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I.

Bentaleb CM8

2.1 Cycles biogéochimiques-Cycle du Carbone


On a vu le cycle du carbone aux échelles temporelles récentes Qu’en est-il pour les longues échelles de temps de milliards d’années ….
Aux longues échelles de temps de milliards d’années ….
I) Les événements géologiques planétaires passés, ont entrainé des modifica>ons du peuplement de la Terre.
• Evènements géologiques depuis 4.6 milliards d’années
• Refroidissement de la Terre
• Océans
• Vie marine: organismes unicellulairesà cyanobactéries 3.5 Milliards d’années
• 2.7 Milliards d’années: changements condi>ons atmosphériques de la Terre
• Biologie: facteur majeur du cycle du carbone, par le jeu de la biosynthèse, de la forma>on de carbonates
biologiques et par son ac>on sur l’altéra>on chimique dans les sols (pédogenèse).

II) L'évolu>on de la vie et l'évolu>on des condi>ons planétaires sont in>mement liées.
• Photosynthèse (stockage du carbone)
• Diversifica>on des organismes à Colonisa>on de tous les milieuxà changements des composi>ons gazeuses
des milieux
• La forma>on de carbonates ini>alement associée à une précipita>on chimique devient le fait d’organismes
provoquant d’une manière passive le dépôt de carbonates (piégeage). Puis précipita>on extracellulaire ac>ve
• Les changements clima>ques et géologiques (séismes, volcanismes, tectonique des plaques (responsable des,
déplacements des con>nents + météorites) influencent la vie, la dispersion des organismes et les crises
d’ex>nc>on

III) Les successions des formes vivantes et les transforma>ons géologiques sont u>lisées pour subdiviser les temps
géologiques en ères et en périodes de durée variable.
Les repères u>lisés sont: les évènements géologiques, les fossiles d’espèces, les crises de la biodiversité marquées
dans les roches sédimentaires
« La vitesse d’une réac1on chimique dépend de la température »
Loi d'Arrhénius
Les constantes de vitesse k varient avec la température.
Ce6e varia7on est donnée par la loi d'Arrhénius:
avec :

k: constante de vitesse
A: la constante d'Arrhénius
Ea:l'énergie d'ac7va7on en KJ/mol. Elle représente l'énergie
nécessaire pour que la réac7on puisse se produire.
R: la constante des gaz parfait en J.K-1.mol-1. Elle est égale à
8,31 J.K-1.mol-1
T : la température en K
k et A ont la même unité : celle-ci dépend de l'ordre de la
réac7on
La loi peut également s'écrire sous la forme logarithmique.
Ce6e forme est u7le pour déterminer l'énergie d'ac7va7on.
La rela7on peut donc s'écrire sous la forme :

En pra7que, on trace la courbe lnk en fonc7on de 1/T : on


ob7ent une droite dont le coefficient directeur est égal à -
Ea/R. Il est alors possible de calculer l'énergie d'ac7va7on.
Altéra'on des roches (silicates)
Ex. surrec'on plateau 'betain
The uplifted Tibetan plateau also creates it’s ‘own weather’ – the Monsoons.
The summer sun on the plateau causes an upwelling zone over the plateau, which
draws (warm, very moist) air from the continental margins.
This causes very heavy seasonal rains, which are effective in weathering of the rocks
and flushing nutrients into the surrounding ocean.
La Mousson

• La mousson est un phénomène clima1que qui se manifeste


par deux saisons très marquées dans les régions tropicales,
notamment l'Océan Indien et l'Asie du Sud.
• Pendant l’été, le Soleil réchauffe les con1nents, ce qui créé
une zone de basse pression. Un vent venu de l'océan souffle
alors sur les con1nents et y apporte d’abondantes
précipita1ons ; c'est la saison des pluies (on parle aussi de
mousson pour désigner ceJe phase, voire les précipita1ons
elles-même).
• L’hiver, le processus s’inverse. La température est plus basse
sur les con1nents que sur les océans, ce qui induit un vent de
la terre vers la mer ; c'est la saison sèche.
• La mousson d’été est un phénomène climatique majeur en Asie du Sud
• origines et l’évolution passée encore débattues.
• aujourd’hui caractérisée par de fortes pluies sur le continent pendant l’été,
associées à des vents intenses qui remontent le long des côtes Est-
africaines et génèrent des remontées d’eau froides dans l’océan côtier
(upwelling) qui favorisent la production biologique.
• L’évolution de cette production biologique au cours du temps, déduite à
partir de l’analyse de carottes sédimentaires prélevées du fond des
océans, est utilisée pour comprendre l’évolution des vents de la mousson
passée.
• Les informations issues des carottes
indiquent la mise en place des vents de
la mousson moderne y a environ 13
millions d’années.
• L’émergence du massif himalayen il y a 25-
22 ma marque la mise en place de la
mousson asia9que.
Toutefois, les enregistrements continentaux
indiquent l’existence de pluies saisonnières
et intenses, typiques de la mousson en
Asie du Sud, depuis au moins 40 millions
d’années.
à A. Licht et Coll suggèrent que la mousson
était déjà ac9ve il y a 40 millions d’années.
Comment me(re tout se monde d’accord?

Utilisation de 2 modèles appliqués aux reconstitutions paleoclimatiques


- modèle de Système-Terre français IPSL-CM5A2 et du modèle de
biogéochimie océanique PISCES,
- simulations numériques : évaluation du lien entre l’évolution des vents et
des pluies de mousson, des upwelling et de la géographie au cours du
Miocène (entre -23 et -5 millions d’années).
- Les résultats obtenus montrent que la chronologie de l’évolution des
vents et des précipitations est contrôlée par l’histoire géologique de
différents reliefs autour de l’océan Indien,
- et suggèrent que les chronologies discordantes enregistrées dans
l’océan et sur les continents traduisent la mise en place en deux temps
du système de mousson moderne.
Réconcilier l’histoire des vents et des pluies de la mousson au Miocène

Ainsi, les pluies intenses et saisonnières qui existent depuis au moins 40 millions
d’années sont modulées par la formation du relief dans la région himalayenne.
La distribution actuelle des vents et les upwelling se mettent en place vers 13
millions d’années, en réponse à la formation de relief à l’Est de l’Afrique et dans la
région de l’Iran, et à la fermeture du passage maritime reliant l’océan Indien à la
mer Méditerranée (passage de la Tethys).
The flux of sediments from the Tibetan plateau has increased drama6cally over the last
40 My (by factor of 10).
This both pulls CO2 directly from the atmosphere (as carbonic acid) but also fer:lizes
the upper ocean and increases the ‘biological pump’.

Baisse pCO2 atm


The raising of con.nental plateaus.
A possible mechanism for ‘cooling the earth’ - by removing CO2 from the atmosphere.
How would this decrease CO2 levels?
Increased weathering of the rocks/mountains that are upliFed.
Altéra'on des roches
Altéra'on con'nentale des silicates en plusieurs étapes répar'es sur plusieurs réservoirs :

• dans les eaux de pluie et du sol : 2 CO2 + 2H2O --> 2 H2CO3 --> 2 H+ + 2 HCO3-

altéra'on des silicates de la roche-mère : 2 H+ + 2 HCO3- + CaSiO3 ® SiO2 (diss.) + H2O + Ca2+ + 2 HCO3-

• transport vers la mer

SiO2 (diss.) + H2O + Ca2+ + 2 HCO3- --> SiO2 (diss.) + H2O + CaCO3 + H2O + CO2

Bilan global : 2CO2 + 2 H2O + CaSiO3 ® SiO2 + 2 H2O + CaCO3 + CO2

à la consomma'on de 2 moles de CO2 lors de l’altéra'on con'nentale n’est suivie que de la libéra'on d’une mole
lors de la précipita'on
• dans le cas de la dissolu'on des carbonates, le CO2 u'lisé lors de la dissolu'on est res'tué lors de la
précipita'on :
• altéra'on = accroissement de la masse des carbonates océaniques et prélèvement de CO2 atmosphérique fixé
sous forme lithologique (0,36 Gt de CO2.a-1 = 0,1 Gt de C.a-1).
• dissolu'on = déplacement des carbonates des con'nents vers les océans ;
Possible problem with this hypothesis: nega've feed-backs on weathering as a
control on global climate. Increasing weathering in high plateaus can cause a
DECREASE in weathering in areas that are NOT high plateaus.
RECONSTRUCTION DU CYCLE DU
CARBONE SUR LE LONG TERME

Courbe GEOCARB II, basée sur


- un modèle mathéma:que et analy:que (Berner 1994, Am. Jour. Science; Berner 1997, Science).
à symboles carrés et ronds qui ont servi à construire la courbe et la marge d’erreur (enveloppe verte) reliée à la méthode.
à RCO2 exprime une propor:on (=nombre de fois le niveau actuel du CO2atm; soit 300 ppmv, valeur d’avant l’ère
industrielle).
Exemple: niveau de CO2 à l’Ordovicien => jusqu’à 22 fois plus élevée que juste avant l’ère industrielle.
RECONSTRUCTION DU CYCLE DU CARBONE SUR LE LONG
TERME

Comment ont été faites ces


recons/tu/ons?
Quelques méthodes pour les
reconstruc:ons du CO2 très anciens

• Paléosols: isotopes du carbone des sols


• Comptage des stomates
• Isotopes du bore
Paléosols: quelques exemples en Inde

Retallack et al., 2018. The Journal of


Geology, 126, 1-24.

Advent of Strong South Asian Monsoon by 20 Million Years Ago

Gregory J. Retallack,1,* Sunil Bajpai,2 Xiuming Liu,3


Vivesh Vir Kapur,2 and Santosh Kumar Pandey 2

1. Department of Geological Sciences, University of Oregon, Eugene, Oregon 97403-1272, USA; 2. Birbal Sahni
Institute of Palaeobotany, 53 University Road, Lucknow 226007, India; 3. School of Geographical
Sciences, Fujian Normal University, Fuzhou 350007, China

ABSTRACT
The monsoonal paleoclimate of India has been critical for understanding the tectonic history of Himalayan and Ti-
betan uplift over the past 60 My. Monsoonal circulation in deep time has been inferred from variation in stable isotopes
of tooth enamel, diatom blooms, and dust influx in the Indian Ocean and the advent of C4 grasses, but these proxies are
compromised by temperature, biotic, and source effects. Our study uses a proxy of carbonate distribution within pa-
leosol profiles to infer appearance of monsoonal circulation of modern strength in the Himachal Pradesh segment of the
Himalayan foreland by at least 20 My ago, cued to High Himalayan deformation and ongoing Tibetan Plateau uplift and
retreat of the Paratethys Sea. Paleosol records also demonstrate declining chemical weathering with Himalayan and
Tibetan uplift, which was a force for global warming, rather than cooling, over the past 20 My.

Online enhancements: supplemental tables.

Introduction
Announced with thunder and lightning, the sum- plateau (Wu et al. 2012) is more important. The uplift
mer monsoon of India is an eagerly awaited reprieve of Asian mountains also has been considered im-
from stifling heat, celebrated in Indian poetry back portant for global weathering and cooling (Raymo and
into the Vedic Period of 3500 y ago (Murty 2014). Ruddiman 1992), although the causation and direc-
Monsoon rains rouse parched soils to life and signal tion of those changes also are disputed (Jacobson et al.
the planting season for rice in India, Southeast Asia, 2002; Quade et al. 2003; Retallack 2013). Both con-
and China. Monsoon winds from tropical seas bring troversies are addressed here from new evidence of pa-
summer rain and are followed by monsoon winds leoprecipitation from paleosols in India, Nepal, and
from cold and dry northern lands in winter and China.
spring. The intensity of the South Asian monsoon is The link between uplift and monsoons is so
the difference between dry-season and wet-season striking (An et al. 2001; Clift et al. 2008; Wang and
wind, temperature, and precipitation (Huber and Chen 2014) that different ages of uplift have been
Goldner 2012; Wang and Chen 2014). These sea- derived from different proxies for the advent of mon-
sonal differences are most extreme over the Indo- soonal paleoclimate: late Eocene (40 Ma), from oxy-
Gangetic plains of India, because of strong land-sea gen isotopic variation in growth rings of fossil snails
temperature gradients created by the Himalaya and and mammals (Licht et al. 2014b) and from fossil
the Tibetan Plateau (An et al. 2001; Clift et al. 2008; wood growth rings (Licht et al. 2015); early Miocene
Wang and Chen 2014), although opinion is divided (23 Ma), from geochemical and mineralogical indi-
on whether the range (Boos and Kuang 2010) or the ces of chemical weathering (Clift et al. 2008); mid-
Miocene (12.9 Ma), from particulate organic matter Figure 5. Paleosols of Himachal Pradesh, India. A, Lower Dagshai Formation, road cut 8 km east of Kumarhatti
in the Indian Ocean (Betzler et al. 2016); late Miocene
(10 Ma), from diatom blooms in the Indian Ocean (N30.849147 E77.08757). B, Lower Kasauli Formation, road cut 4 km east of Kumarhatti (N30.864347 E77.074447). C,
Manuscript received February 13, 2017; accepted Septem-
ber 5, 2017; electronically published November 29, 2017. (Gupta et al. 2004); Mio-Pliocene (7–5 Ma), from the Lower Dagshai Formation, road cut 2 km east of Chakki-ka-More (N30.860967 E77.0037287). D, Lower Dagshai
* Author for correspondence; e-mail: gregr@uoregon.edu. advent of C4 grasslands in South Asia (Quade et al.
Formation, road cut 1.5 km east of Rehon (N30.844187 E77.088277). E, Lower Kasauli Formation, road cut 2.0 km
à Reconstructions des pCO2 : analyses isotopiques des paléosols (le carbone piégé dans les paléosols reflète l’ancienne végétation. Sa
[The Journal of Geology, 2018, volume 126, p. 1–24] q 2017 by The University of Chicago.
All rights reserved. 0022-1376/2018/12601-0001$15.00. DOI: 10.1086/694766 northeast of Kumarhatti (N30.889757 N77.066927). F, Upper Subathu Formation, road cut 1.0 km east of Rehon
composition isotopique en carbone est un bon indicateur des taux de CO2 du passé
1
(N30.849147 N77.087507). G, Middle Subathu Formation, road cut 2 km east of Chakki-ka-More (N30.860267
E77.004117). H, Lower Subathu Formation north of Kuthar River, 400 m east of bridge, 1.6 km southwest of Subathu
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(N30.964817 N76.97967). A color version of this figure is available online.
All use subject to University of Chicago Press Terms and Conditions (http://www.journals.uchicago.edu/t-and-c).
Asie

Nouveau Mexique

Exemples de sites montrant des paléosols (Retallack et al., 2019; Hall & Goble, 2012)
Stomates pour les paléo-pCO2

SteinthorsdoQr et al., Paleo3, 2019.


Feuille fossile de Ginkgo

Nombre de stomates
proportionnel à la
quantité de CO2

• Niveau de CO2 atmosphérique au cours des derniers 300 millions


d’années (Moyenne + écartype=enveloppe bleue claire) obtenu à
parJr de l’indice stomatale de Retallack obtenue en observant les
stomates de feuilles fossiles de plantes proches du Ginkgo actuel
(p.p.m.v., parts per million by volume).
• A comparer avec l’évoluJon relaJve des température reconsJtuées à
parJr des isotopes de l’oxygène de fossiles marins (ex coquillages)
Isotopes du Bore pour les paléo-pCO2
En fonc7on de l’acidité du milieu on aura soit
plus d’acide borique ou plus d’ions borates. Leurs
rapports isotopiques étant très différents il est
alors possible de voir de grandes différences
dans le squeleCe des foraminifères qui u7lisent
le bore.

Isotopes du bore dans les carbonates marins:


bon indicateur des teneurs en pCO2

Cela permet donc de recons7tuer les taux


de CO2 dans la mer et comparer avec
l’atmosphère on détermine les puits et les Comparaison entre les vraies mesures de pCO2 (abscisses)
sources de CO2 et la pCO2 recons9tuée (ordonnées) à par9r des isotopes
du bore dans les carbonates marins
Conclusions

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