Vous êtes sur la page 1sur 45

L’EAU DANS LE SOL

& RUISSELLEMENT

cascades dans le parc national de Brecon Beacons en Angleterre


LES DIFFERENTS TYPES D’EAU DANS LE SOL

 L’eau gravitaire

 L’eau de rétention
1) eau de constitution
2) eau fortement adsorbée
3) réserve hydrique (eau de rétention capillaire)
4) réserve hydrologique (eau gravitaire)
LES DIFFERENTS TYPES D’EAU DANS LE SOL

L’eau gravitaire :
C’est la fraction de l’eau
souterraine soumise à la seule force
de gravité. C’est elle qui circule dans
un aquifère et alimente les exutoires.
On peut l’extraire d’un échantillon de
roche par simple égouttage.
Son volume dépend de la
granulométrie de l’échantillon: il est
plus grand pour les grains grossiers (il
y a 3 fois plus d’eau gravitaire dans un
gravier que dans un sable).
LES DIFFERENTS TYPES D’EAU DANS LE SOL

L’eau de rétention :

C’est la fraction de l’eau


souterraine maintenue dans les
vides et la surface des grains par
des forces supérieures à celle de la
gravité. Elle n’est pas mobilisable.
Les forces d’attraction moléculaire,
consécutives de la polarité de la
molécule d’eau, peuvent atteindre
200 000 fois celle de la gravité.
DISTRIBUTION VERTICALE DE L’EAU
DANS LE SOL:

 Zone non saturée


 Zone saturée
DISTRIBUTION VERTICALE DE L’EAU DANS LE SOL:

Une coupe depuis la surface du sol jusqu’à


la nappe phréatique montre la zonalité
suivante:
 1) Une zone non saturée : Contenant
de l’air, de l’eau de rétention et de l’eau
gravitaire en transit. La base de cette zone
est imprégnée d’eau provenant de la
remontée capillaire à partir de la zone
saturée. La fraction supérieure de cette
zone correspond à la zone
d’évapotranspiration où se produisent les
pertes par évapotranspiration.
DISTRIBUTION VERTICALE DE L’EAU DANS LE SOL

 2) Une zone saturée :

Contenant de l’eau de rétention et de


l’eau gravitaire. Dans cette zone tout les
vides sont remplis d’eau. La partie
supérieure est imprégnée d’eau
remontant par capillarité. Les piézomètres
indiquent la position du sommet de l’eau
gravitaire, alors que le sommet de la
nappe libre, se situe au niveau de l’eau
capillaire.
Figure 7: zonalité de l'eau dans un aquifère à nappe libre (adapté de G.
CASTANY).
(1) eau de rétention; (2) eau gravitaire; (3) remontée capillaires; (4) surface
piézométrique; (5) surface de la nappe.
Figure . Schema de l’ascension capillaire
REPARTITION DES PRECIPITATIONS
A LA SURFACE DU SOL

Le lac Moraine dans le parc national Banff situé dans


les montagnes Rocheuses d'Alberta au Canada.
Sous nos climats, l'apport d'eau au sol se fait
sous forme de pluie, neige, rosée et brouillard.

Toute l'eau des précipitations n'atteint pas le


sol: une part est évaporée directement pendant et
après la pluie; les gouttes peuvent être
interceptées en partie par le feuillage. L'eau qui
atteint le sol ruisselle, s'infiltre et réhumecte le
sol. Les racines absorbent cette eau que la tige et
les feuilles évaporent par transpiration. Une
fraction réduite finalement gagne la profondeur
et atteint la nappe.
REPARTITION DES PRECIPITATIONS A LA SURFACE DES SOLS

Autrement dit, quand la pluie arrive au sol, 3


processus prennent naissance:

•L’humidification du sol et infiltration


•Le ruissellement de surface
•L’évaporation + ETP (Profil d’humidité)
1) Au départ sol sec 2) la pluie mouille le sol 3) le sol est mouillé en profondeur..

4) la pluie s’est arrêtée 5) la lame d’eau s’enfonce 6) l'eau de pluie a alimenté la nappe.

Profil d’humidité et processus d’humidification et d’infiltration


-1er processus
L’humidification du sol et infiltration :

L’eau qui tombe à la surface du sol


commence par humidifier la fraction supérieure du
sol (quelques cm). La pénétration de l’eau dans le
sol est conditionnée par la porosité et la
perméabilité de celui-ci.
L’augmentation de l’humidité en surface n’entraîne
pas immédiatement un écoulement vertical
profond, tant que la force de capillarité est
supérieure à la force de gravité.
Quand la teneur en eau dépasse une valeur
limite appelée «capacité de rétention
spécifique» ou « capacité du champ », l’eau se
propage vers le bas et humidifie une zone plus
profonde du sol.

« capacité du champ » = Le volume maximal


d'eau qu'un sol peut retenir. Elle dépend
essentiellement de la granulométrie du sol.
Si la pluie se poursuit suffisamment
longtemps, l’humidification du sol sera de plus en
plus importante et entraînera l’infiltration I 
arrivée de l’eau à la nappe.

Rem:
l’infiltration est très lente, elle varie en fonction de
la perméabilité du sol et de la profondeur de la
nappe.
Ex: l’arrivée de l’eau à la nappe peut se faire dans
la semaine qui suit la pluie, dans le mois ou même
dans les six mois.
Figure : Profil de la teneur en eau dans le sol et le sous-sol.
Profil d’humidité
NB: augmentation de la teneur en eau avec la prof.
REPARTITION DES PRECIPITATIONS A LA SURFACE DES SOLS

-2ème processus
Le ruissellement de surface :

Si l’intensité des pluies est forte, le sol ne


peut pas absorber rapidement l’apport d’eau.
Après quelques secondes, et après l’humidification
de la zone tout à fait supérieure du sol, un excès
d’eau apparaît en surface et provoquera le
ruissellement « R » de surface.
Ruissellement de surface suite a une forte précipitation
REPARTITION DES PRECIPITATIONS A LA SURFACE DES SOLS

Sur cette figure, on constate que la tranche


supérieur du sol est saturée sur une faible
épaisseur, mais cette humidité ne se propage pas
assez vite pour absorber toute l’eau qui tombe.
Une pellicule d’eau de surface peut alors circuler
sur le sol, c’est ce que l’on appelle le
ruissellement.
On distingue même, un ruissellement pur en
surface et un « écoulement hypodermique » qui
se fait dans les premiers cm du sol.
Le ruissellement se fait suivant la ligne de plus
grande pente du sol et vient alimenter le réseau
de drainage naturel: fossés, ruisseaux, rivières,
etc. Il entraîne des particules solides par érosion,
ce qui génère le transport solide des rivières.
-Cas de surface du sol totalement
imperméable (exemple : zone urbaine ou roche de
surface imperméable)  Ruissellement immédiat
et instantané.
-3ème processus
L’évaporation + ETP :

Une partie de l'eau qui pénètre dans le sol est


évaporée de nouveau dans l'atmosphère soit
directement soit par l'intermédiaire des plantes :
l'ensemble de ces pertes en eau constitue l'évapo-
transpiration. L'évaporation se fait surtout à la
surface du sol. Même pendant la pluie, une partie
de l'eau est immédiatement ré-évaporée car
l'atmosphère n'est pas saturé en eau.
Quelques Définitions :
- Evaporation (E) = phénomène physique de la
transformation de l’eau en phase vapeur

Pluie, eau interceptée,eau sur le sol (sublimation


si neige ou glace), surfaces d’eau libre (lacs,
marées, océans), eau du sol (pendant l’infiltration
ou les nappes)
- Transpiration (T) = phénomène biologique lié à la
couverture végétale
- Evaporation + Transpiration = Evapotranspiration
Effet de l’évaporation

Saumure

Croûte de sel

Dépression endoréique où le sel s’accumule sous l’effet


d’une intense évaporation sous climat aride, Centre de l’Australie
Facteurs contrôlant l’évaporation

Taux d’évaporation est fonction de :

 Etat de l’atmosphère (« pouvoir évaporant »


de l’atmosphère )

 Type de surface évaporante


L’EVAPOTRANSPIRATION

Définition:
Définition:

L’évapotranspiration correspond à la
quantité d’eau rejetée à l’état vapeur, dans
l’atmosphère, par l’évaporation directe au
niveau du sol et par la transpiration des
végétaux.

Plusieurs facteurs régissent l’évapotranspiration:


- Facteurs climatiques:

Ensoleillement et rayonnements solaires


(durée et intensité)
Température de l’air et de l’eau
L’humidité de l’air et du sol
Le vent
Pression atmosphérique

- Facteurs végétatifs:
En fonction des espèces végétales et de leur
densité

- Les sols:
Nature, humidité, épaisseur, ….etc.
5.1. L’évapotranspiration potentielle ETP

Formule de Thornthwaite
Formule de Turc

5.2. L’évapotranspiration réelle ETR


5.1. L’évapotranspiration potentielle ETP

Définition:
C’est les pertes d’eau qui pourraient se
produire dans un sol couvert de végétaux en
croissance et bien pourvu en eau nécessaire pour
un bon développement végétatif.
Elle est indépendante du type de surface et ne
dépend que des conditions climatiques
Or dans la nature un déficit en eau peut se
présenter, donc l’évapotranspiration réelle ETR
sera donc fonction de la quantité d’eau disponible
dans le sol, appelée « RFU »,
« RFU » = Réserve en eau Facilement Utilisable
ou réserve en eau du sol. Elle correspond à la
quantité d’eau contenue dans la zone
superficielle du sol (le premier mètre) par les
forces capillaires, sol avec capacité de rétention
spécifique satisfaite. Elle est reprise facilement
soit par évaporation directe, soit par les plantes.
(Sa valeur moyenne: 100 à 200 mm).
Figure : Eau contenue dans le sol selon sa texture (d'après Duchaufour).
point de flétrissement: les racines ne peuvent plus vaincre les
forces de rétention de l'eau.
http://www.u-picardie.fr/beauchamp/mst/eau-sol.htm
On peut dire que l’ETP est une valeur qui
dépend seulement du pouvoir évaporant de
l’atmosphère; et en principe le pourcentage de
l’eau dans le sol n’est pas pris en compte.
Donc, L’évapotranspiration potentielle
(ETP) désigne le maximum possible que peut
atteindre l’évapotranspiration pour une surface
donnée et pour une situation météorologique
définie.
ESTIMATION DE L’EVAPOTRANSPIRATION
POTENTIELLE ETP

1. Formule de Thornthwaite

2. Formule de Turc
1. Formule de Thornthwaite:
a
 T 
ETP  16.k.  10. 
 I 

Avec ETP : Evapotranspiration potentielle mensuelle en mm


T : température moyenne mensuelle en °C
12
I   i j
I : Indice thermique annuel : j 1
qui est la somme des douze indices mensuels i de l’année considérée
avec i j est l’indice mensuel du mois j, i j =(T/5)1,514
a = 675.10-9I3 - 771.10-7.I2 +1972.10-5.I +0,49239
k : Coefficient de correction mensuel, qui est fonction de la latitude.
2. Formule de Turc:

 t 
ETP  0,40.   .( Ig  50 ). K
 t  15 

Avec ETP : Evapotranspiration potentielle mensuelle en mm


T : température moyenne mensuelle en °C
Ig : radiation globale mensuelle reçue au sol en Cal/cm2/jour
K : Coefficient égal à 1 si l’humidité relative de l’air est sup. à 50 %,
 50 - Hr 
si ce n’est pas le cas, K   1  
 70 
avec Hr = humidité relative

Vous aimerez peut-être aussi