le désert)
1. Ses anses de Henlé sont très longues de
sorte qu’il perd très peu d’eau dans son
urine.
2. Son métabolisme lui fournit presque tous
ses besoins en eau.
Un néphron
(une unité du rein)
Sang
Rat Humain
Apport Boissons 0% Boissons 60%
d’eau Aliments 10% Aliments 30%
par jour Eau métabolique Eau métabolique Anse de
90% 10% Henlé
Perte Vaporisation 73% Vaporisation 36%
d’eau Urine 23% Urine 60%
par jour Fèces 4% Fèces 4%
L’ Eau
 Adaptations
physiologiques

ANIMAUX DU
DESERT

Il n’y a pas d’eau à


boire!

Le rat-kangourou
ne boit
jamais!
L’ Eau
 Adaptations morphologiques
- Couche imperméable: poils, plumes, peau kératinisée,
cuticule cireuse des végétaux.

 Adaptations comportementales
- Se mettre à l’ombre, boire, se baigner, etc.
La lumière

La lumière est un important facteur de distribution des organismes aquatiques qui


font de la photosynthèse car elle est rapidement absorbée dans l’eau. Chaque mètre
d'eau absorbe 45% de la lumière rouge et 2% de la lumière bleue. À une certaine
profondeur, il n’y a plus de lumière.

Spectre des ondes lumineuses visibles


Adaptations pour contrer les effets négatifs d’un manque de lumière
Les algues rouges ont des pigments qui leur permettent de capter la
lumière bleue, la longueur d'onde la plus pénétrante dans l'eau.
On les trouve jusqu’à 265 mètres de profondeur.
La lumière
 La lumière est la source « première » d’énergie pour les
autotrophes qui, eux, nourrissent les hétérotrophes.
 La lumière est moins disponible dans les milieux
aquatiques.
- chaque mètre d’eau absorbe 45% de la lumière rouge
et
2% de la lumière bleue.

 Adaptations physiologiques
- Pigments qui captent la lumière.
Le vent

Le vent est un facteur mineur de distribution des organismes sauf


s'il est intense et régulier.

Effets négatifs du vent sur les organismes


Le Vent

 Il accentue les effets de la « température froide ».


- Refroidit les organismes.

 Il accentue les effets d’un « manque d’eau ».


- Assèche les organismes.

http://scruss.com/talks/02006/bcs/pics/vestas-tree.jpg
Adaptations des arbres pour contrer le vent

Les bourgeons situés au vent se développent


moins bien et les branches cassent. Les
bourgeons situés sous le vent sont mieux
protégés et se développent mieux. La
dissymétrie observée n'est donc pas un
mouvement dû au vent comme celui d'un
drapeau mais une dissymétrie du
développement.
Le sol
Le sol
Le sol est un facteur abiotique qui influence la distribution des végétaux et par
conséquent, celle des animaux via la chaîne alimentaire.

Importance du sol
• Le sol fournit l'eau et les sels minéraux (phosphates,
nitrates…) nécessaires à la photosynthèse des végétaux.
• La structure physique du sol (argile, sable ...) et son pH
déterminent le type de végétal qui s’installe.
• La nature du sol conditionne les types d'organismes qui
peuvent s'y fixer ou s'y enfouir.

SOL CALCAIRE

Adaptations
Un sol sableux sera habité d’animaux
fouisseurs comme les pétoncles.
Un sol rocheux sera recouvert d’algues
capables de se cramponner. SOL LOURD ET
ARGILEUX
Chapitre 2 : Structure des biocénoses et des écosystèmes
1- Définitions : Biocénose, biotopes, écosystème
2- Ecosystème : structure, organisation, fonctionnement

Voir : introduction + TD
Structure trophique 4, 5, 6 et
Une communauté
de l'Antarctique
de l’écosystème 7
Humains
Un réseau trophique est
constitué de multiples
chaînes alimentaires 3 Cétacés
4, 5 et 6
reliées les unes aux Petits 4, 5 et 6
à fanons cétacés à Cachalot
autres de diverses
façons. dents
4 et 5
4 et 5 Éléphant
3 Léopard de de mer
Sur ce schéma, tous les n° 3 Phoques mer
(carnivores de 1e ordre) se crabiers (phoque)
nourrissent de l’étage n° 2
(herbivores). 3 et 4 3 Poisson 3 et 4
Oiseau Calmar
Les éléphants de mer font partie du
niveau 4 car ils mangent du poisson 3
(niveau 3) et du niveau 5 car ils Zooplancton
mangent des calmars (niveau 4). carnivore
2 Zooplancton
2 et 3 herbivore
(krill) (copépode)

1 Phytoplancton
Les producteurs des chaînes alimentaires

Milieu Source Type de chaîne Producteurs


d’énergie alimentaire
Terrestre Énergie Chaîne Végétaux
lumineuse photosynthétique

Aquatique Énergie Chaîne Cyanobactéries, algues


lumineuse photosynthétique microscopiques du
plancton, grandes algues
et végétaux aquatiques
Abyssal Énergie tirée Chaîne Bactéries hébergées par
de l’oxydation chimiosynthétique les vers tubicoles des
du H2S (sulfure cheminées chaudes et
d’hydrogène) par les moules….
et du CH4
(méthane)
Les paramètres du flux d’énergie dans l’écosystème

1- Le flux d’énergie est le transfert de l'énergie


d'un niveau trophique à l'autre dans l’écosystème.
2- Le rôle de l'énergie est
d’organiser la matière
minérale en matière
organique en fournissant Glucose
l’énergie des liaisons
chimiques entre les atomes.

3- La source d’énergie des écosystèmes est


généralement la lumière solaire.
Une exception
Les écosystèmes marins des grands fonds sont alimentés
par l’énergie tirée de l’oxydation de certaines substances
minérales (chimiosynthèse).
4- L’énergie lumineuse qui alimente les
écosystèmes est le bleu violet et le rouge
(captée par la chlorophylle des
chloroplastes). Comme le vert n’est pas
capté (donc réfléchi), les végétaux
paraissent verts.
L’expérience d’Engelman prouve que la photosynthèse est
maximum dans le bleu violet et le rouge
• Spirogyre est éclairée par une
Une algue «Spirogyre» Bactéries lumière décomposée par un
prisme.
• La croissance bactérienne est
maximum autour des zones
bleues et rouges car la
photosynthèse plus intense
libère plus de dioxygène.

400 500 600 700 nm


5- L'énergie circule des producteurs aux détrivores.
Le flux de l’énergie est unidirectionnel.

6- Environ 1 % de l'énergie lumineuse pénètre dans les


écosystèmes et y maintient les niveaux trophiques.

Consommateurs
tertiaires

Consommateurs
secondaires

Consommateurs
primaires

Producteurs
10 000 J

1 000 000 J d’énergie solaire x 1 % =


7- Environ 10% de l'énergie contenue dans un niveau trophique
s'incorpore à la biomasse (masse biologique des organismes) du
niveau suivant. La différence de 90% est perdue de multiples
façons.

10 J d’énergie accumulée dans


les carnivores secondaires

100 J d’énergie accumulée dans


les carnivores primaires

1 000 J d’énergie accumulée


dans les herbivores

10 000 J d’énergie accumulée dans les


producteurs x 10 % = 1 000 J

1 000 000 J d’énergie solaire x 1 % =


8- Toute l'énergie qui entre dans l’écosystème finit par se
perdre en chaleur. Cette énergie perdue «dans l’espace»
n’est pas recyclable.

9- L'énergie perdue est continuellement renouvelée car le


soleil continue d'éclairer la Terre. L’énergie est
renouvelable.
10- La quantité d’énergie qui entre dans un écosystème
détermine le nombre maximal de niveaux trophiques qu’il
contient. Quand il n'y a plus assez d'énergie pour
maintenir un niveau trophique supérieur, la chaîne
alimentaire s'arrête. Pour cette raison, il y a rarement plus
de 4 niveaux trophiques.
11- Chaque chaîne alimentaire correspond à un seul circuit au
sein du flux énergétique.
Les causes des pertes d’énergie de l’écosystème
1- Ce qui est mangé
Seule, une fraction de la proie
végétale ou animale est
effectivement prélevée et
dévorée par le niveau
supérieur.

Grande sauterelle verte


2- Ce qui est assimilé
Seule une partie des aliments
ingérés est digérée puis
absorbée vers le sang
(Assimilée).
Ce qui n'est pas digéré sort
du tube digestif à l'état de
déchets.

3- L'efficacité relative de la respiration cellulaire

La respiration cellulaire ne récupère qu’environ 40% de


l’énergie emmagasinée dans les liens chimiques du
glucose.
Explications sur l’efficacité relative de la respiration cellulaire

La dégradation du glucose par respiration cellulaire libère l’énergie des liens


chimiques ainsi que les atomes constitutifs. Des 100% d’énergie potentielle contenue
dans les liens du glucose, 40% seulement est transféré à l’ATP et, 60% est perdu sous
forme de chaleur. Cette chaleur perdue est tout de même utile car elle contribue à
maintenir la température corporelle des organismes.

Équation générale de la respiration cellulaire 60%

Glucose + 6O2  6 CO2 + 6 H2O + Énergie Chaleur


40%
• L’ATP est la réserve
d’énergie qui permet
la plupart du travail
cellulaire. +
• Une fois le travail
cellulaire effectué,
36 ATP 36 ADP + 36 Pi
l’énergie de l’ATP se Adénosine Adénosine
dissipe en chaleur. triphosphat diphosphate
1. L'énergie potentielle d'une molécule de glucose est
d’environ 2 870 kJ par mole de glucose.
2. La respiration cellulaire produit 36 ATP (eucaryotes) ou
38 ATP (procaryotes) à partir d'une mole de glucose.
3. Dans la cellule, la phosphorylation de l’ADP (en ATP)
emprisonne 30,5 kJ/mol.
4. Le rendement de la respiration cellulaire chez les
cellules eucaryotes est de :
[ 36 ATP x 30,5 kJ/mol ] x 100 = ± 40 %
2 870 kJ/ mol
4- L’efficacité relative du transfert de l’énergie de l’ATP.

Une part de l'énergie de l'ATP n'est pas récupérée lors d'une


réaction chimique et se perd en chaleur.
14,2 kJ/ mol
30,5 kJ/ mol

-16,3 kJ/ mol


+ + + +
Énergie
perdue en
Acide Ammoniac ATP Glutamine ADP chaleur lors
glutamique de la réaction

5- L’énergie dépensée pour maintenir la vie


Une part de l'énergie des molécules d'ATP maintient le
métabolisme basal de l'animal et ses diverses activités
(reproduction, recherche de nourriture, toilettage…).
La productivité primaire concerne les producteurs

1- La productivité primaire brute (PPB) correspond à la quantité de


carbone fixée dans la végétation par photosynthèse. Toute cette
matière ne s’accumule pas en biomasse végétale. La moitié environ est
métabolisée au cours de la respiration cellulaire de la plante elle
même.

2- La productivité primaire nette (PPN) correspond à la ccroissance


végétale annuelle : exprimée en quantité d'énergie (J / m2/ an) ou en
quantité de matière sèche (g / m2/ an). Elle se manifeste dans le
temps comme un accroissement de taille de la plante et représente la
nourriture disponible pour les hétérotrophes. La productivité primaire
nette par an pour l’ensemble de la biosphère est d’environ 170
milliards de tonnes (en poids sec) de matière organique.

Respiration

Un chloroplaste
3- Ne pas confondre productivité primaire nette et biomasse
mesurable !
• PPN = ajout de nouvelle biomasse chaque année.
• Biomasse mesurable = accumulation de la productivité
primaire nette au fil des ans.

PPN BIOMASSE
Forêt Faible productivité car elle Grande biomasse végétale
consomme une grande accumulée dans ses grands
portion des produits de sa arbres formés de substances
photosynthèse (par difficiles à digérer.
respiration).
Prairie Grande productivité car ses Faible biomasse végétale car les
petites plantes respirent de petites plantes annuelles sont
façon modérée. rapidement dévorées par les
herbivores.
4- La productivité primaire dépend, de façon générale, de la qualité des facteurs
abiotiques.

L’eau et la température Désert de Gobi (entre la


influencent fortement la Chine et la Mongolie)
productivité primaire des En hiver le mercure peut
écosystèmes terrestres. atteindre les - 50 °C alors
qu'en été, la température
grimpe jusqu'à 40 °C.
Dans les écosystèmes aquatiques
l’eau, abondante, et la température,
peu variable, ont peu d’influence
sur la productivité primaire.

En revanche dans les écosystèmes


terrestres la rareté de l’eau et les
températures extrêmes ont une
grande influence sur la productivité
primaire.
La lumière influence
fortement la Lac
productivité primaire
des écosystèmes
aquatiques

Dans les écosystèmes terrestres


la lumière, abondante, a une
influence plus restreinte sur la
productivité primaire. Océan
En revanche dans les
écosystèmes aquatiques
l’absence de lumière dans les
zones profondes bloque la
photosynthèse et la productivité
primaire est limitée à la zone
éclairée ou euphotique.
Les nutriments limitants — N — Fe — P — influencent fortement la
productivité primaire des écosystèmes terrestres et aquatiques
Nutriment limitant : nutriment dont les producteurs en ont besoin
mais souvent présent en faible quantité

Les nutriments limitants restreignent la productivité primaire des écosystèmes


terrestres et aquatiques. De façon plus particulière, les écosystèmes aquatiques
ont peu de nutriments parce que :
1. la décomposition (qui restitue les minéraux à l’écosystème) se fait au fond
des plans d’eau alors que la photosynthèse se fait en surface.
2. les zones aquatiques éloignées du littoral reçoivent peu de poussières
riches en fer et autres nutriments apportées par les vents venant des
continents.
Des expériences d’enrichissement en azote (N) prouvent que ce
nutriment limite la croissance du phytoplancton au large des côtes

Des fermes d’élevage de canards Long Island 30 15 19 21


polluent les eaux côtières de Numéros des
échantillons d’eau 11
Long Island (état de New York)
par des composés phosphatés et 4 5 Shinnecock Bay
2
azotés. Ces fermes sont
Moriches Bay
concentrées près de Moriches
Bay. Great South Bay Océan Atlantique

Plusieurs échantillons Phytoplancton 8


d’eaux sont prélevés le 7
long de la côte . millions 6
d’organismes / ml
5
4
Leur analyse révèle que 3
2
l’abondance des algues 1
correspond à l’abondance Phosphore 0
du phosphore. inorganique 2 4 5 11 30 15 19 21

µ g/ L Great South Moriches Shinnecock


Bay Bay Bay
Expérience
Les chercheurs ont préparé des cultures de l’algue verte Nannochloris atomus dans
l’eau provenant des sites de collectes. Ils ont ajouté dans ces cultures : phosphore ou
ammonium ou rien du tout (groupes témoins).
Résultats
L’addition de phosphore n’a pas eu d’effet sur la croissance des algues
mais celle d’une source d’azote a causé une explosion des populations
d’algues en culture.
Addition d’ammonium NH4+
Conclusion Addition de phosphate PO43+
Groupes témoins
La concentration d’azote
est faible dans la baie
parce que le
phytoplancton utilise cet
azote sitôt qu’il est
disponible. C’est donc un
nutriment qui limite la
croissance lorsqu’il Densité
devient «manquant». initiale
des
algues

2 4 5 11 30 15 19 21
Numéros des sites de collecte
Des expériences d’enrichissement en fer (Fe) prouvent que ce nutriment
limite la croissance des Cyanobactéries en haute mer

Des chercheurs ont répandu Nutriments ajoutés à Absorption


dans la mer des Sargasses, sur une culture de laboratoire relative de 14C par
72 km2, des faibles les cultures
concentrations de nutriments
puis ils ont mesuré la Aucun (témoins) 1,00
variation de la densité des N + P seulement 1,00
Cyanobactéries pendant une N + P + métaux 1,08
période de sept jours. Les (excepté le fer)
enrichissements en fer ont N + P + métaux 12,90
provoqué la prolifération des (incluant le fer)
Cyanobactéries. N + P + fer 12,00

Les zones océaniques qui ont des courants ascendants (upwelling) —


remontée d’eaux profondes riches en nutriments vers la surface — sont
d’une productivité exceptionnelle : océan Antarctique, eaux côtières au
large du Pérou, de la Californie et de l’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, les vents contrôlent l'upwelling, qui lui-même contrôle la production de
phytoplancton.

Cette production affecte en retour les évolutions des minuscules animaux marins
qui forment le Zooplancton, qui le broutent, et finalement l'effet se fait ressentir à
tous les échelons de la pyramide alimentaire marine.
Des expériences d’enrichissement en phosphore (P) prouvent que ce
nutriment limite la croissance des Cyanobactéries dans les lacs

Des chercheurs ont


isolé les deux bassins
d’un lac par une +C+N+P
pellicule de plastique
puis ont ajouté des
nutriments : C et N
Pellicule
pour l’un et C, N et P plastique
pour l’autre.
+C+N
Deux mois plus tard, le
bassin enrichi de P
était recouvert de Eutrophisation expérimentale d'un lac,
cyanobactéries. 1974 (Canada)
Des expériences d’enrichissement en azote (N) prouvent que ce
nutriment limite la croissance des plantes dans les marais salants

Des chercheurs
ont ajouté, dans 300
diverses parcelles N+P

en g de masse sèche par m2


250

Biomasse aérienne vivante


expérimentales, N
de l’azote 200
seulement, du 150
phosphore
seulement ou de 100 P
l’azote et du 50
phosphore.
0 Témoin
La productivité a
augmenté dans Juin Juillet Août
les parcelles
enrichies avec au Eutrophisation expérimentale dans un
moins de l’azote. marais salant de la baie d’Hudson, 1980
Influence des saisons sur la productivité primaire
des écosystèmes
BELLE SAISON
Facteurs abiotiques favorables = grande productivité primaire
En pays nordique : productivité primaire plus grande en printemps et été
En pays chaud : productivité primaire plus grande en saison des pluies
SAISON DIFFICILE
Facteurs abiotiques défavorables = productivité primaire faible voire nulle En pays
nordique : productivité primaire faible en hiver
En pays chaud : productivité primaire faible en saison sèche.
5- Productivité de quelques écosystèmes à l’échelle planétaire
OCÉANS
65% 125 24,4% Grande surface x Très faible
productivité = Très grande
contribution à la productivité
totale de la Terre

3,3% 2 200 22%


FORÊT TROPICALE
HUMIDE

MARAIS ET MARÉCAGE
Très petite surface x Très
0,4% 2 000 2,3% grande productivité = Très
petite contribution à la
% de la Productivité % de la productivité totale de la Terre
primaire nette productivité
surface moyenne
planétaire primaire nette
(g/m2/an) planétaire

Milieux marins Milieux terrestres Milieux dulcicoles


La productivité secondaire concerne les consommateurs

1- La productivité secondaire nette correspond à l’accumulation, par les


hétérotrophes, de nouvelle matière organique servant à la croissance et à la
reproduction.
Elle correspond à l’alimentation moins les pertes en énergie (ce qui n’est pas
mangé, ce qui n’est pas assimilé, les coûts de la respiration cellulaire …).
200 J
2- Le rendement de consommation (RC) du
consommateur primaire. Une façon de
vérifier sa performance !
100 J
Assimilation

Productivité secondaire nette


Assimilation de la productivité primaire 67 J
100 J Respiration
RC de la chenille
Fèces, 33 J cellulaire
urine et Croissance
33J = 0,33 = 33% mue
100 J
Le rendement de consommation (RC) des groupes
d’organismes varie beaucoup !
Groupe des endothermes
Dépensent de l’énergie pour maintenir leur température interne.

Insectivores Oiseaux Grands mammifères


RC de 0,9 % en moyenne RC de 1,3 % en RC de 3,1 % en moyenne
Contrôlent mal leur To et moyenne Les carnivores ont un meilleur
doivent manger Dépensent beaucoup rendement que les herbivores
beaucoup. d’énergie pour voler. car la viande est plus facile à
digérer que l’herbe.

Groupe des ectothermes


Ne dépensent pas d’énergie pour maintenir leur température interne.

Poissons et insectes sociaux Invertébrés herbivores


RC de 10 % en moyenne (ex : une daphnie)
RC de 21 % en moyenne
Invertébrés carnivores
(ex : un copépode)
Invertébrés détrivores Invertébrés détrivores « RC de 28 % en moyenne
insectes non sociaux »
(ex : un lombric) (ex : une larve de
RC de 36 % en moyenne Hanneton, un bousier…)
RC de 47 % en moyenne
3- Le rendement écologique ou efficacité écologique (ÉÉ)

correspond à la croissance et à la reproduction de tout un niveau trophique. Vaut 10


% en moyenne . Une façon de vérifier sa performance !
Productivité nette d’un niveau trophique
Productivité nette d’un niveau trophique inférieur Niveau
trophique

Carnivores
ÉÉ du troisième secondaires (4)
niveau 10 J
Carnivores
100 J primaires (3)
100 J = 0,10 = 10%
1 000 J 1 000 J Herbivores (2)

10 000 J Producteurs (1)

1 000 000 J d’énergie solaire x 1 %


4- Une pyramide écologique est un diagramme qui représente la
productivité nette de chaque niveau trophique d'un écosystème.
• Série de blocs empilés correspondant aux niveaux trophiques
• La taille de chaque bloc est proportionnelle à la productivité du niveau
• Son utilité : visualiser les pertes d'énergie d'un niveau à l'autre
• Types de pyramides écologiques : de masse, de nombre et d’énergie

Pyramides de masse (en g de masse sèche / m2)

1,5 Consommateurs tertiaires (CT) Canal de la Manche


11 Consommateurs secondaires (CS)
37 Consommateurs primaires (CP) 21  Zooplancton (CP)
809 Producteurs (P) 4  Phytoplancton (P)

Tourbière de la Floride

Les producteurs, dans l’écosystème aquatique du Canal de la Manche, ont une


biomasse plus faible que celle des consommateurs parce qu’ils sont rapidement
dévorés. Cependant, ils se reproduisent si rapidement qu’ils comblent les besoins
énergétiques du niveau des consommateurs.
écosystème « idéal » constitué par un champ de luzerne de 4 ha qui
sert à nourrir 4,5 veaux eux mêmes mangés en un an par un enfant
Pyramide de nombre (en nombre d ’organismes)
En général, le nombre
Champ du d’organismes décroît avec les
Michigan 3  Carnivores secondaires niveaux trophiques mais il
354 904  Carnivores primaires peut croître si la masse des
708 624  Herbivores producteurs est très grande
par rapport à celle des
5 842 424  Producteurs consommateurs : par
exemple, un gros arbre
dévoré par de nombreux
petits insectes.

Pyramide d’énergie (en joules)

10 J  Carnivores secondaires
100 J  Carnivores primaires
1 000 J  Herbivores
Quel type d’alimentation
10 000 J  Producteurs permet de nourrir le plus
d’humains sur la terre ?
Pollution et ses implications écologiques

1- La déforestation met les sols à nus : leurs minéraux sont alors «lessivés» par la
pluie puis entraînés par le ruissellement vers les écosystèmes aquatiques en
causant leur eutrophisation (enrichissement en minéraux).

2- L’enrichissement en nutriments, des pelouses et des terres agricoles, finit par


contaminer les écosystèmes aquatiques et y accélère leur eutrophisation.

3- Les précipitations acides acidifient les sols et détruisent les végétaux.

4- Des produits toxiques, peu concentrés dans l’environnement, peuvent se


concentrer fortement dans les organismes du fait de leur solubilité dans les
graisses (bioaccumulation).

5- La combustion des énergies fossiles libère du dioxyde de carbone et amplifie


l’effet de serre.

6- Le «trou» dans la couche d’ozone, en partie à cause de l’utilisation des aérosols,


laisse passer les dangereux rayons ultra-violets
1- La déforestation met les sols à nus : leurs minéraux sont alors «lessivés» par la pluie
puis entraînés par le ruissellement vers les écosystèmes aquatiques en causant
leur eutrophisation (enrichissement en minéraux)

Expérience. Des chercheurs (1963…) ont étudié la forêt de


Hubbard Brook au New Hampshire répartie sur six vallées,
draînée chacune, par un ruisseau. Les études préliminaires
ont montré que les pertes en minéraux étaient minimes et
compensés par les apports naturels. Ils ont ensuite déboisé
une vallée et, pendant trois ans, pulvérisé des herbicides pour
empêcher la reprise de la végétation.

Résultats. Pendant ces trois


ans, le ruissellement a
augmenté de 30 à 40% parce
qu’il n’y avait pas de plantes
pour absorber l’eau du sol et
l’évaporer par transpiration.
Les pertes en minéraux ont
été énormes : 4 fois plus de de
calcium, 15 fois plus de de
potassium et 60 fois plus de
nitrate.
2- L’enrichissement en nutriments, des pelouses et des terres
agricoles, finit par contaminer les écosystèmes aquatiques et y
accélère leur eutrophisation

L'eutrophisation est un processus naturel (en centaines ou milliers


d’années) qui transforme lentement les lacs en marais, puis en prairie
et finalement en forêt.
Elle est causée par le ruissellement des territoires avoisinants qui
entraîne des minéraux et d’autres déchets organiques dans le lac.

Lac oligotrophe Lac eutrophe


• Lac jeune • Lac vieux
• Profond car peu de sédiments • Peu profond à cause des sédiments
accumulés ==> eau fraîche accumulés ==> eau chaude
• Pauvre en nutriments • Riche en nutriments
• Peu productif ==> eau claire • Productif ==> eau trouble
• Eaux oxygénée car peu de • Eau peu oxygénée car beaucoup de
décomposition décomposition
• Beaucoup d’espèces animales • Peu d’espèces, mort de plusieurs
Processus de l’eutrophisation
L’accumulation de minéraux (nutriments) dans le lac le L’eutrophisation est
rend de plus en plus productif. accélérée par le
Les algues et les plantes aquatiques prolifèrent. ruissellement des
Ces organismes vont mourir tôt ou tard. terres déboisées, les
Leurs cadavres devront être décomposés (au fond du engrais des terres
lac) par les décomposeurs. agricoles, le purin des
Ceux-ci consomment de l’oxygène (respiration cellulaire). élevages, les
Lorsque l’équilibre est rompu parce qu’il y a trop de débordement des
nutriments dans le lac, les besoins en oxygène sont égouts, les phosphates
dépassés et les déchets organiques commencent à des savons...
s’accumuler.
Le lac se comble graduellement.
3- Les précipitations acides acidifient les sols et détruisent
les végétaux
La combustion du bois, du
charbon et d’autres combustibles
fossiles libèrent des oxydes de
soufre et des oxydes d’azote qui
réagissent avec l’eau de
l’atmosphère pour donner
respectivement de l’acide
sulfurique et de l’acide nitrique.

Les écosystèmes qui ont un faible


pouvoir tampon sont vulnérables.

C’est le cas de la plupart des lacs


du Québec car ils contiennent, en
général, peu de carbonates dans
leurs sols.
4- Des produits toxiques, peu concentrés dans l’environnement,
peuvent se concentrer fortement dans les organismes du fait
de leur solubilité dans les graisses (bioaccumulation)

Beaucoup de produits nocifs libérés dans l’environnement sont absorbés par les
organismes via l’eau, la nourriture et l’air.
Une part de ces produits est métabolisée puis excrétée. Une autre part s’insère
dans les tissus adipeux lorsque la substance est liposoluble.

Bioaccumulation
Capacité des organismes à absorber et concentrer dans tout ou une
partie de leur organisme certaines substances éventuellement rares
dans l'environnement ( généralement toxiques)
Métaux lourds
De violentes douleurs abdominales…

Monsieur Z, ouvrier marocain vivant en France souffre de


douleurs abdominales et de nausées depuis un mois.

Dans le contexte de l’époque, il met ses douleurs sur le


compte de « l’huile espagnole » !

Le diagnostic clinique et biologique est clair :

Amylases et transaminases augmentées.

Echographie : léger œdème de la tête du pancréas

= anomalies compatibles avec une pancréatite aiguë


Une pancréatite contagieuse…

Deux jours plus tard, sa femme le rejoint à la clinique


avec les mêmes douleurs intenses avec amylases augmentées

Elle guérit, rentre à la maison, mais est de nouveau admise


à l’hôpital pour les mêmes symptômes.

Le fils aîné, qui vient de rentrer de vacances, se plaint aussi


de violentes douleurs abdominales.

Première hypothèse diagnostique : l’huile ramenée d’Espagne


Diagnostic exclu en raison de la marque et des symptômes.

Diagnostic évoqué alors : une intoxication au plomb.


Mais d’où vient ce plomb ?
Un cousin de la famille a offert une farine moulue au Maroc
dans un moulin artisanal : contient 3 mg/kg de plomb !

Au Maroc, depuis plusieurs mois une maladie mystérieuse


sévissait dans le village, avec troubles digestifs et anémie.

L’origine exacte de la pollution par le plomb reste inconnue.

Guérison après traitement par un chélateur, l’EDTA.

Intoxication au plomb = saturnisme


Saturnisme « coliques de plomb »

Origine du plomb

•Alimentaire : surtout champignons, céleri, légumes,


fruits, vin, utilisation d’objets en céramique, ……

•Tuyauteries en plomb, via l’eau de boisson

•Vieilles peintures écaillées ingérées par enfants

•Pollution de l’air, du sol (friches industrielles)

Intoxication possible par voie placentaire ou lactée.


Bioaccumulation de mercure chez
la Panthère de Floride

S’accumule dans le système nerveux:


Cause de la maladie de Minamata
Baie de Minamata,
Japon, 1949 à 1965.

Usine pétrochimique qui rejette des résidus de


métaux lourds, notamment de dérivés du mercure.

Via la consommation de poissons, nombreuses victimes


humaines et animales.
Minamata, Japon.

Plusieurs centaines de décès, plusieurs milliers de victimes


(plus de 10 000 personnes). 2200 victimes «officielles ».

Exposition des femmes enceintes au méthylmercure :


7% de grossesses anormales, jusqu’à 18% en 1956 et 1968,
période où la baie était la plus polluée.

Grossesses anormales = mort fœtale, enfant mort-né,


avortement spontané.
Minamata, 2006.

Reconnaissance officielle de la responsabilité du toxique,


du méthylmercure, dans la maladie de Minamata.

Nombreuses personnes avec des troubles moteurs graves,


perte de la vue et de l’ouïe.

Enfants arriérés mentaux ou souffrant de déficiences


motrices graves…
Bioaccumulation du BPC — biphényles Effets très graves, voire mortels selon la
polychlorés — chez les goélands argentés des dose.
Grands Lacs

Œufs
124 ppm(x4960)

Touladi
4,83 ppm(x193)

Éperlan
1,04 ppm(x42)

Zooplancton
0,123 ppm(x5)
Phytoplancton 0,025
ppm
5 - La combustion des énergies fossiles libère du dioxyde de carbone et amplifie
l’effet de serre
Effet de serre.
La chaleur radiante de la Terre (des
infrarouges) se trouve emprisonnée sous
une sorte de dôme invisible constitué de
vapeur d’eau (nuages), de dioxyde de
carbone CO2 et de méthane CH4.
CO2 (mg/L)
T0C
390
1,05
380 0,90
Effet normal et nécessaire. 370 Température 0,75
Sans l’effet de serre, la température 360 0,60
moyenne de l'air à la surface terrestre 350
0,45
0,30
serait environ de -18 °C. 340 0,15
330 0
CO2 -0,15
320
Les émissions de CO2 et de méthane CH4 -0,30
310 -0,45
accentuent l'effet de serre et contribuent
300
au réchauffement du climat. 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
6 - Le «trou» dans la couche d’ozone, en partie à cause de l’utilisation des aérosols,
laisse passer les dangereux rayons ultra-violets

La couche d’ozone (O3)


• En haute altitude : 17 à 25 km de la terre.
• Formée par l’action du soleil sur le dioxygène.
• Filtre les rayonnements U.V. tout en laissant passer la lumière et la chaleur.

Cl

Le chlore venant des CFC Cl


(chlorofluorocarbures utilisés dans les Cl O3 O2
appareils réfrigérants et les aérosols)
détruit l’ozone (O3).
Il refait plusieurs fois le cycle. Cl O
O2
Comme le froid favorise la réaction,
la destruction de l’ozone est
particulièrement élevée au-dessus de Cl O
l’Antarctique. Cl2O2

Rayonnement solaire
Chapitre 3 : Fonctionnement des écosystèmes

1- La circulation de la matière dans l’écosystème


(voir chaines et réseaux trophiques)

Les paramètres du flux de la matière dans


l’écosystème
A- Le flux de matière est le mouvement des éléments au travers du
réservoir biotique des organismes, sous forme de matière
organique et des réservoirs abiotiques de l’environnement sous
forme de matière minérale.

B- La matière est le matériau de base avec lequel les formes vivantes


et non vivantes se construisent.

C- La matière circule alternativement entre les mondes biotique et


abiotique d’où l’expression cycle biogéochimique.

Il y a deux types de cycles biogéochimiques :


Les cycles mondiaux ont une composante atmosphérique :
carbone, azote, oxygène, eau, soufre…
Les cycles locaux n’ont pas de composante atmosphérique :
phosphore, potassium, calcium…
D- La terre contient un stock de matière en quantité «finie».
Les éléments chimiques ont été créés au début des temps et il n'y a plus
d'apparition de matière actuellement sur la Terre (mise à part les poussières
cosmiques). La matière est donc « non renouvelable » contrairement à l'énergie.

E- Les éléments de la matière se combinent sous différents aspects :


• Molécules organiques dans la
biomasse : glucose, protéines, lipides… Atmosphère
• Molécules gazeuses dans l'atmosphère
(N2, O2, CO2, anhydride sulfureux,
oxydes d'azote...). Hydrosphère
• Ions solubles dans l'hydrosphère :
nitrites NO2-, nitrates NO3-, ammonium Lithosphère
NH4+, bicarbonates HCO3-, sulfates
SO42-, phosphates PO4- …
BIOMASSE
• Sels cristallisés dans les sédiments :
calcaire CaCO3, dolomite CaMg(CO3)2
F- Une quantité considérable de matière minérale pénètre dans
les écosystèmes par le biais des producteurs qui la
transforment en matière organique.

• La matière est injectée dans la chaîne alimentaire au niveau


des racines des plantes mais aussi au niveau des feuilles.
• Sous forme de CO2, d’H2O, et d’éléments minéraux.

G- La matière organique circule des producteurs aux détritivores puis


retourne dans les réservoirs abiotiques, sous forme minérale

• Les molécules organiques quittent la phase organique sous


forme : d'excréments, d'urine, de détritus végétaux et
animaux et de cadavres.
• Utilisées par les détritivores (bactéries et mycètes), elles sont
retransformées en matière minérale (décomposition).
H- L'étape-clé de la circulation de la matière est son recyclage
après son passage dans la phase organique.
Réservoir biotique
Réservoirs
abiotiques Matière organique
PRODUCTEURS
Recyclage Algues, plantes,
TERRE cyanobactéries et
Décomposition AIR certaines bactéries
des molécules EAU
organiques en Éléments
CONSOMMATEURS
Animaux, champignons,
molécules minéraux protistes à caractère animal
minérales. et beaucoup de bactéries
Urine,
excréments,
Qu’arrive-t-il aux déchets cadavres…
DÉTRIVORES
non recyclables ? Bactéries et mycètes

déchets radioactifs, plastiques non dégradables, pesticides de


longue durée (PCB, DDT, dioxines…)
I- Le renouvellement dynamique de la matière au travers le
réservoir biotique et les réservoirs abiotiques de l'écosystème
constitue son «turnover».

Si nos yeux pouvaient voir les atomes des


organismes, on aurait l'impression de voir leurs
organes « scintiller » à cause du renouvellement
ininterrompu de la matière qui les constitue.
Les structures des organismes se conservent
pendant leur vie, mais leurs éléments de
construction sont sans cesse renouvelés (enlevés
et remplacés).
Ce renouvellement dynamique se fait également
dans les réservoirs abiotiques.
La muqueuse du tube digestif se renouvelle à tous
les sept jours et l'être humain, à tous les sept ans !
J- La décomposition est complète dans les sols bien aérés
mais incomplète dans les milieux peu ou non oxygénés
comme les boues et les eaux stagnantes.
Là où il y a de l’oxygène, la respiration
cellulaire décompose complètement les CO2 et eau
molécules en leurs éléments minéraux.

Là où il n’y a pas d’oxygène, la


fermentation décompose
Lactate ou éthanol
partiellement les molécules en
d’autres encore relativement
complexes.

Les résidus incomplètement brûlés s'accumulent dans le milieu en lui conférant des
odeurs comme au voisinage des marécages.
La matière organique de ces sols très riches est peu à peu incorporée aux sédiments
en formant l'humus, la tourbe, le charbon, le gaz naturel ou le pétrole .
K- Plus les conditions abiotiques sont favorables plus la décomposition est rapide.
C'est pourquoi le sol des forêts tropicales contient peu d'humus car la matière
organique y est rapidement dégradée et réinjectée dans la chaîne alimentaire.

L- Les éléments minéraux quittant la phase organique peuvent s'incorporer aux


sédiments. Ils ne sont alors plus disponibles aux producteurs mais peuvent le
redevenir lorsqu'ils sont libérés par l'érosion des roches puis solubilisés dans l'eau
de ruissellement.

Matière organique disponible comme Matière organique non


nutriments : organismes vivants, détritus disponible comme nutriments :
charbon, pétrole, tourbe
Assimilation Respiration
Photosynthèse Décomposition Utilisation des
Excrétion combustibles fossiles
Altération, Matière minérale non
Matière minérale érosion
disponible comme disponible comme
nutriments : nutriments : minéraux
atmosphère, eau et sol Formation de roches dans les roches
sédimentaires
Les cycles biogéochimiques du carbone, de l’azote et du
phosphore
Cycle du carbone
1. Importance biologique
Les atomes de carbone sont nécessaires à l'élaboration des chaînes carbonées qui
structurent le vivant.
2. Forme utilisable par les organismes
Les producteurs terrestres absorbent le carbone sous forme de CO2 atmosphérique
et les producteurs aquatiques l'absorbent sous forme d'ions bicarbonates HCO 3-
(aussi du CO2 dissous).
3. Principaux réservoirs
Les roches calcaires et les combustibles fossiles sont les principaux réservoirs du
carbone.
4. Entrée dans la partie biotique du cycle et sortie
Introduction: Par photosynthèse
Perte: Par respiration cellulaire, par dépôt dans les roches calcaires et dans les
matières partiellement décomposées.
CO2 atmosphérique (réservoir mineur de carbone)
L’eau de pluie réagit avec le CO2 de l’atmosphère en formant de
l’acide carbonique (H2CO3), un acide faible. Ces pluies, légèrement Photosynthèse Respiration
acides, dissolvent les roches calcaires du continent en formant des (Végétaux
ions calcium et bicarbonates transportés vers le compartiment Animaux
aquatique par l’eau de ruissellement. Dans le sol)

Ions Ions Calcaire Acide carbonique Roches


calcium bicarbonates (Carbonate (acide faible) calcaires
de calcium)
CaCO3
Ca 2+ + 2HCO3-  CaCO3 + H2CO3
Décomposition totale
Combustion
CO2 1 % Acide Calcaire Ions Ions 84 % Carbonates 10 % pétrole/forêts
dissous carbonique calcium bicarbonates (Trioxocarbonates) Remontée Volcanisme
des roches
CO2 + H2O  H2CO3 + CaCO3Ca 2+ + 2HCO 3- 2H+ + 2CO3 2- par
Le principal
mouvements
tectoniques réservoir de
carbone est le CO2
Respiration Photosynthèse de la lithosphère
(roches calcaires
Producteurs et combustibles
Le réservoir fossiles).
aquatique du Consommateurs Décomposition
carbone contient partielle
50 fois plus de
carbone que Détritivores
l’atmosphère.
CaCO3 La plus grande part des ions calcium et
bicarbonates est utilisée par les organismes
Une petite part d’ions calcium et bicarbonates marins pour sécréter leur squelette et ou leur
précipite en roche calcaire au fond de l’océan. (Le coquille. À leur mort, ils sédimentent en
calcaire est insoluble.) roches calcaires.
Cycle de l’azote
1. Importance biologique
Les atomes d'azote sont nécessaires à l'élaboration des protéines et des acides
nucléiques.
2. Forme utilisable par les organismes
Les producteurs absorbent l'azote sous forme d'ions ammonium NH 4+ (milieu
acide) et de nitrates NO3-
3. Principal réservoir de l’azote
Le principal réservoir de l’azote est l’atmosphère.
4. Entrée dans la partie biotique du cycle et, sortie
Introduction: Par les bactéries fixatrices d’azote des nodules des légumineuses et
du sol, les cyanobactéries des lacs, les dépôts atmosphériques, et les engrais.

Recyclage local: La majeure partie de l’azote de l’écosystème provient de la


circulation locale (décomposition des déchets organiques puis réintroduction au
niveau des racines des producteurs).

Perte: L’azote quitte l’écosystème via la vaporisation, la dénitrification et le


lessivage des sols vers les cours d’eau (contribue à leur eutrophisation ou
enrichissement en éléments minéraux).

L’azote, un élément nutritif limitant, fait partie des engrais.


NH4+ N2O NO2- N2 NH3 NO3- NO N2

FIXATION DE L’AZOTE DÉPÔTS VAPORISATION Volcanisme et


Conversion de N2 atmosphérique en ATMOSPHÉRIQUES L’ammoniac est un gaz qui combustion
formes assimilables par l’écosystème. Fixation de l’azote peut retourner dans
atmosphérique en nitrates l’atmosphère depuis les
En nitrates (NO3-) par les (NO3-) et en ammonium sols dont le pH est proche
(NH4+) (orages électriques, DÉNITRIFICATION
industries (engrais). de 7 . Ce NH3 perdu par les
rayons UV du soleil et sols peut alors devenir du Réduction des
infrarouges du sol), puis, NH4+ dans l’atmosphère et nitrates en azote
En ammoniac (NH3) : déposition dans les retourner aux sols dans les par les bactéries
Par les bactéries fixatrices d’azote écosystèmes par dissolution précipitations.
dans les nodosités des racines des dans les eaux de pluie et anaérobies dans
légumineuses et du sol et par les sédimentation de poussières. les boues sans
cyanobactéries des écosystèmes (5 à 10 % )
aquatiques. oxygène.

NH3 AMMONIAC
Non assimilable par les végétaux.
Capte un proton et devient de l’ammonium.
N2
NH4+ AMMONIUM
Absorbable directement par les plantes AMMONIFICATION
mais la majeure partie sert de source (95%)
d’énergie aux bactéries aérobies. Recyclage local des déchets
ASSIMILATION
organiques contenant de N2O
NITRIFICATION NO2- NITRITES l’azote en ammoniac et en
par les Les ions ammonium sont oxydés ammonium.
végétaux en nitrites. (Bactéries nitrifiantes)
DÉNITRIFICATION
NH4+ et NO3- NO2- NO
NO3- NITRATES
Les nitrites sont oxydés en nitrates (Bactéries dénitrifiantes)
(Bactéries nitrifiantes)
Cycle du phosphore Cycle local, pas de phase gazeuse !

1. Importance biologique
Les organismes ont besoin de phosphore pour fabriquer leur matériel
génétique, leur membranes cellulaires, leurs os et leurs dents.
2. Forme utilisable par les organismes
Les producteurs absorbent le phosphore sous forme d’ions phosphates
(PO43-).
3. Principal réservoir
Les roches sont le principal réservoir de phosphates.
4. Entrée dans la partie biotique du cycle et, sortie
Introduction: Par érosion des roches contenant du phosphate.

Recyclage local: La majeure partie du phosphore de l’écosystème provient de la


circulation locale (décomposition des déchets organiques puis réintroduction au
niveau des racines des producteurs).
Perte: Le phosphore quitte l’écosystème via le lessivage des sols vers les cours
d’eau (contribue à leur eutrophisation ou enrichissement en éléments minéraux)
et via la sédimentation des phosphates dissous dans les cours d’eaux.
Le phosphore, un élément nutritif limitant, fait partie des engrais.
ASSIMILATION
des ions
phosphates par les Soulèvement
végétaux. géologique

Érosion des roches

PO4 3-
Ruissellement

Lesssivage Phosphate dissous PO4 3-


du sol
Recyclage local
Décomposition des déchets
Précipitation
organiques contenant du phosphore du phosphate
par les détritivores en ions
phosphates. Sédimentation =
Nouvelle roche

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